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Camille Rougeron

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Camille Rougeron
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 87 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Pierre Marie Camille Maurice RougeronVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Conflit
Distinction

Camille Rougeron, né le à Guéret[1] et mort le en son domicile dans le 16e arrondissement de Paris[2], est un ingénieur naval français.

Il entre à l'École polytechnique en 1911 et choisit le génie maritime mais le déclenchement de la Première Guerre mondiale le fait s'engager dans le génie militaire où il se fait remarquer au point d'être nommé officier de la Légion d'honneur à 25 ans.

Ingénieur de 1re classe (1919), il sert à l'arsenal de Brest puis à la Commission d'études pratiques de l'artillerie navale à Toulon (1923-1925). Ingénieur à Lorient (1925), il travaille à la construction des croiseurs La Motte-Picquet et Tourville puis, ingénieur de 2e classe (1929), est envoyé à Brest où il suit la construction des croiseurs de 100 000 tonnes, de plusieurs sous-marins de 1 500 tonnes et du cuirassé Dunkerque.

Étudiant en parallèle l'aéronautique, il est détaché au ministère de l'Air en tant que directeur du Service technique et des recherches scientifiques et devient un spécialiste de l'arme aérienne. Il s'oppose alors aux théories du général Douhet qui prônait l'invulnérabilité et la toute-puissance du croiseur aérien de bombardement et conçut la formule du chasseur bombardier monoplace, maniable et rapide, capable de voler en hautes altitudes, modèle qui connaîtra un immense succès durant la Seconde Guerre mondiale aussi bien en Allemagne qu'en Angleterre et aux États-Unis. Malheureusement, en France, il n'est pas entendu par les hommes politiques et les militaires.

Il prend sa retraite en 1938 et s'intéresse dans les années 60 aux armes nucléaires[3].

Il vit à Paris boulevard Suchet.

Ingénieur-conseil chez Brandt (1938), conseiller technique au ministère de la Guerre (1945-1946), on lui doit de très nombreux articles ainsi que quelques ouvrages :

  • L'Aviation de bombardement, 1936
  • Les Leçons aériennes de la guerre d'Espagne, 1939
  • La Prochaine Guerre, 1948
  • Les Enseignements de la guerre de Corée, 1952
  • Les Applications de l'explosion thermonucléaire, 1958
  • La Guerre nucléaire, armes et parades, 1962

De 1940 à 1970, il collabore au journal Science et Vie sur les sujets de défense et d'armement[4].

Bibliographie

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  • Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier, 2002, p. 467 Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Claude d'Abzac-Epezy, « La Pensée militaire de Camille Rougeron », Revue française de sciences politique, vol. 54, no 5, .

Notes et références

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  1. Archives de la Creuse, commune de Guéret, acte de naissance no 5, année 1893 (avec mention marginale de décès) (vue 81/232))
  2. Archives de Paris 16e, acte de décès no 2092, année 1980 (page 3/13)
  3. Télé 7 Jours no 106, semaine du 31 mars au 6 avril 1962, p. 51 contenant le portrait de Camille Rougeron après son passage à l'émission Lectures pour tous
  4. Claude d'Abzac-Epezy, « La pensée militaire de Camille Rougeron : innovations et marginalité », Revue française de science politique,‎ , pages 761 à 779 (lire en ligne)

Liens externes

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