Utilisateur:Nicolas Ray
Tout a un début, tout a une fin, et c’est aujourd’hui que se termine pour moi l’aventure Wikipédia.
Les raisons de ce départ ? Un gros, très gros, trop gros raz-le-bol. Raz-le-bol de tous ces frustrés prêts à tout pour obtenir ici la reconnaissance qu’ils sont incapables d’obtenir dans la vraie vie. Raz-le-bol des exaltés défenseurs de la Vérité (de leur vérité en tous les cas), et pourfendeurs du Mal (de leur triste et étroite vision du mal en tous les cas) , mais surtout, surtout raz-le-bol de tous ces pédants imbéciles, connus ou inconnus, enregistrés ou anonymes, qui savent mieux que quiconque ce qui est juste ou faux, bien ou mal, ce que vous devez faire ou pas, ce que vous auriez du faire ou pas et tellement, tellement prompts à vous le faire savoir.
Aucun risque que je me mette soudainement à critiquer et descendre Wikipédia en flammes : je crois en ce projet, je suis absolument persuadé qu’un long et glorieux futur lui est promis. L’idée est bonne, les bases sont bonnes, les gens vont et viennent.
Je tiens ici publiquement à m’excuser auprès de toutes celles et de tous ceux à qui j’ai pu promettre quelque chose que je n’ai pas (ou pas totalement) terminé. Je présente particulièrement mes plus plates excuses à mes filleuls et prie un parrain ou une marraine généreux(se) de les prendre sous son aile protectrice.
Ce que je garderais de ce projet ? Quelques articles dont je suis fier, quelques idées dont certaines ont pu se réaliser, quelques échecs retentissants, mais surtout, l’impression d’avoir, pendant quelques temps, fait partie d'une véritable communauté, d'avoir eu la chance et le privilège de côtoyer des personnes intéressantes, ouvertes et intelligentes.
Si mon plus grand regret sera probablement de ne jamais pouvoir partager une vraie bière avec certains d'entre-vous avec qui j'aurais beaucoup aimer échanger plus que quelques octets, j'ai eu la chance de rencontrer plusieurs personnes que j'ai beaucoup apprécié et de partager avec eux de longues discussions, plusieurs soirées relativement arrosées, quelques fondues, des matins difficiles, de beaux éclats de rire et plusieurs moments de franche déconnade. Certains, qu'ils soient tuniso-genevois, genvo-lyonno-lausannois, proto-fribourgeois ou jurassiens-qui-s'ignorent sont même devenus des amis et, je l'espère du moins du fond de mon cœur, le resteront encore très longtemps !