Scophthalmus maximus
Turbot, Turbot commun
Scophthalmus maximus, le turbot ou turbot commun, est une espèce de poissons plats senestres, de la famille des Scophthalmidae. Ce poisson est pêché en mer ou élevé. Lorsqu'il est cuit entier, sa grande taille fait que l´on utilise souvent un récipient de cuisson adapté, la « turbotière ».
Dénominations
[modifier | modifier le code]- Nom scientifique valide : Scophthalmus maximus (Linnaeus, 1758)
- Nom normalisé accepté ou nom vulgaire recommandé ou typique en français : turbot[1],[2],[3], mais on cite parfois comme autre nom vulgaire : turbot commun[3]
- Nom(s) vernaculaire(s), pouvant désigner éventuellement d'autres espèces : turbot
Il ne faut pas confondre le turbot avec le flétan. Au Québec, en 2012, l'Office québécois de la langue française a normalisé l'appellation flétan du Groenland et n'a pas retenu l'appellation turbot du Groenland pour l'espèce Reinhardtius hippoglossoides. Très proche d'aspect, la barbue (Scophthalmus rhombus) est également confondue avec le turbot commun, mais sa chair est différente.
L'expression « turbot de sable » désigne une autre espèce de poisson plat (Scophtalmus aquosus), qu'on trouve en Amérique du Nord.
Aire de répartition
[modifier | modifier le code]De la Norvège et l'Islande jusqu'au Maroc ainsi qu'en Méditerranée et en mer Noire.
Il a été introduit avec un certain succès dans les eaux de Nouvelle-Zélande.
Description
[modifier | modifier le code]Le turbot est un poisson plat gaucher, c'est-à-dire qu'il repose sur sa face droite. La face supérieure est recouverte de tubercules osseux (des écailles transformées) épars, ce qui le distingue de la barbue. Il pèse en moyenne 6 kg (jusqu'à 25 kg) pour une taille allant de 50 cm à 1 m.
Ce poisson peut vivre jusqu'à 25 ans.
Il est carnivore et se nourrit de petits poissons, de crustacés et de mollusques.
Reproduction
[modifier | modifier le code]La période de fraie a lieu d'avril à août et chaque ponte donne de 5 à 15 millions d'œufs de 1 mm.
Classification
[modifier | modifier le code]Cette espèce a été décrite pour la première fois en 1758 par le naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), mais comme appartenant au genre Pleuronectes. Déjà en 2015 les bases de référence mentionnaient majoritairement Scophthalmus maximus comme nom valide[4],[5],[6],[7],[8].
Synonymes et noms mal appliqués[5] :
- Pleuronectes cyclops (Donovan, 1806)
- Pleuronectes maeoticus (non Pallas, 1814)
- Pleuronectes maximus (Linnaeus, 1758)
- Pleuronectes turbot (Lacepède, 1802)
- Psetta maeotica (non Pallas, 1814)
- Psetta maxima (Linnaeus, 1758)
- Psetta maxima maxima (Linnaeus, 1758)
- Rhombus aculeatus (Gottsche, 1835)
- Rhombus maeoticus (non Pallas, 1814)
- Rhombus magnus (Minding, 1832)
- Rhombus maximus (Linnaeus, 1758)
- Rhombus stellosus (Bennett, 1835)
- Scophthalmus maeoticus (non Pallas, 1814)
- Scophthalmus ponticus (Ninni, 1932)
Économie
[modifier | modifier le code]Depuis les années 1980, on produit du turbot d'élevage, surtout en Espagne - 6 419 tonnes en 2006. La production européenne est stabilisée autour de 5 000 tonnes (2005).
Le turbot label rouge est élevé dans l'Ouest de la France (Bretagne, Charente-Maritime et Vendée), selon un cahier des charges visant à garantir la finesse (dont une faible teneur en graisses) et la fermeté de la chair. La place de la France dans la production de turbot de taille commerciale est modeste, moins de 1 000 tonnes. La France est, par contre, le leader mondial pour la production de juvéniles vers l'Europe ou la Chine[réf. nécessaire].
Pêche
[modifier | modifier le code]La production annuelle française, qui représente entre 600 et 800 tonnes de poisson, provient essentiellement de la Manche, du golfe de Gascogne et, dans une moindre mesure, de la Méditerranée. Toutefois, le turbot est aussi pêché sur des petits bateaux à la palangre le long des côtes bretonnes, au niveau de l'île d'Ouessant en particulier[réf. nécessaire].
Tailles minimums de capture
[modifier | modifier le code]Mailles légales pour la France
[modifier | modifier le code]La maille du turbot, c'est-à-dire la taille légale de capture pour les pêcheurs amateurs et professionnels est de 30 cm en Manche, en Atlantique et en mer du Nord[9], et n'est pas fixée pour la Méditerranée[10]. Ces tailles minimales légales sont fixées par l'arrêté du déterminant la taille minimale ou le poids minimal de capture et de débarquement des poissons et autres organismes marins ainsi que par de nombreux textes de référence[PDF] édictés par la Communauté européenne.
Mailles biologiques
[modifier | modifier le code]La maille biologique, c'est-à-dire la taille à laquelle 100 % des turbots se sont reproduits est de 40 à 49 cm pour la Méditerranée et de 54 cm pour la Manche, l'Atlantique et la mer du Nord. Elle est donc nettement supérieure à la maille légale. Il en ressort, mathématiquement, que la maille légale en Méditerranée devrait être portée à 38 cm (au moins) pour éviter davantage la capture de juvéniles non reproducteurs et à 50 cm environ sur les côtes occidentales de l'Europe.
Littérature
[modifier | modifier le code]Ce poisson plat est le fil conducteur du roman "Le Turbot" de Günter Grass.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- FishBase, consulté le 1er septembre 2015
- Meyer C., ed. sc., 2015, Dictionnaire des Sciences Animales (En ligne). Montpellier, France, Cirad. [].
- Nom en français d'après le Grand dictionnaire terminologique de l’Office québécois de la langue française.
- Catalogue of Life Checklist, consulté le 1er septembre 2015
- FishBase, consulté le 1er septembre 2015
- MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 1er septembre 2015
- NCBI, consulté le 1er septembre 2015
- World Register of Marine Species, consulté le 1er septembre 2015
- [PDF] fcsmpassion.com, « Mailles pour la Manche, l'Atlantique et la mer du Nord » (consulté le ).
- [PDF] fcsmpassion.com, « Mailles pour la Méditerranée » (consulté le ).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives au vivant :
- Animal Diversity Web
- DORIS
- Dyntaxa
- European Nature Information System
- FishBase
- Global Biodiversity Information Facility
- iNaturalist
- Interim Register of Marine and Nonmarine Genera
- NBN Atlas
- NDFF Verspreidingsatlas
- Nederlands Soortenregister
- Système d'information taxonomique intégré
- TAXREF (INPN)
- Union internationale pour la conservation de la nature
- World Register of Marine Species
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (en) Référence Animal Diversity Web : Psetta maxima (consulté le ) - ancien nom conservé
- (en) Référence Catalogue of Life : Scophthalmus maximus (Linnaeus, 1758) (consulté le )
- (fr) Référence DORIS : espèce Scophthalmus maximus (consulté le )
- (en + fr) Référence FishBase : (consulté le )
- (fr) Référence INPN : Scophthalmus maximus (Linnaeus, 1758) (TAXREF) (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Scophthalmus maximus (Linnaeus, 1758) (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Psetta maxima (Linnaeus, 1758) Non valide (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Scophthalmus maximus (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence WoRMS : espèce Scophthalmus maximus (Linnaeus, 1758) (consulté le )
- (en) Référence WoRMS : espèce Psetta maxima (Linnaeus, 1758) Non valide (consulté le )