Paulin Ladeuze
Évêque titulaire Diocèse de Tibériade (d) | |
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Recteur de l'UCLouvain Université catholique de Louvain | |
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Adolphe Hebbelynck (d) |
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Formation | Petit séminaire de Bonne-Espérance (1881-1889) |
Activités |
Prêtre catholique (à partir du ), professeur d'université, théologien |
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Paulin Ladeuze, né le à Harveng, Hainaut, Belgique, et mort dans la nuit du 9 au à Louvain, est un théologien, professeur et évêque titulaire belge.
Il fut recteur de l'Université catholique de Louvain de 1909 à 1940 et y joua un rôle lors de la crise moderniste dans l'Église catholique romaine et dans la question de la présence des Wallons à Louvain, au moment des atrocités allemandes.
Il cofonda avec Alfred Cauchie la Revue d'histoire ecclésiastique[1] (1900) et est à l'origine de la Société Belge d'Études Orientales, fondée en 1921[2].
Biographie
[modifier | modifier le code]Paulin Ladeuze est issu d'une bourgeoisie rurale aisée bénéficiant d'un haut niveau culturel et profondément chrétienne : deux de ses oncles étaient prêtres et universitaires, assumant des responsabilités diocésaines.
De 1881 à 1889 il suivit brillamment le cursus d'humanités et de philosophie au petit séminaire de Bonne-Espérance. De 1889 à 1892, premier cycle de théologie au grand séminaire de Tournai, de 1892 à 1898 il achève sa formation à l'université de Louvain avec son doctorat.
Comme la grande majorité des étudiants en sciences ecclésiastiques, Ladeuze a un parcours classique, peu sensible au développement historique des sciences (histoire de la théologie par ex.) et encore moins à son développement qu'est la critique historique. Initialement il voulait prendre comme sujet de thèse la causalité des sacrements, considérée de manière dogmatique.
C'est alors qu'il rencontra le chanoine Carnoy, réformateur de l'université à la fin du XIXe siècle, qui lui fit découvrir la théologie positive et lui fit rencontrer Alfred Cauchie. Ce dernier fut son maître pour la critique historique et lui donna le goût de la rigueur scientifique dans les matières historiques. Finalement Paulin Ladeuze fit une thèse qui s'intitule Étude sur le cénobitisme pachômien pendant le IVe siècle et la première moitié du Ve.
Son doctorat en poche (1898), il succède aussitôt à son maître Adolphe Hebbelynck comme professeur de patrologie et de copte à la faculté de théologie. Ne voulant pas se contenter de choisir et de commenter un manuel, il fait de son cours une initiation à l'étude personnelle et critique des sources primaires.
De manière tout à fait parallèle, Ladeuze utilisera, à la suite de Marie-Joseph Lagrange, les méthodes critiques de la littérature chrétienne des origines aux écrits du Nouveau Testament. En 1900, il prend en charge un cours d'exégèse du Nouveau Testament.
Mais outre son travail de recherche et d'enseignement, il assumait aussi une place de plus en plus importante dans la revue orientaliste Le Muséon. Cette revue avait été fondée en 1882 par Charles de Harlez. Ladeuze commença à y publier en 1897 et y développa les études sur l'Orient chrétien à côté des études notamment indo-européennes, extrême-orientales et d'histoire des religions qui la caractérisaient jusqu'alors.
Il seconda Cauchie en 1900 pour la création de la Revue d'histoire ecclésiastique et en assuma avec lui la direction jusqu'en 1909. Cette revue abordait les questions d'histoire ecclésiastique avec un souci rigoureusement scientifique et devint en peu de temps une référence dans le domaine des études historiques. Là encore, en plus de son investissement dans la gérance et l'organisation de la revue, il lui apporta toute sa science de l'antiquité chrétienne.
Son rôle de recteur l'empêcha de poursuivre son activité de chercheur et de professeur. Il s'agissait non seulement de cultiver un niveau aussi bon que possible pour sensibiliser les élites à la présence de l'Église, mais de montrer que la science la plus exigeante n'est pas incompatible avec la foi catholique. Dans le contexte de la fin du XIXe siècle, cette exigence passait au premier plan.
Titres
[modifier | modifier le code]- Évêque titulaire de Tibériade (de)
- Recteur magnifique
Publications
[modifier | modifier le code]- Étude sur le cénobitisme pakhômien pendant le IVe siècle et la première moitié du Ve, dissertation présentée à la Faculté de théologie de l'Université de Louvain pour l'obtention du grade de docteur, Van Linthout, Louvain, 1898
- La résurrection du Christ devant la critique contemporaine, Maison de l'Action catholique, Bruxelles, 1907
- La Vie universitaire (2 volumes), Éd. Rex, Louvain-Paris, 1931. Ce livre reprend notamment des extraits de ses discours d'ouverture de l'année académique.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Joseph Coppens, Paulin Ladeuze orientalist en exegeet 1870-1940 Een bijdrage tot de geschiedenis van de bijbelwetenschap in het begin van de XXe eeuw, Koninklijke Vlaamsche Academie voor Wetenschappen, Letteren en Schoone Kunsten, van België, Gand, 1940 (OCLC 31347527)
- Luc Courtois, Paulin Ladeuze (1870-1940). Jeunesse et formation (1870-1898). Vie et pensée d'un exégète catholique au temps du modernisme (1898-1914), Université catholique de Louvain, 1998 [Lire le compte-rendu dans la Revue belge d'histoire contemporaine]
- Luc Courtois, « Ladeuze » dans Dictionnaire d'histoire et de géographie ecclésiastiques, vol. XXIX., Paris, Librairie Letouzey et Ané, (ISBN 978-2-7063-0243-5), col. 1287-1294
- Louis Lefort, « Notice sur Monseigneur Paulin Ladeuze », Annuaire de l'Académie royale de Belgique, , p. 118-153 (lire en ligne).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressources relatives à la recherche :
- Ressource relative à la religion :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Théologien catholique belge
- Évêque catholique belge du XXe siècle
- Personnalité wallonne
- Naissance en juillet 1870
- Décès en février 1940
- Professeur à l'université catholique de Louvain (1834-1968)
- Recteur de l'université catholique de Louvain (1835-1968)
- Naissance à Mons
- Décès à Louvain
- Personnalité liée à la crise moderniste
- Décès à 69 ans
- Membre correspondant de l'Académie des inscriptions et belles-lettres
- Officier de la Légion d'honneur
- Officier de l'ordre de Léopold