Gouvernement Pauline Marois
Pauline Marois
Monarchie
constitutionnelle à
régime parlementaire
Premier ministre du Québec | Pauline Marois |
---|---|
Élection | 2012 |
Législature | 40e |
Formation | |
Fin | |
Durée | 1 an, 7 mois et 4 jours |
Parti politique | Parti québécois |
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Ministres | 23 |
Femmes | 8 |
Hommes | 15 |
Assemblée nationale (2012) |
54 / 125 |
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Chef de l'opposition |
Jean-Marc Fournier (2012–2013) Philippe Couillard (2013-2014) |
Le gouvernement Pauline Marois est le gouvernement formé par la première ministre Pauline Marois et a exercé le pouvoir de 2012 à 2014. Il a été formé le à la suite de l'élection générale du 4 septembre 2012, date à laquelle le Parti québécois a fait élire le plus grand nombre de candidats à l'Assemblée nationale du Québec. Toutefois, puisque le nombre de députés élus était inférieur à celui des autres partis réunis, le gouvernement fut minoritaire, une situation plutôt rare pour un gouvernement au Québec. Le gouvernement a été défait à la suite de l'élection générale du 7 avril 2014.
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Le 1er Cabinet Marois compte 24 ministres, y compris la première ministre, dont 9 femmes et 15 hommes. Le whip en chef et le président de caucus du gouvernement participent également aux délibérations du Conseil des ministres.
Des analystes de la scène politique québécoise évaluent que le gouvernement minoritaire du Parti québécois a connu deux grandes étapes. Après une première année difficile, marquée par une certaine incohérence de l'action gouvernementale qui a augmenté le taux d'insatisfaction à son égard, ils notent une amélioration de la perception de l'électorat à compter du milieu de l'année 2013. L'action décisive de la première ministre Marois dans les jours qui ont suivi l'accident ferroviaire de Lac-Mégantic, en , marque le début d'un recentrage de l'action du gouvernement[1].
Le politologue Jean-Herman Guay note que ce changement d'approche s'accompagne d'un virage vers le centre de l'échiquier politique, marqué par deux budgets où dominent le contrôle serré des dépenses et certaines hausses de tarifs. La reprise en main du gouvernement péquiste s'est également manifestée à l'automne 2013 avec le débat sur la charte de la laïcité, où la position du parti gouvernemental lui a permis de reprendre le contrôle du jeu politique: « il a coincé la CAQ, qui propose une position de compromis, et déstabilisé le PLQ, visiblement mal préparé à un débat aussi énergique », évalue le journaliste politique Alec Castonguay, dans un texte publié au début de la campagne électorale[1].
Chronologie
[modifier | modifier le code]2012
[modifier | modifier le code]- : Pauline Marois annonce la composition de son gouvernement[2].
- : Pauline Marois annonce la fermeture prochaine de la centrale nucléaire Gentilly 2[3]
- : Le gouvernement annule officiellement la majeure partie des dispositions de la Loi 78[4].
- septembre : annonce de l'annulation d'une subvention à la dernière mine de chrysotile (amiante blanc), ce qui implique la fin de cette industrie au Québec.
- 30 octobre : Début de la première session de la 40e législature.
2013
[modifier | modifier le code]- 25 et 26 février : Le Sommet sur l'enseignement supérieur a lieu à Montréal.
- 12 juin : Le projet de loi 52 sur les soins en fin de vie (aide médicale à mourir) est déposé par le gouvernement.
- 10 septembre : Le gouvernement rend publiques les propositions visant à créer une charte des valeurs québécoises.
- 7 octobre 2013 : Dévoilement du plan Priorité emploi, un plan de relance économique.
- 10 octobre 2013 : Dévoilement de la politique industrielle du gouvernement Marois.
2014
[modifier | modifier le code]- 14 janvier : Début des travaux de la commission parlementaire sur la Charte des valeurs.
- 5 mars : Afin d'avoir une majorité parlementaire, Pauline Marois déclenche des élections.
Composition
[modifier | modifier le code]Composition initiale ()
[modifier | modifier le code]Remaniement du
[modifier | modifier le code]- Pierre Duchesne se voit retirer la responsabilité de la région du Centre-du-Québec. Celle-ci est confiée à Yves-François Blanchet qui assiste aux rencontres, mais ne siège pas au conseil des ministres[8].
- Bernard Drainville se voit retirer la responsabilité de la région de la Mauricie. Celle-ci est confiée à Yves-François Blanchet[8].
Remaniement du
[modifier | modifier le code]- Véronique Hivon démissionne pour des raisons de santé[9].
- Nicolas Marceau devient donc ministre responsable de la région de Lanaudière[9].
Remaniement du
[modifier | modifier le code]- Yves-François Blanchet devient ministre de l'Environnement et ministre responsable du Centre-du-Québec et de la Mauricie[10].
- Véronique Hivon réintègre ses fonctions et redevient donc ministre déléguée aux Services sociaux et à la Protection de la jeunesse, ministre responsable du dossier Mourir dans la dignité et ministre responsable de la région de Lanaudière[10].
- Marjolain Dufour devient whip du gouvernement et ministre responsable de la Côte-Nord[10].
- Sylvain Pagé devient président du caucus des députés et ministre responsable de la région des Laurentides[10].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Alec Castonguay, « Les neuf vies de Pauline Marois », L'actualité, (lire en ligne, consulté le )
- Robert Dutrisac, Antoine Robitaille et Guillaume Bourgault-Côté, « Le cabinet de Pauline Marois - 1 », Le Devoir, (lire en ligne, consulté le ); Robert Dutrisac, Antoine Robitaille et Guillaume Bourgault-Côté, « Le cabinet de Pauline Marois - 2 », Le Devoir, (lire en ligne, consulté le ).
- Robert Dutrisac, « Pauline Marois commence en lion », Le Devoir, (lire en ligne, consulté le ).
- Gouvernement du Québec, « Décret 924-2012 », 21 septembre 2012, Gazette officielle, vol. 144, no 41, p. 4865 [lire en ligne (page consultée le 16 octobre 2012)].
- « Le cabinet de Pauline Marois », Le Devoir, , A2-A3 (lire en ligne)
- Gazette officielle du Québec du , partie 2, volume 41.
- Journal des débats, 30 octobre 2012.
- Paul Journet, « Yves-François Blanchet responsable de la Mauricie », La Presse, (ISSN 0317-9249, lire en ligne)
- Simon Boivin, « Enceinte, Véronique Hivon démissionne de son poste de ministre », La Presse, (ISSN 0317-9249, lire en ligne)
- « Le «bouillant» Yves-François Blanchet nommé à l'Environnement », La Presse, (ISSN 0317-9249, lire en ligne)