Athénodore le Cananite
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Athénodore le Cananite (en grec ancien : Ἀθηνόδωρος Κανανίτης) ou Athénodore de Tarse est un philosophe stoïcien grec du Ier siècle av. J.-C. (74 av. J.-C. - 7)[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Il est né à Cana, près de Tarse (aujourd'hui en Turquie), vers Son père se nomme Sandon. Athénodore est l'élève de Posidonios de Rhodes et un professeur d'Octave (le futur empereur Auguste), quand celui-ci est à Apollonie.
Il semble qu'en , Athénodore suit Octave à Rome et continue à lui enseigner la philosophie stoïcienne. C'est à ce moment qu'il apprend au futur empereur l'histoire et la grammaire de la langue. Par la suite, il retourne à Tarse où il expulse le gouverneur Boéthos de Cilicie et fonde le principe d'oligarchie pro-romaine à Tarse[2]. Il y serait mort à l'âge de 82 ans d'après Strabon[3].
Athénodore est cité par Pline le Jeune, qui dit de lui qu'ayant loué une maison hantée à Athènes, il réussit à connaître l'endroit où reposaient les restes du fantôme, fit procéder aux rituels appropriés, et libéra ainsi la maison de ce maléfice[4].
Auguste recevant chez lui des femmes qu'il faisait introduire en litière fermée, le philosophe se substitua un jour à l'invitée et parvint à entrer ainsi jusque dans sa chambre à coucher, pour démontrer à l'empereur l'imprudence de sa conduite.
Il mourut en l'an 7[5] et depuis ce temps, un sacrifice lui est dédié chaque année jusqu'à la chute du paganisme.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Pierre Grimal, « Auguste et Athénodore », Revue des études anciennes, t. 47, nos 3-4, , p. 261-273 (lire en ligne, consulté le ).
- Pierre Grimal, « Auguste et Athénodore (suite et fin) », Revue des études anciennes, t. 48, nos 1-2, , p. 62-79 (lire en ligne)
- Laurent Tholbecq, « Strabon et Athénodore de Tarse : à propos de la description de Pétra à la fin du Ier siècle av. J.-C. (Géogr., XVI, 4, 21 et 26) », Revue belge de philologie et d’histoire, vol. 87, no 1, , p. 47-68 (lire en ligne, consulté le ).
- Émile Chambry, Émeline Marquis, Alain Billault et Dominique Goust (trad. Émile Chambry), Lucien de Samosate : Œuvres complètes, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1248 p. (ISBN 978-2-221-10902-1), « Exemples de longévité »
Œuvres
[modifier | modifier le code]Strabon, Cicéron et Eusèbe de Césarée le considèrent comme un grand. On a conservé de ce philosophe que quelques titres et fragments :
- étude sur les Catégories d'Aristote (travail parfois attribué à Athénodore Cordylion) ;
- histoire de Tarse ;
- étude sur les espèces, dédié à Octavia ;
- une œuvre nommée Περὶ σπουδῆς και παιδείας (Sur l'ardeur et la jeunesse) ;
- une autre œuvre nommée Περίπατοι (Discours).
- Dans son traité Sur l'Océan, il essaie comme Posidonios d'étudier dans toute son étendue la question des marées.
- Des maladies épidémiques.
Notes
[modifier | modifier le code]- Lucien de Samosate 2015, p. 115.
- Strabon, Géographie [détail des éditions] [lire en ligne], XIV, 5, 14.
- Dezobry et Bachelet, Dictionnaire de biographie, t. I, Ch.Delagrave, , p. 165
- Pline le Jeune, Lettres, XXVII, Pline à Sura, mentionne un Athénodore, philosophe ayant résidé à Athènes, en disant : « Voici une autre histoire plus effrayante encore, et non moins surprenante. Je vous la donne telle qu'elle m'a été contée(4) » et il ajoute plus loin : « Cette histoire, je la crois sur la foi d'autrui (12) ».
- Lucien de Samosate 2015, p. 115, note 11.