« Marie-Anne Vaillot et Odile Baumgarten » : différence entre les versions
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Marie-Anne Vaillot est née à [[Fontainebleau]] le {{date-|13|mai|1734}}. Elle entre chez les Filles de la Charité le {{date-|25|septembre|1761}} et est chargée à l’Hôtel-Dieu d’Angers de l’économat. Odile Baumgarten, elle, est née à [[Gondrexange]] en Lorraine le {{date-|15|novembre|1750}} ; elle entre en religion le {{date-|4|août|1775}} et est responsable de la pharmacie. |
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Au début de la révolution française, les Filles de la charité se tiennent à l'écart des conflits politiques : elles privilégient les soins aux malades ; en octobre 1793 les religieuses sont autorisées par la Supérieure Générale des Filles de la Charité, sœur Antoinette Deleau à quitter leur habit<ref name="Compte-rendu">[https://www.persee.fr/doc/abpo_0003-391x_1913_num_29_3_4249_t1_0547_0000_1 Compte rendu par d'André Lesort de Lucien Misermont, ''Le premier hôpital des Filles de la Charité et ses glorieuses martyres les sœurs Marie-Anne et Odile, fusillées à Angers le 1er février 1794'' Paris, 1913]</ref> |
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Le serment Liberté-Egalité du 14 août 1792 est requis par tous les membres du clergé. Prêter ce serment est pour beaucoup comme une séparation avec l’Église : le refuser c'est être considéré comme contre-révolutionnaire. Les Filles de la charité vont être confrontés à cette épreuve<ref>[https://cmglobal.org/fr/2019/02/01/martyrs-dangers-les-filles-de-la-charite-martyrs-de-la-revolution-francaise/ Congrégation de la mission des Filles de la charité]</ref> En 1793 des « patriotes » vont à l'Hotel-Dieu exiger des religieuses le serment de Liberté-Égalité. Trois religieuses ont de l'influence sur les autres et empêchent de prêter serment à savoir : sœur Antoinette Taillade supérieure de la communauté ; sœur Marie-Anne Vaillot et sœur Odile Baumgarten. |
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L'arrestation a lieu le dimanche 19 janvier 1794 <ref name="FC">[https://www.filles-de-la-charite.org/personnalites/saintes-et-bienheureuses-filles-de-la-charite/les-bienheureuses-filles-de-la-charite-martyres-pendant-la-revolution-francaise/soeur-marie-anne-vaillot-et-soeur-odile-baumgarten-a-lhopital-dangers/ Site des Filles de la charité]</ref>. Elles sont conduitent à la maison des Pénitentes pour sœur Antoinette et à la maison du Bon Pasteur pour sœur Marie-Anne et sœur Odile {{sfn|group="FU"|François Uzureau|1906|pp=89-90}} Les sœurs Anne-Marie et Odile sont interrogées par le citoyen Vacheron de la Commission Militaire et par le citoyen Bremaud son secrétaire : {{sfn|group="FU"|François Uzureau|1906|pp=87-88}} |
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Version du 11 décembre 2023 à 09:03
Marie-Anne Vaillot et Odile Baumgarten sont deux religieuses vincentiennes, fusillées ensemble le . Elles sont martyres de la foi c'est à dire tuées in odium fidei pour avoir refusé de prêter serment à la République. Exécutées à Avrillé par les colonnes infernales du général Turreau, elles ont été proclamées bienheureuses par le pape Jean-Paul II plus de deux siècles plus tard, avec quatre-vingt-dix-sept autres martyrs. Elles font partie des 99 martyrs d'Angers.
Contexte historique
Avec la mise en place de la Terreur, effective depuis le et en tenant compte du fait que depuis le « la Convention charge les tribunaux ordinaires de juger révolutionnairement », « la commission militaire d'Angers sera responsable de l'emprisonnement, de la mise à mort et de la déportation de plus d'une centaine de religieuses »[1].
Le , l'armée vendéenne vaincue à la bataille de Cholet est acculée à Cholet ; elle reflue vers la Loire et s'empresse de la traverser à Saint-Florent-le-Vieil pour rejoindre les autres troupes royalistes au nord du fleuve, entamant la Virée de Galerne. Le 3 décembre, l'armée catholique et royale se présente devant les murs d'Angers, elle se retire le 6 décembre. La République de l'An I continue son entreprise d'asservissement de la Vendée. Les colonnes infernales du général Turreau font des ravages, elles massacrent de à [N 1].
À Angers, dirigés par les représentants en mission Nicolas Hentz et Adrien Francastel, les prisonniers, hommes et femmes, passent en jugement sommaire devant les commissions militaires. Ils sont guillotinés sur la place du Ralliement (place Saint-Maurille avant le ) ou fusillés dans un champ désert de la ferme Desvallois (du nom du propriétaire « patriote » de la Société de l'Ouest)
Biographie
Marie-Anne Vaillot est née à Fontainebleau le . Elle entre chez les Filles de la Charité le et est chargée à l’Hôtel-Dieu d’Angers de l’économat. Odile Baumgarten, elle, est née à Gondrexange en Lorraine le ; elle entre en religion le et est responsable de la pharmacie.
Au début de la révolution française, les Filles de la charité se tiennent à l'écart des conflits politiques : elles privilégient les soins aux malades ; en octobre 1793 les religieuses sont autorisées par la Supérieure Générale des Filles de la Charité, sœur Antoinette Deleau à quitter leur habit[2]
Le serment Liberté-Egalité du 14 août 1792 est requis par tous les membres du clergé. Prêter ce serment est pour beaucoup comme une séparation avec l’Église : le refuser c'est être considéré comme contre-révolutionnaire. Les Filles de la charité vont être confrontés à cette épreuve[3] En 1793 des « patriotes » vont à l'Hotel-Dieu exiger des religieuses le serment de Liberté-Égalité. Trois religieuses ont de l'influence sur les autres et empêchent de prêter serment à savoir : sœur Antoinette Taillade supérieure de la communauté ; sœur Marie-Anne Vaillot et sœur Odile Baumgarten.
L'arrestation a lieu le dimanche 19 janvier 1794 [4]. Elles sont conduitent à la maison des Pénitentes pour sœur Antoinette et à la maison du Bon Pasteur pour sœur Marie-Anne et sœur Odile [FU 1] Les sœurs Anne-Marie et Odile sont interrogées par le citoyen Vacheron de la Commission Militaire et par le citoyen Bremaud son secrétaire : [FU 2]
Bibliographie
- Simon Gruget, Les fusillades du Champ des Martyrs : Mémoire rédigé en 1816 par l'abbé Gruget, E. Queruau-Lamerie, (lire en ligne) (le témoignage de l'abbé Gruget est d'autant plus précieux qu'il a vécu directement cette époque, à Angers et alentours)
- François Chamard, Les vies des saints personnages de l'Anjou, t. 3, Paris, J.Lecoffre, , 656 p.
- François Uzureau, Histoire du Champ des martyrs, Imprimerie Siraudeau, , 227 p. (lire en ligne)
- François Uzureau, Les filles de la Charité d'Angers pendant la Révolution ; martyre des sœurs Marie-Anne et Odile,
- Lucien Misermont, Le premier hôpital des Filles de la Charité et ses glorieuses martyres les sœurs Marie-Anne et Odile, fusillées à Angers le 1er février 1794, Paris, Emile-Paul, , 434 p.[5]
- Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul, Martyres de la foi. Sœur Marie-Anne Vaillot, sœur Odile Baumgarten, Paris, Imprimerie Hallépée, , 71 p.
Notes et références
Notes
- w
Références
- François Uzureau
- François Uzureau 1906, p. 89-90.
- François Uzureau 1906, p. 87-88.
- Autres références :
- (Collectif) Germain Sicard Justice et politique : la Terreur dans la Révolution française, Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole, 2021
- Compte rendu par d'André Lesort de Lucien Misermont, Le premier hôpital des Filles de la Charité et ses glorieuses martyres les sœurs Marie-Anne et Odile, fusillées à Angers le 1er février 1794 Paris, 1913
- Congrégation de la mission des Filles de la charité
- Site des Filles de la charité
- Compte-rendu d'André Lesort