Carl Johann Greith, né le à Rapperswil et mort le à Saint-Gall, est un prêtre catholique suisse, évêque de Saint-Gall de 1862 à 1882.

Carl Johann Greith
Image illustrative de l’article Carl Johann Greith
Biographie
Naissance
Rapperswil
Ordination sacerdotale
Décès (à 74 ans)
Saint-Gall
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par Joseph Fessler (en)
Dernier titre ou fonction Évêque de Saint-Gall
Évêque de Saint-Gall

Blason
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

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Carl Johann Greith est né le à Rapperswil, dans le canton de Saint-Gall, dans une famille d'origine savoyarde[1]. Son père, Karl Dominik Greith, est musicien et orfèvre ; sa mère est née Anna Maria Büeler. Il a un frère aîné, le compositeur Franz Josef Greith (de)[2].

Greith a étudié la théologie catholique, la philosophie et l'histoire au lycée à Lucerne[1], puis à Munich[3]. C'est là qu'il fait la connaissance de Joseph Görres[1]. En 1829, il se rend à Paris, principalement pour apprendre le métier de bibliothécaire. Mais c'est là qu'il décide de se lancer dans la carrière sacerdotale et entra au séminaire de Saint-Sulpice en 1829[2].

Après son ordination en 1831, il travaille à Saint-Gall comme adjoint à la bibliothèque[1], puis comme sous-recteur du séminaire[2]. Greith y est également professeur d'histoire de l'Église, mais est destitué en 1834 par le gouvernement en tant que défenseur véhément des positions catholiques. Il fait alors des recherches à Rome pendant trois ans[3] pour le compte du gouvernement britannique, où il examine surtout des documents sur l'histoire britannique. En 1837, il accepte un poste de pasteur à Mörschwil[2], puis deux ans plus tard à Saint-Gall[2], où il devient doyen de la cathédrale et official de l'évêque en 1847. De 1837 à 1853, Greith est membre du Grand Conseil[2] et à nouveau un leader du mouvement catholique conservateur dans le Kulturkampf. En 1849, il obtient une chaire de philosophie. Le [4], il est élu évêque de Saint-Gall[2], validé par le pape Pie IX le [4] et consacré comme tel le par Joseph Fessler (en)[4]. Lors de Vatican I en 1871, Greith, ami d'Ignaz von Döllinger, argumente contre le fait de décider du dogme de l'infaillibilité dans les conditions actuelles[2]. Il accepte cependant la dogmatisation, même s'il ne proclama ce dogme dans son diocèse qu'en 1873[3].

Il meurt le à Saint-Gall[2].

Bibliographie

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  • (de) Francois Rothenflue, Dr Carl Johann Greith, Bischof von St. Gallen, Würzburg, (lire en ligne).
  • (de) Francois Rothenflue, « Dr Karl Johann Greith, Bischof von St. Gallen », Historisch-politische Blätter für das katholische Deutschland, vol. 90, no 7,‎ , p. 501–525.
  • (de) A. Brunhart, « Carl Johann Greith und der Kreis um Joseph Görres 1828-1838 », dans Kirche, Staat und katholische Wissenschaft in der Neuzeit, éd. A. Portmann-Tinguely, 299-326

Références

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  1. a b c et d (de) Johannes Duft, « Greith, Karl Johann », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 7, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 42 (original numérisé).
  2. a b c d e f g h et i Arthur Brunhart (trad. Ursula Gaillard), « Carl Johann Greith » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  3. a b et c (de) Friedrich Wilhelm Bautz, « Greith, Karl Johannes », dans Biographisch-Bibliographisches Kirchenlexikon (BBKL), vol. 2, Hamm, (ISBN 3-88309-032-8, lire en ligne), colonne 347
  4. a b et c (de) Friedrich Lauchert, « Greith, Karl Johann », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 49, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 533-536

Liens externes

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