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Le Trou

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Le Trou
Description de l'image Le Trou Logo.jpg.
Titre original Le Trou
Réalisation Jacques Becker
Scénario Jean Aurel
Jacques Becker
José Giovanni
d'après le roman de José Giovanni
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Drame
Durée 132 min
Sortie 1960

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Le Trou est un film dramatique français réalisé par Jacques Becker et sorti en 1960.

En 1947, Gaspard, un jeune homme comme il faut, est transféré dans une nouvelle cellule de la prison de la Santé, dans laquelle il apprend que ses codétenus ont décidé de s'évader en creusant un tunnel. Gaspard participe aux préparatifs et se lie d'amitié avec ses nouveaux compagnons.

Fiche technique

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Distribution

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  • Michel Constantin : Geo Cassine
  • Jean Keraudy : Roland Darbant, le détenu, chef du plan d'évasion (Jean Keraudy, pseudonyme de Roland Barbat, était réellement impliqué dans la tentative d'évasion de 1947, et c'est lui qui introduit le film)
  • Philippe Leroy : Manu Borelli, un détenu (dans la réalité José Giovanni, pseudonyme de Joseph Damiani, auteur du roman autobiographique d'origine)
  • Raymond Meunier : Vossellin dit « Monseigneur »
  • Marc Michel : Claude Gaspard
  • Jean-Paul Coquelin : le brigadier Grinval
  • André Bervil : le directeur de la prison
  • Eddy Rasimi : Bouboule, un gardien de prison

Acteurs non crédités :

Distinction

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Le film a été présenté en sélection officielle en compétition au Festival de Cannes 1960[1].

Le film est salué comme étant le meilleur film de Jacques Becker ; il est salué comme un chef-d'œuvre par François Truffaut. L'attention donnée aux détails des préparatifs de l'évasion éclipse presque le jeu des acteurs pour donner au film un caractère de documentaire. Le cinéaste Jean-Pierre Melville le considère alors comme « le plus grand film français jamais réalisé »[2].

« On peut parler aujourd'hui non plus de talent minutieux mais de génie, c'est-à-dire du triomphe de quelque chose d'unique et d'absolu que les autres cinéastes n'ont pas encore atteint : une totale simplicité alliée à une justesse de ton sans défaillance. Des regards précis, des gestes vifs, des visages vrais contre des murs neutres, une diction archi-naturelle. Les cinq détenus du Trou avancent vers la liberté en même temps que Becker avance vers la poésie c'est-à-dire vers l'apparence du documentaire pur. »

— François Truffaut, France-Observateur, [3].

« (…) sa maîtrise, sa maturité, lui dictèrent un film immense, où tous les aspects essentiels de l'homme allaient être traités : la dignité, le courage, la fraternité, l'intelligence, la noblesse, le respect et la honte (…). Combien faudrait-il de pages pour énumérer les merveilles de ce chef-d’œuvre, de ce film que je considère — et là je pèse bien attentivement mes mots — comme le plus grand film français de tous les temps ? »

— Jean-Pierre Melville, Cahiers du cinéma, no 107, [3].

« On a beaucoup dit que Le Trou était un film d'objets. Il est vrai que le plus minuscule accessoire, décrit avec la plus extrême précision, peut jouer un rôle capital (…) Sobriété, rigueur, efficacité, tels sont les termes dont on peut user pour qualifier ce film posthume dont il n'est pas exagéré de dire qu’il est un testament. »

— Georges Charensol, Les Nouvelles littéraires, [3].

Au , Le Trou cumule 91 936 entrées[4]. En un an d'exploitation, le film enregistre 1 101 530 entrées[5].

Autour du film

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  • Jacques Becker est mort en 1960 alors qu'il venait de terminer le montage du film.
  • Jean Becker, fils de Jacques et son assistant réalisateur sur Le Trou, était joueur de volley-ball. Il avait pour capitaine d'équipe un certain... Michel Constantin. Ce dernier n'avait jusqu'alors fait que de la figuration dans un film de Marc Allégret, mais son visage « hors du commun » intéresse suffisamment le futur réalisateur qui recrute le débutant pour interpréter un rôle majeur, celui d'un des cinq prisonniers de la cellule.
  • Jean-Pierre Melville révèle, dans son livre d'entretiens avec Rui Nogueira, que Becker, insatisfait de la qualité des scènes, les tourna à nouveau aux Studios Jenner, dont Melville avait fait réaménager la menuiserie en plateau de tournage. Les deux hommes se portaient une grande estime mutuelle.

Notes et références

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  1. « La sélection – 1960 – Compétition », site officiel du Festival de Cannes
  2. Samuel Blumenfeld, « "Le Trou", de Jacques Becker », sur Le Monde, . La citation est également visible dans [vidéo] « la bande-annonce du film », sur YouTube.
  3. a b et c Leclercq 2014, p. 21.
  4. Fabrice Ferment, « Top 30 hebdo : 30 mars au 5 avril 1960 », sur Les Archives du box-office, .
  5. Fabrice Ferment / CNC, « Cote Officielle 1960 », sur www.top-france.fr (consulté le )

Bibliographie

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Articles et revues

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Liens externes

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