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Venise

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Venise
Venezia
Venise
De gauche à droite et de haut en bas : le campanile et la basilique de la place Saint-Marc, une vue aérienne de la ville, un canal, auditorium de la Fenice et l'île de San Giorgio Maggiore.
Blason de Venise
Armoiries
Drapeau de Venise
Drapeau
Noms
Nom latin (origine) Venetiae
Administration
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Région Drapeau de la région de Vénétie Vénétie 
Ville métropolitaine Venise  
Maire
Mandat
Luigi Brugnaro
2020-2025
Code postal 30100
Code ISTAT 027042
Code cadastral L736
Préfixe tel. 041
Démographie
Gentilé Vénitien
Population 250 369 hab. ([1])
Densité 602 hab./km2
Population de l'agglomération 969 000 hab.
Géographie
Coordonnées 45° 26′ 23″ nord, 12° 19′ 55″ est
Altitude m
Min. 1 m
Max. 9 m
Superficie 41 590 ha = 415,9 km2
Divers
Saint patron Saint Marc
Fête patronale 25 avril
Localisation
Localisation de Venise
Localisation dans la ville métropolitaine de Venise.
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Venise
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Venise
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Venise
Liens
Site web Site officiel de la ville de Venise

Venise et sa lagune *
Coordonnées 45° 26′ 23″ nord, 12° 19′ 55″ est
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Subdivision Ville métropolitaine de Venise, Vénétie
Type Culturel
Critères (i) (ii) (iii) (iv) (v) (vi)
Numéro
d’identification
394
Région Europe et Amérique du Nord **
Année d’inscription (11e session)
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO

Venise (en italien : Venezia /veˈnɛːtt͡sja/ ; en vénitien : Venesia ou Venexia /veˈnɛsja/) est une ville côtière du nord-est de l'Italie, sur les rives de la mer Adriatique. Elle s'étend sur la Terraferma veneziana ainsi que sur un ensemble de 121 petites îles séparées par un réseau de canaux et reliées par 435 ponts. Située au milieu de la lagune vénète, entre les estuaires du et du Piave, Venise est renommée pour cet emplacement exceptionnel ainsi que pour son architecture et son patrimoine culturel, qui lui valent une inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO et la réputation d'être la plus belle ville du monde.

Venise est la capitale de la région de la Vénétie. En 2012, la commune comptait 269 810 habitants, dont 58 666 intra-muros (Centro storico[2]), 176 000 sur les rives (Terraferma), pour la plupart dans les frazioni de Mestre et Marghera, et 31 000 dans d'autres îles de la lagune. Avec Padoue et Trévise, Venise constitue l'aire métropolitaine Padoue-Trévise-Venise (PATREVE), une entité statistique de 1 600 000 habitants.

Fondée peu après 568 par des réfugiés fuyant l'invasion lombarde, elle fut la capitale pendant onze siècles, de 697 à 1797, de la république de Venise. Durant le Moyen Âge et la Renaissance, la ville fut une grande puissance maritime, à l'origine de la Quatrième croisade et victorieuse lors de la bataille de Lépante en 1571 contre l'Empire ottoman. Grâce à ses liens avec l'Asie et le Proche-Orient, dont le marchand et explorateur Marco Polo fut l'initiateur, elle devint également l'une des principales places commerciales d'Europe, notamment de la soie, des céréales et des épices. Enfin, elle est un centre culturel majeur, du XIIIe à la fin du XVIIe siècle, dont les peintres de l'École vénitienne (Titien, Véronèse et le Tintoret), le dramaturge Carlo Goldoni et le compositeur Antonio Vivaldi sont les principaux représentants.

Son nom provient du peuple qui habitait la région avant le Xe siècle, les Vénètes. Dénommée Venetiae en latin, elle est parfois surnommée la « Cité des Doges », la « Sérénissime », la « Reine de l'Adriatique », la « Cité des Eaux », la « Cité des Masques », la « Cité des Ponts » ou encore la « Cité flottante ». La ville est aujourd'hui célèbre pour ses canaux — notamment le Grand Canal — et ses gondoles, ses nombreuses églises, la place Saint-Marc, le palais des Doges, le Pont des Soupirs, sa Biennale ainsi que son carnaval.

Le classement des endroits où ne pas aller, pour les préserver[3],[4], publié par le guide américain Fodor's, créé en 1949 à Paris par l'écrivain d'origine hongroise Eugene Fodor[5], mentionne explicitement Venise dans un groupe de villes et lieux à éviter[4], car comme Bruges, elle a perdu sa fonction marchande, pour devenir une des attractions du tourisme mondial, posant des problèmes de fréquentation et la question du tourisme durable[6], à l'instar d'autres villes confrontées au phénomène récurrent de surtourisme, Venise étant de plus doublement menacée, à la fois par un tourisme de masse et par des risques de submersion[7], au point que le , le centre du patrimoine mondial recommande l'inscription de la ville sur la liste du patrimoine mondial en péril[8].

Venise filmée depuis les canaux en 2002.

De l'Italie byzantine à l'indépendance d'une ville

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Les clés de la domination économique de Venise sur l'Italie au Moyen Âge sont l'insularité et l'aisance navale des Vénitiens qui n'a cessé de croître pendant plus d'un millénaire.

La région à l'extrémité nord-ouest de la mer Adriatique, où se jettent plusieurs fleuves issus des Alpes, est habitée dès l'Antiquité par des pêcheurs, mariniers et saulniers. Cette zone faisait partie de la région X créée par Auguste. Cette région fut nommée ensuite Venetia du nom des Vénètes, ancien peuple italique intégré dans la République romaine dès le IIe siècle av. J.-C. ; Aquilée — sur la terre ferme —, en était le centre religieux et portuaire important.

Les invasions des Goths d'Alaric Ier et des Huns d'Attila poussèrent les populations locales (notamment les habitants de la ville romaine d'Altinum, à quelques kilomètres sur la côte)[9] à se réfugier dans les îles des lagunes situées le long de la mer Adriatique, près du delta du Pô. Selon la légende développée ultérieurement par les Vénitiens pour démontrer l'ancienneté de leur cité et de leurs franchises, Venise aurait été fondée le dans les îlots du rivus altus, qui est devenu le Rialto.

En 452, un premier établissement fut fondé par des réfugiés de Padoue et d'Aquilée. La région échut par la suite au Royaume ostrogoth.

Entre 535 et 552, l'empereur romain d'Orient Justinien Ier entreprit de reprendre le contrôle de l'Italie et la Vénétie fut reconquise par le général Bélisaire.

Lorsque les Lombards envahirent l'Italie du nord en 568, des habitants des régions voisines vinrent se réfugier en nombre dans les îles de la lagune formée par l'estuaire du car la « Vénétie maritime », zone marécageuse, difficile d'accès tant pour les armées terrestres que pour des navires à quille des éventuels agresseurs, était restée sous la juridiction de l'Italie byzantine, plus précisément de l'exarchat de Ravenne. Fondée vers la fin du VIe siècle, la cité de Venise fut ainsi un refuge de la civilisation romano-byzantine, qu'elle fit perdurer au fil de son histoire ancienne.

Profitant de l'antagonisme entre les Byzantins et les Lombards, les Vénitiens accrurent leur autonomie et se dotèrent d'un pouvoir local incarné par le premier duc ou « doge » (du latin dux, chef), Paolucio Anafesto (697-717), personnage aux confins de la légende et de l'histoire. Comme les Lombards, les Francs tentèrent à leur tour d'envahir sans succès les îles, et lorsqu'il fut couronné empereur du Saint-Empire romain par le pape en 800, Charlemagne laissa libre le duché de Vénétie.

La ville de Venise devint progressivement indépendante à mesure que les Byzantins se retiraient de l'Adriatique, peu après l'an 1000, lors de l'émergence du royaume de Hongrie et des états slaves du sud comme la Croatie. La cité-État s'appuya dès lors sur la mer pour étendre son pouvoir et maintenir son contrôle sur les anciennes escales byzantines de Pola, Zara, Sebenico, Spalato et Cattaro.

Le commerce du sel, puis l'expansion commerciale vers la Méditerranée orientale, entraînèrent une forte croissance de la « sérénissime » République de Venise, qui multiplia ses possessions et agrandit ses territoires tant vers les terres fertiles de la plaine du Pô (avec les cités de Bergame, Brescia, Vérone, Padoue, Trévise et Udine), que vers les côtes et les îles de la Méditerranée orientale, vers les débouchés occidentaux de la route de la soie. Ayant détourné la quatrième croisade sur une métropole chrétienne, mais très prospère : Constantinople, la République s'empara des richesses de l'Empire byzantin et constitua son propre empire maritime englobant les deux tiers de l'Istrie, la Dalmatie avec ses îles et la plupart des îles grecques. Elle entra en conflit avec Gênes, sa grande rivale en Italie du nord et en Méditerranée. L'apogée de cette lutte fut la quatrième guerre génoise, autrement nommée guerre de Chioggia. Venise sortit du conflit victorieuse, mais exsangue. Le traité de Turin, en 1381, ne lui fut pas particulièrement avantageux : malgré sa victoire, Venise dut renoncer à des territoires en Orient et concéder certains droits à sa rivale. Elle perdit aussi Trévise et la Dalmatie continentale qui échut pour un temps au roi de Hongrie. Cependant, elle conserva ses institutions et ses principales escales et colonies.

Grandeur et décadence

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Venise n'a pas de constitution écrite : les attributions et le mécanisme des institutions gouvernementales relèvent du droit coutumier. Les organes de décision gouvernementaux forment une pyramide dont l'Assemblée populaire est la base et le doge le sommet. Entre les deux siègent le Grand Conseil, les Quarante et le Sénat, puis le Conseil ducal. Cette organisation politique dont les traits se dessinent au XIIIe siècle se maintient jusqu'en 1797[10]. Le quadruplement de la puissance navale dans le premier tiers du XVe siècle fait de l'arsenal de Venise la plus grande usine du monde, employant jusqu'à 16 000 personnes, dans une enceinte secrète de 25 hectares. L'activité navale est portée par le dynamisme du quartier d'affaires vénitien.

Scala del Bovolo (Palais Contarini del Bovolo).

La ville a pu armer une flotte de 6 000 navires, un chiffre énorme pour l'époque, lui permettant régner sur la mer Méditerranée, de protéger ses convois commerciaux et de convoyer des forces armées. Le quartier du Rialto est la première bourse organisée, selon l'historien Fernand Braudel. Les marchands y échangent des participations dans les galères vénitiennes, mises aux enchères selon le système de l'Incanto des galées du marché[11]. Venise devient ainsi le plus important port de Méditerranée, surclassant Constantinople. Il lui faut alors conquérir des terres sur la lagune.

Sans le savoir, Venise a elle-même amorcé son déclin lors de son expansion maximale en procédant au partage de l'Empire byzantin qui ne retrouva jamais sa puissance perdue, ce qui facilita la progression ottomane en Méditerranée et en Europe, la privant successivement de toutes ses terres grecques à l'exception des îles Ioniennes, et de ses accès aux débouchés de la route de la soie. De plus, la ville est très touchée par la peste noire. Malgré la victoire sur les Ottomans à Lépante en 1571, la république de Venise perd encore de son importance commerciale à cause du détournement du commerce européen vers les océans après la découverte de l'Amérique.

Venise maintient son rayonnement culturel en devenant la ville européenne la plus élégante et raffinée du XVIIIe siècle, avec une forte influence sur l'art, l'architecture et la littérature.

Redevenue politiquement un État italien parmi d'autres, Venise est annexée par Napoléon Bonaparte le , durant la première coalition. L'invasion des Français met un terme à près de 800 ans d'indépendance. Bonaparte est cependant perçu comme une sorte de libérateur par la population pauvre et juive de Venise (it), république oligarchique et aristocratique où le pouvoir et la plupart des richesses étaient monopolisés par quelques dizaines de familles. Bonaparte supprime les barrières du Ghetto ainsi que les restrictions de circulation imposées aux Juifs.

En 1797, par le traité de Campo-Formio, Bonaparte livre provisoirement Venise et ses territoires aux Habsbourg en échange de la Belgique, puis il les leur reprend en 1805 pour l'intégrer au royaume d'Italie dont il se fait couronner roi. Après ses défaites, Venise et la plupart de ses territoires sont intégrés dans l'empire d'Autriche en 1815. La domination autrichienne sur Venise et la Vénétie s'achève le après sa défaite de Sadowa contre l'alliance prusso-italienne, mais se prolonge jusqu'en 1918 sur les côtes et les îles de l'Adriatique.

Après la Première Guerre mondiale, l'Italie revendique à l'Autriche vaincue l'ensemble des territoires jadis vénitiens, mais elle se heurte aux revendications yougoslaves et n'obtient au traité de Rapallo que l'Istrie, la ville de Zara en Dalmatie et les îles de Veglia, Cherso et Lagosta. Le ressentiment développé à ce moment contribuera au succès ultérieur de Benito Mussolini. Cependant, Venise, chef-lieu de province italien, devient l'un des hauts lieux du tourisme mondial.

Le port de Venise est visé par l'aviation alliée lors de l'opération Bowler en mars 1941. Le , la ville est libérée par des unités de la VIIIe armée britannique.

Après la Seconde Guerre mondiale, l'Italie perd encore des territoires au profit de la Yougoslavie, ne conservant que Trieste, qui ne fait pas partie des territoires jadis vénitiens, mais où se réfugient les populations italophones expulsées de la Yougoslavie devenue communiste.

Venise au XVe siècle par Erhardum Reüwich de Trajecto et Bernhard von Breydenbach.

Géographie

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Les sestieri de Venise :
Venise dans la lagune.

Venise occupe une situation géographique exceptionnelle, entre la Terraferma veneziana et une lagune de la mer Adriatique. Les Vénitiens établirent leur ville en enfonçant des pieux en chêne et en aulne dans le sol sablonneux. Sur ces fondations, ils bâtirent des maisons et des palais et entamèrent un combat contre le mouvement continuel des marées.

Les principales autres îles de la lagune sont : le Lido, Murano, Burano, Torcello, ainsi que San Michele (l'île cimetière de la ville), San Erasmo, Mazzorbo, Vignole (île), Certosa, San Francesco del Deserto, San Giacomo in Paludo, San Servolo, San Lazzaro degli Armeni.

Venise s'étend sur 415 km2, dont plus de la moitié (253 km2) sont occupés par les eaux. La Lagune de Venise couvre au total 550 km2.

La ville est parcourue par 177 canaux (dont le plus important est le Grand Canal) et 455 ponts[12],[13] (le plus souvent arqués pour laisser passer les bateaux). Elle possède 123 églises et elle s'étend sur 118 îles situées entre l'embouchure de l'Adige (au sud) et du Piave (au nord).

Elle est découpée en six quartiers historiques appelés les sestieri : San Marco, Castello et Cannaregio sur la rive gauche du Grand Canal et Santa Croce, San Polo et Dorsoduro sur l'autre rive.

  • Le quartier de San Marco et la basilique du même nom constituent le cœur de la cité.
  • Le quartier de Castello recouvre toute la partie sud-est de Venise. Appelé Olivolo à la fin du Moyen Âge, il tient son nom actuel de la forteresse sur l'île San Pietro, démantelée depuis longtemps.
  • Le quartier de Cannaregio occupe toute la partie de la ville comprise entre le Rialto et la gare ferroviaire. Il est nommé ainsi en raison du caractère rectiligne des canaux qui le parcourent (canal reggio).
  • Sur l'autre rive, les sestieri de Santa Croce et San Polo doivent leur nom à deux églises (la première, détruite). San Polo est le plus densément peuplé et comprend le quartier commerçant du Rialto. San Croce est le plus récent avec des bâtisses plus spacieuses des XIXe et XXe siècles.
  • Dorsoduro (dos dur) s'appelle ainsi en raison de la nature plus rocheuse de son sol et de l'altitude du sestiere, plus élevé que les autres. En conséquence, pendant les épisodes d'« acqua alta » (hautes eaux), il est moins souvent inondé. Ce quartier comprend aussi l'île de la Giudecca.

Le centre historique est entièrement piétonnier, les canaux faisant fonction de route, et les divers bateaux, qui traversent seulement le Grand Canal, le Canal de la Giudecca et la lagune autour de la ville, sont le moyen de transport public. Venise est une ville unique où l'on se déplace presque exclusivement à pied.

On y trouve aussi des taxis d'eau — petits bateaux motorisés qui peuvent transporter de huit à dix personnes — et des « gondoles » — petites embarcations d'avirons très légères. Le transport privé des Vénitiens au moyen des bateaux motorisés ou à avirons est limité aux excursions dominicales. D'autres modèles d'embarcations plus ou moins grosses sont destinés aux transports commerciaux. Chateaubriand constatait que Venise était « une ville contre nature ». Le Vénitien, de son point de vue, l'estime unique ville naturelle « dans un monde contre nature »[réf. nécessaire].

Venise aujourd'hui. Vue depuis le campanile San Giorgio Maggiore.
Une rare tornade a frappé Venise le [14]. Vue de l'entonnoir nuageux depuis une fenêtre de l'aéroport Marco Polo.

Le climat de Venise, comme celui de la plaine du Pô, est de type continental humide à été chaud (climat Cfa dans la classification de Köppen) assez humide à l'année longue. Les étés sont très moites. Les hivers sont froids, comportant du gel en janvier et du brouillard. Les précipitations, minimales en hiver, tombent en été sous forme d'orages parfois violents, ainsi qu'en automne sous forme de pluie continue[15].

Relevé météorologique de Venise
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −1 −1 4 8 12 16 18 17 14 9 4 0
Température moyenne (°C) 2,5 4 8 12 16,5 20,5 23 22 19 13,5 8 3,5 13
Température maximale moyenne (°C) 6 9 12 16 21 25 28 27 24 18 12 7
Ensoleillement (h) 3 4 5 6 7 8 9 8 7 5 3 3
Précipitations (mm) 58 54 57 64 69 76 63 83 66 69 87 54 800
Humidité relative (%) 81 77 75 75 73 74 71 72 75 77 79 81
Source : (it) www.ilmeteo.it


La situation géographique de Venise au milieu de la lagune fait que l'essentiel du transport de personnes et de marchandises se fait par voie d'eau. Si Venise ne représente pas la plus grande concentration humaine au monde sans voitures, place occupée par la Médina de Fès el Bali, la cité demeure au XXIe siècle la plus grande île au monde à être libre d'automobiles et de camions, malgré des aménagements importants[16].

Le transport individuel traditionnel est la gondole vénitienne, bien qu'elle ne soit quasiment plus utilisée que par les touristes ou pour des occasions particulières (cérémonies, mariages et enterrements). Son coût est en effet prohibitif. D'ailleurs, il n'en reste que 425 en 2009.

Transport en commun

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Les Vénitiens utilisent surtout des bateaux-bus, appelés vaporetti qui, gérés par l'ACTV, desservent les différentes îles en sillonnant les principaux canaux, ainsi que les traghetti, des gondoles à deux rameurs pour piétons qui assurent la traversée du Grand Canal à quelques endroits dépourvus de ponts.

À cela s'ajoutent toutes sortes d'embarcations publiques et privées tels que les canots à moteur et le transport commercial.

Le tramway de Venise mis en service en 2010 est constitué de deux lignes permettant de relier le quartier piazzale roma au centre-ville de Venise.

Transport ferroviaire

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Façade principale de la gare de Venise-Santa-Lucia.
People-mover Tronchetto.

La navigation maritime et lagunaire resta le seul moyen de transport existant à Venise jusqu'à la construction au XIXe siècle d'un pont ferroviaire, le pont des Lagunes. Inauguré en 1846, il permit de relier la gare de Venise-Santa-Lucia, construite en 1860, au reste du continent. La gare devint un terminus des trains de nuit, amenant au cœur de la cité, à deux pas du grand canal, les voyageurs venant des capitales européennes.

Sous le régime fasciste, une liaison routière, le pont de la Liberté (Ponte della Libertà), inauguré en 1933, fut également établie, menant à un grand parking sur l'île artificielle de Tronchetto en périphérie nord. Une navette monorail (people mover) relie Tronchetto à Piazza Roma.

Transport aérien

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Venise est également desservie par l'aéroport de Venise - Marco Polo, en l'honneur de cet ancien et célèbre citoyen vénitien. L'aéroport est situé au bord de la lagune, mais sur le continent, de sorte que les arrivants doivent emprunter, soit un bus, soit un bateau-taxi ou un bateau-bus pour se rendre dans la ville.

Bateau de Costa croisière au port de Venise.
Jour de linge à Venise, calle de le Colone. Septembre 2005.

Pendant un millénaire, Venise a été une ville de marchands et ses institutions ont été rédigées à leur profit. Le commerce a contribué à sa puissance et celle-ci était associée à la mer. Après la décadence du XIXe siècle, la ville a vu se développer, au cours du XXe siècle, les industries du tourisme, générant 1,5 milliard d'euros par an, et de la chimie.

Le secteur dominant de l'économie vénitienne est celui des services (tourisme, transports, activité financière et immobilière) : 44 % des entreprises et 40 % des emplois. Le deuxième secteur d'activité est le commerce (28 % des entreprises et 20 % des emplois), suivent les entreprises du bâtiment (14 % des entreprises et 10 % des emplois). Cette dernière activité est en régression depuis les dernières décennies (données 2001)[17].

En 2007, Venise a accueilli 21 millions de touristes. Le tourisme génère un chiffre d'affaires d'environ 1,5 milliard d'euros par an. Un montant sans doute sous-estimé car de multiples transactions sont effectuées au noir. Actuellement, elle accueille chaque année en moyenne 30 millions de visiteurs contre près de 50 000 Vénitiens. Le tourisme de masse pose problème. A partir du 16 avril 2024, et pour une période allant du 25 avril au 14 juillet (soit la haute saison touristique)[18], la ville met en place, à titre expérimental, un ticket d'entrée à 5€ pour les touristes journaliers[19].

Le port de Venise est l'un des plus importants d'Italie avec plus de 30 millions de tonnes de marchandises y transitant chaque année. Le port de croisières est lui l'un des plus importants d'Europe et de Méditerranée, et a vu passer plus de 1 700 000 passagers en 2014.

L'avenir de Venise

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Les bâtiments de Venise sont construits sur des piliers de bois (voir ci-dessous). Ils sont exposés à la menace de marées, notamment entre l'automne et le début du printemps. La ville est périodiquement inondée. C'est ce que les Vénitiens appellent acqua alta. Ce phénomène s'explique par la réunion de plusieurs facteurs naturels : attraction lunaire, et surtout le sirocco, vent chaud venu d'Afrique qui empêche la lagune de se vider, les marées hautes se succédant les unes aux autres.

Ce phénomène a toujours existé, mais s'est largement amplifié ces dernières décennies sous l'influence conjuguée de plusieurs causes relatives au climat et à l'activité humaine :

  • La montée générale du niveau des mers (eustatisme)[réf. nécessaire].
  • L'affaissement du sol (subsidence) : d'importants puits ont été creusés au XXe siècle pour pomper dans la nappe phréatique, ce qui a fragilisé les terrains déjà instables.
  • Les perturbations dans l'hydrographie : la modernisation du port a entraîné le creusement de canaux profonds pour permettre le passage de gros navires. Leur passage répété menaçait Venise, car la mer s'engouffrait ainsi beaucoup plus facilement dans la lagune[20],[21] et cela a été signalé par l'UNESCO[22]. Pour remédier à cela, après de nombreuses réclamations, le gouvernement de l'Italie décide qu'à partir d', les bateaux de croisière, de 25 000 tonnes de jauge brute, de plus de 180 mètres de long, de 35 mètres de tirant d'air, ou dont les émissions contiennent plus de 0,1 % de soufre ne seront plus autorisés à entrer dans le bassin de Saint-Marc, le canal de Saint-Marc et le canal de la Giudecca. Ils devront s'amarrer dans le port industriel de Marghera, où des aménagements seront réalisés, tandis que les navires de croisière plus petits (environ 200 passagers) pourront continuer à accoster au cœur de la ville[23]. Outre le phénomène de l'acqua alta, l'autre impact est la modification du système écologique, la disparition de la biodiversité marine.
  • Depuis la chute de la République (en 1797), l'habitude (en fait une obligation que faisait respecter la Magistrature des Eaux qui existe encore en tant qu'institution chargée de surveiller tout ce qui a trait à l'eau) pour les Vénitiens de nettoyer les canaux pour les désenvaser et les vider s'est perdue, ce qui a réduit la profondeur de ces canaux du centre historique. Depuis quelques années, la municipalité fait procéder de nouveau à ce curage, qui contribue d'ores et déjà à la baisse du niveau des eaux dans certains quartiers. Les canaux, retrouvant leur pleine capacité, sont mieux à même de contribuer à la diffusion des eaux.
Venise en période d'acqua alta
Venise sous les inondations de l'« acqua alta ».

Les conséquences sont importantes dans la vie quotidienne des habitants, qui doivent abandonner les niveaux inférieurs des maisons et emprunter des systèmes de passerelles pour se déplacer. Mais les conséquences les plus importantes sont la détérioration inexorable des monuments historiques et de l'habitat due à la montée des eaux et l'apport qui s'ensuit de produits nocifs à la pierre et à la brique.

On ne sait pas mesurer avec précision l'affaissement de Venise, et son évolution est un sujet de controverse. Un récent projet, présenté par un consortium d'industriels italiens, consiste à poser 78 portes mobiles dans les trois passes de la lagune pour protéger la ville. En temps normal, ces portes, sortes de ponts-levis, seraient remplies d'eau et donc submergées. Lors des marées supérieures à un mètre, une injection d'air comprimé évacuerait l'eau, permettant ainsi aux portes de se redresser et de fermer le passage, séparant alors la lagune de la mer.

Le projet, nommé MOSE (Module expérimental électromécanique) a démarré en 2003 et les travaux dont l'échéance était initialement prévue pour 2011[24], a sans cesse été repoussée et ne sont pas achevés à ce jour. Il suscite aujourd'hui de nombreuses polémiques notamment par son coût pharaonique et par le doute de plus en plus répandu parmi les scientifiques et les spécialistes des marées quant à l'efficacité de ce système qui ne serait réellement utile que pour les très grandes marées. Ce projet, surtout, ne résoudra pas l'autre grand problème de la ville, celui des vagues en lagune.

  • Le problème des vagues en lagune (moto ondoso) est lié à l'accroissement du trafic des bateaux à moteur dans les canaux de la ville et en lagune. Il fragilise les fondations des constructions, érode les rives et fragilise les quais. Dans la lagune, il entraîne la disparition des barènes, bancs alluvionnaires indispensables à son équilibre. Plusieurs problèmes se conjuguent. D'abord, les bateaux sont de plus en plus nombreux pour satisfaire les besoins des touristes et sont de plus en plus gros. Des centaines de paquebots entrent chaque année en lagune pour rejoindre la gare maritime située à San Basilio, sans oublier les navires de commerce servant les industries installées à Marghera. La répercussion écologique de ce phénomène n'est pas prise en compte par les autorités vénitiennes. Enfin, les bateaux, avec l'amélioration des moteurs, vont de plus en plus vite, créant des vagues toujours plus fortes. Pour autant, des contrôles de vitesse sont effectués : ainsi la vitesse est limitée à 5 km/h dans les canaux de la ville et à 15 dans la lagune.
  • Le changement climatique global : l'élévation du niveau des mers de 60 centimètres en 2050 et potentiellement de 150 centimètres à 10 mètres, fin du XXIe siècle, entraînerait alors la destruction totale de la ville, ce point de vue est soutenu par de nombreuses publications scientifiques[25].

Après un certain temps d'exposition dans la lagune, le projet a révélé plusieurs erreurs techniques. Tout d'abord lorsque les barrières sont élevées une quantité importante de sables s'accumule dans les emplacements originaux des barrières, de plus la vie marine continue son court et des animaux marins tels que des moules se sont implantés au même endroit rendant également impossible le rangement correct des barrières lors des marées basses. Un autre problème majeur fut la corrosion des barrières par l'eau salée de la mer Adriatique, ils ont également remarqué que les barrières de remplacements se dégradaient aussi à l'air libre[24].

Monuments et lieux réputés

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Techniques de construction

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Les îlots de la lagune de Venise, composés de matériaux de remblais et alluvionnaires, ne permettaient pas de construction traditionnelle car le sol humide et instable ne pouvait supporter le poids des bâtiments. La solution a été l'utilisation de pilotis, permettant la construction au-dessus de l'eau. La technique consiste à enfoncer ceux-ci dans le sol afin de leur faire porter une plate-forme constituée de madriers en chêne et en mélèze solidement attachés les uns aux autres, consolidant et nivelant le terrain. Ainsi par exemple, afin d'ériger la basilique Santa Maria della Salute, les Vénitiens utilisèrent 1 006 657 pilotis de 4 mètres de long, en chêne, aulne et mélèze.

Les contraintes liées à une construction sur l'eau avec des pilotis comme fondations font que les palais sont conçus à l'inverse des règles traditionnelles de l'architecture. En effet, si dans les palais terrestres, l'usage veut que l'on commence par les fondations sur lesquelles on pose l'infrastructure destinée à supporter le poids de l'ensemble architectural, à Venise la méthode est totalement inversée : on pose d'abord une grande « boîte » sur des portiques afin de transmettre la charge directement aux pilotis des fondations par un système d'arcs et de voûtes appropriés.

Il existe encore près de 84 églises à Venise, qui recèlent pour la plupart un vaste patrimoine artistique. La plupart des églises sont en style gothique, renaissant ou baroque. La plupart sont d'origine romane mais ont été reconstruites au cours des siècles. Parmi les édifices religieux les plus importants :

Ospedale, Oratorio et Ospizio

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La Pièta et le campanile dei Greci.

Les campaniles sont des clochers qui ont pour particularité d'être excentrés et parfois non attenants à leur église. Ils ont tous une architecture différente et servent de points de repère dans la ville.

  • Le campanile San Marco : 98 mètres.
  • Le campanile San Francesco della Vigna : 69 mètres.
  • Le campanile San Giorgio Maggiore : 63 mètres.
  • Le campanile San Stefano : 61 mètres extrêmement penché.
  • Le campanile San Giorgio dei Greci : 44 mètres extrêmement penché.
  • Le campanile Santa Maria Formosa : 40 mètres.
  • Le campanile San Felice : 22 mètres.
  • Le campanile de San Giovani Elemosinario.
  • Le campanile de Santa Sofia.
  • Le campanile de Santa Margherita, à l'origine plus élevé que celui de San Marco, fut littéralement coupé en deux et partiellement inséré dans les maisons environnantes. Sa base, d'une quinzaine de mètres de hauteur, est toujours visible sur le campo Santa Margherita.
  • Le campanile de San Boldo fut également réintégré dans un ensemble d'habitations.

Îles de la lagune

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Canaux de la lagune

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Édifices publics

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  • Le Palais des Doges
  • Le palais royal de Venise, sur la place Saint-Marc, construit par Napoléon et aujourd'hui occupé par le musée Correr et des administrations publiques.
  • Le palais de la Zecca, ancien hôtel des Monnaies de la République vénitienne.
  • Le Palazzo dei Camerlenghi, palais de la Renaissance sur le Grand Canal à Rialto qui était le siège de plusieurs magistratures financières de la République vénitienne.
  • Les Procuraties, vaste ensemble palatial administratif qui encadre la place Saint-Marc : au nord se trouvent les anciennes Procuraties et au sud les Procuraties neuves.

Palais gothiques

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  • La Ca' d'Oro, chef-d'œuvre du gothique vénitien situé sur le Grand Canal
  • La Ca' Foscari, grand palais gothique sur le Grand Canal, siège de la principale université de Venise.
  • Le Palais Pisani Moretta, grand palais gothique sur le Grand Canal, décoré au XVIIIe siècle par Giambattista Tiepolo.
  • Le Palais Contarini del Bovolo, célèbre pour son escalier en colimaçon extérieur.
  • Le Palais Dario, sur le Grand Canal, près de la basilique de La Salute, abrita au début du XXe siècle la villégiature des écrivains français Henri de Régnier et Paul Bourget. Ce petit palais a une réputation inquiétante car nombre de ses propriétaires successifs y sont morts de causes non naturelles (Rawdon Brown ou Raoul Giardini entre autres).

Palais de la Renaissance

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Palais baroques

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  • Ca' Pesaro, grand palais baroque sur le Grand Canal, aujourd'hui siège du musée d'art moderne de la Ville de Venise et du musée d'art oriental.
  • Ca' Rezzonico, grand palais du XVIIIe siècle sur le Grand Canal, aujourd'hui siège du musée du XVIIIe siècle vénitien.
  • le Palais Pisani de San Stefano, un des plus grands palais vénitiens. Aujourd'hui Conservatoire de Musique de la ville de Venise.

Autres lieux

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Cafés-restaurants

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Entrée du Caffè Florian, place Saint-Marc.

Les Botteghe del caffè

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La première bottega del caffè ouvre sous les Procuraties en 1683. Rapidement, les cafés se multiplient. Beaucoup tiennent de la taverne : bas plafond et dépourvus de fenêtres, ils sont souvent mal éclairés et sommairement meublés. Un siècle plus tard, on en comptera vingt-quatre sur la seule place Saint-Marc.

Ces lieux publics ont acquis une telle importance au XVIIIe siècle que Carlo Goldoni fait dire à un cafetier dans la Bottega del caffè : « J'exerce […] un métier qui est nécessaire à la gloire de notre ville, à la santé des hommes et à l'honnête divertissement de ceux qui ont besoin de respirer un peu. » De fait, des gens de tout âge et de toute catégorie sociale fréquentent ces lieux publics.

  • Caffè Florian (Le Florian). En 1720 est inauguré sous les longues arcades des Procuratie Nuove un nouveau café, des plus élégants, d'abord nommé « A la Venise triomphante », et devenant du nom de son premier propriétaire, Floriano Francesconi.
    Là aiment à se rendre Goldoni, les frères Gozzi, Canova, et Balzac au siècle suivant.
  • Caffè Quadri. Ouvert en 1775 par Giorgio Quadri, originaire de Corfou, presque en face du Florian, il fut le premier à Venise à servir du véritable café turc. Il semble que Quadri ait agrandi et réaménagé un vieux local pour le rendre plus élégant. Pourtant, le lieu aurait joui pendant longtemps d'une assez mauvaise réputation et, fortement endetté, son propriétaire aurait eu maille à partir avec ses créditeurs. Ce n'est que vers 1830 que Quadri commença à accueillir l'élégante clientèle qui est encore la sienne aujourd'hui.
  • Harry's Bar. Le bar fondé en 1931, soit vingt ans après le véritable Harry's bar situé à Paris, par Giuseppe Cipriani tire son nom, comme le raconte son fondateur[29], de celui d'un jeune étudiant américain dont personne n'a retrouvé la trace, Harry Pickering qui, arrivé à Venise dans les années 1920 avec l'une de ses tantes pour tenter de soigner un début d'alcoolisme, se vit abandonné là par celle-ci avec très peu d'argent à la suite d'un litige.
La pointe de la Douane et la Salute à Venise 1930.

Festivals et événements

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  • La Biennale de Venise : festival d'art contemporain, toutes les années impaires, en automne. Pendant les années paires, a lieu la Biennale d'Architecture de Venise.
  • À la même période de l'année que la Biennale se produit la Mostra, célèbre festival cinématographique annuel.
  • Le carnaval de Venise : célèbre carnaval connu dans le monde entier mais beaucoup moins impressionnant qu'à l'époque de Vivaldi. Il commence dix jours avant le mercredi des Cendres et se poursuit jusqu'au mardi gras.
  • La Festa di San Marco (it) : fête du saint patron de Venise ().
  • La Festa del Redentore : tous les troisièmes samedi et dimanche du mois de juillet, célébration commémorant la fin de la peste de 1576.
  • La Fête de la Salute : le 21 novembre, célébration commémorant la fin de la peste de 1630.
  • La Sensa : cérémonie rituelle du mariage entre Venise et la mer.
  • Su e zo per i ponti : course organisée dans les rues de Venise.
  • Le Marathon de Venise : marathon organisé depuis 1986 le .
  • La Vogalonga : randonnée maritime, où des bateaux de rameurs doivent faire le trajet (aller et retour) du bassin de Saint Marc à Burano (pas de classement).
  • Les Regate delle Befane (régates de l'Épiphanie) : Des hommes déguisés en sorcières se livrent à une course sur le Grand Canal, en gondoles ou sur d'autres bateaux, le matin du [31].
  • La Regata Storica[32] ou Régate Historique de Venise : compétition maritime, où différents types de gondoles sont autorisées à participer ; en préambule, un défilé de répliques d'embarcations du XVIe siècle est organisé[33]. Elles sont organisées le premier dimanche de septembre[34].

Artistes liés à Venise

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Venise depuis la Douane, Jean-Baptiste Camille Corot (1834).
Santa Maria della Salute et le Palais des Doges, Jean Madura.

Venise est du Moyen Âge à la chute de la République l'un des grands centres artistiques italiens, le plus actif avec Florence et Rome. Venise donne naissance à une école de peinture, particulièrement célèbre au XVIe siècle et au XVIIIe siècle.

Au début du XIXe siècle, Lord Byron ou encore Alfred de Musset et George Sand créent la légende de Venise, ville romantique et décadente, restée hors du temps.

John Ruskin contribue à l'étude de son architecture dans son ouvrage The Stones of Venice (en).

Venise est alors la ville des esthètes britanniques et, avec Fiesole, leur deuxième lieu de fréquentation. Joseph Mallord William Turner et Bonnington immortalisent la ville avec leurs vues romantiques.

À la fin du XIXe siècle, Maurice Barrès, Marcel Proust contribuent à son essor. Le premier la fait découvrir au second. Celui-ci, en s'y rendant pour la première fois, effectua le voyage accompagné de sa mère, à laquelle il était profondément attaché. Ils logèrent à l'Hôtel Danieli, où séjournèrent autrefois Alfred de Musset et George Sand. Ayant effectué d'autres voyages vénitiens depuis, l'auteur en a profité pour s'en servir de décors pour certains de ses romans, tels qu'Albertine disparue, sixième tome d'À la recherche du temps perdu.

Artistes et artisans de Venise

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Imprimeurs, typographes, éditeurs

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Principaux peintres vénitiens

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Bernardo Hay, La maison de Lord Byron à Venise, Palazzo Mocenigo, sur le Grand Canal.
Primitifs vénitiens
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Renaissance
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Renaissance du XVIe siècle
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Fin du XVIe siècle
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De l'âge baroque au Settecento
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Principaux musiciens vénitiens

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Venise et la littérature

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Opéra/Théâtre

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  • Plusieurs œuvres du dramaturge vénitien Carlo Goldoni#Œuvres.
  • Mort à Venise (Death in Venise), opéra de Benjamin Britten, d'après le récit de Thomas Mann, créé en 1973 au festival d'Alderburgh
  • Simone Weil, Léo Texier (Préface) et Lidia Breda (Séries Editor), Venise sauvée, Editions Payot & Rivages, , 125 p. (ISBN 978-2-7436-5089-6)
    • Venise sauvée est une pièce de théâtre inachevée de Simone Weil sur le projet avorté du renversement de la République Vénitienne par les Espagnols en 1618.

Bande dessinée

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Littérature Divers

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Venise au cinéma

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Venise à la télévision

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Venise dans les jeux vidéo

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Les autres « Venise »

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La présence de canaux ou de chenaux dans plusieurs villes du monde fait qu'on les compare à Venise, voire leur donne le surnom de « Petite Venise », telles que :

Plusieurs villes du nord de l'Europe, revendiquent l'appellation de « Venise du nord (en) en égard à leurs canaux, à laquelle s'ajoutent d'autres appellations :

Nombre de villes allemandes sont comparées à Venise, telles que :

  • Haapsalu, surnommée la « Venise des pays nordiques »[84].

Nombre de villes françaises sont comparées à Venise, telles que :

Nombre de villes norvégiennes, telles que :

Royaume-Uni

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Nombre de villes britanniques, telles que :

Plusieurs villes asiatiques revendiquent le surnom de Venise de l'Orient (en). Par exemple :

Nombre de villes chinoises, dont :

Corée du Sud

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Nombre de villes japonaises, telles que :

Philippines

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  • Djenné est une des deux villes maliennes se disputant le titre de Venise du Mali avec Mopti.
  • Mopti est une des deux villes maliennes se disputant le titre de Venise du Mali avec Djenné.
  • Recife, considérée comme la Venise du Brésil, ou « Veneza brasileira ».

États-Unis

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Le pays tirerait son nom d'une référence à Venise (Venizziola, petite Venise, Klein-Venedig).

États fédérés de Micronésie

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Administration

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Carte des six municipalités de la commune de Venise.
Les six municipalités de la commune de Venise.

Le territoire de la commune de Venise comprend plusieurs municipalités (municipalità) distinctes :

Ainsi, les deux premières de la liste ci-dessus sont formées de territoires insulaires, situés au sein de la lagune ou bordant celle-ci, avec une façade sur l'Adriatique. Les quatre suivantes sont sur la Terraferma veneziana.

Ces municipalités ont été créées le 7 février 2005 et sont devenues opérationnelles le 21 avril de la même année. Auparavant, le territoire communal de Venise était organisé en treize districts (au nombre de dix-huit jusqu’en 1997).

Le maire de Venise n'est pas élu par la seule partie dite historique de Venise, mais par l'ensemble des municipalités du territoire, qui pèsent nettement plus au regard de la population que les habitants du centre historique de Venise. Venise fut longtemps un fief du PCI, le Parti communiste italien, dont Massimo Cacciari était membre. À la mort d'Enrico Berlinguer, il s'éloigna du parti, devenant proche de Romano Prodi.

Les maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1993 2000 Massimo Cacciari PDS philosophe
2000 2005 Paolo Costa DL professeur
2005 2010 Massimo Cacciari PD philosophe
2010 2015 Giorgio Orsoni PD avocat
2015   Luigi Brugnaro centre-droit entrepreneur
Les données manquantes sont à compléter.

Depuis 1171, la cité des doges comporte six quartiers appelés sestiere : Cannaregio, Castello, Dorsoduro avec l'île de la Giudecca, San Marco, San Polo et Santa Croce, auxquels s'ajoutent Murano, Pellestrina et le Lido. Les autres îles importantes (Burano, Torcello, San Erasmo) comme les localités de la terre ferme (Mestre, Marghera, Favaro Veneto, Zelarino et Chirignago) font partie du territoire de la Commune de Venise.

L'ensemble des territoires de la Commune représente une superficie totale de 41 317 hectares dont 25 302 sont recouverts par les eaux lagunaires. Les localités de la terre ferme occupent une superficie de 13 028 hectares, le Centre historique mesure à peu près 800 hectares et les principales îles, environ 2 186 hectares.

Hameaux (frazioni)

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  • Alberoni, Asseggiano, Bagaron, Boaria Baroffio, Bonduà Est, Bonduà Ovest, Borgo Forte, Borgo Pezzana, Burano, Ca' Brentelle, Ca' Sabbioni, Ca' Serafin, Ca' Serafin Ovest, Ca' Solaro Nord, Ca' Solaro Sud, Campalto, Capitello, Case Dosa, Chirignago, Cimitero Campalto, Dese, Favorita, Ferrarese, Fontana, Forte Vallon, Giotto Nord, Giotto Sud, Giudecca, Lido, Macello, Maguolo, Marocco, Mazzorbo, Mestre, Molino Ronchin, Murano, Passo Campalto, Pellestrina, San Francesco del Deserto, San Giorgio Maggiore, San Lazzaro degli Armeni, San Pietro in Volta, Sant'Erasmo, Santa Maria del Mare, Sardi, Scaramuzza, Scaramuzza Nord, Scaramuzza Sud, Selvanese, Tarù, Tessera, Torcello, Trivignano, Volte Grandi, Zelarino

Communes limitrophes

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Campagna Lupia, Cavallino-Treporti, Chioggia, Jesolo, Marcon, Martellago, Mira, Mogliano Veneto (Trévise), Musile di Piave, Quarto d'Altino, Scorzè, Spinea.

Au , la population totale de la commune de Venise est de 268 993 habitants.

Cela représente autant que le centre historique au XVIIIe siècle qui est aujourd'hui compté dans ce que l'on appelle la Venise insulaire : Venise plus les îles de Burano, Murano, Torcello, Sant' Erasmo et la Giudecca, qui compte 69 656 habitants.

Sans les îles de Burano, Torcello et Murano, la population du centre historique (dont la Giudecca et Sacca Fisola) est au de 60 755 habitants.

La Venise dite littorale (Lido, Pellestrina) compte 21 688 habitants, celle de Mestre 88 178, celle de Favaro 23 488, celle de Marghera 28 301 et celles de Chirignago - Zelarino 37 682.

L'avenir et la sauvegarde de Venise passent, selon les professionnels de l'urbanisme, par le maintien des populations dans leur habitat d'origine et des activités artisanales, commerciales et administratives qui permettent à la population de vivre.

La question du tourisme durable s'est posée dans les années 2010, car contrairement aux idées reçues, le tourisme n'enrichit pas la ville[95] et il contribue, par sa massification et sa pendularité (à certaines heures de la journée, il y a beaucoup de touristes et à d'autres, il y en a très peu) à chasser les habitants du centre historique.

Rome et Florence, deux autres destinations importantes du tourisme en Italie, notamment pour des séjours de courte durée, sont elles aussi confrontées à la remise en question d'un modèle de tourisme.

L'actuelle municipalité de Venise s'emploie à renverser cette situation en favorisant l'accès au logement pour les plus défavorisés et en veillant au maintien des activités traditionnelles, des commerces, des écoles et des entreprises du tertiaire qui ont leur siège dans le centre historique.

Mais, dans le même temps, les hôtels ont été autorisés à ouvrir des chambres dans des appartements situés dans des maisons voisines et le nombre d'appartements loués en tant que locations de vacances à la semaine, ne cesse d'augmenter sans que la municipalité n'intervienne. D'où une nouvelle flambée des prix de l'immobilier qui oblige les jeunes Vénitiens à partir habiter sur la terre ferme, n'étant plus capables d'acheter dans le centre historique.

Évolution démographique

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Habitants recensés


Personnalités liées à Venise

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En 2012, la ville affichait les jumelages suivants[96] :

Par ailleurs, elle a conclu des accords de coopération avec les villes suivantes :

Notes et références

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  2. « Population de Venise, démographie », sur web.archive.org, (consulté le ).
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  70. Ses hommages sont si marquant qu'un musée lui rendant hommage a ouvert en 2011 dans cette cité, la Casa di Corto Maltese, définitivement fermé depuis 2012. Aussi, plusieurs guides sont sortis, permettant de visiter la ville sur les traces du héros et de son auteur (voir la section "Littérature et guides à propos de Venise").
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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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