Marie Lumagne
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Marie Lumagne ou de Lumague (Paris, – Paris, ) était une philanthrope française du XVIIe siècle.
Biographie
[modifier | modifier le code]Elle est la fille du banquier Jean André Lumague et de Marguerite Drouart, fille de Nicolas, commis général des greffes civils et criminels au Châtelet de Paris.
Jeune, elle eut comme directeur de conscience le révérend père Lebrun, un fameux dominicain. Elle entra dans l'ordre des Capucines mais sa santé fragile l'obligea d'en sortir avant d'avoir prononcé ses vœux.
Le , elle épousa François Pollalion, gentilhomme de Louis XIII. Il fut nommé comme résident de France à Raguse. Enceinte, elle attendit d'accoucher de sa fille Marie[1], et elle allait rejoindre son mari lorsqu'elle apprit sa mort, se retrouvant veuve à 19 ans.
À la mort de son mari, elle entre dans le tiers-ordre dominicain et prend Vincent de Paul comme directeur spirituel[2]. Elle entre alors au service de Marie de Montpensier, femme de Gaston, duc d'Orléans, comme dame d'honneur et gouvernante des enfants. Elle s’occupe des enfants de son second mariage jusqu'en 1638. Elle fonde vers 1630 dans une maison qu’elle avait à Fontenay (Fontenay-aux-Roses), les Filles de la Providence, un séminaire où « les vierges privées des biens de la Fortune trouvassent un asile assuré pour conserver ceux de la grâce et de la chasteté ». Elle la transporta plus tard à Charonne (Seine).
En 1643, la communauté était constituée par plus de cent filles quand Louis XIII autorisa cette fondation par lettres patentes.
Elle fonda, en 1652, la Congrégation de l'Union-Chrétienne de Saint-Chaumond dédiée à la conversion des protestantes et qu'il ne faut pas confondre avec le couvent des Nouvelles Catholiques. Vincent de Paul collabora avec Marie Lumague pour rédiger les statuts de l'institution et obtint qu'Anne d'Autriche s'en déclarât la protectrice. Cet institut se consacra rapidement à l’éducation des enfants et des jeunes filles.
Elle érigea à Taverny la chapelle dite de l'« Ecce Homo ».
Elle fut également amie de Louise de Marillac, fondatrice avec Vincent de Paul des Filles de la Charité.
Marie Lumague mourut à Paris le .
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Vie de la vénérable servante de Dieu, Marie Lumague veuve de M. Pollalion gentilhomme ordinaire du roi, institutrice des filles de la providence sous la conduite de S Vincent de Paul morte en odeur de sainteté en 1657, par M. Collin, vicaire perpétuel de S. Martin des Champs dans l’Église de Paris à Paris, chez J.-B. Hérissant fils, libraire rue Neuve Notre Dame, à la Croix d’or & aux trois vertus 1744.
Sources
[modifier | modifier le code]- « Marie Lumagne », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail de l’édition].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- En 1639, Marie Polaillon (ou Pollalion) épousera Claude Chastelain, d'où naîtront treize enfants, dont l'aîné Claude, deviendra un savant liturgiste.
- Collin, Vie de la bienheureuse servante de Dieu, Marie Lumagne, veuve de M. Pollalion…, Paris, J.-B. Hérissant, (lire en ligne), p. 26.
Liens externes
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