Séfévides
Drapeau des Séfévides à partir de 1576 |
Armoiries |
Statut | Monarchie |
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Capitale |
Tabriz (1501-1555) Qazvin (1555-1598) Ispahan (1598-1736) |
Langue(s) |
Azéri (administration avant 1598, langue véhiculaire, religieuse et littéraire) Persan (administration après 1598, langue véhiculaire, religieuse et littéraire) Kurde (administration après 1598, langue véhiculaire, religieuse et littéraire) |
Religion | Chiisme duodécimain |
1501 | Fondation de la dynastie après la victoire contre les Aq Qoyunlu |
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1512 | Extension maximale du royaume |
1639 | Traité de Qasr-i-Chirin : fixation de la frontière avec l'Empire ottoman |
1722-1723 | Révoltes afghanes à l'est et pertes des territoires occidentaux |
1736 | Chute de la dynastie |
(1er) 1501-1524 | Ismaïl Ier |
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(Der) 1732-1736 | Abbas III |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
La dynastie des Séfévides (/ˈsæfəvɪd, ˈsɑː-/; persan : دودمان صفوی,) ou Safavides fut l'une des dynasties les plus significatives de l'Iran, régnant de 1501 à 1736[1]. Leur règne est souvent considéré comme le début de l'histoire moderne iranienne[2], ainsi que l'un des empires de la poudre à canon[3]. Le Shah Séfévide Ismā'īl I a établi la dénomination Duodécimains de l'Islam chiite comme religion officielle de l'Empire perse, marquant l'un des tournants les plus importants dans l'histoire de l'Islam[4]. La dynastie des Séfévides trouve son origine dans l'ordre séfévide du soufisme, qui a été établi dans la ville d'Ardabil dans la région de l'Azerbaïdjan iranien[5]. C'était une dynastie iranienne d'origine Kurde[6],[7],[8],[9],[10],[11],[12]. Depuis leur base à Ardabil, ils ont établi le contrôle sur des parties du Grand Iran et ont réaffirmé l'identité iranienne de la région[13], devenant ainsi la première dynastie autochtone depuis l'Empire sassanide à établir un État national officiellement connu sous le nom d'Iran[14]. Les Séfévides ont régné de 1501 à 1722 (connaissant une brève restauration de 1729 à 1736 et de 1750 à 1773) et à leur apogée, contrôlaient tout ce qui est maintenant Iran, Azerbaïdjan, Bahreïn, Arménie, l'est de la Géorgie, des parties du Caucase du Nord y compris Russie, Irak, Koweït, et Afghanistan, ainsi que des parties de Turquie, Syrie, Pakistan, Turkménistan, et Ouzbékistan.
Malgré leur disparition en 1736, l'héritage qu'ils ont laissé derrière eux fut la renaissance de l'Iran comme bastion économique entre l'Est et l'Occident, l'établissement d'un État et d'une bureaucratie efficaces basés sur des "contrôles et équilibres", leurs innovations architecturales, et le mécénat des beaux-arts[2]. Les Séfévides ont également laissé leur empreinte jusqu'à l'ère présente en établissant le chiisme duodécimain comme religion d'État de l'Iran, ainsi qu'en diffusant l'islam chiite dans de grandes parties du Moyen-Orient, de l'Asie centrale, du Caucase, de l'Anatolie, du golfe Persique, et de la Mésopotamie[2],[4].
Généalogie - Les Safavides et leur identité multiculturelle
[modifier | modifier le code]Les rois Safavides se prétendaient sayyid[15], descendants de la famille du prophète Mahomet, bien que de nombreux savants aient mis en doute cette revendication[16]. Il semble maintenant y avoir un consensus parmi les savants que la famille Safavide était originaire du Kurdistan iranien[4], et plus tard déménagée en Azerbaïdjan iranien, pour finalement s'installer au XIe siècle à Ardabil. Les manuscrits Safavides traditionnels avant 1501 retracent leur lignée jusqu'au dignitaire kurde, Firuz-Shah Zarrin-Kolah[17],[18].
Selon les historiens[19],[20], y compris Vladimir Minorsky[21] et Roger Savory, les Safavides étaient d'origine iranienne turquisée[22] :
« D'après les preuves disponibles à l'heure actuelle, il est certain que la famille Safavide était d'origine iranienne autochtone, et non d'ascendance turque comme cela est parfois affirmé. Il est probable que la famille soit originaire du Kurdistan persan, et ait ensuite déménagé en Azerbaïdjan, où ils ont adopté la forme azérie du turc parlé là-bas, pour finalement s'établir dans la petite ville d'Ardabil quelquefois au cours du onzième siècle. »
À l'époque de l'établissement de l'empire Safavide, les membres de la famille étaient turquisés et parlaient turc[23],[24], et certains des Shahs composaient des poèmes dans leur langue turque de l'époque. Parallèlement, les Shahs eux-mêmes soutenaient également la littérature, la poésie et les projets artistiques persans, y compris le grand Shahnameh de Shah Tahmasp[25],[26], tandis que des membres de la famille et certains Shahs composaient également de la poésie persane[27],[28].
L'autorité des Safavides était basée sur la religion, et leur prétention à la légitimité était fondée sur le fait d'être des descendants masculins directs d'Ali,[29] Roger M. Savory, Encyclopædia of Islam, « Safavides », Online Edition, 2005. En prenant Tabriz, cela marque la fondation de l'État safavide.
Au cours de la première décennie du XVIe siècle, les Qizilbash étendent le pouvoir safavide au reste de la Perse, jusqu'à Bagdad (pris en 1508) et l'Irak, auparavant sous le contrôle des Aq Qoyunlu.
En 1510, le shah Ismail envoie un grand contingent de Qizilbash en Transoxiane afin de soutenir le souverain Timouride Bâbur, en guerre contre les Ouzbeks. Près de Merv, les Qizilbash battent les Ouzbeks et tuent leur chef, Muhammad Shaybânî, de la dynastie mongole des Chaybanides. L'Oxus devient la frontière entre l'empire séfévide et les Ouzbeks. Les Qizilbash sécurisent Samarcande pour le compte de Babur, qui en est expulsé en 1511 et se tourne vers l'Inde du Nord. Cependant, en 1512 ,une armée entière de Qizilbash est anéantie par les Ouzbeks après la révolte des Qizilbash turcomans contre leur vakil d'origine persane et leur commandant, Amir Nadjm[30]. Cette lourde défaite marque la fin de l'expansion et de l'influence safavide en Transoxiane (approximativement l'Ouzbékistan et le sud-ouest du Kazakhstan moderne) et les frontières du nord-est de l'Iran restent vulnérables aux invasions nomades.
Unification de l'État
[modifier | modifier le code]C'est sous l'impulsion d'Ismaïl Ier, premier souverain safavide, qu'est décidée la conversion de l'Iran au chiisme duodécimain. Cette conversion résulte d'une volonté de s'affirmer face à la domination des Ottomans sunnites. La conversion permet de constituer les bases d'un État fort à partir d'une identité spécifique[31]. Les Safavides ont aussi utilisé leurs ressources afin de convertir un grand nombre d'Iraniens au chiisme. Sous les règnes des premiers Safavides, l'Iran est devenu une théocratie : en effet, les partisans d'Ismail Ier le reconnaissent comme le murshid kamil, « le guide parfait ».
Le problème majeur des Safavides a été de créer un État unifié, une tâche qui était difficile compte tenu de la diversité ethnique du pays. En effet, ils ont dû faire cohabiter leurs partisans turcophones avec les Perses, leurs traditions de combat avec la bureaucratie iranienne et leur idéologie messianique avec les exigences administratives d'un État territorial. Les institutions du début de l'État safavide reflètent ces efforts d'intégration et d'équilibrage entre ces différents éléments. Les postes administratifs sont majoritairement contrôlés par des Perses, tandis que les Turkmènes détiennent les postes militaires[32].
De plus, les Safavides faisaient face à des menaces extérieures, notamment celles des Ouzbeks, qui les attaquaient sur la frontière nord-est et qui faisaient des raids sur le Khorasan (région du Nord-Est de l'Iran), et celles des Ottomans, qui combattaient l'Iran dans le Caucase et en Anatolie. Les Séfévides appuient une révolte religieuse des Kizil Bash en Anatolie ottomane, en 1512. Le sultan Bayezid II est alors destitué par son fils Selim Ier, qui devient calife, et inaugure son règne en réprimant durement les Kizil Bash. Il lance ensuite ses troupes contre les Séfévides, remportant la victoire lors de la bataille de Tchaldiran, en 1514, qui marque la nouvelle frontière entre Ottomans et Séfévides : les Ottomans s'emparent alors de l'Irak actuel, ainsi que de l'Arménie historique. Selim fait massacrer des milliers de chiites et prend des mesures sévères contre cette hérésie. Alors que les Séfévides dépendent essentiellement d'une cavalerie d'archers, s'appuyant sur des méthodes turco-mongoles de combat, la bataille de Tchaldiran marque la victoire de la technologie ottomane, ceux-ci disposant, outre la cavalerie et les janissaires, d'une artillerie[33].
À l'est, les Séfévides parviennent à l'emporter contre les Ouzbeks, qui occupent le Khorasan, notamment à l'aide de canons, qui leur ont été fournis par les Portugais (lesquels occupent Ormuz, à l'entrée du golfe Persique, depuis 1516)[32]. Tahmasp Ier, successeur de Ismaïl, remporte la victoire contre l'Ouzbek Ubaid-Allah Shah pour le contrôle d'Herat (actuel Afghanistan), en 1528.
La défaite des Séfévides contre les Ottomans à Tchaldiran, qui mène à l'occupation de la capitale séfévide, Tabriz, marque un tournant dans l'histoire des Safavides : le Shah ne peut plus être considéré comme une figure semi-divine, et son influence décroît sur un certain nombre des chefs Qizilbash. Après le siège de Vienne en 1529 et la paix conclue avec le Saint-Empire germanique, les Ottomans se tournent vers l'est, et se battent contre les Séfévides sur la frontière occidentale de l'Iran, prenant Bagdad et le Sud de l'Irak en 1533. Deux autres grandes offensives sont lancées par Soliman le Magnifique, fils de Selim Ier, en 1537 et 1548. Néanmoins, la politique de la terre brûlée pratiquée par le shah force les Ottomans à se retirer, même lorsqu'ils sont victorieux.
En 1542, le shah Tahmasp reçoit à sa cour le second empereur moghol, Humâyûn, qui a été défait par le chef afghan Sher Shâh Sûrî. Tahmasp lui accorde une aide militaire, qui permet à Humâyun de reconquérir Kandahar, Peshawar, Lahore et Delhi, remontant sur son trône après quinze ans d'exil. Le peintre Behzad, à la tête de l'atelier d'artistes du chah, envoie deux de ses élèves à la cour de Humâyun. Outre cette influence artistique, ce séjour de l'empereur moghol, sunnite converti au chiisme sur les conseils pressants du chah, influencera durablement l'Inde de cette culture persane. En échange de cette aide militaire, Kandahar, regagné par Humâyun contre son frère Kamran Mirza (en), fut donné au chah, qui nomma son fils Mourad, alors bébé, comme vice-roi. Celui-ci mort, Humâyun prend le contrôle définitif de Kandahar.
En 1555, le sultan signe la paix avec le shah Tahmasp Ier (traité d'Amasya) : les Séfévides perdent définitivement l'Irak, les villes saintes chiites de Najaaf et Kerbala, mais conservent l'Azerbaïdjan et une grande partie du Caucase.
Les batailles ont continué dans le Caucase et en Irak jusqu'en 1639, année durant laquelle fut signé le traité de Qasr-i-Chirin, qui établissait des frontières entre les deux puissances qui sont restées quasiment inchangées jusqu'au début du XXe siècle. Opposé aux Habsbourgs, l'Empire ottoman s'allie à la France de François Ier, ce qui conduit à leur tour les Séfévides à s'allier à Charles Quint.
Apogée des Safavides : le règne d'Abbas Ier (1588-1629)
[modifier | modifier le code]L'apogée des Safavides est atteinte sous Shah Abbas Ier le Grand (1588-1629) : il réussit à se défaire des menaces extérieures en signant des traités, et parvient à reprendre le contrôle sur la plupart du territoire, alors que la moitié de l'Empire était occupée par des adversaires lors de sa prise de fonctions[34].
Afin d'avoir la paix à l'ouest, il conclut une paix défavorable avec la Sublime Porte en 1590, qui transfère l'Iran occidental, avec Tabriz, ainsi que la plupart de l'Azerbaïdjan, sous influence ottomane[34]. Pendant une décennie, il lutte contre les Ouzbeks du Khorassan ; Herat et l'Afghanistan occidental ne tombent qu'en 1598, et la frontière orientale n'est sécurisée qu'au début du XVIe siècle[35].
Trop proche des frontières, la capitale, Tabriz, est transférée à Ispahan en 1598. En 1603, Abbas se retourne contre les Ottomans. Il les refoule de l'Iran occidental (1605-1607), puis s'empare de Diyarbakir (Sud-Est de la Turquie actuelle, annexée par l'Empire ottoman en 1534) en 1620, et de Bagdad en 1623[35].
De plus, il centralise le pouvoir politique et l'administration, en particulier en équilibrant le pouvoir des troupes turcophones qizilbash grâce à la création du corps des gholams, des soldats chrétiens esclaves, principalement Arméniens et Géorgiens, qui lui sont loyaux. S'il peut compter sur environ 50 000 Kizil Bash[35], ces troupes provinciales sont dirigés par des chefs locaux, qui servent le shah en échange de leur pouvoir politique (à l'instar du système de vassalité féodale). Aussi, les gholams, faits prisonniers lors des campagnes en Arménie (1603) et en Géorgie (1614, 1616)[35], qui sont rétribués sur ses propres deniers, lui permettent de regagner l'ascendant sur ces chefs locaux[35]. Des milliers d'artisans sont aussi transférés d'Arménie à Ispahan[35].
Outre ces 10 000 cavaliers gholams[35], il crée un corps de 12 000 mousquetaires[35], les tofangchis (en), et dispose aussi de 12 000 artilleurs (avec 500 canons)[35]. En tenant compte de sa garde personnelle de 3 000 hommes, le shah Abbas dispose ainsi d'une armée permanente de 37 000 hommes, auxquels il faut ajouter les 50 000 qizilbash qu'il peut lever le cas échéant[35]. Le pouvoir des qizilbash est progressivement réduit à la fin de son règne : seules les provinces périphériques de Géorgie, du Khuzistan, du Kurdistan et de Loristan bénéficient encore d'une autonomie relative[36]. La puissante tribu des khanats est divisée en trois parties, postées en Azerbaïdjan, à Merv et à Astarabad, chacune se retrouvant éloignée des deux autres par des centaines de kilomètres[36].
Le gholam Allahverdi Khan, d'origine géorgienne, est nommé gouverneur de Fars vers 1595-1596, devenant le premier gholam à bénéficier d'un statut égal à celui des émirs qizilbashs. Promu commandant-en-chef de l'armée, et conseillé par l'Anglais Robert Shirley (envoyé par Robert Devereux, 2e comte d'Essex, afin de forger une alliance contre les Ottomans), il réorganise l'armée au tournant du siècle.
Abbas était un roi pieux, qui a soutenu les institutions religieuses en construisant des mosquées et des madresehs (écoles religieuses) (par exemple la madrassa des sciences Aliya date de cette époque) ; cependant, on constate sous son règne une séparation progressive des institutions religieuses et de l'État, dans un mouvement vers une hiérarchie religieuse indépendante.
Son règne est aussi un âge d'or pour le commerce et les arts. Avec l'aide des Anglais, il se bat d'abord contre les Portugais qui occupaient le détroit d'Ormuz, puis accueille les commerçants étrangers (britanniques, hollandais, russes, français et autres). Le niveau des arts patronnés par le shah est visible à Ispahan, sa nouvelle capitale, où il construit des palais et mosquées de toute beauté : place Naghsh-e Jahan, et Ali Qapu, mosquée du Shah, mosquée du Sheikh Lutfallah, palais de Chehel Sotoun, etc.) et donne une grande importance aux miniatures et aux beaux-arts.
Le déclin de l'empire
[modifier | modifier le code]Le déclin des Safavides commence véritablement après la mort de Shah Abbas en 1629. Ce déclin résulte de plusieurs facteurs : souverains faibles, interférence de la politique du harem avec la politique d'État, mauvaise administration des terres de l'État et taxes excessives ainsi que faiblesse croissante des armées (à la fois l'armée qizilbash et l'armée des ghulams). De plus, la politique religieuse des oulémas chiites persécutant les sunnites (particulièrement les sunnites d'Afghanistan) est un autre des éléments déclencheur de la chute des safavides. Abbas II, petit-fils d'Abbas Ier, parvient néanmoins à reconquérir Kandahar sur les forces de l'Empire moghol.
C'est ce déclin et ce mécontentement qui poussera des tribus afghanes dirigées par Mahmoud Ghilzai à se soulever puis à gagner une série de victoires en 1722, les menant rapidement jusqu'à la capitale Ispahan. Après six mois de siège, Ghilzai force le shah Huseyin à abdiquer. Son fils, Tahmasp II, fuit alors à Tabriz, dans l'Azerbaïdjan iranien. La même année, le tsar Pierre le Grand lance ses troupes en Asie, voulant contrer une éventuelle expansion ottomane à la faveur du déclin des Séfévides. La guerre russo-iranienne se conclut par le traité de paix de Saint-Pétersbourg, qui voit Derbent, Bakou et les provinces perses du Chirvan, du Gilan, du Mazandaran, Amol et d'Astrabad passer aux Russes le . Une partie de l'Arménie perse, dont Erevan, tombe aux mains de Constantinople. Au même moment, l'Empire moghol, miné par des dissensions internes, amorce son déclin.
Cependant, avec l'aide de sunnites du Caucase et des tribus afshars, Tahmasp II parvient à reprendre le contrôle de la majorité du territoire perse en 1729, remportant la victoire contre la dynastie Hotaki d'origine pachtoune, dirigée par Ashraf, le successeur de Mahmoud Gilzai, grâce à son allié Nadir Qoli Beig, lors de la bataille de Damghan (1729). Mais en 1732, Nadir place le fils de Tahmasp, Abbas, alors âgé de huit mois, sur le trône, et se déclare régent, envoyant l'ex-shah en exil dans le Khorasan. Nadir s'empare à nouveau d'Erevan et des territoires de l'Arménie perse. Quatre ans plus tard, il se proclame shah : le douzième souverain séfévide, Süleyman II, est réduit à ne plus régner que sur de petites portions de l'Iran, déplaçant sa capitale dans le Nord-Est, à Mashhad.
Nâdir Shâh, qui fonde l'éphémère dynastie des Afsharides, entame une série de conquêtes vers l'est et défait l'armée de l'Empire moghol lors de la bataille de Karnal (1739). Sa mort, en 1747, permet la prise de pouvoir d'Ahmad Shâh Dur-rani et la création de l’empire afghan (pachtoune) qui s'étendra de la moitié est de l'Iran jusqu'au nord de l'Inde. Sa dynastie laisse ainsi le vide à l'autre moitié ouest de l'Iran d'aujourd’hui pour les Zand puis les Kadjars, qui règneront jusqu'en 1925.
À la veille d'une nouvelle guerre russo-turque (1735-1739), le gouvernement de l'impératrice Anne Ire de Russie rétrocède tous les territoires annexés à la Perse dans le but d'établir une alliance avec les Perses contre les Ottomans.
Dynastie séfévide
[modifier | modifier le code]- 1501-1524 : Ismaïl Ier
- 1524-1576 : Tahmasp Ier
- 1576-1578 : Ismaïl II
- 1578-1588 : Muhammad Khudabanda
- 1588-1629 : Abbas Ier le Grand
- 1629-1642 : Séfi Ier
- 1642-1666 : Abbas II
- 1666-1694 : Süleyman Ier
- 1694-1722 : Hussein Ier
- 1729-1732 : Tahmasp II
- 1732-1736 : Abbas III
- 1736-1749 : interrègne
- 1749-1750 : Süleyman II
- 1750-1760 : Ismaïl III
Arbre généalogique
[modifier | modifier le code]Qotb al-Din Mohammad Al-Hafiz | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Salah al-Din Rashid | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
al-Saleh Qotb al-Din Abu Bakr | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Amin al-Din Jebre'il Qotb-ol-Olia | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Sheikh Safi al-Din Ardabili (b.1252-d.1334) Fondateur et dirigeant de l'ordre soufi des Safavieh 1293-1334 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Sheikh Sadr al-Din Musa (b.1302-d.1391) Dirigeant de l'ordre soufi des Safavieh 1334-1391 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Sheikh Ali Safavi (d.1429) Dirigeant de l'ordre soufi des Safavieh 1391-1429 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Sheikh Ibrahim Safavi Dirigeant de l'ordre soufi des Safavieh 1429-1447 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Sheikh Joneyed Safavi (d.1460) Dirigeant de l'ordre soufi des Safavieh 1447-1460 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Sheikh Heydar Safavi (b.1459-d.1488) Dirigeant de l'ordre soufi des Safavieh 1460-1488 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1. Ismaïl Ier (n.1487-d.1524) Shah de Perse 1502-1524 | Soltan Ali Safavi (k.1494) Dirigeant de l'ordre soufi des Safavieh 1488 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
2. Tahmasp Ier (n.1514-d.1576) Shah de Perse 1524-1576 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
3. Ismaïl II (n.1537-d.1577) Shah de Perse 1576-1577 | 4. Muhammad Khudabanda (n.1532-d.1595) Shah de Perse 1577-1587 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
5. Abbas Ier le Grand (n.1571-d.1629) Shah de Perse 1587-1629 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Safi (b.1587-k.1615) Mohammad Baqer Mirza (en) 1587-1615 | Imam Qoli (n.1602-k.1632) [[]] 1627 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
6. Séfi Ier (n.1611-d.1642) Shah de Perse 1629-1642 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
7. Abbas II (n.1632-d.1666) Shah de Perse 1642-1666 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
8. Süleyman Ier (n.1659-d.1694) Shah de Perse 1666-1694 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
9. Hussein Ier (n.1669-k.1726) Shah de Perse 1694-1722 | Princess Shahbanu Begum (d.1738 | Seyyed Mohammad Hosseini al-Marashi | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Seyyed Morteza Khalifeh Soltani | Princesse Maryam Beygom (d.1746) | 10. Tahmasp II (n.1704-k.1740) Shah de Perse 1729-1732 | Princesse Khan Agha Beygom | 12. Süleyman II (n.1714-d.1763) Shah de Perse 1749-1750 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Seyyed Ahmad Safavi (d.1775) | Princesse Ismat-ol-Nisa (d.1774) | 11. Abbas III (n.1731-k.1740) Shah de Perse 1732-1736 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
13. Ismaïl III (n.1733-d.1773) Shah de Perse 1750-1773 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Princesse Zeynab-ol-Nisa (d.1782) | 14. Soltan Mohammad (n.1778-d.1796) Shah de Perse 1786 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Références
[modifier | modifier le code]- « DYNASTIE SÉFÉVIDE », dans Encyclopædia Iranica (lire en ligne)
- Rudi Matthee, « DYNASTIE SÉFÉVIDE », dans Encyclopædia Iranica, New York, (1re éd. 28 juillet 2008) (ISSN 2330-4804, DOI 10.1163/2330-4804_EIRO_COM_509 , lire en ligne [archive du ]) (archive du 25 mai 2022) (consulté le )
- Streusand, Douglas E., Les empires islamiques de la poudre à canon : Ottomans, Séfévides et Moghols (Boulder, Col : Westview Press, 2011) ("Streusand"), p. 135.
- Roger Savory, « Ṣafawids », dans C. E. Bosworth, E. J. van Donzel, W. P. Heinrichs et al., Encyclopaedia of Islam#2nd edition, EI2, vol. 8, Leyde et Boston, (1re éd. 1995) (ISBN 978-90-04-16121-4, DOI 10.1163/1573-3912_islam_COM_0964)
- Ayşe Baltacıoğlu-Brammer, Le Monde Séfévide, New York et Londres, Routledge, coll. « Routledge Worlds », , 1ère éd., 15–36 p. (ISBN 978-1-003-17082-2, DOI 10.4324/9781003170822, S2CID 236371308), « L'émergence des Séfévides en tant qu'ordre mystique et leur ascension au pouvoir aux quatorzième et quinzième siècles »
- « SAFAVID DYNASTY », sur Encyclopaedia Iranica (consulté le )
- C.E. Bosworth, The New Islamic Dynasties: A Chronological and Genealogical Manual, Columbia University Press, , 251–252 p. (ISBN 978-0231107143, lire en ligne)
- Roger Savory, Iran Under the Safavids, Cambridge University Press, (ISBN 9780521042512)
- Richard N. Frye, The Golden Age of Persia, Phoenix Press, (ISBN 978-1842120118), p. 156
- Vladimir Minorsky, « The Poetry of Shāh Ismāʿīl I », Bulletin of the School of Oriental and African Studies, vol. 10, no 4, , p. 1006–1053 (DOI 10.1017/S0041977X00086786)
- (de) Walter Hinz, Irans Aufstieg zum Nationalstaat im fünfzehnten Jahrhundert, Vandenhoeck & Ruprecht, , 78–79 p.
- (en) « Séfévides », dans Encyclopædia Iranica (lire en ligne), "Les origines des Séfévides sont enveloppées dans l'obscurité. Ils pourraient avoir été d'origine kurde (voir R. Savory, L'Iran sous les Séfévides, 1980, p. 2; R. Matthee, "Dynastie Séfévide" sur iranica.com), mais pour tous les buts pratiques, ils parlaient turc et étaient turquisés."
- Pourquoi y a-t-il tant de confusion concernant les origines de cette importante dynastie, qui a réaffirmé l'identité iranienne et établi un État national indépendant après huit siècles et demi de règne par des dynasties étrangères ? RM Savory, L'Iran sous les Séfévides (Cambridge University Press, Cambridge, 1980), p. 3.
- Alireza Shapur Shahbazi (2005), "L'histoire de l'idée d'Iran", dans Vesta Curtis éd., Naissance de l'Empire perse, IB Tauris, Londres, p. 108: "De même, l'effondrement d'Eranshahr sassanide en 650 après J.-C. n'a pas mis fin à l'idée nationale des Iraniens. Le nom "Iran" a disparu des registres officiels des Saffarides, Samanides, Buyides, Saljuqs et de leurs successeurs. Mais on utilisait officieusement le nom Iran, Eranshahr, et des désignations nationales similaires, en particulier Mamalek-e Iran ou "terres iraniennes", qui traduit exactement le terme avestique ancien Ariyanam Daihunam. D'autre part, lorsque les Séfévides (et non Reza Shah, comme on le suppose souvent) ont ravivé un État national officiellement connu sous le nom d'Iran, l'usage bureaucratique dans l'empire Ottoman et même en Iran pouvait encore le désigner par d'autres appellations descriptives et traditionnelles".
- Dans l'œuvre pré-Safavide Safvat as-Safa (les manuscrits les plus anciens datent de 1485 et 1491), l'origine des Safavides est tracée jusqu'à Piruz Shah Zarin Kolah qui est appelé un Kurde de Sanjan, tandis que dans les manuscrits post-Safavides, cette partie a été supprimée et Piruz Shah Zarin Kollah est fait descendant des Imams. R Savory, "Ebn Bazzaz" dans Encyclopædia Iranica). Dans la Silsilat an-nasab-i Safawiya (composée pendant le règne de Shah Suleiman, 1667–94), par Hussayn ibn Abdal Zahedi, l'ascendance des Safavide était prétendue remonter au Hijaz et au premier Imam Chiʻite comme suit : Shaykh Safi al-din Abul Fatah Eshaq ibn (fils de) Shaykh Amin al-Din Jabrail ibn Qutb al-din ibn Salih ibn Muhammad al-Hafez ibn Awad ibn Firuz Shah Zarin Kulah ibn Majd ibn Sharafshah ibn Muhammad ibn Hasan ibn Seyyed Muhammad ibn Ibrahim ibn Seyyed Ja'afar ibn Seyyed Muhammad ibn Seyyed Isma'il ibn Seyyed Muhammad ibn Seyyed Ahmad 'Arabi ibn Seyyed Qasim ibn Seyyed Abul Qasim Hamzah ibn Musa al-Kazim ibn Ja'far As-Sadiq ibn Muhammad al-Baqir ibn Imam Zayn ul-'Abedin ibn Hussein ibn Ali ibn Abi Taleb Alayha as-Salam. Il existe des différences entre cela et le plus ancien manuscrit de Safwat as-Safa. Des Seyyeds ont été ajoutés depuis Piruz Shah Zarin Kulah jusqu'au premier Imam Chiʻite et le nisba "Al-Kurdi" a été supprimé. Le titre/nom "Abu Bakr" (également le nom du premier Calife et très respecté par les Sunnites) est supprimé du nom de Qutb ad-Din. ُSource : Husayn ibn Abdāl Zāhedī, 17e siècle. Silsilat al-nasab-i Safavīyah, nasabnāmah-'i pādishāhān bā ʻuzmat-i Safavī, ta'līf-i Shaykh Husayn pisar-i Shaykh Abdāl Pīrzādah Zāhedī dar 'ahd-i Shāh-i Sulaymnān-i Safavī. Berlin, Chāpkhānah-'i Īrānshahr, 1343 (1924), 116 pp. Texte original en persan : شیخ صفی الدین ابو الفتح اسحق ابن شیخ امین الدین جبرائیل بن قطب الدین ابن صالح ابن محمد الحافظ ابن عوض ابن فیروزشاه زرین کلاه ابن محمد ابن شرفشاه ابن محمد ابن حسن ابن سید محمد ابن ابراهیم ابن سید جعفر بن سید محمد ابن سید اسمعیل بن سید محمد بن سید احمد اعرابی بن سید قاسم بن سید ابو القاسم حمزه بن موسی الکاظم ابن جعفر الصادق ابن محمد الباقر ابن امام زین العابدین بن حسین ابن علی ابن ابی طالب علیه السلام.
- R.M. Savory, "La Perse Safavide" dans : Ann Katherine Swynford Lambton, Peter Malcolm Holt, Bernard Lewis, L'histoire de l'islam de Cambridge, Cambridge University Press, 1977. p. 394 : "Ils (les Safavides après l'établissement de l'État Safavide) ont fabriqué des preuves pour prouver que les Safavides étaient des Sayyids."
- RM Savory. Ebn Bazzaz. Encyclopædia Iranica
- F. Daftary, "Traditions intellectuelles dans l'islam", I.B. Tauris, 2001. p. 147 : "Mais les origines de la famille de Shaykh Safi al-Din remontent non pas au Hijaz mais au Kurdistan, d'où, sept générations avant lui, Firuz Shah Zarin-kulah avait migré vers l'Adharbayjan"
- Tamara Sonn. Une brève histoire de l'Islam, Blackwell Publishing, 2004, p. 83, (ISBN 1-4051-0900-9)
- É. Á. Csató, B. Isaksson, C Jahani. Convergence linguistique et diffusion aréale : études de cas de l'iranien, du sémitique et du turcique, Routledge, 2004, p. 228, (ISBN 0-415-30804-6).
- V Minorsky, Encyclopedia of Islam, NL, Brill, , 2nd éd. (lire en ligne [archive du ]) :
« Après 907/1502, Adharbayjan est devenu le principal bastion et point de rassemblement des Safavides, eux-mêmes originaires d'Ardabil et parlant à l'origine le dialecte iranien local »
- Roger M. Savory. "Safavides" dans Peter Burke, Irfan Habib, Halil İnalcık : Histoire de l'humanité-Développement scientifique et culturel : du seizième au dix-huitième siècle, Taylor & Francis. 1999, p. 259.
- Roger Savory, L'Iran sous les Safavides, Cambridge University Press, (ISBN 978-0-521-04251-2, lire en ligne), p. 213 :
« les qizilbash parlaient normalement l'azéri, une variété de turc à la cour, tout comme les shahs Safavides eux-mêmes ; le manque de familiarité avec la langue persane peut avoir contribué au déclin des normes classiques pures des temps antérieurs »
- (en) « Séfévides », dans Encyclopædia Iranica (lire en ligne), "Les origines des Safavides sont enveloppées dans l'obscurité. Ils peuvent avoir été d'origine kurde (voir R. Savory, L'Iran sous les Safavides, 1980, p. 2; R. Matthee, "Dynastie Safavide" sur iranica.com), mais à toutes fins pratiques, ils parlaient turc et étaient turquisés."
- John L. Esposito, L'histoire d'Oxford de l'Islam, Oxford University Press US, 1999. pp 364 : "Pour soutenir leur légitimité, la dynastie Safavide d'Iran (1501–1732) a adopté une politique culturelle visant à établir leur régime comme la reconstruction de la monarchie historique iranienne. À cette fin, ils ont commandé des copies élaborées du Shahnameh, l'épopée nationale iranienne, tel que celui-ci réalisé pour Tahmasp dans les années 1520."
- Ira Marvin Lapidus, Une histoire des sociétés islamiques, Cambridge University Press, 2002, 2e éd., p. 445 : Pour renforcer le prestige de l'État, la dynastie Safavide a parrainé un style de culture Iran-Islamique se concentrant sur la poésie de cour, la peinture et l'architecture monumentale qui symbolisait non seulement les références islamiques de l'État mais aussi la gloire des traditions persanes anciennes."
- Colin P. Mitchell, "Ṭahmāsp I" dans Encyclopædia Iranica. "Le propre frère de Shah Ṭahmāsp, Sām Mirzā, a écrit la Taḏkera-yetoḥfa-ye sāmi, dans laquelle il a mentionné 700 poètes pendant les règnes des deux premiers souverains Safavides. Sām Mirzā lui-même était un poète fervent, écrivant 8 000 vers et un Šāh-nāma dédié à son frère, Ṭahmāsp (voir Sām Mirzā, éd. Homāyun-Farroḵ, 1969)."
- Voir : Willem Floor, Hasan Javadi (2009), Le jardin rose céleste : Une histoire de Shirvan et Daghestan par Abbas Qoli Aqa Bakikhanov, Mage Publishers, 2009. (voir Sections sur les Safavides citant des poèmes de Shah Tahmasp I)
- Kathryn Babayan, Mystiques, mon
Prise du pouvoir et les premières conquêtes
[modifier | modifier le code]Au XIVe siècle, Ardabil était le centre d'une organisation destinée à garder les chefs Safavides en contact avec ses mourides (« maîtres spirituels ») sur les territoires qui sont maintenant l'Azerbaïdjan, l'Irak et l'Est de l'Anatolie. L'organisation était contrôlée à travers le poste de khalifat al-khulafa'i qui nommait des représentants (khalifa) dans les régions où la propagande safavide était active. Le khalifa avait à son tour des subordonnés appelés pira. Leur présence dans l'Est de l'Anatolie représentait une menace sérieuse pour les Ottomans, car ils encourageaient la population chiite d'Asie Mineure à se révolter contre le sultan.
En 1499, Ismaïl, le jeune chef de l'ordre Safavide, a quitté Lanjan (en) pour Ardabil afin de réclamer le pouvoir. Pendant l'été 1500, près de 7 000 de ses partisans originaires des tribus turcomanes d'Anatolie, de Syrie et d'Irak appelés ensemble les Qizilbash se sont joints à lui afin de le soutenir. À la tête de ces troupes, il commence par mener une campagne punitive contre le Chirvanchah (souverain du Chirvan) ; il cherchait alors à se venger de la mort de son père Heydar et de son grand-père au Chirvan. Après avoir battu le Chirvanchah Farrokh Yassar, il se déplace au sud vers l'Azerbaïdjan où ses 7 000 guerriers Qizilbash battent une force de 30 000 Aq Qoyunlu sous les ordres d'Alwand Mirza
- Roger M. Savory, « The significance of the political murder of Mirza Salman », Studies on the history of Safawid Iran, xv, pp. 186-187.
- Pierre Royer, « Kerbala 680. Le battement d'ailes du papillon », Conflits, no 6, juillet-septembre 2015, p. 36-38.
- Gérard Chaliand, Guerres et civilisations, éd. Odile Jacob, 2005, Paris, p. 298.
- Gérard Chaliand, Guerres et civilisations, éd. Odile Jacob, 2005, Paris, p. 297.
- Gérard Chaliand, op. cit., p. 299.
- Gérard Chaliand, op. cit., p. 300.
- Gérard Chaliand, op. cit., p. 301.
- (en) Christopher Buyers, « The Safawi Dynasty », The Royal Ark.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Yves Bomati, L'âge d'or de la Perse - L'épopée des Safavides (1501-1722), Perrin, Paris, 2023, 444 p. (ISBN 978-2-262-09575-8).
- (fr) Yves Bomati, Houchang Nahavandi, Les grandes figures de l'Iran, Perrin, Paris, 2015 (ISBN 978-2-262-04732-0).
- (fr) Yves Bomati, Houchang Nahavandi, Shah Abbas, empereur de Perse - 1589-1629, Perrin, Paris, 1998 – prix Eugène Collas 1999 de l'Académie française.
- (en) Peter Jackson et Laurence Lockhart (dir.), The Cambridge History of Iran : Volume 6 The Timurid and Safavid Periods, Cambridge, Cambridge University Press, .
- Francis Richard, Le siècle d'Ispahan, Paris, Gallimard, coll. « Découvertes »,
- (en) Rudi Matthee, « Safavid Dynasty », sur Encyclopædia Iranica Online (accessible http://www.iranicaonline.org/), (consulté le )
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Perse
- Liste des dirigeants de la Perse et de l'Iran
- Qizilbash
- Shamlu
- Azéris
- Art safavide
- Bataille de Yeghevārd
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :