« Cheval Mallet » : différence entre les versions
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{{En-tête label|AdQ|année=2009}} |
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[[Fichier:ChevalMallet.jpg|thumb|right|Le Cheval Mallet, d'après un montage sous le logiciel [[GIMP]], en 2009]] |
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{{Infobox Créature |
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'''Cheval Mallet''' ou '''cheval Malet''' désigne un [[symbolique du cheval|cheval fabuleux]] et maléfique mentionné dans le [[folklore français]] autour de la [[Vendée (département)|Vendée]]<ref name="tourismangles">[http://www.angles.fr/tourisme/local/legendes.htm Légendes locales d'Angles] sur [http://www.angles.fr/ Le site officiel de la ville d'Angles]</ref>{{,}}<ref name=Merv254>[[Édouard Brasey]], ''La petite encyclopédie du merveilleux'', [[Le pré aux clercs]], [[Paris]], [[2008]], p.254-255 {{ISBN|978-2-84228-321-6}}</ref>, du [[Poitou]]<ref name="Seignolle">{{ouvrage|langue=|prénom1=Claude |nom1=Seignolle|lien auteur1=|titre=Contes, récits et légendes des pays de France |sous-titre=Bretagne, Normandie, Poitou, Charentes, Guyenne, Gascogne, Pays basque|numéro d'édition=|éditeur=Omnibus|lien éditeur=|lieu=|jour=|mois=|année=1998|volume=|tome=1|pages totales=1200|passage=|isbn=978-2-258-04583-5|lire en ligne=|consulté le=}}</ref>, et plus fréquemment dans le [[pays de Retz]]<ref name="Mythfr"/>, près du [[lac de Grand-Lieu]]. Il était censé apparaître le soir ou au milieu de la [[nuit]] sous la forme d'un magnifique cheval blanc ou noir, sellé et bridé, et tenter les voyageurs épuisés par un long voyage. Plusieurs légendes circulent à propos des imprudents qui chevauchèrent cette monture, et ne revinrent jamais à moins de posséder sur eux la rançon du voyage ou un charme de protection comme une [[médaille de Saint Benoît]]. Une fête fut également connue sous le nom de '''cheval Merlette''', '''Merlet''' ou '''Mallet''' dans la commune de [[Saint-Lumine-de-Coutais]], elle avait une fonction [[militaire]], [[catharsis|cathartique]], de célébration du renouveau ou de [[carnaval]], et mettait en scène plusieurs acteurs autour d'un [[chêne]], dont un déguisé en [[cheval]]. Elle fut combattue par les autorités ecclésiastiques et interdite en [[1791]]. |
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| nom = Cheval Mallet |
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| image = ChevalMallet.jpg |
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| upright=1.5 |
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| légende = Le Cheval Mallet, d'après un montage sous le logiciel [[GIMP]], en 2009 |
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| autres noms = Cheval Malet |
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| groupe = Folklore populaire |
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| sous-groupe = [[Cheval]] |
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| créatures proches = [[Lou drapé]], [[Cheval Gauvin]] |
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| caractéristiques = Cheval maléfique noyeur |
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| origines = Traditions orales |
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| région = [[Vendée (département)|Vendée]], [[Poitou]] et [[Loire-Atlantique (département)|Loire-Atlantique]], [[Bretagne]] |
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| habitat = |
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| première mention = |
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| dernière mention = <!-- si disparue --> |
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| statut = <!-- ? --> |
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Le '''Cheval Mallet''' ou '''cheval Malet''' est un [[Liste de chevaux mythiques et légendaires|cheval fabuleux]] et maléfique mentionné dans le [[folklore français]] de la [[Vendée (département)|Vendée]]<ref name="tourismangles">[http://www.angles.fr/tourisme/local/legendes.htm Légendes locales d'Angles] sur [http://www.angles.fr/ Le site officiel de la ville d'Angles].</ref>{{,}}<ref name=Merv254>{{harvsp|Brasey|2008|p=254-255}}.</ref>, du [[Poitou]]<ref name="Seignolle">{{harvsp|Seignolle|1998}}.</ref>, et du sud de la [[Bretagne]] en [[Loire-Atlantique]] dans le [[pays de Retz]]<ref name="Mythfr">{{ouvrage|titre=Mythologie française: bulletin de la Société de mythologie française|éditeur=La Société de mythologie française|année=1994|passage=11-12|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=l0vaAAAAMAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr}}.</ref>, près du [[lac de Grand-Lieu]]. Cet animal est réputé apparaître le soir ou au milieu de la [[nuit]] sous la forme d'un magnifique cheval blanc ou noir, proprement sellé et bridé, et tenter les voyageurs épuisés par un long voyage de monter sur son [[Dos du cheval|dos]]. Plusieurs légendes très semblables circulent à propos des imprudents qui chevauchent cette monture. Ils n'en reviennent jamais à moins de posséder sur eux la rançon du voyage, ou un charme de protection tel qu'une [[médaille de saint Benoît]]. |
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==Étymologie et terminologie== |
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Les formes de {{Citation|cheval Mallet}} et {{Citation|cheval Malet}} se rencontrent, et l'usage semble un peu hésitant entre [[nom propre]] et [[nom commun]], cependant, le {{Citation|cheval Mallet}} est le plus fréquemment mentionné comme étant un individu unique dans les [[légende]]s<ref group="Note">[[Claude Seignolle]] et [[Paul Sébillot]] l'écrivent avec une majuscule</ref>, portant par conséquent un nom propre. La {{Citation|fête du cheval Mallet}} est quant à elle quasiment toujours mentionnée avec une majuscule<ref group="Note">Notamment dans la notice sur la cérémonie du cheval Mallet du {{date|30|juin|1806}}, qui forme la principale source d'information sur cette tradition et fut lue à l'académie celtique par M. Thomas de Saint Mars</ref>. |
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Le cheval Mallet est vu comme un instrument du Diable, voire une forme de [[Satan]] lui-même. Peut-être issu de [[Sleipnir]] et de la [[Chasse fantastique|chasse sauvage]], sa légende est très semblable à celle d'autres chevaux fabuleux tels que [[Drapé (légende)|lou drapé]] ou la [[Chevaux légendaires du Pas-de-Calais|blanque jument]]. |
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Le nom de {{Citation|Mallet}}, et par corruption {{Citation|Merlet}}, pourrait être issu de ''mail'' qui signifie {{Citation|malle}} ou {{Citation|valise}} dans les anciennes [[langues celtiques]]. On peut y voir une allusion à la forme du cheval de bois utilisé pour la fête ou alors une dérivation du substantif celtique ''maëlier'', qui signifie {{Citation|fin gain}} ou {{Citation|profit}}, peut-être par allusion à la jouissance fructueuse des [[marais]] dont la fête du cheval Mallet était le gage<ref name="Antic">{{ouvrage|langue=|auteur=Académie celtique, Société nationale des antiquaires de France|titre=Mémoires de l'Académie Celtique: ou recherches sur les antiquités celtiques, gauloises et françaises|sous-titre=|numéro d'édition=|éditeur=Dentu|lien éditeur=|lieu=|jour=|mois=|année=1808|volume=2|tome=|pages totales=|passage=382-383|isbn=|lire en ligne=http://books.google.com/books?id=mz0vAAAAMAAJ&dq=Cheval%20mallet&lr=&hl=fr&pg=PA383#v=onepage&q=Cheval%20mallet&f=false|consulté le=}}</ref>. {{Citation|Malet}} pourrait également être issu de ''mallier'', signifiant {{Citation|un cheval qui porte les malles}} en [[moyen français]]<ref>{{ouvrage|langue=|prénom1=Paul |nom1=Guérin|lien auteur1=|titre= Archives historiques du Poitou|sous-titre=|numéro d'édition=|éditeur=Impr. de H. Oudin|lien éditeur=|lieu=|jour=|mois=|année=1893|volume=24|tome=|pages totales=|passage=176|isbn=|lire en ligne=http://books.google.com/books?id=WPUDAAAAYAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr|consulté le=}}</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|langue=|prénom1=Frédéric|nom1=Duval|lien auteur1=|titre=Frédéric Godefroy : actes du Xe colloque international sur le moyen français|sous-titre=Mémoires et documents de l'École des chartes|numéro d'édition=|éditeur=Librairie Droz|lien éditeur=|lieu=|jour=|mois=|année=2003|volume=71|tome=|pages totales=455|passage=366|isbn=9782900791639 |
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|lire en ligne=http://books.google.com/books?id=f9MeLb-UUm0C&lpg=PA366&dq=Cheval%20mallet&lr=&hl=fr&pg=PA366#v=onepage&q=&f=false|consulté le=}}</ref>. |
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== Étymologie et terminologie == |
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==Légende du cheval Mallet== |
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Les formes de {{Citation|cheval Mallet}} et {{Citation|cheval Malet}} se rencontrent, l'usage semble un peu hésitant entre [[nom propre]] et [[Nom (grammaire)|nom commun]]. Cependant, le {{Citation|cheval Mallet}} est plus fréquemment mentionné comme étant un individu unique dans les [[légende]]s<ref group="Note">[[Claude Seignolle]] et [[Paul Sébillot]] l'écrivent avec une majuscule.</ref>, portant un nom propre. |
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Le cheval Mallet se présente comme un magnifique [[cheval]], généralement [[cheval blanc (mythologie)|blanc]], plus rarement [[noir (cheval)|noir]]<ref name=Merv254/> (il serait blanc comme le brouillard en [[Vendée (département)|Vendée]] et noir en [[Saintonge]]<ref name="Rezo">{{ouvrage|langue=|prénom1=Pierre |nom1=Rézeau|lien auteur1=|titre=Dictionnaire du français régional de Poitou-Charentes et de Vendée|sous-titre=|numéro d'édition=|éditeur=Éditions Bonneton|lien éditeur=|lieu=|jour=|mois=|année= 1990|volume=|tome=|pages totales=15|passage=42|isbn=9782862530970|lire en ligne=|consulté le=}}</ref>{{,}}<ref name="Robert">{{ouvrage|langue=|prénom1=Robert |nom1=Colle|lien auteur1=|titre=Légendes et contes d'Aunis et Saintonge|sous-titre=|numéro d'édition=|éditeur=Éditions Rupella|lien éditeur=|lieu=|jour=|mois=|année=1975|volume=|tome=|pages totales=254|passage=41|isbn=|lire en ligne=http://books.google.com/books?id=0NUHAAAAMAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr|consulté le=}}</ref>), il est parfois décrit comme un cheval-fantôme<ref name="Soc"/>, toujours mauvais ou maudit, qui apparaît soigneusement [[selle (équitation)|sellé]] et [[Bride (cheval)|bridé]], parfois le soir, et le plus souvent au milieu de la [[nuit]], face à un voyageur fatigué par une longue route, il représente alors une tentation pour celui-ci<ref name="tourismangles"/>. Si le voyageur enfourche cette monture, sa chevauchée se termine toujours au matin par sa mort, le cavalier est jeté à terre et meurt généralement sur le coup<ref name="Folfr"/>{{,}}<ref name="Doten">{{ouvrage|langue=|prénom1=Henri|nom1= Dontenville|lien auteur1=|titre=La France mythologique|sous-titre=Bibliothèque du merveilleux|numéro d'édition=|éditeur=H. Veyrier|lien éditeur=|lieu=|jour=|mois=|année=1966|volume=2|tome=|pages totales=393|passage=104-105|isbn=|lire en ligne=http://books.google.com/books?id=hhbgAAAAMAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr|consulté le=}}</ref>{{,}}<ref name="Vangennep"/> ou alors est piétiné à mort par sa monture<ref name="Robert"/>, jeté dans un précipice<ref name="Soc"/> ou dans une [[fontaine]]<ref>{{ouvrage|langue=|prénom1=Philippe |nom1=Walter|lien auteur1=|titre=Galaad: le pommier et le Graal|sous-titre=|numéro d'édition=|éditeur=Imago|lien éditeur=|lieu=|jour=|mois=|année=2004|volume=|tome=|pages totales=228|passage=80|isbn=9782849520055|lire en ligne=http://books.google.com/books?id=1jZlAAAAMAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr|consulté le=}}</ref>, voire dans tout type de point d'eau<ref name="Dubois"/>. Des traces de sabot {{Citation|à la forme étrange}} pouvaient être retrouvées à côté du corps<ref name="Verw"/>. |
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Le nom de {{Citation|Mallet}}, et par corruption {{Citation|Merlet}}, pourrait être issu de ''mail'' qui signifie {{Citation|malle}} ou {{Citation|valise}} dans les anciennes [[langues celtiques]]<ref name="Antic">{{ouvrage|nom1=Académie celtique, Société nationale des antiquaires de France|titre=Mémoires de l'Académie Celtique: ou recherches sur les antiquités celtiques, gauloises et françaises|éditeur=Dentu|année=1808|volume=2|passage=382-383|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=mz0vAAAAMAAJ&dq=Cheval%20mallet&lr=&hl=fr&pg=PA383#v=onepage&q=Cheval%20mallet&f=false}}.</ref>. En prenant le mot par des racines [[breton]]nes, langue celtique, on trouve ''Marc'h Klet'', soit le ''cheval'' (marc'h) ''confortable'' (klet). Un cheval sellé et bridé est de fait plus confortable que monté à cru. Et cette tentation du voyage confortable scelle la perte de celui qui y cède. À l'oral, le "k" précédé du "c'h" devient muet, ce qui donne ''mar'let''. |
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Selon [[Claude Seignolle]] et [[Édouard Brasey]], les yeux du cheval Mallet émettraient une lueur qui éclaire son chemin lorsqu'il [[galop]]e<ref name=Merv254/>, et il n'y aurait qu'un moyen d'arrêter cet animal, {{Citation|c'est d'avoir sur soi la rançon du voyage}}<ref name=Merv254/>. Jeter six pièces de monnaie marquées d'une croix devant lui pourrait aussi le stopper<ref name="tourismangles"/> tout comme effectuer un [[signe de croix]], et utiliser de l'[[eau bénite]] ou un sou marqué<ref name=Merv254/>{{,}}<ref name="Léopold"/>. Une [[médaille de Saint Benoît]] (dite {{Citation|croix des sorciers}}) serait la seule protection efficace qui permet d'en prendre le contrôle pendant une nuit<ref name="Robert"/>. Cet animal fantastique et maléfique des légendes {{Citation|faisait trembler de peur les petits-enfants quand les vieilles femmes l'évoquaient}}<ref name="Robert"/>{{,}}<ref name="Rezo"/>. |
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{{Citation|Malet}} pourrait également être issu de ''mallier'', signifiant {{Citation|un cheval qui porte les malles}} en [[moyen français]]<ref>{{ouvrage|prénom1=Paul |nom1=Guérin|titre=Archives historiques du Poitou|éditeur=Impr. de H. Oudin|année=1893|volume=24|passage=176|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=WPUDAAAAYAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr}}.</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|prénom1=Frédéric|nom1=Duval|titre=Frédéric Godefroy : actes du Xe colloque international sur le moyen français|sous-titre=Mémoires et documents de l'École des chartes|éditeur=Librairie Droz|année=2003|volume=71|pages totales=455|passage=366|isbn=9782900791639 |
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===Mentions=== |
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|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=f9MeLb-UUm0C&lpg=PA366&dq=Cheval%20mallet&lr=&hl=fr&pg=PA366#v=onepage&q=&f=false}}.</ref>. |
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C'est surtout dans l'ancienne région du [[Poitou]], qui englobait les actuels départements de la [[Vienne (département)|Vienne]], de la [[Vendée (département)|Vendée]] (où il était très connu<ref>{{ouvrage|langue=|auteur=Université d'Angers|titre= Vendée, chouannerie, littérature|sous-titre=Centre de recherches en littérature et linguistique de l'Anjou et des Bocages|numéro d'édition=|éditeur=Presses de l'Université d'Angers|lien éditeur=|lieu=|jour=|mois=|année=1986|volume=|tome=|pages totales=635|passage=69|isbn=|lire en ligne=http://books.google.com/books?id=ly43AAAAMAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr|consulté le=}}</ref>) et des [[Deux-Sèvres]], et où s'étend le [[marais poitevin]], que le cheval Mallet est mentionné. De nombreuses légendes y font en particulier référence autour du [[lac de Grand-Lieu]]. Il serait également connu dans la [[Manche (département)|Manche]], par la légende du [[moine]] de Saire<ref name="vendée"/>. Des légendes locales liées au cheval Mallet auraient, logiquement, dû être présentes dans le département des [[Deux-Sèvres]], mais il n'en reste aucune survivance<ref name="pillard">{{ouvrage|langue=|prénom1=Guy |nom1=Pillard|lien auteur1=|titre=Les survivances et l'environnement mythologiques dans le département des Deux-Sèvres|sous-titre=|numéro d'édition=|éditeur=Brissaud|lien éditeur=|lieu=|jour=|mois=|année=1978|volume=|tome=|pages totales=272|passage=92|isbn=9782902170166|lire en ligne=http://books.google.com/books?id=YlEFAAAAMAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr|consulté le=}}</ref>. |
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== Description == |
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Le ''Glossaire du Poitou, de la Saintonge et de l'Aunis'' mentionne en [[1868]] le {{Citation|Cheval Malet}} comme {{citation|un être fantastique et malfaisant. Il est blanc et magnifiquement harnaché. Lorsqu'il aperçoit un voyageur fatigué, il s'en approche avec beaucoup de douceur, se laisse caresser ; mais dès que le trop confiant voyageur l'a monté, il l'emporte à fond de train vers une mare où il le noie. Cependant, si le malheureux écuyer a pris de l'[[eau bénite]] à son réveil, ou s'il a la présence d'esprit de faire un [[signe de croix]], il en est quitte pour un bain froid. Alors le cheval Malet, qui n'est autre qu'un [[loup-garou]] s'enfuit en poussant d'affreux hennissements qui retentissent jusque dans les profondeurs des bois<ref name="Léopold">{{ouvrage|langue=|prénom1=Léopold |nom1=Favre|lien auteur1=|titre=Glossaire du Poitou, de la Saintonge et de l'Aunis|sous-titre=|numéro d'édition=|éditeur=Robin et L. Favre|lien éditeur=|lieu=|jour=|mois=|année=1868|volume=|tome=|pages totales=356|passage=85-86|isbn=|lire en ligne=http://books.google.com/books?id=vFoSAAAAIAAJ&dq=Cheval%20mallet&lr=&hl=fr&pg=PA85#v=onepage&q=&f=false|consulté le=}}</ref>.}} |
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Le cheval Mallet se présente comme un magnifique [[cheval]], généralement [[Cheval blanc dans la culture|blanc]], plus rarement [[Robe noire du cheval|noir]]<ref name=Merv254/> (il serait blanc comme le brouillard en [[Vendée (département)|Vendée]] et noir en [[Saintonge]]<ref name="Rezo">{{ouvrage|prénom1=Pierre |nom1=Rézeau|titre=Dictionnaire du français régional de Poitou-Charentes et de Vendée|éditeur=Éditions Bonneton|année= 1990|pages totales=15|passage=42|isbn=9782862530970}}.</ref>{{,}}<ref name="Robert">{{ouvrage|prénom1=Robert |nom1=Colle|titre=Légendes et contes d'Aunis et Saintonge|éditeur=Éditions Rupella|année=1975|pages totales=254|passage=41|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=0NUHAAAAMAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr}}.</ref>). Il est parfois décrit comme un cheval-fantôme<ref name="Soc"/>, toujours mauvais ou maudit, qui apparaît soigneusement [[selle (équitation)|sellé]] et [[Bride (cheval)|bridé]], parfois le soir, et le plus souvent au milieu de la [[nuit]], face à un voyageur fatigué par une longue route<ref name="tourismangles"/>. Il représente alors une tentation pour celui-ci<ref name="tourismangles"/>. Si le voyageur enfourche cette monture, sa chevauchée se termine au matin par sa mort. Le cavalier est jeté à terre, et meurt généralement sur le coup<ref name="Folfr">{{ouvrage|titre=Folklore de France, numéros 103-123|éditeur=Confédération nationale des groupes folkloriques français|année=1969|passage=57-60|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=2UPaAAAAMAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr}}.</ref>{{,}}<ref name="Doten">{{ouvrage|prénom1=Henri|nom1= Dontenville|titre=La France mythologique|sous-titre=Bibliothèque du merveilleux|éditeur=H. Veyrier|année=1966|volume=2|pages totales=393|passage=104-105|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=hhbgAAAAMAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr}}.</ref>{{,}}<ref name="Vangennep"/>. Il peut être piétiné à mort par sa monture<ref name="Robert"/>, jeté dans un précipice<ref name="Soc"/> ou dans une [[Fontaine (bassin)|fontaine]]<ref>{{ouvrage|prénom1=Philippe|nom1=Walter|titre=Galaad: le pommier et le Graal|éditeur=Imago|année=2004|pages totales=228|passage=80|isbn=9782849520055|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=1jZlAAAAMAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr}}.</ref>, voire dans tout type de point d'eau<ref name="Dubois"/>. Des traces de sabot {{Citation|à la forme étrange}} peuvent être retrouvées à côté du corps<ref name="Verw"/>. |
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Selon [[Claude Seignolle]] et [[Édouard Brasey]], les yeux du cheval Mallet émettent une lueur qui éclaire son chemin lorsqu'il [[galop]]e<ref name=Merv254/>. Il n'y aurait qu'un moyen d'arrêter cet animal, {{Citation|c'est d'avoir sur soi la rançon du voyage}}<ref name=Merv254/>. Jeter six pièces de monnaie marquées d'une croix devant lui pourrait le stopper<ref name="tourismangles"/>, tout comme effectuer un [[signe de croix]], et utiliser de l'[[eau bénite]] ou un sou marqué<ref name=Merv254/>{{,}}<ref name="Léopold"/>. Une [[médaille de saint Benoît]] (dite {{Citation|croix des sorciers}}) serait la seule protection efficace qui permette d'en prendre le contrôle pendant une nuit<ref name="Robert"/>. |
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Cet animal fantastique et maléfique des légendes {{Citation|faisait trembler de peur les petits-enfants quand les vieilles femmes l'évoquaient}}<ref name="Robert"/>{{,}}<ref name="Rezo"/>. |
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== Mentions == |
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C'est surtout dans l'ancienne région du [[Poitou]], qui englobait les actuels départements de la [[Vienne (département)|Vienne]], de la [[Vendée (département)|Vendée]] (où il était très connu<ref>{{ouvrage|auteur institutionnel=Université d'Angers|titre=Vendée, chouannerie, littérature|sous-titre=Centre de recherches en littérature et linguistique de l'Anjou et des Bocages|éditeur=Presses de l'Université d'Angers|année=1986|pages totales=635|passage=69|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=ly43AAAAMAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr}}.</ref>) et des [[Deux-Sèvres]], et où s'étend le [[marais poitevin]], que le cheval Mallet est mentionné. De nombreuses légendes y font en particulier référence autour du [[lac de Grand-Lieu]]. Il serait également connu dans la [[Manche (département)|Manche]], par la légende du [[moine de Saire]]<ref name="vendée"/>. Des légendes locales liées au cheval Mallet auraient, logiquement, dû être présentes dans le département des [[Deux-Sèvres]], mais il n'en reste aucune survivance<ref name="pillard">{{ouvrage|prénom1=Guy |nom1=Pillard|titre=Les survivances et l'environnement mythologiques dans le département des Deux-Sèvres|éditeur=Brissaud|année=1978|pages totales=272|passage=92|isbn=9782902170166|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=YlEFAAAAMAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr}}.</ref>. |
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Le ''Glossaire du Poitou, de la Saintonge et de l'Aunis'' mentionne en [[1868]] le {{Citation|Cheval Malet}} comme {{citation|un être fantastique et malfaisant. Il est blanc et magnifiquement harnaché. Lorsqu'il aperçoit un voyageur fatigué, il s'en approche avec beaucoup de douceur, se laisse caresser ; mais dès que le trop confiant voyageur l'a monté, il l'emporte à fond de train vers une mare où il le noie. Cependant, si le malheureux écuyer a pris de l'[[eau bénite]] à son réveil, ou s'il a la présence d'esprit de faire un [[signe de croix]], il en est quitte pour un bain froid. Alors le cheval Malet, qui n'est autre qu'un [[loup-garou]] s'enfuit en poussant d'affreux hennissements qui retentissent jusque dans les profondeurs des bois<ref name="Léopold">{{ouvrage|prénom1=Léopold |nom1=Favre |lien auteur1= Léopold Favre |titre=Glossaire du Poitou, de la Saintonge et de l'Aunis|éditeur=Robin et L. Favre|année=1868|pages totales=356|passage=85–86|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=vFoSAAAAIAAJ&dq=Cheval%20mallet&lr=&hl=fr&pg=PA85#v=onepage&q=&f=false}}.</ref>.}} |
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[[Fichier:Auf dem Gehrenberg 7.jpg|thumb|right|Selon [[Claude Seignolle]], le cheval Mallet apparaît la nuit, sous la forme d'un beau cheval noir sellé et bridé.]] |
[[Fichier:Auf dem Gehrenberg 7.jpg|thumb|right|Selon [[Claude Seignolle]], le cheval Mallet apparaît la nuit, sous la forme d'un beau cheval noir sellé et bridé.]] |
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[[Claude Seignolle]] consigna la légende poitevine du cheval Mallet dans ses ''Contes, récits et légendes des pays de France'' au milieu du {{s-|XX|e}}. Il y décrivit l'animal comme {{Citation|un coursier magnifique, au poil noir lustré, qui parcourt, les nuits sombres, couvert d'un [[harnachement]] splendide, les chemins creux du sol poitevin}}. Lorsque cet animal croise un voyageur isolé, il se penche vers lui et se fait doux et caressant, afin de tenter ce dernier, généralement fatigué, de monter en [[selle (équitation)|selle]]. Lorsque le voyageur est sur le dos de l'animal, {{Citation|s'applaudissant du retour facile, ayant en son esprit charmé la vision de sa famille rassemblée qui l'attend}}, celui-ci se met à [[galop]]er {{Citation|comme un ouragan qui se déchaîne}}, à une vitesse inimaginable, telle que ses pieds ne toucheraient plus la terre. Claude Seignolle précise aussi que {{Citation|ses naseaux vomissent la fumée}} et que {{Citation|ses yeux éclairent l'horizon}}. Aucun obstacle ne peut arrêter le cheval Mallet, il franchirait facilement les rivières et serait si rapide que son passage produirait une bourrasque qui {{Citation|incline jusqu'à terre les arbres géants que la tempête ne dérange pas de leur solennelle immobilité}}. Le cavalier qui voudrait l'arrêter demeure impuissant et voit {{Citation| |
[[Claude Seignolle]] consigna la légende poitevine du cheval Mallet dans ses ''Contes, récits et légendes des pays de France'' au milieu du {{s-|XX|e}}. Il y décrivit l'animal comme {{Citation|un coursier magnifique, au poil noir lustré, qui parcourt, les nuits sombres, couvert d'un [[Harnachement du cheval|harnachement]] splendide, les chemins creux du sol poitevin}}. Lorsque cet animal croise un voyageur isolé, il se penche vers lui et se fait doux et caressant, afin de tenter ce dernier, généralement fatigué, de monter en [[selle (équitation)|selle]]. Lorsque le voyageur est sur le dos de l'animal, {{Citation|s'applaudissant du retour facile, ayant en son esprit charmé la vision de sa famille rassemblée qui l'attend}}, celui-ci se met à [[galop]]er {{Citation|comme un ouragan qui se déchaîne}}, à une vitesse inimaginable, telle que ses pieds ne toucheraient plus la terre. Claude Seignolle précise aussi que {{Citation|ses naseaux vomissent la fumée}} et que {{Citation|ses yeux éclairent l'horizon}}. Aucun obstacle ne peut arrêter le cheval Mallet, il franchirait facilement les rivières et serait si rapide que son passage produirait une bourrasque qui {{Citation|incline jusqu'à terre les arbres géants que la tempête ne dérange pas de leur solennelle immobilité}}. Le cavalier qui voudrait l'arrêter demeure impuissant et voit {{Citation|les villes et les bourgs défiler aussi promptement que dans un [[rêve]]}}, à tel point qu'il parcourrait l'univers entier de cette façon durant la nuit, sans que sa monture ne se fatigue. Lorsque le matin approche, le cheval se débarrasse de son cavalier en le jetant à terre où il se brise les reins et le cou<ref name="Seignolle"/>. |
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[[Claude Seignolle]] cite la morale de la légende comme telle : {{Citation|Ne voyagez pas sur un cheval inconnu. Ayez toujours dans votre poche la rançon du voyage}}<ref name="Seignolle"/>. |
[[Claude Seignolle]] cite la morale de la légende comme telle : {{Citation|Ne voyagez pas sur un cheval inconnu. Ayez toujours dans votre poche la rançon du voyage}}<ref name="Seignolle"/>. |
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Plusieurs ouvrages évoquent rapidement le cheval Mallet comme un cheval noir légendaire |
Plusieurs ouvrages évoquent rapidement le cheval Mallet comme un cheval noir légendaire du [[Poitou]] et des [[Charentes]], avec les yeux brillants comme deux braises, qui se promène harnaché la [[nuit]]<ref>{{ouvrage|nom1=Société d'ethnographie nationale et d'art populaire|titre=La tradition en Poitou et Charentes: Art populaire, ethnographie, folk-lore, hagiographie, histoire|éditeur=Librairie de la Tradition nationale|année=1897|pages totales=479|passage=237|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=U9zWAAAAMAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr}}.</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|prénom1=Robert |nom1=Mineau|prénom2=Lucien|nom2=Racinoux|titre=Légendaire de la Vienne: êtres fabuleux, mythes anciens, contes fantastiques, fontaines sacrées, pierres rituelles, sites mystérieux, saints guérisseurs, etc.|éditeur=Brissaud|année=1978|pages totales=423|passage=56|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=2leBAAAAMAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr}}.</ref>, parfois uniquement durant les nuits sans [[lune]]<ref>{{ouvrage|nom1=[[Maurice Fombeure]]|titre=Ceux des pays d'ouest: Poitou, Aunis, Saintonge, Angoumois, types et coutumes|sous-titre=Provinces de France, types et coutumes|éditeur=Éditions des Horizons de France|année=1943|volume=14|pages totales=138|passage=88|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=I88AAAAAMAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr}}.</ref>. |
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=== Autour du lac de Grand-Lieu === |
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[[Fichier:Lac de Grand-Lieu.jpg|thumb|right|Vue aérienne du [[lac de Grand-Lieu]], autour duquel le cheval Mallet était censé se promener]] |
[[Fichier:Lac de Grand-Lieu.jpg|thumb|right|Vue aérienne du [[lac de Grand-Lieu]], autour duquel le cheval Mallet était censé se promener]] |
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{{Article connexe|Lac de Grand-Lieu}} |
{{Article connexe|Lac de Grand-Lieu}} |
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La légende connaît quelques variantes locales et semble étendue à toute la région du [[lac de Grand-Lieu]] — autour duquel le cheval était censé se promener<ref name="Doten2">{{ouvrage |
La légende connaît quelques variantes locales et semble étendue à toute la région du [[lac de Grand-Lieu]] — autour duquel le cheval était censé se promener<ref name="Doten2">{{ouvrage|prénom1=Henri|nom1= Dontenville|titre=La France mythologique|sous-titre=Bibliothèque du merveilleux|éditeur=H. Veyrier|année=1966|volume=2|pages totales=393|passage=276|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=nkzaAAAAMAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr}}.</ref> — dans tout le [[pays de Retz]]<ref name="Vangennep">{{ouvrage|prénom1= Arnold |nom1=van Gennep|titre=Manuel de folklore français contemporain |sous-titre=Manuels d'archéologie et d'histoire de l'art|éditeur=A. Picard|année=1943|volume=1, partie 7|passage=3026|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=iAQYAAAAIAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr}}.</ref> où ce cheval de couleur [[cheval blanc (mythologie)|blanche]] qui semble ordinaire est rencontré au hasard de la route, généralement par des [[paysan]]s et des voyageurs qui reviennent d'une longue veillée, et les tente en leur proposant de monter en selle, ou les y oblige. Lorsqu'ils sont sur son dos, le cheval Mallet part dans une course folle, {{Citation|rapide comme l'éclair, il n'est arrêté ni par les [[océan]]s ni par les continents}}. La chevauchée se termine toujours par la mort du cavalier<ref name="Folfr"/>{{,}}<ref name="Doten"/>. Le groupe [[Tri Yann]] s'est inspiré de cette légende pour écrire la chanson ''La ballade du cheval Mallet'' (''[[Anniverscène]]'', 1985), qu'il situe à [[Saint-Lumine-de-Coutais]]. |
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Les marais autour du lac de Grand-Lieu étaient réputés fournir d'excellents chevaux pour l'agriculture et l'armée, et être souvent fréquentés, la nuit, par les [[dame blanche|dames blanches]] qui tenaient des chandelles de cire allumées dont elles faisaient tomber des gouttes sur le toupet et le crin des chevaux, qu'elles peignaient et qu'elles tressaient ensuite fort proprement. Quelquefois, elles pénétraient même dans les écuries pour accomplir le même devoir<ref name="vendée"/>. |
Les marais autour du lac de Grand-Lieu étaient réputés fournir d'excellents chevaux pour l'agriculture et l'armée, et être souvent fréquentés, la nuit, par les [[dame blanche (légende)|dames blanches]] qui tenaient des chandelles de cire allumées dont elles faisaient tomber des gouttes sur le toupet et le crin des chevaux, qu'elles peignaient et qu'elles tressaient ensuite fort proprement. Quelquefois, elles pénétraient même dans les écuries pour accomplir le même devoir<ref name="vendée"/>. |
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=== À Saint-Benoist-sur-Mer === |
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[[Fichier:St benedict medal-2006 04 24.png|thumb|left|La croix de |
[[Fichier:St benedict medal-2006 04 24.png|thumb|left|La croix de saint Benoît ou {{Citation|croix des sorciers}}, telle qu'elle figure sur l'une des faces des [[médaille de saint Benoît|médailles de saint Benoît]], est l'une des seules protections fiables contre le cheval Mallet]] |
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[[Fichier:Le grgentua.jpg|thumb|right|Le {{Citation|palet de Gargantua}}, à l'extérieur de [[Saint-Benoist-sur-Mer]], où les habitants venaient autrefois frotter du [[trèfle]] pour se protéger des périls comme le cheval Mallet.]] |
[[Fichier:Le grgentua.jpg|thumb|right|Le {{Citation|palet de Gargantua}}, à l'extérieur de [[Saint-Benoist-sur-Mer]], où les habitants venaient autrefois frotter du [[trèfle]] pour se protéger des périls comme le cheval Mallet.]] |
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{{Article connexe|Saint-Benoist-sur-Mer}} |
{{Article connexe|Saint-Benoist-sur-Mer}} |
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À Saint-Benoist-sur-Mer, lorsque la nuit tombait sur le village, un cheval extraordinaire au pelage blanc et rutilant, sellé et bridé, apparaissait pour tenter les voyageurs nocturnes. Quiconque le montait se faisait aussitôt emporter au royaume des morts. La seule manière de s’en protéger consistait à porter une [[médaille de |
À [[Saint-Benoist-sur-Mer]], dans le sud de la [[Vendée (département)|Vendée]], lorsque la nuit tombait sur le village, un cheval extraordinaire au pelage blanc et rutilant, sellé et bridé, apparaissait pour tenter les voyageurs nocturnes. Quiconque le montait se faisait aussitôt emporter au royaume des morts. La seule manière de s’en protéger consistait à porter une [[médaille de saint Benoît]] autour du cou, qui portait aussi le nom de « croix des Sorciers {{Référence nécessaire}} » et était réputée efficace contre les sorciers et [[Démon (esprit)|démon]]s, tout particulièrement contre le cheval Mallet puisqu'elle permettait à certains malins de dominer la bête<ref name="Doten"/> pendant une nuit<ref name="Robert"/>, les lettres (V. R. S. N. S. M. V. S. V. Q. L. I. V. B) qui figurent autour de la médaille et protègent des périls, sont censées signifier ceci : |
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{{Citation bloc|''Vade retro, Satana; Non suadeas mihi vana;''<br /> |
{{Citation bloc|''[[Vade retro satana|Vade retro, Satana]]; Non suadeas mihi vana;''<br /> |
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''Sunt vana quae libas; ipse venena bibas''|Consigné par Benjamin Fillon<ref name="Soc">{{ouvrage |
''Sunt vana quae libas; ipse venena bibas''|Consigné par Benjamin Fillon<ref name="Soc">{{ouvrage|auteur institutionnel=Comité des travaux historiques et scientifiques|titre=Revue des sociétés savantes des départements|éditeur=Imprimerie nationale|année=1867|volume=2|passage=181|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=eVvNAAAAMAAJ&dq=Cheval%20mallet&lr=&hl=fr&pg=PA181#v=onepage&q=&f=false}}.</ref>}} |
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{{Article détaillé|Médaille de |
{{Article détaillé|Médaille de saint Benoît}} |
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[[Paul Sébillot]] décrit l'habitude des habitants de Saint-Benoist-sur-Mer, qui venaient chaque année en [[pèlerinage]], au printemps, pour frotter une poignée de [[trèfle]]s sur une pierre couchée à l'extérieur du village, dite « palet de Gargantua », pour se protéger de plusieurs périls comme le cheval Mallet<ref>{{ouvrage |
[[Paul Sébillot]] décrit l'habitude des habitants de Saint-Benoist-sur-Mer, qui venaient chaque année en [[pèlerinage]], au printemps, pour frotter une poignée de [[trèfle]]s sur une pierre couchée à l'extérieur du village, dite « palet de Gargantua », pour se protéger de plusieurs périls comme le cheval Mallet<ref>{{ouvrage|prénom1=Paul|nom1=Sébillot|titre=Gargantua dans les traditions populaires|éditeur=Maisonneuve et cie.|année=1883|volume=12 de Littératures populaires de toutes les nations|pages totales=342|passage=182|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=UqVJAAAAIAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr}} [https://books.google.com/books?id=9CLjGH8hP4kC&printsec=frontcover&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr&source=gbs_book_other_versions_r&cad=8#v=onepage&q=Cheval%20Malet&f=false Lire ce passage dans l'édition 2009 du livre].</ref>. Il s'agit d'une table de granit qui était autrefois un [[dolmen]], et, selon la [[légende]], le géant [[Gargantua]] s'amusa avec<ref name="vendée"/>. |
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En [[1862]], un recueil de légendes vendéennes mentionne la mésaventure d'un coureur de cabaret et de veillée qui rencontra à Saint-Benoist-sur-Mer un [[palefroi]] très amical, un soir. L'animal plia les genoux pour permettre à son cavalier de bien se placer en selle, mais à peine celui-ci avait |
En [[1862]], un recueil de légendes vendéennes mentionne la mésaventure d'un coureur de cabaret et de veillée qui rencontra à Saint-Benoist-sur-Mer un [[palefroi]] très amical, un soir. L'animal plia les genoux pour permettre à son cavalier de bien se placer en selle, mais à peine celui-ci avait-il saisi les rênes qu'il se sentit emporté à une vitesse vertigineuse, à travers le marais, les plaines, les collines, les broussailles et les ruisseaux. {{Citation|Vingt fois, le coursier chercha à désarçonner son cavalier, et vingt fois, celui-ci résista aux efforts de son indomptable adversaire ; force fut au cheval malet de ramener, au lieu où il l'avait pris, le villageois qui ruisselait, il est vrai, de sueur, de poussière et de [[sang]], mais qui était demeuré vainqueur. Il devait son salut à la [[médaille de saint Benoît]] qu'il portait à son cou<ref name="vendée">{{ouvrage|auteur institutionnel=Société d'émulation de la Vendée|titre=Annuaire|année=1862|passage=72-73|lire en ligne=https://books.google.com/books?pg=RA1-PA72&dq=Cheval%20mallet&lr=&id=78VWAAAAMAAJ&hl=fr&output=text}}.</ref>}} |
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Un recueil de contes reprend la même histoire en [[1978]] mais mentionne qu'on ne revit plus jamais le cavalier, il cite aussi l'expression « c'est un vrai cheval Mallet » qui désignerait une personne intrépide et ardente dans la région<ref>{{ouvrage| |
Un recueil de contes reprend la même histoire en [[1978]] mais mentionne qu'on ne revit plus jamais le cavalier, il cite aussi l'expression « c'est un vrai cheval Mallet » qui désignerait une personne intrépide et ardente dans la région<ref>{{ouvrage|nom1=Marceau |prénom1=Mathé|titre=Les sentiers d'eau: souvenirs du marais poitevin|sous-titre=Mémoire vive|éditeur=Seghers|année=1978|pages totales=300|passage=83|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=SM4JAQAAIAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr}}.</ref>. |
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Dans le même village, un homme qui croisa un cheval Mallet parvint à soumettre l'animal pour se faire emmener à [[Paris]] en faisant un grand [[signe de croix]] et en tenant la [[médaille de |
Dans le même village, un homme qui croisa un cheval Mallet parvint à soumettre l'animal pour se faire emmener à [[Paris]] en faisant un grand [[signe de croix]] et en tenant la [[médaille de saint Benoît]] qu'il portait, avec l'incantation suivante : |
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{{Citation bloc|''Cheval Mallet, au nom |
{{Citation bloc|''Cheval Mallet, au nom daus grand [[Benoît de Nursie|Saint Benoît]], maintenant te va m'obéir. Y'a bé longtemps qui vu aller à Paris, te m'y conduis, pi après te me ramènes auprès daus mè bourgeoise''|Consigné par Henri Dontenville<ref>{{ouvrage|prénom1=Henri|nom1= Dontenville|titre=La France mythologique|sous-titre=Bibliothèque du merveilleux|éditeur=H. Veyrier|année=1966|volume=2|pages totales=393|passage=105|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=hhbgAAAAMAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr}}.</ref>}} |
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=== À Saint-Philbert-du-Pont-Charrault === |
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{{Article connexe|Saint-Philbert-du-Pont-Charrault}} |
{{Article connexe|Saint-Philbert-du-Pont-Charrault}} |
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[[Claude Seignolle]] mentionne aussi un homme venu de [[Saint-Philbert-du-Pont-Charrault]], qui fit un {{Citation|voyage incomparable}} sur le dos d'un cheval Mallet et se retrouva à [[Paris]] au lever du jour, sans encombre grâce au |
[[Claude Seignolle]] mentionne aussi un homme venu de [[Saint-Philbert-du-Pont-Charrault]], qui fit un {{Citation|voyage incomparable}} sur le dos d'un cheval Mallet et se retrouva à [[Paris]] au lever du jour, sans encombre grâce au sou marqué qu'il portait sur lui et qu'il utilisa pour payer le voyage. Il passa ensuite trois jours dans la capitale, qui comptèrent parmi les plus heureux de sa vie<ref name=Merv254/>{{,}}<ref name="Seignolle"/>. |
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=== Dans la Vienne === |
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[[Claude Seignolle]] rapporte dans ''Les évangiles du Diable'' qu'il rencontra une paysanne près de [[Chauvigny]], et qu'elle lui parla d'un {{Citation|Cheval-Malet}} blanc qui se rencontrait dans les bois, appuyé contre un [[arbre]]. Si quiconque le montait, il s'élançait vers la [[Vienne (rivière)|Vienne]] au grand galop, et noyait sa victime<ref name="Diab">{{ouvrage |
[[Claude Seignolle]] rapporte dans ''Les évangiles du Diable'' qu'il rencontra une paysanne près de [[Chauvigny]], et qu'elle lui parla d'un {{Citation|Cheval-Malet}} blanc qui se rencontrait dans les bois, appuyé contre un [[arbre]]. Si quiconque le montait, il s'élançait vers la [[Vienne (rivière française)|Vienne]] au grand galop, et noyait sa victime<ref name="Diab">{{ouvrage|prénom1=Claude|nom1=Seignolle|titre=Les évangiles du diable selon la croyance populaire|éditeur=Maisonneuve & Larose|année=1994|volume=12 de Les Littératures populaires de toutes les nations|pages totales=902|passage=64|isbn=9782706811197|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=X_cJsgmxoE4C&lpg=PA65&dq=Cheval%20mallet&lr=&hl=fr&pg=PA65#v=onepage&q=&f=false}}.</ref>. |
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=== Avec la Chasse-gallery === |
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{{Article connexe|Chasse fantastique}} |
{{Article connexe|Chasse fantastique}} |
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D'après une chanson de la ''chasse-gallery'' consignée par Benjamin Fillon dans ''Poitou et Vendée'', le cheval Mallet faisait partie du cortège accompagnant [[Gallery]], ou Guillery, qui menait une [[chasse fantastique]] dont faisaient également partie la [[garache]], l'[[aloubi]], la [[corbeau|grolle]], la [[sorcière]], le [[lutin]], le [[feu-follet]], le [[putois]], le [[loup]] et un {{Citation|[[fantôme]] habillé de blanc}}. Tout homme en état de [[péché]] mortel qui croisait cette chasse était jeté sur le cheval Mallet et son âme entraînée en [[enfer]]. Son corps était généralement retrouvé au petit matin, sur un chemin creux ou au milieu des [[lande]]s<ref>{{ouvrage |
D'après une chanson de la ''chasse-gallery'' consignée par Benjamin Fillon dans ''Poitou et Vendée'', le cheval Mallet faisait partie du cortège accompagnant [[Chasse fantastique|Gallery]], ou Guillery, qui menait une [[chasse fantastique]] dont faisaient également partie la [[Garache (folklore)|garache]], l'[[Vampire|aloubi]], la [[corbeau|grolle]], la [[sorcière]], le [[lutin]], le [[feu-follet]], le [[putois]], le [[Loup dans la culture européenne|loup]] et un {{Citation|[[fantôme]] habillé de blanc}}. Tout homme en état de [[péché]] mortel qui croisait cette chasse était jeté sur le cheval Mallet et son âme entraînée en [[enfer]]. Son corps était généralement retrouvé au petit matin, sur un chemin creux ou au milieu des [[lande]]s<ref>{{ouvrage|nom1=[[Ambroise Viaud Grand-Marais]]|titre=Causeries sur Noirmoutier, vieilles croyances et vieilles coutumes|éditeur=Editions PyréMonde|passage=27-28|isbn= 9782846183482|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=TSFnGQrivrgC&lpg=PT27&dq=Cheval%20mallet&lr=&hl=fr&pg=PT27#v=onepage&q=Cheval%20mallet&f=false}}.</ref>, on retrouve le même type de légende dans la [[ballade]] allemande de Burger {{Citation|Le sauvage chasseur}}, où tout disparaît à l'aube<ref>{{ouvrage|auteur institutionnel=Société des traditions populaires|titre=Revue des traditions populaires|éditeur=Librairie orientale et américaine|année=1894|volume=9|passage=412|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=ug4oAAAAYAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr}}.</ref>. C'est une tradition vendéenne. |
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« Pendant l'hiver, dans l'histoire de Guillery, à l'heure de [[minuit]], l'air retentit tout |
« Pendant l'hiver, dans l'histoire de Guillery, à l'heure de [[minuit]], l'air retentit tout à coup de bruits lointains qui se rapprochent peu à peu de la terre, et bientôt un chasseur inconnu, suivi de la foule immense des sombres habitants de la nuit, poursuit à travers les forêts, les marais et les plaines de neige, des monstres fantastiques ou d'invisibles ennemis. Alors, malheur à celui qui se trouve sur la route du fantôme : il est saisi au passage, monté sur le cheval Malet, et obligé de se mêler au cortège. Rien n'arrête cette course désordonnée ; mais lorsque le jour arrive, l'enfer ressaisit sa proie, et l'on trouve au coin de quelque [[Carrefour dans le folklore et la mythologie|carrefour]] un cadavre défiguré, objet de répulsion et d'effroi, destiné à devenir la pâture des loups<ref name="Léopold"/>. » |
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== Origine et symbolique == |
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[[Fichier:Odin and Sleipnir - John Bauer.jpg|thumb|right|[[Sleipnir]], le cheval à huit jambes d'[[Odin]], pourrait être à l'origine de la [[légende]] du cheval Mallet]] |
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Les origines du cheval Mallet restent floues et {{Citation|se perdent dans la nuit des temps}}, mais il est clairement assimilé à un instrument de [[Satan]]<ref name="Verw">{{ouvrage|prénom1=Jean |nom1=Verwaest|titre=Charentes et Poitou au bon vieux temps: folklore du pays d'ouest|éditeur=A la Rose des vents|année=1951|pages totales=153|passage=90-98|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=qN7WAAAAMAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr}}.</ref>{{,}}<ref name="DicSym"/>, une forme du [[Diable]] lui-même<ref name="Diab"/>{{,}}<ref name="DicSym"/>, un damné ou une [[âme en peine]]<ref name="DicSym"/>. Dans son ouvrage consacré aux structures [[anthropologie|anthropologiques]] de l'imaginaire, [[Gilbert Durand]] dit que le galop du cheval est isomorphe du rugissement léonin et du claquement du tonnerre. Il s'agit d'un son effrayant, comme cela est mis en avant dans la légende du cheval Mallet et du [[cheval Gauvin]]<ref name="Durand">{{Harvsp|Durand|1985|p=84}}.</ref>. Dans un recueil de [[conte]]s de [[Jean-François Bladé]], Pierre Lafforgue mentionne en introduction qu'une monture avec trois cavaliers et plus sur son dos qui s'allonge est un cheval Mallet, forme du [[diable]] qui ne peut être combattue qu'avec un [[signe de croix]] et en refusant d'y monter<ref>{{ouvrage|prénom1=Pierre|nom1=Lafforgue|titre=Jean-François Bladé, Les contes du vieux Cazaux|éditeur=Fédérop|année=1995|pages totales=235|passage=126|isbn=9782857920915}}.</ref>{{,}}<ref group="Note">Il existe beaucoup d'autres chevaux du folklore avec une croupe et un dos extensibles, comme [[drapé|lou Drapé]], [[Bayard (cheval)|Bayard]], ou la {{Citation|blanque jument}} du [[Pas-de-Calais]].</ref>. Ce dos qui s'allonge, que l'on retrouve chez bon nombre d'autres chevaux-fées serait selon [[Henri Dontenville]] une caractéristique serpentine, ou du moins reptilienne. En effet, {{Citation|il n'y a qu'à regarder se dérouler un [[serpent]] ou plus simplement un [[ver de terre]] pour comprendre d'où vient ce mythe}}<ref name="Dontenville143">{{Harvsp|Dontenville|1973|p=143}}.</ref>. |
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====Origine==== |
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Selon une étude du paganisme indo-européen par Jérémie Benoît, le cheval [[psychopompe]] {{Citation|démoniaque}} à huit jambes, [[Sleipnir]], monture du dieu [[Odin]] dans la [[mythologie nordique]], pourrait être à l'origine de plusieurs croyances sur d'autres chevaux maléfiques et psychopompes, entre autres le cheval Mallet et la monture de la [[Guillaneu]]<ref name="Jerem235">{{ouvrage|langue=|prénom1=Jérémie |nom1=Benoît|lien auteur1=|titre=Le paganisme indo-européen: pérennité et métamorphose|sous-titre=Collection Antaios|numéro d'édition=|éditeur=L'Âge d'Homme|lien éditeur=|lieu=|jour=|mois=|année=2001|volume=|tome=|pages totales=266|passage=235|isbn=9782825115640|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=Fp_sV0QoCiYC&lpg=PA66&ots=KkhyhqEwEv&dq=symbolique%20sleipnir&pg=PA235#v=onepage&q=sleipnir&f=false|consulté le=24-09-2009}}</ref>, ou encore la [[Mara (folklore)|mara]], personnification des cauchemars qui se matérialisait parfois sous la forme d'une jument nocturne tourmentant les dormeurs<ref name="Jerem236">{{ouvrage|langue=|prénom1=Jérémie |nom1=Benoît|lien auteur1=|titre=Le paganisme indo-européen: pérennité et métamorphose|sous-titre=Collection Antaios|numéro d'édition=|éditeur=L'Âge d'Homme|lien éditeur=|lieu=|jour=|mois=|année=2001|volume=|tome=|pages totales=266|passage=236-238|isbn=9782825115640|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=Fp_sV0QoCiYC&lpg=PA66&ots=KkhyhqEwEv&dq=symbolique%20sleipnir&pg=PA236#v=onepage&q=sleipnir&f=false|consulté le=24-09-2009}}</ref>. Il note que, malgré une étude antérieure de A. van Gennep qui niait tout lien entre le cheval Mallet et le jour de l'an, celui-ci est incontestablement lié à la [[chasse sauvage]] et au [[solstice d'hiver]], un thème qui aurait été progressivement diabolisé sous l'influence du [[christianisme]]<ref name="Jerem236"/>. |
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====Liens avec d'autres chevaux fantastiques==== |
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Un recueil de [[conte]]s semble faire l'amalgame entre le cheval Mallet et d'autres chevaux du [[folklore]] populaire en mentionnant qu'une monture avec trois cavaliers et plus sur son dos qui s'allonge est un cheval Mallet, forme du [[diable]] qui ne peut être combattue qu'avec un [[signe de croix]] et en refusant d'y monter<ref>{{ouvrage|langue=|prénom1=Pierre|nom1=Lafforgue|lien auteur1=|titre=Jean-François Bladé, Les contes du vieux Cazaux|sous-titre=|numéro d'édition=|éditeur=Fédérop|lien éditeur=|lieu=|jour=|mois=|année=1995|volume=|tome=|pages totales=235|passage=126|isbn=9782857920915|lire en ligne=|consulté le=}}</ref>{{,}}<ref group="Note">Il existe beaucoup d'autres chevaux du folklore avec une croupe et un dos extensibles, comme [[drapé|lou Drapé]], [[Bayard (cheval)|Bayard]], la {{Citation|blanque jument}} du [[Pas-de-calais]], le cheval de Guernesey, ou encore celui de l'Albret, et aucune autre encyclopédie ou recueil de conte ne mentionne cette particularité chez le cheval Mallet</ref>. |
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Selon un recueil de [[1862]], le cheval Malet se présente quelquefois au voyageur en n'ayant {{Citation|ni queue, ni tête}}, ce qui ne l'empêche pas de partir au galop quand il sent ce dernier monté sur son dos, il rejoint ici le cheval qui porte la [[Guillaneu]] à la nouvelle année, si l'on en croit les habitants de [[Saint-Benoist-sur-Mer]]<ref name="vendée"/>. |
Selon un recueil de [[1862]], le cheval Malet se présente quelquefois au voyageur en n'ayant {{Citation|ni queue, ni tête}}, ce qui ne l'empêche pas de partir au galop quand il sent ce dernier monté sur son dos, il rejoint ici le cheval qui porte la [[Guillaneu]] à la nouvelle année, si l'on en croit les habitants de [[Saint-Benoist-sur-Mer]]<ref name="vendée"/>. |
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=== Origine === |
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Selon l'étude du paganisme indo-européen de Jérémie Benoît, le cheval [[psychopompe]] {{Citation|démoniaque}} à huit jambes, [[Sleipnir]], monture du dieu [[Odin]] dans la [[mythologie nordique]], pourrait être à l'origine de plusieurs croyances sur d'autres chevaux maléfiques et psychopompes, entre autres le cheval Mallet et la monture de la [[Guillaneu]]<ref name="Jerem235">{{ouvrage|prénom1=Jérémie |nom1=Benoît|titre=Le paganisme indo-européen: pérennité et métamorphose|sous-titre=Collection Antaios|éditeur=L'Âge d'Homme|année=2001|pages totales=266|passage=235|isbn=9782825115640|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=Fp_sV0QoCiYC&lpg=PA66&ots=KkhyhqEwEv&dq=symbolique%20sleipnir&pg=PA235#v=onepage&q=sleipnir&f=false|consulté le=24 septembre 2009}}.</ref>, ou encore la [[Cauchemar (folklore)|mara]], personnification des cauchemars qui se matérialisait parfois sous la forme d'une jument nocturne tourmentant les dormeurs<ref name="Jerem236">{{ouvrage|prénom1=Jérémie |nom1=Benoît|titre=Le paganisme indo-européen: pérennité et métamorphose|sous-titre=Collection Antaios|éditeur=L'Âge d'Homme|année=2001|pages totales=266|passage=236-238|isbn=9782825115640|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=Fp_sV0QoCiYC&lpg=PA66&ots=KkhyhqEwEv&dq=symbolique%20sleipnir&pg=PA236#v=onepage&q=sleipnir&f=false|consulté le=24 septembre 2009}}.</ref>. Il note que, malgré une étude antérieure d'[[Arnold van Gennep|Arnold Van Gennep]] qui niait tout lien entre le cheval Mallet et le jour de l'an, celui-ci est incontestablement lié à la chasse sauvage et au [[Solstice|solstice d'hiver]], un thème qui aurait été progressivement diabolisé sous l'influence du [[christianisme]]<ref name="Jerem236"/>. |
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Selon une étude sur le [[nain (mythologie)|nain]] au moyen-âge, le {{Citation|cheval Malet}} serait la forme métamorphosée d'un [[lutin]], et il existerait entre lutins et chevaux des liens très étroits car, dans les chansons de geste comme dans le [[folklore]] plus moderne, lorsque le [[petit peuple]] adopte une forme animale, c'est le plus souvent celle d'un cheval<ref>{{ouvrage|langue=|prénom1=Anne |nom1=Martineau|lien auteur1=|titre=Le nain et le chevalier: Essai sur les nains français du moyen âge|sous-titre=Traditions et croyances|numéro d'édition=|éditeur=Presses Paris Sorbonne|lien éditeur=|lieu=|jour=|mois=|année=2003|volume=|tome=|pages totales=286|passage=91|isbn=9782840502746|lire en ligne=http://books.google.com/books?id=ZXLNEsYPfAsC&lpg=PA91&dq=Cheval%20mallet&lr=&hl=fr&pg=PA91#v=onepage&q=&f=false|consulté le=}}</ref>. Une autre étude, cette fois consacrée aux [[changelin|changelins]], fait la même remarque : {{Citation|au bord de l'eau, les silhouettes du lutin et du cheval tendent à se confondre}}<ref>{{ouvrage|langue=|prénom1=Jean-Michel |nom1=Doulet|lien auteur1=|titre=Quand les démons enlevaient les enfants: les changelins : étude d'une figure mythique|sous-titre=Traditions & croyances|numéro d'édition=|éditeur=Presses de l'Université de Paris-Sorbonne|lien éditeur=|lieu=|jour=|mois=|année=2002|volume=|tome=|pages totales=433|passage=301|isbn=9782840502364|lire en ligne=http://books.google.com/books?id=YpVZAAAAMAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr|consulté le=}}</ref>. C'est aussi ce que peut suggérer l'[[elficologue]] [[Pierre Dubois (auteur)|Pierre Dubois]], quand il cite le {{Citation|cheval Malet}} dans son ''encyclopédie des fées'', parmi une longue liste de {{Citation|chevaux-fée}} dont la plupart finissent par noyer leurs cavaliers, et dit que {{Citation|ces animaux sont issus des [[Pégase (mythologie)|Pégases]] et des [[Licorne]]s, et que s'ils sont devenus farouches, c'est que les hommes n'ont pas su les apprivoiser<ref name="Dubois">{{EnFées}} p.102-103</ref>}}. |
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====Liens avec l'eau==== |
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Le thème du cheval Mallet rappelle aussi sur un point celui du [[kappa (mythologie)|kappa]], un [[liste des démons japonais|démon japonais]] qui entraînait les chevaux dans l'eau. L'auteur japonais Yanagida y voit une transformation rituelle du cheval dans l'élément liquide, et note que dès le [[néolithique]], les génies des eaux sont en rapport avec les équidés<ref>Chiwaki Shinoda dans {{ouvrage|langue=|prénom1=Danièle |nom1=James-Raoul|prénom2= Claude Alexandre|nom2=Thomasset|lien auteur1=|titre=Dans l'eau, sous l'eau: le monde aquatique au moyen âge|sous-titre=|numéro d'édition=|éditeur=Presses Paris Sorbonne|lien éditeur=|lieu=|jour=|mois=|année=2002|volume=25 de Cultures et civilisations médiévales|tome=|pages totales=432|passage=272|isbn=9782840502166|lire en lignehttp://books.google.com/books?id=p5_li-mDWHkC&lpg=PA272&dq=Cheval%20mallet&lr=&hl=fr&pg=PA272#v=onepage&q=&f=false|consulté le=}}</ref>. Le ''[[dictionnaire des symboles]]'' cite aussi un grand nombre de {{Citation|chevaux néfastes, complices des eaux tourbillonnantes}}<ref name="DicSym"/>. |
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====Importance de la couleur==== |
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La couleur blanche {{Citation|lunaire}} du cheval Mallet est celle des chevaux maudits<ref name="pillard"/>. Le ''[[dictionnaire des symboles]]'' s'attache aussi à la couleur des chevaux {{Citation|blêmes et pâles}}, dont la signification est l'inverse des chevaux blancs ouraniens (comme le [[Pégase (mythologie)|Pégase]]). Il s'agit d'animaux à la blancheur {{Citation|nocturne, lunaire, froide et vide}}, comme un [[suaire]] ou un [[fantôme]], et leur couleur évoque le deuil, comme la monture du cavalier de l'Apocalypse annonce la mort<ref name="DicSym">{{DicSym}} p.226</ref>. |
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==Fête du cheval Mallet== |
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Une fête folklorique locale d'origine médiévale portant le nom de {{Citation|jeu du cheval Mallet}} (ou cheval Merlet, cheval Merlette) fut organisée dans la [[paroisse]] de la [[commune]] de [[Saint-Lumine-de-Coutais]] pendant fort longtemps. On ignore quels étaient les liens exacts entre cette fête et l'animal légendaire, ou même s'il y en avait, hormis une possible relation entre l'organisation de cette fête et une forme de protection contre le cheval Mallet<ref name="Folfr"/>. |
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===Mentions=== |
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====Au {{s-|XVII|e}}==== |
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[[Fichier:Quercus petraea Navarra(1).JPG|thumb|left|Durant la fête du cheval Mallet, un jeune [[chêne]], comme ceux-ci, était abattu]] |
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Cette fête est attestée dès [[1644]] où elle était mise en scène par neuf personnes, plus le sergent de la juridiction. Elle est mentionnée une nouvelle fois en [[1678]] avec huit acteurs, puis en [[1723]] avec sept, accompagnée d'une description détaillée (en [[français classique]]) : |
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{{Citation bloc|''Les dits Gallays et Giraudet déclarent être dû chacun an au jour et feste de Pentecoste aux issues des grandes messes et vespres un cheval appelé le Cheval Mallet en faisant et jouant le mistère du dit cheval une chanson nouvelle. Et qu'à faute aux dits paroissiens de fournir le dit cheval Mallet et d'en jouer le dit mistère et dire la ditte chanson nouvelle ils doivent l'amande à leur Souverain Seigneur duquel marais ils sont en possession de tout temps immémorial et de fournir le dit mistère en l'éral de l'église de Saint-Lumine. Et pour cet effet ils plantent chacun an un may autour duquel se joue le dit mistère par huis personnages. Scavoir celui qui le joue, deux tambours, deux épées, un baston ferré à deux bouts et une corne à corner, le tout administré et assisté du sergent de la ditte juridiction et que pour aider à faire le dit jeu, les dits Gallais et Giraudet ont déclarés être dû un jallon de vin et pour huit deniers de pain par chaque nouveau marié de la paroisse de Saint-Lumine-de-Coutais en l'année de leur ditte charge''|Jean Gallays et Etienne Giraudet, aveu au roi en sa chambre des Comptes de Bretagne<ref name="Merlette 1"/>{{,}}<ref name="Antic3"/>}} |
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La fête était censée être liée à la nécessité de {{Citation|rendre aveu à sa Majesté pour les marais et communs qu'il possède dans la paroisse}}<ref name="Antic3">{{ouvrage|langue=|auteur=Académie celtique, Société nationale des antiquaires de France|titre=Mémoires de l'Académie Celtique: ou recherches sur les antiquités celtiques, gauloises et françaises|sous-titre=|numéro d'édition=|éditeur=Dentu|lien éditeur=|lieu=|jour=|mois=|année=1808|volume=2|tome=|pages totales=|passage=380-381|isbn=|lire en ligne=http://books.google.com/books?id=mz0vAAAAMAAJ&dq=Cheval%20mallet&lr=&hl=fr&pg=PA383#v=onepage&q=Cheval%20mallet&f=false|consulté le=}}</ref>. |
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====Au {{s-|XVIII|e}}==== |
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Elle est ensuite mentionnée régulièrement tout au long du {{s-|XVIII|e}}<ref name="Merlette 1"/>. L'église eut une réaction très violente à l'égard de cette tradition, et des textes témoignent de profonds désaccords entre l'autorité religieuse et politique. L'[[archidiacre]] Binet, qui visita la paroisse du village le 2 juillet [[1683]], accusa la fête du cheval Mallet de causer des impiétés, désordres, ivrogneries et médisances, et menaça de refuser les [[sacrements]] à ceux qui participaient à cette tradition. Cette décision ferait suite à un travail entamé par l'autorité ecclésiastique lors du [[Concile de Trente]], où le clergé lutta contre les fêtes et traditions locales<ref name="Merlette 2"/>. Malgré les foudres des ecclésiastiques, la fête du cheval Mallet continua à être organisée, comme le constata le [[recteur]] Chevalier en [[1768]]<ref name="Folfr"/>. |
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Le district de [[Machecoul]], craignant sans doute la [[satire]] de cette festivité, et peut-être par peur d'un rassemblement qui aurait pu dégénérer, interdit la fête du cheval Mallet le 25 mai [[1791]]. Les habitants l'organisèrent pour la [[Pentecôte]] de cette année là comme toutes les autres, et en représailles, le 11 juin [[1791]], {{Citation|les vêtements, ustensiles et instruments servant à l'exercice du jeu connu en la dite paroisse sous le nom de Cheval Mallet ou Merlet}} furent saisis, au prix de nombreuses protestations<ref name="Folk1">{{Article|langue=|prénom1=|nom1=|lien auteur1=|titre=Le jeu du Cheval Mallet décapité par la Révolution|périodique=La France pittoresque|lien périodique=|jour=|mois=juillet-août-septembre|année=2007|volume=|numéro=23|pages=|issn=|url texte=http://www.magazine-histoire.com/numeros/361.htm|consulté le=}}</ref>. Une autre source indique qu'{{Citation|au début de [[1793]], un détachement de force armée se rendit à Saint-Lumine et y enleva le Cheval Mallet}}<ref name="Folfr">{{ouvrage|langue=|prénom1=|nom1=|lien auteur1=|titre=Folklore de France, numéros 103-123|sous-titre=|numéro d'édition=|éditeur=Confédération nationale des groupes folkloriques français|lien éditeur=|lieu=|jour=|mois=|année=1969|volume=|tome=|pages totales=|passage=57-60|isbn=|lire en ligne=http://books.google.com/books?id=2UPaAAAAMAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr|consulté le=}}</ref>. |
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====Études de la fête au {{s-|XIX|e}} et après==== |
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[[Fichier:COA fr BRE.svg|thumb|right|Le blason de Bretagne, motif qui recouvrait le sarrau de toile du cheval Mallet]] |
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Le {{date|30|juin|1806}}, une notice sur la cérémonie du cheval Mallet fut lue à l'académie celtique par M. Thomas de Saint Mars, qui commença par en détailler tous les aspects : |
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{{Citation bloc|La cérémonie du Cheval Mallet se célébrait chaque année, mais la tradition ne dit rien sur les motifs de son institution. Tous les ans, à la fête de [[Pentecôte]], cette cérémonie avait lieu dans la paroisse de [[Saint-Lumine-de-Coutais]] (''sancti Leobini de Castis fanum'') dans l'ancien [[pays de Retz]], [[diocèse]] de [[Nantes]], département de la [[Loire-Inférieure]]. Le personnage principal était un cheval de bois. Il avait au milieu, du corps un trou dans lequel s'introduisait l'acteur chargé de lui donner le mouvement, de la même manière que sur nos [[théâtre]]s on le donne aux chevaux d'osier qu'on y fait caracoler. |
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Le dimanche qui précédait celui de la [[Pentecôte]], les nouveaux [[marguillier]]s se rendaient chez les anciens, en enlevaient le cheval de bois, et le portaient chez l'un d'eux ; de préférence chez celui qui demeurait dans le village, et chez le plus ancien, quand ils y demeuraient tous les deux. Neuf parents ou amis des marguilliers, acteurs essentiels de la cérémonie, formaient le cortège. Chacun d'eux avait pour costume des habits de toile peinte, en forme de [[dalmatique]], parsemés d'[[Hermine (héraldique)|hermine]]s noires et de fleurs de [[lys|lis]] rouges. Le personnage qui portait le cheval était revêtu d'un long [[sarrau]] de toile, également parsemé d'hermines et de fleurs de lis. Ce sarrau servait de housse au cheval. Deux sergens de la juridiction, revêtus du même costume, précédaient le cheval, et tenaient chacun à la main droite une [[baguette]] ornée de fleurs comme la verge sacrée des [[Druide]]s. |
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Un des neuf acteurs de la cérémonie marchait immédiatement après les deux sergens, tenant en main un bâton de cinq pieds, ferré des deux bouts en forme de lance. Le cheval était suivi de deux autres personnages qui avaient chacun à la main une longue [[épée]], avec laquelle ils ferraillaient pendant toute la marche. |
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La musique, si l'on peut donner ce nom aux sons discordans de deux [[tambour]]s, d'un cornet à bouquin et d'une vése (le [[biniou]] des bas-bretons) ou [[cornemuse]], était exécutée assez ordinairement par les quatre autres acteurs de la fête. Le cheval restait en repos dans son nouveau domicile, jusqu'au jour de la [[Pentecôte]]. La veille de ce jour, après dîner, les marguilliers assistés de sergens en costume, et accompagnés d'une foule de peuple, se rendaient dans quelque bois voisin où l'on arrachait un [[chêne]] qui était conduit, au son de la musette, sur la place publique de l'[[église]]. |
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Le lendemain, jour de la Pentecôte, sitôt après la première messe, les marguilliers, accompagnés de leur cortège en costume, faisaient apporter le cheval dans l'[[église]], et le plaçaient dans le banc du [[seigneur]]. On procédait ensuite, au son de la musette seulement, à la plantation du chêne. Aussitôt après la grand'messe, tous les personnages de la cérémonie apportaient le cheval sur la place, et faisaient en dansant et caracolant au son de leur musique rustique, trois fois le tour de l'arbre. |
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Nulle personne étrangère à la cérémonie ne pouvait, pendant cette danse, approcher des acteurs qu'à la distance de neuf pieds. Les trois tours finis, on se rendait chez l'un des marguiliers, où il y avait un [[banquet]] auquel assistaient les plus notables habitants de la paroisse. |
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Après les [[vêpres]], on reportait le cheval sur la place, et, comme le matin, on formait une danse autour du chêne. Cette danse était composée de neuf tours, après lesquels on approchait le cheval du chêne, qu'on lui faisait baiser trois fois. Cette dernière cérémonie finie, les sergens criaient trois fois silence, et le bâtonnier entonnait une [[chanson]] de quatre-vingt-dix-neuf [[couplet]]s. Cette chanson devait être nouvelle tous les ans, et contenir toutes les anecdotes scandaleuses, les événemens remarquables arrivés pendant l'année dans l'étendue de la paroisse. Un double de cette chanson était déposé à la Chambre des comptes de [[Nantes]], et l'original restait aux archives du lieu, avec le procès-verbal de la cérémonie. La chanson finie, on portait le cheval chez un des marguilliers qui en restait dépositaire jusqu'à l'année suivante. Le lendemain les marguilliers, avec leur cortège de la veille, étaient tenus d'aller sur la place et autour de l'église, et d'ôter eux-mêmes les pierres et autres objets qui pouvaient obstruer le passage. Ils avaient le droit, le jour de la fête, d'aller sur la place où se trouvaient des marchands forains attirés par le rassemblement qui avait lieu ce jour-là dans le village, et de leur prendre ce qu'ils croyaient propre à parer ou embellir leur cheval.|M. Thomas de Saint Mars|Notice sur la cérémonie du cheval Mallet lue à l'académie celtique le 30 juin 1806<ref name="Antic2">{{ouvrage|langue=|auteur=Académie celtique, Société nationale des antiquaires de France|titre=Mémoires de l'Académie Celtique: ou recherches sur les antiquités celtiques, gauloises et françaises|sous-titre=|numéro d'édition=|éditeur=Dentu|lien éditeur=|lieu=|jour=|mois=|année=1808|volume=2|tome=|pages totales=|passage=375-378|isbn=|lire en ligne=http://books.google.com/books?id=mz0vAAAAMAAJ&dq=Cheval%20mallet&lr=&hl=fr&pg=PA383#v=onepage&q=Cheval%20mallet&f=false|consulté le=}}</ref>}} |
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En [[1846]], Alfred de Nore a également décrit le déroulement de la fête du cheval Mallet en détail<ref>{{ouvrage|langue=|prénom1=Alfred |nom1=de Nore|lien auteur1=|titre=Coutumes, mythes et traditions des provinces de France|sous-titre=|numéro d'édition=|éditeur=Périsse|lien éditeur=|lieu=|jour=|mois=|année=1846|volume=|tome=|pages totales=304|passage=203-205|isbn=|lire en ligne=http://books.google.com/books?id=Rhsbo6SHYm0C&dq=Cheval%20mallet&lr=&hl=fr&pg=PA203#v=onepage&q=Cheval%20mallet&f=false|consulté le=}}</ref>. |
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Certains habitants de la commune de [[Saint-Lumine-de-Coutais]] cherchent à faire revivre cette ancienne coutume depuis [[1988]]<ref>{{Lien web|url=http://museepaysderetz.free.fr/1789-1989_05.html|titre=Le cheval Mallet|id=|série=|auteur=|lien auteur=|coauteurs=|date=|année=|mois=|site=http://museepaysderetz.free.fr/|éditeur=Musée du pays de Retz|page=|citation=|en ligne le=|consulté le=3 octobre 2009}}</ref>. |
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===Origine et fonction=== |
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[[Fichier:Hobbyhorsemorrispaint.png|thumb|right|Reconstitution d'une fête de la Renaissance, en Angleterre, avec un {{Citation|chevalet}} ou {{Citation|chibalet}}]] |
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Il n'existe aucune étude scientifique sérieuse consacrée à la fête du cheval Mallet. L'existence de cette fête est néanmoins incontestable, grâce aux documents qui la mentionnent aux {{s2-|XVIII|e|XIX|e}}. |
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Selon Thomas de Saint Mars, il s'agissait apparemment un jeu annuel (un « mistère »), lié à un ancien droit seigneurial féodal dont l'origine est toujours inconnue<ref name="Antic"/>. On sait aussi grâce à sa notice que cette fête demandait de nombreux préparatifs et nécessitait neuf acteurs<ref name="Folk1"/>. |
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Les informations sur l'origine et la fonction de la {{Citation|fête du Cheval Mallet}} restent toutes à l'état de suppositions, la principale source étant Thomas de Saint Mars en [[1808]]. Selon lui, l'origine de cette fête pourrait être beaucoup plus ancienne que le [[Moyen Âge]], et liée au culte des [[druide]]s comme semblent le prouver l'utilisation d'un [[chêne]], du [[cheval]] et de baguettes fleuries<ref name="Antic"/>. Les deux hommes qui combattaient à l'[[épée]] et s'affrontaient amicalement pendant la marche et les danses rappellent les sacrifices humains des prisonniers de guerre, où les vaincus devenaient ensuite les victimes du sacrifice<ref name="Antic"/>{{,}}<ref name="Folk2">{{Article|langue=|prénom1=|nom1=|lien auteur1=|titre=Le Cheval Mallet, héritage des druides ou de l'ost ?|périodique=La France pittoresque|lien périodique=|jour=|mois=juillet-août-septembre|année=2007|volume=|numéro=23|pages=|issn=|url texte=http://www.magazine-histoire.com/numeros/361.htm|consulté le=}}</ref>. |
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Une étude de l'histoire de la Bretagne en [[1972]] y voit un exercice militaire<ref>{{ouvrage|langue=|prénom1=Arthur |nom1=Le Moyne de La Borderie|prénom2=Barthélemy |nom2=Pocquet|lien auteur1=|titre=Histoire de Bretagne|sous-titre=|numéro d'édition=|éditeur=J. Floch|lien éditeur=|lieu=|jour=|mois=|année=1972|volume=3|tome=|pages totales=|passage=128|isbn=|lire en ligne=http://books.google.com/books?id=gKkJAQAAIAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr|consulté le=}}</ref>, et la Confédération nationale des groupes folkloriques français un moyen de se protéger du cheval Mallet mentionné dans les légendes locales<ref name="Folfr"/>. Selon la société de mythologie française, le cheval Mallet mit en scène serait symboliquement à rapprocher de la monture du chevalier-fée du ''[[lai de Tydorel]]'' ou des chevaux d'[[Apam Napat]]<ref name="Mythfr">{{ouvrage|langue=|prénom1=|nom1=|lien auteur1=|titre=Mythologie française: bulletin de la Société de mythologie française|sous-titre=|numéro d'édition=|éditeur=La Société de mythologie française|lien éditeur=|lieu=|jour=|mois=|année=1994|volume=|tome=|pages totales=|passage=11-12|isbn=|lire en ligne=http://books.google.com/books?id=l0vaAAAAMAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr|consulté le=}}</ref>. |
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Thomas de Saint Mars voit un parallèle entre le [[cheval de Troie]] que les grecs introduisirent dans la ville, et le cheval Mallet lorsqu'il est introduit dans l'[[église]]. Le droit de prendre des objets propres à parer le cheval sur les marchands forains pourrait aussi être un emblème du droit que s'arrogèrent les [[hébreux]] de piller les [[Égypte|égyptiens]] lorsqu'ils suivirent [[Moïse]] dans les déserts de l'Arabie. L'époque de la cérémonie et certains détails semblent selon lui être en relation avec le système druidique sur l'astronomie. Ce qu'on a nommé depuis des {{Citation|fleurs de [[lys|lis]]}} pourrait aussi être des {{Citation|[[fer de lance|fers de lance]]}} à l'origine, et les fleurs de lis rouges pourraient avoir été celles de l'écusson de France. Il précise toutefois qu'il regrette qu'aucune étude sérieuse n'ait été menée sur le sujet<ref name="Antic"/>. |
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La cérémonie du cheval Mallet fut unique dans le [[canton]], et ce fait semble porter à croire, toujours selon Thomas de Saint Mars, qu'elle n'a pas été instituée pour l'objet auquel elle a été depuis appliquée, puisque les paroisses voisines de Saint-Marc et de Saint-Philibert, et d'autres qui avaient des marais comme celle de Saint-Lumine, dans le même lieu et relevant du même [[roi]], n'avaient pas de cheval Mallet<ref name="Antic"/>. Les [[hermine]]s et les fleurs de lis qui décorent les vêtements des personnages font soupçonner que le costume est postérieur à la réunion de la [[Bretagne]] à la [[France]], mais il est incontestable, par un titre de [[1495]], que le costume était le même avant cette réunion<ref name="Antic"/>. |
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=== Liens avec les lutins === |
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Selon quelques interprétartions modernes, la fête aurait eu plusieurs fonctions, entre autres celle de rituel du [[carnaval]] (où l'[[hiver]] était symboliquement tué), de [[catharsis]], ou de célébration du renouveau de la nature, comme le prouve l'utilisation d'un bâton fleuri<ref name="Merlette 2">{{Lien web|url=http://paysderetz.online.fr/merlette2.php|titre=« Le mystère du cheval Merlette » - Un charivari institutionalisé|id=|série=|auteur=Gilles Perrodeau|lien auteur=|coauteurs=|date=|année=|mois=|site=http://paysderetz.online.fr|éditeur=|page=2|citation=|en ligne le=|consulté le=3 octobre 2009}}</ref>. |
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Selon l'étude d'Anne Martineau consacrée au [[Nain (créature fantastique)|nain]] au Moyen Âge, le {{Citation|cheval Malet}} serait la forme métamorphosée d'un [[lutin]], et il existerait entre lutins et chevaux des liens très étroits car, dans les chansons de geste comme dans le [[folklore]] plus moderne, lorsque le [[petit peuple]] adopte une forme animale, c'est le plus souvent celle d'un cheval<ref>{{ouvrage|prénom1=Anne |nom1=Martineau|titre=Le nain et le chevalier: Essai sur les nains français du moyen âge|sous-titre=Traditions et croyances|éditeur=Presses Paris Sorbonne|année=2003|pages totales=286|passage=91|isbn=9782840502746|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=ZXLNEsYPfAsC&lpg=PA91&dq=Cheval%20mallet&lr=&hl=fr&pg=PA91#v=onepage&q=&f=false}}.</ref>. L'étude de Jean-Michel Doulet, cette fois consacrée aux [[changeling|changelins]], fait la même remarque : {{Citation|au bord de l'eau, les silhouettes du lutin et du cheval tendent à se confondre}}<ref>{{ouvrage|prénom1=Jean-Michel |nom1=Doulet|titre=Quand les démons enlevaient les enfants: les changelins : étude d'une figure mythique|sous-titre=Traditions & croyances|éditeur=Presses de l'Université de Paris-Sorbonne|année=2002|pages totales=433|passage=301|isbn=9782840502364|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=YpVZAAAAMAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr}}.</ref>. C'est aussi ce que peut suggérer l'[[Elficologie|elficologue]] [[Pierre Dubois (auteur)|Pierre Dubois]], quand il cite le {{Citation|cheval Malet}} dans son ''encyclopédie des fées'', parmi une longue liste de {{Citation|chevaux-fée}} dont la plupart finissent par noyer leurs cavaliers, disant que {{Citation|ces animaux sont issus des [[pégase]]s et des [[licorne]]s, et que s'ils sont devenus farouches, c'est que les hommes n'ont pas su les apprivoiser<ref name="Dubois">{{La grande encyclopédie des fées}} p.102-103.</ref>}}. |
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=== Liens avec l'eau === |
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[[Yann Brekilien]] mentionne une « danse du cheval Mallet » qui était un véritable ballet liturgique en l'honneur du printemps dans le pays nantais<ref>{{ouvrage|langue=|prénom1=Yann |nom1=Brekilien|lien auteur1=|titre=La vie quotidienne des paysans en Bretagne au XIXe siècle|sous-titre=|numéro d'édition=|éditeur=Hachette|lien éditeur=|lieu=|jour=|mois=|année=1966|volume=|tome=|pages totales=366|passage=317|isbn=|lire en ligne=http://books.google.com/books?id=YbgJAQAAIAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr|consulté le=}}</ref>. |
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Le thème du cheval Mallet rappelle sur un point celui du [[kappa (mythologie)|kappa]], un [[Liste des yōkai|démon japonais]] qui entraînait les chevaux dans l'eau. L'auteur japonais Yanagida y voit une transformation rituelle du cheval dans l'élément liquide, et note que dès le [[néolithique]], les génies des eaux sont en rapport avec les équidés<ref>Chiwaki Shinoda dans {{ouvrage|prénom1=Danièle |nom1=James-Raoul|prénom2= Claude Alexandre|nom2=Thomasset|titre=Dans l'eau, sous l'eau: le monde aquatique au moyen âge|éditeur=Presses Paris Sorbonne|année=2002|volume=25 de Cultures et civilisations médiévales|pages totales=432|passage=272|isbn=9782840502166|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=p5_li-mDWHkC&lpg=PA272&dq=Cheval%20mallet&lr=&hl=fr&pg=PA272#v=onepage&q=&f=false}}.</ref>. Le ''[[dictionnaire des symboles]]'' cite aussi un grand nombre de {{Citation|chevaux néfastes, complices des eaux tourbillonnantes}}<ref name="DicSym"/>. |
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=== Importance de la couleur === |
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D'autres fêtes ont mis ou mettent en scène une ou plusieurs personnes déguisées en [[cheval]] sous le nom de {{Citation|chevalet}} ou {{Citation|chibalet}}, on peut mentionner le {{Citation|Bidoche}} dans le département de l'[[Orne (département)|Orne]], le {{Citation|Cheval-fug}}, dans l'[[Allier (département)|Allier]], le {{Citation|Cheval-fol}} à [[Lyon]], le {{Citation|Chivaoux-frux}} dans le Midi, {{Citation|Godon}} à [[Orléans]], le {{Citation|Cheval-godin}} à [[Namur]], ou encore {{Citation|Chinchin}}, à [[Mons]], qui tient son nom des [[grelot]]s dont il est orné<ref>{{ouvrage|langue=|prénom1=Edélestand |nom1=Du Méril|lien auteur1=|titre= Histoire de la comédie ...|sous-titre=|numéro d'édition=|éditeur=Didier et cie|lien éditeur=|lieu=|jour=|mois=|année=1864|volume=1|tome=|pages totales=|passage=421|isbn=|lire en ligne=http://books.google.com/books?id=IsECAAAAYAAJ&dq=Cheval%20mallet&lr=&hl=fr&pg=PA421#v=onepage&q=Cheval%20mallet&f=false|consulté le=}}</ref>. |
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{{Article connexe|Cheval blanc (mythologie)}} |
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La couleur blanche {{Citation|lunaire}} du cheval Mallet est celle des chevaux maudits<ref name="pillard"/>. Plusieurs ouvrages, comme le ''[[Dictionnaire des symboles]]'', s'attachent à cette couleur des chevaux {{Citation|blêmes et pâles}}, dont la signification est l'inverse des chevaux blancs ouraniens (comme le [[Pégase]]). Il s'agit d'animaux à la blancheur {{Citation|nocturne, lunaire, froide et vide}}<ref>{{ouvrage|prénom1=Jean-Paul|nom1=Clébert|titre=Bestiaire fabuleux|éditeur=Albin Michel|année=1971|pages totales=459|passage=102|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=ge6BAAAAMAAJ&q=Blanque+jument&dq=Blanque+jument&lr=&hl=fr}}.</ref>, comme un [[suaire (textile)|suaire]] ou un [[fantôme]], ils évoquent le deuil, comme la monture blanche de l'un des quatre cavaliers de l'Apocalypse annonce la mort<ref name="DicSym">{{Dictionnaire des symboles}} {{p.|226}}.</ref>. Il s'agit d'une inversion de la symbolique habituelle à la couleur blanche, une {{Citation|apparence trompeuse}} et une {{Citation|confusion des genres}}<ref name="Fanta">{{article |url={{NooSFere œuvre|id=60198|titre=lire en ligne}}|titre=La fantasy, un rôle sur mesure pour le maître étalon|auteur=Nathalie Labrousse|périodique=Asphodale|numéro=2|année=2003|mois=février|isbn=2-84727-016-7}}.</ref>. Une étude réalisée en [[1995]] y voit aussi un archétype des chevaux de la mort<ref>{{ouvrage|auteur1=Pierre Sauzeau|auteur2=André Sauzeau|titre=Les chevaux colorés de l'« apocalypse » |éditeur=Revue de l'histoire des religions, université Montpellier III|année=1995|volume= 212|passage=259-298|lire en ligne=http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhr_0035-1423_1995_num_212_3_1262}}.</ref>. |
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===Influences modernes=== |
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Un groupe folklorique Haut-Breton de [[Nantes]], nommé Tréteau et Terroir, organisa le jeu du cheval Mallet dans une mise en scène moderne sans doute assez éloignée {{Citation|des excès et des fastes originels}}<ref name="Merlette 1"/>. |
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En [[Angleterre]] et en [[Allemagne]], rencontrer un cheval d'un blanc immaculé est signe de mauvais augure ou de mort<ref>{{ouvrage|auteur institutionnel=Université Paul Valéry|titre=Mélanges à la mémoire de Louis Michel|année=1979|pages totales=482|passage=172}}.</ref>. |
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''La ballade du cheval Mallet'' est aussi une chanson du groupe de folk [[Tri Yann]], qui fait référence à la remise au goût du jour du jeu du cheval Mallet<ref name="Merlette 1">{{Lien web|url=http://paysderetz.online.fr/merlette1.php|titre=« Le mystère du cheval Merlette » - Un charivari institutionalisé|id=|série=|auteur=Gilles Perrodeau|lien auteur=|coauteurs=|date=|année=|mois=|site=http://paysderetz.online.fr|éditeur=|page=1|citation=|en ligne le=|consulté le=3 octobre 2009}}</ref>. |
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== Notes == |
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== Références == |
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== Annexes == |
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* [[Saint-Lumine-de-Coutais]] |
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* [[Symbolique du cheval]] |
* [[Symbolique du cheval]] |
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* [[Cheval dans la culture]] |
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* [[Sleipnir]] |
* [[Sleipnir]] |
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* [[March Malaen]] |
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* [[Drapé]] - [[Blanque jument]] - [[Bian cheval]] - [[Schimmel Reiter]], chevaux légendaires du folklore à la symbolique similaire. |
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=== Liens externes=== |
=== Liens externes === |
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*[http://www.angles.fr/tourisme/local/legendes.htm Le cheval Mallet dans les légendes locales d'Angles] |
*[http://www.angles.fr/tourisme/local/legendes.htm Le cheval Mallet dans les légendes locales d'Angles] |
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*{{Lien web|url=http://paysderetz.online.fr/merlette1.php|titre=« Le mystère du cheval Merlette » - Un charivari |
*{{Lien web|url=http://paysderetz.online.fr/merlette1.php|titre=« Le mystère du cheval Merlette » - Un charivari institutionnalisé|auteur=Gilles Perrodeau|site=paysderetz.online.fr|page=1|consulté le=3 octobre 2009}} |
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=== Bibliographie === |
=== Bibliographie === |
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*{{ouvrage |
*{{ouvrage|prénom1=Paul|nom1=Guérin|titre=Archives historiques du Poitou|éditeur=Impr. de H. Oudin|année=1893|volume=24|passage=176|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=WPUDAAAAYAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr}} |
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*{{ouvrage| |
*{{ouvrage|auteur1=[[Arnold Van Gennep]]|titre=Manuel de folklore français contemporain|sous-titre=Manuels d'archéologie et d'histoire de l'art|éditeur=A. Picard|année=1943|volume=1, partie 7|passage=3026|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=iAQYAAAAIAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr}} |
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*{{ouvrage| |
*{{ouvrage|nom1=[[Maurice Fombeure]]|titre=Ceux des pays d'ouest: Poitou, Aunis, Saintonge, Angoumois, types et coutumes|sous-titre=Provinces de France, types et coutumes|éditeur=Éditions des Horizons de France|année=1943|volume=14|pages totales=138|passage=88|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=I88AAAAAMAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr}} |
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*{{ouvrage |
*{{ouvrage|prénom1=Pierre |nom1=Fréor|titre=Le Lac de Grandlieu, les Binet de Jasson, le Cheval Mallet|éditeur=Éditions du Pays de Retz|année=1979|pages totales=93|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=8IENHAAACAAJ&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr}} |
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====Recueils de contes==== |
==== Recueils de contes ==== |
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*{{ouvrage| |
*{{ouvrage|nom1=Société des traditions populaires|titre=Revue des traditions populaires|éditeur=Librairie orientale et américaine|année=1894|volume=9|passage=412|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=ug4oAAAAYAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr}} |
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*{{ouvrage |
*{{ouvrage|prénom1=Robert |nom1=Colle|titre=Légendes et contes d'Aunis et Saintonge|éditeur=Éditions Rupella|année=1975|pages totales=254|passage=41|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=0NUHAAAAMAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr}} |
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*{{ouvrage| |
*{{ouvrage|nom1=Marceau |prénom1=Mathé|titre=Les sentiers d'eau: souvenirs du marais poitevin|sous-titre=Mémoire vive|éditeur=Seghers|année=1978|pages totales=300|passage=83|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=SM4JAQAAIAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr}} |
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*{{ouvrage| |
*{{ouvrage|auteur1=[[Jean-François Bladé]]|titre=Les contes du vieux Cazaux|éditeur=Fédérop|année=1995|pages totales=235|passage=126|isbn=9782857920915}} |
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*{{ouvrage| |
*{{ouvrage|auteur1=[[Claude Seignolle]]|titre=Contes, récits et légendes des pays de France |sous-titre=Bretagne, Normandie, Poitou, Charentes, Guyenne, Gascogne, Pays basque|éditeur=Omnibus|année=1998|tome=1|pages totales=1200|isbn=978-2-258-04583-5}} |
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*{{ouvrage |
*{{ouvrage|prénom1=Bernard|nom1=Chèze|titre=Contes du cheval|éditeur=Seuil|année=2006|pages totales=152|isbn=9782020677905}} |
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====Encyclopédies et dictionnaires==== |
==== Encyclopédies et dictionnaires ==== |
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*{{ouvrage |
*{{ouvrage|prénom1=Léopold |nom1=Favre|titre=Glossaire du Poitou, de la Saintonge et de l'Aunis|éditeur=Robin et L. Favre|année=1868|pages totales=356|passage=85-86|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=vFoSAAAAIAAJ&dq=Cheval%20mallet&lr=&hl=fr&pg=PA85#v=onepage&q=&f=false}} |
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*{{ouvrage |
*{{ouvrage|prénom1=Robert |nom1=Mineau|prénom2=Lucien|nom2=Racinoux|titre=Légendaire de la Vienne: êtres fabuleux, mythes anciens, contes fantastiques, fontaines sacrées, pierres rituelles, sites mystérieux, saints guérisseurs, etc.|éditeur=Brissaud|année=1978|pages totales=423|passage=56|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=2leBAAAAMAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr}} |
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*{{ouvrage |
*{{ouvrage|prénom1=Pierre |nom1=Rézeau|titre=Dictionnaire du français régional de Poitou-Charentes et de Vendée|éditeur=Éditions Bonneton|année= 1990|pages totales=15|passage=42|isbn=9782862530970}} |
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*[[Édouard Brasey]] |
*{{ouvrage|auteur1=[[Édouard Brasey]]|titre=La petite encyclopédie du merveilleux|éditeur=Le pré aux clercs|lieu=Paris|année=2008|passage=254-255|isbn=978-2-84228-321-6}} |
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====Thèses et études==== |
==== Thèses et études ==== |
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*{{ouvrage |
*{{ouvrage|auteur institutionnel=Société d'émulation de la Vendée|titre=Annuaire|année=1862|passage=72-73|lire en ligne=https://books.google.com/books?pg=RA1-PA72&dq=Cheval%20mallet&lr=&id=78VWAAAAMAAJ&hl=fr&output=text}} |
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*{{ouvrage |
*{{ouvrage|auteur institutionnel=Comité des travaux historiques et scientifiques|titre=Revue des sociétés savantes des départements|éditeur=Imprimerie nationale|année=1867|volume=2|passage=181|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=eVvNAAAAMAAJ&dq=Cheval%20mallet&lr=&hl=fr&pg=PA181#v=onepage&q=&f=false}} |
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*{{ouvrage| |
*{{ouvrage|prénom1=Paul|nom1=Sébillot|titre=Gargantua dans les traditions populaires|éditeur=Maisonneuve et {{Cie}}|année=1883|volume=12 de Littératures populaires de toutes les nations|pages totales=342|passage=182|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=UqVJAAAAIAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr}} |
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*{{ouvrage |
*{{ouvrage|nom1=Société d'ethnographie nationale et d'art populaire|titre=La tradition en Poitou et Charentes: Art populaire, ethnographie, folklore, hagiographie, histoire|éditeur=Librairie de la Tradition nationale|année=1897|pages totales=479|passage=237|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=U9zWAAAAMAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr}} |
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*{{ouvrage |
*{{ouvrage|prénom1=Jean |nom1=Verwaest|titre=Charentes et Poitou au bon vieux temps: folklore du pays d'ouest|éditeur=A la Rose des vents|année=1951|pages totales=153|passage=90-98|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=qN7WAAAAMAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr}} |
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*{{ouvrage| |
*{{ouvrage|auteur1=[[Yann Brekilien]]|titre=La vie quotidienne des paysans en Bretagne au {{s-|XIX}}|éditeur=Hachette|année=1966|pages totales=366|passage=317|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=YbgJAQAAIAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr}} |
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*{{ouvrage |
*{{ouvrage|prénom1=Henri|nom1= Dontenville|titre=La France mythologique|sous-titre=Bibliothèque du merveilleux|éditeur=H. Veyrier|année=1966|volume=2|pages totales=393|passage=104-105|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=hhbgAAAAMAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr}} |
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*{{ouvrage| |
*{{ouvrage|titre=Folklore de France, numéros 103-123|éditeur=Confédération nationale des groupes folkloriques français|année=1969|passage=57-60|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=2UPaAAAAMAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr}} |
||
*{{ouvrage|auteur1=[[Henri Dontenville]]|titre=Histoire et géographie mythiques de la France|éditeur=G. P. Maisonneuve et Larose|année=1973|pages totales=378|isbn=9782706805523}} |
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*{{ouvrage|langue=|prénom1=|nom1=|lien auteur1=|titre=Folklore de France, numéros 103-123|sous-titre=|numéro d'édition=|éditeur=Confédération nationale des groupes folkloriques français|lien éditeur=|lieu=|jour=|mois=|année=1969|volume=|tome=|pages totales=|passage=57-60|isbn=|lire en ligne=http://books.google.com/books?id=2UPaAAAAMAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr|consulté le=}} |
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*{{ouvrage|auteur1=[[Gilbert Durand]]|titre=Les structures anthropologiques de l'imaginaire: introduction à l'archétypologie générale |numéro d'édition=10|éditeur=Dunod|année=1985|pages totales=536|isbn=9782040156787}} |
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*{{ouvrage|langue=|prénom1=Claude|nom1=Seignolle|lien auteur1=|titre=Les évangiles du diable selon la croyance populaire|sous-titre=|numéro d'édition=|éditeur=Maisonneuve & Larose|lien éditeur=|lieu=|jour=|mois=|année=1994|volume=12 de Les Littératures populaires de toutes les nations|tome=|pages totales=902|passage=64|isbn=9782706811197|lire en ligne=http://books.google.com/books?id=X_cJsgmxoE4C&lpg=PA65&dq=Cheval%20mallet&lr=&hl=fr&pg=PA65#v=onepage&q=&f=false|consulté le=}} |
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*{{ouvrage |
*{{ouvrage|prénom1=Claude|nom1=Seignolle|titre=Les évangiles du diable selon la croyance populaire|éditeur=Maisonneuve & Larose|année=1994|volume=12 de Les Littératures populaires de toutes les nations|pages totales=902|passage=64|isbn=9782706811197|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=X_cJsgmxoE4C&lpg=PA65&dq=Cheval%20mallet&lr=&hl=fr&pg=PA65#v=onepage&q=&f=false}} |
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*{{ouvrage| |
*{{ouvrage|titre=Mythologie française: bulletin de la Société de mythologie française|éditeur=La Société de mythologie française|année=1994|passage=11-12|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=l0vaAAAAMAAJ&q=Cheval+mallet&dq=Cheval+mallet&lr=&hl=fr}} |
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*{{ouvrage|prénom1=Jérémie |nom1=Benoît|titre=Le paganisme indo-européen: pérennité et métamorphose|sous-titre=Collection Antaios|éditeur=L'Âge d'Homme|année=2001|pages totales=266|passage=235|isbn=9782825115640|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=Fp_sV0QoCiYC&lpg=PA66&ots=KkhyhqEwEv&dq=symbolique%20sleipnir&pg=PA235#v=onepage&q=sleipnir&f=false|consulté le=24 septembre 2009}} |
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{{Palette|Cheval en Bretagne|Chevaux folkloriques franco-belges}} |
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{{Article potentiellement de qualité|oldid=45523029|date=7 octobre 2009}} |
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{{Portail|Loire-Atlantique |
{{Portail|équidés|Loire-Atlantique|créatures légendaires}} |
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{{Article de qualité|oldid=46432915|date=8 novembre 2009}} |
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[[Catégorie:Cheval |
[[Catégorie:Cheval fantastique du folklore français]] |
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[[Catégorie:Cheval dans la mythologie bretonne]] |
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[[Catégorie:Créature nocturne]] |
[[Catégorie:Créature nocturne]] |
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[[Catégorie:Créature maléfique]] |
[[Catégorie:Créature maléfique]] |
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[[Catégorie:Créature |
[[Catégorie:Créature du folklore poitevin]] |
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[[Catégorie:Culture dans la Vendée]] |
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Cheval Mallet
Le Cheval Mallet, d'après un montage sous le logiciel GIMP, en 2009
| Autres noms | Cheval Malet |
|---|---|
| Groupe | Folklore populaire |
| Sous-groupe | Cheval |
| Caractéristiques | Cheval maléfique noyeur |
| Proches | Lou drapé, Cheval Gauvin |
| Origines | Traditions orales |
|---|---|
| Région | Vendée, Poitou et Loire-Atlantique, Bretagne |
Le Cheval Mallet ou cheval Malet est un cheval fabuleux et maléfique mentionné dans le folklore français de la Vendée[1],[2], du Poitou[3], et du sud de la Bretagne en Loire-Atlantique dans le pays de Retz[4], près du lac de Grand-Lieu. Cet animal est réputé apparaître le soir ou au milieu de la nuit sous la forme d'un magnifique cheval blanc ou noir, proprement sellé et bridé, et tenter les voyageurs épuisés par un long voyage de monter sur son dos. Plusieurs légendes très semblables circulent à propos des imprudents qui chevauchent cette monture. Ils n'en reviennent jamais à moins de posséder sur eux la rançon du voyage, ou un charme de protection tel qu'une médaille de saint Benoît.
Le cheval Mallet est vu comme un instrument du Diable, voire une forme de Satan lui-même. Peut-être issu de Sleipnir et de la chasse sauvage, sa légende est très semblable à celle d'autres chevaux fabuleux tels que lou drapé ou la blanque jument.
Étymologie et terminologie
[modifier | modifier le code]Les formes de « cheval Mallet » et « cheval Malet » se rencontrent, l'usage semble un peu hésitant entre nom propre et nom commun. Cependant, le « cheval Mallet » est plus fréquemment mentionné comme étant un individu unique dans les légendes[Note 1], portant un nom propre.
Le nom de « Mallet », et par corruption « Merlet », pourrait être issu de mail qui signifie « malle » ou « valise » dans les anciennes langues celtiques[5]. En prenant le mot par des racines bretonnes, langue celtique, on trouve Marc'h Klet, soit le cheval (marc'h) confortable (klet). Un cheval sellé et bridé est de fait plus confortable que monté à cru. Et cette tentation du voyage confortable scelle la perte de celui qui y cède. À l'oral, le "k" précédé du "c'h" devient muet, ce qui donne mar'let.
« Malet » pourrait également être issu de mallier, signifiant « un cheval qui porte les malles » en moyen français[6],[7].
Description
[modifier | modifier le code]Le cheval Mallet se présente comme un magnifique cheval, généralement blanc, plus rarement noir[2] (il serait blanc comme le brouillard en Vendée et noir en Saintonge[8],[9]). Il est parfois décrit comme un cheval-fantôme[10], toujours mauvais ou maudit, qui apparaît soigneusement sellé et bridé, parfois le soir, et le plus souvent au milieu de la nuit, face à un voyageur fatigué par une longue route[1]. Il représente alors une tentation pour celui-ci[1]. Si le voyageur enfourche cette monture, sa chevauchée se termine au matin par sa mort. Le cavalier est jeté à terre, et meurt généralement sur le coup[11],[12],[13]. Il peut être piétiné à mort par sa monture[9], jeté dans un précipice[10] ou dans une fontaine[14], voire dans tout type de point d'eau[15]. Des traces de sabot « à la forme étrange » peuvent être retrouvées à côté du corps[16].
Selon Claude Seignolle et Édouard Brasey, les yeux du cheval Mallet émettent une lueur qui éclaire son chemin lorsqu'il galope[2]. Il n'y aurait qu'un moyen d'arrêter cet animal, « c'est d'avoir sur soi la rançon du voyage »[2]. Jeter six pièces de monnaie marquées d'une croix devant lui pourrait le stopper[1], tout comme effectuer un signe de croix, et utiliser de l'eau bénite ou un sou marqué[2],[17]. Une médaille de saint Benoît (dite « croix des sorciers ») serait la seule protection efficace qui permette d'en prendre le contrôle pendant une nuit[9].
Cet animal fantastique et maléfique des légendes « faisait trembler de peur les petits-enfants quand les vieilles femmes l'évoquaient »[9],[8].
Mentions
[modifier | modifier le code]C'est surtout dans l'ancienne région du Poitou, qui englobait les actuels départements de la Vienne, de la Vendée (où il était très connu[18]) et des Deux-Sèvres, et où s'étend le marais poitevin, que le cheval Mallet est mentionné. De nombreuses légendes y font en particulier référence autour du lac de Grand-Lieu. Il serait également connu dans la Manche, par la légende du moine de Saire[19]. Des légendes locales liées au cheval Mallet auraient, logiquement, dû être présentes dans le département des Deux-Sèvres, mais il n'en reste aucune survivance[20].
Le Glossaire du Poitou, de la Saintonge et de l'Aunis mentionne en 1868 le « Cheval Malet » comme « un être fantastique et malfaisant. Il est blanc et magnifiquement harnaché. Lorsqu'il aperçoit un voyageur fatigué, il s'en approche avec beaucoup de douceur, se laisse caresser ; mais dès que le trop confiant voyageur l'a monté, il l'emporte à fond de train vers une mare où il le noie. Cependant, si le malheureux écuyer a pris de l'eau bénite à son réveil, ou s'il a la présence d'esprit de faire un signe de croix, il en est quitte pour un bain froid. Alors le cheval Malet, qui n'est autre qu'un loup-garou s'enfuit en poussant d'affreux hennissements qui retentissent jusque dans les profondeurs des bois[17]. »
Claude Seignolle consigna la légende poitevine du cheval Mallet dans ses Contes, récits et légendes des pays de France au milieu du XXe siècle. Il y décrivit l'animal comme « un coursier magnifique, au poil noir lustré, qui parcourt, les nuits sombres, couvert d'un harnachement splendide, les chemins creux du sol poitevin ». Lorsque cet animal croise un voyageur isolé, il se penche vers lui et se fait doux et caressant, afin de tenter ce dernier, généralement fatigué, de monter en selle. Lorsque le voyageur est sur le dos de l'animal, « s'applaudissant du retour facile, ayant en son esprit charmé la vision de sa famille rassemblée qui l'attend », celui-ci se met à galoper « comme un ouragan qui se déchaîne », à une vitesse inimaginable, telle que ses pieds ne toucheraient plus la terre. Claude Seignolle précise aussi que « ses naseaux vomissent la fumée » et que « ses yeux éclairent l'horizon ». Aucun obstacle ne peut arrêter le cheval Mallet, il franchirait facilement les rivières et serait si rapide que son passage produirait une bourrasque qui « incline jusqu'à terre les arbres géants que la tempête ne dérange pas de leur solennelle immobilité ». Le cavalier qui voudrait l'arrêter demeure impuissant et voit « les villes et les bourgs défiler aussi promptement que dans un rêve », à tel point qu'il parcourrait l'univers entier de cette façon durant la nuit, sans que sa monture ne se fatigue. Lorsque le matin approche, le cheval se débarrasse de son cavalier en le jetant à terre où il se brise les reins et le cou[3].
Claude Seignolle cite la morale de la légende comme telle : « Ne voyagez pas sur un cheval inconnu. Ayez toujours dans votre poche la rançon du voyage »[3].
Plusieurs ouvrages évoquent rapidement le cheval Mallet comme un cheval noir légendaire du Poitou et des Charentes, avec les yeux brillants comme deux braises, qui se promène harnaché la nuit[21],[22], parfois uniquement durant les nuits sans lune[23].
Autour du lac de Grand-Lieu
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La légende connaît quelques variantes locales et semble étendue à toute la région du lac de Grand-Lieu — autour duquel le cheval était censé se promener[24] — dans tout le pays de Retz[13] où ce cheval de couleur blanche qui semble ordinaire est rencontré au hasard de la route, généralement par des paysans et des voyageurs qui reviennent d'une longue veillée, et les tente en leur proposant de monter en selle, ou les y oblige. Lorsqu'ils sont sur son dos, le cheval Mallet part dans une course folle, « rapide comme l'éclair, il n'est arrêté ni par les océans ni par les continents ». La chevauchée se termine toujours par la mort du cavalier[11],[12]. Le groupe Tri Yann s'est inspiré de cette légende pour écrire la chanson La ballade du cheval Mallet (Anniverscène, 1985), qu'il situe à Saint-Lumine-de-Coutais.
Les marais autour du lac de Grand-Lieu étaient réputés fournir d'excellents chevaux pour l'agriculture et l'armée, et être souvent fréquentés, la nuit, par les dames blanches qui tenaient des chandelles de cire allumées dont elles faisaient tomber des gouttes sur le toupet et le crin des chevaux, qu'elles peignaient et qu'elles tressaient ensuite fort proprement. Quelquefois, elles pénétraient même dans les écuries pour accomplir le même devoir[19].
À Saint-Benoist-sur-Mer
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À Saint-Benoist-sur-Mer, dans le sud de la Vendée, lorsque la nuit tombait sur le village, un cheval extraordinaire au pelage blanc et rutilant, sellé et bridé, apparaissait pour tenter les voyageurs nocturnes. Quiconque le montait se faisait aussitôt emporter au royaume des morts. La seule manière de s’en protéger consistait à porter une médaille de saint Benoît autour du cou, qui portait aussi le nom de « croix des Sorciers [réf. nécessaire] » et était réputée efficace contre les sorciers et démons, tout particulièrement contre le cheval Mallet puisqu'elle permettait à certains malins de dominer la bête[12] pendant une nuit[9], les lettres (V. R. S. N. S. M. V. S. V. Q. L. I. V. B) qui figurent autour de la médaille et protègent des périls, sont censées signifier ceci :
« Vade retro, Satana; Non suadeas mihi vana;
Sunt vana quae libas; ipse venena bibas »
— Consigné par Benjamin Fillon[10]
Paul Sébillot décrit l'habitude des habitants de Saint-Benoist-sur-Mer, qui venaient chaque année en pèlerinage, au printemps, pour frotter une poignée de trèfles sur une pierre couchée à l'extérieur du village, dite « palet de Gargantua », pour se protéger de plusieurs périls comme le cheval Mallet[25]. Il s'agit d'une table de granit qui était autrefois un dolmen, et, selon la légende, le géant Gargantua s'amusa avec[19].
En 1862, un recueil de légendes vendéennes mentionne la mésaventure d'un coureur de cabaret et de veillée qui rencontra à Saint-Benoist-sur-Mer un palefroi très amical, un soir. L'animal plia les genoux pour permettre à son cavalier de bien se placer en selle, mais à peine celui-ci avait-il saisi les rênes qu'il se sentit emporté à une vitesse vertigineuse, à travers le marais, les plaines, les collines, les broussailles et les ruisseaux. « Vingt fois, le coursier chercha à désarçonner son cavalier, et vingt fois, celui-ci résista aux efforts de son indomptable adversaire ; force fut au cheval malet de ramener, au lieu où il l'avait pris, le villageois qui ruisselait, il est vrai, de sueur, de poussière et de sang, mais qui était demeuré vainqueur. Il devait son salut à la médaille de saint Benoît qu'il portait à son cou[19] »
Un recueil de contes reprend la même histoire en 1978 mais mentionne qu'on ne revit plus jamais le cavalier, il cite aussi l'expression « c'est un vrai cheval Mallet » qui désignerait une personne intrépide et ardente dans la région[26].
Dans le même village, un homme qui croisa un cheval Mallet parvint à soumettre l'animal pour se faire emmener à Paris en faisant un grand signe de croix et en tenant la médaille de saint Benoît qu'il portait, avec l'incantation suivante :
« Cheval Mallet, au nom daus grand Saint Benoît, maintenant te va m'obéir. Y'a bé longtemps qui vu aller à Paris, te m'y conduis, pi après te me ramènes auprès daus mè bourgeoise »
— Consigné par Henri Dontenville[27]
À Saint-Philbert-du-Pont-Charrault
[modifier | modifier le code]Claude Seignolle mentionne aussi un homme venu de Saint-Philbert-du-Pont-Charrault, qui fit un « voyage incomparable » sur le dos d'un cheval Mallet et se retrouva à Paris au lever du jour, sans encombre grâce au sou marqué qu'il portait sur lui et qu'il utilisa pour payer le voyage. Il passa ensuite trois jours dans la capitale, qui comptèrent parmi les plus heureux de sa vie[2],[3].
Dans la Vienne
[modifier | modifier le code]Claude Seignolle rapporte dans Les évangiles du Diable qu'il rencontra une paysanne près de Chauvigny, et qu'elle lui parla d'un « Cheval-Malet » blanc qui se rencontrait dans les bois, appuyé contre un arbre. Si quiconque le montait, il s'élançait vers la Vienne au grand galop, et noyait sa victime[28].
Avec la Chasse-gallery
[modifier | modifier le code]D'après une chanson de la chasse-gallery consignée par Benjamin Fillon dans Poitou et Vendée, le cheval Mallet faisait partie du cortège accompagnant Gallery, ou Guillery, qui menait une chasse fantastique dont faisaient également partie la garache, l'aloubi, la grolle, la sorcière, le lutin, le feu-follet, le putois, le loup et un « fantôme habillé de blanc ». Tout homme en état de péché mortel qui croisait cette chasse était jeté sur le cheval Mallet et son âme entraînée en enfer. Son corps était généralement retrouvé au petit matin, sur un chemin creux ou au milieu des landes[29], on retrouve le même type de légende dans la ballade allemande de Burger « Le sauvage chasseur », où tout disparaît à l'aube[30]. C'est une tradition vendéenne.
« Pendant l'hiver, dans l'histoire de Guillery, à l'heure de minuit, l'air retentit tout à coup de bruits lointains qui se rapprochent peu à peu de la terre, et bientôt un chasseur inconnu, suivi de la foule immense des sombres habitants de la nuit, poursuit à travers les forêts, les marais et les plaines de neige, des monstres fantastiques ou d'invisibles ennemis. Alors, malheur à celui qui se trouve sur la route du fantôme : il est saisi au passage, monté sur le cheval Malet, et obligé de se mêler au cortège. Rien n'arrête cette course désordonnée ; mais lorsque le jour arrive, l'enfer ressaisit sa proie, et l'on trouve au coin de quelque carrefour un cadavre défiguré, objet de répulsion et d'effroi, destiné à devenir la pâture des loups[17]. »
Origine et symbolique
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Les origines du cheval Mallet restent floues et « se perdent dans la nuit des temps », mais il est clairement assimilé à un instrument de Satan[16],[31], une forme du Diable lui-même[28],[31], un damné ou une âme en peine[31]. Dans son ouvrage consacré aux structures anthropologiques de l'imaginaire, Gilbert Durand dit que le galop du cheval est isomorphe du rugissement léonin et du claquement du tonnerre. Il s'agit d'un son effrayant, comme cela est mis en avant dans la légende du cheval Mallet et du cheval Gauvin[32]. Dans un recueil de contes de Jean-François Bladé, Pierre Lafforgue mentionne en introduction qu'une monture avec trois cavaliers et plus sur son dos qui s'allonge est un cheval Mallet, forme du diable qui ne peut être combattue qu'avec un signe de croix et en refusant d'y monter[33],[Note 2]. Ce dos qui s'allonge, que l'on retrouve chez bon nombre d'autres chevaux-fées serait selon Henri Dontenville une caractéristique serpentine, ou du moins reptilienne. En effet, « il n'y a qu'à regarder se dérouler un serpent ou plus simplement un ver de terre pour comprendre d'où vient ce mythe »[34].
Selon un recueil de 1862, le cheval Malet se présente quelquefois au voyageur en n'ayant « ni queue, ni tête », ce qui ne l'empêche pas de partir au galop quand il sent ce dernier monté sur son dos, il rejoint ici le cheval qui porte la Guillaneu à la nouvelle année, si l'on en croit les habitants de Saint-Benoist-sur-Mer[19].
Origine
[modifier | modifier le code]Selon l'étude du paganisme indo-européen de Jérémie Benoît, le cheval psychopompe « démoniaque » à huit jambes, Sleipnir, monture du dieu Odin dans la mythologie nordique, pourrait être à l'origine de plusieurs croyances sur d'autres chevaux maléfiques et psychopompes, entre autres le cheval Mallet et la monture de la Guillaneu[35], ou encore la mara, personnification des cauchemars qui se matérialisait parfois sous la forme d'une jument nocturne tourmentant les dormeurs[36]. Il note que, malgré une étude antérieure d'Arnold Van Gennep qui niait tout lien entre le cheval Mallet et le jour de l'an, celui-ci est incontestablement lié à la chasse sauvage et au solstice d'hiver, un thème qui aurait été progressivement diabolisé sous l'influence du christianisme[36].
Liens avec les lutins
[modifier | modifier le code]Selon l'étude d'Anne Martineau consacrée au nain au Moyen Âge, le « cheval Malet » serait la forme métamorphosée d'un lutin, et il existerait entre lutins et chevaux des liens très étroits car, dans les chansons de geste comme dans le folklore plus moderne, lorsque le petit peuple adopte une forme animale, c'est le plus souvent celle d'un cheval[37]. L'étude de Jean-Michel Doulet, cette fois consacrée aux changelins, fait la même remarque : « au bord de l'eau, les silhouettes du lutin et du cheval tendent à se confondre »[38]. C'est aussi ce que peut suggérer l'elficologue Pierre Dubois, quand il cite le « cheval Malet » dans son encyclopédie des fées, parmi une longue liste de « chevaux-fée » dont la plupart finissent par noyer leurs cavaliers, disant que « ces animaux sont issus des pégases et des licornes, et que s'ils sont devenus farouches, c'est que les hommes n'ont pas su les apprivoiser[15] ».
Liens avec l'eau
[modifier | modifier le code]Le thème du cheval Mallet rappelle sur un point celui du kappa, un démon japonais qui entraînait les chevaux dans l'eau. L'auteur japonais Yanagida y voit une transformation rituelle du cheval dans l'élément liquide, et note que dès le néolithique, les génies des eaux sont en rapport avec les équidés[39]. Le dictionnaire des symboles cite aussi un grand nombre de « chevaux néfastes, complices des eaux tourbillonnantes »[31].
Importance de la couleur
[modifier | modifier le code]La couleur blanche « lunaire » du cheval Mallet est celle des chevaux maudits[20]. Plusieurs ouvrages, comme le Dictionnaire des symboles, s'attachent à cette couleur des chevaux « blêmes et pâles », dont la signification est l'inverse des chevaux blancs ouraniens (comme le Pégase). Il s'agit d'animaux à la blancheur « nocturne, lunaire, froide et vide »[40], comme un suaire ou un fantôme, ils évoquent le deuil, comme la monture blanche de l'un des quatre cavaliers de l'Apocalypse annonce la mort[31]. Il s'agit d'une inversion de la symbolique habituelle à la couleur blanche, une « apparence trompeuse » et une « confusion des genres »[41]. Une étude réalisée en 1995 y voit aussi un archétype des chevaux de la mort[42].
En Angleterre et en Allemagne, rencontrer un cheval d'un blanc immaculé est signe de mauvais augure ou de mort[43].
Notes
[modifier | modifier le code]- Claude Seignolle et Paul Sébillot l'écrivent avec une majuscule.
- Il existe beaucoup d'autres chevaux du folklore avec une croupe et un dos extensibles, comme lou Drapé, Bayard, ou la « blanque jument » du Pas-de-Calais.
Références
[modifier | modifier le code]- Légendes locales d'Angles sur Le site officiel de la ville d'Angles.
- Brasey 2008, p. 254-255.
- Seignolle 1998.
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- Académie celtique, Société nationale des antiquaires de France, Mémoires de l'Académie Celtique: ou recherches sur les antiquités celtiques, gauloises et françaises, vol. 2, Dentu, (lire en ligne), p. 382-383.
- Paul Guérin, Archives historiques du Poitou, vol. 24, Impr. de H. Oudin, (lire en ligne), p. 176.
- Frédéric Duval, Frédéric Godefroy : actes du Xe colloque international sur le moyen français : Mémoires et documents de l'École des chartes, vol. 71, Librairie Droz, , 455 p. (ISBN 9782900791639, lire en ligne), p. 366.
- Pierre Rézeau, Dictionnaire du français régional de Poitou-Charentes et de Vendée, Éditions Bonneton, , 15 p. (ISBN 9782862530970), p. 42.
- Robert Colle, Légendes et contes d'Aunis et Saintonge, Éditions Rupella, , 254 p. (lire en ligne), p. 41.
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- Philippe Walter, Galaad: le pommier et le Graal, Imago, , 228 p. (ISBN 9782849520055, lire en ligne), p. 80.
- Pierre Dubois (ill. Roland et Claudine Sabatier), La Grande Encyclopédie des fées (1re éd. 1996) [détail des éditions] p.102-103.
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- Claude Seignolle, Les évangiles du diable selon la croyance populaire, vol. 12 de Les Littératures populaires de toutes les nations, Maisonneuve & Larose, , 902 p. (ISBN 9782706811197, lire en ligne), p. 64.
- Ambroise Viaud Grand-Marais, Causeries sur Noirmoutier, vieilles croyances et vieilles coutumes, Editions PyréMonde (ISBN 9782846183482, lire en ligne), p. 27-28.
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- Jérémie Benoît, Le paganisme indo-européen: pérennité et métamorphose : Collection Antaios, L'Âge d'Homme, , 266 p. (ISBN 9782825115640, lire en ligne), p. 236-238.
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- Chiwaki Shinoda dans Danièle James-Raoul et Claude Alexandre Thomasset, Dans l'eau, sous l'eau: le monde aquatique au moyen âge, vol. 25 de Cultures et civilisations médiévales, Presses Paris Sorbonne, , 432 p. (ISBN 9782840502166, lire en ligne), p. 272.
- Jean-Paul Clébert, Bestiaire fabuleux, Albin Michel, , 459 p. (lire en ligne), p. 102.
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- Pierre Sauzeau et André Sauzeau, Les chevaux colorés de l'« apocalypse », vol. 212, Revue de l'histoire des religions, université Montpellier III, (lire en ligne), p. 259-298.
- Université Paul Valéry, Mélanges à la mémoire de Louis Michel, , 482 p., p. 172.
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Le cheval Mallet dans les légendes locales d'Angles
- Gilles Perrodeau, « « Le mystère du cheval Merlette » - Un charivari institutionnalisé », sur paysderetz.online.fr (consulté le ), p. 1
Bibliographie
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Recueils de contes
[modifier | modifier le code]- Société des traditions populaires, Revue des traditions populaires, vol. 9, Librairie orientale et américaine, (lire en ligne), p. 412
- Robert Colle, Légendes et contes d'Aunis et Saintonge, Éditions Rupella, , 254 p. (lire en ligne), p. 41
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- Jean-François Bladé, Les contes du vieux Cazaux, Fédérop, , 235 p. (ISBN 9782857920915), p. 126
- Claude Seignolle, Contes, récits et légendes des pays de France : Bretagne, Normandie, Poitou, Charentes, Guyenne, Gascogne, Pays basque, t. 1, Omnibus, , 1200 p. (ISBN 978-2-258-04583-5)
- Bernard Chèze, Contes du cheval, Seuil, , 152 p. (ISBN 9782020677905)
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Thèses et études
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- Gilbert Durand, Les structures anthropologiques de l'imaginaire: introduction à l'archétypologie générale, Dunod, , 10e éd., 536 p. (ISBN 9782040156787)
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- Mythologie française: bulletin de la Société de mythologie française, La Société de mythologie française, (lire en ligne), p. 11-12
- Jérémie Benoît, Le paganisme indo-européen: pérennité et métamorphose : Collection Antaios, L'Âge d'Homme, , 266 p. (ISBN 9782825115640, lire en ligne), p. 235
