Aphisit Wetchachiwa
Aphisit Wetchachiwa, né le à Newcastle-upon-Tyne (Royaume-Uni), est une personnalité politique thaïlandaise.
Aphisit Wetchachiwa อภิสิทธิ์ เวชชาชีวะ | ||
Aphisit Wetchachiwa en 2010. | ||
Fonctions | ||
---|---|---|
Chef de l'opposition à la Chambre des représentants | ||
– (2 ans, 2 mois et 23 jours) |
||
Monarque | Rama IX | |
Premier ministre | Yingluck Shinawatra | |
Législature | 24e | |
Groupe politique | DP | |
Prédécesseur | Lui-même | |
Successeur | Sompong Amornwiwat (indirectement) | |
– (3 ans, 7 mois et 24 jours) |
||
Monarque | Rama IX | |
Premier ministre | Thaksin Shinawatra Samak Sunthorawet Somchai Wongsawat |
|
Législature | 22e et 23e | |
Groupe politique | DP | |
Prédécesseur | Banyat Bantadtan | |
Successeur | Lui-même | |
Premier ministre de Thaïlande | ||
– (2 ans, 7 mois et 19 jours) |
||
Élection | ||
Monarque | Rama IX | |
Vice-Premiers ministres | Suthep Thueaksuban Korpsak Sawasu Sanan Khajornprasat Trirong Suwankhiri |
|
Gouvernement | Wetchachiwa | |
Législature | 23e | |
Coalition | DP-FT-DNT-PLN-RCP-AS-MB | |
Prédécesseur | Chavarat Charnvirakul (intérim) Somchai Wongsawat |
|
Successeur | Yingluck Shinawatra | |
Chef du Parti démocrate | ||
– (14 ans et 19 jours) |
||
Élection | 5 mars 2005 | |
Réélection | 17 décembre 2013 | |
Prédécesseur | Chavarat Charnvirakul (intérim) Banyat Bantadtan |
|
Successeur | Jurin Laksanawisit | |
Ministre auprès du Cabinet du Premier ministre | ||
– (3 ans, 3 mois et 3 jours) |
||
Monarque | Rama IX | |
Premier ministre | Chuan Likphai | |
Gouvernement | Likphai II | |
Prédécesseur | Weerakorn Khamkon | |
Successeur | Thammarak Isarangkun na Ayutthaya | |
Porte-parole du Cabinet du Premier ministre | ||
– (2 ans, 2 mois et 3 jours) |
||
Premier ministre | Chuan Likphai | |
Gouvernement | Likphai I | |
Prédécesseur | Montree Jenwittayakarn | |
Successeur | Akkapon Sornsuchat | |
Membre de la Chambre des représentants[N 1] | ||
[N 2] – (27 ans, 2 mois et 3 jours) |
||
Avec |
|
|
Élection | 22 mars 1992 | |
Réélection | 13 septembre 1992 2 juillet 1995 17 novembre 1996 6 janvier 2001 6 février 2005 23 décembre 2007 3 juillet 2011 24 mars 2019 |
|
Circonscription | 6e de Bangkok (1992-1995) 5e de Bangkok (1995-2001) Liste proportionnelle (2001-2019) |
|
Législature | 17e, 18e, 19e, 20e, 21e, 22e, 23e, 24e et 25e | |
Groupe politique | DP | |
Prédécesseur | Charoen Khanthawong (3e titulaire, 6e de Bangkok) Praphan Hutasingh (1er titulaire, 6e de Bangkok) Udomsin Srisaengnam (1er titulaire, 5e de Bangkok) |
|
Successeur | Somkiat Chanthawanich (3e titulaire, 6e de Bangkok) Pichai Rattakul (1er titulaire, 6e de Bangkok) Prachuap Ungphakorn (5e de Bangkok) Suthat Ngernmuen (liste proportionnel) |
|
Biographie | ||
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Newcastle-upon-Tyne (Royaume-Uni) |
|
Nationalité | Thaïlandaise Britannique |
|
Parti politique | DP (1992-2023) | |
Conjoint | Pimpen Sakuntaphai | |
Diplômé de | Université d'Oxford Université Ramkhamhaeng |
|
Profession | Économiste | |
Religion | Bouddhisme | |
|
||
|
||
Premiers ministres de Thaïlande | ||
modifier |
Membre du Parti démocrate, il en devient le chef de 2005 à 2019. Il est élu membre de la Chambre des représentants à partir de 1992 et devient par la suite chef de l'opposition en 2005, puis à nouveau en 2013. Il est, en 1997, ministre auprès du Cabinet du Premier ministre, dans le second gouvernement de Chuan Likphai, puis Premier ministre à son tour de 2008 à 2011.
Ses années en tant que Premier ministre sont marqués par la crise financière de 2007-2008, où la valeur du baht retrouve son plus haut niveau depuis la crise économique de 1997. par des politiques visant à rendre meilleur les conditions des citoyens ruraux et de la classe ouvrière thaïe. Il reste cependant le « censeur le plus prolifique de l'histoire récente de la Thaïlande », d'après le Human Rights Watch, ayant notamment fait fermé, avec l'aide des militaires, plusieurs médias (sites Internet, radios, chaînes de télévision) diffusant des discours critiques contre le gouvernement mais aussi dans le cadre de lèse-majesté. Il est confronté à des manifestations massives en 2009, mais aussi en 2010, à Bangkok, qui sont réprimées violemment, avec de nombreuses confrontations entre « chemises rouges » et l'armée. Le conflit dans le Sud s'intensifie et son gouvernement est accusé de torture et de violation des droits de l'homme.
Yingluck Shinawatra lui succède en tant que Première ministre à la suite des élections législatives de 2011. Lors de la crise politique de 2013-2014, il amène ses collègues députés à démissionner pour protester contre son gouvernement. Il est, dans le même temps, accusé de meurtre dans la répression des manifestants en 2010.
À la suite des élections législatives de 2019, où le Parti démocrate obtient des scores faibles, il démission de son poste de chef du parti. Il démissionne ensuite de son mandat de député lorsque son parti vote pour le maintien au pouvoir de Prayut Chan-o-cha. En 2023, alors que son nom est de nouveau proposé à la tête du parti, il se retire du Parti démocrate.
Parcours politique
modifierPremier ministre
modifierChef du Parti démocrate depuis février 2005, il est élu, le , 27e Premier ministre de Thaïlande, après avoir remporté 235 voix lors d'un scrutin à la Chambre des représentants (chambre basse de l'Assemblée nationale thaïlandaise), face à Pracha Promnog, candidat présenté par l'opposition (jusque-là le PPP était au pouvoir. Ce parti a été dissous par la Cour constitutionnelle mise en place par la junte militaire), soutenu par 198 députés[2].
Un renversement d'alliance a été rendu possible par la Cour constitutionnelle qui a dissous le le Parti du Pouvoir du Peuple, alors que des manifestants antigouvernementaux royalistes (Chemises jaunes) occupaient depuis plus d'une semaine les aéroports de Bangkok et que l'armée soutenant Aphisit eut refusé d'intervenir.
Le Parti démocrate est arrivé loin derrière le PPP aux législatives de ayant mis fin à quinze mois de gouvernement direct des militaires auteurs coup d'État de .
Il succède à Somchai Wongsawat, issu du Parti du pouvoir du peuple, contraint à la démission le après un arrêt de la Cour constitutionnelle lui interdisant toute activité politique pendant une durée de cinq ans, et à Chaovarat Chanweerakul, vice-Premier ministre et ministre de la Santé publique, qui assurait l'intérim des fonctions de Premier ministre depuis le .
Corruption du Parti démocrate
modifierLa Commission électorale thaïlandaise a décidé le , de recommander la dissolution du parti démocrate au pouvoir en Thaïlande, pour avoir reçu une donation illégale de 258 millions de baht et pour une utilisation inappropriée d’un fonds de développement politique de 29 millions de baht. La Cour constitutionnelle a accepté d'examiner cette recommandation le .
La justice thaïlandaise a décidé de ne pas sanctionner le parti démocrate pour une raison technique : la commission électorale n'a pas soumis son dossier dans le délai de 15 jours requis par la législation.
« Samedi noir » (10 avril 2010)
modifierLe , l'armée dégage les manifestants du Front national uni pour la démocratie et contre la dictature (UDD) qui bloquait depuis près d'un mois certains quartiers de Bangkok. Des échanges de tirs ont eu lieu de part et d'autre. Le bilan s'élève à 91 morts et plus de 1000 blessés. Le le Premier ministre Aphisit Wetchachiwa a exprimé ses regrets pour les victimes.
Élections législatives de 2019
modifierLe , peu après les élections législatives thaïlandaises de 2019, Prayut Chan-o-cha est réélu Premier ministre par le Parlement, après avoir obtenu le ralliement du Parti démocrate, initialement membre de la coalition d'opposition. En réaction, Wetchachiwa a démissionné de son poste de député[3].
Notes et références
modifierNotes
modifier- Mandat suspendu à l'issue du coup d'État de 2006, puis à l'issue du coup d'État de 2014.
- Date d'ouverture de la 17e législature.
Références
modifier- Bangkok Post Public Company Limited, « Abhisit, Mahathir address problems in the South », Bangkok Post, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « New Thai prime minister elected » (15 décembre 2008), sur le site bbcnews.co.uk.
- « En Thaïlande, le chef de la junte militaire conserve son poste de premier ministre », sur Le Monde.fr (consulté le )
Liens externes
modifier
- Site officiel
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :