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{{japonais|'''''Hari-kuyō matsuri'''''|針供養||festival des aiguilles brisées}} est un festival bouddhiste et shinto commémoré le 8 février dans le [[Région du Kantō|Kantō]] et le 8 décembre à Kyoto et dans le Kansai<ref>{{lien web | langue = en | auteur = Gabi Greve | url = https://wkdfestivalsaijiki.blogspot.com/2011/01/needle-ceremonies-hari-kuyo.html | titre = Needle ceremonies (hari kuyo) | date = 1-8-2011 | site = wkdfestivalsaijiki.blogspot.com | consulté le = 10 février 2022}}.</ref>. Ce festival est célébré par les femmes en hommage aux aiguilles à coudre qu'elles ont brisées dans l'année qui vient de s'écouler. Les couturières prient aussi pour améliorer leurs compétences. L'événement est également nommé « messe de l'aiguille et de l'épingle<ref name="Bates">{{lien web | langue = en | url = https://stitchtress.wordpress.com/2010/02/08/hari-kuyo/ | auteur = Debbie Bates | titre = Hari-kuyo: Festival of Broken Needles (Needle Mass Day, Feb. 8) | date = 8-2-2010 | site = stitchtress.wordpress.com | consulté le = 10-2-2022}}.</ref> ». ''Hari'' veut dire « aiguille » ; le suffixe ''-kuyo'' signifie « mémorial<ref>{{lien web | langue = en | url = https://trc-leiden.nl/trc-needles/texts-films-customs-and-event/celebrations/hari-kuyo-japan | titre = Hari Kuyo (Japan) | site = trc-leiden.nl | consulté le = 10-2-2022}}.</ref> » et est dérivé d'un mot sanskrit, ''pūjā'' ou ''pūjanā'' , signifiant « apporter des offrandes<ref>Kretschmer, {{p.|379}}.</ref> ».
{{japonais|'''''Hari-kuyō matsuri'''''|針供養||festival des aiguilles brisées}} est une pratique populaire bouddhiste et shinto qui se déroule autour du 8 février dans le [[Région du Kantō|Kantō]] et du 8 décembre à Kyoto et dans le Kansai<ref>{{lien web | langue = en | auteur = Gabi Greve | url = https://wkdfestivalsaijiki.blogspot.com/2011/01/needle-ceremonies-hari-kuyo.html | titre = Needle ceremonies (hari kuyo) | date = 1-8-2011 | site = wkdfestivalsaijiki.blogspot.com | consulté le = 10 février 2022}}.</ref>. Lors de ce rite, les femmes vont donner en offrande leurs aiguilles brisées, tordues ou rouillées de l'année écoulée. On parle de « don de l'aiguille et de l'épingle<ref name="Bates">{{lien web | langue = en | url = https://stitchtress.wordpress.com/2010/02/08/hari-kuyo/ | auteur = Debbie Bates | titre = Hari-kuyo: Festival of Broken Needles (Needle Mass Day, Feb. 8) | date = 8-2-2010 | site = stitchtress.wordpress.com | consulté le = 10-2-2022}}.</ref> », où ''hari'' veut dire « aiguille » et ''kuyô'' qui est dérivé d'un mot sanskrit, ''pūjā'' ou ''pūjanā'', signifie « apporter en offrande<ref>Kretschmer, {{p.|379}}.</ref> ».


== Histoire ==
== Histoire ==
Le festival ''Hari-kuyō'' a débuté il y a quatre cents ans comme un moyen pour les ménagères et les couturières professionnelles de reconnaître leur travail au cours des dernières années et de respecter leurs outils. Dans les traditions [[Animisme|animistes]], les objets ainsi que les humains, les animaux, les plantes et les objets sont considérés comme ayant une âme. Cet événement reconnaît le bien donné aux gens par leurs outils. Les pratiquants se rendent dans les sanctuaires shinto et les temples bouddhistes pour remercier leurs aiguilles cassées de leur aide et de leur service<ref name="Bates"/>. Ceci est conforme à la philosophie de « ne pas gaspiller » ou d'« honorer les petites choses » illustrée dans le concept de ''[[mottainai]]''.
Le ''Hari-kuyō'' aurait débuté il y a quatre cents ans. Dans les traditions [[Animisme|animistes]], les objets ainsi que les humains, les animaux, les plantes et les objets sont considérés comme ayant un esprit. Ici, les pratiquants se rendent dans les sanctuaires shinto et les temples bouddhistes pour remercier leurs aiguilles cassées de leurs bons et loyaux services<ref name="Bates"/>. Jadis les travaux d'aiguille se faisaient plutôt en saison morte quand les travaux des champs n'etaient plus possible. Or le 8 février marquait la reprise des travaux agricoles. Cette pratique tirerait son origine du culte d'Awashima, les aiguilles ne sont pas piquées dans du tofu, mais enterrées dans un monticule dédié après avoir été purifiées<ref>{{Lien web |langue=ja |titre=如月(2月): 初午、針供養、雛市 |url=https://www.nippon.com/ja/japan-topics/c11802/ |site=nippon.com |date=2023-01-29 |consulté le=2024-01-21}}</ref>.


== Pratique moderne ==
== Pratique moderne ==
Les festivaliers se rassemblent dans les sanctuaires et les temples, apportant leurs aiguilles et épingles cassées. Dans une ambiance funèbre, les ustensiles sont déposés dans du [[tofu]] ou du [[Amorphophallus konjac|''konnyaku'']] dans un esprit d'affection et de gratitude<ref name="Bates"/>.
Le jour dit, on vient porter dans les sanctuaires et les temples leurs aiguilles et épingles cassées. L'ambiance n'est pas festive, selon les régions les aiguilles sont piquées dans du [[tofu]] ou du [[Amorphophallus konjac|''konnyaku'']].


{{citation bloc|Un petit autel à trois marches est dressé et suspendu avec une corde sacrée et des bandes de papier blanc découpé qui indiquent une zone sanctifiée. Sur la plus haute marche se trouvent des offrandes de fruits et de gâteaux sucrés. Sur la marche du milieu se trouve un gâteau de tofu et sur la marche du bas se trouvent divers accessoires de couture.
{{citation bloc|Un petit autel à trois marches est dressé et suspendu avec une corde sacrée et des bandes de papier blanc découpé qui indiquent une zone sanctifiée. Sur la plus haute marche se trouvent des offrandes de fruits et de gâteaux sucrés. Sur la marche du milieu se trouve un gâteau de tofu et sur la marche du bas se trouvent divers accessoires de couture.

Version du 21 janvier 2024 à 04:42

Hari-kuyō matsuri
Observé par Kanto, Kansai
Signification Célébration des aiguilles brisées
Commence 8 février et 8 décembre

Hari-kuyō matsuri (針供養?, festival des aiguilles brisées) est une pratique populaire bouddhiste et shinto qui se déroule autour du 8 février dans le Kantō et du 8 décembre à Kyoto et dans le Kansai[1]. Lors de ce rite, les femmes vont donner en offrande leurs aiguilles brisées, tordues ou rouillées de l'année écoulée. On parle de « don de l'aiguille et de l'épingle[2] », où hari veut dire « aiguille » et kuyô qui est dérivé d'un mot sanskrit, pūjā ou pūjanā, signifie « apporter en offrande[3] ».

Histoire

Le Hari-kuyō aurait débuté il y a quatre cents ans. Dans les traditions animistes, les objets ainsi que les humains, les animaux, les plantes et les objets sont considérés comme ayant un esprit. Ici, les pratiquants se rendent dans les sanctuaires shinto et les temples bouddhistes pour remercier leurs aiguilles cassées de leurs bons et loyaux services[2]. Jadis les travaux d'aiguille se faisaient plutôt en saison morte quand les travaux des champs n'etaient plus possible. Or le 8 février marquait la reprise des travaux agricoles. Cette pratique tirerait son origine du culte d'Awashima, là les aiguilles ne sont pas piquées dans du tofu, mais enterrées dans un monticule dédié après avoir été purifiées[4].

Pratique moderne

Le jour dit, on vient porter dans les sanctuaires et les temples leurs aiguilles et épingles cassées. L'ambiance n'est pas festive, selon les régions les aiguilles sont piquées dans du tofu ou du konnyaku.

« Un petit autel à trois marches est dressé et suspendu avec une corde sacrée et des bandes de papier blanc découpé qui indiquent une zone sanctifiée. Sur la plus haute marche se trouvent des offrandes de fruits et de gâteaux sucrés. Sur la marche du milieu se trouve un gâteau de tofu et sur la marche du bas se trouvent divers accessoires de couture.

Ce jour-là, les couturières prennent des vacances et apportent leurs vieilles aiguilles au temple pour les planter dans un morceau de tofu ou de konnyaku. Des fils des cinq couleurs bouddhistes ont été utilisés avec les aiguilles[5]. »

Une cérémonie au Awashima-jinja.

Notes et références

  1. (en) Gabi Greve, « Needle ceremonies (hari kuyo) », sur wkdfestivalsaijiki.blogspot.com, (consulté le ).
  2. a et b (en) Debbie Bates, « Hari-kuyo: Festival of Broken Needles (Needle Mass Day, Feb. 8) », sur stitchtress.wordpress.com, (consulté le ).
  3. Kretschmer, p. 379.
  4. (ja) « 如月(2月): 初午、針供養、雛市 », sur nippon.com,‎ (consulté le )
  5. Greve.

Annexes

Bibliographie

  • Iwao Seiichi, Sakamato Tarō, Hōgetsu Keigo, Yoshikawa Itsuji, Akiyama Terukazu, Iyanaga Teizō, Iyanaga Shōkichi, Matsubara Hideichi et Kanazawa Shizue, Dictionnaire historique du Japon, (lire en ligne), « 102. Hari-kuyō [entrée de dictionnaire] », p. 68.

Liens externes