Plivot

commune française du département de la Marne

Plivot est une commune française du Grand Est, située dans le département de la Marne, au sein du canton d'Avize. Installée sur l'axe routier reliant Épernay et Châlons-en-Champagne, elle s'étend sur 1 260 hectares.

Plivot
Plivot
La mairie de Plivot.
Blason de Plivot
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Marne
Arrondissement Épernay
Intercommunalité Communauté d'agglomération Épernay, Coteaux et Plaine de Champagne
Maire
Mandat
Gilles Varnier
2020-2026
Code postal 51150
Code commune 51434
Démographie
Gentilé Plivotiers, Plivotières
Population
municipale
746 hab. (2021 en évolution de −1,45 % par rapport à 2015)
Densité 59 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 01′ 05″ nord, 4° 04′ 16″ est
Altitude Min. 69 m
Max. 99 m
Superficie 12,6 km2
Type Bourg rural
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Épernay
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Épernay-2
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Plivot
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Plivot
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Plivot
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Plivot

Son emplacement, entre plaine et vallée de la Marne, fait de ce village un lieu de passage privilégié dès la préhistoire.

Centre agricole de la Champagne crayeuse depuis l'Antiquité, son développement urbain évolua sur le modèle du village-rue. Cependant, depuis les années 1970, du fait de la périurbanisation, Plivot ne cesse de gagner de la population. Avec 730 Plivotiers et Plivotières en 2007, la commune a réussi à enrayer l'exode rural qui s'y était amorcé dès la deuxième moitié du XIXe siècle.

Géographie

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Localisation

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Plivot est localisé au centre-ouest du département de la Marne, à deux kilomètres de la rivière éponyme[1] et de la plaine de la Champagne crayeuse[2]. La commune se trouve à 9 km d'Épernay[3] et 22 km de Châlons-en-Champagne[4]. Elle s'étend sur 1 260 hectares[5].

Les villages limitrophes sont Mareuil-sur-Ay, Bisseuil et Tours-sur-Marne au nord, Athis à l'est, Les Istres-et-Bury et Flavigny au sud, Oiry à l'ouest. Plivot est contiguë au nord du parc naturel régional de la Montagne de Reims[6].

Géologie, hydrographie et relief

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Les Tarnauds, au nord du village.

Plivot appartient à la région géologique de la Champagne crayeuse, à l'ouest du bassin sédimentaire parisien. Elle repose sur de la craie datant du Crétacé supérieur. Cette roche s'est formée à partir des restes calcaires de micro-organismes de plancton datant de cette époque. La craie blanche est friable ce qui explique que la topographie locale se compose de collines de faible altitude et de vallons[7]. La porosité de la craie a permis en Champagne la constitution d'une nappe d'eau qui s'étend sur 9 700 km2. Cette « nappe de la craie » est la principale alimentation des cours d'eau notamment[8].

La rivière Les Tarnauds passe au nord du village. Elle prend sa source sur le territoire de Jâlons et parcourt 19,1 km avant de se jeter dans la Marne. Elle traverse la commune d'est en ouest en provenance d'Athis[9]. Ses abords étaient autrefois affectés à l'élevage – comme l'indiquent le nom des lieux-dits : la Grande Pâture, la Pâture, la Pâture Chaufour, la Pâture Sivry et le Pré Salé[6] ; ils sont aujourd'hui recouverts de bois de feuillus.

La rivière forme une vallée dans la partie septentrionale de la commune. C'est là que le relief est le moins élevé, entre 70 et 75 m. L'altitude augmente vers le sud, où les champs dominent le paysage, pour atteindre 88 m à l'aérodrome puis 99 m, au sud-ouest du territoire – au lieu-dit la Haie Jean du Baizil, ce qui représente son altitude maximale[6],[5]. À noter que le Mont Fiéry, qui culmine à 94 m au finage avec Les Istres-et-Bury, est la seule borne géodésique de la commune[6].

Hydrographie

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La commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par les Tarnauds[10],[Carte 1].

Les Tarnauds, d'une longueur de 19 km, prend sa source dans la commune de Jâlons et se jette dans la Marne à Épernay, après avoir traversé huit communes[11].

 
Réseau hydrographique de Plivot[Note 1].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[12]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[13].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 685 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[12]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chouilly », sur la commune de Chouilly à 4 km à vol d'oiseau[14], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 668,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,3 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −12,3 °C, atteinte le [Note 2],[15],[16].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[17]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[18].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Plivot est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[19]. Elle est située hors unité urbaine[20]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épernay, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[20]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[21],[22].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (79,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (78,7 %), forêts (10,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,3 %), zones urbanisées (4,6 %)[23]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine

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Un quartier pavillonnaire récent au sud du village.

Autrefois la disposition des maisons et de ses fermes faisait de Plivot un village-rue typique, autour des rues actuelles du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny et du Maréchal-Leclerc, qui correspondaient avant la création d'une déviation à l'axe Épernay-Châlons. Depuis les années 1970-1980, en raison de l'arrivée – entre autres – de néoruraux, l'habitat pavillonnaire a repoussé les limites du village jusqu'au contournement routier de la départementale 3, en mitant champs et pâturages. Le nombre de logements a ainsi été multiplié par 2 entre 1968 et 2007[24].

Logement

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En 2007, Plivot comptait 290 logements, soit 53 de plus qu'en 1999 et 157 de plus qu'en 1968. Ces logements sont en totalité des résidences principales, à l'exception des 12 étant vacants. Si les maisons individuelles représentent toujours 92,5 % des logements, on note une augmentation du nombre d'appartements. Le nombre moyen de pièces par habitation est de 5 (5,2 pour les maisons et 3,3 pour les appartements)[24].

Environ un tiers du parc résidentiel a été construit avant 1949, un autre tiers date d'après 1990. Près de 60 % des habitations ont ainsi été construites depuis 1975. Toujours en 2007, 97 % d'entre elles possédaient une baignoire ou une douche, soit un léger repli par rapport à 1999[24].

Entre 1999 et 2007, le nombre de propriétaires a augmenté de cinq points, passant de 80 à 85 %. Les résidences en locations sont restées au nombre de 37, mais ne représente plus que 13 % des logements contre 16 % auparavant. Enfin, le nombre de logements sociaux a doublé durant cette période[24].

Voies de communication et transports

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Voies routières

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La ligne Paris - Strasbourg à Plivot.

La principale voie de communication de la commune est l'ancienne route nationale 3, déclassée dans les années 1980 en départementale. Elle relie Épernay à Châlons-en-Champagne et contourne le village par le sud. Une deuxième route départementale, la D 337, va de Plivot aux Istres-et-Bury. Les autres routes sont à caractère communal ou vicinal.

L'embranchement autoroutier le plus proche se situe à environ vingt kilomètres. Il s'agit de la sortie   17 à proximité de Fagnières menant à l'A26.

Transports en commun

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Grâce à sa participation à la communauté de communes Épernay-Pays de Champagne, la commune est reliée à Épernay par la ligne G (Plivot-Oiry-Chouilly) du réseau Mouvéo, sous la forme de transports à la demande. L'arrêt Plivot-Mairie est desservi au maximum quatre fois par jour[25]. Le village est également desservi – à hauteur de treize arrêts quotidiens – par les cars de la STDM (Société des Transports Départementaux de la Marne), sur la ligne Épernay-Châlons[26].

Bien que la ligne ferroviaire Paris – Strasbourg – qui relie elle aussi Épernay à Châlons-en-Champagne – traverse le nord de la commune, Plivot ne possède pas gare. La gare du village voisin de Oiry était autrefois la gare la plus proche ; cependant cette dernière est fermée. Pour se rendre en train à Plivot, il faut donc descendre à la gare d'Ay (6 km) ou à celle d'Épernay (9 km).

 
L'aérodrome de Plivot.

Malgré une desserte en transports en commun plutôt importante pour un village de son importance, 93,3 % des ménages plivotiers possédaient au moins une voiture et 65,4 % deux voitures ou plus[24] ; des chiffres nettement supérieurs à la moyenne nationale[27].

Transport aérien

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L'aérodrome d'Épernay - Plivot (ou plutôt « aérodrome de Plivot » depuis 2006[28]) se situe sur le territoire communal. Il possède deux pistes enherbées, à une altitude de 88 m. Il porte le code OACI LFSW[29]. L'aérodrome est orienté vers le tourisme et les sports aériens[1], ce qui explique que l'aéro-club d'Épernay-Plivot Les Ailes Sparnaciennes[Note 4],[30] en soit le gestionnaire[31].

Projets d'aménagements

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La commune met actuellement en place une politique de restructuration du bâti ancien, notamment en transformant des habitations en logements sociaux neufs, dans une optique de mixité sociale et pour inciter les jeunes plivotiers à rester[32]. Le presbytère devrait ainsi devenir des appartements locatifs[33]. La municipalité projette également d'aménager ses espaces verts, de construire une nouvelle salle des fêtes[32] et de transformer la rue devant l'école en rue piétonne[34].

Toponymie

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Une dénomination qui évolua en « Plebeia, supra Matronam » (IXe siècle, Grand testament de Saint Remy), puis « Villa que vocatur Pliviacus » (1103, Abbaye d'Avenay-Val-d'Or), « Villa que Pleveias dicitur juxta Marollium Castellum » (1122, Abbaye de Toussaints de Châlons), « Plivium » (1200)[35] et « Pleveys » (1311, Abbaye Saint Remy de Reims). Plivot, apparaît dans son écriture actuelle en 1529 (Chapitre de Reims)[36].

Le nom de Plivot est une forme diminutive de celui de Plevy[36].

Histoire

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Des origines liées à la Marne

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Du fait de sa situation, en bordure de la plaine de la Marne, le territoire plivotier est un lieu de passage depuis plusieurs milliers d'années. Les premières occupations du site remontent à la préhistoire. En effet, une grotte du type de celle de Saran en 1828[37] de nombreux silex et des traces d'habitats ont été découverts en direction d'Athis[38].

La toponymie locale révèle une forte occupation romaine. Le nom même de Plivot est l'évolution d' « Ecclesia plebis », référence latine à la création d'une paroisse primitive[39]. Pour certains spécialistes de l'archéologie champenoise, ce terme désigne un groupement de personnes dépendant d'une villa dont l'église fut érigée sous le contrôle de Reims. À noter qu'une deuxième villa a été identifiée[Note 5] au lieu-dit les Cierges (dérivé du nom Romain « Servius »[39]). De nos jours, on trouve à Plivot une impasse de Gratigny dont l'étymologie viendrait de « Gratianus », signifiant « domaine de Gratien »[39]. Autant d'indications de la présence d'établissements agricoles prospères. La communauté se trouvait alors en Belgique Seconde.

Moyen Âge : de la prospérité à la récession

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Plivot est intégré au diocèse de Reims durant l'Antiquité tardive. De cette époque les traces d'un cimetière mérovingien ont été retrouvées au lieu-dit la Garenne[40] (en direction de Oiry).

La majeure partie de son territoire fut ensuite possédée par de puissantes fondations religieuses. Les établissements agricoles ou « villas », fournissent alors vivres et main d'œuvre aux abbayes[39]. Parmi ces dernières, deux nomment en alternance le curé du village, Hautvillers et Saint-Denis de Reims[41]. La première église du village vouée à saint Remy (attestée en 1292) se situait dans l'actuelle rue Jean-Mermoz. Une seconde est érigée sous le patronage de saint Quentin entre la fin du Xe siècle et le milieu du XIe siècle. Annexe de la précédente[42], elle se voit attribuer une cure entre 1083 et 1096 (du fait de l'archevêque Renauld du Bellay) au profit de l'abbaye Saint-Denis.

Au début du XIIIe siècle, Plivot est une vicomté[Note 6] dépendant de Mareuil-sur-Ay une des châtellenies du Comté de Champagne. Mais à la fin du XIIIe siècle, Gérard de Remi et son épouse – héritière de la seigneurie – ne peuvent loger dans leur maison fortement ruinée[Note 7], il semble d'ailleurs que la lignée directe s'éteigne[39] à la même période. Le bourg compte alors une vaste exploitation (la ferme St Denis) propriété de l'aumônerie d'office claustral Sainte-Catherine, née en 1200 d'une donation de la Comtesse Béatrix de Roucy, vicomtesse de Mareuil-sur-Ay[35]. L'hôpital de Reims y dispose aussi de biens[Note 8] en 1291 ; les deux institutions dépendent alors de l'abbaye Saint-Denis.

Avec la fin du comté de Champagne, rattaché au royaume de France par le mariage de Jeanne de Champagne et Philippe le Bel, et la perte des avantages accordés aux foires[39], une lente récession économique s'installe. La guerre de Cent Ans ruina Plivot située sur la route des chevauchées anglaises avec ses cohortes de pillards en 1358, 1373 et 1380[43], entre autres, toute la vallée de la Marne fut dévastée. Il faut ajouter à cela l'apparition de la famine, liée à un refroidissement général néfaste aux cultures – on parle de petit âge glaciaire pour le climat en vigueur après 1350 – et les ravages de la peste en 1348 qui endeuilla la région d'une manière endémique à nouveau en 1400, 1455, 1483[44].

Les temps modernes

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Dès la fin du XVe siècle, la Champagne retrouve une certaine richesse : le redoux climatique favorise de meilleures récoltes, l'absence de guerre rassure et le commerce reprend. Les villes et villages de la région se reconstruisent et prospèrent à nouveau, leur population augmenter. Plivot ne fait pas exception et compte 100 feux en 1664 – environ 350 habitants[45],[Note 9].

Les guerres de religion n'eurent que peu de conséquences sur le développement du bourg[46],[47]. La présence protestante entraîna ultérieurement le recrutement d'un maître d'école, présent en 1659[48], il faut y voir là le résultat de la Contre-Réforme. Si l'agriculture – essentiellement faite de seigle, d'un peu de froment et d'élevage – est durant cette période la principale source de richesse du village, l'artisanat s'y développe[39]. Un relais de poste fonctionne depuis au moins 1612, il assure la messagerie, l'accueil des diligences et améliore les liaisons entre Épernay et Châlons[39]. Quoiqu'inquiétée autour du 25 août 1652 par les troupes de Charles IV de Lorraine qui viennent de brûler presque entièrement Condé-sur-Marne et dévastent tous les villages de la Marne jusqu'à Plivot et Oiry[49], la population se mobilise à propos d'un autre évènement. En effet, le 9 octobre 1686, Charles-Maurice Le Tellier, archevêque de Reims, se déplace dans le pays pour régler le problème de l'église Saint-Remy. Il décide de la faire démolir[39] du fait de son mauvais état et faute de moyens pour l'entretenir.

Au XVIIIe siècle, Plivot poursuit son extension autour de la route reliant Paris à Strasbourg largement rénovée entre 1744 et 1749[39]. Une maîtresse d'école[50] y est instituée en 1742 afin de prendre en charge les petites filles du village. En 1750, un incendie détruit les combles de l'église Saint-Quentin[51] ainsi que quarante maisons du centre. Le village s'en remet pourtant, à la veille de la Révolution[Note 10], 426 habitants peuplent une paroisse florissante, qui passe sans trop de mal la période révolutionnaire. Les temps qui suivent sont prospères, il reste de cette époque l'une des premières mairies (1794)[52], le presbytère (XVIIIe siècle) où se tiennent les classes de 1794 à 1812, la nouvelle école bâtie en 1851[53], les presbytères suivants : celui de 1812 à 1838 puis l'actuel, en service de 1838 à 2002[Note 11], l'école des filles de 1841 et la place publique de 1862. En 1856, il y avait 539 personnes recensées dans la commune mais le déclin débute. En effet, avec l'industrialisation des villes voisines pourvoyeuses d'emplois et une agriculture en pleine mutation[39], de nombreux ruraux migrent dans l'espoir d'une vie meilleure en allant travailler dans les ateliers (chemin de fer ou maison de champagne) à Épernay, Châlons, Reims, etc.

XXe et XXIe siècles

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Durant la Première Guerre mondiale, plusieurs escadrilles de l'armée de l'air française stationnent à Plivot, en raison de sa proximité avec le front. Parmi celles-ci on peut citer l'escadrille 19 qui arrive à Plivot le 13 septembre 1918[54], l'escadrille MF 40 s'y arrête du 20 septembre au 1er octobre[55] et l'escadrille BR 29 est installée sur le terrain de la commune alors que l'armistice est signé, le 11 novembre[56].

Le 10 mai 1940, l'Allemagne nazie envahit les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg et la France. Le 12 juin, les Allemands prennent possession de Condé-sur-Marne. Toute la nuit et le lendemain, l'artillerie française – retranchée à notamment à Plivot – tente de récupérer le village et tire alors sur les nazis[57]. Après quatre ans d'occupation, la commune est libérée le 28 août 1944[58].

Politique et administration

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Tendances politiques et résultats

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L'électorat de la commune est orienté, comme aux niveaux départemental et régional, par une domination de la droite. Depuis le début du XXIe siècle, la gauche ne tire son épingle du jeu que lors d'élections locales, généralement marquées par des triangulaires avec le Front national. Le centre y obtient fréquemment des scores relativement élevés.

Les résultats de l'élection présidentielle de 2007 illustrent cette situation. Avec 29,24 % des suffrages exprimés, Nicolas Sarkozy prend la tête du premier tour en devançant François Bayrou à 22,77 % Ségolène Royal à 16,29 % et Jean-Marie Le Pen à 15,63 % (contre 31,18 % (Sarkozy), 18,57 % (Bayrou), 25,87 % (Royal) et 10,44 % (Le Pen) au niveau national). Au second tour, Nicolas Sarkozy, élu président de la république avec 53,06 % des voix au niveau national, obtient 60 % des suffrages plivotiers contre 40 % pour la socialiste Ségolène Royal[59]. Le candidat de l'UMP obtient des résultats similaires à l'échelle départementale avec 59,2 %[60] et à l'échelle régionale avec 58,53 %[61]. En 2002, c'était Jacques Chirac qui était arrivé en tête à l'issue du premier tour avec 20,40 %, contre 15,52 % à Jean-Marie Le Pen, 11,78 % à Lionel Jospin, 10,34 % à Arlette Laguiller et 10,06 % à François Bayrou. Il l'avait emporté au second avec 80,65 % des bulletins exprimés (82,21 % dans la France entière) contre 19,35 % au candidat d'extrême-droite après un recul de l'abstention (84,19 % contre 78,21 % au premier tour) et une hausse des votes blancs (6,85 % contre 4,92 % au tour précédent)[62]. Aux scrutins législatifs de 2002 et 2007, la commune a plébiscité dès le premier tour le député de centre-droit sortant, Charles de Courson, avec 51,23 %[63] des voix en 2002 et 58,72 %[64] cinq ans plus tard (50,89 %[65] et 61,19 %[66] sur la circonscription).

Aux régionales de 2004, c'est la liste UDF emmenée par le député de la circonscription qui arrive en tête avec 30,48 % des suffrages exprimés. Il est suivi par le PS avec 23,39 %, puis par le Front National à 18,84 %, l'UMP à 15,75 % et Les Verts avec 7,19 % (aucune autre liste n'atteignant les 5 %). Au second tour, la droite unie rassemblait 46,78 % des voix, contre 36,27 % à la gauche et 16,95 % à l'extrême-droite[67]. En 2010, le président élu six ans plus tôt, Jean-Paul Bachy (ex-PS), prend la tête du premier tour avec 29,6 %, devançant l'UMP à 26,8 % et le FN avec 17,2 %. Arrivent ensuite Europe Écologie, l'alliance NPA-PG et le MoDem avec respectivement 8,4 %, 6,8 % et 6,4 % (aucune autre liste ne dépassant les 5 %). La liste soutenue par le PS emporte le second tour avec dans la commune 43,59 %, contre 35,9 % à l'UMP Jean-Luc Warsmann et 20,51 % au frontiste Bruno Subtil[68]. Lors des dernières élections cantonales datant de 2004 pour le canton d'Avize, les résultats du premier du premier tour sur la commune se répartissaient ainsi : 28,04 % pour le PS, 24,32 % pour l'UMP, 19,59 % pour le FN et 16,89 % en faveur de l'UDF, le reste des voix s'étant porté sur trois autres candidats de gauche. Le socialiste Jean-Paul Angers arriva en tête à l'issue du second tour avec 47,08 % des voix contre 27,15 % à l'UDF et 25,77 % à l'UMP[69]. Cependant au niveau cantonal c'est le candidat UDF qui remporta cette élection avec près de 42 % des suffrages[70].

 
Localisation de Plivot (bleu) dans le canton d'Avize (mauve) et l'arrondissement d'Épernay (rouge).

Situation administrative

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Circonscriptions administratives

Plivot fait partie du canton d'Avize qui regroupe 18 communes dans l'arrondissement d'Épernay au sein du département de la Marne, en région Champagne-Ardenne. Le canton, dont le conseiller général est le maire (divers droite) d'Oger Pascal Desautels[71], est compris dans la cinquième circonscription de la Marne, qui élit depuis 1993 comme député Charles de Courson (UDF puis NC). Avant 1801, la commune était rattachée au canton d'Épernay[5].

Administration municipale

La mairie se situe au numéro 2 de la rue du Maréchal de Lattre de Tassigny, au centre du village. Le nombre de Plivotiers étant compris entre 500 et 1500, les conseillers municipaux sont au nombre de 15. Le maire de la commune est, depuis le 14 mars 2008, Alain Avart[72].

Liste des maires

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Liste des syndics[Note 12] successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1783 1784 Jacques Bonnart    
1784 1787 Augustin Bonnart    
1787 1788 Augustin Gauché    
1788 1789 Paul-Nicolas Harlin    
1789 1790 François Binon    


Liste des maires successifs[74]
Période Identité Étiquette Qualité
1790 1791 Théodore Benoît Tausserat   Notable
1791 1792 Hilaire Chaillot   Notable
1792 1797 Joseph Balourdet   Propriétaire
1797 1802 Théodore Benoît Tausserat   Notable
1802 1808 Joseph Balourdet   Propriétaire
1808 1814 Remy Varnier   laboureur
1814 1853 Nicolas Pageot   propriétaire
1853 1869 Pierre-Alexis Trubert   Cultivateur-agronome
1869 1874 Louis Frumence Varnier   Cultivateur
1874 1888 Stanislas-Alexis Trubert   Cultivateur
1888 1892 Augustin Laurent   Cultivateur
1892 1908 Ernest Trubert   Cultivateur
1908 1917 Jules Varnier   Propriétaire-cultivateur
1917 1920 Gaston Jardret   Cultivateur
1920   Jules Trubert   Cultivateur
1925 1929 René Boban   Meunier
1929 1945 Henri Trubert   Propriétaire
1945 1959 René Vassel   Propriétaire
1959 1971 André Saunier   Cultivateur
1971 1977 Georges Faucheron   Agent immobilier
1977 1983 Michel Bonnaire   Cultivateur
1983 2008 Jean-Jacques Varnier UMP[75] Cultivateur
2008 En cours
(au 4 juillet 2014)
Avart Alain   Géomètre
Réélu pour le mandat 2014-2020[76]

Intercommunalité

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La commune a adhéré est 1972 au District urbain d'Épernay[77], qui est devenu en 2001 la Communauté de communes Épernay-Pays de Champagne (CCEPC)[77]. Elle regroupe aujourd'hui 16 communes autour de la ville d'Épernay et près de 38 500 habitants[78]. Si à l'origine ses compétences étaient liées à la gestion commune des services publics (de l'eau, des déchets, de la voirie, des transports etc.), de nos jours, son action regroupe également le développement économique et l'aménagement du territoire[77]. Le , la CCEPC fusionne avec la communauté de communes de la Région de Vertus et devient la communauté d'agglomération Épernay, Coteaux et Plaine de Champagne.

Plivot est incluse dans le « Pays d'Epernay, terres de Champagne », échelon de coopération entre collectivités locales, issu de la loi d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire du 4 février 1995, complétée par la loi du 25 juin 1999 dite loi Voynet. Il regroupe 86 089 habitants, répartis sur 123 communes et 9 communautés de communes : Brie des Étangs, Châtillonnais, Coteaux de la Marne, Côte des Noirs, Deux Vallées, Épernay-Pays de Champagne, Grande Vallée de la Marne et Région de Vertus[79].

Jumelages

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Au 1er août 2010, Plivot n'est jumelée avec aucune commune[80].

Population et société

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Démographie

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Évolution démographique

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En 1664, Plivot comptait 100 feux (350 habitants) et 92 en 1672 (213 communiants). En 1686, on dénombrait 220 communiants. En 1700, il y avait 271 plivotiers ; en 1774, on en comptait 390 (110 feux), puis 426 en 1783[45].

L'exode rural a débuté à Plivot dans les années 1840, à la suite de la révolution industrielle. Ce mouvement de population vers les agglomérations sparnacienne et châlonnaise perdura jusqu'aux années 1930. Depuis, l'accroissement naturel a permis l'augmentation du nombre de Plivotiers. Cette tendance démographique à la hausse s'est accélérée depuis les années 1970, notamment grâce au phénomène de périurbanisation. Ainsi, entre 1975 et 2007, la population a augmenté de 67 %.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[81]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[82].

En 2021, la commune comptait 746 habitants[Note 13], en évolution de −1,45 % par rapport à 2015 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
446473484447481526557525515
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
539528525495469493457437420
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
380393382385383319343386392
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
408414436467518634718742753
2018 2021 - - - - - - -
744746-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[5] puis Insee à partir de 2006[83].)
Histogramme de l'évolution démographique

Structure de la population

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Pyramide des âges
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La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 20,8 % la même année, alors qu'il est de 25,3 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 367 hommes pour 377 femmes, soit un taux de 50,67 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,6 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[84]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,3 
90 ou +
0,3 
5,4 
75-89 ans
5,0 
15,3 
60-74 ans
15,4 
32,2 
45-59 ans
31,3 
13,9 
30-44 ans
15,4 
14,2 
15-29 ans
16,7 
18,8 
0-14 ans
15,9 
Pyramide des âges du département de la Marne en 2021 en pourcentage[85]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,6 
90 ou +
1,8 
6,5 
75-89 ans
9,2 
16,5 
60-74 ans
17,8 
19,7 
45-59 ans
19,1 
18,6 
30-44 ans
17,5 
19,9 
15-29 ans
18,2 
18,2 
0-14 ans
16,6 
Mobilité résidentielle sur cinq ans
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En 2007, par rapport à 2002, 1,3 % de la population provient d'une autre région de France ou de l'étranger. 72,1 % des résidents n'ont pas déménagé tandis que 5,3 % des résidents a changé de logement tout en restant au sein de la commune. 20,5 % des Plivotiers viennent d'autres communes du département ; ce chiffre s'explique par l'installation de foyers de néoruraux — actifs ou retraités — fuyant les désagréments des villes à la recherche d'une qualité de vie moins stressante[86].

Enseignement

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En réaction à l'influence protestante, la Contre-Réforme héritière de la pensée du concile de Trente (achevé en 1565) pousse Charles de Lorraine, archevêque de Reims, à s'impliquer dans l'instruction des enfants des paroisses de son diocèse. C'est ainsi qu’apparaît le 10 avril 1659 (début de transcription des actes civiles dans un registre local) Thomas Vrielle, maître d'école, sous l'autorité du curé de Plivot[87]. Un prêtre dont l'influence sera encore grande sur la nomination des instituteurs et institutrices et sur le contenu des cours donnés aux enfants[88] jusqu'à la fin du XVIIIe siècle.

Plivot est aujourd'hui située dans l'académie de Reims. La commune administre une école maternelle et une école primaire. Ces établissements se trouvent rue Jean-Moulin au centre du village, derrière l'église. Durant l'année scolaire 2007-2008, ces écoles ont accueilli 117 élèves, répartis entre deux classes de maternelle et trois classes de primaire[89]. La scolarisation en collège public s'effectue au collège Saint-Exupéry d'Avize. Les lycées publics généralement fréquentés par les Plivotiers sont les lycées Léon-Bourgeois et Godart-Roger d'Épernay.

Les établissements hospitaliers les plus proches sont le Centre hospitalier Auban-Moët et la Polyclinique Saint-Vincent, tous deux situés à Épernay. On y trouve aussi une maison de soin Sainte-Marthe, un centre médico-psycho-pédagogique (CMPP) et un centre d'action médico-sociale précoce, notamment.

Grâce à la présence de l'aérodrome, on peut pratiquer à Plivot plusieurs sports liés à l'aviation de loisirs tels le kite[90], le parachutisme[91] et l'ULM[92], entre autres.

La commune possède un gymnase[39] et un court de tennis. Des clubs de basket-ball (« ASP Basket »), de tennis (« ASP Tennis ») et de tennis de table (« ASP Ping-pong ») sont par ailleurs présents sur le territoire de la commune[93].

Pour le culte catholique, Plivot dépend de la paroisse Saint Ephrem de la Berle aux Tarnauds au sein du diocèse de Châlons-en-Champagne[94].

Économie

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En 2007, l'on dénombrait 474 personnes en activité, soit 75,3 % d'actifs occupés et 2,7 % de chômeurs, ce qui correspond à taux de chômage de 3,5 %. Les inactifs se répartissaient entre les 8,1 % de retraités, les 7,3 % d'étudiants et 6,6 % d'autres inactifs[95]. Cette même année, près de 90 % des Plivotiers étaient salariés[96].

D'après le recensement de 1999, l'emploi se répartissait ainsi sur Plivot : avec 1,3 % les artisans, commerçants et chefs d’entreprises étaient nettement sous-représentés par rapport à l'échelle du pays où ils représentent 6,4 %, les professions intermédiaires étaient elles aussi avec 13,3 % inférieures à la moyenne nationale de 22,1 %. Les ouvriers arrivaient en première place avec 33,3 % des actifs, suivis de près par les employés avec 30,7 % (contre 27,1 % et 29,9 % dans la France entière). Les cadres et professions intellectuelles supérieures représentaient 12 % des emplois, chiffre similaire à l'ensemble du pays. Les agriculteurs exploitants constituaient 9,3 % des emplois, soit près de 4 fois la moyenne nationale[97] dans une commune marquée par l'importance du secteur primaire.

Répartition des emplois par domaine d'activité

Agriculteurs Artisans, commerçants, chefs d'entreprise Cadres, professions intellectuelles Professions intermédiaires Employés Ouvriers
Plivot 9,3 % 1,3 % 12,0 % 13,3 % 30,7 % 33,3 %
Moyenne nationale 2,4 % 6,4 % 12,1 % 22,1 % 29,9 % 27,1 %
Sources des données : INSEE

Secteur agricole

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Le village vu depuis les champs.

L'agriculture a toujours été un pilier de l'économie plivotière. Elle reposait jusqu'aux années 1970 essentiellement sur l'élevage. Depuis cette décennie, les grandes exploitations – céréalières principalement – ont peu à peu remplacé les anciens pâturages[1]. Cependant, la commune connait également un déclin de l'activité agricole : le nombre d'exploitations agricoles est ainsi passé de 27 en 1988 à 18 en 2000. Par ailleurs, les grandes cultures qui représentaient environ la moitié des exploitations en 1988 – à égalité avec la culture des légumes – s'imposent en 2000 sur plus de 70 % d'entre elles. La superficie agricole représente de nos jours environ 930 hectares, soit 74 % du territoire communal[98].

Revenus de la population et fiscalité

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En 2007, le revenu fiscal médian par ménage était de 20 400 , ce qui plaçait Plivot au 3 735e rang parmi les 30 714 communes de plus de 50 ménages en métropole[99].

Les taux des quatre taxes locales arrêtés pour 2009 sont de 21,3 % pour la taxe d'habitation, 33,55 % pour la taxe foncière bâti, 22,57 % pour la taxe foncière non bâti et 8 % pour la taxe professionnelle. Ces taux sont supérieurs à la moyenne départementale (6,68 %, 7,40 %, 7,84 % et 4,59 %)[100].

L'analyse des comptes de la commune[101] établit un solde positif pour l'exercice de 2009 de 119 000 euros soit 161 euros par habitant. Même si la commune est endettée à hauteur de 381 000 euros (soit 519 euros par habitant), elle dispose d’un fonds de roulement doté de 129 000 euros.

Évolution de la fiscalité sur le revenu depuis 2003 : nombre de foyers fiscaux, types et montant des revenus de référence

Année Nombre de foyers fiscaux Revenu fiscal de référence des foyers fiscaux Impôt net (total) Nombre de foyers fiscaux imposables Revenu fiscal de référence des foyers fiscaux imposables Traitements et salaires Retraites et pensions
Nombre de foyers concernés Montant Nombre de foyers concernés Montant
2009 385 11 073 071 721 556 268 9 807 588 289 7 970 066 112 2 170 445
2008 379 10 181 199 621 714 262 9 029 174 284 7 631 678 106 2 004 952
2007 362 9 703 389 573 755 254 8 681 549 275 7 317 379 103 1 779 004
2006 345 6 755 537 433 672 244 6 018 725 255 6 793 331 96 1 639 020
2005 341 6 782 895 476 723 241 6 070 078 256 6 802 745 95 1 521 954
2004 338 6 666 017 464 239 232 5 824 293 255 6 652 429 90 1 389 729
2003 330 6 264 463 509 465 225 5 495 253 248 6 175 247 90 1 260 988
Sources des données : ministère du Budget, des comptes publics et de la fonction publique – 2008[102]

Culture et patrimoine

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Manifestations et vie associative

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Le tissu associatif est relativement bien développé. On dénombre pas moins de 15 associations parmi lesquelles une société de chasse, une société de pêche, un aéro-club et un regroupement d'anciens combattants[103]. Durant la saison 2009-2010, l'association les « amis de l'école » a organisé un loto, tout comme le bar du village. L'« ASP Ping-pong » et les « Familles rurales Plivot/Oiry » ont également préparé plusieurs soirées[104].

La brocante qui a lieu chaque année le premier dimanche de mai dans la rue principale du village, début mai, est organisée par l'« Amicale des Sapeurs-pompiers »[105]. La fête patronale se tient le troisième week-end ce même mois[106]. L'aéro-club ouvre chaque année ses portes, avec un succès plutôt important[107].

Lieux et monuments

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Église Saint-Quentin

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L'église Saint-Quentin.

L'église Saint-Quentin, de culte catholique romain, est située au centre du village. La première attestation du nom de Saint Quentin date de 1312. L'église a été construite au XIe siècle puis restaurée au XIIIe siècle, notamment par l'ajout de chapelles de style gothique. Son beffroi fut fortement endommagé lors d'un incendie en 1750[41] et rebâti sous sa forme actuelle au début du XIXe siècle.

L'édifice, propriété de la commune, est depuis 1911 classé monument historique[108]. Son autel de bois et de marbre, datant du XVIIe siècle ainsi que son tabernacle en bois sculpté et doré du XVIIIe siècle sont également classés en tant qu'objet sur la liste des monuments historiques[109], au même titre l'orgue de l'église et d'anciens éléments de tuyauterie conservés dans les greniers de la mairie [110].

Monuments aux morts

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La commune dispose de trois monuments aux morts. Un premier devant l'église Saint-Quentin où il est inscrit « HONNEUR AUX MORTS POUR LA PATRIE ». Une plaque commémorative est également installée à l'intérieur de l'église sur laquelle on peut lire : « LA PAROISSE DE PLIVOT - A SES GLORIEUX MORTS ». Un troisième monument, sous la forme d'une croix en granit, se dresse à la jonction de la rue du Maréchal de Lattre de Tassigny et de la rue du Château d'eau. On y trouve l'inscription suivante : « CALVAIRE DE LA RECONNAISSANCE ET DU SOUVENIR ÉRIGÉ LE 10/06/1945 PAR LA POPULATION DE PLIVOT EN TÉMOIGNAGE DE GRATITUDE POUR SON HEUREUSE LIBÉRATION LE 28/08/1944 ET EN SOUVENIR DE SES VICTIMES DE LA GUERRE 1939-1945 »[58].

Gué du Pré Salé

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Le gué du Pré Salé se situe au bord de la rivière Les Tarnauds. À la suite de la tempête de 1999 et de la reconstruction du pont, originellement édifié en 1840, un marais naturel a été aménagé en lieu de promenade[111]. Inauguré en 2005, on y trouve des plateformes et des pontons en bois, qui permettent d'accéder des rives jusqu'au milieu de la poche d'eau des Tarnauds. Cette zone de marais accueille de nombreux végétaux, comme le nénuphar ou l'iris des marais, dont la présence est liée à l'humidité. Le site est un ancien gué, où les vaches s'abreuvaient et franchissaient la rivière. Le terme Pré Salé provient d'un lieu-dit à proximité[112]. En 2009, le site obtient le « prix du paysage », qui est décerné par le comité départemental du tourisme à un « projet paysager exemplaire »[113].

Deux chemins de randonnée partent du gué du Pré Salé. Le premier, la « boucle de Plivot », longe les Tarnauds et une peupleraie avant de rejoindre les champs en traversant une passerelle aménagée ; la boucle est longue de 2,6 km. Le second est le « chemin des Tarnauds », il suit le même tracé que le précédent jusqu'au château d'eau, entre Oiry et Plivot, où il part en direction des communes de Oiry, Chouilly et Épernay. Il parcourt au total 9,3 km[114].

Personnalités liées à la commune

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Sarah Michelle est une chanteuse originaire de Plivot[115].

Héraldique

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Les armes de Plivot se blasonnent ainsi : parti : au premier de sinople à la gerbe de blé d'or, au second d'azur semé de fleurs de lys d'or à la croix d'argent brochant sur le tout.

Compléments

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Annexes

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Bibliographie

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  • Abbé Louis Joppé, Notice sur Plivot, Châlons, Le Roy, , 90 p.

Disponible dans les bibliothèques municipales de Châlons-en-Champagne et Épernay (sous la référence FCbr 60280 JOP).

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  2. Les records sont établis sur la période du au .
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les habitants d'Épernay sont les Sparnaciens.
  5. Cadastré la Chapelle au XVIIIe siècle, l'abbé Joppé cite dans sa Notice sur Plivot : «... Les fondations découvertes en plusieurs endroits de cette contrée, les puits bâtis en pierre, nous conduisent à croire que ce lieu fut habité autrefois. Une chronique traditionnelle rapporte qu'il y avait une chapelle... ».
  6. D'où le nom du chemin de la Vicomte.
  7. Il en reste le chemin de Derrière les Tours.
  8. Encore aujourd'hui il existe une rue de l'Hôpital jouxtant une parcelle appelée le clos de l'Hôpital.
  9. Le « feu » ou « foyer » comprend, selon les auteurs de Paroisses et communes de France 51 Marne, entre 3 et 4 personnes en moyenne en 1700.
  10. En 1783.
  11. Année du départ du dernier curé résidant dans la commune, le père Bernard Soyer.
  12. Sous l'Ancien Régime, le syndic était chargé des comptes du village. Il avait pour mission de veiller sur la bonne application des édits et décrets venant de l'état et transmis par l'Intendant au niveau provincial. Il était responsable de la bonne répartition des tailles ainsi que de la police locale (en nommant un sergent puis un lieutenant vers 1780).
  13. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. « Réseau hydrographique de Plivot » sur Géoportail (consulté le 27 mai 2024).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  9. Service d’Administration Nationale des Données et Référentiels sur l’Eau, « Rivières Les Tarnauds (F6125000) » (consulté le ).
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  11. Sandre, « les Tarnauds »
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  39. a b c d e f g h i j k et l « Histoire de Plivot », sur Commune de Plivot (consulté le ).
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  42. Joppé 1867, p. 9.
  43. Maurice Crubellier, Histoire de la Champagne, Toulouse, éditions Privat, coll. « Univers de la France et des pays francophones », , 456 p., p. 93.
  44. Idem,p. 188. Les années citées concernent les épidémies les plus meurtrières touchant Reims, Châlons et leurs régions.
  45. a et b Hélène Boucher, Claude Motte (dir.) et Jean-Pierre Bardet (dir.), Paroisses et communes de France 51 Marne : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, Paris, CNRS Éditions, , 802 p. (ISBN 978-2-222-03420-9), Article Plivot.
  46. Il est signalé, dans la Visite de doyenné de 1570, cote 2G 286, p. 6 (aux Archives départementales de la Marne à Châlons), que l'église Saint Remy demande des réparations parce qu'elle a été brûlée (« ...combusta... ») par les Huguenots trois ans plus tôt
  47. Un fait relaté par Maurice Crubellier dans son Histoire de la Champagne déjà citée.
  48. BMS de la paroisse de Plivot, cote E dépôt 297 (aux Archives départementales de la Marne à Châlons)
  49. Revue de Champagne et de Brie, vol. 18, Paris, H. Menu, 480 p. (lire en ligne), « La campagne rémoise pendant la fronde », p. 257.
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