Pour nʹ assourdi partiellement au voisinage de h, cf. § 238.
nʹ se rencontre dans les mêmes conditions que dʹ ainsi qu’après ʃ.
nʹi꞉ (ní), négation ; nʹì꞉al (néul) « nuage » ; nʹi꞉mʹ (nighim) « je lave » ; nʹαv (neamh) « ciel »; nʹαχ (neach) « personne » ; nʲo꞉səd (inneósad) « je dirai » ; ʃnʹαχtə (sneachta) « neige » ; ʃnʹi꞉ᵊv (sníomh) « filer » ; ɩ nʹαs (a ndeas) « qui vient du Sud » ; ɩnʹe꞉ (indé) « hier » ; ɩ nʹi꞉ʃgʹ (i ndísc) « tarri ».
banʹɩ (bainne) « lait » ; kʷɩnʹi꞉nʹ (coinín) « lapin » ; fʹi꞉rʹɩnʹɩ (fírinne) « vérité » ; kʹnʹαs (cneas) « peau » ; kʹinʹtʹɩ (cinte) « certain » ; wɛgʹⁱnʹəχ (uaigneach) « solitaire ».
bʹi꞉nʹ (binn) « mélodieux » ; bʹlʹiꞏɛnʹ (bliadhain) « année » ; pʹi꞉nʹ (pinn), gén. de pʲaᴜn (peann) « plume » ; inʹɩhʹɩnʹ (inchinn) « cerveau » ; dəm ɩnʲõ꞉ⁱnʹ (dom indeoin) « malgré moi».
§ 34. Vélaires. — Dans l’articulation des gutturales vélaires, l’occlusion est formée par la partie postérieure du dos de la langue, contre le voile du palais. Ces phonèmes sont donc de véritables vélaires. Devant les voyelles d’avant ou mixtes d’avant on entend, après l’explosion, un glide vélaire w, aussi net qu’après les labiales vélarisées, beaucoup plus net que dans le cas des dentales.
Les lèvres se règlent quant à l’ouverture sur les phonèmes voisins, avec cependant tendance à être lâches (non tendues sur les dents). Il faut cependant noter que les lèvres ne sont pas arrondies, et que le glide que nous notons w est de caractère purement vélaire, non labial. Les gutturales vélaires du parler ne sont à aucun degré des labio-vélaires.
§ 35. Il existe une variété de gutturales, intermédiaires entre les vélaires et les palatales, quoique plus proches des premières, articulées avec le dos de la langue contre le palais dur, mais sensiblement en arrière du point où s’articulent les gutturales palatales (approximativement franç. car). Cette série intermédiaire apparaît seulement devant rʹ, lʹ, nʹ. Etant donné qu’il ne s’agit pas de pho-