Carolyn Kizer

poétesse américaine

Carolyn Ashley Kizer, née le et morte le , est une poétesse américaine du Nord-Ouest Pacifique dont les œuvres reflètent son féminisme. Elle remporte le prix Pulitzer de la poésie en 1985.

Carolyn Kizer
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 88 ans)
SonomaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domiciles
Formation
Sarah Lawrence College (baccalauréat universitaire) (jusqu'en )
Université Columbia (-)
Université de Washington (-)
Université de Washington (-)
Lewis and Clark High School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Poétesse, writing teacher, poetry teacher, traductrice, mondaine, écrivaine, éditriceVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Mouvement
Maîtres
Distinctions
Liste détaillée
Prix Pulitzer de la poésie ()
Médaille Robert-Frost ()
Theodore Roethke Memorial Poetry Prize (en) ()
Prix PushcartVoir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Kizer est née à Spokane, dans l'état de Washington, fille d'un couple important de la ville[1],[2].

Son père, Benjamin Hamilton Kizer (1878-1978)[3], qui a 47 ans quand elle nait, est un avocat prospère. Sa mère, Mabel Ashley Kizer, est professeur de biologie et a obtenu son doctorat à l'Université Stanford[1].

Kizer n'était pas très proche de son père. Lors d'un entretien en 2001, il lui a été demandé si elle était d'accord avec la description de son père comme étant quelqu'un qui « semblait extrêmement structuré, intelligent, poli mais toujours quelque peu distant ». Sa réponse fut : « Ajoutez "autoritaire et sévère", et vous obtenez une assez bonne approximation de la façon dont il est apparu à cet étranger, son enfant ». À certains moments, a-t-elle raconté, son père lui a donné la même voix « viscéralement flétri » qu'elle l'a entendu utiliser plus tard sur « les membres du comité des activités anti-américaines de la Chambre et d'autres méchants des années 1950, avec un effet encore plus dévastateur », et, elle a ajouté : « Je lui ai presque pardonné »[1].

Après avoir obtenu son diplôme du Lewis and Clark High School de Spokane, elle obtient son baccalauréat au Sarah Lawrence College (où elle a étudié les mythologies comparées avec Joseph Campbell) en 1945 et continue ses études à la fois à l'Université Columbia (1945-1946) et à l'Université de Washington (1946-1947)[4].

Elle retourne ensuite dans l'État de Washington et, en 1946, épouse Charles Stimson Bullitt, un avocat issu d'une famille riche et influente de Seattle, avec qui elle a trois enfants. Fred Nemo, Jill Bullitt (en) et Ashley Bullitt [5]. Son mari est le fils de Dorothy Bullitt (en), qui a fondé la Fondation Bullitt (en) et la King Broadcasting Company (en). En 1954, elle s'inscrit à un atelier d'écriture créative dirigé par le poète Theodore Roethke. « Kizer avait trois jeunes enfants, une grande maison à North Capitol Hill, assez d'argent pour s'en sortir et plus qu'assez de talent et de détermination. Et bien qu'un de ses poèmes ait été publié dans The New Yorker quand elle avait 17 ans, elle se souvient qu'elle avait besoin d'un coup de pouce de Roethke pour passer aux choses sérieuses »[6]. Son mariage avec Bullitt se termine par un divorce en 1954[7]. En 1959, elle aide à fonder Poetry Northwest et en est la rédactrice en chef jusqu'en 1965[6].

Elle est « spécialiste en littérature » pour le département d'État américain au Pakistan de 1965 à 1966, période au cours de laquelle elle enseigne pendant plusieurs mois dans ce pays. En 1966, elle devient la première directrice des programmes littéraires du tout nouveau National Endowment for the Arts. Elle démissionne de ce poste en 1970, lorsque le président de la N.E.A., Roger L. Stevens (en), est limogé par le président Richard Nixon. Elle est consultante auprès de la N.E.A. l'année suivante[8].

Dans les années 1970 et 1980, elle occupe des postes de poète en résidence ou de conférencière dans des universités à travers le pays, notamment Columbia, Stanford, Princeton, l'Université d'État de San José et l'Université de Caroline du Nord à Chapel Hill. Elle est invitée à diverses conférences littéraires et d'événements à travers le pays, ainsi qu'à Dublin, en Irlande et à Paris[8]. Kizer est également membre de la faculté de l'Iowa Writer's Workshop[9].

Elle est nommée au poste de chancelière de l'Academy of American Poets en 1995, mais démissionne trois ans plus tard pour protester contre l'absence de femmes et de minorités au conseil d'administration[10].

Kizer se remarie avec l'architecte-historien John Marshall Woodbridge. Lorsqu'elle n'enseigne pas et ne donne pas de cours, elle partage son temps entre leur maison à Sonoma, en Californie, et leur appartement à Paris[8].

Elle meurt le à Sonoma, des suites d'une démence[11].

Œuvres

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En tant qu'autrice

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Poésie
  • (en) The Ungrateful Garden, Carnegie Mellon University Press, 1961
  • (en) Knock Upon Silence, Doubleday, 1965
  • (en) Midnight Was My Cry: New and Selected Poems, Doubleday, 1971
  • (en) Mermaids in the basement: poems for women, Copper Canyon Press, 1984
  • (en) Yin, BOA Editions, 1984
    Prix Pulitzer
  • (en) The Nearness of You, Copper Canyon Press, 1986
  • (en) Harping On: Poems 1985-1995, Copper Canyon Press, 1996
  • (en) Pro Femina: A Poem BkMk Press, University of Missouri-Kansas City, 2000
  • (en) Cool, Calm, and Collected: Poems 1960-2000, Copper Canyon Press, 2001
Prose
  • (en) Proses: Essays on Poets and Poetry, Copper Canyon Press, 1993
  • (en) Picking and Choosing: Prose on Prose, Eastern Washington University Press, 1995
Traduction
  • (en) Carrying Over: Translations from Chinese, Urdu, Macedonian, Hebrew and French-African, Copper Canyon Press, 1986

En tant qu'éditrice

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  • (en) The Essential Clare, 1992
  • (en) 100 Great Poems by Women, HarperCollins, 1995

Récompenses

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Hommage

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Un prix littéraire annuel est créé en son honneur. Le Carolyn Kizer Prize récompense le meilleur travail de Poésie publié pendant l'année dans le nord-ouest[15].

Notes et références

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  1. a b et c (en) Center for the Study of the Pacific Northwest, University of Washington, « Northwest Schools of Literature: Commentary : 8. Carolyn Kizer, 1925– »  , sur washington.edu (consulté le )
  2. (en) Site web de l'Eastern Washington University Press ; page web intitulée "Picking and Choosing: Essays on Prose by Carolyn Kiser"
  3. (en) « Kizer, Benjamin H. (Benjamin Hamilton), 1878-1978 »  , Social Networks and Archival Context (snaccooperative.org) (consulté le )
  4. (en) « Carolyn Kizer 1925–2014 »  , sur poetryfoundation.org, Poetry Foundation (consulté le )
  5. (en) « Carolyn Kizer Obituary | Carolyn Kizer Funeral | Legacy.com »  , sur legacy.com,
  6. a et b (en) Richard Zahler, « Carolyn Kizer Interview (1985) » [archive du ]  , sur depts.washington.edu, Seattle Times,
  7. (en) Steve Chawkins, « Carolyn Kizer dies at 89; Pulitzer winner's poems reflected her feminism »  , Los Angeles Times,
  8. a b et c (en) « Carolyn Kizer - Pulitzer Prize Winning Poet » [archive du ]  , sur albany.edu,
  9. (en) IOWA The Writing University, « Pulitzer Prize Winners »  , sur writinguniversity.org (consulté le )
  10. (en) « Obituary of Carolyn Kizer »  , sur tributes.com,
  11. (en) Margalit Fox, « Carolyn Kizer, Pulitzer-Winning Poet, Dies at 89 »  , sur The New York Times,
  12. (en) « Poetry »  , sur pulitzer.org (consulté le )
  13. (en) « Past Prize Winners »  , sur svsu.edu (consulté le )
  14. (en) Poetry Society of America, « Frost Award »  , sur poetrysociety.org (consulté le )
  15. (en) « 2012 Theodore Roethke & Carolyn Kizer Prizes »  , sur poetrynw.org, (consulté le )

Bibliographie

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Liens externes

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