Handisport

sport dont les règles ont été aménagées pour qu'il puisse être pratiqué par des personnes ayant un handicap physique ou sensoriel.

Un handisport est un sport dont les règles ont été aménagées pour qu'il puisse être pratiqué par des personnes ayant un handicap physique ou sensoriel. On nomme sport adapté les sports pratiqués par les personnes ayant un handicap physique. Beaucoup de ces sports sont basés sur des sports existants. Toutefois, certains sports ont été créés spécifiquement pour les personnes handicapées et n'ont pas d'équivalent en sport valide.

Timbre allemand commémorant les jeux paralympiques en 1972.
Handisport - Escrime

Organisation et historique

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Le sport organisé pour les personnes handicapées est souvent réparti en trois grandes catégories de handicaps : les déficiences sensorielles les déficiences physiques et les déficiences intellectuelles. Chaque groupe a sa propre histoire, ses organisations, ses compétitions et sa vision du sport.

Sport pour sourds

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La première compétition internationale de sport pour malentendants fut organisée à Paris en 1924, connu sous le nom de The Silent Games. Ces jeux furent organisés par le CISS (anciennement Comité International des Sports Silencieux, maintenant Comité international des sports des sourds) et ils ont réuni 145 athlètes en provenance de 9 pays européens.

Ces jeux mondiaux ont lieu tous les quatre ans depuis 1924 (sauf pendant la Seconde Guerre mondiale), et s'appellent maintenant les « deaflympics ». Les deaflympics 2005 à Melbourne (Australie) ont réuni 2300 athlètes de 75 pays. Le CISS maintient des jeux séparés pour les athlètes malentendants afin de tenir compte de leurs besoins spécifiques en communication et pour favoriser l'interaction sociale qui reste un élément essentiel du sport.

Sport pour handicapés physiques

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Jeux paralympiques d'été 2008, match entre l'Afrique du Sud et l'Iran

Les Jeux paralympiques et les Jeux olympiques spéciaux sont deux compétitions sportives majeures pour les athlètes handicapés[1]. Les 9e jeux de Stoke-Mandeville ont lieu à Rome en 1960 une semaine après les Jeux olympiques d'été. Ils sont généralement considérés comme les premiers Jeux Paralympiques[2]. Cependant, ce n'est qu'en 1988 que les Jeux paralympiques ont été organisés immédiatement après les Jeux Olympiques et dans la même ville[3].

Le handisport est devenu rapidement une activité de loisir puis de compétition.

En 1989, le Comité international paralympique regroupe toutes les structures de sport pour sportifs handicapés.

Aujourd'hui, certains handisports comme le basket-ball en fauteuil roulant peuvent être pratiqués par des personnes valides. Cette étape importante de l'intégration du handisport dans le sport valide n'est pas encore achevée.

Sport pour déficients intellectuels

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Le sport pour personnes handicapées mentales a commencé à être organisé dans les années 1960 par le mouvement Special Olympics. Ces compétitions ont commencé pendant des camps d'été organisés par Eunice Kennedy Shriver à partir de 1962. Les premiers Special Olympics internationaux ont eu lieu en 1968 à Chicago.

Une fédération internationale fut créée en 1986, la International Sports Federation for Persons with Intellectual Disability (INAS-FID), pour encourager et développer les sports de haut niveau avec des athlètes ayant un handicap mental. Cette fédération a une approche moins « sport pour tous » que celle prônée par les Special Olympics. En effet, l'INAS est dans une réelle logique de compétition, avec des critères d'éligibilités permettant d'attester la situation réelle de déficience intellectuelle.

En France, la fédération française du sport adapté (FFSA) est créée le .

Les Jeux olympiques spéciaux, réservés aux personnes ayant un handicap physique, sont reconnus par le CIO en 1988[4].

Les athlètes ayant un handicap adapté ont pu participer aux Jeux paralympiques jusqu'en 2000. Tous les déficients intellectuels ont été exclus des Jeux paralympiques après 2000, en raison d'une tricherie de l'équipe espagnole de basket-ball lors des Jeux paralympiques de Sydney. Cette équipe était composée de 10 joueurs sur 12 qui ne présentaient aucun retard mental. Les déficients mentaux ont été réintégrés pour les jeux de Londres 2012, grâce à un gros travail effectué par la FFSA et l'INAS-FID.

Il existe l'équivalent des jeux paralympiques pour les personnes déficientes intellectuelles : les Global Games. Ils ont eu lieu en 2004 en Suède, et en 2009 en République tchèque. Cette manifestation regroupe 2 000 sportifs dans les disciplines suivantes : athlétisme, natation, tennis de table, judo (en 2009), basket-ball et football.

Les handisports

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A priori, chaque sport peut être pratiqué par des personnes handicapées, à condition d'y apporter les aménagements nécessaires. La liste ci-dessous n'est donc pas exhaustive.

Handisports d'été

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Handisports d'hiver

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Handisport amateur

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Le handisport, tout comme le sport pratiqué par les valides, a des bénéfices pour la santé et le développement personnel. Pour les personnes handicapées, c'est un moyen de reconnaissance par la société en montrant leur potentiel au lieu de leurs limites.

Handisport de compétition

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Cérémonie de clôture des jeux paraolympiques d'Asie 2018 au stade Gelora-Bung-Karno à Jakarta. Octobre 2018.

Les événements handisport sont très peu médiatisés, rendant presque impossible le fait de vivre d'une pratique handisport de haut niveau[6]. Les handisportifs de haut niveau se heurtent également à des barrières supplémentaires pour la reconnaissance de leur pratique : en France, par exemple, seuls quelques sports paralympiques sont pris en compte pour l'accès au statut de sportif de haut niveau[7].

Lors des compétitions, les sportifs sont regroupés en catégories selon le type et la gravité de leur handicap. Le but est de faire concourir ensemble des athlètes ayant des aptitudes fonctionnelles comparables. Les catégories sont définies pour chaque sport. Elles sont généralement désignées par une lettre, qui peut être l’initiale du sport, et un nombre représentant la gravité du handicap (plus le chiffre est petit, plus le handicap est important). Par exemple, en natation, les handicapés moteur sont classés en 10 catégories, de S1 à S10 pour la nage libre, le dos et le papillon[réf. nécessaire]. La volatilité des catégories est également un problème, pouvant mettre terme à une carrière sportive si une catégorie est supprimée[8]. Les femmes sont très minoritaires dans le handisport de haut niveau[9].

La volatilité des catégories peut mettre terme à une carrière sportive si une catégorie est supprimée[10]. Les femmes sont très minoritaires dans le handisport de haut niveau[11].

Certains sportifs handicapés concourent dans des compétitions prévues pour les personnes valides, comme Natalie du Toit[12] et Martin Hofbauer[13] ; le sport unifié consiste à faire concourir en équipe des personnes valides et porteuses de différents handicaps[14].

Enjeux de médiatisation et de reconnaissance

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Les événements handisport sont très peu médiatisés, rendant presque impossible le fait de vivre d'une pratique handisport de haut niveau[15]. Les handisportifs de haut niveau se heurtent également à des barrières supplémentaires pour la reconnaissance de leur pratique : en France, par exemple, seuls quelques sports paralympiques sont pris en compte pour l'accès au statut de sportif de haut niveau[16].

Le handisport en France

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La France et les handisports

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L'histoire du handisport en France commence en 1954 avec la création de l’Association des mutilés de France. Cette association deviendra la Fédération sportive des handicapés physiques de France, puis en 1977 la Fédération française handisport (FFH). En 1983, elle est reconnue d’utilité publique.

La Fédération française handisport compte plus de 35 000 pratiquants et près de 700 clubs dans 45 sports.

En France, c'est la FFSA (Fédération française du sport adapté) qui régit la pratique d'activités physiques et sportives pour les personnes ayant un handicap adaptés, et cela dans diverses divisions, permettant ainsi à chacun de s'exprimer selon ses capacités.

La France et les Jeux paralympiques

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La Fédération française handisport est membre du Comité international paralympique. La France a organisé une édition des Jeux paralympiques d’hiver en 1992 à Tignes et Albertville. Le tableau suivant présente la participation des sportifs français aux différentes éditions des Jeux paralympiques d'été.

Année Ville Pays Nombre

d'athlètes

Nombre

d'athlètes français

Rang de la France
2016 Rio de Janeiro   Brésil ? 126 12e
2014 Sotchi   Russie ? 15 5e
2012 Londres   Royaume-Uni 4200 154 8e
2010 Vancouver   Canada 502 21[17] 10e[18]
2008 Beijing   Chine 4011 120[19] 12e[20]
2004 Athènes   Grèce 3969 215 9e
2000 Sydney   Australie 3843 223 7e
1996 Atlanta   États-Unis 3195 210 6e
1992 Barcelone   Espagne 3020 186 4e
1988 Séoul   Corée du Sud 3053 190 4e
1984 Stoke Mandeville + New York   Royaume-Uni

  États-Unis

2102 115[21] 6e[22]
1980 Arnhem   Pays-Bas 1600 145 8e
1976 Toronto   Canada 1600 82 9e
1972 Heidelberg   Allemagne 1000 90 11e
1968 Tel-Aviv   Israël 750 73 X
1964 Tokyo   Japon 390 28 X
1960 Rome   Italie 400 40 X
1952 Stoke Mandeville   Royaume-Uni 130 0 X

Notes et références

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  1. « Jeux olympiques spéciaux mondiaux »  , sur vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca (consulté le )
  2. (en) « Rome 1960 », sur International Paralympic Committee (consulté le )
  3. « Histoire de : Jeux Paralympiques »  , sur Olympics.com (consulté le )
  4. « Inauguration à Varsovie des jeux Olympiques Spéciaux », Le Point,‎ (lire en ligne  , consulté le )
  5. « Badminton sourds », sur handisport.org (consulté le )
  6. « Travail et handicap : pour les sportifs de haut niveau, une progression vers la reconnaissance », sur Franceinfo, (consulté le )
  7. « Sport de haut niveau et handicap », sur sport.onisep.fr (consulté le )
  8. « Gers : une athlète handisport de haut niveau contrainte de mettre un terme à sa carrière », sur ladepeche.fr (consulté le )
  9. « Femmes en minorité dans le handisport : le poids des préjugés? », sur Handicap.fr, (consulté le )
  10. « Gers : une athlète handisport de haut niveau contrainte de mettre un terme à sa carrière »  , sur La Dépêche, (consulté le )
  11. « Femmes en minorité dans le handisport:le poids des préjugés? », sur Handicap.fr, (consulté le )
  12. « Natalie du Toit : amputée et 16e avec les valides »  , sur rmcsport.bfmtv.com, (consulté le )
  13. (de) « FIFA erlaubt Steirer Einsatz mit Prothese », sur steiermark.orf.at, (consulté le )
  14. (en) « Special Olympics: Unified Sports », sur specialolympics.org,
  15. « Travail et handicap : pour les sportifs de haut niveau, une progression vers la reconnaissance »  , sur France Info, (consulté le )
  16. « Sport de haut niveau et handicap »  , sur sport.onisep.fr (consulté le )
  17. (en) « Participation Numbers Vancouver 2010 Paralympic Winter Games » [PDF], sur paralympic.org (consulté le )
  18. (en) « Medal Standings Vancouver 2010 Paralympic Winter Games » [PDF], sur paralympic.org (consulté le )
  19. (en) « Participation Numbers Beijing 2008 Paralympic Games » [PDF], sur paralympic.org (consulté le )
  20. (en) « Medal Standings Beijing 2008 Paralympic Games » [PDF], sur paralympic.org (consulté le )
  21. (en) « Participation Numbers New York / Stoke Mandeville 1984 Paralympic Games » [PDF], sur paralympic.org (consulté le )
  22. (en) « Medal Standings New York / Stoke Mandeville 1984 Paralympic Games » [PDF], sur paralympic.org (consulté le )

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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