« Salon de Bruxelles de 1890 » : différence entre les versions
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| Nom = Salon de Bruxelles de 1890 |
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| Photo = Musées Royaux des Beaux-Arts Belgique 1101.jpg |
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| légende = [[Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique]]. |
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Le '''Salon de Bruxelles de 1890''' est la vingt-septième édition du [[Salon de Bruxelles]], exposition périodique d'œuvres d'artistes vivants. Il a lieu en [[1890 en arts plastiques|1890]], du {{date-|15 septembre 1890-}} au {{date-|16 novembre 1890-}} aux [[musées royaux des Beaux-Arts de Belgique]]. |
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Ce Salon est le vingtième organisé depuis l'[[Déclaration d'indépendance de la Belgique|Indépendance de la Belgique]] en 1831. |
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Le Salon de 1890 a lieu, pour la quatrième fois de son existence, aux [[musées royaux des Beaux-Arts de Belgique]], dans le bâtiment alors appelé « palais des Beaux-Arts » édifié selon les plans de l'architecte [[Alphonse Balat]] et inauguré le {{date-|1 août 1880}} par le roi [[Léopold II (roi des Belges)|Léopold II]]. |
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Le jury d'admission s'est montré sévère et a restreint de près de la moitié le nombre d'œuvres acceptées par rapport au Salon précédent. Les études de [[Pleinairisme|plein air]] exposées sont nombreuses. Les œuvres des peintres belges [[Luminisme|luministes]] [[Émile Claus]] et [[Évariste Carpentier]], de même que de nombreuses œuvres, sont acquises par le gouvernement pour les musées du pays. |
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== Organisation == |
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Pour chaque exposition, les dates et l'organisation générale sont fixées par [[Arrêté royal (Belgique) |arrêté royal]], sur proposition du ministre responsable. La commission directrice de l'exposition est ensuite nommée par arrêté ministériel, le règlement de l'exposition est également fixé par arrêté ministériel. Chaque Salon est donc géré par une commission directrice distincte<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Fonds Salons triennaux de Bruxelles |url=https://historicalarchives.fine-arts-museum.be/index.php/fonds-salons-triennaux-de-bruxelles |date=2021 |site=historicalarchives.fine-arts-museum.be |consulté le=8 juin 2021}}.</ref>. |
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== Contexte == |
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Ce Salon est le dix-neuvième organisé depuis l'[[Indépendance de la Belgique]] en 1831. Le Salon a lieu, pour la troisième fois de son existence, aux [[musées royaux des Beaux-Arts de Belgique]], dans le bâtiment alors appelé « palais des Beaux-Arts » édifié selon les plans de l'architecte [[Alphonse Balat]] et inauguré le {{date-|1 août 1880}} par le roi [[Léopold II (roi des Belges)|Léopold II]]<ref name="inde1880">{{Article |auteur1=Rédaction |titre=Inauguration du Palais des Beaux-Arts |périodique=L'Indépendance belge |numéro=210 |date=2 août 1880 |pages=1 |lire en ligne=https://uurl.kbr.be/1066752 |consulté le=15 juin 2024 }}.</ref>. |
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L'exposition de 1887 débute le {{date-|1 septembre 1887-}}. Le roi Léopold II, son frère [[Philippe de Belgique (1837-1905)|le comte de Flandre]] et son neveu le prince [[Baudouin de Belgique (1869-1891)|Baudouin]], assistent à l'ouverture solennelle du Salon et sont reçus par [[Alphonse de Moreau]], ministre des beaux-arts et par [[Charles Buls]], bourgmestre de Bruxelles et président de la commission directrice de l'exposition<ref name="indeinauguration">{{Article |auteur1=Rédaction |titre=Ouverture du Salon triennal |périodique=L'Indépendance belge |numéro=243 |date=2 septembre 1887 |pages=2 |lire en ligne=https://uurl.kbr.be/1069295 |consulté le=22 juin 2024 }}.</ref>. |
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== Catalogue == |
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=== Données générales === |
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Alors que le [[Salon de Bruxelles de 1884|Salon de 1884]] comprenait plus de {{nobr|1421}} numéros, l'édition de 1887 en propose {{nobr|725}} réalisés par {{nobr|481}} artistes{{Sfn|Catalogue|1887|p=117}}. |
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=== Salon des refusés === |
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Le jury d'admission s'est montré sévère et a restreint de près de la moitié le nombre d'œuvres acceptées. ''Aux Environs de Bruxelles'', un tableau de Henri Van der Hecht pourtant exposé au printemps au [[Salon de peinture et de sculpture|Salon de Paris]], où il a obtenu une mention honorable, est refusé à l'exposition de Bruxelles<ref name="indegeneral">{{Article |auteur1=Rédaction |titre=Beaux-Arts |périodique=L'Indépendance belge |numéro=235 |date=25 août 1887 |pages=3 |lire en ligne=https://uurl.kbr.be/1069287 |consulté le=22 juin 2024 }}.</ref>. |
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Le {{date-|1 octobre 1887}}, plusieurs artistes exclus organisent un Salon libre des beaux-arts ou Salon des refusés au [[Passage du Nord|Musée du Nord]] à Bruxelles. Les critiques d'art, comme Lucien Solvay, se montrent sévères à l'égard de cette sécession qui n'apporte pas une protestation suffisante. Une trentaine de toiles sont exposées, parmi lesquelles deux petits paysages de Charles Warland, une figure à la manière de [[Rembrandt]] de Pieter Cornelis de Moor, un ''Effet de nuit'' de Felix Carpentier, des études de paysages de Richard Viandier, des bestiaux de [[Xavier De Cock]], et des toiles de Théodore Cleynhens<ref name="nationrefusés">{{Article |auteur1=Lucien Solvay |titre=Le Salon des Refusés |périodique=La Nation |numéro=279 |date=6 octobre 1887 |pages=2 |lire en ligne=https://uurl.kbr.be/1879846 |consulté le=23 juin 2024 }}.</ref>{{,}}<ref name="bxlsculpture"/>. |
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=== Peinture === |
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L'école belge est avantageusement représentée par le portrait de [[Constantin Meunier]] d'[[Isidore Verheyden]] qui a réussi à restituer la vie intellectuelle de son modèle. Les deux portraits de femmes d'[[Alfred Stevens (peintre belge)|Alfred Stevens]] sont brillants et les portraits de [[Herman Richir]] qui sont très délicats et très fins. Les œuvres provenant de France sont assez nombreuses et ont été envoyées par [[Henri Gervex]] : ''Avant l'opération'' et ''La Femme au masque'' ou encore par [[Henri Fantin-Latour]] qui expose ''[[Autour du piano]]'', un portrait qui ressuscite la vie, un peu photographiquement<ref name="nation3">{{Article |auteur1=Lucien Solvay |titre=Le Salon |périodique=La Nation |numéro=265 |date=22 septembre 1887 |pages=1-2 |lire en ligne=https://uurl.kbr.be/1877468 |consulté le=24 juin 2024 }}.</ref>. |
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En visitant le Salon, où il expose, [[Auguste Rodin]], accompagné par [[Alfred Roll]] et [[Jean-Charles Cazin]], s'arrêtent notamment devant ''Les Âges du paysan'' de [[Léon Frédéric]]. Cazin y voit {{Citation|un [[Jules Bastien-Lepage|Bastien-Lepage]] qui n'aurait jamais quitté sa Lorraine<ref name="jbxlrodin">{{Article |auteur1=Léon L. |titre=Exposition triennale de Bruxelles |périodique=Journal de Bruxelles |numéro=287 |date=14 octobre 1887 |pages=2 |lire en ligne=https://uurl.kbr.be/1069337 |consulté le=24 juin 2024 }}.</ref>.}}. Au Salon, les études de [[Pleinairisme|plein air]] sont nombreuses. Les œuvres exposées par les peintres belges [[Luminisme|luministes]] [[Émile Claus]], ''Le Vieux jardinier'' et ''Le Pique-nique'', ainsi que ''Les Étrangères'' d'[[Évariste Carpentier]], connaissent le succès et sont acquises par l'État belge<ref name="nationachats"/>. |
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=== Galerie d'œuvres exposées au Salon de Bruxelles de 1890 === |
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Emile Claus.Bietenoogst.JPG|thumb|Emile Claus.Bietenoogst]]|{{Centrer|[[Émile Claus]], ''La Récolte des betteraves'' (1890).}} |
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=== Sculpture === |
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Selon le critique d'art Lucien Solvay, ''Le Mât'', la statue de [[Jacques de Lalaing (1858-1917)|Jacques de Lalaing]], ingénieuse et moderne, est nouvelle par son application, par son caractère, et également par la manière dont l'artiste a interprété la nature, sincèrement et décorativement. Il s'agit d'une œuvre de mouvement représentant un combat de tigres et de serpents échafaudés en forme de trépied pour servir de base à un mât électrique<ref name="nationsculpture">{{Article |auteur1=Lucien Solvay |titre=Le Salon |périodique=La Nation |numéro=277 |date=4 octobre 1887 |pages=2 |lire en ligne=https://uurl.kbr.be/1879845 |consulté le=23 juin 2024 }}.</ref>. Quant au chroniqueur du ''[[Journal de Bruxelles]]'', il voit l'œuvre de Lalaing comme une fantaisie de grand seigneur et une tentative hardie et originale<ref name="bxlsculpture">{{Article |auteur1=F.N. |titre=Chronique artistique |périodique=Journal de Bruxelles |numéro=287 |date=14 octobre 1887 |pages=1-2 |lire en ligne=https://uurl.kbr.be/1348911 |consulté le=23 juin 2024 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Mât électrique ou Combat de tigres et de serpents |url=https://collections.heritage.brussels/fr/objects/44272 |date=2024 |site=collections.heritage.brussels |consulté le=24 juin 2024}}.</ref>. |
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Deux jeunes artistes sont remarqués : [[Guillaume Charlier]] avec ''La Prière de l'aïeule'' et [[Isidore De Rudder]] avec ''Le Commencement et la fin''. [[Constantin Meunier]] expose un ''Puddleur'', bien connu, et un ''Supplicié'' d'un caractère dramatique émotionnant. Les sculpteurs français sont médiocrement présents à l'exposition. [[Auguste Rodin]] a envoyé de petits groupes d'une verve originale et inégalement heureuse : ''Ugolin'' et ''Idylle'', deux groupes en bronze, et ''Françoise de Rimini'' un groupe en plâtre. Pour sa part, [[Louis-Ernest Barrias]] a réalisé un ''Mozart enfant'' qui plaît au public<ref name="nationsculpture"/>{{,}}<ref name="bxlsculpture"/>. |
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== Résultats == |
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Le gouvernement décide de l'acquisition pour le musée de l'État ou les musées de province<ref name="artmoderne2311"/> : |
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* Peintures : |
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** [[Léon Frédéric]], ''Le Ruisseau'', triptyque ; |
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** [[Émile Claus]], ''La Récolte des betteraves'' ; |
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** [[Albert Baertsoen]], ''Sur La Tamise'' ; |
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** [[Georgette Meunier]], ''L'Épée''. |
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* Sculpture : |
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** [[Égide Rombaux]], ''Grand Jour''. |
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Le roi Léopold II acquiert |
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=== Entrées et recettes === |
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== Références == |
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{{Références}} |
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== Voir aussi == |
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=== Articles connexes === |
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* [[Salon de Bruxelles]] |
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* [[Salon de Bruxelles de 1887]] |
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* [[Salon de Bruxelles de 1893]] |
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=== Bibliographie === |
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=== Catalogue === |
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* {{Ouvrage |auteur1=Catalogue |titre=Exposition générale des Beaux-Arts de 1890, catalogue explicatif |lieu=Bruxelles |éditeur=Ad. Mertens |année=1890 |pages totales=155 |lire en ligne= }}. |
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[[Catégorie:Art à Bruxelles]] |
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[[Catégorie:Exposition d'art en Belgique]] |
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[[Catégorie:Événement à Bruxelles]] |
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[[Catégorie:1890 en Belgique]] |
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Version du 24 juin 2024 à 22:20
Salon de Bruxelles de 1890 | |
Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique. | |
Type | Art |
---|---|
Pays | Belgique |
Localisation | Bruxelles |
Date d'ouverture | |
Date de clôture | |
Organisateur(s) | Commission directrice des Salons triennaux de Bruxelles |
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Le Salon de Bruxelles de 1890 est la vingt-septième édition du Salon de Bruxelles, exposition périodique d'œuvres d'artistes vivants. Il a lieu en 1890, du au aux musées royaux des Beaux-Arts de Belgique.
Ce Salon est le vingtième organisé depuis l'Indépendance de la Belgique en 1831.
Le Salon de 1890 a lieu, pour la quatrième fois de son existence, aux musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, dans le bâtiment alors appelé « palais des Beaux-Arts » édifié selon les plans de l'architecte Alphonse Balat et inauguré le par le roi Léopold II.
Le jury d'admission s'est montré sévère et a restreint de près de la moitié le nombre d'œuvres acceptées par rapport au Salon précédent. Les études de plein air exposées sont nombreuses. Les œuvres des peintres belges luministes Émile Claus et Évariste Carpentier, de même que de nombreuses œuvres, sont acquises par le gouvernement pour les musées du pays.
Organisation
Pour chaque exposition, les dates et l'organisation générale sont fixées par arrêté royal, sur proposition du ministre responsable. La commission directrice de l'exposition est ensuite nommée par arrêté ministériel, le règlement de l'exposition est également fixé par arrêté ministériel. Chaque Salon est donc géré par une commission directrice distincte[1].
Contexte
Ce Salon est le dix-neuvième organisé depuis l'Indépendance de la Belgique en 1831. Le Salon a lieu, pour la troisième fois de son existence, aux musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, dans le bâtiment alors appelé « palais des Beaux-Arts » édifié selon les plans de l'architecte Alphonse Balat et inauguré le par le roi Léopold II[2].
L'exposition de 1887 débute le . Le roi Léopold II, son frère le comte de Flandre et son neveu le prince Baudouin, assistent à l'ouverture solennelle du Salon et sont reçus par Alphonse de Moreau, ministre des beaux-arts et par Charles Buls, bourgmestre de Bruxelles et président de la commission directrice de l'exposition[3].
Catalogue
Données générales
Alors que le Salon de 1884 comprenait plus de 1421 numéros, l'édition de 1887 en propose 725 réalisés par 481 artistes[4].
Salon des refusés
Le jury d'admission s'est montré sévère et a restreint de près de la moitié le nombre d'œuvres acceptées. Aux Environs de Bruxelles, un tableau de Henri Van der Hecht pourtant exposé au printemps au Salon de Paris, où il a obtenu une mention honorable, est refusé à l'exposition de Bruxelles[5].
Le , plusieurs artistes exclus organisent un Salon libre des beaux-arts ou Salon des refusés au Musée du Nord à Bruxelles. Les critiques d'art, comme Lucien Solvay, se montrent sévères à l'égard de cette sécession qui n'apporte pas une protestation suffisante. Une trentaine de toiles sont exposées, parmi lesquelles deux petits paysages de Charles Warland, une figure à la manière de Rembrandt de Pieter Cornelis de Moor, un Effet de nuit de Felix Carpentier, des études de paysages de Richard Viandier, des bestiaux de Xavier De Cock, et des toiles de Théodore Cleynhens[6],[7].
Peinture
L'école belge est avantageusement représentée par le portrait de Constantin Meunier d'Isidore Verheyden qui a réussi à restituer la vie intellectuelle de son modèle. Les deux portraits de femmes d'Alfred Stevens sont brillants et les portraits de Herman Richir qui sont très délicats et très fins. Les œuvres provenant de France sont assez nombreuses et ont été envoyées par Henri Gervex : Avant l'opération et La Femme au masque ou encore par Henri Fantin-Latour qui expose Autour du piano, un portrait qui ressuscite la vie, un peu photographiquement[8].
En visitant le Salon, où il expose, Auguste Rodin, accompagné par Alfred Roll et Jean-Charles Cazin, s'arrêtent notamment devant Les Âges du paysan de Léon Frédéric. Cazin y voit « un Bastien-Lepage qui n'aurait jamais quitté sa Lorraine[9]. ». Au Salon, les études de plein air sont nombreuses. Les œuvres exposées par les peintres belges luministes Émile Claus, Le Vieux jardinier et Le Pique-nique, ainsi que Les Étrangères d'Évariste Carpentier, connaissent le succès et sont acquises par l'État belge[10].
Galerie d'œuvres exposées au Salon de Bruxelles de 1890
-
Émile Claus, La Récolte des betteraves (1890).
Sculpture
Selon le critique d'art Lucien Solvay, Le Mât, la statue de Jacques de Lalaing, ingénieuse et moderne, est nouvelle par son application, par son caractère, et également par la manière dont l'artiste a interprété la nature, sincèrement et décorativement. Il s'agit d'une œuvre de mouvement représentant un combat de tigres et de serpents échafaudés en forme de trépied pour servir de base à un mât électrique[11]. Quant au chroniqueur du Journal de Bruxelles, il voit l'œuvre de Lalaing comme une fantaisie de grand seigneur et une tentative hardie et originale[7],[12].
Deux jeunes artistes sont remarqués : Guillaume Charlier avec La Prière de l'aïeule et Isidore De Rudder avec Le Commencement et la fin. Constantin Meunier expose un Puddleur, bien connu, et un Supplicié d'un caractère dramatique émotionnant. Les sculpteurs français sont médiocrement présents à l'exposition. Auguste Rodin a envoyé de petits groupes d'une verve originale et inégalement heureuse : Ugolin et Idylle, deux groupes en bronze, et Françoise de Rimini un groupe en plâtre. Pour sa part, Louis-Ernest Barrias a réalisé un Mozart enfant qui plaît au public[11],[7].
Résultats
Achats par le gouvernement
Le gouvernement décide de l'acquisition pour le musée de l'État ou les musées de province[13] :
- Peintures :
- Léon Frédéric, Le Ruisseau, triptyque ;
- Émile Claus, La Récolte des betteraves ;
- Albert Baertsoen, Sur La Tamise ;
- Georgette Meunier, L'Épée.
- Sculpture :
- Égide Rombaux, Grand Jour.
Achats par le roi
Le roi Léopold II acquiert
Entrées et recettes
Tandis que le Salon de 1884 a accueilli 54 731 visiteurs et réalisé des recettes de 38 504 francs, le Salon de 1887 a accueilli 36 195 visiteurs et réalisé des recettes de 28 839 francs et le Salon de 1890 a accueilli 31 345 visiteurs et réalisé des recettes de 22 755 francs. Le nombre de visiteurs a baissé de 50 % en six ans[13].
Références
- « Fonds Salons triennaux de Bruxelles », sur historicalarchives.fine-arts-museum.be, (consulté le ).
- Rédaction, « Inauguration du Palais des Beaux-Arts », L'Indépendance belge, no 210, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
- Rédaction, « Ouverture du Salon triennal », L'Indépendance belge, no 243, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
- Catalogue 1887, p. 117.
- Rédaction, « Beaux-Arts », L'Indépendance belge, no 235, , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
- Lucien Solvay, « Le Salon des Refusés », La Nation, no 279, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
- F.N., « Chronique artistique », Journal de Bruxelles, no 287, , p. 1-2 (lire en ligne, consulté le ).
- Lucien Solvay, « Le Salon », La Nation, no 265, , p. 1-2 (lire en ligne, consulté le ).
- Léon L., « Exposition triennale de Bruxelles », Journal de Bruxelles, no 287, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
- Erreur de référence : Balise
<ref>
incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesnationachats
- Lucien Solvay, « Le Salon », La Nation, no 277, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
- « Mât électrique ou Combat de tigres et de serpents », sur collections.heritage.brussels, (consulté le ).
- Rédaction, « Le Salon défunt », L'Art moderne, vol. 10, no 47, , p. 369-370 (lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
Catalogue
- Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1890, catalogue explicatif, Bruxelles, Ad. Mertens, , 155 p..
{{Palette|Salon de Bruxelles}} {{Portail|histoire de l'art|peinture|sculpture|Bruxelles}} {{CLEDETRI:Bruxelles, Salon de 1890 de}} [[Catégorie:Art à Bruxelles]] [[Catégorie:Exposition d'art en Belgique]] [[Catégorie:Événement à Bruxelles]] [[Catégorie:1890 en Belgique]]