Uļjana Semjonova

joueuse de basket-ball lettone

Uļjana Semjonova (en russe : Ульяна Ларионовна Семёнова, Ouliana Larionovna Semionova; née le à Dvinsk, aujourd'hui Daugavpils, est une ancienne joueuse de basket-ball soviétique d'origine russe. Elle est maintenant de nationalité lettone. Souffrant d'acromégalie, Uļjana Semjonova mesure 2,13 m et chausse du 58[1],[2].

Uļjana Semjonova
Image illustrative de l’article Uļjana Semjonova
Semjonova face à Stefania Passaro
Fiche d’identité
Nom complet Uļjana Semjonova
Nationalité soviétique lettone
Naissance (72 ans)
Daugavpils, RSS de Lettonie
Drapeau de l'URSS Union soviétique
Taille 2,13 m (7 0)
Situation en club
Poste Pivot
Carrière universitaire ou amateur
1965-1967 Daugava Riga
Carrière professionnelle *
Saison Club
1967-1987
1987-1988
1988-1989
Daugava Riga
Tintoretto Madrid
Valenciennes-Orchies
Sélection en équipe nationale **
1968-1986 Union soviétique
Basketball Hall of Fame 1993
FIBA Hall of Fame 2007
* Points marqués dans chaque club dans le cadre de la saison régulière du championnat national.
** Points marqués pour l’équipe nationale en match officiel.

Biographie

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Ouliana Semenova est née le à Dvinsk aujourd’hui Daugavpils, l'une des plus grandes villes de l'actuelle Lettonie[3]. Elle souffre d'acromégalie, anomalie de croissance également présente chez Roberto Dueñas et Gheorghe Mureșan[4]. C'est ainsi qu'à l'âge de treize ans, elle mesure déjà 1,90 mètre. Raimonds Karnītis (en), entraîneur du Daugava Riga la fait venir à Riga. Dès seize ans, alors qu'elle a atteint la taille de 2,07 mètres, elle rejoint l'équipe première[3]. Le club est déjà le club majeur en Europe, avec alors sept coupes des clubs champions (sur neuf éditions), dont les quatre titres succesifs de 1964 à 1967. Avec cette nouvelle arme, le club de Riga remporte toutes les éditions de 1968 à 1975, dont trois finales remportées face aux « demoiselles » de Clermont et deux face au BLC Sparta Prague de 1971 à 1975. En 1975-1976, le club n'avait pas disputé la compétition en raison d'un boycott soviétique. Riga retrouve son titre en 1977 face à Clermont. En 1985, le club a également disputé une finale et remporte la Coupe Ronchetti 1987.

Cette domination sur le basket européen se double également d'une domination au niveau des équipes nationales. Avec l'équipe d'URSS, elle remporte le premier titre olympique féminin, lors des Jeux olympiques de 1976 à Montréal, réalisant le doublé avec le titre lors de l'édition des Jeux olympiques 1980 de Moscou.

Elle remporte également trois titres mondiaux, en 1971 au Brésil, 1975 en Colombie et 1983 au Brésil et dix titres consécutifs de championne d'Europe. Lors du championnat du monde 1979, l'absence de de titre s'explique par le boycott de l'URSS en raison de la guerre froide[5]. Durant sa carrière sous le maillot de l’URSS, débutée en 1968, jusqu’à la fin de sa carrière internationale en 1986, sa sélection demeure invaincue[3].

En , elle rejoint le club espagnol du Tintoretto Madrid basé à Getafe, club alors en position de relégation de la Liga Femenina. Elle est alors la première soviétique à évoluer à l'étranger[4]. Pour son premier match, elle inscrit 22 points et capte 31 rebonds[4]. Le club dispute en fin de saison la finale de la Ligue féminine, s'inclinant face au CB Tortosa-Raventós Catasús[4].

La saison suivante, âgée de trente-sept ans, elle rejoint le club de Valenciennes-Orchies[6]. Elle est toutefois confrontée à de tenaces problèmes de santé, des infections articulaires provoquées à l'origine par une bénigne ampoule, mais attisées par son diabète[6]. Ainsi, elle fait même un coma à la mi-temps d’un match de coupe d’Europe contre Poznan[3]. Elle met un terme à sa carrière en 1989.

En 1993, elle devient la première basketteuse non américaine à entrer dans le Basketball Hall of Fame de Springfield (Massachusetts)[3]. En 2007, elle est également élue au Hall of Fame de la FIBA[7].

Palmarès

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Notes et références

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  1. Gazzetta dello Sport,Photoserie
  2. Comparaison avec Bill Russell (pointure 52),Photoserie
  3. a b c d et e « [Portrait] Ouliana Semenova, la supernova soviétique », sur basket-retro.com.
  4. a b c et d (es) Rachel Gonzalez, « ¿Qué fue de Semenova? Una gigante en el corazón de Getafe » [« Qu'est-il arrivé à Semenova ? Un géant au coeur de Getafe »], sur as.com, .
  5. « Le billet de Cathy Malfois – Mondial 1979, mon championnat du monde en Corée du Sud », sur basket-retro.com, .
  6. a et b « BASKET-BALL : une recrue soviétique à Orchies Les larmes d'Ouliana », sur lemonde.fr, .
  7. « PR n°29 - FIBA Hall of Fame's 2007 Class of inductees announced », sur fiba.basketball, .

Liens externes

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