| TYPE, subst. masc. I. A. − 1. Pièce, généralement en métal, portant une empreinte, servant à reproduire des empreintes identiques; p. méton., cette empreinte. Il y eut bientôt dans le commerce des lampes au type du bon pasteur, qui probablement sortaient des mêmes officines que les lampes au type de Bacchus ou de Sérapis (Renan, Marc-Aurèle, 1881, p. 546).Le gaufrage ne peut rendre que ce que la gravure est susceptible de donner et il est essentiel d'avoir un type parfaitement gravé en creux, sur acier ou sur cuivre, à la façon des coins monétaires (Schott, Morin, Presses à platine, 1910, p. 137). 2. Spécialement a) TYPOGRAPHIE
α) Vx. Caractère d'imprimerie; ensemble des caractères. (Dict. xixeet xxes.).
β) Modèle de caractères présentant des hauteurs, largeurs et dessins déterminés. Type Didot, Garamond, gothique, romain; corps d'un type. En vertu d'une ordonnance de Louis XIV (1693), des types spéciaux furent gravés pour l'Imprimerie royale (É. Leclerc, Nouv. manuel typogr., 1897, p. 60).À partir des dernières années du XVIIIesiècle apparurent successivement plusieurs autres types (...) qui, pour la plupart, se sont maintenus (...) ou ont été remis à la mode après des éclipses, parfois longues (...). Type français (...) type anglais, (...) Elzévir (Seyl, Techn. du Journal, 1925, p. 25). ♦ Types royaux. ,,Caractères grecs gravés par Garamond pour François 1er`` (Comte-Pern. 1974). b) NUMISM. Figure symbolique, effigie, empreinte au droit et au revers ou sur le flanc d'une monnaie, d'une médaille. Type à la croix, à la tour; type aux monogrammes, au temple. Un grand nombre de médailles [antiques] (...) porte pour type un vase surmonté d'une chouette (Al. Brongniart, Arts céram., t. 1, 1844, p. 7). B. − THÉOL. Réalité de l'Ancien Testament considéré comme figure, comme empreinte d'un fait, d'un concept du Nouveau Testament. Ce sont certaines réalités dont ils parlent [les textes bibliques], qui, sans que les écrivains sacrés en aient eu l'intention formelle, se révèlent après coup être des « types » des réalités à venir (Bouyer1963).Le type n'est que l'esquisse dont la réalité historique constitue l'accomplissement: ex. le baptême est la plénitude (...) d'une réalité dont l'Arche de Noé est l'ébauche (Riffard, Ésotérisme, 1983). II. A. − 1. PHILOS. Moule, modèle idéal qui détermine la forme d'une série d'objets qui en dérivent; concept abstrait, où s'exprime l'essence d'une chose, considéré comme un moule, un modèle (d'apr. Lal. 1968). Synon. archétype.La partie raisonnable [de notre âme] (...) peut retourner à la vie (...) des esprits (...) en reprenant conscience de toutes les idées, éternels types et modèles des choses (P. Leroux, Humanité, 1840, p. 57).La comparaison d'un cachet et de son empreinte est celle qui s'offre ici le plus naturellement, et qui (...) sert à exprimer l'idée d'un type par corrélation avec l'idée de ses exemplaires ou de ses épreuves (Cournot, Traité de l'enchaînement, 1861ds Lal. 1968). 2. a) Modèle idéal, conceptuel, d'une classe d'objets ou d'êtres réels, défini par un ensemble de qualités, de propriétés, de caractères essentiels. Synon. canon2.Type du beau; type de la beauté grecque, de la beauté classique. Le vrai type de la beauté est une rose qui, toute humide de la rosée du matin, ou chargée des grosses gouttes de la pluie d'été se balance au bout de sa longue tige (Chênedollé, Journal, 1811, p. 64).[Rodin] pensait qu'un corps humain est une merveille d'architecture et le type même ou le canon de toutes les œuvres de l'architecte (Gillet, Art fr., 1938, p. 210). b) Ensemble d'images, de traits qui correspond à un modèle générique, à un modèle idéal. Synon. prototype.Type de l'avare, du bourgeois de province, de la sainte nitouche, du titi parisien, du vieux garçon; incarner un type. Ma sœur Renée, veuve après huit ans de mariage, réalise le type de la vieille fille dans sa funeste perfection (A. France, Pt Pierre, 1918, p. 123): 1. L'hetman de Jitomir (...) réalisait le type parfait du vieux beau. Une raie séparait ses cheveux de couleur chocolat (...). Il avait de splendides favoris à la François-Joseph, également chocolat. Le nez était un peu rouge, sans doute, mais si fin, si aristocratique.
Benoit, Atlant., 1919, p. 134. 3. Schéma général de structure définissant des classes d'êtres ou de phénomènes (d'apr. Lal. 1968). Type arborescent, chimique, organique, psychologique; théorie des types organiques. Les langues ne se rapportent point à un type grammatical unique et ne sont nullement réductibles à un seul système primitif (Renouvier, Essais crit. gén., 3eessai, 1864, p. 196).Il n'y a pas de type pur: nulle part nous ne trouvons « l'orgueilleux » ou « l'hypocrite », « le schizoïde » ou « le paranoïaque » (Mounier, Traité caract., 1946, p. 40). − CHIM. Forme cristalline fondamentale. Outre la foule de variétés cristallines du carbonate de chaux, réductibles au type du spath d'Islande, il y en a une autre, l'aragonite, dont le type cristallin est essentiellement différent (Cournot, Fond. connaiss., 1851, p. 177).On avait le type eau (...) auquel se rattachait l'alcool (...) et l'éther (Duval1959). B. − 1. Ensemble des caractères distinctifs (choisis d'après des critères divers) de certains groupes d'objets, d'individus, permettant leur classification. Type de comportement, de femme, d'homme, de groupe, de société; types moraux, psychologiques. Eugénie appartenait bien à ce type d'enfants fortement constitués, comme ils le sont dans la petite bourgeoisie, et dont les beautés paraissent vulgaires (Balzac, E. Grandet, 1834, p. 82).Je jouissais en imagination de toutes les matinées pareilles, passées ou possibles, plus exactement d'un certain type de matinées dont toutes celles du même genre n'étaient que l'intermittente apparition et que j'avais vite reconnu (Proust, Prisonn., 1922, p. 26). − Être le type de qqn. Posséder les caractéristiques physiques, esthétiques qui attirent une personne. Il y a des femmes qu'on ne garde pas qu'une nuit... Celle-là [Fanny] par exemple... − Je ne lui ai pas donné une minute de grâce (...) fit Déchelette (...) − Alors, c'est que vous n'étiez pas son type, sans quoi... (A. Daudet, Sapho, 1884, p. 61): 2. Wazemmes ne s'était jamais demandé d'une façon bien pressante quel était son type de femme. Il s'apercevait que ce type-là lui convenait assez. Dans ses rêveries antérieures, quand il s'imaginait caressant, possédant une femme (...) quand il faisait des songes luxurieux (...) n'appelait-il pas à lui des formes pleines comme celles-là...
Romains, Hommes bonne vol., 1932, p. 274. − [En considérant essentiellement les caractéristiques psychol., intellectuelles de qqn] Types caractériologiques. L'enfant fort réagit à une éducation molle en se faisant tyran (...): c'est le « type star », actif et efféminé (Mounier, Traité caract., 1946, p. 101). 2. Ensemble des caractères (morphologiques, psychiques, ethniques, etc.) qui sont culturellement considérés comme distinguant des groupes humains. Type chinois, espagnol, grec, latin, méditerranéen, nordique, provençal, romain, slave. J'avais une collègue (...) une femme d'aspect torchon et bienveillant, de type méridional, brune, solide, vive et d'âge indéterminé (Frapié, Maternelle, 1904, p. 14). 3. Ensemble de caractères d'abord connus comme distincts puis structurés en un tout servant d'instrument de connaissance à la suite d'une abstraction rationnelle et permettant d'élaborer ou de distinguer des catégories. Chez les animaux d'un même embranchement, le mode d'organisation, le type (...) est assez variable (E. Perrier, Zool., t. 1, 1893, p. 174).Type est opposé par Cournot à genre (...). Le type (...) ou « abstraction rationnelle » (...) est l'ensemble d'un grand nombre de caractères formant un tout organique et dont la réunion ne peut s'expliquer par le hasard (Lal.1968, pp. 1156-1157). ♦ Type + adj./+nom.La confusion ne sera guère permise qu'avec (...) les érythèmes à type pemphigoïde (Teissier dsNouv. Traité Méd.fasc. 21928, p. 292).Relations énergétiques dans les désintégrations radioactives de type β
(J. Phys. et Radium, Chim. phys., 1934, p. 247). − INFORMAT. ,,Ensemble des caractéristiques d'une catégorie de matériel`` (Luca Micro-informat. 1984). 4. Ensemble de caractères, de propriétés, déterminés précisément, qui définissent une série d'objets fabriqués. Synon. modèle, norme, standard2.Types réglementaires; types de voitures, de motos. [Suivi d'un subst. en appos.] Voiture type berline. Certains appartements s'ornaient déjà, vers 1900, des becs à manchon, du type Auer (E. Schneider, Charbon, 1945, p. 306). III. A. − 1. Être concret, réel ou imaginaire, qui réunit les caractéristiques essentielles d'une classe d'êtres ou de phénomènes dont il est représentatif. Synon. archétype, modèle, représentant, spécimen.Type de l'intellectuel; type du complet, du parfait imbécile; type de la femme à histoires; type de l'institutrice. Vif, remuant, drôle, cocasse, joyeux, délicieusement imprévu, craquant de sève et de belle humeur (...) il était le type achevé de ce qu'on appelait alors le « titi » parisien (Gyp, Souv. pte fille, 1928, p. 325).Voir confouir (se), ex. 2. − BIOL. Spécimen qui a permis de faire la description d'un taxon, d'une espèce (d'apr. Méd. Biol. t. 3 1972). 2. Forme particulière servant d'échantillon. Synon. modèle, spécimen.Type d'alimentation, d'économie, de vie. La gare, blanche et carrée (...) vrai type de la petite gare de campagne perdue en pleines vignes, n'ayant jamais personne dans son unique salle (A. Daudet, Nabab, 1877, p. 220).Je vais vous montrer quelques types de reliure; et des échantillons de peau (Romains, Hommes bonne vol., 1932, p. 73). − En appos.ou en compos. [Avec un nom pour signifier que celui-ci représente un modèle, un exemplaire typique] Contrat-type, essai-type. Ce qui n'empêchait pas le camelot (...) de dire Le Buffet, L'Armoire, d'une façon absolue, comme s'il eût possédé des meubles-types (A. Daudet, Jack, t. 2, 1876, p. 213).C'est autour de la mise en scène, considérée (...) comme le point de départ de toute création théâtrale, que se constituera le langage type du théâtre (Artaud, Théâtre et son double, 1938, p. 112). B. − 1. Fam., vieilli. Personne remarquable par son originalité, par son comportement typique ou pittoresque. Synon. personnage, phénomène.Un vrai type, ce Nabab. Il faudra que vous me l'ameniez (A. Daudet, Nabab, 1877, p. 19).Les plus grandes hardiesses étaient de dire d'une personne bizarre: « C'est un type » (Proust, Guermantes 2, 1921, p. 356). 2. Pop., fam. Individu quelconque, personne du sexe masculin. Synon. asticot, citoyen, coco3, gars, gazier, gonze, mec, zigoto, zigue.Bon, brave, jeune type; type curieux, épatant, exquis, extraordinaire, formidable, foutu, infect; drôle de type. Un grand type brun, élégant, avec sa petite tête et ses épaules larges, des yeux clairs, une ombre de moustache (Aragon, Beaux quart., 1936, p. 199).C'est pas de jeu parce qu'un type couche avec vous de vouloir le garder pour toujours et tout à fait (Claudel, Échange, 1954, ii, p. 768). ♦ Chic type. Personne sympathique, qui a des qualités de cœur. La qualité qui fait compensation, c'est le sens de la camaraderie. On dit « chic type », dans leur argot, celui qui possède une supériorité (Barrès, Déracinés, 1897, p. 3).Le lendemain [de l'entrée du duc d'Aumale au lycée Henri IV], il n'était plus question de « monseigneur »; c'était Aumale tout court, « un chic type! » (D'Esparbès, Folie épée, 1927, p. 10). ♦ Péj. Pauvre type. Personne peu douée, sans personnalité ou malchanceuse. Je ne me compare pas à mon prochain. Je me mêle à mes semblables, en pauvre type, comme les autres, comme tout le monde! (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p. 203).Sale type. Personne douteuse, méprisable. Tu es parti et moi je trime. Tu es un sale type (Cocteau, Enfants, 1929, p. 37). 3. Pop. [Gén. avec un poss.] Amant. Synon. arg. mec.Elle partirait par le train de Dieppe à cinq heures trente-huit. Mais peut-être son type l'emmènerait-il en auto? (Sartre, Nausée, 1938, p. 194). Prononc. et Orth.: [tip]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. a) Fin xives. (Aalma, éd. M. Roques, t. 2, I, 12478: tipus. tipe. figure. forme. estat.similitude); b) 1531 théol. « symbole, représentation » (J. de Vignay, Mir. hist., IX, 62: le prestre qui porte le type de l'eglise); 2. a) av. 1596 philos. (B. de Vigenère, Traicté du feu et du sel, éd. 1622, p. 202: le nom des choses [...] que Platon en son Cratyle dit estre non tant seulement le type et representation des choses mais leur essence); b) 1778 (Buffon, Des Epoques de la nature, p. 27: le type de chaque espèce n'a point changé; le moule intérieur a conservé sa forme et n'a point varié [...] les individus de chaque genre représentent aujourd'hui les formes de ceux des premiers siècles); 3. 1776 p. ext. (Restif de La Bret., Le Paysan perverti, t. 1, p. 197: [Madame Parangon] c'est, pour ainsi-dire, le type de la beauté); 4. a) 1777 arts (Encyclop. t. 20, s.v. Grecs: Les Grecs commencerent par copier servilement la belle nature [...], à force de voir de belles personnes dans les gymnases, dans les amphithéâtres, dans les bains [...] ils se composerent par ce moyen un type du beau dans le genre féminin); b) 1811 litt. (Jouy, Hermite, t. 1, p. 37: Berville est le type d'une autre classe de Tartuffes dont la société est inondée); c) 1869 les grands types littéraires (Flaub., Éduc. sent., t. 1, p. 253); 5. a) 1801 minér. (R.-J. Haüy, Traité de minér., Paris, Louis, t. 1, p. XL: Or, les caractères spécifiques étant comme les points fixes d'où partent les connaissances relatives à l'espèce, j'en exclurai les couleurs [...] comme des modifications variables, fugitives et étrangères au type de l'espèce, qui est la molécule intégrante); b) 1805 (Cuvier, Anat. comp., t. 1, p. 59: s'éloigner comme par degrés d'un type primitif; t. 3, p. 10: [les] organes des animaux vertébrés, le type d'après lequel nous traiterons des organes des autres; t. 5, p. 192: les lucanes ou cerfs-volans ne suivent pas ce type); c) 1864 (Renouvier, Essais crit. gén., 3eessai, p. 196: les langues ne se rapportent point à un type grammatical unique; p. 197: le type sanscrit); 6. a) 1819 (Balzac, Corresp., p. 51: Apprends par cœur les types des déclinaisons, verbes); b) 1831 (Id., Peau chagr., p. 281: ces types d'existence); c) 1832 (Id., L. Lambert, p. 196: le type du dévouement); d) 1834 (Id., E. Grandet, p. 82: Eugénie appartenait bien à ce type d'enfants fortement constitués); 7. a) 1801 (Crèvecœur, Voyage, t. 1, p. 99: des physionomies d'un type particulier); b) 1845 (Michelet, Journal, p. 625: la petite vierge a le type italien); c) 1855 (Sand, Hist. vie, t. 2, p. 311: d'un type très-accusé); 8. a) 1831 roman-type (Gazette littéraire, no31, 30 juin, p. 481b ds Quem. DDL t. 30); b) 1855 amitié type (Sand, op. cit., p. 253); c) 1875 voitures-types du carrossier (Goncourt, Journal, p. 1085); d) 1894 (Bricka, Cours ch. de fer, t. 1, p. 185: le profil type des tunnels). B. 1. a) 1545 impr. « caractère d'imprimerie » (v. Wolf (L.). Buchdruck, p. 39); b) ca 1570 « ensemble des caractères composés, formant la planche d'impression » (d'apr. FEW t. 13, 2, p. 461; v. aussi Wolf, op. cit., p. 142); ca 1570 (Carloix, Mém. de Vieilleville, éd. 1757, i, 46: sorte de livres [...] qui ont passé sous le tippe de l'impression); 2. 1693 numism. (Racine, Lettres, 110 ds Rob.). C. 1. 1843 « personne extraordinaire, qu'on remarque, originale ou bizarre » (Sue, Myst. Paris, t. 5, p. 73: Malgré ses travers, ses plaisanteries [...] M. de Rucenay n'était pas, nous l'avons dit, un type vulgaire, grâce à une sorte de dignité naturelle); 2. 1875 « personne, individu quelconque » (A. Cavaillé, Les Filouteries du jeu, p. 109 ds R. Ling. rom. t. 29, p. 378); 3. 1881 typesse fém., type « amant qui paie » (Rigaud, Dict. arg. mod.: Typesse. Femme, et particulièrement, femme dont on paye les faveurs. La typesse est celle que le type honore momentanément de sa confiance); 4. 1884 être le type de qqn (A. Daudet, Sapho, p. 61). Empr. au lat. eccl.typus « figure mystique (en particulier employé à propos de l'Ancien Testament où se trouvent les figures ou symboles des mystères du Nouveau Testament), préfiguration, symbole » (v. Blaise Lat. chrét.), du gr. τ
υ
́
π
ο
ς d'abord « coup, blessure » qui a ensuite désigné l'empreinte en creux ou la saillie que laisse la frappe d'une matrice, l'emblème figuré sur cette matrice, la marque d'un sceau, un bas-relief, d'où « figure, modèle, ligne générale, schéma, archétype ». Fréq. abs. littér.: 5 439. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 2 352, b) 6 414; xxes.: a) 6 884, b) 13 550. DÉR. 1. Typé, -ée, part. passé en empl. adj.a) [Corresp. à supra II B] Qui présente les caractères d'un type. Femme, homme très typé(e); caractère fortement typé. Ma brabançonne à poil ras, que les éleveurs estiment « un sujet bien typé » (Colette, Mais. Cl., 1922, p. 217).b) Élaboré d'après un modèle précis. Autour d'une cabine a déjà tous les caractères classiques du dessin animé (...) un scénario ingénieux, des personnages bien typés (Sadoul, Cin., 1949, p. 16). − [tipe]. − 1resattest. a) av. 1846 « formé sur le type de » (Toepffer, Voy., I, 3ejournée ds Littré), b) 1922 « qui présente les caractéristiques d'un type (en parlant d'un animal) » (Colette, loc. cit.); de type, suff. -é*. 2. Typer, verbe trans.a) [Corresp. à supra I A 1] Marquer d'un type, d'une empreinte correspondant à certaines caractéristiques. Typer des poudres. (Dict. xixeet xxes.). b)
α) [Corresp. à supra II B] Donner les caractères essentiels, les plus caractéristiques d'un type (Dict. xixeet xxes.).
β) [Corresp. à supra III A] Transformer en type. Synon. typifier.Jésus a pris, a défini une attitude (...) on la reproduira dans le culte (...) on la stylisera et on la « typera », comme il sied à une conduite hiératique exemplaire (Philos., Relig., 1957, p. 38-10).− [tipe], (il) type [tip]. − 1reattest. 1873 « marquer d'un type » et « présenter tel ou tel type (à propos de différentes sortes de sucre) » (Journ. offic., 15 fév., p. 1078 et p. 1105, 3ecol. ds Littré Suppl.); de type, dés. -er. 3. Typesse, subst. fém.,pop., vieilli. Femme, fille. Un peu loufoque elle est; mais c'est une typesse qu'elle est pas fière, hein! (Musette, Cagayous poilu, 1919, p. 24).− [tipεs]. − 1reattest. 1878-79 (La Petite lune, no50, p. 4); fém. arg. de type. 4. Typiser, verbe trans.,rare. Caractériser par les traits les plus pertinents, les plus essentiels; rendre typique. Individualité typisée; personnage typisé. Dès cette époque elle commençait à tout typiser, individualiser, synthétiser, dramatiser (Balzac, Illus. perdues, 1837, p. 45).− [tipize], (il) typise [-pi:z]. − 1reattest. 1834 (Id., Lettre Étr., t. 1, p. 205); de type, suff. -iser*. BBG. − Hammarström (G.). Type et typème, graphe et graphème. St. neophilol. 1964, t. 36, pp. 332-340. − Quem. DDL t. 30, 31, 33. |