Saint-Jean-du-Gard
Saint-Jean-du-Gard | |||||
La commune du point de vue de Saint-Roman. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Gard | ||||
Arrondissement | Alès | ||||
Intercommunalité | CA Alès Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Michel Ruas 2023-2026 |
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Code postal | 30270 | ||||
Code commune | 30269 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Jeannais | ||||
Population municipale |
2 480 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 60 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
2 871 hab. (2013) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 06′ 20″ nord, 3° 53′ 13″ est | ||||
Altitude | Min. 164 m Max. 813 m |
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Superficie | 41,64 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Saint-Jean-du-Gard (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de La Grand-Combe | ||||
Législatives | 5e circonscription du Gard | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Gard
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
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Liens | |||||
Site web | https://www.saintjeandugard.fr/ | ||||
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Saint-Jean-du-Gard est une commune française du département du Gard, en région Occitanie.
La commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 et cinq zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Elle est considérée comme la « Perle des Cévennes[1],[2] ». Ses habitants sont appelés les Saint-Jeannais.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Saint-Jean-du-Gard est une commune des Cévennes méridionnales située dans le nord-ouest du département du Gard, non loin d'Alès et de Nîmes. Elle est limitrophe de la Lozère.
Elle fait partie du parc national des Cévennes.
La commune est le bourg centre de l'unité urbaine et du bassin de vie de Saint-Jean-du-Gard, et se trouve dans la zone d'emploi d'Alès - Le Vigan[I 1].
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Les communes limitrophes sont Mialet, Peyrolles, Sainte-Croix-de-Caderle, Thoiras, Moissac-Vallée-Française, Saint-Étienne-Vallée-Française et Thoiras-Corbès.
Géologie et relief
[modifier | modifier le code]La superficie de la commune est de 41,64 km2 ; son altitude varie de 164 à 813 mètres[4].
Saint-Jean-du-Gard est situé au pied de la corniche des Cévennes.
Située au croisement de la Vallée Borgne et de la Vallée française, la commune a une superficie de 4 164 hectares. La population peut largement dépasser les 10 000 habitants l'été.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est drainée par le Gard, le Gardon de Saint-Jean, le ruisseau de Boisseson, le ruisseau de Brion et par divers autres petits cours d'eau
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat de montagne et le climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 288 mm, avec 7,8 jours de précipitations en janvier et 3,8 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 13,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 437,7 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 1,1 | 0,9 | 3,5 | 6,2 | 9,7 | 13,1 | 15,4 | 15 | 11,6 | 8,9 | 4,6 | 1,7 | 7,6 |
Température moyenne (°C) | 5,8 | 6,6 | 9,9 | 12,5 | 16,3 | 20,4 | 23,1 | 22,8 | 18,4 | 14,3 | 9,4 | 6,3 | 13,8 |
Température maximale moyenne (°C) | 10,6 | 12,3 | 16,2 | 18,9 | 23 | 27,6 | 30,7 | 30,5 | 25,3 | 19,6 | 14,3 | 10,9 | 20 |
Record de froid (°C) date du record |
−10 04.01.1993 |
−12,4 12.02.12 |
−11,1 02.03.05 |
−3,6 08.04.21 |
0 15.05.1995 |
4,9 03.06.06 |
7 07.07.1993 |
6,5 30.08.1998 |
3,8 21.09.17 |
−3,1 25.10.03 |
−8,4 18.11.07 |
−11,5 15.12.01 |
−12,4 2012 |
Record de chaleur (°C) date du record |
22,9 28.01.08 |
24,3 22.02.19 |
27,5 09.03.00 |
31,4 08.04.11 |
35,4 30.05.01 |
43,4 28.06.19 |
39,4 15.07.22 |
42,5 23.08.23 |
37,6 03.09.06 |
32,5 11.10.11 |
23,9 04.11.10 |
22 11.12.1994 |
43,4 2019 |
Précipitations (mm) | 117,9 | 79,4 | 97,4 | 118,4 | 113,3 | 60,1 | 47,6 | 64 | 173,3 | 211,9 | 213,7 | 140,7 | 1 437,7 |
Milieux naturels et biodiversité
[modifier | modifier le code]Espaces protégés
[modifier | modifier le code]La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[10],[11]. Dans ce cadre, la commune fait partie de l'aire d'adhésion du Parc national des Cévennes[Note 1]. Ce parc national, créé en 1967, est un territoire de moyenne montagne formé de cinq entités géographiques : le massif de l'Aigoual, le causse Méjean avec les gorges du Tarn et de la Jonte, le mont Lozère, les vallées cévenoles ainsi que le piémont cévenol[12].
La commune fait partie de la zone de transition des Cévennes, un territoire d'une superficie de 116 032 ha reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en 1985 pour la mosaïque de milieux naturels qui la composent et qui abritent une biodiversité exceptionnelle, avec 2 400 espèces animales, 2 300 espèces de plantes à fleurs et de fougères, auxquelles s’ajoutent d’innombrables mousses, lichens, champignons[13],[14].
Réseau Natura 2000
[modifier | modifier le code]Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 2]. Deux sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la directive habitats[16] :
- la « vallée du Gardon de Mialet », d'une superficie de 23 371 ha, abritant des populations de poissons d'intérêt communautaire, notamment le Barbeau méridional (Barbus meridionalis), mais aussi le Castor et l'Écrevisse à pattes blanches[17] ;
- la « vallée du Gardon de Saint-Jean », d'une superficie de 19 020 ha, présentant une variété d’habitats naturels d’intérêt communautaire remarquables (22 génériques dont cinq prioritaires)[18].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
[modifier | modifier le code]L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Quatre ZNIEFF de type 1[Note 3] sont recensées sur la commune[19] :
- les « crêtes du col Saint-Pierre » (107 ha), couvrant 3 communes dont 1 dans le Gard et 2 dans la Lozère[20] ;
- la « forêt domaniale des Gardons et versant sud de la montagne de la Vieille Morte » (3 041 ha), couvrant 5 communes dont 3 dans le Gard et 2 dans la Lozère[21] ;
- le « massif du Bois Nègre et de Bois de Rouville » (1 252 ha), couvrant 4 communes du département[22] ;
- la « vallée du Gardon de Saint-Jean entre Saumane et Saint-Jean-du-Gard » (172 ha), couvrant 5 communes du département[23] ;
et une ZNIEFF de type 2[Note 4],[19] : les « Hautes vallées des Gardons » (73 898 ha), couvrant 48 communes dont 27 dans le Gard et 21 dans la Lozère[24].
-
Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
-
Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Saint-Jean-du-Gard est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Jean-du-Gard[Note 5], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[I 3],[I 1]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 4],[I 5].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (87,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (89,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (80,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,8 %), zones agricoles hétérogènes (5,9 %), zones urbanisées (3,9 %), prairies (3 %)[25]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Lieux-dits, hameaux et écarts
[modifier | modifier le code]- les Fournels
- Falguières
Habitat et logement
[modifier | modifier le code]En 2020, le nombre total de logements dans la commune était de 1 849, alors qu'il était de 1 887 en 2015 et de 1 714 en 2010[I 6].
Parmi ces logements, 63,8 % étaient des résidences principales, 17,1 % des résidences secondaires et 19,1 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 59 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 39,4 % des appartements[I 7].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Saint-Jean-du-Gard en 2020 en comparaison avec celle du Gard et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (17,1 %) supérieure à celle du département (13 %) et à celle de la France entière (9,7 %).
Typologie | Saint-Jean-du-Gard[I 7] | Gard[I 8] | France entière[I 9] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 63,8 | 78,4 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 17,1 | 13 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 19,1 | 8,6 | 8,2 |
Voies de communication et transports
[modifier | modifier le code]Routier
[modifier | modifier le code]- Réseau de transport en commun NTECC (pour l'agglomération d'Alès, lignes 72 via Anduze et 81 via Mialet ainsi que plusieurs lignes scolaires vers le collège).
- Réseau de transport en commun liO (anciennement Edgard, Service public. Transport départemental vers Nîmes, Ligne 112 et vers St André de Valborgne, Ligne 109).
Ferroviaire
[modifier | modifier le code]Terminus du Train à vapeur des Cévennes qui amène des touristes d'Anduze.
Projet de restructuration de l'ancienne ligne SNCF fermée dans les années 1970, pour la remettre en circulation avec un TER. le projet entre dans le cadre du désenclavement économique local.
Risques naturels et technologiques
[modifier | modifier le code]Le territoire de la commune de Saint-Jean-du-Gard est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[26]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[27].
Risques naturels
[modifier | modifier le code]La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) d'Alès, regroupant 37 communes autour d'Alès, un des 31 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Rhône-Méditerranée[28], retenu au regard des risques de débordements de la Cèze et des Gardons. Parmi les dernières crues significatives qui ont touché le territoire figurent celles de 1958 et de septembre 2002. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[29],[30]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1995, 2002, 2008, 2014, 2015 et 2020[31],[26].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[32]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 34 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 976 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 702 sont en aléa moyen ou fort, soit 72 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[33],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[34].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2017 et par des mouvements de terrain en 2015[26].
Risque particulier
[modifier | modifier le code]Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Saint-Jean-du-Gard est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[35].
Toponymie
[modifier | modifier le code]La première mention de Saint-Jean-du-Gard est inscrite dans une bulle papale (San Johannis de Gardonnenca cum villa) au début du XIIe siècle.
Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de Brion-du-Gard[4].
Histoire
[modifier | modifier le code]Préhistoire
[modifier | modifier le code]Des traces du néolithique ont été trouvées à Saint-Jean-du-Gard, comme en témoignent de nombreux dolmens et autres grottes.
Moyen Âge
[modifier | modifier le code]L'histoire de la localité commence au XIIe siècle avec la création d'un monastère par les Bénédictins de Saint-Gilles.
Temps modernes
[modifier | modifier le code]Une grande partie de la population se convertit au protestantisme vers 1560. La ville est saccagée par les troupes royales en 1560, et les protestants détruisent en représailles l'église catholique, dont il ne subsiste que la Tour de l'Horloge. Le temple protestant est lui détruit après la révocation de l'édit de Nantes dès 1685, et ses pierres sont remployées pour édifier l'église actuelle[36],[37]. Saint-Jean-du-Gard devient alors un haut lieu de résistance des Camisards - ce qui en fait la première révolution civile de l'histoire[réf. nécessaire].
Le roi fait élever dès 1703 des fortifications de plus de cinq mètres de hauteur pour empêcher les camisards de communiquer avec la population. On peut voir, aujourd'hui encore, l'ancien tronçon dans la rue des Paillons qui était bordée d'une fortification sur la place Rabaut-Saint-Étienne, face à la rue de Combe d'Ase. Trois grandes portes d'entrée étaient alors érigées ; des vestiges de l'une de ces portes sont encore visibles sur la façade du château de Saint-Jean-du-Gard. Cette résistance dura pratiquement 3 ans, opposant 5 000 camisards à 35 000 dragons de l'armée royale.
Époque contemporaine
[modifier | modifier le code]La ville connut une grande période de prospérité à partir du XIXe siècle jusqu'au milieu du XXe siècle grâce à l'élevage du ver à soie et la culture du mûrier dont les feuilles permettent de nourrir ce dernier. Au plus fort de cette période la ville ne comptait pas moins de 21 filatures, dont la plus connue reste la filature Maison Rouge. La Maison Rouge ferma en 1965, une cessation d'activité coïncidant avec la fin de cette période de prospérité pour la commune.
Le pasteur Génies souhaite dès 1804 la reconstruction d'un temple, mais le projet évolue lentement. Le , Pierre Arnavielle, maître maçon d'Alès est adjudicataire des travaux et le terrain est acheté par la communauté le . La dédicace du nouveau temple a lieu le dimanche [36].
En 1909 est mise en service par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée la gare terminus de Saint-Jean-du-Gard de la ligne de Lézan à Saint-Jean-du-Gard, facilitant les déplacements des personnes et le transport des marchandises, jusqu'à sa fermeture au service voyageurs en juin 1940 et au fret en 1971[38],[39].
À la fin des années 1960, la « vallée des Camisards » où coule le Gardon de Mialet a failli être submergée au lieu-dit La Borie, 3 km en amont de la ville par le « projet de barrage de Saint-Jean-du-Gard » (aménagement écrêteur de crue, d'une hauteur prévue de 60 m, proposé dans le cadre du Plan de défense contre les inondations du Languedoc établi par le service des ponts et chaussées du Gard[40]). Ce projet a été abandonné à la suite d'une forte mobilisation de la population qui y était opposée (mobilisation étudiée par Françoise Clavairolle (2008)[41] qui a dans ce cas repéré quatre types d'argumentaires : écologiques (modifications des températures et taux d'oxygène de l’eau, fragmentation écologique mettant en péril les migrations et les habitats des poissons, menaces pour une biodiversité en partie rare et fragile (castor commun, héron cendré, orchidées et cyclamens[42]), socio-économiques, techniques et symboliques)
La ville de Saint-Jean-du-Gard vit maintenant en grande partie du tourisme. Un train à vapeur parcourt notamment la ligne d' Anduze à Saint-Jean-du-Gard, avec un arrêt à la Bambouseraie, train qui attire chaque année près de 150 000 voyageurs[43].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Rattachements administratifs et électoraux
[modifier | modifier le code]Rattachements administratifs
[modifier | modifier le code]La commune se trouve dans l'arrondissement d'Alès du département du Gard.
Elle était depuis 1793 le chef-lieu du canton de Saint-Jean-du-Gard[4]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Rattachements électoraux
[modifier | modifier le code]Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de La Grand-Combe
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la cinquième circonscription du Gard.
Intercommunalité
[modifier | modifier le code]Saint-Jean-du-Gard était membre depuis 2002 de la communauté d'agglomération du Grand Alès, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1993 sous le statut de communauté de communes et transformé en communauté d'agglomération en 200, et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Dans le cadre des dispositions de la loi de réforme des collectivités territoriales du , qui a prévu le renforcement et la simplification des intercommunalités et la constitution de structures intercommunales de grande taille, cette intercommunalité a fusionné avec ses voisines pour former, le , Alès Agglomération, une communauté d'agglomération dont est désormais membre la commune.
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Jumelages
[modifier | modifier le code]Équipements et services publics
[modifier | modifier le code]Enseignement
[modifier | modifier le code]- une crèche halte-garderie (inaugurée en 2012)
- une école maternelle
- une école primaire construite en 2007 aux normes environnementales
- le collège Marceau-Lapierre
- le Lycée professionnel d'hôtellerie Marie-Curie (restructuré et agrandi en 2012)
Social
[modifier | modifier le code]- La Résidence Soubeiran : Établissement d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD), en face de la gare.
- L'Oustal : un centre social et socioculturel associatif proposant des activités pour les enfants, les adolescents et les adultes.
- Maison de Santé (inaugurée en 2016[51]).
- Centre Médico-Social dans le centre-ville.
- L'association « Le Merlet » : créée en 1981, simple club de canoë-kayak devenu une structure accueillant plus de 600 enfants et proposant des séjours originaux sur des thèmes faisant le lien entre les activités de pleine nature et le milieu naturel, humain. Depuis 2000, l'association propose des formations professionnelles dans les métiers de l'animation nature (accompagnateur en montagne, moniteur de canoë-kayak, de nage, de randonnée aquatique)[52].
- L'association « À vous de jouer » : ludothèque.
- Un jardin collectif.
Équipements sportifs
[modifier | modifier le code]- 2 stades de foot
- 2 gymnases
- 3 courts de tennis
- 1 stade athlétisme
- 1 salle de danse
- 1 salle de musculation
- 1 salle de karaté et d'aïkido
- 1 piscine municipale d'été (deux bassins et une pataugeoire)
- 1 skatepark
Équipements culturels
[modifier | modifier le code]- un cinéma
- une médiathèque
- une grande salle polyvalente (Espace Paulhan, Capacité environ 1100 places + terrasse 350 m2)
- Deux salles polyvalentes d'une capacité de 60 places.
Population et société
[modifier | modifier le code]Les habitants sont appelés les Saint-Jeannais ou Saint-Jeannaises.
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[53]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[54].
En 2021, la commune comptait 2 480 habitants[Note 8], en évolution de −4,98 % par rapport à 2015 (Gard : +2,49 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Manifestations culturelles et festivités
[modifier | modifier le code]- Festival ciném'ados : Festival proposant de nombreux films pendant 3 jours au cinéma en mars.
- Association Abraham Mazel : Journées-rencontres du film documentaire luttes et résistances « 1er week-end d'avril ».
- Boulegan à l'ostal : Festival de musiques traditionnelles et populaires, à Pâques[56].
- Festival de musiques Nomadidge : Festival de Didgeridoo, musiques australiennes, et des îles du pacifique (Concerts et Salon) premier week-end de Juillet.
- Association Abraham Mazel : Rencontres universitaires d'été « 1er week-end de juillet ».
- Festival de Théâtre : un festival proposant de nombreuses représentations dans le village ou sur scène. Il a lieu chaque année aux alentours du .
- Journées du patrimoine : le château, le musée sont gratuits, et la filature Maison rouge est ouverte à la visite gratuitement.
- Festibal : Festival proposant de nombreux bals pour le premier week-end des vacances de la Toussaint et aux vacances d'hiver.
- Saint Jean des Arts : Marché-Exposition d'Art Contemporain tous les jeudis de 16 h à minuit du au dans les ruelles du vieux Saint-Jean.
Salons / Foires
[modifier | modifier le code]- Juillet : Fête du chien, Salon Animalier.
- Juillet : Salon des voitures anciennes et bourse de pièces détachées.
- Novembre : Les Journées de l'Arbre, de la Plante et du Fruit.
- Décembre : Marché de noël des artisans d'art (60 exposants sur 1000m²).
Événements sportifs
[modifier | modifier le code]- Février : Course de côte régionale du Pont des Abarines.
- Avril : Course de côte internationale du col Saint-Pierre (Championnat d'Europe).
- Mai : FIRA de printemps, festival de la randonnée en Cévennes.
- Juillet : Grand Trail Stevenson ; 3 jours de course à pied sur le chemin de Stevenson.
- Septembre : Rallye régional des Camisards.
- Octobre : FIRA d'Automne, festival de la randonnée en Cévennes.
- Novembre : Cross de la saucisse, étape du challenge Pujazon.
Évènements divers
[modifier | modifier le code]- Le 13 et : le , pique-nique paysan, retraite aux flambeaux et le soir bal ; le défilé de chars, grand concert gratuit et feu d'artifice.
- Premier week-end d'août : Fête votive, bal tous les soirs, défilé de chars, feux d'artifice et bien sûr manèges tout au long de la fête.
Vie associative
[modifier | modifier le code]Saint-Jean-du-Gard accueil près de 60[57][Quand ?] associations dont l'Ensemble vocal des Cévennes et l'ADMR.
Cultes
[modifier | modifier le code]- Temple protestant de Saint-Jean-du-Gard (Église protestante unie de France)[58].
- Église évangélique pentecôtiste Assemblée de Dieu[59]
- Église Évangélique Libre[60]
- Église catholique
Économie
[modifier | modifier le code]Revenus
[modifier | modifier le code]En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 1 213 ménages fiscaux[Note 9], regroupant 2 388 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 17 320 €[I 10] (20 020 € dans le département[I 11]). 32 % des ménages fiscaux sont imposés[Note 10] (43,9 % dans le département).
Emploi
[modifier | modifier le code]2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 12] | 9,8 % | 13,1 % | 16,4 % |
Département[I 13] | 10,6 % | 12 % | 12 % |
France entière[I 14] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 1 410 personnes, parmi lesquelles on compte 69,7 % d'actifs (53,3 % ayant un emploi et 16,4 % de chômeurs) et 30,3 % d'inactifs[Note 11],[I 12]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département, alors qu'il était inférieur à celui du département en 2008.
La commune est hors attraction des villes[Carte 3],[I 15]. Elle compte 786 emplois en 2018, contre 972 en 2013 et 904 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 766, soit un indicateur de concentration d'emploi de 102,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 46,8 %[I 16].
Sur ces 766 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 454 travaillent dans la commune, soit 59 % des habitants[I 17]. Pour se rendre au travail, 74 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3,2 % les transports en commun, 14,6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 8,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 18].
Activités hors agriculture
[modifier | modifier le code]Secteurs d'activités
[modifier | modifier le code]270 établissements[Note 12] sont implantés à Saint-Jean-du-Gard au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 13],[I 19].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 270 | 100 % | (100 %) |
Industrie manufacturière, industries extractives et autres |
25 | 9,3 % | (7,9 %) |
Construction | 32 | 11,9 % | (15,5 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration |
97 | 35,9 % | (30 %) |
Information et communication | 4 | 1,5 % | (2,2 %) |
Activités financières et d'assurance | 6 | 2,2 % | (3 %) |
Activités immobilières | 18 | 6,7 % | (4,1 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien |
31 | 11,5 % | (14,9 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale |
32 | 11,9 % | (13,5 %) |
Autres activités de services | 25 | 9,3 % | (8,8 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 35,9 % du nombre total d'établissements de la commune (97 sur les 270 entreprises implantées à Saint-Jean-du-Gard), contre 30 % au niveau départemental[I 20].
Entreprises et commerces
[modifier | modifier le code]Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[61] :
- Manen, commerce de gros (commerce interentreprises) de bois et de matériaux de construction (7 401 k€)
- Saint Jean Distribution (U Express) grande distribution (5 400 k€)
- André Établissements, travaux d'installation d'équipements thermiques et de climatisation (711 k€)
- Volpelière Frères, commerce de détail de viandes et de produits à base de viande en magasin spécialisé (615 k€)
- Olivier Martel, travaux d'installation d'eau et de gaz en tous locaux (389 k€)
- Créatecno SARL, conception d'ensemble et assemblage sur site industriel d'équipements de contrôle des processus industriels (317 k€)
Agriculture
[modifier | modifier le code]La commune est dans les Cévennes, une petite région agricole occupant l'ouest du département du Gard[62]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 14] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 4].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 50 | 30 | 28 | 25 |
SAU[Note 15] (ha) | 555 | 430 | 114 | 262 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 50 lors du recensement agricole de 1988[Note 16] à 30 en 2000 puis à 28 en 2010[64] et enfin à 25 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 50 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 61 % de ses exploitations[65],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 555 ha en 1988 à 262 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a baissé, passant de 11 à 10 ha[64].
Marchés
[modifier | modifier le code]- Mardi : Le grand marché traditionnel (toute l'année).
- Jeudi : Le marché artisanal nocturne 19 h - 23 h 30 (juillet et août).
- Vendredi : La brocante toute la journée devant la tour de l'horloge (mai à septembre).
- Samedi : Le marché paysan avec les produits locaux (de Pâques à la Toussaint).
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Le patrimoine architectural de la commune comprend cinq immeubles protégés au titre des monuments historiques : le pont sur le Gardon, inscrit en 1950, la Tour de l’Horloge, inscrite en 1963, le filature maison Rouge, inscrite en 2003, le monument aux morts, inscrit en 2018 et le Temple Protestant, inscrit en 2019.
- Le pont Vieux Inscrit MH (1950) :
Il s'agît d'un pont en pierre du XVIIIe siècle sur le Gardon. Sa partie centrale a été emportée par la célèbre crue de 1958 mais il a été restauré dans le respect de son aspect originel. Effectivement avant 1958, ce pont avait subi quelques modifications.
-
Le pont vieux vu de la place Carnot.
- La tour de l'Horloge Inscrit MH (1963) :
Cette tour du XIIe siècle située sur la place du marché est le dernier vestige de l'église romane construite par les bénédictins de Saint-Gilles au XIIe siècle et consacrée à saint Jean-Baptiste.
Elle est détruite pendant les guerres de Religion, en représailles au sac de la ville commis par les troupes royales en 1560. Son campanile en fer forgé abrite une cloche datant de 1520[37].
-
Façade ouest de la tour.
-
Vue sud de la tour.
-
Vue nord de la tour.
-
Vue nord-est de la tour.
- Monument aux morts Inscrit MH (2018) :
Cette statue a été érigée par souscription publique et inaugurée le . Une citation de Victor Hugo est inscrite « Gloire à notre France éternelle Gloire à ceux qui sont morts pour elle ». Cette statue rend hommage aux militaires français morts pendant la 1re et 2e Guerre mondiale ainsi qu'aux morts de la guerre d'Indochine (1946-1954) et aux morts pour la France lors de la guerre d'Algérie et des combats de Tunisie et du Maroc (1952-1962). .
- La Filature Maison Rouge Inscrit MH (2003), construite en 1838 pour le tissage de la soie, dotées de grandes baies en plein-cintre favorisant un éclairement maximal, :
Premier site français à être équipé du procédé Gensoul qui a permis l’industrialisation de la production du fil de soie, c'est également la dernière filature de soie française, fermée en 1964. Une relance de l'activité est tentée dans les années 1980, timide reprise sans succès.
Aujourd'hui la Filature est classée au patrimoine ainsi que le parc avec la tour éolienne et le salon de thé.
Le Musée des vallées cévenoles y est installé depuis 2017 : un musée qui présente la culture et les paysages des Cévennes. Entre autres, les vers à soie, les châtaignes et les pélardons y sont présentés sur près de 3 600 m2[66],[37]
- L'église Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-du-Gard construite au XVIIe siècle avec les pierres de l'ancien temple protestant démoli sous l'ordre du Roi après la Révocation de l'édit de Nantes[37].
- Le nouveau temple protestant de Saint-Jean-du-Gard Inscrit MH[36], construit sur les plans de l'architecte Renoux ,inauguré en 1827 à l'architecture néo-classique.
Éléments remarquables : son orgue et la charpente en demi-lune supportant le plafond à la Française[37].
- Maison du chevalier d'Algues.
-
Plaque commémorative de la création du scoutisme unioniste sur la façade du Temple.
- L'hôtel de Ville : Faisant angle avec la Grand'Rue, c'est l'Hôtel de Ville de 1649, avec sur la porte d'entrée les armoiries de la ville surmontées de la devise : « Al sourel de la liberta » (« Au soleil de la liberté »)[37]..
- Château de Cabrières : XVIIe siècle, reconstruit au XVIIIe siècle ; orangerie XIXe siècle (hôtellerie).
- Château du Maylet.
- Château de Marcassargues : XVIe siècle, restauré : quadrilatère flanqué de 4 tours d'angle circulaires, cour intérieure, fenêtres à meneaux.
- Château de Sueilhes : d'origine XIIIe siècle : tour d'angle, échauguettes.
- Ruines du Calcadis, ancien poste de défense.
- Vestiges d'un oppidum sur la colline de Sueilhes. (un oppidum est la première forme de grande agglomération qui apparurent au IVe siècle av. J.-C. en Gaule).
- Fontaine de Stévenson, qui commémore l'arrivée de Robert Louis Stevenson à Saint-Jean-du-Gard, le 2 octobre 1878 lors de sa traversée à pied des Cévennes[37].
- La Grande-Rue, axe principal du bourg où se trouvent de belles maisons aux portes anciennes qui témoignent de sa richesse liée à la filature de la soie[37].
- La Maison du Vicaire, à l’angle de la rue Pasteur et de la rue Traversière. La communauté catholique s'y est réunie après la destruction de l'église, de 1560 à 1685[37].
-
Église Saint-Jean-Baptiste
-
Église de Saint-Jean-du-Gard.
-
La Fontaine Robert Louis Stevenson
-
Façade de l’Hôtel de Ville
- Train à vapeur des Cévennes : il s'agît d'un train touristique exploité depuis 1986 qui transporte des voyageurs de Saint-Jean-du-Gard à Anduze en faisant une halte à la bambouseraie de Prafrance[43].
- Château de Saint-Jean-du-Gard : reconstruit au XVIe siècle, puis agrandi au XVIIe siècle, ce château a accueilli de nombreux seigneurs et ducs, tels que le maréchal de Thoiras[67].
- Le moulin des Olivettes : ce moulin à huile d'olive date de 1952, mais était initialement installé à Anduze. Abandonné après une période de gel en 1956, il a été remonté à Saint-Jean-du-Gard en 1985 par Henri Geoffray[68].
- Plus de 150 kilomètres de chemins de randonnées dont le chemin de Stevenson (GR70), ou l'ascension du col Saint-Pierre avec son magnifique panorama.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Le maréchal de Thoiras (1585-1636) (aussi orthographié Toiras), né à Saint-Jean, qui s'illustra sous Louis XIII, notamment dans le siège de La Rochelle et dans les combats contre les Anglais à l'Île de Ré. Sa gloire faisait de l'ombre au Cardinal de Richelieu, qui le déchut en 1633 de la dignité de maréchal de France qui lui avait été conférée en 1630.
- Abraham Mazel (1677-1710), prophète et combattant, est à la fois le premier et le dernier des camisards.
- Pierre Laporte (1680 - 1704), dit Rolland, un des plus célèbres des chefs Camisard.
- Jean Cavalier (1681 - 1704) est le plus célèbre des chefs et prophètes camisards français.
- Elie Lafont (1740 - 1810), général de brigade français durant les guerres de la Révolution et du Premier Empire sous Napoléon Bonaparte.
- Le , l'écrivain écossais Robert Louis Stevenson acheva à Saint-Jean-du-Gard son périple de douze jours à travers les Cévennes ainsi qu'il le relate dans son Voyage avec un âne dans les Cévennes (1879).
- Jean Pelet, dit « Pelet de la Lozère », (1759 à Saint-Jean-du-Gard-1842 à Paris), homme politique, Président de la Convention nationale.
- Joseph Pelet de la Lozère (1785-1871), ministre de l'Instruction publique puis ministre des Finances sous la monarchie de Juillet), né à Saint-Jean.
- Louis-Nathaniel Rossel (1844-1871), ministre délégué à la Guerre de la Commune de Paris (1871) est issu d'une famille protestante républicaine de Saint-Jean-du-Gard et de Nîmes. Le chef de famille, Augustin Rossel, fut maire de cette commune à deux reprises dans la seconde moitié du XIXe siècle.
- Augustine Soubeiran, née en 1933 à Saint-Jean du Gard, directrice de pensionnat en Australie.
- Lionnel Astier, comédien, auteur et metteur en scène, est à l'origine de la pièce La Nuit des Camisards, jouée à Saint-Jean-du-Gard.
- Daniel Bourguet, pasteur, théologien, il vit actuellement non loin de Saint-Jean-du-Gard, ermite retiré dans une vie de prière et de silence. Il est l'ancien Prieur de la Fraternité des Veilleurs.
- Daniel Travier né le 1er juillet 1947 à Saint-Jean-de-Gard, écrivain, fondateur de Maison Rouge-Musée des vallées cévenoles.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | D'azur au soleil non figuré rayonnant d'or, levant sur le versant en barre du mont Brion de pourpre représenté au naturel ; au pont de cinq arches d'argent, maçonné de sable, brochant sur la montagne et posé sur une rivière du champ ; à la tour de l'horloge d'argent posée sur une terrasse du même, ajourée d'une baie géminée de sable et maçonnée du même, brochant sur le tout[69].
|
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Détails |
Blasonnement fautif ou ambigu : Le Mont Brion de pourpre représenté au naturel n'est pas conforme. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- « Un village célèbre en vallée des Gardons : Saint-Jean-du-Gard : Au carrefour de l’histoire et des chemins de randonnées », Je découvre > Flâneries et visites > Villes et villages des Cévennes, sur cevennes-tourisme.fr (consulté le )..
- « Dossier complet : Commune de Saint-Jean-du-Gard (30269) », Recensement général de la population de 2020, INSEE, (consulté le ).
- « Saint-Jean-du-Gard » sur Géoportail.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- La réglementation dans la zone périphérique du parc, dite zone d'adhésion, est plus souple, afin bénéficier d'investissements d'ordres économique, social et culturel afin de freiner l'exode rural et de développer l'équipement touristique de la région.
- Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[15].
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Un groupe scolaire de Saint-Jean-du-Gard porte le nom de ce maire.
- Une école de la commune porte le nom de ce maire.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
- La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impôt à acquitter au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. L'impôt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impôts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
- Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
- L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
- Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
- L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
- Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
- Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[63].
- Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
- Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée par département », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte de la surface agricole utilisée (SAU) par commune et de la SAU moyenne », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]Site de l'Insee
[modifier | modifier le code]- Insee, « Métadonnées de la commune de Saint-Jean-du-Gard ».
- « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
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- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
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- « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 dans le Gard » (consulté le ).
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- « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Saint-Jean-du-Gard » (consulté le ).
- « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
- « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
- « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 à Saint-Jean-du-Gard » (consulté le ).
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Autres sources
[modifier | modifier le code]- « St Jean du Gard, gîtes en Cévennes », sur cevennes-vallee-francaise.fr (consulté le ).
- « Vacances Saint Jean du Gard | Activités touristiques à Saint Jean du Gard », sur camping-cevennes.info (consulté le ).
- Carte IGN sous Géoportail
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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- [Clavairolle 2008] Françoise Clavairolle, chap. 6 « Habiter les lieux : le rôle de la mémoire », dans Nathalie Blanc et Sophie Bonin, Grands barrages et habitants - Les risques sociaux du développement, Paris, Versailles, éd. de la Maison des Sciences de l'Homme & éd. Quae, (résumé, présentation en ligne), p. 125-140.
- Clavairolle 2008, p. 129.
- Site du Train à Vapeur des Cévennes
- Jacques Girault, Gilles Morin, « LAPIERRE Marceau [LAPIERRE Jean, Marceau, Jules, Auguste] », Le Maitron en ligne, 4/5/2011 mis à jour le 24/5/2021 (consulté le ) « Né le 30 août 1887 à Saint-Etienne-Vallée-Française (Lozère), mort le 10 septembre 1971 à Nîmes (Gard) ; instituteur ; militant syndicaliste ; militant socialiste SFIO, résistant (MUR, AS) ; maire de Saint-Jean-du-Gard (1945-1959), conseiller général (1945 à 1967) ».
- « Lucien Affortit », Portraits de décorés, sur legiondhonneur.fr (consulté le ).
- « Saint-Jean-du-Gard : Lucien Affortit a décidé de remettre le couvert », Midi libre, (lire en ligne, consulté le ) « L’ancien maire (1989 - 2006) repart pour un tour. Tête de liste sans étiquette, il se présente aux prochaines élections municipales ».
- « Saint-Jean-du-Gard : Michel Anthérieu brigue un nouveau mandat », Midi libre, (lire en ligne, consulté le ) « Maire depuis 2006, le premier magistrat compte garder son siège. Tête de liste PS, il se présente donc aux municipales ».
- « Démissionnaire, le maire Michel Ruas attend la validation préfectorale », Objectif Gard, (lire en ligne, consulté le ) « Il avait annoncé qu'il passerait la main en cours de mandat, c'est désormais en bonne voie. Le maire de Saint-Jean-du-Gard, Michel Ruas, a remis sa démission à la préfecture, la semaine dernière, et attend la validation de celle-ci. Pierre Aiguillon devrait reprendre l'écharpe ».
- Laure Ducos, « Saint-Jean-du-Gard Michel Ruas se lance pour une “autre” politique », Midi libre, (lire en ligne, consulté le ).
- « Après la démission de Michel Ruas, Pierre Aiguillon a été élu maire », Midi libre, (lire en ligne , consulté le ).
- « Inauguration de la Maison de Santé », sur saintjeandugard.fr (consulté le ).
- Le Merlet sur educ-envir.org
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
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- Site du château de Saint-Jean-du-Gard
- Site du moulin des olivettes
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