Pathé Aquaboulevard

Données clés
Type	Cinéma
Lieu	15e arrondissement de Paris, France
Coordonnées	48° 49′ 52″ nord, 2° 16′ 38″ est
Architecte	Jean Baltrusaitis, Alain Daronian, Bruno Gayet et Laurent Vedres
Inauguration	16 décembre 1998
Nb. de salles	14
Capacité	2389 places
Catégorie	Multiplexe
Réseau	Gaumont (1998–2001); Pathé (depuis 2001)
Format de langue	VF
Anciens noms	Gaumont Aquaboulevard; (1998–2024)
Site web	pathe.fr

Le Pathé Aquaboulevard est un multiplexe cinématographique de 14 salles spécialisé dans les films étrangers en version française, situé entre le 8 et le 16 de la rue du Colonel-Pierre-Avia dans le 15^e arrondissement de Paris.

Il fut le premier cinéma d'Europe à projeter des films en numérique en 2000^[1].

Historique

Le projet de cinéma sur le site d'Aquaboulevard remonte à 1990^[2]. Il faut attendre janvier 1997 pour que le Conseil de Paris autorise la construction d'un multiplexe Gaumont de 14 salles, en remplacement d'anciens courts de tennis^[3]. Vivement contesté par les élus PS et PCF, le projet connaît une forte opposition des cinémas indépendants parisiens en raison de la menace que présente la multiplication des multiplexes (UGC Ciné Cité Les Halles, Gaumont Parnasse) à Paris^[4]. À la suite de la cession d'Aquaboulevard à Gaumont, MK2 renonce à s'implanter à Boulogne-Billancourt^[5].

La construction du Gaumont Aquaboulevard est autorisée par la Commission départementale d'équipement cinématographique en avril 1997, mais l'État dépose un droit de recours par le biais de son ministre de la Culture Philippe Douste-Blazy et de sa successeure Catherine Trautmann^[6]. À la suite de nouveaux engagements pris par Gaumont, la commission réautorise le projet en septembre 1997^[7]. Le Gaumont Aquaboulevard ouvre ses portes le 16 décembre 1998.

À l'occasion de la sortie de Toy Story 2 en février 2000, le Gaumont Aquaboulevard devient le premier cinéma en Europe à expérimenter la projection numérique^[1]. Il tombe sous la gestion de Pathé fin 2001, à la suite de la fusion des salles Gaumont et Pathé au sein d'EuroPalaces.

Après une modernisation sous l'égide du designer Christian Lacroix, le cinéma expérimente la projection en direct (Coupe du monde de football 2006), le HFR et devient l'un des premiers en France à s'équiper d'une salle 4DX dès 2018^[8]^,^[9].

La fréquentation du Gaumont Aquaboulevard oscillait autour de 700.000 entrées par an avant la pandémie de Covid-19, faisant de lui le 9^e cinéma le plus fréquenté de Paris^[10]. À la suite du retrait de Gaumont dans Les Cinémas Gaumont Pathé en 2017, le Gaumont Aquaboulevard passe sous enseigne Pathé en juillet 2024.

À noter que par superstition, le cinéma ne possède pas de salle 13^[11].

Moyens d'accès

Ligne 8 du métro de Paris station Balard
Ligne 12 du métro de Paris station Porte de Versailles
Ligne 2 du tramway d'Île-de-France arrêt Suzanne Lenglen
Ligne C du RER à la gare du Pont du Garigliano - Hôpital européen Georges-Pompidou

Notes et références

↑ ^{a et b} William Coop, « Une projection sans pellicule », L'Express, n^o 2536,‎ 10 février 2000, p. 60 (lire en ligne).
↑ Gilles Dupuis, « Gaumont se jette à l'eau », Le Figaroscope,‎ 16 décembre 1998, p. 3.
↑ Olivier Delcroix, « Gaumont contre-attaque », Le Figaro, n^o 16.902,‎ 16 décembre 1998, p. 24.
↑ Annick Peigné-Giuly, « Gaumont Opéra, troisième. », Libération,‎ 23 janvier 1997, p. 32 (lire en ligne).
↑ Jean-Michel Frodon, « Marin Karmitz, défenseur des multiplexes et des “films de pauvres” », Le Monde,‎ 28 avril 1998 (lire en ligne).
↑ « Le ministère de la Communication gèle le projet de multiplexe à l'Aquaboulevard, à Paris », Les Échos,‎ 11 juin 1997 (lire en ligne).
↑ Anne-Dominique Bouzet, « Les multiplexes à pas de géants. Ils sont 35 en France, dopant la fréquentation et laminant la concurrence. », Libération,‎ 31 décembre 1997, p. 25-26 (lire en ligne).
↑ Pathé, « L'année 2006 », sur pathe.fr, 2007 (version du 14 octobre 2007 sur Internet Archive).
↑ Joël Wirsztel, « Clin d'œil - Être secoué au cinéma : c’est sympa ? (expérience 4DX) », Satellifax,‎ 3 avril 2018 (lire en ligne).
↑ Kevin Bertrand, « Le Gaumont Aquaboulevard reprend du service », Le Film français,‎ 8 décembre 2021 (lire en ligne).
↑ Cynthia Gion, « Gaumont fait son cinéma ! », Entreprendre, n^o 130,‎ février 1999, p. 28-29 (lire en ligne).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Portail du cinéma français

[Num-1] {a et b} William Coop, « Une projection sans pellicule », L'Express, n^o 2536,‎ 10 février 2000, p. 60 (lire en ligne).

[2] Gilles Dupuis, « Gaumont se jette à l'eau », Le Figaroscope,‎ 16 décembre 1998, p. 3.

[3] Olivier Delcroix, « Gaumont contre-attaque », Le Figaro, n^o 16.902,‎ 16 décembre 1998, p. 24.

[4] Annick Peigné-Giuly, « Gaumont Opéra, troisième. », Libération,‎ 23 janvier 1997, p. 32 (lire en ligne).

[5] Jean-Michel Frodon, « Marin Karmitz, défenseur des multiplexes et des “films de pauvres” », Le Monde,‎ 28 avril 1998 (lire en ligne).

[6] « Le ministère de la Communication gèle le projet de multiplexe à l'Aquaboulevard, à Paris », Les Échos,‎ 11 juin 1997 (lire en ligne).

[7] Anne-Dominique Bouzet, « Les multiplexes à pas de géants. Ils sont 35 en France, dopant la fréquentation et laminant la concurrence. », Libération,‎ 31 décembre 1997, p. 25-26 (lire en ligne).

[8] Pathé, « L'année 2006 », sur pathe.fr, 2007 (version du 14 octobre 2007 sur Internet Archive).

[9] Joël Wirsztel, « Clin d'œil - Être secoué au cinéma : c’est sympa ? (expérience 4DX) », Satellifax,‎ 3 avril 2018 (lire en ligne).

[10] Kevin Bertrand, « Le Gaumont Aquaboulevard reprend du service », Le Film français,‎ 8 décembre 2021 (lire en ligne).

[11] Cynthia Gion, « Gaumont fait son cinéma ! », Entreprendre, n^o 130,‎ février 1999, p. 28-29 (lire en ligne).

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