« Changement climatique » : différence entre les versions
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{{Semi-protection longue}} |
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{{autre4|le changement climatique en cours|les changements du système climatique en général|Variabilité du climat}} |
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{{autre|l'histoire du climat sur Terre jusqu'à la révolution industrielle|Histoire du climat}} |
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[[Fichier:Changement de la température moyenne.svg|vignette|redresse=1.35|alt=Mappemonde dont les couleurs correspondent à une échelle de -0,5 à +4 °C environ|Températures moyennes de l'air en surface de 2011 à 2020 par rapport à une moyenne de référence de 1951 à 1980..]] |
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[[Fichier:Changements de la température mondiale à la surface terrestre.svg|vignette|redresse=1.35|alt=Graphique montrant l'augmentation de la température moyenne entre 1880 et 2020.|Graphique montrant les écarts de température par rapport à la moyenne de 1850-1900 (niveau préindustriel). En rouge, l'écart dû à la fois aux activités humaines et aux facteurs naturels ; en vert, uniquement l'écart dû aux facteurs naturels<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Figure SPM.1 in IPCC, 2021: Summary for Policymakers |url=https://www.ipcc.ch/report/ar6/wg1/figures/summary-for-policymakers/figure-spm-1/ |site=ipcc.ch |éditeur=[[GIEC]] |doi=10.1017/9781009157896.001 |consulté le=2023-08-02}}.</ref>.]] |
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[[Fichier:Effet de serre.svg|vignette|redresse=1.35|alt=Schéma illustrant les échanges d'énergie entre surfaces, atmosphère et espace, faisant apparaître l'effet de serre.|L'énergie circule entre l'espace, l'atmosphère et la surface de la Terre. Les niveaux actuels de [[gaz à effet de serre]] provoquent un déséquilibre radiatif d'environ {{unité|0,9|W/m2}}<ref>{{Article |langue=en |auteur1={{lien|Kevin E. Trenberth}} |auteur2=John T. Fasullo |titre=Insights into Earth's Energy Imbalance from Multiple Sources |périodique=[[Journal of Climate]] |volume=29 |numéro=20 |date=2016 |doi=10.1175/JCLI-D-16-0339.1 |bibcode=2016JCli...29.7495T |pages=7495-7505 | issn=0894-8755 }}.</ref>.]] |
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Le '''changement climatique''', également nommé « '''réchauffement climatique''' » ou plus rarement « '''dérèglement climatique''' », est l'augmentation rapide de la [[Bilan radiatif de la Terre#Température moyenne de la Terre|température moyenne de la surface terrestre]] en cours aux {{s2-|XX|XXI}} ainsi que, plus généralement, la modification des régimes [[Météorologie|météorologiques]] à grande échelle qui en résulte. L'une comme l'autre sont attribuées aux émissions de [[Gaz à effet de serre#Émissions dues aux activités humaines|gaz à effet de serre d'origine humaine]] : bien qu'il y ait eu précédemment des périodes de [[variabilité du climat]], celui en cours depuis le milieu du {{s-|XX}} et provoqué par les [[activités humaines]] a des conséquences sans précédent sur le [[système climatique]] de la [[Terre]]. |
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{{autre4|réchauffement climatique|les variations cycliques de l'[[histoire du climat]]|changement climatique}} |
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Le [[dioxyde de carbone]] ({{CO2}}) et le [[méthane]] ({{fchim|CH|4}}) représentent 90 % des émissions de [[gaz à effet de serre]] dues aux activités humaines. La combustion de [[Combustible fossile|combustibles fossiles]] comme le [[charbon]], le [[pétrole]] et le [[gaz naturel]] pour la production d'énergie est la principale source de ces émissions, à laquelle s'ajoutent des contributions de l'[[agriculture]], de la [[déforestation]] et de l'[[industrie]]. La cause humaine du changement climatique fait l'objet d'un [[Consensus scientifique sur le changement climatique|consensus scientifique]]. L'augmentation de la température est accélérée ou tempérée par les [[Rétroaction climatique|rétroactions climatiques]], telles que la perte de [[Albédo|couverture de neige et de glace réfléchissant la lumière]] du soleil, l'augmentation de la [[vapeur d'eau]] (un gaz à effet de serre lui-même) et les modifications des [[Puits de carbone|puits de carbone terrestres et océaniques]]. |
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[[Image:2000 Year Temperature Comparison fr.png|thumb|320px|Courbes des températures des deux derniers millénaires, selon diverses études]] |
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L'augmentation de la température sur les [[Terre émergée|terres émergées]] est environ le double de l'augmentation moyenne mondiale et entraîne l'expansion des déserts ainsi que des [[Canicule|vagues de chaleur]] et des [[Feu de forêt|feux de forêt]] plus fréquents. La hausse des températures est également [[Amplification polaire|amplifiée dans l'Arctique]], où elle contribue à la fonte du [[pergélisol]], au [[Recul des glaciers depuis 1850|recul des glaciers]] et à la perte de [[glace de mer]]. Les températures plus chaudes augmentent les taux d'évaporation, ce qui provoque des tempêtes plus intenses et des conditions météorologiques extrêmes. Les conséquences sur les [[écosystème]]s comprennent la migration ou l'extinction de nombreuses espèces à mesure que leur environnement change, en particulier dans les [[Récif corallien|récifs coralliens]], les [[montagne]]s et [[Réchauffement climatique dans l'Arctique|l'Arctique]]. Le changement climatique menace les populations d'[[Précarité alimentaire|insécurité alimentaire]], de [[Stress hydrique (écologie)|pénurie d'eau]], d'[[inondation]]s, de [[Maladie infectieuse|maladies infectieuses]], de chaleur extrême, de pertes économiques, voire de la nécessité de migrer. Ces répercussions ont conduit l'[[Organisation mondiale de la santé]] à désigner le changement climatique comme {{citation|la plus grande menace pour la santé mondiale}} au {{s-|XXI}}. |
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Le '''réchauffement climatique''', également appelé '''réchauffement planétaire''', ou '''réchauffement global'''<ref>Calque de l'anglais ''global warming'', littéralement « réchauffement du globe »</ref>, est un phénomène d'augmentation de la [[température]] moyenne des [[océan]]s et de l'[[atmosphère (Terre)|atmosphère]], à l'échelle [[monde (univers)|mondiale]] et sur plusieurs années. |
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Dans son acception commune, ce terme est appliqué au [[changement climatique]] observé depuis environ 25 ans, c'est-à-dire depuis la fin du {{XXe siècle}}. |
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Même si les efforts visant à [[Atténuation du changement climatique|minimiser le réchauffement]] futur aboutissaient, certains effets se poursuivront pendant des siècles, notamment l'[[élévation du niveau de la mer]], la hausse des températures des océans et l'[[acidification des océans]]. |
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Le [[Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat]] (GIEC) est chargé d'établir un consensus scientifique sur cette question. Son dernier et [[Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat#Quatrième rapport d'évaluation du GIEC|quatrième rapport]], auquel ont participé plus de {{formatnum:2500}} scientifiques de 130 pays<ref>{{en}}{{Lien web |
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|url=http://www.ipcc.ch/pdf/press-ar4/ipcc-flyer-low.pdf |
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|titre=The IPCC 4th Assessment Report is coming out A picture of climate change the current state of understanding |
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|éditeur=[[Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat|GIEC]] (IPCC en anglais) |
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|date=2007 |
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|consulté le=2008-07-30}}{{pdf}}</ref>, affirme que la probabilité que le réchauffement climatique depuis 1950 soit d'origine humaine est de plus de 90 %<ref name=GIEC2007verylikely>Le [http://www.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar4/syr/ar4_syr_fr.pdf rapport 2007 du GIEC] utilise le terme « très probable ». cf p.49 : « L’essentiel de l’élévation de la température moyenne du globe observée depuis le milieu du {{s-|XX|e}} est très probablement attribuable à la hausse des concentrations de GES anthropiques. Cette constatation marque un progrès par rapport à la conclusion du troisième Rapport d’évaluation, selon laquelle l’essentiel du réchauffement observé au cours des 50 dernières années est probablement dû à l’accroissement de la concentration de GES ». Le même texte, p.37, précise les termes utilisés pour indiquer la probabilité estimée, selon les experts, d’une donnée ou d’un résultat : « pratiquement certain (probabilité supérieure à 99 %) ; extrêmement probable (probabilité supérieure à 95 %) ; très probable (probabilité supérieure à 90 %) ; probable (probabilité supérieure à 66 %) ; plus probable qu’improbable (probabilité supérieure à 50 %) ; à peu près aussi probable qu’improbable (probabilité de 33 % à 66 %) ; improbable (probabilité inférieure à 33 %) ; très improbable (probabilité inférieure à 10 %) ; extrêmement improbable (probabilité inférieure à 5 %) ; exceptionnellement improbable (probabilité inférieure à 1 %). ». Ainsi, l’estimation du rôle probable de l’homme dans le changement climatique a augmenté entre 2001 et 2007, puisque dans le rapport de 2001, ce rôle n’était qualifié que de ''probable (likely)''. cf [http://www.ipcc.ch/ipccreports/tar/vol4/english/015.htm]</ref>. Ces conclusions ont été approuvées par plus de 40 sociétés scientifiques et académies des sciences, y compris l'ensemble des académies nationales des sciences des [[G8|grands pays industrialisés]]<ref>{{cite web | titre=The Science Of Climate Change | publisher=[[Royal Society]] | url=http://royalsociety.org/displaypagedoc.asp?id=13619 | accessdate=2008-01-04 |month=May | year=2001}}</ref>{{,}}<ref>{{cite web | titre=Joint science academies' statement: Global response to climate change | publisher=[[Royal Society]] | url=http://royalsociety.org/displaypagedoc.asp?id=20742 | accessdate=2008-01-04 |month=June | year=2005}}</ref>. |
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Nombre de ces conséquences se font déjà sentir au niveau actuel de réchauffement, qui est de plus de {{DTempérature|1.2|°C|||*}} en moyenne au niveau mondial, par rapport au niveau de 1890. Le [[Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat]] (GIEC) a publié une série de rapports qui prévoient une augmentation significative de ces effets quand le réchauffement mondial dépassera {{DTempérature|1.5|°C|||*}} et encore bien plus importante s'il atteint {{DTempérature|2|°C|||*}}. Un réchauffement supplémentaire augmente également le risque de déclencher des seuils critiques appelés [[Points de basculement dans le système climatique|points de basculement]]. |
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== Évolution passée des températures et conséquences == |
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[[Image:Ice Age Temperature.png|250px|right|thumb|Depuis 400 000 ans la [[Terre]] a connu 4 cycles de [[glaciation]].]] |
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Répondre au changement climatique implique l'[[Atténuation du changement climatique|atténuation]] et l'[[Adaptation au changement climatique|adaptation]]. L'atténuation {{incise|limiter le changement climatique}} consiste à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à les éliminer de l'atmosphère ; cela suppose notamment l'[[Sortie des combustibles fossiles|élimination progressive du charbon, du pétrole et du gaz]], l'amélioration de l'[[Efficacité énergétique (économie)|efficacité énergétique]], le [[reboisement]] et la préservation des forêts, ainsi que le développement et le déploiement de [[Énergie durable|sources d'énergie à faible émission de carbone]] telles que les [[Énergie renouvelable|énergies renouvelables]] et le [[énergie nucléaire|nucléaire]]. L'adaptation consiste à s'adapter au climat réel ou prévu, par exemple par une meilleure [[Défense côtière (écologie)|protection du littoral]], une meilleure [[Plan d'urgence|gestion des catastrophes]] et le développement de cultures adaptées et plus résistantes. L'adaptation ne peut à elle seule éviter le risque d'effets {{citation|graves, étendus et irréversibles}}, selon le GIEC. |
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=== Cycles climatiques === |
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{{article détaillé|Changement climatique}} |
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En vertu de l'[[accord de Paris sur le climat]] de 2015, les États signataires sont collectivement convenus de maintenir le réchauffement {{citation|bien en dessous de {{DTempérature|2|°C|||*}}}} grâce aux efforts d'atténuation. Limiter le réchauffement à {{DTempérature|1.5|°C|||*}} nécessiterait de réduire de moitié les émissions d'ici 2030 et d'atteindre des émissions proches de zéro d'ici 2050. |
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Le climat global de la [[Terre]] connaît des modifications plus ou moins cycliques de réchauffements alternant avec des refroidissements qui diffèrent par leur durée (de quelques milliers à plusieurs millions d'années) et par leur amplitude. Depuis {{formatnum:800000}} ans, le climat terrestre a connu plusieurs de ces cycles. |
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Plusieurs cycles de {{formatnum:100000}} ans environ se sont répétés au cours de cette période. |
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Chaque cycle commence par un réchauffement brutal suivi d’une période chaude de {{formatnum:10000}} à {{formatnum:20000}} ans environ, appelée [[période interglaciaire]]. |
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Cette période est suivie par un refroidissement progressif et l'installation d’une [[glaciation|ère glaciaire]]. |
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À la fin de la glaciation, un réchauffement brutal amorce un nouveau cycle. |
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Nous vivons actuellement depuis plus de {{formatnum:10000}} ans dans une période interglaciaire (''voir figure''). |
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{{Sommaire|niveau=3}} |
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Grâce à l'étude des [[carotte de glace|carottages de glace]] et plus précisément de l'analyse de la composition [[isotope|isotopique]] de l'[[oxygène]] piégé dans la glace, les températures atmosphériques des cycles glaciaires de l’[[ère quaternaire]] ont pu être reconstituées<ref>{{en}}{{Lien web |
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|url=http://earthobservatory.nasa.gov/Study/Paleoclimatology_IceCores/ |
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|éditeur=[[NASA]] |
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|titre=Paléoclimatologie : enregistrement des données provenant de l'étude des carottes glaciaires. |
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|auteur=Holli Riebeek et Robert Simmon |
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|série=Observatoire de la Terre |
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|date=19 décembre 2005 |
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|consulté le=30 juillet 2008}}</ref>. |
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La carotte glaciaire la plus profonde a été forée dans le cadre du projet Epica, en [[Antarctique]], à plus de {{formatnum:3500}} mètres de profondeur et permettant de remonter l'histoire du climat en Antarctique jusqu'à {{formatnum:800000}} ans<ref>{{Lien web |
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|url=http://www.enviscope.com/14666-carottage-Antarctique-climat-glaciologie.html |
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|titre=EPICA fait parler les carottes glaciaires de l'Antarctique |
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|date=13/03/2008}}</ref>. |
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Les [[carotte de glace|carottes de glace]] contiennent des bulles d'air et des indications sur la teneur en gaz de l'atmosphère d'autrefois, ce qui montre que les températures globales sont liées à la quantité de gaz à effet de serre dans l'[[Atmosphère (Terre)|atmosphère]]{{refnec}}. |
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== Terminologie == |
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Les variations du climat sont corrélées avec celles de l'[[insolation]], des [[paramètres de Milanković]], de l'[[albédo]], des [[Cycle solaire|cycles solaires]] et des concentrations dans l'atmosphère des gaz à [[effet de serre]] comme le [[dioxyde de carbone]] et des [[aérosol]]s. |
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Avant les années 1980, alors qu'il n'était pas encore clair que le réchauffement dû aux [[gaz à effet de serre]] dominerait le [[Refroidissement global|refroidissement]] causé par les [[aérosol]]s, les scientifiques utilisaient souvent le terme de « modification climatique involontaire » pour désigner l'effet de l'homme sur le climat. |
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Dans les années 1980, les termes de « réchauffement climatique » et de « changement climatique » ont été popularisés, le premier se référant uniquement à l'augmentation de la température moyenne à la surface de la Terre, tandis que le second décrit les variations du climat dues à des facteurs naturels ou humains<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Erik M. |nom=Conway |titre=What's in a Name? Global Warming vs. Climate Change |url=https://www.nasa.gov/topics/earth/features/climate_by_any_other_name.html |éditeur=NASA |date=5 décembre 2008}}.</ref>{{,}}<ref name="pinfp">{{Lien web |prénom=Nelly |nom=Lesage |titre=Pourquoi il ne faut pas parler de « réchauffement climatique » mais de « changement climatique » |url=https://www.numerama.com/sciences/462874-pourquoi-il-ne-faut-pas-parler-de-rechauffement-climatique-mais-de-changement-climatique.html |site=Numerama |date=2019-02-09 |consulté le=2021-06-02}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur institutionnel=NOAA |titre=What's the difference between global warming and climate change? |url=https://www.climate.gov/news-features/climate-qa/whats-difference-between-global-warming-and-climate-change |date=17 June 2015 |consulté le=9 janvier 2021}}.</ref>. Dans ses rapports, le [[Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat]] (GIEC) fait cette distinction en utilisant les termes « changements climatiques » ou « changement climatique » d'une part, et « réchauffement du système climatique » ou « réchauffement planétaire » d'autre part<ref name="pinfp" />{{,}}<ref>[https://www.ipcc.ch/languages-2/francais/ Les publications en français], [[GIEC]].</ref>. Toutefois, « réchauffement climatique » et « changement climatique » sont souvent utilisés de manière interchangeable<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Overview: Weather, Global Warming and Climate Change |url=https://climate.nasa.gov/resources/global-warming-vs-climate-change |site=Climate Change: Vital Signs of the Planet |date=7 July 2020 |consulté le=14 juillet 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Holly |nom=Shaftel |titre=What's in a name? Weather, global warming and climate change |url=https://web.archive.org/web/20180928145703/https://climate.nasa.gov/resources/global-warming/ |site=NASA Climate Change: Vital Signs of the Planet |date=January 2016 |consulté le=12 octobre 2018}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Paul |nom=Colford |titre=An addition to AP Stylebook entry on global warming |url=https://www.apstylebook.com/blog_posts/4 |site=AP Style Blog |date=22 septembre 2015 |consulté le=6 novembre 2019}}.</ref>. |
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=== Amplitudes des variations climatiques === |
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[[Image:Variations de températures globales.JPG|300px|left|thumb|Variations du climat global depuis 540 millions d'années.]] |
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{{évasif|Plusieurs}} scientifiques, politiciens et personnalités médiatiques ont adopté les termes « [[État d'urgence climatique|urgence climatique]] » ou « crise climatique » pour parler du changement climatique<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Patrick |nom1=Hodder |prénom2=Brian |nom2=Martin |titre=Climate Crisis? The Politics of Emergency Framing |périodique=Economic and Political Weekly |volume=44 |numéro=36 |date=2009 |issn=0012-9976 |jstor=25663518 |pages=53-60}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Sara |nom=Rigby |titre=Climate change: should we change the terminology? |url=https://www.sciencefocus.com/news/climate-change-should-we-change-the-terminology/ |site=BBC Science Focus Magazine |date=3 February 2020 |consulté le=24 mars 2020}}.</ref>. |
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Au cours du [[quaternaire]], l'[[amplitude]] thermique a été de l'ordre de {{unité|10|°C}}, mais avec des hausses de température n'ayant jamais dépassé de plus de {{unité|4|°C}} la température moyenne annuelle de la fin du {{s-|XX|e}}. <br /> |
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En revanche pour les cycles plus anciens, comme durant le [[Permien]], la température moyenne globale a atteint {{unité|22|°C}} soit {{unité|8|°C}} de plus par rapport à la moyenne actuelle, comme on peut le voir sur le graphique ci-contre. Durant ces périodes chaudes qui ont duré plusieurs dizaines de millions d'années, la [[Terre]] était dépourvue de [[calotte polaire|calottes polaires]]. |
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Le terme « dérèglement climatique » est également utilisé dans les médias<ref>{{Article |titre=Dérèglement climatique : l’humanité à l’aube de retombées cataclysmiques, alerte un projet de rapport du GIEC |périodique=[[Le Monde]] |date=23 juin 2021 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/23/dereglement-climatique-l-humanite-a-l-aube-de-retombees-cataclysmiques-alerte-le-giec_6085284_3244.html|accès url=libre}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |prénom1=Charlotte |nom1=Heinzlef |prénom2=Damien |nom2=Serre |titre=Dérèglement climatique et gestion des risques en Polynésie française : conception d’un Observatoire de la résilience |périodique=Cahiers d'Outre-Mer |volume=72 |numéro=280 |date=2019-07-01 |issn=0373-5834 |issn2=1961-8603 |doi=10.4000/com.10666 |lire en ligne=http://journals.openedition.org/com/10666 |consulté le=2022-11-17 |pages=531–563}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Lutter contre le dérèglement climatique |url=https://www.wwf.fr/champs-daction/climat-energie/dereglement-climatique |site=WWF France |consulté le=2022-11-17}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le dérèglement climatique (re)devient la première préoccupation des citoyens et des experts |url=https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/le-dereglement-climatique-re-devient-la-premiere-preoccupation-du-grand-public-et-des-experts-151147.html |site=novethic.fr |consulté le=2022-11-17}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |titre=Dérèglement climatique : « Il faut comprendre avant tout qu'il y a le feu à la maison », alerte sur France Inter Greta Thunberg |périodique=[[France info]] |date=2022-10-24 |lire en ligne=https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/greta-thunberg/dereglement-climatique-il-faut-comprendre-avant-tout-qu-il-y-a-le-feu-a-la-maison-alerte-greta-thunberg_5437114.html |consulté le=2022-11-17}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Lutte contre le dérèglement climatique |url=https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/dossiers/lutte_contre_le_dereglement_climatique |site=Assemblée nationale |consulté le=2022-11-17}}.</ref>. |
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=== Temps historiques === |
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[[Image:2000 Year Temperature Comparison fr.png|thumb|300px|[[:Image:2000 Year Temperature Comparison.png|Explication détaillée du graphique {{en}}]]. Les reconstitutions sont faites à partir de la [[dendrochronologie]], des mesures dans les [[glacier]]s entre autres.]] |
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== Hausse de température observée == |
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À l'intérieur des grandes fluctuations climatiques terrestres, se trouvent des variations plus brèves et plus limitées en intensité. |
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{{Article détaillé|Relevés de température instrumentale|Historique des températures des 2000 dernières années}} |
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Ainsi, au cours du dernier millénaire, est apparu une période chaude aux {{sp|X|e|et|XI|e}}s appelée « [[optimum climatique médiéval]] » : c'est l'époque où les navigateurs [[viking]]s découvrent et baptisent le [[Groenland]] (littéralement « Pays vert ») et fondent des colonies à l'extrême sud de l'île. |
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[[Fichier:Température de l'ère commune.svg|vignette|redresse=1.35|alt=Graphique de la variation de température mondiale au cours des deux derniers millénaires. De manière générale, avant 1850 la tendance baisse, puis à partir de 1850 elle augmente en flèche.|Reconstruction de la température de la surface du globe au cours des 2000 dernières années à l'aide de données indirectes provenant des [[Cerne (botanique)|cernes]] des [[arbre]]s, des [[corail|coraux]] et des [[Carotte de glace|carottes de glace]], en bleu<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Raphael |nom1=Neukom |prénom2=Luis A. |nom2=Barboza |prénom3=Michael P. |nom3=Erb |prénom4=Feng |nom4=Shi |titre=Consistent multidecadal variability in global temperature reconstructions and simulations over the Common Era |périodique=Nature Geoscience |volume=12 |numéro=8 |date=2019 |issn=1752-0908 |pmid=31372180 |pmcid=6675609 |doi=10.1038/s41561-019-0400-0 |bibcode=2019NatGe..12..643P |pages=643-649 |nom5=Emile-Geay |prénom5=Julien |nom6=Evans |prénom6=Michael N. |nom7=Franke |prénom7=Jörg |nom8=Kaufman |prénom8=Darrell S. |nom9=Lücke |prénom9=Lucie |nom10=Rehfeld |prénom10=Kira |nom11=Schurer |prénom11=Andrew}}.</ref>. Les données d'observation directe sont en rouge<ref name="nasa temperatures">{{Lien web |langue=en |titre=Global Annual Mean Surface Air Temperature Change |url=https://data.giss.nasa.gov/gistemp/graphs_v4/ |éditeur=NASA |consulté le=23 février 2020}}.</ref>.]] |
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De même, l'époque des Temps Modernes (1550-1850) connut une période de refroidissement que les historiens appellent le « [[petit âge glaciaire]] » caractérisé par des hivers très rigoureux, dont le terrible hiver [[1708]]-[[1709]]. Cette année là, les céréales manquèrent dans la plus grande partie de la France, et seuls la Normandie, le Perche et les côtes de Bretagne ont pu produire assez de grain pour assurer les semences. |
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Dans la région parisienne le prix du pain atteignit, en juin 1709, 35 [[sou]]s les neuf [[Livre (unité de masse)|livres]] au lieu de 7 sous ordinairement. |
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De nombreux arbres gelèrent jusqu'à l'aubier, et la vigne disparut de plusieurs régions de la France. |
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Du 10 au 21 janvier, la température sous-abri se maintint à Paris aux environs de {{unité|-20|°C}}, avec des minima absolus de {{unité|-23|°C}} les 13 et 14 janvier ; le 11, le thermomètre s'abaissa jusqu'à {{unité|-16|°C}} à Montpellier et {{unité|-17|°C}} à Marseille<ref>{{Lien web |
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|url=http://www.alertes-meteo.com/vague_de_froid/hiver1400-1800.htm |
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|titre=Les hivers de 1400 -> 1800 |
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|série=Mémorial de la météorologie nationale |
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|auteur= M. Garnier |
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|date=1967 |
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|éditeur=AlerteMétéo.com |
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|citation=Le lundi {{Date|7|janvier|1709}}, lit-on dans une chronique de l'époque, commença une gelée qui fut ce jour-là la plus rude et la plus difficile à souffrir : elle dura jusqu'au 3 ou 4 février. Pendant ce temps là, il vint de la neige d'environ un demi-pied de haut : cette neige était fort fine et se fondait difficilement. Quelques jours après qu'elle fut tombée, il fit un vent fort froid d'entre bise et galerne (c'est-à-dire d'entre N et NW) qui la ramassa sur les lieux bas, ils découvrirent les blés qui gelèrent presque tous. |
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|consulté le=2008-07-30 |
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}}</ref>. |
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De multiples bases de données instrumentales montrent que le [[système climatique]] se réchauffe<ref group="N">L’''{{langue|en|U.S. Global Change Research Program}}'', l'[[Académie nationale des sciences]] et le [[Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat]] (GIEC) ont tous conclu indépendamment que le réchauffement du système climatique au cours des dernières décennies est « sans équivoque ». Cette conclusion repose sur de multiples sources de preuves, notamment trois ensembles de données sur les températures mondiales montrant des tendances au réchauffement presque identiques, ainsi que de nombreux autres indicateurs indépendants du réchauffement climatique (par exemple, l'[[élévation du niveau de la mer]] ou la diminution de la [[glace de mer]] arctique).</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Myths vs. Facts: Denial of Petitions for Reconsideration of the Endangerment and Cause or Contribute Findings for Greenhouse Gases under Section 202(a) of the Clean Air Act |url=https://19january2017snapshot.epa.gov/climatechange/myths-vs-facts-denial-petitions-reconsideration-endangerment-and-cause-or-contribute_.html |éditeur={{lang|en|[[Environmental Protection Agency]]}} |date=25 août 2016 |consulté le=7 août 2017}}.</ref>. La décennie 2011-2020 a été plus chaude de {{DTempérature|0.95|1.2|°C||*}} que la référence préindustrielle (1850-1900){{sfn|GIEC RE6 GT1 Summary for Policymakers 2021|p=5|loc=A.1.2}}. Les températures de surface augmentent d'environ {{DTempérature|0.2|°C|||*}} par décennie{{sfn|GIEC SR15 Ch1 2018|p=81}}, l'année 2020 atteignant une température de {{DTempérature|1.2|°C|||*}} au-dessus de l'[[Société préindustrielle|ère préindustrielle]]{{sfn|OMM|2021|p=6}}. Depuis 1950, le nombre de jours et de nuits froids a diminué, et le nombre de jours et de nuits chauds a augmenté{{sfn|GIEC RE5 GT1 Ch2 2013|p=162}}. |
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Selon les reconstitutions<ref>[http://www.nature.com/ngeo/journal/v2/n2/abs/ngeo411.html Constraints on the magnitude and patterns of ocean cooling at the Last Glacial Maximum] ; MARGO Project Members ; Nature Geosciences ; Février 2009</ref> de températures réalisées par les climatologues, la dernière décennie du {{XXe siècle}} et le début du {{XXIe siècle}} constituent la période la plus chaude des deux derniers millénaires (voir graphique). |
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Notre époque serait même un peu plus chaude (de quelques dixièmes de degrés) que ne le fut l'[[optimum climatique médiéval]]. |
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{{clr}} |
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Il y a eu peu de réchauffement net entre le {{s-|XVIII}} et le milieu du {{s-|XIX}}. Les sources d'informations climatiques proviennent de [[Proxy (climat)|proxys climatiques]], des archives naturelles telles que les [[Cerne (botanique)|cernes]] des [[arbre]]s, les [[corail|coraux]] et les [[Carotte de glace|carottes de glace]]. Elles montrent que des variations naturelles ont compensé les premiers effets de la [[révolution industrielle]]{{sfn|GIEC SR15 Ch1 2018|p=57}}{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Ed |nom1=Hawkins |prénom2=Pablo |nom2=Ortega |prénom3=Emma |nom3=Suckling |prénom4=Andrew |nom4=Schurer |titre=Estimating Changes in Global Temperature since the Preindustrial Period |périodique=Bulletin of the American Meteorological Society |volume=98 |numéro=9 |année=2017 |issn=0003-0007 |doi=10.1175/bams-d-16-0007.1 |bibcode=2017BAMS...98.1841H |pages=1841-1856 |nom5=Hegerl |prénom5=Gabi |nom6=Jones |prénom6=Phil |nom7=Joshi |prénom7=Manoj |nom8=Osborn |prénom8=Timothy J. |nom9=Masson-Delmotte |prénom9=Valérie |nom10=Mignot |prénom10=Juliette |nom11=Thorne |prénom11=Peter |nom12=van Oldenborgh |prénom12=Geert Jan}}.</ref>. Les enregistrements thermométriques fournissent une couverture mondiale depuis les années 1850{{sfn|GIEC RE5 GT1 Résumé à l’intention des décideurs, Résumé technique et Foire aux questions 2013|p=4|loc=B.}}. Les réchauffements et refroidissements historiques, tels que le [[optimum climatique médiéval|réchauffement climatique de l'an mil]] et le [[petit âge glaciaire]], ne se sont pas produits au même moment dans les différentes régions affectées, mais les températures ont pu atteindre des niveaux aussi élevés que ceux de la fin du {{s-|XX}} dans un ensemble limité de régions{{sfn|GIEC RE5 GT1 Ch5 2013|p=386}}{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Raphael |nom1=Neukom |prénom2=Nathan |nom2=Steiger |prénom3=Juan José |nom3=Gómez-Navarro |prénom4=Jianghao |nom4=Wang |titre=No evidence for globally coherent warm and cold periods over the preindustrial Common Era |périodique=Nature |volume=571 |numéro=7766 |date=2019 |issn=1476-4687 |pmid=31341300 |doi=10.1038/s41586-019-1401-2 |bibcode=2019Natur.571..550N |lire en ligne=https://boris.unibe.ch/132301/7/333323_4_merged_1557735881.pdf |format=pdf |pages=550-554 |nom5=Werner |prénom5=Johannes P. |s2cid=198494930 }}.</ref>. |
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[[Image:Instrumental Temperature Record fr.png|thumb|250px|left|Température moyenne de surface entre 1856 et 2005<ref>{{en}}{{Lien web |url=http://www.globalwarmingart.com/ |
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|titre=Welcome to Global Warming Art |
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|auteur= |
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|année=18 juillet 2007 |
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|éditeur=globalwarmingart |
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|consulté le=2008-07-30 |
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}} |
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</ref>]] |
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{| class="wikitable à droite" style="text-align:center;" |
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|+ '''Les 10 années les plus chaudes entre 1880 et 2008'''<ref name="metoffice">{{en}}{{Lien web |
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|url=http://hadobs.metoffice.com/hadcrut3/diagnostics/global/nh%2Bsh/index.html |
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|titre=metoffice |
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|consulté le=2009-01-20 |
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}}</ref> |
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|| Années |
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|| Écarts par rapport<br />à la moyenne de<br /> 1961–1990 |
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|1||align="center"|1998||{{unité|+0.55|°C}} |
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|2||2005||{{unité|+0.48|°C}} |
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|3||2003||{{unité|+0.47|°C}} |
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|- |
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|4||2002||{{unité|+0.46|°C}} |
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|- |
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|5||2004||{{unité|+0.45|°C}} |
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|- |
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|6||2006||{{unité|+0.42|°C}} |
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|- |
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|7||2001||{{unité|+0.41|°C}} |
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|- |
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|8||2007||{{unité|+0.40|°C}} |
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|- |
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|9||1997||{{unité|+0.35|°C}} |
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|10||2008||{{unité|+0.32|°C}} |
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Il y a eu des épisodes préhistoriques de réchauffement climatique, tels que le [[maximum thermique du passage Paléocène-Éocène]]{{sfn|GIEC RE5 GT1 Ch5 2013|pages=389, 399-400}}. Cependant, l'augmentation moderne observée de la température et des concentrations de {{CO2}} a été si rapide que même les [[Changement climatique brutal|événements géophysiques abrupts]] qui ont eu lieu dans l'histoire de la Terre ne s'approchent pas des taux actuels{{sfn|GIEC SR15 Ch1 2018|p=54}}. |
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Les mesures terrestres de température réalisées au cours du {{XXe siècle}} montrent une élévation de la température moyenne. |
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Ce réchauffement se serait déroulé en deux phases, la première de [[1910]] à [[1945]], la seconde de [[1976]] à aujourd'hui. |
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Ces deux phases sont séparées par une période de léger refroidissement. |
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Ce réchauffement planétaire semble de plus corrélé avec une forte augmentation dans l'atmosphère de la concentration de plusieurs [[gaz à effet de serre]], dont le [[dioxyde de carbone]], le [[méthane]] et le [[protoxyde d'azote]]. |
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[[Fichier:Température des terres et des océans.svg|vignette|gauche|redresse=1.35|alt=Graphique de la variation de la température des océans et des terres entre 1880 et 2020. Les deux augmentent de manière similaire jusqu'en 1980, où les terres commencent à se réchauffer plus vite.|Les données de la [[National Aeronautics and Space Administration|NASA]]<ref name="nasa temperatures" /> montrent que les températures à la surface des terres ont augmenté plus rapidement que celles des océans.]] |
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L'élévation de la température moyenne du globe entre 1906 et 2005 est estimée à {{unité|0.74|°C}} (à plus ou moins {{unité|0.18|°C}} près), dont une élévation de {{unité|0.65|°C}} durant la seule période 1956-2006<ref name="Collinsetautres">{{article |
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|prénom1=W. |nom1=Collins |prénom2=R. |nom2=Colman |prénom3=J. |nom3=Haywood |prénom4=M. |nom4=Manning |prénom5=Ph. |nom5=Mote |
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|titre=Réchauffement climatique, le temps des certitudes |
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|lien périodique=Pour la Science|périodique=Pour la Science |
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|numéro=360 |
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|mois=octobre |année=2007 |
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|pages=68-75 |
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|url texte=http://grit-transversales.org/article.php3?id_article=226#revue2 |
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|consulté le=30 juillet 2008}}.</ref>. |
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Les preuves de réchauffement fournies par les mesures de la température de l'air sont renforcées par un large éventail d'autres observations{{sfn|Kennedy|Thorne|Peterson|Ruedy|2010|p=S26}} : l'augmentation de la fréquence et de l'intensité des fortes précipitations, la fonte de la neige et de la glace terrestre, et l'augmentation de l'[[Hygrométrie|humidité atmosphérique]]{{sfn|Kennedy|Thorne|Peterson|Ruedy|2010|p=S26, S59-S60}}{{,}}<ref>{{Chapitre |langue=en |prénom1=D. J. |nom1=Wuebbles |prénom2=D. R. |nom2=Easterling |prénom3=K. |nom3=Hayhoe |prénom4=T. |nom4=Knutson |titre chapitre=Chapter 1: Our Globally Changing Climate |titre ouvrage=Climate Science Special Report: Fourth National Climate Assessment, Volume I |année=2017 |lire en ligne=https://science2017.globalchange.gov/downloads/CSSR_Ch1_Our_Globally_Changing_Climate.pdf |format=pdf |prénom5=R. E. |nom5=Kopp |prénom6=J. P. |nom6=Kossin |prénom7=K. E. |nom7=Kunkel |nom9=A. N. |nom8=LeGran-de |prénom10=C. |nom10=Mears |prénom11=W. V. |nom11=Sweet |prénom12=P. C. |nom12=Taylor |prénom13=R. S. |nom13=Vose |prénom14=M. F. |nom14=Wehne}}.</ref>. La [[flore]] et la [[Faune (biologie)|faune]] ont également un comportement compatible avec le réchauffement ; par exemple, les plantes [[Floraison|fleurissent]] plus tôt au printemps<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=C. |nom1=Rosenzweig |prénom2=G. |nom2=Casassa |prénom3=D. J. |nom3=Karoly |prénom4=A. |nom4=Imeson |titre=Climate Change 2007: Impacts, Adaptation and Vulnerability |passage=99 Sec. 1.3.5.1 |année=2007 |lire en ligne=https://archive.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar4/GT2/ar4-GT2-chapter1.pdf |format=pdf |titre chapitre=Chapter 1: Assessment of observed changes and responses in natural and managed systems |prénom5=C. |nom5=Liu |prénom6=A. |nom6=Menzel |prénom7=S. |nom7=Rawlins |prénom8=T. L. |nom8=Root |prénom9=B. |nom9=Seguin |prénom10=P. |nom10=Tryjanowski |pages totales=79-131}}.</ref>. Un autre indicateur clé est le refroidissement de la haute atmosphère, qui démontre que les [[gaz à effet de serre]] piègent la chaleur près de la surface de la Terre et l'empêchent de rayonner dans l'espace<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Global Warming |url=https://earthobservatory.nasa.gov/features/GlobalWarming |éditeur=[[Jet Propulsion Laboratory]] |consulté le=11 septembre 2020 |extrait=Satellite measurements show warming in the troposphere but cooling in the stratosphere. This vertical pattern is consistent with global warming due to increasing greenhouse gases but inconsistent with warming from natural causes.}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|prénom=Céline |nom=Deluzarche |titre=Le réchauffement climatique fait rétrécir la stratosphère |url=https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-rechauffement-climatique-fait-retrecir-stratosphere-87418/ |site=Futura |consulté le=2021-07-14}}.</ref>. |
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La température moyenne planétaire de 2001 à 2007 est de 14,44 °C soit 0,21 °C de plus de 1991 à 2000<ref>http://dieuetcreation.blogs.nouvelobs.com/archive/2009/01/06/l-annee-2009-pourrait-etre-une-des-plus-chaudes-de-notre-his.html</ref>. À ce rythme l'augmentation est de 2,5 °C en 100 ans. |
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Le réchauffement varie selon les endroits. Les tendances sont indépendantes de l'endroit où les gaz à effet de serre sont émis, car les gaz persistent suffisamment longtemps pour se diffuser autour de la planète. Depuis la période préindustrielle, les [[Bilan radiatif de la Terre#Température moyenne de la Terre|températures terrestres moyennes mondiales]] ont augmenté presque deux fois plus vite que les températures de surface moyennes mondiales{{sfn|GIEC RSCCTE Résumé à l’intention des décideurs 2019|p=7}}. Cela s'explique par la plus grande [[capacité thermique]] des océans<ref>La [[capacité thermique volumique]] [[Eau#L'eau comme fluide thermodynamique|de l'eau liquide]] est de {{unité|4202,6|kJ||m|-3|K|-1}} à {{tmp|20|°C}}, tandis que [[Air#Propriétés thermophysiques|celle de l'air]] est de {{unité|0,711|kJ||m|-3|K|-1}} et [[Terre crue#Aspects thermiques|celle de la terre crue]] de {{unité|1350|kJ||m|-3|K|-1}}.</ref> et par le fait que les océans perdent davantage de chaleur par [[évaporation]]<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Rowan T. |nom1=Sutton |prénom2=Buwen |nom2=Dong |prénom3=Jonathan M. |nom3=Gregory |titre=Land/sea warming ratio in response to climate change: IPCC AR4 model results and comparison with observations |périodique=Geophysical Research Letters |volume=34 |numéro=2 |date=2007 |doi=10.1029/2006GL028164 |bibcode=2007GeoRL..3402701S |pages=L02701}}.</ref>. Plus de 90 % du surplus d'énergie du système climatique a été stocké dans l'océan au cours des cinquante dernières années ; le reste réchauffe l'atmosphère, fait fondre la glace et réchauffe les continents<ref name="ocean heat absorption">{{Lien web |langue=en |titre=Climate Change: Ocean Heat Content |url=https://www.climate.gov/news-features/understanding-climate/climate-change-ocean-heat-content |éditeur=[[National Oceanic and Atmospheric Administration|NOAA]] |année=2018 |consulté le=20 février 2019 |archive-url=https://web.archive.org/web/20190212110601/https://www.climate.gov/news-features/understanding-climate/climate-change-ocean-heat-content |archive-date=12 février 2019}}.</ref>{{,}}{{sfn|GIEC RE5 GT1 Ch3 2013|p=260|}}. |
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{{article détaillé|contenu=L'article [[controverses sur le réchauffement climatique]] détaille une polémique à propos de la validité de ces mesures.}} |
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L'hémisphère nord et l'[[Arctique]] se sont réchauffés bien plus vite que l'hémisphère sud et l'Antarctique. L'hémisphère nord possède non seulement beaucoup plus de terres, mais aussi plus de couverture neigeuse saisonnière et de [[banquise]], en raison de la manière dont les masses terrestres sont disposées autour de l'[[océan Arctique]]. Comme ces surfaces passent de la réflexion d'une grande quantité de lumière à l'obscurité après la fonte de la glace, elles commencent à [[Albédo|absorber plus de chaleur]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur institutionnel=[[National Oceanic and Atmospheric Administration]] |titre=Polar Opposites: the Arctic and Antarctic |url=https://www.climate.gov/news-features/understanding-climate/polar-opposites-arctic-and-antarctic |date=10 juillet 2011 |consulté le=20 février 2019}}.</ref>. Les dépôts localisés de carbone noir sur la neige et la glace contribuent également au réchauffement de l'Arctique<ref>{{Lien web |langue=en |auteur institutionnel=[[Environmental Protection Agency]] |titre=Methane and Black Carbon Impacts on the Arctic: Communicating the Science |url=https://19january2017snapshot.epa.gov/climate-change-science/methane-and-black-carbon-impacts-arctic-communicating-science_.html |année=2016 |consulté le=27 février 2019}}.</ref>. Les températures de l'Arctique ont augmenté et devraient continuer à augmenter au cours du {{s-|XXI}} à un rythme plus de [[Amplification polaire|deux fois supérieur à celui du reste du monde]]{{sfn|GIEC RE5 GT1 Ch12 2013|p=1062}}. La fonte des glaciers et des couches de glace dans l'Arctique perturbe la circulation océanique, affaiblissant notamment le [[Gulf Stream]], ce qui modifie davantage le climat<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Michael Carlowicz |titre=Watery heatwave cooks the Gulf of Maine |url=https://climate.nasa.gov/news/2798/watery-heatwave-cooks-the-gulf-of-maine/ |éditeur=NASA's Earth Observatory |date=12 September 2018}}.</ref>. La fonte des glaces arctiques semble aussi perturber le [[courant-jet]] de l'hémisphère nord<ref>{{Lien web |langue=en|auteur1=Bryn Ronalds |auteur2=Elizabeth Barnes |titre=A Barotropic Mechanism for the Response of Jet Stream Variability to Arctic Amplification and Sea Ice Loss |url=https://journals.ametsoc.org/view/journals/clim/31/17/jcli-d-17-0778.1.xml |site=Journal of Climate |date=2018-09-01 |issn=0894-8755 |doi=10.1175/JCLI-D-17-0778.1 |consulté le=2021-07-25 |page=7069–7085}}.</ref>. |
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== Observations liées au réchauffement climatique actuel == |
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Plusieurs changements ont été observés dans le monde qui semblent cohérents avec l'existence d'un réchauffement climatique planétaire. Cependant, le lien entre ce réchauffement et les observations faites n’est pas toujours établi de façon sûre. En France c'est l'[[ONERC]] qui coordonne les observations. |
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Le rapport annuel 2024 de [[Copernicus (programme)|Copernicus]] constate que 2023 a été l'année la plus chaude (avec 2020) jamais enregistrée en Europe, le continent qui se réchauffe le plus vite (+ {{tmp|2.6|°C}} par rapport à l'ère préindustrielle)<ref>[https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/en-2023-le-rechauffement-climatique-a-touche-des-millions-deuropeens-2090143 En 2023, le réchauffement climatique a touché des millions d'Européens], ''[[Les Échos]]'', 22 avril 2024.</ref>. |
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[[Image:2007 Arctic Sea Ice.jpg|thumb|En 2005 et 2007 ont été atteints les records de minimum de l'étendue de la [[banquise]] arctique.]] |
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== Facteurs de l'augmentation récente de la température == |
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=== Le climat === |
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{{Article détaillé|Attribution du changement climatique récent}} |
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Selon le troisième rapport du [[GIEC]], la répartition des précipitations s'est modifiée au cours du {{s-|XX|e}}. En particulier, les précipitations seraient devenues plus importantes aux latitudes moyennes et hautes de l'hémisphère Nord, et moins importantes dans les zones subtropicales de ce même hémisphère. D'autres experts estiment toutefois les données actuelles trop rares et incomplètes pour qu'une tendance à la hausse ou à la baisse des précipitations puisse se dégager sur des zones de cette ampleur<ref name="Fraser">{{en}}{{Lien web |
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[[Fichier:Forçage radiatif 1750-2011.svg|vignette|redresse=1.35|alt=Diagramme en barres donnant le forçage radiatif de plusieurs gaz à effet de serre par ordre décroissant, ainsi que les marges d'incertitude associées.|Facteurs contribuant au changement climatique de la période 1850-1900 à la moyenne de 2010-2019, tels que rapportés dans le [[sixième rapport d'évaluation du GIEC]]. Tous les facteurs énumérés sont d'origine humaine, le GIEC n'ayant constaté aucune contribution significative de la variabilité interne ou des facteurs solaires et volcaniques.]] |
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|url=http://www.fraserinstitute.org/commerce.web/product_files/Independent%20Summary5.pdf |
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Le [[système climatique]] connaît de lui-même des [[Variabilité et changements climatiques|cycles]] qui peuvent durer des années (comme l'[[El Niño – Oscillation australe]]), des décennies, voire des siècles<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Thomas L. |nom1=Delworth |prénom2=Fanrong |nom2=Zeng |titre=Multicentennial variability of the Atlantic meridional overturning circulation and its climatic influence in a 4000 year simulation of the GFDL CM2.1 climate model |périodique=Geophysical Research Letters |volume=39 |numéro=13 |date=2012 |issn=1944-8007 |doi=10.1029/2012GL052107 |bibcode=2012GeoRL..3913702D |pages=5}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Christian L. E. |nom1=Franzke |prénom2=Susana |nom2=Barbosa |prénom3=Richard |nom3=Blender |prénom4=Hege-Beate |nom4=Fredriksen |titre=The Structure of Climate Variability Across Scales |périodique=Reviews of Geophysics |volume=58 |numéro=2 |date=2020 |issn=1944-9208 |doi=10.1029/2019RG000657 |bibcode=2020RvGeo..5800657F |pages=e2019RG000657 |nom5=Laepple |prénom5=Thomas |nom6=Lambert |prénom6=Fabrice |nom7=Nilsen |prénom7=Tine |nom8=Rypdal |prénom8=Kristoffer |nom9=Rypdal |prénom9=Martin |nom10=Scotto |prénom10=Manuel G. |nom11=Vannitsem |prénom11=Stéphane}}.</ref>. Les autres changements sont causés par un déséquilibre d'énergie externe au système climatique, mais pas toujours externe à la Terre<ref>{{Lien archive|langue=en |auteur=National Research Council |titre=Climate Change: Evidence, Impacts, and Choices |2012 |url=http://nas-sites.org/americasclimatechoices/files/2012/06/19014_cvtx_R1.pdf|format=pdf |date=16 juillet 2012|horodatage archive=20170402230620}}.</ref>. Parmi les exemples de forçages externes figurent les changements de composition de l'atmosphère (par exemple, l'augmentation des concentrations de [[gaz à effet de serre]]), la [[luminosité solaire]], les [[éruption volcanique|éruptions volcaniques]] et la [[Forçage orbital|variation de l’orbite de la Terre autour du Soleil]]{{sfn|GIEC RE5 GT1 Ch10 2013|p=916}}. |
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|titre=Independent Summary for Policymakers, IPCC Fourth Assessment Report |
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|auteur=Joseph D’Aleo, M.Sc., Madhav Khandekar, Ph.D., William Kininmonth, M.Sc., M.Admin., Christopher Essex, Ph.D., Wibjörn Karlén, Ph.D., Olavi Kärner, Ph.D., Ian Clark, Ph.D., Tad Murty, Ph.D. et James J. O’Brien, Ph.D. |
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|date=2007 |
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|éditeur=[[Institut Fraser]] |
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|page=7 |
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|citation=There is no globally-consistent pattern in long-term precipitation trends, snow-covered area, or snow depth. Many places have observed a slight increase in rain and/or snow cover. There is insufficient data to draw conclusions about increases in extreme temperature and precipitation. |
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|consulté le=2008-07-30 |
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</ref>. On observe également depuis 1988 une diminution notable de la couverture neigeuse printanière aux latitudes moyennes de l'hémisphère nord. Cette diminution est préoccupante car cette couverture neigeuse contribue à l'humidité des sols et aux ressources en eau<ref name=Collinsetautres/>. |
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Pour déterminer la contribution humaine au changement climatique, il faut exclure la variabilité climatique interne connue et les forçages externes naturels. Une approche clé consiste à déterminer des « empreintes » uniques pour toutes les causes potentielles, puis à comparer ces empreintes avec les modèles de changement climatique observés<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=T. |nom1=Knutson |titre=In {{harvsp|USGCRP2017}} |année=2017 |titre chapitre=Appendix C: Detection and attribution methodologies overview. |lire en ligne=https://science2017.globalchange.gov/chapter/appendix-c/}}.</ref>{{,}}{{sfn|GIEC RE5 GT1 Ch10 2013|p=875-876}}. Par exemple, le forçage solaire peut être exclu en tant que cause majeure car son empreinte concerne le réchauffement de l'ensemble de l'atmosphère, et seule la basse atmosphère s'est réchauffée ; un tel changement est attendu de l'augmentation des gaz à effet de serre, qui piègent l'énergie thermique rayonnant de la surface<ref name="USGCRP 2009">{{Ouvrage |langue=en |auteur institutionnel=USGCRP |titre=Global Climate Change Impacts in the United States |éditeur=Cambridge University Press |année=2009 |isbn=978-0-521-14407-0 |lire en ligne=http://www.globalchange.gov/publications/reports/scientific-assessments/us-impacts |consulté le=17 avril 2010}}.</ref>. L'[[Attribution du changement climatique récent|attribution du réchauffement climatique actuel]] montre que le principal facteur est l'augmentation des gaz à effet de serre, mais que les [[aérosol]]s jouent également un rôle important{{sfn|GIEC RE5 GT1 Résumé à l’intention des décideurs, Résumé technique et Foire aux questions 2013|p=13-14}}. |
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=== La fonte de la banquise === |
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Plusieurs études indiquent que les banquises sont en train de se réduire. Le satellite spécialisé CryoSat-2<ref>{{en}}{{Lien web |
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|url=http://www.esa.int/esaLP/ESAOMH1VMOC_LPcryosat_0.html |
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|titre=Cryosat-2 |
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|date=6 |
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|année=2008 |
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|mois=février |
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|éditeur=[[European Space Agency|ESA]] |
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|consulté le=2008-07-30 |
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</ref>, qui sera mis en orbite en 2009 après l'échec du premier satellite [[CryoSat]] en 2005, fournira des informations plus précises sur les quantités de glace polaire. |
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=== Gaz à effet de serre === |
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{{Article détaillé|Effet de serre|Gaz à effet de serre|Émission de dioxyde de carbone|Dioxyde de carbone#CO2 dans l'atmosphère terrestre{{!}}{{CO2}} dans l'atmosphère terrestre}} |
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Des observations par satellite montrent que ces banquises perdent de la superficie dans l'[[océan Arctique]]<ref>{{en}}{{Lien web |
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[[Fichier:Dioxide de Carbon 800000 ans.svg|vignette|gauche|redresse=1.35|La concentration de {{CO2}} atmosphérique au cours des {{unité|800000|dernières}} années, mesurée à partir de carottes de glace (bleu/vert) et directement (noir).|alt=Graphique de la concentration de dioxyde de carbone atmosphérique au cours des 800 000 dernières années.]] |
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|url=http://www.nasa.gov/centers/goddard/news/topstory/2005/arcticice_decline.html |
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La Terre absorbe de l'[[énergie solaire]], ce qui la réchauffe, et elle émet cette chaleur sous forme de [[rayonnement thermique]], principalement [[infrarouge]]. Les gaz à effet de serre présents dans l'atmosphère absorbent et réémettent le rayonnement infrarouge, ce qui ralentit la vitesse à laquelle il peut traverser l'atmosphère et s'échapper dans l'espace<ref>{{Lien web |langue=en |auteur institutionnel=NASA |titre=The Causes of Climate Change |url=https://climate.nasa.gov/causes |site=Climate Change: Vital Signs of the Planet |consulté le=8 mai 2019}}.</ref>. Avant la [[révolution industrielle]], les quantités de gaz à effet de serre présentes à l'état naturel faisaient que l'air près de la surface était environ {{DTempérature|33|°C|||*}} plus chaud qu'il ne l'aurait été en leur absence<ref>{{Chapitre |langue=en |prénom1=H. |nom1=Le Treut |prénom2=R. |nom2=Somerville |prénom3=U. |nom3=Cubasch |prénom4=Y. |nom4=Ding |titre chapitre=Chapter 1: Historical Overview of Climate Change Science |titre ouvrage=Climate Change 2007: The Physical Science Basis |année=2007 |lire en ligne=https://archive.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar4/GT1/ar4-GT1-chapter1.pdf |format=pdf |passage=FAQ1.1 |prénom5=C. |nom5=Mauritzen |prénom6=A. |nom6=Mokssit |prénom7=T. |nom7=Peterson |prénom8=M. |nom8=Prather}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur institutionnel=American Chemical Society |titre=What Is the Greenhouse Effect? |url=https://www.acs.org/content/acs/en/climatescience/climatesciencenarratives/what-is-the-greenhouse-effect.html |consulté le=26 mai 2019}}.</ref>. Si les principaux contributeurs à l'effet de serre sont la [[vapeur d'eau]] (environ 50 %) et les nuages (environ 25 %), ils sont considérés comme des [[rétroaction]]s car ils varient en fonction de la température. En revanche, la concentration de gaz tels que le {{CO2}} (contribuant à l'effet de serre pour environ 20 %), l'[[ozone troposphérique]]{{refn|group=N|L'ozone agit comme un gaz à effet de serre dans la couche la plus basse de l'atmosphère, la [[troposphère]] (par opposition à la [[couche d'ozone]] stratosphérique).}}{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Bin |nom1=Wang |prénom2=Herman H. |nom2=Shugart |prénom3=Manuel T. |nom3=Lerdau |titre=Sensitivity of global greenhouse gas budgets to tropospheric ozone pollution mediated by the biosphere |périodique=Environmental Research Letters |volume=12 |numéro=8 |date=2017 |issn=1748-9326 |doi=10.1088/1748-9326/aa7885 |bibcode=2017ERL....12h4001W |pages=084001}}.</ref>, les [[chlorofluorocarbure]]s et le [[protoxyde d'azote]] est considérée comme du forçage externe car elle ne dépend pas de la température<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Gavin A. |nom1=Schmidt |prénom2=Reto A. |nom2=Ruedy |prénom3=Ron L. |nom3=Miller |prénom4=Andy A. |nom4=Lacis |titre=Attribution of the present-day total greenhouse effect |périodique=Journal of Geophysical Research: Atmospheres |volume=115 |numéro=D20 |date=2010 |issn=2156-2202 |doi=10.1029/2010JD014287 |bibcode=2010JGRD..11520106S |pages=D20106}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=John |nom1=Walsh |prénom2=Donald |nom2=Wuebbles |prénom3=Katherine |nom3=Hayhoe |prénom4=Kossin |nom4=Kossin |titre=Climate Change Impacts in the United States: The Third National Climate Assessment |éditeur=US National Climate Assessment |année=2014 |titre chapitre=Appendix 3: Climate Science Supplement |nom5=Kunkel |prénom5=Kenneth |nom6=Stephens |prénom6=Graeme |lire en ligne=http://s3.amazonaws.com/nca2014/low/NCA3_Full_Report_Appendix_3_Climate_Science_Supplement_LowRes.pdf?download=1 |format=pdf}}.</ref>. |
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|titre=Arctic Sea Ice Continues to Decline, Arctic Temperatures Continue to Rise In 2005 |
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|auteur=Goddard Space Flight Center |
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|date=28 |
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|année=2005 |
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|mois=septembre |
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|éditeur= [[NASA]] |
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|consulté le=2008-0730 |
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</ref>. Par ailleurs, un amincissement de ces banquises, en particulier autour du pôle nord, a été observé<ref>{{article|langue=en |
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|titre=Thinning of the Arctic Sea-Ice Cover |
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|volume=26 |
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|numéro=23 |
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|prénom1=D.A. |nom1=Rothrock |prénom2=Y. |nom2=Yu |prénom3=G.A. |nom3=Maykut |
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|périodique=Geophysical Research Letters |
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|jour=1|mois=décembre |année=1999}}.</ref>. |
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L'âge moyen des glaces sur la période 1988-2005, est passé de plus de six ans à moins de trois ans<ref>{{en}}{{Lien web |
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|url=http://maps.grida.no/go/graphic/change-in-the-age-of-ice-on-the-arctic-ocean-comparing-september-ice-ages-in-1988-1990-2001-and-2005 |
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|titre= Change in the age of ice on the Arctic Ocean, comparing September ice ages in 1988, 1990, 2001 and 2005 (évolution de l'âge moyen des glaces polaires) |
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|série=Maps and Graphics library |
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|auteur=GRID-Arendal |
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|date=2008 |
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|éditeur=Programme des Nations unies pour l'environnement |
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|consulté le=2008-07-30 |
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</ref>. |
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La réduction de l'étendue moyenne de la banquise arctique depuis 1978 est de l'ordre de 2,7 % par décennie (plus ou moins 0,6 %), son étendue minimale en fin d'été diminuant de 7,4 % par décennie (plus ou moins 2,4 %)<ref name=Collinsetautres/>. |
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Le réchauffement dans cette région est de l'ordre de {{unité|2.5|°C}}<ref> |
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{{en}}{{Lien web |
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|url=http://maps.grida.no/go/graphic/arctic-temperature-anomaly-patterns |
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|titre= Arctic temperature anomaly patterns (Anomalie de température en Arctique) |
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|série=Maps and Graphics library |
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|auteur=GRID-Arendal |
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|date=2008 |
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|éditeur=Programme des Nations unies pour l'environnement |
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|consulté le=2008-07-30 |
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</ref> (au lieu de {{unité|0.7|°C}} en moyenne sur la planète), et l'épaisseur moyenne des glaces a perdu 40 % de sa valeur entre les périodes 1958-1976 et 1993-1997<ref> |
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{{en}}{{Lien web |
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|url=http://maps.grida.no/go/graphic/thinning-of-the-arctic-sea-ice |
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|titre= Thinning of the Arctic sea-ice (Diminution de l'épaisseur de la banquise arctique) |
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|série=Maps and Graphics library |
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|auteur=GRID-Arendal |
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|date=2008 |
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|éditeur=Programme des Nations unies pour l'environnement |
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|consulté le=2008-07-30 |
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</ref>. |
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2007 marque un minimum de la banquise en été<ref>Voir [http://arctic.atmos.uiuc.edu], site de l'équipe de recherche sur l'arctique de l'université de l'Illinois, et en particulier [http://arctic.atmos.uiuc.edu/cryosphere/IMAGES/current.anom.jpg]</ref>. Cette année-là, les observations satellitaires constatent une accélération de la fonte de la banquise arctique, avec une perte de 20 % de la surface de la banquise d'été en un an<ref>{{en}}{{Lien web |
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|url=http://nsidc.org/news/press/2007_seaiceminimum/images/20071017_meltseasona.mov |
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|titre= Vidéo en QuickTime de la fonte de la banquise d'été, 2007 |
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|auteur= National Snow and Ice Data Center |
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|éditeur=[[NASA]] et [[NOAA]] |
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|consulté le=2008-07-30 |
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</ref>. |
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Les observations menées pendant l'expédition [[Tara]] dirigée sous l'égide du programme européen Damoclès (Developping Arctic Modelling and Observing Capabillities for Long-term Environmental Studies)<ref>{{Lien web |
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|url=[http://www.damocles-eu.org/] |
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|titre=Damocles |
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|date=01 |
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|année=2008 |
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|mois=Novembre |
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|éditeur=Damocles |
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|consulté le=2009-01-04 |
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</ref> |
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de septembre 2006 à décembre 2007 indiquent que les modifications entamées dans l'océan Arctique sont profondes et irréversibles<ref>Selon Tara, la fonte totale de la banquise en été interviendrait entre 2015 et 2020. Voir {{Lien web |
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|url=http://www.taraexpeditions.org/fr/conference-tara-damocles-30-octobre-2007-communique-de-presse.php?id_page=320 |
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|titre=CONFERENCE DE PRESSE TARA DAMOCLES 30 OCTOBRE 2007 |
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|date=30 |
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|année=2007 |
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|mois=Octobre |
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|éditeur=Tara expéditions |
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|consulté le=2009-01-04 |
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. Certains observateurs, compte tenu de ces nouveaux résultats, envisagent une disparition totale de la banquise d'été aux alentours de 2013. Voir {{en}}{{Lien web |
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|url=http://www.carbonequity.info/docs/arctic.html |
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|titre=The big melt: lessons from the Arctic summer of 2007 (Accélération de la fonte de la banquise en 2007) |
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|date=8 |
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|année=2007 |
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|mois=octobre |
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|éditeur=CarbonEquity.info |
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|consulté le=2008-07-30 |
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</ref>. Par ailleurs, le [[Groenland]] a vu ses glaciers se réduire de 230 à 80 milliards de tonnes par an de 2003 à 2005, ce qui contribuerait à 10 % de l'élévation du niveau des mers<ref> « Le Groenland perd 100 milliards de tonnes de glace par an », ''[[Le Monde]]'' édition du 21 octobre 2006.</ref>. |
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L'activité humaine depuis la révolution industrielle {{incise|principalement l'extraction et la combustion de [[Combustible fossile|combustibles fossiles]] ([[charbon]], [[pétrole]] et [[gaz naturel]])<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Jonathan |nom1=Watts |titre=Oil and gas firms 'have had far worse climate impact than thought' |périodique=[[The Guardian]] |date=19 février 2020 |lire en ligne=https://www.theguardian.com/environment/2020/feb/19/oil-gas-industry-far-worse-climate-impact-than-thought-fossil-fuels-methane}}.</ref>}} a augmenté la quantité de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, entraînant un [[Forçage radiatif|déséquilibre radiatif]]. En 2019, les taux de {{CO2}} et de méthane dans l'atmosphère ont augmenté respectivement d'environ 48 % et 160 % depuis 1750{{sfn|OMM|2021|p=8}}. La concentration de {{CO2}} est beaucoup plus élevée qu'au cours des {{unité|2000000|dernières}} années. Les concentrations de méthane sont bien plus élevées qu'elles ne l'étaient au cours des {{Unité|800000 dernières}} années{{sfn|GIEC RE6 GT1 Technical Summary|2021|p=TS-35}}. |
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==== En [[Antarctique]] ==== |
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En Antarctique, les mesures par satellites, faites depuis 1979 ne montrent pas actuellement de diminution de surface, contrairement à la banquise Arctique<ref>voir [http://arctic.atmos.uiuc.edu], site de l'équipe de recherche sur l'arctique de l'université de l'Illinois, et en particulier [http://arctic.atmos.uiuc.edu/cryosphere/IMAGES/current.anom.south.jpg]</ref>. Cependant, on observe un certain nombre de phénomènes exceptionnels. Ainsi, |
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{{unité|3500|km|2}} de la banquise Larsen B, (l'équivalent en surface des deux tiers d'un département français), se sont fragmentés en mars 2002, les premières crevasses étant apparues en 1987. |
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Cette banquise était considérée comme stable depuis {{formatnum:10000}} ans<ref name="RobinBell">{{article| |
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|prénom1=Robin |nom1=Bell |
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|titre=L'eau, une menace pour les calottes polaires |
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|périodique=Pour la Science|lien périodique=Pour la Science |
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|numéro=367 |
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|mois=mai |année=2008 |
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|pages=60-66}}.</ref>. |
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Au mois d'avril 2009, la plaque Wilkins, dont la superficie était naguère de {{unité|16000|km|2}} s'est également détachée<ref>http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/oceanographie-1/d/en-images-la-plaque-wilkins-sest-separee-de-la-peninsule-antarctique_18859/</ref>. |
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[[Fichier:Émissions de dioxyde de carbone par source depuis 1880.svg|vignette|redresse=1.35|alt=Graphique des émissions additionnées de GES de 1880 à 2019.|Le {{lang|en|[[Global Carbon Project]]}} montre que l'augmentation de {{CO2}} depuis 1880 a été causée par différentes sources qui se sont ajoutées successivement.]] |
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=== Le recul des glaciers de montagnes === |
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À quelques exceptions près<ref>Le « Perito Moreno » en Argentine, par exemple, est un des rares glaciers en avancée. Les glaciers de Scandinavie et de Nouvelle-Zélande, soumis à d'importantes précipitations neigeuses hivernales, sont également en expansion. cf. Christian Vincent et Delphine Six, ''Les glaciers de montagne sont-ils menacés'', Dossier Pour la Science, Climat, comment arrêter la surchauffe ?, 2007, p.28-29</ref>, la plupart des glaciers montagnards étudiés sont en [[Recul des glaciers depuis 1850|phase de recul]]. |
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En 2018, les [[Émission de dioxyde de carbone|émissions mondiales de gaz à effet de serre]] d'origine anthropique, à l'exclusion de celles liées au [[Occupation des sols|changement d'affectation des terres]], [[Potentiel de réchauffement global|équivalent]] à {{nobr|52 milliards}} de tonnes de {{CO2}}. Parmi ces émissions, 72 % sont du {{CO2}}, 19 % du [[méthane]], 6 % du protoxyde d'azote et 3 % des [[gaz fluoré]]s{{sfn|Olivier|Peters|2019|p=14, 16-17, 23}}. Les émissions de {{CO2}} proviennent principalement de la combustion de combustibles fossiles pour fournir de l'énergie pour le transport, l'industrie, le chauffage des bâtiments et ainsi que la [[Émission de gaz à effet de serre par source d'énergie électrique|production d'électricité]]<ref name="ourworld">{{Lien web |langue=en |prénom=Hannah |nom=Ritchie |titre=Sector by sector: where do global greenhouse gas emissions come from? |url=https://ourworldindata.org/ghg-emissions-by-sector |site=Our World in Data |date=18 septembre 2020 |consulté le=28 octobre 2020}}.</ref>. Le reste des émissions de {{CO2}} provient de la [[déforestation]] et des [[industrie]]s, comprenant le {{CO2}} libéré par les réactions chimiques pour la [[Ciment#Chimie|fabrication du ciment]], [[Haut fourneau|de l’acier]], [[Production de l'aluminium par électrolyse|de l'aluminium]] et [[Procédé Haber|des engrais]]{{sfn|Olivier|Peters|2019|p=17}}{{,}}<ref name="ourworld" />{{,}}<ref name="OGG">{{Lien web |langue=en |auteur institutionnel=[[Environmental Protection Agency]] |titre=Overview of Greenhouse Gases |url=https://www.epa.gov/ghgemissions/overview-greenhouse-gases |date=15 septembre 2020 |consulté le=15 septembre 2020}}.</ref>{{,}}{{refn|group=N|Les émissions de gaz à effet de serre de l'industrie proviennent principalement de la combustion de combustibles fossiles pour produire de l'énergie, ainsi que des émissions de gaz à effet de serre résultant de certaines réactions chimiques nécessaires à la production de biens à partir de matières premières<ref name="OGG" />.}}{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en-GB |titre=Extracting iron - Redox, extraction of iron and transition metals - GCSE Chemistry (Single Science) Revision - WJEC |url=https://www.bbc.co.uk/bitesize/guides/zv7f3k7/revision/2 |site=BBC Bitesize |consulté le=2021-06-02}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=H. |nom1=Kvande |titre=The Aluminum Smelting Process |périodique=Journal of Occupational and Environmental Medicine |volume=56 |numéro=5 Suppl |année=2014 |pmid=24806722 |pmcid=4131936 |doi=10.1097/JOM.0000000000000154 |pages=S2-S4}}.</ref>. Les émissions de méthane [[Fermentation entérique|proviennent du bétail]], du [[fumier]], de la [[culture du riz]], des [[Décharge (déchet)|décharges]], des [[eaux usées]], de l'[[Gaz de couche|extraction du charbon]], ainsi que de l'[[extraction du pétrole]] et du gaz naturel<ref name="OGG" />{{,}}<ref name="GMI">{{Ouvrage |langue=en |auteur institutionnel=Global Methane Initiative |titre=Global Methane Emissions and Mitigation Opportunities |éditeur=Global Methane Initiative |année=2020 |lire en ligne=https://www.globalmethane.org/documents/gmi-mitigation-factsheet.pdf |format=pdf}}.</ref>{{,}}{{refn|group=N|Estimation des émissions mondiales de méthane anthropique par source, 2020 : Fermentation entérique (27 %), gestion du fumier (3 %), exploitation du charbon (9 %), déchets solides municipaux (11 %), pétrole et gaz (24 %), eaux usées (7 %), riziculture (7 %)<ref name="GMI" />.}}. Les émissions de protoxyde d'azote proviennent en grande partie de la décomposition microbienne des [[engrais]] inorganiques et organiques{{refn|group=N|Le protoxyde d'azote est produit par des microbes dans presque tous les sols. En agriculture, le N2O est principalement émis par les sols fertilisés et les déchets animaux, partout où l'azote (N) est facilement disponible<ref name="MSU" />.}}{{,}}<ref name="MSU">{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Neville |nom1=Millar |prénom2=Julie |nom2=Doll |prénom3=G. |nom3=Robertson |titre=Management of nitrogen fertilizer to reduce nitrous oxide (N2O) emissions from field crops |éditeur=Michigan State University |date=novembre 2014 |lire en ligne=https://www.canr.msu.edu/uploads/resources/pdfs/management_of_nitrogen_fertiler_(e3152).pdf |format=pdf}}.</ref>{{,}}{{refn|group=N|Les activités agricoles, telles que l'utilisation d'engrais, sont la principale source d'émissions de {{fchim|N|2|O}}<ref name="GGGED" />.}}{{,}}<ref name="GGGED">{{Lien web |langue=en |auteur institutionnel=Environmental Protection Agency |titre=Global Greenhouse Gas Emissions Data |url=https://www.epa.gov/ghgemissions/global-greenhouse-gas-emissions-data |date=13 septembre 2019 |consulté le=8 août 2020}}.</ref>{{,}}{{refn|group=N|2,0 % de l'azote du fumier et 2,5 % de l'azote des engrais ont été convertis en protoxyde d'azote entre 1860 et 2005 ; ces pourcentages expliquent l'ensemble de l'augmentation des concentrations de protoxyde d'azote au cours de cette période<ref name="CMFNAN" />.}}{{,}}<ref name="CMFNAN">{{Article |langue=en |prénom1=Eric |nom1=Davidson |titre=The contribution of manure and fertilizer nitrogen to atmospheric nitrous oxide since 1860 |périodique=Nature Geoscience |volume=2 |année=2009 |doi=10.1016/j.chemer.2016.04.002 |lire en ligne=https://www.nature.com/articles/ngeo608 |pages=659-662}}.</ref>. Du point de vue de la production, les principales sources d'émissions de gaz à effet de serre dans le monde sont estimées comme suit : électricité et chauffage (25 %), agriculture et sylviculture (24 %), industrie et fabrication (21 %), transport (14 %) et bâtiment (6 %)<ref name="GGGED" />. |
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Les glaciers de l'[[Himalaya]] reculent rapidement et pourraient disparaître dans les cinquante prochaines années, selon des experts réunis à [[Katmandou]] pour une conférence sur le réchauffement climatique le 4 juin 2007{{refnec}}. |
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Les températures dans cette région ont crû de {{unité|0.15|°C}} à {{unité|0.6|°C}} tous les 10 ans au cours des 30 dernières années. |
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De nombreux travaux<ref>par exemple dans les Alpes [http://www.futura-sciences.com/news-vient-recul-glaciers-alpins-depuis-150-ans_6378.php] ou dans les Pyrénées [http://www.ird.fr/fr/actualites/fiches/2001/fiche127.htm]</ref> documentent ce recul et cherchent à l'expliquer. |
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Un tel recul semble tout à fait cohérent avec un réchauffement du climat. |
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Cependant, cette hypothèse n'est pas certaine, certains glaciers ayant commencé à reculer au milieu du {{s-|XIX|e}}<ref>{{Ouvrage |
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|auteur=Frédéric Denhez |
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|titre=Atlas du réchauffement climatique |
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|éditeur=Autrement |
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|date=2007 |
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|pages=40-41}}</ref>, après la fin du [[petit âge glaciaire]]. L'avancée ou le recul des glaciers sont récurrents et liés à de nombreux facteurs, parmi lesquels les précipitations ou le phénomène [[El Niño]] jouent un rôle important. Par exemple le recul actuel de la [[mer de Glace]] à [[Chamonix]] découvre des vestiges humains du [[Moyen Âge]]<ref>{{Lien web |
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|url=http://www-lgge.ujf-grenoble.fr/ServiceObs/images/HouilleBReyanud2002.pdf |
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|titre=Histoire des fluctuations des glaciers en remontant le Petit Age de Glace |
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|série=Variations climatiques et hydrologie |
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|auteur=Louis Reynaud et Christian Vincent |
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|éditeur=Laboratoire de Glaciologie et Géophysique de l'Environnement (Grenoble) |
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|consulté le=2008-07-30 |
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}}{{pdf}} |
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</ref>, preuve que le glacier a déjà reculé davantage que de nos jours à une période historiquement proche. |
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Malgré la contribution de la déforestation aux émissions de gaz à effet de serre, la surface émergée de la Terre, en particulier ses forêts, reste un [[puits de carbone]] important pour le {{CO2}}. Les processus naturels, tels que la [[fixation du carbone]] dans le sol et la photosynthèse, font plus que compenser la contribution de la déforestation aux gaz à effet de serre. Il est estimé que les puits de carbone à la surface terrestre éliminent environ 29 % des émissions mondiales annuelles de {{CO2}}{{sfn|GIEC RSCCTE Résumé à l’intention des décideurs 2019|p=12}}. L'océan constitue également un puits de carbone important grâce à un processus en deux étapes. Tout d'abord, le {{CO2}} se dissout dans les eaux de surface. Ensuite, la [[circulation thermohaline]] le distribue dans les profondeurs de l'océan, où il s'accumule au fil du temps dans le cadre du [[cycle du carbone]]. Au cours des deux dernières décennies, les océans du monde ont absorbé 20 à 30 % des émissions de {{CO2}}{{sfn|GIEC SRCCL Ch5 2019|p=450}}. |
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Il faut également souligner la quasi-absence de données sur les glaciers himalayens. |
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Par exemple, des données fiables n'existent que pour 50 glaciers indiens, sur plus de {{formatnum:9500}}.<ref>[http://web.archive.org/web/20070213110851/http://www.hindustantimes.com/news/181_1925164,0008.htm article HindustanTimes.com]</ref> |
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=== Aérosols et nuages === |
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'''Il faut bien être conscient que l'affirmation selon laquelle les glaciers disparaissent à cause d'un hypothétique réchauffement global occulte dans certains cas les véritables processus qui en sont responsables.''' Ainsi, le réchauffement climatique explique fort mal le retrait des glaciers du massif africain du Kilimandjaro, et celui d'autres glaciers tropicaux.<ref>{{fr}} Philip Mote - Georg Kasser - "Pour la Science n°362", décembre 2007, "''Les glaces du Kilimandjaro : Pourquoi elles ont régressé''"</ref> En effet, la dynamique des glaciers est autrement plus complexe que celle qui régit la fonte d'un simple glaçon au fond d'un verre d'eau, par exemple. De nombreux paramêtres plus influents que la température moyenne globale ont été récemment mis en évidence. D'autre part, on sait qu'il existe aussi un mouvement inverse de progression de certains glaciers dans le monde, tels le [[Vatnajökull]], le plus grand glacier d’Europe situé en Islande, dont la surface a été multipliée par 10 depuis le 11ème siècle. |
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La [[Pollution de l'air|pollution atmosphérique]], sous forme d'[[aérosol]]s, n'affecte pas seulement la [[santé]], mais également le [[climat]] à grande échelle<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Jim |nom1=Haywood |titre=Climate Change: Observed Impacts on Planet Earth |éditeur=Elsevier |année=2016 |isbn=978-0-444-63524-2 |titre chapitre=Chapter 27 – Atmospheric Aerosols and Their Role in Climate Change}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=V. Faye |nom1=McNeill |titre=Atmospheric Aerosols: Clouds, Chemistry, and Climate |périodique=Annual Review of Chemical and Biomolecular Engineering |volume=8 |numéro=1 |date=2017 |issn=1947-5438 |pmid=28415861 |doi=10.1146/annurev-chembioeng-060816-101538 |pages=427-444}}.</ref>{{,}}<ref name="Samset">{{Article |langue=en |prénom1=B. H. |nom1=Samset |prénom2=M. |nom2=Sand |prénom3=C. J. |nom3=Smith |prénom4=S. E. |nom4=Bauer |titre=Climate Impacts From a Removal of Anthropogenic Aerosol Emissions |périodique=Geophysical Research Letters |volume=45 |numéro=2 |date=2018 |issn=1944-8007 |pmid=32801404 |pmcid=7427631 |doi=10.1002/2017GL076079 |bibcode=2018GeoRL..45.1020S |lire en ligne=http://eprints.whiterose.ac.uk/126653/7/Samset_et_al-2018-Geophysical_Research_Letters.pdf |format=pdf |pages=1020-1029 |nom5=Forster |prénom5=P. M. |nom6=Fuglestvedt |prénom6=J. S. |nom7=Osprey |prénom7=S. |nom8=Schleussner |prénom8=C.-F.}}.</ref>. De 1961 à 1990, une réduction progressive de la quantité de [[Éclairement énergétique|lumière solaire atteignant la surface de la Terre]] a été observée. Ce phénomène est connu sous le nom d'« [[assombrissement global]] »{{sfn|GIEC RE5 GT1 Ch2 2013|p=183}}, et il est généralement attribué aux aérosols provenant de la combustion de biocarburants et de combustibles fossiles<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Yanyi |nom1=He |prénom2=Kaicun |nom2=Wang |prénom3=Chunlüe |nom3=Zhou |prénom4=Martin |nom4=Wild |titre=A Revisit of Global Dimming and Brightening Based on the Sunshine Duration |périodique=Geophysical Research Letters |volume=45 |numéro=9 |date=2018 |issn=1944-8007 |doi=10.1029/2018GL077424 |bibcode=2018GeoRL..45.4281H |pages=4281-4289 }}.</ref>{{,}}<ref name="Storevlmo">{{Article |langue=en |prénom1=T. |nom1=Storelvmo |prénom2=P. C. B. |nom2=Phillips |prénom3=U. |nom3=Lohmann |prénom4=T. |nom4=Leirvik |titre=Disentangling greenhouse warming and aerosol cooling to reveal Earth's climate sensitivity |périodique=Nature Geoscience |volume=9 |numéro=4 |date=2016 |issn=1752-0908 |doi=10.1038/ngeo2670 |bibcode=2016NatGe...9..286S |lire en ligne=https://eprints.soton.ac.uk/410581/1/ClimSens_012116_nofigs2.pdf |format=pdf |pages=286-289 |nom5=Wild |prénom5=M.}}.</ref>. Les précipitations éliminent les aérosols, donnant aux aérosols troposphériques une [[Gaz à effet de serre#Durée de séjour|durée de vie atmosphérique]] d'environ une semaine, tandis que les aérosols stratosphériques peuvent persister pendant quelques années<ref name="Ramanathan">{{Article |langue=en |prénom1=V. |nom1=Ramanathan |prénom2=G. |nom2=Carmichael |titre=Global and Regional Climate Changes due to Black Carbon |périodique=Nature Geoscience |volume=1 |numéro=4 |année=2008 |doi=10.1038/ngeo156 |bibcode=2008NatGe...1..221R |lire en ligne=https://www.researchgate.net/publication/32034622 |pages=221-227}}.</ref>. À l'échelle mondiale, les émanations d'aérosols ont diminué depuis 1990, ce qui signifie qu'ils ne masquent plus autant le réchauffement dû aux gaz à effet de serre<ref>{{Article |langue=en |prénom1=M. |nom1=Wild |prénom2=Hans |nom2=Gilgen |prénom3=Andreas |nom3=Roesch |prénom4=Atsumu |nom4=Ohmura |titre=From Dimming to Brightening: Decadal Changes in Solar Radiation at Earth's Surface |périodique=Science |volume=308 |numéro=5723 |année=2005 |pmid=15879214 |doi=10.1126/science.1103215 |bibcode=2005Sci...308..847W |pages=847-850 |nom5=Long |prénom5=Charles |s2cid=13124021}}.</ref>{{,}}<ref name="Storevlmo" />{{,}}<ref name="Samset" />. |
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En plus de leurs effets directs (diffusion et absorption du [[rayonnement solaire]]), les aérosols ont des effets indirects sur le [[bilan radiatif de la Terre]]. Les aérosols de sulfate agissent comme [[Noyau de condensation|noyaux de condensation]] pour certains nuages et conduisent ainsi à des nuages dont les gouttelettes sont plus nombreuses et plus petites. Ces nuages réfléchissent ainsi plus efficacement le rayonnement solaire que la normale<ref>{{Article |langue=en |prénom1=S. |nom1=Twomey |titre=The Influence of Pollution on the Shortwave Albedo of Clouds |périodique=J. Atmos. Sci. |volume=34 |numéro=7 |date=1977 |issn=1520-0469 |doi=10.1175/1520-0469(1977)034<1149:TIOPOT>2.0.CO;2 |bibcode=1977JAtS...34.1149T |pages=1149-1152}}.</ref>. Cet effet entraîne également une plus grande uniformité de la taille des gouttelettes, ce qui réduit la [[Coalescence (physique)|croissance des gouttes de pluie]] et rend les nuages plus réfléchissants pour la lumière solaire entrante<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Bruce A. |nom1=Albrecht |titre=Aerosols, Cloud Microphysics, and Fractional Cloudiness |périodique=Science |volume=245 |numéro=4923 |date=1989 |pmid=17747885 |doi=10.1126/science.245.4923.1227 |bibcode=1989Sci...245.1227A |pages=1227-1239 |s2cid=46152332}}.</ref>. Les effets indirects des aérosols constituent la plus grande incertitude en matière de forçage radiatif{{sfn|USGCRP Chapter 2 2017|p=78}}. |
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=== Les pratiques agricoles === |
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Le climat, et en particulier les températures, ont un effet sur la date des récoltes agricoles. |
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Dans de nombreux cas, les dates de [[vendange]]s sont régulièrement avancées, comme en [[Bourgogne]]<ref>{{Lien web |
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|url=http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosclim/biblio/pigb16/09_rechauffement.htm |
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|titre=Le réchauffement climatique récent en France : impact et conséquence sur la culture des arbres fruitiers et de la vigne |
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|série=La recherche française sur le climat |
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|éditeur=[[Centre national de la recherche scientifique|CNRS]] |
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|consulté le=2008-07-30 |
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}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |
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|url=http://www2.cnrs.fr/presse/communique/589.htm |
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|titre=Les dates de vendanges : un indicateur du climat du passé |
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|série=Communiqué de presse |
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|date=18 novembre 2004 |
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|éditeur=[[Centre national de la recherche scientifique|CNRS]] |
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|consulté le=2008-07-30 |
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}}</ref>{{,}}<ref>{{article|langue=en |
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|périodique=Nature|lien péridique=Nature (journal) |
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|url texte=http://www.cefe.cnrs.fr/fe/pdf/2004_Nature_432_289_290.pdf |
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|titre=Grape ripening as a past climate indicator |
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|série=Brief communications |
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|jour= 18 |mois=novembre |année=2004 |
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|lien auteur1= Centre national de la recherche scientifique|nom1=CNRS |
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|volume=432 |
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|consulté le=30 juillet 2008|format=pdf}}.</ref>. |
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De plus ces phénomènes peuvent être décrits sur plusieurs décennies car ces dates de vendanges ont été consignées dans le passé et archivées. |
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De tels documents sont utilisés pour déterminer les températures à des périodes où les [[thermomètre]]s n'existaient pas ou manquaient de précision. Un réchauffement climatique depuis le {{s-|XX|e}} est clairement établi par l'étude de ces archives (ainsi, la date de début des vendanges à [[Châteauneuf-du-Pape]] a avancé d'un mois en cinquante ans<ref>{{Lien web |
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|url=http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosclim/biblio/pigb16/00_grandes/09/05.htm |
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|titre=Évolution de la date de vendange à Châteauneuf-du-Pape de 1945 à 2003. |
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|auteur=Service technique Inter Rhône |
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|série=Climat |
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|éditeur=[[Centre national de la recherche scientifique|CNRS]] |
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|consulté le=2008-07-30 |
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}}</ref>). |
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=== Faune et flore === |
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;[[Chorologie]] |
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Plusieurs équipes de chercheurs ont observé une modification de l'aire de répartition de différentes espèces animales et végétales. |
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Dans certains cas, en particulier lorsque cette aire se déplace vers le nord ou vers de plus hautes altitudes, le réchauffement climatique planétaire est parfois proposé comme cause de ces modifications. |
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Par exemple, l'extension actuelle de l'aire de répartition de la chenille [[processionnaire du pin]], qui a atteint [[Orléans]] en 1992 et [[Fontainebleau]] en 2005, pourrait être due au réchauffement climatique<ref>{{Lien web |
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|url=http://w3.inra.fr/presse/la_chenille_processionnaire_du_pin_remonte_vers_le_nord_a_la_vitesse_moyenne_de_55_6_km_par_decade |
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|titre=La chenille processionnaire du pin remonte vers le nord à la vitesse moyenne de 55,6 km par décade |
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|auteur=Service Presse |
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|date=2005 |
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|éditeur=[[Institut national de recherche agronomique|INRA]] |
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|consulté le=20080-07-30 |
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}}</ref>. |
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Alors que les aérosols limitent généralement le réchauffement climatique en réfléchissant la lumière du soleil<ref>{{Lien web|titre=Les aérosols et le climat |url=https://www.meteosuisse.admin.ch/home/climat/changement-climatique-suisse/les-aerosols-et-le-climat.html |site=meteosuisse.admin.ch |consulté le=2021-07-15}}.</ref>, le [[noir de carbone|carbone noir]] contenu dans la [[suie]] peut contribuer au réchauffement climatique s'il tombe sur de la neige ou de la glace. Il augmente leur taux d'absorption de la lumière solaire et accélère ainsi leur fonte<ref>{{Lien web|prénom=GEO avec |nom=AFP |titre=Le carbone noir, fléau climatique pour l'Arctique |url=https://www.geo.fr/environnement/le-carbone-noir-fleau-climatique-pour-larctique-205098 |site=Geo.fr |date=2021-06-11 |consulté le=2021-07-15}}.</ref>{{,}}{{sfn|GIEC RS15 Résumé à l’intention des décideurs, Résumé technique et Foire aux questions 2019|p=76}}. Limiter les nouveaux dépôts de carbone noir dans l'Arctique pourrait réduire le réchauffement climatique de {{DTempérature|0.2|°C|||*}} d'ici 2050<ref>{{Article |langue=en |prénom1=M. |nom1=Sand |prénom2=T. K. |nom2=Berntsen |prénom3=K. |nom3=von Salzen |prénom4=M. G. |nom4=Flanner |titre=Response of Arctic temperature to changes in emissions of short-lived climate forcers |périodique=Nature |volume=6 |numéro=3 |date=2015 |doi=10.1038/nclimate2880 |pages=286-289 |nom5=Langner |prénom5=J. |nom6=Victor |prénom6=D. G.}}.</ref>. |
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=== Cyclones tropicaux === |
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[[Image:Cyclone Catarina from the ISS on March 26 2004.JPG|thumb|Le [[cyclone Catarina]] fut le premier à apparaître dans l'Atlantique Sud.]] |
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{{Article détaillé|Cyclone tropical}} |
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Le consensus scientifique dans le dernier rapport AR4 du GIEC est que l'intensité des cyclones tropicaux va probablement augmenter (avec une probabilité supérieure à 66%). |
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=== Modifications de la surface terrestre === |
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Une étude publiée en [[2005]], remise en question depuis par une seconde étude, indique une augmentation globale de l'intensité des cyclones entre 1970 et 2004, le nombre total de cyclones étant en diminution pendant la même période<ref>{{article|langue=en |
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[[Fichier:20210331 Perte annuelle de la couverture arborée mondiale - World Resources Institute.svg|vignette|gauche|alt=Graphique en barres donnant la perte de couverture arborée mondiale annuelle, de l'ordre de 100 à 300 milliers de kilomètres par an.|Le taux de perte de la couverture arborée mondiale a approximativement doublé depuis 2001, pour atteindre une perte annuelle équivalente à la taille de l'Italie<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Rhett A. |nom=Butler |titre=Global forest loss increases in 2020 |url=https://news.mongabay.com/2021/03/global-forest-loss-increases-in-2020-but-pandemics-impact-unclear/ |série=Mongabay |date=31 March 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Forest Loss / How much tree cover is lost globally each year? |url=https://research.wri.org/gfr/forest-extent-indicators/forest-loss |site=research.WRI.org |éditeur=World Resources Institute — Global Forest Review}}.</ref>.]] |
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|prénom1=P.J. |nom1=Webster |prénom2=G.J. |nom2=Holland |prénom3=J.A. |nom3=Curry |prénom4=H.R. |nom4=Chang |
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L'homme modifie la surface de la Terre principalement pour créer davantage de [[Surface agricole utilisée|terres agricoles]]. Aujourd'hui, l'[[agriculture]] occupe 34 % de la surface terrestre, tandis que 26 % sont des [[forêt]]s et 30 % sont inhabitables ([[glacier]]s, [[désert]]s{{etc.}})<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Hannah |nom=Ritchie |prénom2=Max |nom2=Roser |titre=Land Use |url=https://ourworldindata.org/land-use |site=Our World in Data |date=15 January 2018 |consulté le=1 décembre 2019}}.</ref>. La quantité de terres boisées continue de diminuer, en grande partie à cause de la conversion en [[Terre arable|terres cultivables]] dans les tropiques<ref>{{Lien web |langue=en |titre=One-Fourth of Global Forest Loss Permanent: Deforestation Is Not Slowing Down |url=https://www.sustainabilityconsortium.org/2018/09/one-fourth-of-global-forest-loss-permanent-deforestation-is-not-slowing-down/ |site=The Sustainability Consortium |date=13 September 2018 |consulté le=1 décembre 2019}}.</ref>. Cette [[déforestation]] est l'aspect le plus significatif de la modification de la surface terrestre qui affecte le réchauffement de la planète. Les principales causes de la déforestation sont les suivantes : changement permanent d'affectation des terres de la forêt vers des terres agricoles pour l'[[élevage bovin]] et la production d'[[huile de palme]] (27 %), exploitation forestière pour des produits forestiers (26 %), culture itinérante à court terme (24 %) et [[Feu de forêt|incendies de forêt]] (23 %)<ref>{{Article |langue=en |prénom1=P. |nom1=Curtis |prénom2=C. |nom2=Slay |prénom3=N. |nom3=Harris |prénom4=A. |nom4=Tyukavina |titre=Classifying drivers of global forest loss |périodique=Science |volume=361 |numéro=6407 |date=2018 |pmid=30213911 |doi=10.1126/science.aau3445 |bibcode=2018Sci...361.1108C |pages=1108-1111 |nom5=Hansen |prénom5=M.}}.</ref>. |
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|titre=Changes in Tropical Cyclone Number, Duration, and Intensity in a Warming Environment |
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|périodique=Science |
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|numéro=5742 |
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|joue=16 |mois=septembre |année=2005 |
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|volume=309 |
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|url texte=http://www.sciencemag.org/cgi/content/full/309/5742/1844 |
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|consulté le=30 juillet 2008 |
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}}</ref>{{,}}<ref>{{en}}{{Lien web |
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|url=http://news.bbc.co.uk/2/hi/science/nature/4249138.stm |
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|titre='Warming link' to big hurricanes |
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|série=BBC News |
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|auteur=Helen Briggs |
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|date=15 |
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|année=2005 |
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|mois=septembre |
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|éditeur= [[British Broadcasting Corporation|BBC]] |
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|citation=The debate is likely to continue, however, as some scientists argue that the present hurricane surge is part of a 60 to 70-year cycle linked to natural effects. They believe climate change due to human activity will not significantly affect hurricanes and that damage caused by increased development along coastlines is a bigger factor. |
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|consulté le=2008-07-30 |
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}}</ref>{{,}}<ref name="Fraser2">{{en}}{{Lien web |
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|url=http://www.fraserinstitute.org/commerce.web/product_files/Independent%20Summary5.pdf |
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|titre=Independent Summary for Policymakers, IPCC Fourth Assessment Report |
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|auteur=Joseph D’Aleo, M.Sc., Madhav Khandekar, Ph.D., William Kininmonth, M.Sc., M.Admin., Christopher Essex, Ph.D., Wibjörn Karlén, Ph.D., Olavi Kärner, Ph.D., Ian Clark, Ph.D., Tad Murty, Ph.D. et James J. O’Brien, Ph.D. |
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|date=2007 |
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|éditeur=[[Institut Fraser]] |
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|page=7 |
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|citation= In the tropics, there is evidence of increased cyclone intensity but a decrease in total tropical storms, and no clear global pattern since 1970 |
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|consulté le=2008-07-30 |
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}} |
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</ref>. |
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Selon cette étude, il est possible que cette augmentation d'intensité soit liée au réchauffement climatique, mais la période d'observation est trop courte et le rôle des cyclones dans les flux atmosphériques et océaniques n'est pas suffisamment connu pour que cette relation puisse être établie avec certitude. |
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La seconde étude publiée un an plus tard ne montre pas d'augmentation significative de l'intensité des cyclones depuis 1986<ref>{{article|langue=en |
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|url texte=http://typhoon.atmos.colostate.edu/Includes/Documents/Publications/klotzbach2006.pdf |
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|titre=Trends in global tropical cyclone activity over the past twenty years (1986–2005) |
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|périodique= Geophysical Research Letters |
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|volume=33 |
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|doi=10.1029/2006GL025881 |
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|prénom1=Philip |nom1=Klotzbach |nom2=Département des sciences de l'atmosphère |
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|jour=20 |mois=mai |année=2006 |
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|éditeur=[[Université d'État du Colorado]] |
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|consulté le=30 juillet 2008 |
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}}{{pdf}}</ref>{{,}}<ref>{{fr}}{{Lien web |
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|url=http://www.climat-sceptique.com/categorie-505064.html |
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|titre=Orwell au pays des cyclones |
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|éditeur=climat-sceptique.com |
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|consulté le=2008-07-30}}.</ref>. Ryan Maue, de l'[[université de Floride]], dans un article intitulé "Northern Hemisphere tropical cyclone activity", observe pour sa part une baisse marquée de l'activité cyclonique depuis 2006 dans l'hémisphère nord par rapport aux trente dernières années<ref>{{en}}{{Lien web |
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|url=http://coaps.fsu.edu/~maue/tropical/ |
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|titre= Global and Northern Hemisphere Tropical Cyclone Activity [still] lowest in 30-years |
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|éditeur= [[université de Floride]] |
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|auteur= |
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|consulté le=2009-03-29 |
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}} |
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</ref>. Il ajoute que la baisse est probablement plus marquée, les mesures datant de trente ans ne détectant pas les activités les plus faibles, ce que permettent les mesures d'aujourd'hui. Pour Maue, c'est possiblement un plus bas depuis cinquante ans que l'on observe en termes d'activité cyclonique. |
|||
En plus d'influer sur les concentrations de gaz à effet de serre, les changements d'affectation des sols ont une incidence sur le réchauffement climatique par le biais de divers autres mécanismes chimiques et physiques. Le changement du type de végétation dans une région affecte la température locale, en modifiant la quantité de lumière solaire réfléchie dans l'espace ([[albédo]]) et la quantité de [[Refroidisseur par évaporation|chaleur perdue par évaporation]]. Par exemple, le passage d'une forêt sombre à une prairie rend la surface plus claire, ce qui lui permet de réfléchir davantage la lumière du soleil. La déforestation peut également contribuer au changement des températures en affectant la libération d'aérosols et d'autres composés chimiques qui influencent les nuages, et en modifiant la configuration des vents. Dans les zones tropicales et tempérées, l'effet net est de produire un réchauffement significatif, tandis qu'aux latitudes plus proches des pôles, un gain d'albédo (la forêt étant remplacée par une couverture neigeuse) entraîne un effet de refroidissement global<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Frances |nom=Seymour |prénom2=David |nom2=Gibbs |titre=Forests in the IPCC Special Report on Land Use: 7 Things to Know |url=https://www.wri.org/blog/2019/08/forests-ipcc-special-report-land-use-7-things-know/ |site=World Resources Institute |date=8 December 2019}}.</ref>. À l'échelle mondiale, il est estimé que ces effets ont entraîné un léger refroidissement, dominé par une augmentation de l'albédo de surface{{sfn|GIEC SRCCL Ch2 2019|p=172}}. |
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Par ailleurs, les simulations informatiques ne permettent pas dans l'état actuel des connaissances de prévoir d'évolution significative du nombre de cyclones lié à un réchauffement climatique<ref>Fabrice Chauvin et Jean-François Royer, ''L'intensité des cyclones augmente-t-elle ?'', Dossier Pour la Science, Climat, comment éviter la surchauffe ?, janvier-mars 2007, p.35-38</ref>. |
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=== Activité solaire et volcanique === |
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=== Le réchauffement des océans et l'élévation du niveau de la mer === |
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{{Article connexe|Activité solaire et climat}} |
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[[Image:Recent Sea Level Rise fr.png|thumb|Élévation du niveau de la mer<ref>[http://www.globalwarmingart.com/wiki/Image:Recent_Sea_Level_Rise.png Global Warming Art]</ref>.]] |
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Les [[Modèle climatique|modèles climatiques]] physiques sont incapables de reproduire le réchauffement rapide observé au cours des dernières décennies lorsqu'ils ne prennent en compte que les variations de la production solaire et de l'activité volcanique<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Gavin A. |nom1=Schmidt |prénom2=Drew T. |nom2=Shindell |prénom3=Kostas |nom3=Tsigaridis |titre=Reconciling warming trends |périodique=Nature Geoscience |volume=7 |numéro=3 |date=2014 |doi=10.1038/ngeo2105 |bibcode=2014NatGe...7..158S |lire en ligne=https://www.researchgate.net/publication/263025265 |pages=158-160 |hdl=2060/20150000726 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=John C. |nom1=Fyfe |prénom2=Gerald A. |nom2=Meehl |prénom3=Matthew H. |nom3=England |prénom4=Michael E. |nom4=Mann |titre=Making sense of the early-2000s warming slowdown |périodique=Nature Climate Change |volume=6 |numéro=3 |date=2016 |doi=10.1038/nclimate2938 |bibcode=2016NatCC...6..224F |lire en ligne=http://www.meteo.psu.edu/holocene/public_html/Mann/articles/articles/FyfeEtAlNatureClimate16.pdf |format=pdf |pages=224-228 |nom5=Santer |prénom5=Benjamin D. |nom6=Flato |prénom6=Gregory M. |nom7=Hawkins |prénom7=Ed |nom8=Gillett |prénom8=Nathan P. |nom9=Xie |prénom9=Shang-Ping |nom10=Kosaka |prénom10=Yu |nom11=Swart |prénom11=Neil C. }}.</ref>. Le [[Soleil]] étant la principale source d'énergie de la Terre, les changements de la lumière solaire entrante affectent directement le [[système climatique]]{{sfn|USGCRP Chapter 2 2017|p=78}}. L'[[Cycle solaire|irradiance solaire]] a été mesurée directement par des [[Satellite artificiel|satellites]]<ref>{{Ouvrage |langue=en |auteur institutionnel=National Research Council |titre=Understanding and responding to climate change: Highlights of National Academies Reports, 2008 edition, produced by the US National Research Council (US NRC) |lieu=[[Washington (district de Columbia)|Washington]] |éditeur=National Academy of Sciences |année=2008 |lire en ligne=http://dels.nas.edu/Materials/Booklets/Lines-of-Evidence |consulté le=14 janvier 2016}}.</ref> et des mesures indirectes sont disponibles depuis le début des années 1600{{sfn|USGCRP Chapter 2 2017|p=78}}. Il n'y a pas eu de tendance à la hausse de la quantité d'énergie solaire atteignant la Terre<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Is the Sun causing global warming? |url=https://climate.nasa.gov/faq/14/is-the-sun-causing-global-warming |site=Climate Change: Vital Signs of the Planet |consulté le=10 mai 2019}}.</ref>. D'autres preuves que les gaz à effet de serre sont à l'origine du récent changement climatique proviennent de mesures montrant le réchauffement de la basse atmosphère (la [[troposphère]]), associé au refroidissement de la haute atmosphère (la [[stratosphère]])<ref>{{Chapitre |langue=en |prénom1=G. C. |nom1=Hegerl |prénom2=F. W. |nom2=Zwiers |prénom3=P. |nom3=Braconnot |prénom4=N. P. |nom4=Gillett |titre chapitre=Chapter 9: Understanding and Attributing Climate Change |titre ouvrage=Climate Change 2007: The Physical Science Basis |année=2007 |pages totales=663-745 |lire en ligne=https://archive.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar4/GT1/ar4-GT1-chapter9.pdf |format=pdf |prénom5=Y. |nom5=Luo |prénom6=J. A. |nom6=Marengo Orsini |prénom7=N. |nom7=Nicholls |prénom8=J. E. |nom8=Penner |prénom9=P. A. |nom9=Stott}}.</ref>. Si les variations solaires étaient responsables du réchauffement observé, on s'attendrait à un réchauffement de la troposphère et de la stratosphère, mais ce n'est pas le cas<ref name="USGCRP 2009"/>. |
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Les [[Éruption plinienne|éruptions volcaniques explosives]] représentent le plus grand [[Forçage radiatif|forçage]] naturel de l'[[Révolution industrielle|ère industrielle]]. Lorsque l'éruption est suffisamment forte (le [[dioxyde de soufre]] atteignant la stratosphère), la lumière du soleil peut être partiellement bloquée pendant quelques années, le signal de température dure environ deux fois plus longtemps. Au cours de l'ère industrielle, l'activité volcanique a eu des effets négligeables sur les tendances de la température globale{{sfn|USGCRP Chapter 2 2017|p=79}}. Actuellement, les émissions de {{CO2}} volcaniques sont équivalentes à moins de 1 % des émissions de {{CO2}} anthropiques<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Tobias P. |nom1=Fischer |prénom2=Alessandro |nom2=Aiuppa |titre=AGU Centennial Grand Challenge: Volcanoes and Deep Carbon Global {{CO2}} Emissions From Subaerial Volcanism{{snd}}Recent Progress and Future Challenges |périodique=Geochemistry, Geophysics, Geosystems |volume=21 |numéro=3 |date=2020 |issn=1525-2027 |doi=10.1029/2019GC008690 |bibcode=2020GGG....2108690F |lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1029/2019GC008690 |pages=e08690 }}.</ref>. |
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On observe un réchauffement des océans, qui diminue avec la profondeur. |
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On estime que les océans ont absorbé à ce jour plus de 80 % de la chaleur ajoutée au système climatique<ref name=Collinsetautres/>. |
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Ce réchauffement entraîne une montée du niveau de la mer par dilatation thermique des océans. |
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Différentes données obtenues à l'aide de marégraphes et de satellites ont été étudiées. |
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Leur analyse suggère que le niveau de la mer s'est élevé au cours du {{s-|XX|e}} de quelques dizaines de centimètres, et qu'il continue à s'élever régulièrement. |
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Le [[GIEC]] estime que le niveau de la mer s'est élevé de {{unité|1.8|mm par an}} entre 1961 et 2003<ref>{{en}}{{Lien web |
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|url=http://www.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar4/syr/ar4_syr.pdf |
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|titre= Climate Change 2007: Synthesis Report (Rapport 2007 du GIEC) |
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|date=2007 |
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|éditeur=[[Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat|GIEC]] |
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|page=8 |
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|consulté le=2008-07-30 |
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}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |
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|url=http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosclim/biblio/pigb14/01_elevation.htm |
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|titre=L’élévation du niveau de la mer |
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|série=La recherche française sur le climat : variabilité climatique |
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|éditeur=[[Centre national de la recherche scientifique|CNRS]] |
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|consulté le=2008-07-30 |
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}}</ref>. Cette élévation du niveau de la mer peut aussi être observée indirectement par ses conséquences sur l'environnement, comme c'est le cas au [[Nouveau-Brunswick]]<ref>{{Lien web |
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|url=http://atlantic-web1.ns.ec.gc.ca/slr/default.asp?lang=Fr&n=61BB75EF-1 |
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|titre=Élévation du niveau de la mer au Nouveau-Brunswick |
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|auteur= [[Service météorologique du Canada]] |
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|année= |
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|éditeur= [[Environnement Canada]] |
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|consulté le=2008-07-30 |
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}} |
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</ref>. |
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{{Article détaillé|Élévation du niveau de la mer}} |
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Dans le cadre du "système ARGO", 3000 balises automatiques ont été réparties dans tous les océans en 2007 et permettront de suivre la température et la salinité des océans jusqu'à 2000 mètres de profondeur. En Atlantique Nord, des chercheurs de l'Ifremer Brest ont confirmé les tendances au réchauffement dans les couches de surface<ref>Voir [http://wwz.ifremer.fr/institut/actualites/communiques/2007/argo_le_reseau_d_observation_global_de_l_ocean_a_franchi_le_cap_des_3000_flotteurs_de_nouveaux_defis_l_attendent]</ref>. |
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{{clr}} |
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=== Rétroaction climatique === |
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== Causes == |
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{{Article connexe|Rétroaction climatique|Sensibilité climatique}} |
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=== Origine humaine === |
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[[Fichier:NORTH POLE Ice (19626661335).jpg|vignette|alt=Photographie montrant de la glace de mer au pôle Nord.|La [[glace de mer]] reflète 50 à 70 % du [[rayonnement solaire]] entrant, alors que la surface sombre de l'océan n'en reflète que 6 %. La fonte de la glace de mer est donc une [[Rétroaction climatique|rétroaction]] qui se renforce d'elle-même<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Thermodynamics: Albedo |url=https://nsidc.org/cryosphere/seaice/processes/albedo.html |site=[[National Snow and Ice Data Center]] |consulté le=10 octobre 2017 |archive-url=https://web.archive.org/web/20171011021602/https://nsidc.org/cryosphere/seaice/processes/albedo.html |archive-date=11 octobre 2017}}.</ref>.]] |
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Selon le GIEC, le réchauffement climatique est largement attribué à un [[effet de serre]] additionnel dû aux rejets de [[gaz à effet de serre]] produits par les activités humaines, et principalement les [[rejets de CO2|émissions de CO<sub>2</sub>]]<ref>Voir [http://www-lgge.ujf-grenoble.fr/axes/equipes/gaz/co2.shtml Evolution temporelle du dioxyde de carbone] par le Laboratoire de Glaciologie et Géophysique de l'Environnement ([[LGGE]])</ref>{{,}}<ref>ar4, chapitre 7: Frequently Asked Question 7.1 page 512''Are the Increases in Atmospheric Carbon Dioxide and Other Greenhouse Gases During the Industrial Era Caused by Human Activities? Yes, the increases in atmospheric carbon dioxide (CO2) and other greenhouse gases during the industrial era are caused by human activities.''[http://www.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar4/wg1/ar4-wg1-chapter7.pdf]</ref>. |
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La réponse du système climatique à un forçage initial est modifiée par des rétroactions : elle est augmentée par des [[rétroaction]]s d'auto-renforcement et réduite par des [[Contre-réaction|rétroactions d'équilibrage]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=The study of Earth as an integrated system |url=https://climate.nasa.gov/nasa_science/science/ |éditeur=Earth Science Communications Team at NASA's [[Jet Propulsion Laboratory]] / [[California Institute of Technology]] |année=2013 }}.</ref>. Les principales rétroactions de renforcement sont la rétroaction de la [[vapeur d'eau]], la [[rétroaction glace-albédo]], le [[relargage du méthane de l'Arctique]] et probablement l'effet net des nuages{{sfn|USGCRP Chapter 2 2017|p=89-91}}. La principale rétroaction d'équilibrage du changement de température globale est le [[refroidissement radiatif]] vers l'espace sous forme de rayonnement [[infrarouge]] en réponse à l'augmentation de la température de surface{{sfn|USGCRP Chapter 2 2017|pp=89-90}}. L'incertitude sur les rétroactions est la principale raison pour laquelle les différents [[Modèle climatique|modèles climatiques]] prévoient différentes magnitudes de réchauffement pour une quantité donnée d'émissions<ref name="wolff et al">{{Article |langue=en |prénom1=Eric W. |nom1=Wolff |prénom2=John G. |nom2=Shepherd |prénom3=Emily |nom3=Shuckburgh |prénom4=Andrew J. |nom4=Watson |titre=Feedbacks on climate in the Earth system: introduction |périodique=[[Philosophical Transactions of the Royal Society A: Mathematical, Physical and Engineering Sciences]] |volume=373 |numéro=2054 |date=2015 |pmid=26438277 |pmcid=4608041 |doi=10.1098/rsta.2014.0428 |bibcode=2015RSPTA.37340428W |pages=20140428}}.</ref>. |
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L’origine humaine des gaz à effet de serre est confirmée entre autres par l'évolution des composantes isotopiques du carbone dans l'atmosphère<ref name="Collinsetautres"/>{{,}}<ref>ar4, chapitre 2, page 139 : ''Thus, as shown in |
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Prentice et al. (2001), when CO2 from fossil fuel combustion enters the atmosphere, the 13C/12C isotopic ratio in atmospheric CO2 decreases at a predictable rate consistent with emissions |
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of CO2 from fossil origin. Note that changes in the 13C/12C ratio of atmospheric CO2 are also caused by other sources and sinks, but the changing isotopic signal due to CO2 from fossil |
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fuel combustion can be resolved from the other components (Francey et al., 1995). These changes can easily be measured using modern isotope ratio mass spectrometry, which has the capability of measuring 13C/12C in atmospheric CO2 to better than 1 part in 105 (Ferretti et al., 2000). Data presented in Figure 2.3 for the 13C/12C ratio of atmospheric CO2 at Mauna Loa show |
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a decreasing ratio, consistent with trends in both fossil fuel CO2 emissions and atmospheric CO2 mixing ratios (Andres et al.,2000; Keeling et al., 2005).''[http://www.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar4/wg1/ar4-wg1-chapter2.pdf]</ref>. |
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Les concentrations actuelles de {{CO2}} dépassent de 35 % celles de l’ère préindustrielle, surpassant de loin les taux des {{formatnum:600000}} dernières années. |
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Elles sont passées de {{unité|280|[[ppm]]}} à l'époque pré-industrielle à {{unité|379|ppm}} en 2005, et celles de méthane ont augmenté de 150 %<ref>{{en}}{{Lien web |
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|url=http://www.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar4/syr/ar4_syr.pdf |
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|titre= Climate Change 2007: Synthesis Report (Rapport 2007 du GIEC) |
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|date=2007 |
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|éditeur= [[Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat|GIEC]] |
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|page=15 |
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|consulté le=2008-07-30 |
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}}{{pdf}}</ref>. |
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Lorsque l'air se réchauffe, il peut retenir [[Hygrométrie|davantage d'humidité]]. Après un réchauffement initial dû aux émissions de gaz à effet de serre, l'atmosphère retiendra davantage d'eau. Comme la vapeur d'eau est un puissant gaz à effet de serre, cela réchauffe encore plus l'atmosphère{{sfn|USGCRP Chapter 2 2017|p=89-91}}. Si la couverture nuageuse augmente, davantage de lumière solaire sera réfléchie dans l'espace, ce qui refroidira la planète. Si les nuages deviennent plus hauts et plus fins, ils agissent comme un isolant, renvoyant la chaleur du dessous vers le bas et réchauffant la planète<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Richard G |nom1=Williams |prénom2=Paulo |nom2=Ceppi |prénom3=Anna |nom3=Katavouta |titre=Controls of the transient climate response to emissions by physical feedbacks, heat uptake and carbon cycling |périodique=Environmental Research Letters |volume=15 |numéro=9 |année=2020 |doi=10.1088/1748-9326/ab97c9 |bibcode=2020ERL....15i40c1W |lire en ligne=https://iopscience.iop.org/article/10.1088/1748-9326/ab97c9 |pages=0940c1}}.</ref>. Dans l'ensemble, la rétroaction nette des nuages au cours de l'ère industrielle a probablement contribué à l'augmentation de la température{{sfn|USGCRP Chapter 2 2017|p=90}}. La réduction de la couverture neigeuse et de la glace de mer dans l'Arctique réduit l'albédo de la surface de la Terre<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Arctic amplification |url=https://climate.nasa.gov/news/927/arctic-amplification |éditeur=NASA |année=2013}}.</ref>. Une plus grande partie de l'énergie du Soleil est maintenant absorbée dans ces régions, contribuant à l'[[Amplification polaire|amplification des changements de température dans l'Arctique]]<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Judah |nom1=Cohen |prénom2=James |nom2=Screen |prénom3=Jason C. |nom3=Furtado |prénom4=Mathew |nom4=Barlow |titre=Recent Arctic amplification and extreme mid-latitude weather |périodique=[[Nature Geoscience]] |volume=7 |numéro=9 |année=2014 |issn=1752-0908 |doi=10.1038/ngeo2234 |bibcode=2014NatGe...7..627C |lire en ligne=https://epic.awi.de/id/eprint/36132/1/Cohenetal_NGeo14.pdf |format=pdf |pages=627-637 |nom5=Whittleston |prénom5=David}}.</ref>. L'amplification de l'Arctique fait également fondre le [[pergélisol]], ce qui libère du méthane et du {{CO2}} dans l'atmosphère<ref name="Turetsky 2019"/>. |
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On assiste à une augmentation de 40 % de la vitesse de croissance du {{CO2}} dans l'atmosphère, augmentant de {{unité|+1.5|ppm par an}} de 1970 à 2000, et de {{unité|+2.1|ppm par an}} entre 2000 et 2007<ref>http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1970</ref>. |
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Environ la moitié des émissions de {{CO2}} dues à l'homme ont été absorbées par les plantes terrestres et par les océans<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=H. |nom=Riebeek |titre=The Carbon Cycle: Feature Articles: Effects of Changing the Carbon Cycle |url=http://www.earthobservatory.nasa.gov/Features/CarbonCycle/page5.php |éditeur=Earth Observatory, part of the EOS Project Science Office located at NASA Goddard Space Flight Center |date=16 June 2011 |consulté le=4 février 2013}}.</ref>. Sur terre, l'élévation du {{CO2}} et l'allongement de la saison de croissance ont stimulé la croissance des plantes. Le changement climatique accroît les sécheresses et les vagues de chaleur qui inhibent la croissance des plantes, de sorte qu'il n'est pas certain que ce puits de carbone continue de croître à l'avenir{{sfn|GIEC SRCCL Ch2 2019|p=133, 144}}. Les sols contiennent de grandes quantités de carbone et [[Rétroaction carbone du sol|peuvent en libérer lorsqu'ils se réchauffent]]<ref>{{Article |langue=en |prénom1=J. M. |nom1=Melillo |prénom2=S. D. |nom2=Frey |prénom3=K. M. |nom3=DeAngelis |prénom4=W. J. |nom4=Werner |titre=Long-term pattern and magnitude of soil carbon feedback to the climate system in a warming world |périodique=[[Science (revue)|Science]] |volume=358 |numéro=6359 |année=2017 |pmid=28983050 |doi=10.1126/science.aan2874 |bibcode=2017Sci...358..101M |pages=101-105 |nom5=Bernard |prénom5=M. J. |nom6=Bowles |prénom6=F. P. |nom7=Pold |prénom7=G. |nom8=Knorr |prénom8=M. A. |nom9=Grandy |prénom9=A. S.}}.</ref>. À mesure que davantage de {{CO2}} et de chaleur sont absorbés par l'océan, celui-ci s'acidifie, sa circulation change et le [[phytoplancton]] absorbe moins de carbone, ce qui diminue le taux d'absorption du carbone atmosphérique par l'océan{{sfn|USGCRP Chapter 2 2017|pp=93-95}}. Le changement climatique peut accroître les émissions de méthane provenant des zones humides, des systèmes marins et d'eau douce et du pergélisol<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Joshua F. |nom1=Dean |prénom2=Jack J. |nom2=Middelburg |prénom3=Thomas |nom3=Röckmann |prénom4=Rien |nom4=Aerts |titre=Methane Feedbacks to the Global Climate System in a Warmer World |périodique=Reviews of Geophysics |volume=56 |numéro=1 |date=2018 |issn=1944-9208 |doi=10.1002/2017RG000559 |bibcode=2018RvGeo..56..207D |pages=207-250 |nom5=Blauw |prénom5=Luke G. |nom6=Egger |prénom6=Matthias |nom7=Jetten |prénom7=Mike S. M. |nom8=Jong |prénom8=Anniek E. E. de |nom9=Meisel |prénom9=Ove H. |nom10=Rasigraf |prénom10=Olivia |nom11=Slomp |prénom11=Caroline P.}}.</ref>. |
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Des experts du [[GIEC]] ont confirmé le 2 février 2007 que la probabilité que le réchauffement climatique soit dû à l’activité humaine est supérieure à 90 %<ref name=GIEC2007verylikely/>. |
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Leurs conclusions sont tirées des résultats d’[[Expérience scientifique|expériences]] avec des [[modèle]]s numériques. |
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En particulier, l’augmentation de la température moyenne mondiale depuis 2001 est en accord avec les prévisions faites par le GIEC depuis 1990 sur le réchauffement induit par les gaz à effets de serre. |
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Enfin, un réchauffement uniquement dû à l’activité solaire n’expliquerait pas pourquoi la [[troposphère]] verrait sa température augmenter et pas celle de la [[stratosphère]]<ref name=Collinsetautres/>. |
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== Réchauffement futur et budget carbone == |
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L’hypothèse d’un lien entre la température moyenne du globe et le taux de [[dioxyde de carbone]] dans l’atmosphère a été formulée pour la première fois en [[1894]] par [[Svante Arrhenius]]. |
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{{Article détaillé|Budget carbone|Modèle climatique|Cycle du carbone}} |
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Mais c’est en [[1979]], lors de la première conférence mondiale sur le [[climat]], à [[Genève]], qu’est avancée pour la première fois sur la scène internationale l’éventualité d’un impact de l’activité humaine sur le climat<ref>{{Lien web |
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[[Fichier:Projected Change in Temperatures.svg|vignette|redresse=1.35|alt=Deux mappemondes sont colorées dans des nuances de rouge.|Projection des changements de température à la surface du globe par rapport à 1850-1900, sur la base des changements moyens multi-modèles du [[Projet d'intercomparaison des modèles couplés|PIMC6]].]] |
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|url=http://www.wmo.ch/pages/about/milestones_fr.html |
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Le réchauffement futur dépend de la [[sensibilité climatique|force des réactions climatiques]] et des émissions de [[gaz à effet de serre]]<ref name="wolff et al"/>. Les réactions climatiques sont souvent estimées à l'aide de divers [[Modèle climatique|modèles climatiques]], développés par de multiples institutions scientifiques<ref name="Q&A climat">{{Lien web |langue=en |prénom=Robert M. |nom=McSweeney |prénom2=Zeke |nom2=Hausfather |titre=Q&A: How do climate models work? |url=https://www.carbonbrief.org/qa-how-do-climate-models-work |site=Carbon Brief |date=15 January 2018 |consulté le=2 mars 2019}}.</ref>. Un modèle climatique est une représentation des processus physiques, chimiques et biologiques qui affectent le système climatique{{sfn|GIEC RSY RE5 2015|p=138}}. Les modèles incluent les changements de l'orbite de la Terre, les changements historiques de l'activité du Soleil et les [[Hiver volcanique|forçages volcaniques]]<ref name="Q&A climat" />. Les modèles informatiques tentent de reproduire et de prévoir la circulation des océans, le cycle annuel des saisons et les flux de carbone entre la surface terrestre et l'atmosphère<ref name="Q&A climat" />. Les modèles prévoient des augmentations de température futures différentes pour des émissions données de gaz à effet de serre ; ils ne sont pas non plus tout à fait d'accord sur la force des différentes réactions de la sensibilité du climat et l'ampleur de l'[[Inertie du climat|inertie du système climatique]]<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Peter A. |nom1=Stott |prénom2=J. A. |nom2=Kettleborough |titre=Origins and estimates of uncertainty in predictions of twenty-prénom century temperature rise |périodique=Nature |volume=416 |numéro=6882 |date=2002 |issn=1476-4687 |pmid=11961551 |doi=10.1038/416723a |bibcode=2002Natur.416..723S |pages=723-726 |s2cid=4326593}}.</ref>. |
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|titre= Événements marquants |
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|date=2007 |
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|éditeur= [[Organisation météorologique mondiale|OMM]] |
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|page= |
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|consulté le=2008-07-30 |
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}} entrée pour l'année 1979</ref>. |
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Le réalisme physique des modèles est testé en examinant leur capacité à simuler les climats contemporains ou passés<ref>{{Chapitre |langue=en |prénom1=D. A. |nom1=Randall |prénom2=R. A. |nom2=Wood |prénom3=S. |nom3=Bony |prénom4=R. |nom4=Colman |titre chapitre=Chapter 8: Climate Models and their Evaluation |titre ouvrage=Climate Change 2007: The Physical Science Basis |année=2007 |pages totales=589-662 |lire en ligne=https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/2018/02/ar4-wg1-chapter8-1.pdf |format=pdf |passage=FAQ 8.1 |prénom5=T. |nom5=Fichefet |prénom6=J. |nom6=Fyfe |prénom7=V. |nom7=Kattsov |prénom8=A. |nom8=Pitman |prénom9=J. |nom9=Shukla |prénom10=J. |nom10=Srinivasan |prénom11=R. J. |nom11=Stouffer |prénom12=A. |nom12=Sumi |prénom13=K. E. |nom13=Taylor}}.</ref>. Les modèles passés ont sous-estimé le taux de {{lien|langue=en|Arctic sea ice decline|texte=rétrécissement de l'Arctique}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=J. |nom1=Stroeve |prénom2=Marika M. |nom2=Holland |prénom3=Walt |nom3=Meier |prénom4=Ted |nom4=Scambos |titre=Arctic sea ice decline: Faster than forecast |périodique=Geophysical Research Letters |volume=34 |numéro=9 |année=2007 |doi=10.1029/2007GL029703 |bibcode=2007GeoRL..3409501S |pages=L09501 |nom5=Serreze |prénom5=Mark }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Craig |nom=Welch |titre=Arctic permafrost is thawing fast. That affects us all. |url=https://www.nationalgeographic.com/environment/2019/08/arctic-permafrost-is-thawing-it-could-speed-up-climate-change-feature/ |site=National Geographic |date=13 August 2019 |consulté le=25 août 2019}}.</ref> et le taux d'augmentation des précipitations<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Beate G. |nom1=Liepert |prénom2=Michael |nom2=Previdi |titre=Do Models and Observations Disagree on the Rainfall Response to Global Warming? |périodique=Journal of Climate |volume=22 |numéro=11 |année=2009 |doi=10.1175/2008JCLI2472.1 |bibcode=2009JCli...22.3156L |lire en ligne=https://zenodo.org/record/896855 |pages=3156-3166}}.</ref>. L'[[élévation du niveau de la mer]] depuis 1990 a été sous-estimée dans les anciens modèles, mais les modèles plus récents concordent bien avec les observations<ref>{{Article |langue=en |auteur1=[[Stefan Rahmstorf]] |prénom2=Anny |nom2=Cazenave |prénom3=John A. |nom3=Church |prénom4=James E. |nom4=Hansen |titre=Recent Climate Observations Compared to Projections |périodique=Science |volume=316 |numéro=5825 |date=2007 |pmid=17272686 |doi=10.1126/science.1136843 |bibcode=2007Sci...316..709R |lire en ligne=http://www.pik-potsdam.de/~stefan/Publications/Nature/rahmstorf_etal_science_2007.pdf |format=pdf |pages=709 |nom5=Keeling |prénom5=Ralph F. |nom6=Parker |prénom6=David E. |nom7=Somerville |prénom7=Richard C. J.}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=G. T. |nom1=Mitchum |prénom2=D. |nom2=Masters |prénom3=B. D. |nom3=Hamlington |prénom4=J. T. |nom4=Fasullo |titre=Climate-change–driven accelerated sea-level rise detected in the altimeter era |périodique=Proceedings of the National Academy of Sciences |volume=115 |numéro=9 |date=2018 |issn=0027-8424 |pmid=29440401 |pmcid=5834701 |doi=10.1073/pnas.1717312115 |bibcode=2018PNAS..115.2022N |pages=2022-2025 |nom5=Beckley |prénom5=B. D. |nom6=Nerem |prénom6=R. S.}}.</ref>. L'évaluation nationale du climat [[U.S. Global Change Research Program|publiée par les États-Unis]] en 2017 note que {{citation|les modèles climatiques peuvent encore sous-estimer ou manquer des processus de réaction pertinents}}{{sfn|USGCRP Chapter 15 2017}}. |
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GIEC 2007 |
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* 49 milliards de tonnes équivalent CO2 sont émises annuellement par les activités humaines |
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* La part due au secteur énergétique est de 25.9% |
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* suivie par l'industrie à 19.4% |
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* le secteur forestier à 17.4% |
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* La part due à l'agriculture est de 13.5% |
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* et les transports 13.1% |
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Divers [[scénario RCP|scénarios ''{{langue|en|Representative Concentration Pathway}}'']] (RCP) peuvent être utilisées comme entrée pour les modèles climatiques : {{citation|un scénario strict d’atténuation (RCP2,6), deux scénarios intermédiaires (RCP4,5 et RCP6,0) et un scénario prévoyant des émissions [de gaz à effet de serre] très élevées (RCP8,5)}}{{sfn|GIEC RSY RE5 2015|p=61|loc=Encadré 2.2}}. Les RCP ne prennent en compte que les concentrations de gaz à effet de serre et n'incluent donc pas la réponse du cycle du carbone. Les projections des modèles climatiques résumées dans le cinquième rapport d'évaluation du GIEC indiquent qu'au cours du {{s-|21}}, la température à la surface du globe devrait encore augmenter de {{DTempérature|0.3|1.7|°C||*}} dans un scénario modéré, ou de {{DTempérature|2.6|4.8|°C||*}} dans un scénario extrême, en fonction des futures émissions de gaz à effet de serre et de la réaction climatique{{sfn|GIEC RE5 GT1 Résumé à l’intention des décideurs, Résumé technique et Foire aux questions 2013|p=20, 57-58}}. |
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==== Effet de serre additionnel ==== |
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[[Image:Flux carbone fr.png|thumb|right|upright=1.5]] |
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[[Fichier:Voies de concentration représentatives du GIEC.svg|vignette|redresse=1.35|gauche|alt=Sur le graphique quatre courbes partent du même point en 2000 pour évoluer différemment selon le scénario.|Quatre scénarios possibles de concentration future, comprenant le {{CO2}} et les gaz équivalents.]] |
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{{Article détaillé|effet de serre}} |
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Un [[Modélisation d'évaluation intégrée|sous-ensemble de modèles climatiques]] ajoute des facteurs sociétaux à un modèle climatique physique simple. Ces modèles simulent la façon dont la population, la [[croissance économique]] et la consommation d'énergie affectent le climat physique et interagissent avec lui. Grâce à ces informations, ces modèles peuvent produire des scénarios sur la façon dont les émissions de gaz à effet de serre peuvent varier à l'avenir. Ces résultats sont ensuite utilisés comme données d'entrée pour les modèles climatiques physiques afin de générer des projections de changement climatique<ref name="Q&A climat" />. Dans certains scénarios, les émissions continuent d'augmenter au cours du siècle, tandis que dans d'autres, elles diminuent<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Keywan |nom1=Riahi |prénom2=Detlef P. |nom2=van Vuuren |prénom3=Elmar |nom3=Kriegler |prénom4=Jae |nom4=Edmonds |titre=The Shared Socioeconomic Pathways and their energy, land use, and greenhouse gas emissions implications: An overview |périodique=Global Environmental Change |volume=42 |date=2017 |issn=0959-3780 |doi=10.1016/j.gloenvcha.2016.05.009 |pages=153-168 |nom5=O’Neill |prénom5=Brian C. |nom6=Fujimori |prénom6=Shinichiro |nom7=Bauer |prénom7=Nico |nom8=Calvin |prénom8=Katherine |nom9=Dellink |prénom9=Rob}}.</ref>{{,}}<ref name="carbon brief 19 april">{{Lien web |langue=en |prénom=Zeke |nom=Hausfather |titre=Explainer: How 'Shared Socioeconomic Pathways' explore future climate change |url=https://www.carbonbrief.org/explainer-how-shared-socioeconomic-pathways-explore-future-climate-change |site=Carbon Brief |date=19 April 2018 |consulté le=20 juillet 2019}}.</ref>. Les ressources en combustibles fossiles sont trop abondantes pour que l'on puisse compter sur une pénurie pour limiter les émissions de carbone au {{s-|21}}<ref>{{Lien brisé |langue=en |prénom1=G. |nom1=Blanco |prénom2=R. |nom2=Gerlagh |prénom3=S. |nom3=Suh |prénom4=J. |nom4=Barrett |titre chapitre=Chapter 5: Drivers, Trends and Mitigation |titre ouvrage=Climate Change 2014: Mitigation of Climate Change |année=2014 |pages totales=351-411 |lire en ligne=https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/2018/02/ipcc_wg3_RE5_full.pdf |format=pdf |prénom5=H. C. |nom5=de Coninck |prénom6=C. F. |nom6=Diaz Morejon |prénom7=R. |nom7=Mathur |prénom8=N. |nom8=Nakicenovic |prénom9=A. |nom9=Ofosu Ahenkora |prénom10=J. |nom10=Pan |prénom11=H. |nom11=Pathak |prénom12=J. |nom12=Rice |prénom13=R. |nom13=Richels |prénom14=S. J. |nom14=Smith |prénom15=D. I. |nom15=Stern |prénom16=F. L. |nom16=Toth |prénom17=P. |nom17=Zhou}}.</ref>. Les scénarios d'émissions peuvent être combinés avec la modélisation du cycle du carbone pour prédire comment les concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre pourraient évoluer à l'avenir<ref>{{Article |langue=en |prénom1=H. Damon |nom1=Matthews |prénom2=Nathan P. |nom2=Gillett |prénom3=Peter A. |nom3=Stott |prénom4=Kirsten |nom4=Zickfeld |lien auteur4=Kirsten Zickfeld|titre=The proportionality of global warming to cumulative carbon emissions |périodique=Nature |volume=459 |numéro=7248 |date=2009 |issn=1476-4687 |pmid=19516338 |doi=10.1038/nature08047 |bibcode=2009Natur.459..829M |pages=829-832 |s2cid=4423773}}.</ref>. Selon ces modèles combinés, d'ici 2100, la concentration atmosphérique de {{CO2}} pourrait être de 380 comme de {{unité|1400|ppm}}, selon le scénario socio-économique et le scénario d'atténuation<ref name="carbon brief 19 april" />{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Malte |nom1=Meinshausen |titre=Achieving the Paris Climate Agreement Goals |passage=459-469 |éditeur=Springer International Publishing |date=2019 |isbn=978-3-030-05843-2 |doi=10.1007/978-3-030-05843-2_12 |titre chapitre=Implications of the Developed Scenarios for Climate Change}}.</ref>. |
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Le budget restant pour les émissions de carbone est déterminé par la modélisation du cycle du carbone et de la sensibilité du climat face aux gaz à effet de serre<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Joeri |nom1=Rogelj |prénom2=Piers M. |nom2=Forster |prénom3=Elmar |nom3=Kriegler |prénom4=Christopher J. |nom4=Smith |titre=Estimating and tracking the remaining carbon budget for stringent climate targets |périodique=Nature |volume=571 |numéro=7765 |date=2019 |issn=1476-4687 |pmid=31316194 |doi=10.1038/s41586-019-1368-z |bibcode=2019Natur.571..335R |lire en ligne=https://www.nature.com/articles/s41586-019-1368-z |pages=335-342 |nom5=Séférian |prénom5=Roland}}.</ref>. Selon le GIEC, le réchauffement de la planète peut être maintenu en dessous de {{DTempérature|1.5|°C|||*}} si les émissions après 2018 ne dépassent pas {{unité|420 ou 570 gigatonnes}} de {{CO2}}, dépendant de la définition exacte de la température mondiale. Cette quantité correspond à 10 à {{nobr|13 ans}} d'émissions actuelles. De grandes incertitudes pèsent sur le budget carbone ; par exemple, il pourrait être inférieur de {{unité|100 gigatonnes}} de {{CO2}} en raison de la libération de [[méthane]] par le [[pergélisol]] et les [[Zone humide|zones humides]]{{sfn|GIEC RS15 Résumé à l’intention des décideurs, Résumé technique et Foire aux questions 2019|p=14}}. |
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L’[[effet de serre]] est un phénomène naturel : une partie du rayonnement [[infrarouge]] émis par la [[Terre]] vers l’[[atmosphère terrestre]] reste ''piégée'' par les [[Gaz à effet de serre|gaz dits « à effet de serre »]], qui augmentent ainsi la température de la basse atmosphère ([[troposphère]]). |
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Ces gaz sont essentiellement de la [[vapeur d'eau]], et une infime partie est d’origine humaine. Sans cet effet, la température de surface de la Terre serait en moyenne de {{unité|-18|°C}} ! |
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Actuellement ce phénomène naturel se renforce car la quantité de [[gaz à effet de serre]] a augmenté ces dernières années, en particulier le {{CO2}}, naturellement en très faible concentration dans l’atmosphère par rapport à la vapeur d’eau ou au [[diazote]] ({{formule chimique|N|2}}), ce qui déséquilibre le [[bilan radiatif de la Terre]]. |
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Il a été prouvé par l’étude [[isotope|isotopique]] du [[carbone]] dans l’air que cette augmentation des quantités de gaz à effet de serre est due à la combustion de matière [[énergie fossile|carbonée fossile]]. |
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Le premier volet du [[sixième rapport d'évaluation du GIEC]] précise qu'en conséquence de l'élévation des températures mondiales, les phénomènes {{Citation|de l’acidification et de la désoxygénation des océans, de la fonte des glaciers de montagne, du Groenland et peut-être de l’Antarctique}} vont continuer<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Rapport du Giec : une intensification "sans précédent" du changement climatique |url=https://reseauactionclimat.org/rapport-giec-climat-2021/ |site=Réseau Action Climat |date=2021-09-14 |consulté le=2023-04-14}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=amadou |nom=ba |titre=FAUX: Le réchauffement climatique et la fonte des glaces ne sont pas des phénomènes habituels |url=https://innovafrika.com/faux-le-rechauffement-climatique-et-la-fonte-des-glaces-ne-sont-pas-des-phenomenes-habituels/ |site=Innovafrika |date=2023-02-14 |consulté le=2023-04-14}}</ref>. |
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Selon les conclusions du rapport de 2001 des scientifiques du [[GIEC]], la cause la plus probable de ce réchauffement dans la seconde moitié du {{s-|XX|e}} serait le « forçage anthropique », c’est-à-dire l’augmentation dans l’[[atmosphère (Terre)|atmosphère]] des gaz à effet de serre résultant de l’activité humaine<ref>{{en}}{{Lien web |
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|url=http://www.grida.no/climate/ipcc_tar/wg1/467.htm |
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|titre= Climate Change 2001: Working Group I: The Scientific Basis (chapitre 12 : les bases scientifiques) |
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|date=2001 |
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|éditeur=[[Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat|GIEC]] |
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|citation=Most of the discussion in this section has been concerned with evidence relating to a human effect on late 20th century climate. The observed global mean surface temperature record shows two main periods of warming. Some studies detect a solar influence on surface temperature over the first five decades of the century, with perhaps a small additional warming due to increases in greenhouse gases. One study suggests that the early warming could be due to a combination of anthropogenic effects and a highly unusual internal variation. Thus the early century warming could be due to some combination of natural internal variability, changes in solar irradiance and some anthropogenic influence. The additional warming in the second half-century is most likely to be due to a substantial warming due to increases in greenhouse gases, partially offset by cooling due to aerosols, and perhaps by cooling due to natural factors towards the end of the period. |
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|consulté le=2008-07-30 |
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}} |
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</ref>. |
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Selon les prévisions actuelles, le réchauffement planétaire se poursuivrait au cours du {{XXIe siècle}} mais son amplitude est débattue : selon les hypothèses retenues et les modèles employés, les prévisions pour les 50 années à venir vont de {{unité|1.8 à 3.4|°C}}. |
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{{clr}} |
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== Impact == |
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==== Confrontations des modèles et des observations ==== |
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{{Article détaillé|Enjeux du réchauffement climatique}} |
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[[Image:Simulation et mesure de température.svg|thumb|upright=2|Comparaison des variations de température, observées et simulées, avec et sans facteurs anthropiques (par rapport à la moyenne de la période 1901-1950).]] |
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[[Image:Climate Change Attribution fr.png|thumb|upright=2]] |
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=== Environnemental === |
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[[Fichier:Soil moisture and climate change.svg|vignette|redresse=1.35|alt=Mappemonde dont les couleurs correspondent à une échelle de variation, de -1,5 à 1,5 (sans unité précisée).|Le [[sixième rapport d'évaluation du GIEC]] prévoit des changements dans l'humidité moyenne du sol qui peuvent perturber l'agriculture et les écosystèmes. Une réduction de l'humidité du sol d'un [[écart type]] signifie que l'humidité moyenne du sol correspondra approximativement à la neuvième année la plus sèche entre 1850 et 1900 à cet endroit.]] |
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Les modèles numériques ont été utilisés pour estimer l’importance relative des divers facteurs naturels et humains au travers de [[Simulation informatique|simulations]] menées sur des [[supercalculateur]]s, pour identifier le ou les facteurs à l’origine de la brutale hausse de température. |
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[[Fichier:Historique et projections du niveau de la mer.svg|vignette|redresse=1.35|alt=Graphique de 1800 à 2100, dont la partie prospective en plusieurs courbes correspond à autant de scénarions.|Reconstitution historique du niveau de la mer et projections jusqu'en 2100 publiées en 2017 par l'{{langue|en|[[U.S. Global Change Research Program]]}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur institutionnel=NOAA |titre=January 2017 analysis from NOAA: Global and Regional Sea Level Rise Scenarios for the United States |url=https://tidesandcurrents.noaa.gov/publications/techrpt83_Global_and_Regional_SLR_Scenarios_for_the_US_final.pdf |format=pdf |consulté le=7 février 2019}}.</ref>.]] |
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Plusieurs hypothèses ont été testées : |
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Les effets environnementaux du changement climatique sont vastes et profonds, et touchent les océans, la glace et les conditions météorologiques. Les changements peuvent se produire progressivement ou rapidement. Les preuves de ces effets proviennent de l'étude du changement climatique dans le passé, de la modélisation et des observations modernes<ref>{{Article |langue=en |prénom1=James |nom1=Hansen |prénom2=Makiko |nom2=Sato |prénom3=Paul |nom3=Hearty |prénom4=Reto |nom4=Ruedy |titre=Ice melt, sea level rise and superstorms: evidence from paleoclimate data, climate modeling, and modern observations that {{DTempérature|2|°C|||*}} global warming could be dangerous |périodique=Atmospheric Chemistry and Physics |volume=16 |numéro=6 |date=2016 |issn=1680-7316 |doi=10.5194/acp-16-3761-2016 |bibcode=2016ACP....16.3761H |arxiv=1602.01393 |lire en ligne=https://www.atmos-chem-phys.net/16/3761/2016/acp-16-3761-2016.html |pages=3761-3812 |nom5=Kelley |prénom5=Maxwell |nom6=Masson-Delmotte |prénom6=Valerie |nom7=Russell |prénom7=Gary |nom8=Tselioudis |prénom8=George |nom9=Cao |prénom9=Junji |nom10=Rignot |prénom10=Eric |nom11=Velicogna |prénom11=Isabella}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Scott L. |nom=Wing |titre=Studying the Climate of the Past Is Essential for Preparing for Today's Rapidly Changing Climate |url=https://www.smithsonianmag.com/smithsonian-institution/studying-climate-past-essential-preparing-todays-rapidly-changing-climate-180959595/ |site=Smithsonian |date=29 June 2016 |consulté le=8 novembre 2019}}.</ref>. Depuis les années 1950, des [[sécheresse]]s et des [[canicule]]s sont apparues simultanément avec une fréquence croissante<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Stephanie Paige |nom1=Ogburn |titre=Indian Monsoons Are Becoming More Extreme |périodique=Scientific American |date=29 April 2014 |lire en ligne=https://www.scientificamerican.com/article/indian-monsoons-are-becoming-more-extreme/}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Claire |nom1=Burke |prénom2=Peter |nom2=Stott |titre=Impact of Anthropogenic Climate Change on the East Asian Summer Monsoon |périodique=Journal of Climate |volume=30 |numéro=14 |date=2017 |issn=0894-8755 |doi=10.1175/JCLI-D-16-0892.1 |bibcode=2017JCli...30.5205B |arxiv=1704.00563 |pages=5205-5220}}.</ref>. Les événements extrêmement humides ou secs au cours de la période de [[mousson]] ont augmenté en Inde et en Asie de l'Est. Les précipitations maximales et la vitesse du vent des ouragans et des typhons sont probablement en augmentation<ref name=":8">{{Chapitre |langue=en |prénom1=J. P. |nom1=Kossin |prénom2=T. |nom2=Hall |prénom3=T. |nom3=Knutson |prénom4=K. E. |nom4=Kunkel |titre chapitre=Chapter 9: Extreme Storms |titre ouvrage=Climate Science Special Report: Fourth National Climate Assessment, Volume I |année=2017 |lire en ligne=https://science2017.globalchange.gov/chapter/9/ |prénom5=R. J. |nom5=Trapp |prénom6=D. E. |nom6=Waliser |prénom7=M. F. |nom7=Wehner}}.</ref>. |
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# les fluctuations cycliques de l’[[soleil|activité solaire]] ; |
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# la rétention de la chaleur par l’atmosphère, amplifiée par les gaz à [[effet de serre]] ; |
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# la modification de la réflectivité de la surface terrestre — l'[[albédo]] — par la [[déforestation]], l’avancée des déserts, l’agriculture, le recul des glaces, neiges et glaciers, mais aussi par les cirrus artificiels créés par les [[traînée de condensation|traînées]] des avions et l’étalement urbain ; |
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# les émissions [[volcan]]iques. |
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Le [[Élévation du niveau de la mer|niveau mondial de la mer s'élève]] en raison de la [[Recul des glaciers depuis 1850|fonte des glaciers]], de la fonte des [[Inlandsis du Groenland|calottes glaciaires du Groenland]] et [[Inlandsis de l'Antarctique|de l'Antarctique]], et de l'expansion thermique. Entre 1993 et 2017, le niveau de la mer a augmenté au fil du temps, avec une moyenne de {{unité|3,1 ± 0,3 mm/an}}{{sfn|OMM|2021|p=12}}. Au cours du {{s-|XXI}}, le GIEC prévoit que dans un scénario d'émissions très élevées, le niveau de la mer pourrait s'élever de {{unité|61 à 110 cm}}{{sfn|GIEC SROCC Ch4 2019|p=324}}. L'augmentation de la température des océans fragilise et menace de libérer les glaciers de l'Antarctique, ce qui risque d'entraîner une fonte importante de la calotte glaciaire<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Robert M. |nom1=DeConto |prénom2=David |nom2=Pollard |titre=Contribution of Antarctica to past and future sea-level rise |périodique=Nature |volume=531 |numéro=7596 |date=2016 |issn=1476-4687 |pmid=27029274 |doi=10.1038/nature17145 |bibcode=2016Natur.531..591D |pages=591-597}}.</ref> et rend possible une élévation du niveau de la mer de deux mètres d'ici 2100 en cas d'émissions élevées<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Jonathan L. |nom1=Bamber |prénom2=Michael |nom2=Oppenheimer |prénom3=Robert E. |nom3=Kopp |prénom4=Willy P. |nom4=Aspinall |titre=Ice sheet contributions to future sea-level rise from structured expert judgment |périodique=Proceedings of the National Academy of Sciences |volume=116 |numéro=23 |date=2019 |issn=0027-8424 |pmid=31110015 |pmcid=6561295 |doi=10.1073/pnas.1817205116 |bibcode=2019PNAS..11611195B |pages=11195-11200 |nom5=Cooke |prénom5=Roger M.}}.</ref>. |
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Certaines de ces causes sont d’origine humaine, comme la déforestation et la production de [[dioxyde de carbone]] par combustion de matière fossile. D’autres sont naturelles, comme l’activité solaire ou les émissions volcaniques. |
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Le changement climatique a entraîné des décennies de {{lien|langue=en|Arctic sea ice decline|texte=rétrécissement et d'amincissement de la glace de mer arctique}}, ce qui la rend vulnérable aux anomalies atmosphériques<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Jinlun |nom1=Zhang |prénom2=Ron |nom2=Lindsay |prénom3=Mike |nom3=Steele |prénom4=Axel |nom4=Schweiger |titre=What drove the dramatic arctic sea ice retreat during summer 2007? |périodique=Geophysical Research Letters |volume=35 |date=2008 |doi=10.1029/2008gl034005 |bibcode=2008GeoRL..3511505Z |pages=1-5}}.</ref>. Alors que les étés sans glace devraient être rares à un niveau de réchauffement de {{DTempérature|1.5|°C|||*}}, ils devraient se produire une fois tous les trois à dix ans à un niveau de réchauffement de {{DTempérature|2.0|°C|||*}}{{sfn|GIEC RSOCC Résumé à l’intention des décideurs 2019|p=18|loc=B1.7}}. Les concentrations atmosphériques plus élevées de {{CO2}} atmosphérique ont entraîné des changements dans la chimie des océans. Une augmentation du {{CO2}} dissous entraîne l'[[acidification des océans]]<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Scott C. |nom1=Doney |prénom2=Victoria J. |nom2=Fabry |prénom3=Richard A. |nom3=Feely |prénom4=Joan A. |nom4=Kleypas |titre=Ocean Acidification: The Other CO<sub>2</sub> Problem |périodique=Annual Review of Marine Science |volume=1 |numéro=1 |date=2009 |pmid=21141034 |doi=10.1146/annurev.marine.010908.163834 |bibcode=2009ARMS....1..169D |pages=169-192}}.</ref>. En outre, les niveaux d'oxygène diminuent car l'oxygène est moins soluble dans l'eau plus chaude<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Curtis |nom1=Deutsch |prénom2=Holger |nom2=Brix |prénom3=Taka |nom3=Ito |prénom4=Hartmut |nom4=Frenzel |titre=Climate-Forced Variability of Ocean Hypoxia |périodique=Science |volume=333 |numéro=6040 |année=2011 |pmid=21659566 |doi=10.1126/science.1202422 |bibcode=2011Sci...333..336D |lire en ligne=http://jetsam.ocean.washington.edu/~cdeutsch/papers/Deutsch_sci_11.pdf |format=pdf |pages=336-339 |nom5=Thompson |prénom5=LuAnne}}.</ref>, les [[Zone morte|zones mortes]] s'étendant en raison de la prolifération d'algues stimulée par des températures et des niveaux de {{CO2}} plus élevés, par la désoxygénation des océans et par l'[[eutrophisation]]{{sfn|GIEC SROCC Ch5 2019|p=510}}{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Climate Change and Harmful Algal Blooms |url=https://www.epa.gov/nutrientpollution/climate-change-and-harmful-algal-blooms |éditeur=EPA |consulté le=11 septembre 2020}}.</ref>. |
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===== Résultats ===== |
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Les simulations climatiques montrent que le réchauffement observé de 1910 à 1945 peut être expliqué par les seules variations du rayonnement solaire (voir [[changement climatique]]){{no-ref}}. |
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En revanche pour obtenir le réchauffement observé de 1976 à 2006 (voir graphique), on constate qu’il faut prendre en compte les émissions de [[gaz à effet de serre]] d’origine humaine. |
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Les modélisations effectuées depuis 2001 estiment que le forçage radiatif anthropique est dix fois supérieur au forçage radiatif dû à des variations de l’[[activité solaire]], bien que le forçage dû aux aérosols soit négatif. |
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Le point essentiel est que le forçage radiatif net est positif<ref name="Collinsetautres"/>. |
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Plus le réchauffement de la planète est important, plus le risque de franchir des [[Points de basculement dans le système climatique|points de basculement]] augmente{{Refn|group=N|Les points de basculement représentent des seuils au-delà desquels certaines conséquences ne peuvent plus être évitées même si les températures sont réduites}}{{,}}{{sfn|GIEC SR15 Ch3 2018|p=283}}. L'effondrement des [[Calotte glaciaire|calottes glaciaires]] de l'Antarctique occidental et du Groenland en est un exemple. Une augmentation de la température de {{DTempérature|1.5|2.0|°C||*}} pourrait entraîner la fonte des calottes glaciaires, bien que l'échelle de temps de la fonte soit incertaine et dépende du réchauffement futur<ref name="NESSC2018">{{Lien web |langue=en |titre=Tipping points in Antarctic and Greenland ice sheets |url=https://www.nessc.nl/tipping-points-ice-sheets/ |site=NESSC |date=12 November 2018 |consulté le=25 février 2019}}.</ref>{{,}}{{sfn|GIEC RS15 Résumé à l’intention des décideurs, Résumé technique et Foire aux questions 2019|p=10}}. Certains changements à grande échelle [[Changement climatique brutal|pourraient se produire sur une courte période]], comme l'[[arrêt de la circulation thermohaline]]<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=P. U. |nom1=Clark |prénom2=A. J. |nom2=Weaver |prénom3=E. |nom3=Brook |prénom4=E. R. |nom4=Cook |titre=Abrupt Climate Change. A Report by the U.S. Climate Change Science Program and the Subcommittee on Global Change Research |lieu=[[Reston (Virginie)|Reston]] |éditeur=U.S. Geological Survey |date=December 2008 |lire en ligne=https://web.archive.org/web/20130504113820/http://www.climatescience.gov/Library/sap/sap3-4/final-report/default.htm |titre chapitre=Executive Summary |nom5=Delworth |prénom5=T. L. |nom6=Steffen |prénom6=K.}}.</ref>, qui déclencherait des changements climatiques majeurs dans l'Atlantique Nord, en Europe et en Amérique du Nord<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Wei |nom1=Liu |prénom2=Shang-Ping |nom2=Xie |prénom3=Zhengyu |nom3=Liu |prénom4=Jiang |nom4=Zhu |titre=Overlooked possibility of a collapsed Atlantic Meridional Overturning Circulation in warming climate |périodique=Science Advances |volume=3 |année=2017 |pmid=28070560 |pmcid=5217057 |doi=10.1126/sciadv.1601666 |bibcode=2017SciA....3E1666L |pages=e1601666}}.</ref>. |
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==== Consensus scientifique ==== |
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[[Image:Forcage radiatif.png|thumb|upright=2.5|Un forçage radiatif positif est un renforcement de l’[[effet de serre]] et un réchauffement ; un forçage radiatif négatif entraine un refroidissement (augmentation de l’[[albédo]]). Ceci correspond à des calculs en tenant compte des concentrations dans l’[[atmosphère terrestre|atmosphère]]<ref>{{en}}{{Lien web |
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|url=http://www.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar4/syr/ar4_syr.pdf |
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|titre= Climate Change 2007: Synthesis Report (Rapport 2007 du GIEC) |
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|date=2007 |
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|éditeur= [[Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat|GIEC]] |
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|page=17 |
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|consulté le=2008-07-30 |
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}}{{pdf}}</ref>.]] |
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Les effets à long terme du changement climatique comprennent la poursuite de la fonte des glaces, le réchauffement des océans, l'élévation du niveau de la mer et l'acidification des océans. À l'échelle des siècles ou des millénaires, l'ampleur du changement climatique sera principalement déterminée par les émissions anthropiques de {{CO2}}. Cela est dû à la longue durée de vie du {{CO2}} dans l'atmosphère<ref>{{Ouvrage |langue=en |auteur institutionnel=National Research Council |titre=Climate Stabilization Targets: Emissions, Concentrations, and Impacts over Decades to Millennia |lieu=Washington |éditeur=National Academies Press |année=2011 |isbn=978-0-309-15176-4 |doi=10.17226/12877 |lire en ligne=https://www.nap.edu/catalog/12877/climate-stabilization-targets-emissions-concentrations-and-impacts-over-decades-to |consulté le=19 août 2013}}.</ref>{{,}}{{sfn|GIEC RE5 GT1 Ch12 2013|pp=88-89|loc = FAQ 12.3}}. L'absorption du {{CO2}} par les océans est suffisamment lente pour que l'acidification des océans se poursuive pendant des centaines ou des milliers d'années{{sfn|GIEC RE5 GT1 Ch12 2013|p=1112}}. On estime que ces émissions ont prolongé la période interglaciaire actuelle d'au moins {{unité|100000 ans}}<ref>{{Article |langue=en |auteur1=[[Michel Crucifix]] |titre=Earth's narrow escape from a big freeze |périodique=Nature |volume=529 |numéro=7585 |date=2016 |issn=1476-4687 |pmid=26762453 |doi=10.1038/529162a |pages=162-163}}.</ref>. L'élévation du niveau de la mer se poursuivra pendant de nombreux siècles, avec une augmentation estimée à {{unité|2,3 mètres}} par degré Celsius après {{unité|2000 ans}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Joel B. |nom1=Smith |prénom2=Stephen H. |nom2=Schneider |prénom3=Michael |nom3=Oppenheimer |prénom4=Gary W. |nom4=Yohe |titre=Assessing dangerous climate change through an update of the Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) 'reasons for concern' |périodique=Proceedings of the National Academy of Sciences |volume=106 |numéro=11 |année=2009 |pmid=19251662 |pmcid=2648893 |doi=10.1073/pnas.0812355106 |bibcode=2009PNAS..106.4133S |pages=4133-4137 |nom5=Hare |prénom5=William |nom6=Mastrandrea |prénom6=Michael D. |nom7=Patwardhan |prénom7=Anand |nom8=Burton |prénom8=Ian |nom9=Corfee-Morlot |prénom9=Jan |prénom10=Chris H. D. |nom10=Magadza |prénom11=Hans-Martin |nom11=Füssel |prénom12=A. Barrie |nom12=Pittock |prénom13=Atiq |nom13=Rahman |prénom14=Avelino |nom14=Suarez |prénom15=Jean-Pascal |nom15=van Ypersele}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Anders |nom1=Levermann |prénom2=Peter U. |nom2=Clark |prénom3=Ben |nom3=Marzeion |prénom4=Glenn A. |nom4=Milne |titre=The multimillennial sea-level commitment of global warming |périodique=Proceedings of the National Academy of Sciences |volume=110 |numéro=34 |date=2013 |issn=0027-8424 |pmid=23858443 |pmcid=3752235 |doi=10.1073/pnas.1219414110 |bibcode=2013PNAS..11013745L |pages=13745-13750 |nom5=Pollard |prénom5=David |nom6=Radic |prénom6=Valentina |nom7=Robinson |prénom7=Alexander}}.</ref>. |
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* Dans son rapport de 2001, le [[GIEC]] conclut que les gaz à effet de serre anthropogéniques « jouent un rôle important dans le réchauffement global »<ref>[http://www.ipcc.ch/index.htm rapport de 2001]</ref>. |
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* En 2003, l'[[American Geophysical Union]] affirme que « les influences naturelles ne permettent pas d’expliquer la hausse rapide des températures à la surface du globe »<ref>{{article |
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|résumé=http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=53193 |
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|titre=L’Arctique en plein dégel |
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|prénom1=Elizabeth |nom1=Kolbert |
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|lien périodique=Courrier international|périodique=Courrier international |
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|numéro=766 |
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|jour=7 |mois=juillet |année=2005 |
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|consulté le=31 juillet 2008}}.</ref>. |
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* Le 7 juin 2005, les [[académie des sciences|académies des sciences]] des pays du [[G8]]<ref>l'Allemagne - [[Deutsche Akademie der Naturforscher Leopoldina]], le Canada - [[Société royale du Canada]], les États-Unis d'Amérique - [[National Academy of Sciences]], la France - [[Académie des sciences (France)|Académie des sciences]], l'Italie - [[Accademia dei Lincei]], le Japon - [[Science Council of Japan]], le Royaume-Uni - [[Royal Society]], la Russie - [[Académie des sciences de Russie]]</ref> et celles des trois plus gros pays en voie de développement consommateurs de pétrole<ref>la Chine - [[Chinese Academy of Sciences]], l'Inde - [[Indian National Science Academy]], le Brésil - [[Academia Brasileira de Ciencias]]</ref> ont signé une déclaration commune à [[Londres]], affirmant que le doute entretenu par certains à l'endroit des changements climatiques ne justifie plus l'inaction et qu'au contraire, il faut « enclencher immédiatement » un plan d'action planétaire pour contrecarrer cette menace globale<ref>{{Lien web |
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|url=http://www.academie-sciences.fr/actualites/textes/G8_fr.pdf |
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|titre=Déclaration commune des Académies des sciences sur la réponse globale au changement climatique |
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|date=7 juin 2005 |
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|auteur=Académies des sciences de plusieurs pays |
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|éditeur= Institut de France, [[Académie des sciences (France)|Académie des sciences]] |
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|consulté le=2008-07-31}}{{pdf}}</ref>. |
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* Enfin, en 2007, le [[quatrième rapport du GIEC|4{{e}} rapport du GIEC]], annonce que la probabilité que le réchauffement climatique soit dû aux activités humaines est supérieure à 90 %<ref name=GIEC2007verylikely/>. |
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De nombreux scientifiques estiment même que ce rapport n'est pas assez clair et qu'il faudrait dès maintenant un programme international pour réduire drastiquement les deux sources principales de gaz à effet de serre, le transport routier et les centrales à charbon<ref>{{article |
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|lien auteur1=Science magazine|nom1=Science |
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|jour=23 |mois=novembre |année=2007 |
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|titre=Urgence climatique |
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|périodique=Nouvel Observateur |
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|numéro=2247 |
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|pages=119}}.</ref>. |
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Les écosystèmes côtiers subissent un stress particulier, près de la moitié des zones humides ayant disparu en raison du changement climatique et d'autres perturbations humaines{{sfn|GIEC SROCC Ch5 2019|p=451}}. |
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=== Critiques de l'hypothèse d'une origine humaine === |
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{{Article détaillé|Controverses sur le réchauffement climatique}} |
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{| class="center toccolours" |
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Bien qu'il existe un fort consensus dans la communauté scientifique sur le rôle prédominant des activités humaines dans le réchauffement climatique du dernier demi-siècle, sa probabilité étant estimée à plus de 90 %<ref name=GIEC2007verylikely/> par le dernier rapport du GIEC en 2007, des personnalités contestent tout ou partie de cette thèse et attribuent le réchauffement à des causes naturelles<ref>[http://www.pensee-unique.fr/NIPCC_VF_04.pdf Report of the nongovernmental international panel on climate change]</ref>, liées à l'activité du Soleil. Par ailleurs, des critiques et controverses portent également sur les conséquences du réchauffement (voir le paragraphe [[Réchauffement climatique#Poursuite du réchauffement climatique|Poursuite du réchauffement climatique]] plus bas) et les actions à mener pour lutter contre (voir la section [[Réchauffement climatique#Réponses des États, collectivités, entreprises, citoyens face à la menace climatique|Réponse des États]] plus bas). |
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|+ Impacts du changement climatique sur l'environnement |
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== Prévisions == |
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Fichier:Bleachedcoral.jpg|alt=Photographie sous-marine d'un corail à branches blanchi.|[[Effondrement écologique]] : le [[Blanchissement des coraux|blanchiment]] a endommagé la [[Grande Barrière|Grande Barrière de corail]] et menace les récifs du monde entier<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Coral Reef Risk Outlook |url=https://sos.noaa.gov/datasets/coral-reef-risk-outlook/ |éditeur=[[National Oceanic and Atmospheric Administration]] |consulté le=4 avril 2020}}.</ref>. |
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=== Modèles climatiques === |
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Fichier:Orroral Valley Fire viewed from Tuggeranong January 2020.jpg|alt=Photographie le soir d'un village dans une vallée. La ligne d'horizon dans les collines au-delà est éclairée en rouge par des feux de forêt.|Météo extrême : la sécheresse et les températures élevées ont aggravé les [[feux de brousse de 2019-2020 en Australie]]<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Daisy |nom=Dunne |prénom2=Josh |nom2=Gabbatiss |prénom3=Robert |nom3=Mcsweeny |titre=Media reaction: Australia's bushfires and climate change |url=https://www.carbonbrief.org/media-reaction-australias-bushfires-and-climate-change |site=Carbon Brief |date=7 January 2020 |consulté le=11 janvier 2020}}.</ref>. |
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La [[prévision numérique du temps|prévision]] par les scientifiques de l’évolution future du climat est possible par l'utilisation de [[Modèle mathématique|modèles mathématiques]] traités [[informatique]]ment sur des [[superordinateur]]s<ref>{{Lien web |
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Fichier:National Park Service Thawing permafrost (27759123542).jpg|alt=Photographie d'un glissement de terrain provoqué par le dégel du pergélisol.|[[Réchauffement climatique dans l'Arctique|Réchauffement de l'Arctique]] : le dégel du [[pergélisol]] fragilise les sols et [[Relargage du méthane de l'Arctique|libère du méthane]], un [[gaz à effet de serre]]<ref name="Turetsky 2019">{{Article |langue=en |prénom1=Merritt R. |nom1=Turetsky |prénom2=Benjamin W. |nom2=Abbott |prénom3=Miriam C. |nom3=Jones |prénom4=Katey Walter |nom4=Anthony |titre=Permafrost collapse is accelerating carbon release |périodique=Nature |volume=569 |numéro=7754 |date=2019 |pmid=31040419 |doi=10.1038/d41586-019-01313-4 |bibcode=2019Natur.569...32T |pages=32-34 |nom5=Koven |prénom5=Charles |nom6=Kuhry |prénom6=Peter |nom7=Lawrence |prénom7=David M. |nom8=Gibson |prénom8=Carolyn |nom9=Sannel |prénom9=A. Britta K.}}.</ref>. |
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|url=http://sawww.epfl.ch/SIC/SA/publications/FI98/fi-sp-98/sp-98-page103.html |
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Fichier:Endangered arctic - starving polar bear edit.jpg|alt=Photographie montrant un ours polaire maigre sur les restes d'une banquise en train de fondre.|[[Destruction des habitats]] : de nombreux animaux polaires dépendent de la banquise, qui disparaît alors que l'Arctique se réchauffe<ref>{{Chapitre |langue=en |prénom1=J. N. |nom1=Larsen |prénom2=O. A. |nom2=Anisimov |prénom3=A. |nom3=Constable |prénom4=A. B. |nom4=Hollowed |titre chapitre=Chapter 28: Polar Regions |titre ouvrage=Climate Change 2014: Impacts, Adaptation, and Vulnerability. Part B: Regional Aspects |année=2014 |pages totales=1596 |lire en ligne=https://archive.ipcc.ch/pdf/assessment-report/RE5/GT2/WGIIRE5-Chap28_FINAL.pdf |format=pdf |prénom5=N. |nom5=Maynard |prénom6=P. |nom6=Prestrud |prénom7=T. D. |nom7=Prowse |prénom8=J. M. R. |nom8=Stone}}.</ref>. |
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|titre=La modélisation numérique du climat : un outil en pleine évolution |
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Fichier:Mountain Pine Beetle damage in the Fraser Experimental Forest 2007.jpg|alt=Photographie d'une forêt endommagée par des dendroctone du pin ponderosa.|Propagation des parasites : les hivers doux permettent à un plus grand nombre de [[Dendroctonus ponderosae|dendroctones du pin]] de survivre et de tuer de grandes étendues de forêt<ref>{{Lien web |langue=en |titre=What a changing climate means for Rocky Mountain National Park |url=https://www.nps.gov/romo/learn/nature/climatechange.htm |éditeur=[[National Park Service]] |consulté le=9 avril 2020}}.</ref>. |
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|auteur=Hervé Le Treut |
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</gallery> |
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|date=1{{er}} septembre 1998 |
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|éditeur=[[École polytechnique fédérale de Lausanne]] |
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|consulté le=2008-07-31}}</ref>. |
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Ces modèles, dits de [[Circulation atmosphérique|circulation générale]], reposent sur les lois générales de la [[thermodynamique]] et simulent les déplacements et les températures des masses atmosphériques et océaniques. |
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Les plus récents prennent aussi en considération d'autres phénomènes, comme le [[cycle du carbone]]. |
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Ces modèles sont considérés comme valides par la communauté scientifique lorsqu'ils sont capables de simuler des variations connues du climat, comme les variations saisonnières, le phénomène [[El Niño]], ou l'[[oscillation nord-atlantique]]. |
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Les modèles les plus récents simulent de façon satisfaisante les variations de température au cours du {{s-|XX|e}}. |
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En particulier, les simulations menées sur le climat du {{s-|XX|e}} sans intégrer l'influence humaine ne rendent pas compte du réchauffement climatique, tandis que celles incluant cette influence sont en accord avec les observations<ref name=Collinsetautres/>. |
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Les modèles informatiques simulant le climat sont alors utilisés par les scientifiques pour prévoir l'évolution future du climat, mais aussi pour cerner les causes du réchauffement climatique actuel, en comparant les changements climatiques observés avec les changements induits dans ces modèles par différentes causes, naturelles ou humaines. |
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Ces modèles sont l'objet d'incertitudes de nature mathématique, informatique, physique, etc. |
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Les trois principales sources d'incertitude mentionnées par les climatologues sont : |
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* La modélisation des [[nuage]]s ; |
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* La simulation de phénomènes de [[micro-échelle|petite échelle]], comme les cellules [[orage]]uses, ou l'effet du relief sur la circulation atmosphérique ; |
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* La modélisation de l'interface entre les océans et l'atmosphère. |
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De façon plus générale, ces modèles sont limités d'une part par les capacités de calcul des ordinateurs actuels, et le savoir de leurs concepteurs d'autre part, la [[climatologie]] et les phénomènes à modéliser étant d’une grande complexité. |
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L'importance des investissements budgétaires nécessaires sont aussi un aspect non négligeable de la recherche dans le domaine du réchauffement climatique. |
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Malgré ces limitations, le [[GIEC]] considère les modèles climatiques comme des outils pertinents pour fournir des prévisions utiles du climat. |
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=== Poursuite du réchauffement climatique === |
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[[Image:Global Warming Predictions fr.png|250px|right]] |
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[[Image:Global Warming Predictions Map fr.jpg|250px|right]] |
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Pour les climatologues regroupés au sein du [[Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat|GIEC]]<ref>Le GIEC, (pour Groupement intergouvernemental sur l'évolution du climat), a été créé en 1988 par le G7. Il est désormais un organisme de l'ONU et rassemble plus de 3000 chercheurs agréés par plus de 140 États. Ce n'est pas un laboratoire de recherche. Il réalise à intervalle régulier des rapports synthétisant toutes les données sur le réchauffement planétaire. L'avant-dernier rapport complet publié par le GIEC est paru en 2001. [[quatrième rapport du GIEC|Un nouveau rapport, le quatrième,]] est sorti en 2007. Son résumé destiné aux décideurs est disponible sur le site du [[GIEC]] : |
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[http://www.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar4/syr/ar4_syr_fr.pdf ''Changements Climatiques 2007 Rapport de synthèse''] </ref>{{,}}<ref name="Site-GIEC">{{Lien web |
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|éditeur=[[Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat|GIEC]] |
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|titre=Site du GIEC |
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|auteur= |
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|consulté le=2008-08-01 |
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|url=http://www.ipcc.ch/languages/french.htm |
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|date=}}</ref> ([[:en:IPCC|IPCC]] en anglais), l'augmentation des températures va se poursuivre au cours du {{XXIe siècle}}. |
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L'ampleur du réchauffement attendu le plus probable est de à {{unité|1.8 à 3.4|°C}}. |
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L'ampleur du réchauffement prévu est incertaine ; les simulations tiennent compte : |
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* des incertitudes liées aux modèles (voir plus haut) ; |
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* des incertitudes sur le comportement de l'humanité au cours du {{XXIe siècle}}. |
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Afin de prendre en compte ce dernier paramètre dans leurs prévisions, les climatologues du [[GIEC]] ont utilisé une famille de 40 scénarios d'émission de gaz à effet de serre détaillés dans le rapport [[SRES]]<ref>{{en}}{{Lien web |
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|éditeur=[[Programme des Nations unies pour l'environnement]] |
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|titre=Special report on Emission Scenarios |
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|auteur=Nebojsa Nakicenovic, et al. |
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|consulté le=2008-08-01 |
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|url=http://www.grida.no/climate/ipcc/emission/ |
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|date=}}</ref>. |
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Dans certains scénarios, la croissance de la population humaine et le développement économique sont forts, tandis que les sources d’énergie utilisées sont principalement fossiles. |
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Dans d’autres scénarios, un ou plusieurs de ces paramètres sont modifiés, entrainant une consommation des énergies fossiles et une production de gaz à effet de serre moindres. |
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Les scénarios utilisés comme hypothèse de travail pour l’élaboration du troisième rapport du [[GIEC]] (2001) ne prennent pas en compte l’éventualité d’une modification intentionnelle des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale. |
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Les incertitudes liées au fonctionnement des modèles sont mesurées en comparant les résultats de plusieurs modèles pour un même scénario, et en comparant les effets de petites modifications des scénarios d’émission dans chaque modèle. |
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Les variations observées dans les simulations climatiques sont à l'origine d'un éparpillement des prévisions de l'ordre de {{unité|1.3 à 2.4|°C}}, pour un scénario (démographique, de croissance, de « mix énergétique mondial », etc.) donné. |
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Le type de scénario envisagé a un effet de l’ordre de {{unité|2.6|°C}} sur le réchauffement climatique simulé par ces modèles et explique une bonne partie de la marge d’incertitude existant quant à l’ampleur du réchauffement à venir.<!--pas très clair !--> |
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Les prévisions d'augmentation de température pour l'horizon 2100 données par le [[GIEC]] (SPM du AR4 2007) s'échelonnent de {{unité|1.1 à 6.3|°C}}. |
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Les experts du [[GIEC]] affinent leurs prévisions en donnant des valeurs considérées comme « les meilleures estimations », ce qui permet de réduire la fourchette de {{unité|1.8 à 4.0|°C}}. |
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Et en éliminant le scénario A1F1, considéré comme irréaliste, l'augmentation de température serait comprise entre {{unité|1.8 et 3.4|°C}}. |
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{| class="wikitable centre" border="1" width="180" |
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| colspan="3" align="center" style="background:#B3B7FF" |Les quatre familles de scénario<ref>{{Lien web |
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| url=http://www.cics.uvic.ca/scenarios/index.cgi?F_Infos |
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| titre=Foire aux questions |
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| éditeur=Projet canadien de répercussions climatiques |
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| consulté le=2008-08-01}}</ref>{{,}}<ref>{{en}}{{Lien web |
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| éditeur=[[Programme des Nations unies pour l'environnement]] |
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| titre=IPCC Special Report on Emissions Scenarios, Chapter 4: An Overview of Scenarios / 4.2. SRES Scenario Taxonomy / Table 4- 2: Overview of SRES scenario quantifications. |
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| auteur=Nebojsa Nakicenovic, et al. |
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| consulté le=2008-08-01 |
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| url=http://www.grida.no/climate/ipcc/emission/091.htm#4.2.1. |
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| date=}}</ref>{{,}}<ref>{{en}}{{Lien web |
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| éditeur=[[Programme des Nations unies pour l'environnement]] |
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| titre=Figure 2.11: Schematic illustration of SRES scenarios (IPCC) |
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| auteur=Nebojsa Nakicenovic, et al. |
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| consulté le=2008-08-01 |
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| url=http://www.grida.no/climate/ipcc_tar/wg3/081.htm |
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| date=}}</ref> du quatrième rapport et les prévisions des hausses de températures globales moyennes en {{formatnum:2100}} |
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|- |
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| <center><small>Source : GIEC<ref name="Site-GIEC">{{en}}{{Lien web |
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| auteur=[[Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat|GIEC]] |
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| titre=IPCC WG1 AR4 Report |
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| éditeur=[[UCAR]] |
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| consulté le=2008-08-01 |
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| url=http://ipcc-wg1.ucar.edu/wg1/wg1-report.html |
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| date=}}</ref></small></center> |
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| <small>Objectifs plus économiques</small> |
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| <small>Objectifs plus environnementaux</small> |
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|- valign="middle" |
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| [[Globalisation]]<br /><small>(Monde homogène)</small> |
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| align="center" |'''A1'''<br /><small>Croissance économique rapide</small><br /><small>(groupes: A1T/A1B/A1Fl)</small><br />'''{{unité|1.4 — 6.4|°C}}''' |
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| align="center" | '''B1'''<br /><small>Durabilité environnementale globale</small><small> </small><br />'''{{unité|1.1 — 2.9|°C}}''' |
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|- valign="middle" |
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| [[Régionalisation]]<br /><small>(Monde hétérogène)</small> |
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| align="center" | '''A2'''<br /><small>Développement économique<br />avec une orientation régionale</small><br />'''{{unité|2.0 — 5.4|°C}}''' |
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| align="center" | '''B2'''<br /><small>Durabilité environnementale locale</small><br />'''{{unité|1.4 — 3.8|°C}}''' |
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|} |
|} |
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=== Faune et flore === |
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Les scientifiques du [[GIEC]] considèrent que ces prédictions sont les meilleures prédictions actuellement possibles, mais qu'elles sont toujours sujettes à des réajustements ou à des remises en cause au fur et à mesure des avancées scientifiques. |
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{{article connexe|Biodiversité#Changement climatique{{!}}Biodiversité : Changement climatique|Extinction de l'Holocène#Extinction actuelle{{!}}Extinction de l'Holocène: Extinction actuelle}} |
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Ils considèrent qu'il est nécessaire d'obtenir des modèles plus réalistes et une meilleure compréhension des phénomènes climatiques, ainsi que des incertitudes associées. |
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Le réchauffement récent a poussé de nombreuses espèces terrestres et d'eau douce vers les pôles et vers des [[altitude]]s plus élevées{{sfn|GIEC SR15 Ch3 2018|p=218}}. L'augmentation du taux de {{CO2}} dans l'atmosphère et l'allongement de la [[période de végétation]] ont entraîné un verdissement de la planète, tandis que les vagues de chaleur et la sécheresse ont réduit la productivité des [[écosystème]]s dans certaines régions. L'équilibre futur de ces effets opposés n'est pas clair{{sfn|GIEC SRCCL Ch2 2019|p=133}}. Le réchauffement climatique a contribué à l'expansion des zones climatiques plus sèches, comme l'[[Désertification|expansion des déserts]] dans les [[Zone subtropicale|régions subtropicales]]{{sfn|GIEC RSCCTE Résumé à l’intention des décideurs 2019|p=7}}{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Ning |nom1=Zeng |prénom2=Jinho |nom2=Yoon |titre=Expansion of the world's deserts due to vegetation-albedo feedback under global warming |périodique=Geophysical Research Letters |volume=36 |numéro=17 |date=2009 |issn=1944-8007 |doi=10.1029/2009GL039699 |bibcode=2009GeoRL..3617401Z |pages=L17401}}.</ref>. L'ampleur et la vitesse du réchauffement climatique rendent plus probables les changements abrupts dans les écosystèmes<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Monica G. |nom1=Turner |prénom2=W. John |nom2=Calder |prénom3=Graeme S. |nom3=Cumming |prénom4=Terry P. |nom4=Hughes |titre=Climate change, ecosystems and abrupt change: science priorities |périodique=Philosophical Transactions of the Royal Society B |volume=375 |numéro=1794 |date=2020 |pmid=31983326 |pmcid=7017767 |doi=10.1098/rstb.2019.0105 |nom5=Jentsch |prénom5=Anke |nom6=LaDeau |prénom6=Shannon L. |nom7=Lenton |prénom7=Timothy M. |nom8=Shuman |prénom8=Bryan N. |nom9=Turetsky |prénom9=Merritt R. |nom10=Ratajczak |prénom10=Zak |nom11=Williams |prénom11=John W.}}.</ref>. Globalement, on s'attend à ce que le changement climatique entraîne l'[[Extinction des espèces|extinction]] de nombreuses espèces<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Mark C. |nom1=Urban |titre=Accelerating extinction risk from climate change |périodique=Science |volume=348 |numéro=6234 |date=2015 |issn=0036-8075 |pmid=25931559 |doi=10.1126/science.aaa4984 |bibcode=2015Sci...348..571U |lire en ligne=https://science.sciencemag.org/content/348/6234/571 |pages=571-573}}.</ref>. Le réchauffement climatique, qui est une des causes de la [[perte de la biodiversité]], bouleverse aussi la migration des espèces. La {{lien|fr=défaunation|lang=en|trad=défaunation}} des insectes, des oiseaux et des mammifères réduit la capacité des plantes à suivre le changement climatique de 60 % à l'échelle mondiale, du fait de baisse de la [[pollinisation]] et de la [[zoochorie]], qui sont les modes principaux de [[dissémination des graines]] ou des [[Diaspore (botanique)|diaspores]] des végétaux<ref>{{Article|langue=en|auteur=Evan C Fricke, Alejandro Ordonez, Haldre S Rogers, Jens-Christian Svenning|titre=The effects of defaunation on plants’ capacity to track climate change|périodique=Science|date=2022|volume=375|numéro=6577|pages=210–214|doi=10.1126/science.abk3510}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/2022-01-13/l-extinction-d-animaux-empeche-les-plantes-de-s-adapter-au-changement-climatique.php|titre=L’extinction d’animaux empêche les plantes de s’adapter au changement climatique|date=13 janvier 2022|site=[[lapresse.ca]]}}.</ref>. |
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Cependant, de nombreux climatologues pensent que les améliorations à court terme apportées aux modèles climatiques ne modifieront pas fondamentalement leurs résultats, à savoir que le réchauffement planétaire va continuer et que son ampleur sera plus ou moins importante en fonction de la quantité de gaz à effet de serre émis par les activités humaines au cours du {{XXIe siècle}}, et ce en raison de l'inertie des systèmes climatiques à l'échelle planétaire. |
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Les océans se sont réchauffés plus lentement que la terre, mais les plantes et les animaux de l'océan ont migré vers les pôles plus froids plus rapidement que les espèces terrestres<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Elvira S. |nom1=Poloczanska |prénom2=Christopher J. |nom2=Brown |prénom3=William J. |nom3=Sydeman |prénom4=Wolfgang |nom4=Kiessling |titre=Global imprint of climate change on marine life |périodique=Nature Climate Change |volume=3 |numéro=10 |date=2013 |issn=1758-6798 |doi=10.1038/nclimate1958 |bibcode=2013NatCC...3..919P |lire en ligne=https://espace.library.uq.edu.au/view/UQ:318633/UQ318633_peer_review.pdf |format=pdf |pages=919-925 |nom5=Schoeman |prénom5=David}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Jonathan |nom1=Lenoir |prénom2=Romain |nom2=Bertrand |prénom3=Lise |nom3=Comte |prénom4=Luana |nom4=Bourgeaud |titre=Species better track climate warming in the oceans than on land |périodique=Nature Ecology & Evolution |volume=4 |numéro=8 |année=2020 |issn=2397-334X |pmid=32451428 |doi=10.1038/s41559-020-1198-2 |lire en ligne=https://www.nature.com/articles/s41559-020-1198-2 |pages=1044-1059 |nom5=Hattab |prénom5=Tarek |nom6=Murienne |prénom6=Jérôme |nom7=Grenouillet |prénom7=Gaël |s2cid=218879068}}.</ref>. Tout comme sur la terre, les vagues de chaleur dans l'océan sont plus fréquentes en raison du changement climatique, avec des effets néfastes sur un large éventail d'organismes tels que les coraux, les ''[[Laminariales]]'' et les [[Oiseau de mer|oiseaux de mer]]<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Dan A. |nom1=Smale |prénom2=Thomas |nom2=Wernberg |prénom3=Eric C. J. |nom3=Oliver |prénom4=Mads |nom4=Thomsen |titre=Marine heatwaves threaten global biodiversity and the provision of ecosystem services |périodique=Nature Climate Change |volume=9 |numéro=4 |date=2019 |issn=1758-6798 |doi=10.1038/s41558-019-0412-1 |bibcode=2019NatCC...9..306S |lire en ligne=http://pure.aber.ac.uk/ws/files/29181264/Smale_et_al_2019_NCC_pre_print.pdf |format=pdf |pages=306-312 |nom5=Harvey |prénom5=Ben P. |s2cid=91471054}}.</ref>. L'[[acidification des océans]] (autre [[Limites planétaires|limite planétaire]]) a un impact sur les organismes qui [[Biominéralisation|produisent des coquilles et des squelettes]], tels que les moules et les [[Balanomorpha|balanes]], ainsi que sur les [[Récif corallien|récifs coralliens]] ; ces derniers ont connu un [[Blanchissement des coraux|blanchiment]] important après des vagues de chaleur{{sfn|GIEC RSOCC Résumé à l’intention des décideurs 2019|p=13|loc=A.6.4}}. L'[[Efflorescence algale|efflorescence d'algues nuisibles]] favorisée par le changement climatique et l'[[eutrophisation]] provoque l'[[Anoxie (eau)|anoxie]], la perturbation des [[Réseau trophique|réseaux alimentaires]] et la mortalité massive à grande échelle de la vie marine{{sfn|GIEC SROCC Ch5 2019|p=510}}. |
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Les derniers articles scientifiques montrent que l'année 1998<ref> 1998 Année la plus chaude pour [http://hadobs.metoffice.com/hadcrut3/diagnostics/global/nh%2Bsh/index.html Met Office] et 2005 pour le [http://data.giss.nasa.gov/gistemp/tabledata/GLB.Ts+dSST.txt GISSTEMP]</ref> a été la plus chaude de toute l'histoire de la météorologie, que le réchauffement s'accélère — {{unité|0.8|°C}} en un siècle, dont {{unité|0.6|°C}} sur les trente dernières années —, mais aussi d'après l'analyse de sédiments marins, que la chaleur actuelle se situe dans le haut de l'échelle des températures depuis le début de l'[[holocène]], c’est-à-dire {{formatnum:12000}} ans<ref>« Le climatologue James Hansen prédit un sombre avenir à la Terre », ''Le Monde'' du 28 septembre 2006.</ref>. |
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En 2023, une étude portant sur un million de kilomètres de ligne d’arbres dans {{nobr|243 régions}} montagneuses conclut que, sous l'influence du réchauffement climatique, les forêts poussent plus haut dans les montagnes de {{nobr|1,2 mètre}} par an en moyenne<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Les arbres poussent de plus en plus haut en montagne à cause du réchauffement, et ce n’est pas anodin |url=https://www.huffingtonpost.fr/environnement/article/les-arbres-poussent-de-plus-en-plus-haut-en-montagne-a-cause-du-rechauffement-et-ce-n-est-pas-anodin_222023.html |site=[[Le HuffPost]] |date=2023-08-21 |consulté le=2023-08-21}}.</ref>. |
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== Conséquences environnementales prévues == |
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Les modèles utilisés pour prédire le réchauffement planétaire futur peuvent aussi être utilisés pour simuler les conséquences de ce réchauffement sur les autres paramètres physiques de la Terre, comme les calottes de glace, les précipitations ou le niveau des mers. |
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Dans ce domaine, un certain nombre de conséquences du réchauffement climatique sont l'objet d'un consensus parmi les climatologues. |
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=== Humain === |
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Les effets du changement climatique sur l'homme, principalement dus au réchauffement et à la modification des [[précipitations]], ont été détectés dans le monde entier. Les effets régionaux du changement climatique sont désormais observables sur tous les continents et dans toutes les régions océaniques<ref>{{Chapitre |langue=en |titre chapitre=Chapter 18: Detection and Attribution of Observed Impacts |titre ouvrage=Climate Change 2014: Impacts, Adaptation, and Vulnerability. Part A: Global and Sectoral Aspects. |éditeur=[[Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat|GIEC]] |année=2014 |pages totales=983, 1008 |lire en ligne=https://archive.ipcc.ch/pdf/assessment-report/RE5/GT2/WGIIRE5-Chap18_FINAL.pdf |format=pdf |prénom1=W. |nom1=Cramer |prénom2=G. W. |nom2=Yohe |prénom3=M. |nom3=Auffhammer |prénom4=C. |nom4=Huggel |prénom5=U. |nom5=Molau |prénom6=M. A. F. |nom6=da Silva Dias |prénom7=A. |nom7=Solow |prénom8=D. A. |nom8=Stone |prénom9=L. |nom9=Tibig}}.</ref>, les [[Pays en développement|régions moins développées]] et de faible latitude étant les plus exposées<ref>{{Chapitre |langue=en |prénom1=M. |nom1=Oppenheimer |prénom2=M. |nom2=Campos |prénom3=R. |nom3=Warren |prénom4=J. |nom4=Birkmann |titre chapitre=Chapter 19: Emergent Risks and Key Vulnerabilities |titre ouvrage=Climate Change 2014: Impacts, Adaptation, and Vulnerability. Part A: Global and Sectoral Aspects |éditeur=[[Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat|GIEC]] |année=2014 |pages totales=1077 |lire en ligne=https://archive.ipcc.ch/pdf/assessment-report/RE5/GT2/WGIIRE5-Chap19_FINAL.pdf |format=pdf |prénom5=G. |nom5=Luber |prénom6=B. |nom6=O'Neill |prénom7=K. |nom7=Takahashi}}.</ref>. La production continue de gaz à effet de serre entraînera un réchauffement supplémentaire et des modifications durables du système climatique, qui auront des effets potentiellement {{citation|graves, généralisés et irréversibles}} pour les populations et les écosystèmes{{sfn|GIEC RSY RE5 2015|loc=Avant-propos|p=v}}. Les risques liés au changement climatique sont inégalement répartis, mais sont généralement plus importants pour les personnes défavorisées des pays en développement et des pays développés{{sfn|GIEC RSY RE5 2015|loc=RID 2.3|p=13}}. |
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Une des conséquences du réchauffement planétaire sur lesquelles s'accordent les scientifiques est une [[Élévation du niveau de la mer|montée du niveau]] des océans. |
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Deux phénomènes engendrent cette élévation : |
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* l'augmentation du volume de l'eau due à son réchauffement ([[dilatation thermique]]) ; |
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* l'apport d'eau supplémentaire provenant de la fonte des calottes glaciaires continentales. |
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En 2023, l'[[Organisation des Nations unies]] (ONU) alerte sur des risques peu évoqués, comme l'épuisement des eaux souterraines ou l'effet de l'augmentation des catastrophes naturelles sur les systèmes d'assurances<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=À un mois de la COP 28, l’ONU alerte sur ces risques oubliés des discussions climat (et pourtant dramatiques) |url=https://www.huffingtonpost.fr/environnement/article/avant-la-cop-28-l-onu-alerte-sur-ces-risques-pour-la-planete-oublies-des-discussions-climat_224916.html |site=[[Le HuffPost]] |date=2023-10-25 |consulté le=2023-10-25}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Climat, débris spatiaux, mais aussi prix des assurances... à un mois de la COP28, un rapport de l’ONU alerte sur six risques catastrophiques pour la planète |url=https://www.rtbf.be/article/climat-debris-spatiaux-mais-aussi-prix-des-assurances-a-un-mois-de-la-cop28-un-rapport-de-lonu-alerte-sur-six-risques-catastrophiques-pour-la-planete-11277255 |site=[[Radio-télévision belge de la Communauté française|RTBF]] |consulté le=2023-10-25}}.</ref>. Une étude de 2023 de l'[[Institut national des sciences de l'Univers]] indique qu'en 2100 le changement climatique sera à l'origine de modifications du niveau des nappes phréatiques qui pourraient affecter 31 % à 43 % de la population mondiale<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Maya Costantini, Jeanne Colin et Bertrand Decharme |titre=Impact du changement climatique sur le niveau des nappes d'eau souterraines en 2100 |url=https://www.insu.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/impact-du-changement-climatique-sur-le-niveau-des-nappes-deau-souterraines-en-2100 |site=insu.cnrs.fr |date=2023-07-13 |consulté le=2023-11-03}}.</ref>. Par ailleurs, selon un expert de la [[Caisse centrale de réassurance]], le coût de l'assurance contre les aléas climatiques pourrait doubler sur les trente prochaines années, par rapport aux trente dernières années<ref>{{Article |langue=fr |auteur1=David Moncoulon |titre=Les assurances face au réchauffement climatique : retrouvez les réponses à vos questions |périodique=[[Le Monde]] |date=10 juillet 2023 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/planete/live/2023/07/10/les-assurances-face-au-rechauffement-climatique-comment-prevoir-et-financer-les-risques-de-sinistre-posez-vos-questions-a-un-expert_6181324_3244.html |consulté le=2023-11-03}}.</ref>. |
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Selon le troisième rapport du [[GIEC]], le niveau de la mer s'est élevé de {{unité|0.1 à 0.2|m}} au {{s-|XX|e}}. |
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La montée du niveau des eaux est due principalement au réchauffement des eaux océaniques et à leur [[dilatation thermique]]. |
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L'effet de la fonte des glaciers ne se ferait sentir qu'à beaucoup plus long terme, et celle des calottes polaires à l'échelle de plusieurs siècles ou millénaires<ref name=CalottePolaire> |
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{{Ouvrage |
|||
|auteur=Frédéric Denhez |
|||
|titre=Atlas du réchauffement climatique |
|||
|éditeur=Autrement |
|||
|date=2007 |
|||
|pages=54-55}} |
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</ref>. |
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De même que pour les températures, les incertitudes concernant le niveau de la mer sont liées aux modèles, d'une part, et aux émissions futures de gaz à effet de serre, d'autre part. |
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==== Effets sur la santé ==== |
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L'élévation entre 1993 et 2003 est estimée à {{unité|3.1|mm}} par an (plus ou moins {{unité|0.7|mm}})<ref name=Collinsetautres/>. |
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{{Article détaillé|Climat et santé}} |
|||
L’élévation prévue du niveau de la mer en 2100 est de {{unité|18 à 59|cm}}, selon le 4{{e}} rapport du [[GIEC]]<ref name=monteemer>{{Lien web |
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Les effets sur la santé comprennent à la fois les effets directs des conditions météorologiques extrêmes, qui entraînent des blessures et des pertes de vie{{sfn|GIEC RE5 GT2 Ch11 2014|pp=720-723}}, et les effets indirects, tels que la [[malnutrition]] provoquée par les mauvaises [[récolte]]s<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Anthony |nom1=Costello |prénom2=Mustafa |nom2=Abbas |prénom3=Adriana |nom3=Allen |prénom4=Sarah |nom4=Ball |titre=Managing the health effects of climate change |périodique=The Lancet |volume=373 |numéro=9676 |date=2009 |pmid=19447250 |doi=10.1016/S0140-6736(09)60935-1 |lire en ligne=https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736%2809%2960935-1/fulltext |archiveurl=https://web.archive.org/web/20170813075350/http://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736%2809%2960935-1/fulltext |archivedate=13 August 2017 |pages=1693-1733 |nom5=Bell |prénom5=Sarah |nom6=Bellamy |prénom6=Richard |nom7=Friel |prénom7=Sharon |nom8=Groce |prénom8=Nora |nom9=Johnson |prénom9=Anne |nom10=Kett |prénom10=Maria |nom11=Lee |prénom11=Maria |nom12=Levy |prénom12=Caren |nom13=Maslin |prénom13=Mark |nom14=McCoy |prénom14=David |nom15=McGuire |prénom15=Bill |nom16=Montgomery |prénom16=Hugh |nom17=Napier |prénom17=David |nom18=Pagel |prénom18=Christina |nom19=Patel |prénom19=Jinesh |nom20=de Oliveira |prénom20=Jose Antonio Puppim |nom21=Redclift |prénom21=Nanneke |nom22=Rees |prénom22=Hannah |nom23=Rogger |prénom23=Daniel |nom24=Scott |prénom24=Joanne |nom25=Stephenson |prénom25=Judith |nom26=Twigg |prénom26=John |nom27=Wolff |prénom27=Jonathan |nom28=Patterson |prénom28=Craig}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Nick |nom1=Watts |prénom2=W Neil |nom2=Adger |prénom3=Paolo |nom3=Agnolucci |prénom4=Jason |nom4=Blackstock |titre=Health and climate change: policy responses to protect public health |périodique=The Lancet |volume=386 |numéro=10006 |date=2015 |pmid=26111439 |doi=10.1016/S0140-6736(15)60854-6 |lire en ligne=http://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736%2815%2960854-6/fulltext |archiveurl=https://web.archive.org/web/20170407184359/http://thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736%2815%2960854-6/fulltext |archivedate=7 avril 2017 |pages=1861-1914 |nom5=Byass |prénom5=Peter |nom6=Cai |prénom6=Wenjia |nom7=Chaytor |prénom7=Sarah |nom8=Colbourn |prénom8=Tim |nom9=Collins |prénom9=Mat |nom10=Cooper |prénom10=Adam |nom11=Cox |prénom11=Peter M |nom12=Depledge |prénom12=Joanna |nom13=Drummond |prénom13=Paul |nom14=Ekins |prénom14=Paul |nom15=Galaz |prénom15=Victor |nom16=Grace |prénom16=Delia |nom17=Graham |prénom17=Hilary |nom18=Grubb |prénom18=Michael |nom19=Haines |prénom19=Andy |nom20=Hamilton |prénom20=Ian |nom21=Hunter |prénom21=Alasdair |nom22=Jiang |prénom22=Xujia |nom23=Li |prénom23=Moxuan |nom24=Kelman |prénom24=Ilan |nom25=Liang |prénom25=Lu |nom26=Lott |prénom26=Melissa |nom27=Lowe |prénom27=Robert |nom28=Luo |prénom28=Yong |nom29=Mace |prénom29=Georgina |nom30=Maslin |prénom30=Mark |nom31=Nilsson |prénom31=Maria |nom32=Oreszczyn |prénom32=Tadj |nom33=Pye |prénom33=Steve |nom34=Quinn |prénom34=Tara |nom35=Svensdotter |prénom35=My |nom36=Venevsky |prénom36=Sergey |nom37=Warner |prénom37=Koko |nom38=Xu |prénom38=Bing |nom39=Yang |prénom39=Jun |nom40=Yin |prénom40=Yongyuan |nom41=Yu |prénom41=Chaoqing |nom42=Zhang |prénom42=Qiang |nom43=Gong |prénom43=Peng |nom44=Montgomery |prénom44=Hugh |nom45=Costello |prénom45=Anthony}}.</ref>{{,}}{{sfn|GIEC RE5 GT2 Ch11 2014|p=713}}. Diverses [[Maladie infectieuse|maladies infectieuses]] se transmettent plus facilement dans un climat plus chaud, comme la [[dengue]], qui affecte le plus gravement les enfants, et le [[paludisme]]{{sfn|Watts|Amann|Arnell|Ayeb-Karlsson|2019|p=1836, 1848}}. Les jeunes enfants sont les plus vulnérables aux pénuries alimentaires et, avec les personnes âgées, aux chaleurs extrêmes{{Sfn|Watts|Amann|Arnell|Ayeb-Karlsson|2019|p=1841, 1847}}. L'[[Organisation mondiale de la santé]] (OMS) a estimé qu'entre 2030 et 2050, le changement climatique devrait provoquer environ {{unité|250000 décès}} supplémentaires par an dus à l'exposition à la chaleur des personnes âgées, à l'augmentation des maladies diarrhéiques, du paludisme, de la dengue, des [[Submersion marine|inondations côtières]] et de la dénutrition infantile<ref>{{Ouvrage |langue=en |auteur institutionnel=[[Organisation mondiale de la santé]] |titre=Quantitative risk assessment of the effects of climate change on selected causes of death, 2030s and 2050s |lieu=Genève |année=2014 |isbn=978-92-4-150769-1 |lire en ligne=https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/134014/9789241507691_eng.pdf |format=pdf}}.</ref>. Plus de {{unité|500000 décès}} supplémentaires d'adultes sont prévus chaque année d'ici à 2050 en raison de la réduction de la disponibilité et de la qualité des aliments<ref>{{Article |langue=en |prénom1=M. |nom1=Springmann |prénom2=D. |nom2=Mason-D’Croz |prénom3=S. |nom3=Robinson |prénom4=T. |nom4=Garnett |titre=Global and regional health effects of future food production under climate change: a modelling study |périodique=[[The Lancet]] |volume=387 |numéro=10031 |année=2016 |pmid=26947322 |doi=10.1016/S0140-6736(15)01156-3 |lire en ligne=https://www.thelancet.com/action/showPdf?pii=S0140-6736%2815%2901156-3 |format=pdf |pages=1937-1946 |nom5=Godfray |prénom5=H. |nom6=Gollin |prénom6=D. |nom7=Rayner |prénom7=M. |nom8=Ballon |prénom8=P. |nom9=Scarborough. |prénom9=P.}}.</ref>{{,}}{{sfn|Haines|Ebi|2019}}. D'autres risques sanitaires majeurs associés au changement climatique concernent la qualité de l'air et de l'eau{{sfn|Haines|Ebi|2019|loc=Figure 3}}{{,}}{{sfn|GIEC RSY RE5 2015|loc=RID 2.3|p=15}}. L'OMS a classé les conséquences humaines du changement climatique comme la plus grande menace pour la santé mondiale au {{s-|XXI}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=WHO calls for urgent action to protect health from climate change – Sign the call |url=https://www.who.int/globalchange/global-campaign/cop21/en/ |site=[[Organisation mondiale de la santé]] |date=novembre 2015 |consulté le=2 septembre 2020}}.</ref>. |
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|url=http://www.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar4/syr/ar4_syr.pdf |
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|titre= Climate Change 2007: Synthesis Report (Rapport 2007 du GIEC) |
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|date=2007 |
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|éditeur=[[Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat|GIEC]] |
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|page=23 |
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|consulté le=2008-07-30}}</ref>. |
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Elle pourrait être de {{Unité|2|mètres}} en 2300. |
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Pendant les vagues de chaleur, les répercussions cliniques sont principalement d’ordre cardiovasculaire, qui consiste en une augmentation jusqu’à 40 % des [[Accident vasculaire cérébral|accidents vasculaires cérébraux]], des [[Maladie coronarienne|cardiopathies ischémiques aiguës]] et des arrêts cardiaques. Les épisodes d’[[insuffisance rénale aiguë]], de [[Déséquilibre électrolytique|déséquilibres électrolytiques]] et de [[Lithiase urinaire|calculs rénaux]] augmentent également<ref>{{Article |prénom1=Iona |nom1=Barrelet |prénom2=Thomas |nom2=Mavrakanas |prénom3=Sebastian |nom3=Carballo |titre=Anticoagulation orale et insuffisance rénale chronique |périodique=Revue Médicale Suisse |volume=17 |numéro=722 |pages=142–145 |année=2021 |issn=1660-9379 |doi=10.53738/revmed.2021.17.722.0142 }}.</ref>. Selon une étude scientifique publiée en 2021 dans la revue ''{{lang|en|[[Nature Climate Change]]}}'', 37 % des décès dans le monde dus aux vagues de chaleur chaque année sont attribuables au réchauffement climatique, soit un bilan de {{unité|100000 décès}} par an<ref name="100000DécèsParAn">{{Lien web |auteur institutionnel=AFP et ''Libération'' |titre=Changement climatique : {{nb|100000 décès}} par an à cause des canicules ? |url=https://www.liberation.fr/societe/sante/changement-climatique-100-000-deces-par-an-a-cause-des-canicules-20210531_GDLUYEEVOVEURGD4364UINPHME/ |date=31 mai 2021 |site=liberation.fr |consulté le=25 janvier 2022}}.</ref>. Cette proportion s'élève au-dessus de 40 % dans des pays comme le [[Mexique]], l’[[Afrique du Sud]], la [[Thaïlande]] ou le [[Chili]], et dépasse 60 % au [[Brésil]], aux [[Philippines]], au [[Koweït]] ou au [[Guatemala]]<ref name="100000DécèsParAn"/>. Selon une étude du chercheur Daniel Bressler, l'émission de {{unité|4434 tonnes}} de carbone (soit l'équivalent des émissions totales de {{nobr|3,5 Américains}} durant leur vie) entraînerait le décès additionnel d'une personne d'ici la fin du {{s-|XXI}}, selon le scénario d'un réchauffement de {{DTempérature|4.1|°C|||*}} au-dessus des niveaux pré-industriels<ref name="Deluzarche2021">{{Lien web |auteur=Céline Deluzarche |titre=Combien de tonnes de carbone faut-il pour tuer une personne ? |url=https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/vie-tonnes-carbone-faut-il-tuer-personne-81616/ |date=3 août 2021 |site=[[Futura (portail web)|futura-sciences.com]] |consulté le=25 janvier 2022}}.</ref>{{,}}<ref name="Krajick2021"/>. Il estime que {{citation|d'ici la fin du siècle, le changement climatique entraînera la mort de {{nobr|4,6 millions}} de personnes par an, soit plus que la pollution ({{nobr|3,4 millions}}) et pratiquement autant que l’obésité ({{nobr|4,7 millions}})}} {{incise|pour un total de {{nobr|83 millions}} de morts|stop}}<ref name="Deluzarche2021"/>. L'essentiel de ces morts concernerait des régions les plus chaudes et les plus pauvres, à savoir l'[[Afrique]], le [[Moyen-Orient]] et l'[[Asie du Sud]]<ref name="Krajick2021">{{Lien web |langue=en |auteur=Kevin Krajick |titre=More Carbon Emissions Will Kill More People. Here's How Many. |url=https://news.climate.columbia.edu/2021/07/29/more-carbon-emissions-will-kill-more-people-heres-how-many/ |date=29 juillet 2021 |site={{Lien|langue=en|Columbia Climate School |texte=news.climate.columbia.edu}} |consulté le=25 janvier 2022}}.</ref>. |
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Une montée des eaux de quelques centimètres n'a pas d'impact très visible sur les côtes rocheuses, mais peut avoir des effets très importants sur la dynamique sédimentaire des côtes plates : dans ces régions, qui sont en équilibre dynamique, la montée des eaux renforce les capacités érosives de la mer, et déplace donc globalement l'équilibre vers une reprise de l'érosion qui fait reculer les côtes. |
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La montée du niveau moyen de la mer a ainsi des effets beaucoup plus importants que la simple translation de la ligne de côte jusqu'aux courbes de niveau correspondantes. |
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De nombreuses études scientifiques montrent que la pollution chimique et le réchauffement climatique affectent les femmes de manière disproportionnée, sur les plans social comme biologique. Les populations précaires, parmi lesquelles les femmes sont surreprésentées, subissent les impacts sociaux les plus graves. De plus, certaines expositions domestiques et professionnelles aux polluants sont spécifiques au sexe, affectant souvent davantage les femmes que les hommes. Enfin, bien que les données genrées en santé environnementale soient rares, il existe des vulnérabilités physiologiques liées au sexe, notamment dans le métabolisme des polluants et la capacité d'adaptation à la chaleur<ref>{{Article |langue=fr |prénom1=Catherine |nom1=Azoulay |titre=Impacts de la crise environnementale et climatique sur la santé de la femme : quelles spécificités ? Que peut-on faire ? |périodique=Gynécologie Obstétrique Fertilité & Sénologie |volume=52 |numéro=9 |pages=524–532 |date=2024-09 |doi=10.1016/j.gofs.2024.03.004 }}.</ref>. |
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=== Les précipitations === |
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Selon le dernier rapport du [[GIEC]], une augmentation des précipitations aux latitudes élevées est très probable tandis que dans les régions subtropicales on s'attend à une diminution, poursuivant une tendance déjà constatée<ref>IPCC's “Climate Change 2007”, “Climate Change 2007: The Physical Science Basis”, Issued Feb. 2. IPCC's Working Group I. Page 16 :''Since the TAR, there is an improving understanding of projected patterns of precipitation. Increases in the amount of precipitation are very likely in high latitudes, while decreases are likely in most subtropical land regions (by as much as about 20% in the A1B scenario in 2100, see Figure SPM.7), continuing observed patterns in recent trends''</ref>, de sorte qu'à l'horizon 2025, un tiers de la population mondiale pourrait se trouver en état de [[stress hydrique]]<ref>Selon le rapport [http://infos-eau.blogspot.com/2008/09/leau-lhorizon-2025.html L'eau à l'horizon 2025] publié en août 2008 par l’association des entreprises pour l’environnement</ref>. |
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==== Moyens de subsistance ==== |
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La [[circulation thermohaline]] désigne les mouvements d'eau froide et salée vers les fonds océaniques qui prennent place aux hautes latitudes de l’hémisphère nord. |
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Ce phénomène serait, avec d'autres, responsable du renouvellement des eaux profondes océaniques et de la relative douceur du climat européen. |
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Le changement climatique affecte la [[sécurité alimentaire]] et a entraîné une réduction des rendements moyens mondiaux de maïs, de blé et de soja entre 1981 et 2010{{sfn|GIEC SRCCL Ch5 2019|p=451}}. Le réchauffement futur pourrait réduire davantage les rendements mondiaux des principales cultures<ref>{{Article |langue=en |prénom1=C. |nom1=Zhao |prénom2=B. |nom2=Liu |prénom3=S. |nom3=Piao |prénom4=X. |nom4=Wang |titre=Temperature increase reduces global yields of major crops in four independent estimates |périodique=Proceedings of the National Academy of Sciences |volume=114 |numéro=35 |date=2017 |pmid=28811375 |pmcid=5584412 |doi=10.1073/pnas.1701762114 |pages=9326-9331 |nom5=Lobell |prénom5=D. |nom6=Huang |prénom6=Y. |nom7=Huang |prénom7=M. |nom8=Yao |prénom8=Y.}}.</ref>{{,}}{{sfn|GIEC SRCCL Ch5 2019|p=439}}. La production agricole sera probablement affectée négativement dans les pays à faible latitude, tandis que les effets aux latitudes nord peuvent être positifs ou négatifs<ref>{{Chapitre |langue=en |prénom1=J. R. |nom1=Porter |prénom2=L. |nom2=Xie |prénom3=A. J. |nom3=Challinor |prénom4=K. |nom4=Cochrane |titre chapitre=Chapter 7: Food Security and Food Production Systems |titre ouvrage=Climate Change 2014: Impacts, Adaptation, and Vulnerability. Part A: Global and Sectoral Aspects |année=2014 |pages totales=488 |lire en ligne=https://archive.ipcc.ch/pdf/assessment-report/RE5/GT2/WGIIRE5-Chap7_FINAL.pdf |format=pdf |prénom5=S. M. |nom5=Howden |prénom6=M. M. |nom6=Iqbal |prénom7=D. B. |nom7=Lobell |prénom8=M. I. |nom8=Travasso}}.</ref>. Jusqu'à {{nobr|183 millions}} de personnes supplémentaires dans le monde, en particulier les personnes à faible revenu, risquent de souffrir de la faim en raison de ces effets{{sfn|GIEC SRCCL Ch5 2019|p=462}}. Les effets du réchauffement sur les océans se répercutent sur les stocks de poissons, avec un déclin mondial du potentiel maximal de capture. Seuls les stocks polaires présentent un potentiel accru{{sfn|GIEC SROCC Ch5 2019|p=503}}. Les régions qui dépendent de l'eau des [[glacier]]s, les régions déjà sèches et les petites îles courent un risque accru de stress hydrique en raison du changement climatique<ref>{{Article |langue=en |prénom1=S. |nom1=Holding |prénom2=D. M. |nom2=Allen |prénom3=S. |nom3=Foster |prénom4=A. |nom4=Hsieh |titre=Groundwater vulnerability on small islands |périodique=Nature Climate Change |volume=6 |numéro=12 |date=2016 |issn=1758-6798 |doi=10.1038/nclimate3128 |bibcode=2016NatCC...6.1100H |pages=1100-1103 |nom5=Larocque |prénom5=J. |nom6=Klassen |prénom6=S. |nom7=Van Pelt |prénom7=C.}}.</ref>{{,}}<ref>{{Chapitre |langue=en |prénom1=B. E. |nom1=Jiménez Cisneros |prénom2=T. |nom2=Oki |prénom3=N. W. |nom3=Arnell |prénom4=G. |nom4=Benito |titre chapitre=Chapter 3: Freshwater Resources |titre ouvrage=Climate Change 2014: Impacts, Adaptation, and Vulnerability. Part A: Global and Sectoral Aspects |année=2014 |pages totales=229-269 |lire en ligne=https://archive.ipcc.ch/pdf/assessment-report/RE5/GT2/WGIIRE5-Chap3_FINAL.pdf |format=pdf |passage=232-233 |prénom5=J. G. |nom5=Cogley |prénom6=P. |nom6=Döll |prénom7=T. |nom7=Jiang |prénom8=S. S. |nom8=Mwakalila}}.</ref>. |
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En cas de réchauffement climatique, le moteur qui anime les courants marins serait menacé. |
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En effet, les courants acquièrent leur [[énergie cinétique]] lors de la plongée des eaux froides et salées, et donc denses, dans les profondeurs de l'océan Arctique. |
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Or, l'augmentation de la température devrait accroître l'évaporation dans les régions tropicales et les précipitations dans les régions de plus haute latitude. |
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L'océan Atlantique, en se réchauffant, recevrait alors plus de pluies, et en parallèle la calotte glaciaire pourrait partiellement fondre (voir [[Événement de Heinrich]])<ref>Frédéric Parrenin et Catherine Ritz, ''Les calottes polaires sont-elles en train de fondre'', Dossier Pour la Science, Climat, comment éviter la surchauffe, janvier-mars 2007, p.24-25</ref>. |
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Dans de telles circonstances, une des conséquences directes serait un apport massif d’eau douce aux abords des pôles, entraînant une diminution de la salinité marine et donc de la [[densité]] des eaux de surface. |
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Cela peut empêcher leur plongée dans les abysses océaniques. |
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Ainsi, les courants tels que le [[Gulf Stream]] pourraient ralentir ou s'arrêter, et ne plus assurer les échanges thermiques actuels entre l'équateur et zones tempérées. |
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Pour le {{s-|XXI|e}}, le [[GIEC]] considérait dans son rapport 2007 comme très probable un ralentissement de la circulation thermohaline dans l'Atlantique, mais comme très improbable un changement brusque de cette circulation<ref>{{Lien web |
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|url=http://www.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar4/syr/ar4_syr_fr.pdf |
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|titre=rapport 2007 du GIEC |
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|éditeur=GIEC |
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|date=2007 |
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|consulté le=2008-08-06}}, p.24</ref>. |
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Les dommages économiques dus au changement climatique ont été sous-estimés et pourraient être graves, la probabilité d'[[Théorie du cygne noir|événements désastreux]] n'étant pas négligeable<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Ruth |nom1=DeFries |prénom2=Ottmar |nom2=Edenhofer |prénom3=Alex |nom3=Halliday |prénom4=Geoffrey |nom4=Heal |lien auteur4=Geoffrey Heal|titre=The missing economic risks in assessments of climate change impacts |périodique=Grantham Research Institute on Climate Change and the Environment, London School of Economics and Political Science |date=September 2019 |lire en ligne=https://www.lse.ac.uk/granthaminstitute/wp-content/uploads/2019/09/The-missing-economic-risks-in-assessments-of-climate-change-impacts-2.pdf |format=pdf |pages=3}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Signe |nom1=Krogstrup |prénom2=William |nom2=Oman |titre=Macroeconomic and Financial Policies for Climate Change Mitigation: A Review of the Literature |passage=10 |collection=IMF working papers |date=4 September 2019 |isbn=978-1-5135-1195-5 |issn=1018-5941 |doi=10.5089/9781513511955.001 |lire en ligne=https://www.elibrary.imf.org/doc/IMF001/28337-9781513511955/28337-9781513511955/Other_formats/Source_PDF/28337-9781513512938.pdf |format=pdf |s2cid=203245445}}.</ref>. Le changement climatique a probablement déjà accru les inégalités économiques mondiales et devrait continuer à le faire<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Noah S. |nom1=Diffenbaugh |prénom2=Marshall |nom2=Burke |titre=Global warming has increased global economic inequality |périodique=Proceedings of the National Academy of Sciences |volume=116 |numéro=20 |date=2019 |issn=0027-8424 |pmid=31010922 |pmcid=6525504 |doi=10.1073/pnas.1816020116 |pages=9808-9813}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Dana |nom1=Nuccitelli |titre=Climate change could impact the poor much more than previously thought |périodique=The Guardian |date=26 January 2015 |lire en ligne=https://www.theguardian.com/environment/climate-consensus-97-per-cent/2015/jan/26/climate-change-could-impact-poor-much-more-than-previously-thought}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Marshall |nom1=Burke |prénom2=W. Matthew |nom2=Davis |prénom3=Noah S |nom3=Diffenbaugh |titre=Large potential reduction in economic damages under UN mitigation targets |périodique=Nature |volume=557 |numéro=7706 |date=2018 |issn=1476-4687 |pmid=29795251 |doi=10.1038/s41586-018-0071-9 |bibcode=2018Natur.557..549B |pages=549-553}}.</ref>. La plupart des répercussions graves sont attendues [[Réchauffement climatique en Afrique|en Afrique subsaharienne]] et en Asie du Sud-Est, où la pauvreté est déjà très forte<ref name="ch13LaP">{{Chapitre |langue=en |prénom1=L. |nom1=Olsson |prénom2=M. |nom2=Opondo |prénom3=P. |nom3=Tschakert |prénom4=A. |nom4=Agrawal |titre chapitre=Chapter 13: Livelihoods and Poverty |titre ouvrage=Climate Change 2014: Impacts, Adaptation, and Vulnerability. Part A: Global and Sectoral Aspects |année=2014 |pages totales=796-797 |lire en ligne=https://archive.ipcc.ch/pdf/assessment-report/RE5/GT2/WGIIRE5-Chap13_FINAL.pdf |format=pdf |prénom5=S. H. |nom5=Eriksen |prénom6=S. |nom6=Ma |prénom7=L. N. |nom7=Perch |prénom8=S. A. |nom8=Zakieldeen}}.</ref>. La [[Banque mondiale]] estime que le changement climatique pourrait plonger plus de {{nobr|120 millions}} de personnes dans la pauvreté d'ici 2030<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Stephane |nom1=Hallegatte |prénom2=Mook |nom2=Bangalore |prénom3=Laura |nom3=Bonzanigo |prénom4=Marianne |nom4=Fay |lien auteur4=Marianne Fay |titre=Shock Waves : Managing the Impacts of Climate Change on Poverty. Climate Change and Development |passage=12 |lieu=Washington |éditeur=World Bank |date=2016 |isbn=978-1-4648-0674-2 |doi=10.1596/978-1-4648-0673-5 |lire en ligne=https://openknowledge.worldbank.org/bitstream/handle/10986/22787/9781464806735.pdf?sequence=13&isAllowed=y |format=pdf |nom5=Kane |prénom5=Tamaro |nom6=Narloch |prénom6=Ulf |nom7=Rozenberg |prénom7=Julie |nom8=Treguer |prénom8=David |nom9=Vogt-Schilb |prénom9=Adrien |hdl=10986/22787}}.</ref>. Il a été observé que les inégalités actuelles entre les hommes et les femmes, entre les riches et les pauvres et entre les différentes ethnies s'aggravaient en raison de la variabilité et du changement climatiques<ref name="ch13LaP" />. Une consultation d'experts a conclu que le rôle du changement climatique dans les [[Guerre|conflits armés]] était faible par rapport à des facteurs tels que les inégalités socio-économiques et les ressources des États, mais que le réchauffement futur entraînera des risques accrus<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Katharine J. |nom1=Mach |prénom2=Caroline M. |nom2=Kraan |prénom3=W. Neil |nom3=Adger |prénom4=Halvard |nom4=Buhaug |titre=Climate as a risk factor for armed conflict |périodique=Nature |volume=571 |numéro=7764 |date=2019 |issn=1476-4687 |pmid=31189956 |doi=10.1038/s41586-019-1300-6 |bibcode=2019Natur.571..193M |lire en ligne=https://www.nature.com/articles/s41586-019-1300-6 |pages=193-197 |nom5=Burke |prénom5=Marshall |nom6=Fearon |prénom6=James D. |nom7=Field |prénom7=Christopher B. |nom8=Hendrix |prénom8=Cullen S. |nom9=Maystadt |prénom9=Jean-Francois |nom10=O’Loughlin |prénom10=John |nom11=Roessler |prénom11=Philip |s2cid=186207310}}.</ref>. |
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Selon certaines thèses{{refnec}}, un phénomène d'arrêt du Gulf Stream, dû au réchauffement climatique, pourrait engendrer un effet paradoxal : par son inégale distribution de la chaleur, une [[ère glaciaire]] en Europe et dans les régions à hautes latitudes. |
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En effet, l'Europe se situe à la même latitude que le Québec, et la seule différence de climat semble résider dans le fait que l'Europe profite de l'apport thermique du Gulf Stream{{refnec}}. |
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L’équateur, à l'inverse, accumulerait alors de la chaleur stimulant de ce fait la formation continuelle d'[[Cyclone tropical|ouragans]] amenant des précipitations de grande ampleur. |
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Les îles de faible altitude et les communautés côtières sont menacées par les dangers posés par l'[[élévation du niveau de la mer]], tels que les inondations et les submersions permanentes{{sfn|GIEC SROCC Ch4 2019|p=328}}. Cela pourrait conduire à l'[[Apatride|apatridie]] pour les populations des nations insulaires, telles que les [[Maldives]] et [[Tuvalu]]<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Susin |nom=Park |titre=Climate Change and the Risk of Statelessness: The Situation of Low-lying Island States |url=http://www.unhcr.org/4df9cb0c9.pdf |format=pdf |éditeur=[[Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés]] |date=May 2011 |consulté le=13 avril 2012}}.</ref>. Dans certaines régions, l'élévation de la température et de l'humidité pourrait être trop importante pour que les humains puissent s'y adapter{{sfn|Matthews|2018|p=399}}. Dans le pire des cas, les modèles prévoient que près d'un tiers de l'humanité pourrait vivre dans des climats extrêmement chauds et inhabitables, semblables au climat actuel que l'on trouve principalement dans le Sahara<ref>{{Article |langue=en |prénom1=S. |nom1=Balsari |prénom2=C. |nom2=Dresser |prénom3=J. |nom3=Leaning |titre=Climate Change, Migration, and Civil Strife. |périodique=Curr Environ Health Rep |volume=7 |numéro=4 |année=2020 |pmid=33048318 |pmcid=7550406 |doi=10.1007/s40572-020-00291-4 |lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/eutils/elink.fcgi?dbfrom=pubmed&tool=sumsearch.org/cite&retmode=ref&cmd=prlinks&id=33048318 |pages=404-414}}.</ref>. Ces facteurs, auxquels s'ajoutent des conditions météorologiques extrêmes, peuvent entraîner des [[Réfugié écologique|migrations environnementales]], tant à l'intérieur des pays qu'entre eux<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Cristina |nom1=Cattaneo |prénom2=Michel |nom2=Beine |prénom3=Christiane J. |nom3=Fröhlich |prénom4=Dominic |nom4=Kniveton |titre=Human Migration in the Era of Climate Change |périodique=Review of Environmental Economics and Policy |volume=13 |numéro=2 |date=2019 |issn=1750-6816 |doi=10.1093/reep/rez008 |lire en ligne=https://academic.oup.com/reep/article/13/2/189/5522922 |pages=189-206 |nom5=Martinez-Zarzoso |prénom5=Inmaculada |nom6=Mastrorillo |prénom6=Marina |nom7=Millock |prénom7=Katrin |nom8=Piguet |prénom8=Etienne |nom9=Schraven |prénom9=Benjamin}}.</ref>. On s'attend à ce que les déplacements de population augmentent en raison de la fréquence accrue des conditions météorologiques extrêmes, de l'élévation du niveau de la mer et des conflits découlant d'une concurrence accrue pour les ressources naturelles. Le changement climatique peut également accroître les vulnérabilités, conduisant à des populations piégées dans certaines régions qui ne sont pas en mesure de se déplacer en raison d'un manque de ressources<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Alex |nom1=Flavell |titre=IOM outlook on migration, environment and climate change |périodique=[[Organisation internationale pour les migrations]] |lieu=Genève |année=2014 |isbn=978-92-9068-703-0 |oclc=913058074 |lire en ligne=https://publications.iom.int/system/files/pdf/mecc_outlook.pdf |format=pdf}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=David J. |nom1=Kaczan |prénom2=Jennifer |nom2=Orgill-Meyer |titre=The impact of climate change on migration: a synthesis of recent empirical insights |périodique=Climatic Change |volume=158 |numéro=3 |date=2020 |doi=10.1007/s10584-019-02560-0 |bibcode=2020ClCh..158..281K |lire en ligne=https://link.springer.com/article/10.1007/s10584-019-02560-0 |consulté le=9 février 2021 |pages=281-300}}.</ref>. |
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Cette hypothèse d'un refroidissement de l'Europe qui suivrait le réchauffement global n'est cependant pas validée. |
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En effet, il n'est nullement établi que le [[Gulf Stream]] soit la seule cause des hivers doux en Europe. |
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Ainsi, Richard Seager a publié en 2002 une étude scientifique sur l'influence du [[Gulf Stream]] sur le climat<ref>{{en}}{{Lien web |
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|url=http://www.ldeo.columbia.edu/res/div/ocp/gs/ |
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|titre=Climate mythology : The Gulf Stream, European climate and Abrupt Change |
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|éditeur=Lamont-Doherty Earth Observatory, [[université Columbia]] |
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|auteur=Richard Seager |
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|date=7 juin 2007 |
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|consulté le=2008-08-03}}</ref>. Ses conclusions sont sans appel : l'effet du [[Gulf Stream]] est, selon lui, un mythe et a un effet mineur sur le climat en Europe. La différence entre les températures hivernales entre l'Amérique du Nord et l'Europe est due au sens des vents dominants (vent continental glacial du nord sur la côte Est de l'Amérique du Nord et vent océanique de l'ouest en Europe) et à la configuration des [[Montagnes Rocheuses]]. |
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Même en cas d'arrêt du Gulf Stream, le climat de l'Europe occidentale serait comparable à celui de la côte Ouest des États-Unis plutôt qu'à celui de la côte Est<ref>Bruno Voituriez, ''Le Gulf Stream et le climat'', Dossier Pour la Science, Climat, comment éviter la surchauffe, janvier-mars 2007, p.21-23</ref>. |
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{| class="center toccolours" |
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=== Glaces et couverture neigeuse === |
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|+ Impacts du changement climatique sur les personnes |
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[[Image:Kilimanjaro glacier retreat.jpg|thumb|upright=1.5|Changement de l'accumulation des neiges au sommet du [[Kilimandjaro]] : première photo prise le 17 février 1993, seconde le 21 février 2000. Le Kilimandjaro a perdu 82 % de son glacier durant le {{s-|XX|e}} et celui-ci devrait disparaitre en 2020<ref>[http://earthobservatory.nasa.gov/Newsroom/NewImages/images.php3?img_id=10856 Source: NASA]</ref>. Le recul des glaciers de montagne, notamment à l'Ouest de l'Amérique du Nord, en Asie, dans les Alpes, en Indonésie, en Afrique (dont le Kilimandjaro), et dans des régions tropicales et subtropicales d'Amérique du Sud, a été utilisé comme preuve qualitative de l'élévation des températures globales depuis la fin du {{s-|XIX|e}} par le [[Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat|GIEC]] dans son rapport de 2001.<ref> |
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|<gallery mode="packed" heights="120" style="line-height:120%"> |
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{{en}} {{Lien web |
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Fichier:Village Telly in Mali.jpg|alt=Photographie du village de Telly, au Mali.|[[Réfugié écologique|Migration environnementale]]. Des précipitations plus rares entraînent une [[désertification]] qui nuit à l'agriculture et peut déplacer des populations. <br>Illustré : Telly, Mali<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Olivia |nom1=Serdeczny |prénom2=Sophie |nom2=Adams |prénom3=Florent |nom3=Baarsch |prénom4=Dim |nom4=Coumou |titre=Climate change impacts in Sub-Saharan Africa: from physical changes to their social repercussions |périodique=Regional Environmental Change |volume=17 |numéro=6 |date=2016 |issn=1436-378X |doi=10.1007/s10113-015-0910-2 |lire en ligne=https://climateanalytics.org/media/ssa_final_published.pdf |format=pdf |pages=1585-1600 |nom5=Robinson |prénom5=Alexander |nom6=Hare |prénom6=William |nom7=Schaeffer |prénom7=Michiel |nom8=Perrette |prénom8=Mahé |nom9=Reinhardt |prénom9=Julia |s2cid=3900505}}.</ref>. |
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| auteur=Intergovernmental panel on climate change |
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Fichier:Corn shows the affect of drought.jpg|alt=Photographie d'un champ de maïs endommagé par une sécheresse.|Changements agricoles. Les sécheresses, la hausse des températures et les conditions météorologiques extrêmes ont des conséquences négatif sur l'agriculture. <br>Illustré : Texas, États-Unis{{sfn|GIEC SRCCL Ch5 2019|p=439, 464}}. |
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| titre=2.2.5.4 Mountain glaciers |
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Fichier:Acqua alta in Piazza San Marco-original.jpg|alt=Photographie montrant une inondation dans la ville de Venise, en Italie, |Inondations dues aux marées. L'élévation du niveau de la mer augmente les inondations dans les régions côtières de faible altitude. <br>Illustré : Venise, Italie<ref name="NOAAnuisance">{{Lien web |langue=en |auteur institutionnel=[[National Oceanic and Atmospheric Administration]] |titre=What is nuisance flooding? |url=http://oceanservice.noaa.gov/facts/nuisance-flooding.html |consulté le=8 avril 2020}}.</ref>. |
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| série=Climate Change 2001 (Working Group I: The Scientific Basis) |
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Fichier:US Navy 071120-M-8966H-005 An aerial view over southern Bangladesh reveals extensive flooding as a result of Cyclone Sidr.jpg|alt=Photographie d'une inondation provoquée par le cyclone Sidr au sud du Bangladesh.|Intensification des tempêtes. Le Bangladesh après le [[cyclone Sidr]] est un exemple d'inondation catastrophique due à l'augmentation des précipitations<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Russell |nom1=Kabir |prénom2=Hafiz T. A. |nom2=Khan |prénom3=Emma |nom3=Ball |prénom4=Khan |nom4=Caldwell |titre=Climate Change Impact: The Experience of the Coastal Areas of Bangladesh Affected by Cyclones Sidr and Aila |périodique=Journal of Environmental and Public Health |volume=2016 |date=2016 |pmid=27867400 |pmcid=5102735 |doi=10.1155/2016/9654753 |pages=9654753}}.</ref>. |
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| url=http://www.grida.no/climate/ipcc_tar/wg1/064.htm |
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Fichier:Wcmax1 20220717 20220723 Europe.png|alt=Carte des températures maximales en Europe pendant la canicule de 2022.|Intensification des vagues de chaleur. Des événements tels que la vague de chaleur européenne de {{date|juillet 2022}} sont de plus en plus fréquents<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Geert-Jan |nom1=Van Oldenborgh |prénom2=Sjoukje |nom2=Philip |prénom3=Sarah |nom3=Kew |prénom4=Robert |nom4=Vautard |titre=Human contribution to the record-breaking June 2019 heat wave in France |périodique=Environmental Research Letters |volume=15 |numéro=9 |date=juillet 2020 |doi=10.1088/1748-9326/aba3d4}}.</ref>. |
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| consulté le=14 février 2006 |
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</ref>{{,}}<ref> |
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{{en}} {{Lien web |
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| auteur=National Snow and Ice Data Center |
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| titre=Global glacier recession |
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| série=GLIMS Data at NSIDC |
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| url=http://nsidc.org/data/glims/glaciermelt/index.html |
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| consulté le =14 février 2006 |
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}} |
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</ref>. Le cas particulier des glaces du Kilimandjaro, qui a été controversé<ref>{{en}}{{Lien web |
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|url=http://uwnews.washington.edu/ni/article.asp?articleID=34106 |
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|titre= The woes of Kilimanjaro: Don't blame global warming |
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|éditeur=[[Université de Washington]] |
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|auteur=Vince Stricherz |
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|date=11 juin 2007 |
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|consulté le=2008-08-03}}</ref>{{,}}<ref>{{article |
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|url texte=http://www.spectrosciences.com/spip.php?breve452 |
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|titre= Neiges du Kilimandjaro : le réchauffement climatique innocenté |
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|lien périodique=Pour la Science|périodique=Pour la Science |
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|prénom1=Philip |nom1=Mote |prénom2=Georg |nom2=Kaser |
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|jour=7 |mois=décembre |année=2007 |
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|consulté le=3 août 2008}}.</ref>, a été remis en question dans le rapport du GIEC de 2007 et est un bon exemple de la complexité du réchauffement climatique et de la circonspection nécessaire dans l'analyse des données.]] |
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== Émetteurs == |
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Les scientifiques du [[GIEC]] prévoient, pour le {{s-|XXI|e}} une diminution de la couverture neigeuse, et un retrait des banquises. |
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{{Section à actualiser|date=décembre 2023}} |
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Les glaciers et calottes glaciaires de l'hémisphère nord devraient aussi continuer à reculer, les glaciers situés à moins de {{unité|3400|m}} d'altitude pouvant être amenés à disparaître<ref>Christian Vincent et Delphine Six, ''Les glaciers de montagne sont-ils menacés ?'', Dossier Pour la Science, Climat, comment éviter la surchauffe ?, janvier-mars 2007, p.28-29</ref>. |
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Selon un rapport de l'[[organisation non gouvernementale]] britannique [[Oxfam International|Oxfam]] publié en {{date|décembre 2015}}, en considérant les émissions polluantes engendrées par les biens consommés (prenant en compte les importations), et non celles liées à la fabrication, plus de 50 % des émissions de {{CO2}} sont produites par 10 % des personnes les plus riches dans le monde ; en revanche, la moitié la moins riche de l'humanité ne produit que 10 % des rejets polluants<ref name=Lacroix>{{Article |langue=fr |titre=Climat, la responsabilité des plus riches désormais prouvée |périodique=[[La Croix]] |date=2015-12-02 |issn=0242-6056 |lire en ligne=https://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Climat-la-responsabilite-des-plus-riches-desormais-prouvee-2015-12-02-1387828 |consulté le=2022-11-17}}.</ref>{{,}}<ref name=bbc>{{Lien web |langue=fr |titre=Comment les riches contribuent au changement climatique |url=https://www.bbc.com/afrique/monde-59135605 |site=BBC News Afrique |date=2021-11-06 |consulté le=2022-11-17}}.</ref>. Une personne qui fait partie des 1 % les plus riches au monde {{citation|génère en moyenne {{nobr|175 fois}} plus de {{CO2}} qu'une personne se situant dans les 10 % les plus pauvres}}<ref name=Lacroix/>. Les plus favorisés aggravent ainsi le réchauffement climatique dont les plus pauvres subissent les conséquences les plus dramatiques<ref name=Lacroix/>. |
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Selon une étude publiée en {{date|novembre 2015}} par les économistes [[Lucas Chancel]] et [[Thomas Piketty]], un habitant de l'[[Amérique du Nord]] {{citation|émet en moyenne {{unité|22,5 tonnes}} d'[[Équivalent CO2|équivalent {{CO2}}]] par an, quand ce chiffre est de 2,2 pour un Africain}}<ref name=Lacroix/>. Selon le {{langue|en|Hot or Cool Institute}}, en 2021, un Canadien émet en moyenne {{unité|14,2 tonnes}} de {{CO2}} par an, et un Britannique, {{unité|8,5 tonnes}} par an<ref name=bbc/>. |
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En revanche, l'évolution de la calotte glaciaire antarctique au cours du {{s-|XXI|e}} est plus difficile à prévoir. |
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Dario Kenner, auteur de ''{{lang|en|Carbon Inequality : The Role of the Richest in Climate Change}}'' (« Le Rôle des plus riches dans le réchauffement climatique »), a forgé l'expression {{citation|élite des pollueurs}} pour désigner les personnes les plus favorisées dont le mode de consommation entraîne un niveau élevé d'émissions polluantes. Un autre problème est lié au fait que ces personnes riches définissent les [[Norme sociale|normes sociales]] et que leur [[mode de vie]] apparaît à beaucoup comme un modèle à imiter. Les [[Transport aérien|voyages en avion]] constituent un exemple de ces comportement, dans la mesure où 90 % de la population mondiale n'a jamais pris l'avion ; 1 % de l'humanité produit la moitié des émissions de {{CO2}} provoquées par les transports aériens. Les voitures et les grandes maisons, plus gourmandes en énergie, sont d'autres exemples de biens souvent convoités mais ayant un impact négatif sur le climat<ref name=bbc/>. |
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Une équipe de chercheurs a récemment mis en évidence un lien entre l'activité humaine et l'effondrement de plates-formes de glace dans l'Antarctique<ref>[http://www.futura-sciences.com/news-effondrement-plate-forme-glaciaire-larsen-rechauffement-anthropique_9821.php Plus d'information sur le site de Futura-sciences]</ref>. |
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Les réchauffements locaux seraient dus à un changement de direction des vents dominants, cette modification étant elle-même due à l'augmentation de la concentration de l'air en gaz à effet de serre et la dégradation de la couche d'ozone en Antarctique à cause des [[CFC]] d'origine humaine<ref>{{en}}{{Lien web |
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|url=http://www.commondreams.org/headlines06/1016-07.htm |
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|titre=Antarctic Ice Collapse Linked to Greenhouse Gases |
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|éditeur=[[Reuters]] |
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|auteur=Alister Doyle |
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|date=16 octobre 2006 |
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|consulté le=2008-08-03}}</ref>. |
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La [[Commission européenne]] reconnaît en 2023 que le {{CO2}} produit par les hommes est la principale cause du réchauffement climatique et qu'{{Citation|en 2020, sa concentration dans l’atmosphère était de 48 % au-dessus de son niveau préindustriel (avant 1750).}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=amadou |nom=ba |titre=FAUX : 97% de l'augmentation du CO2 ne provient pas de la nature, mais de l’activité humaine |url=https://innovafrika.com/faux-97-de-laugmentation-du-co2-ne-provient-pas-de-la-nature-mais-de-lactivite-humaine/ |site=Innovafrika |date=2023-01-30 |consulté le=2023-04-09}}.</ref>{{,}}<ref>« [https://climate.ec.europa.eu/climate-change/causes-climate-change_fr Les causes du changement climatique] », [[Commission européenne]].</ref> |
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Toutefois, selon une lettre envoyée au journal ''Nature'', ces réchauffements ne s'observent que localement. |
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En effet, l'Antarctique connait globalement un climat de plus en plus froid et sa couverture glacée est en expansion, les élévations de la température dans ces secteurs très froids se révélant favorables à une augmentation des précipitations neigeuses donc à terme, à une augmentation des volumes de glace<ref name="Doran">{{Article|langue=en |
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|consulté le=3 août 2008 |
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|url texte=http://climate.weather.com/blog/9_14644.html?cm_ven=one_deg_blog&cm_ite=one_deg_commentary&from=one_deg_commentary |
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|titre= Antarctic climate cooling and terrestrial ecosystem response |
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|périodique=Nature|lien péridique=Nature (journal) |
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|prénom1=Peter T. |nom1=Doran |nom2=al. |
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|jour=31 |mois=janvier |année=2002 |
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|numéro=415 |
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|pages=517-520 |
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|doi=10.1038/nature710}}.</ref>. |
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== Réponses : atténuation et adaptation == |
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Cependant, la quantité de glace de l'Antarctique déversée dans les mers a augmenté de 75 % durant les dix années précèdant 2008<ref name="Doran"/>. |
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=== Atténuation === |
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Ce phénomène risque de s'amplifier en raison de la disparition de la banquise qui cesse alors d'opposer un obstacle au déversement des glaciers dans l'océan<ref name=RobinBell/>. |
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{{Article principal|Atténuation du changement climatique}} |
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[[Fichier:Evolution des émissions mondiales de gaz à effet de serre.svg|vignette|redresse=1.35|gauche|Scénarios d'émissions mondiales de [[gaz à effet de serre]]. Si tous les pays atteignent leurs engagements actuels dans le cadre de l'Accord de Paris, le réchauffement moyen d'ici 2100 dépasserait encore largement l'objectif maximal de {{DTempérature|2|°C|||*}} fixé par l'Accord.|alt=Graphique montrant l'évolution des émissions mondiales annuelles de gaz à effet de serre selon différents scénarios.]] |
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Il est possible d'atténuer les effets du changement climatique en réduisant les émissions de [[gaz à effet de serre]] et en renforçant les [[puits de carbone]] qui absorbent les gaz à effet de serre dans l'atmosphère{{sfn|GIEC RSY RE5 2015|p=132}}. Pour limiter le réchauffement climatique à moins de {{DTempérature|1.5|°C|||*}} avec une forte probabilité de réussite, les [[Neutralité carbone|émissions mondiales de gaz à effet de serre doivent être nulles]] d'ici 2050, ou d'ici 2070 avec un objectif de {{DTempérature|2|°C|||*}}{{sfn|GIEC RS15 Résumé à l’intention des décideurs, Résumé technique et Foire aux questions 2019|p=14}}. Cela nécessite des changements profonds et systémiques d'une ampleur sans précédent dans les domaines de l'énergie, des sols, des villes, des transports, des bâtiments et de l'industrie{{sfn|GIEC RS15 Résumé à l’intention des décideurs, Résumé technique et Foire aux questions 2019|p=17}}. Les scénarios qui limitent le réchauffement de la planète à {{DTempérature|1.5|°C|||*}} décrivent souvent l'atteinte d'émissions nettes négatives à un moment donné{{sfn|GIEC RS15 Résumé à l’intention des décideurs, Résumé technique et Foire aux questions 2019|p=19}}. Pour progresser vers un objectif de limitation du réchauffement à {{DTempérature|2|°C|||*}}, le [[Programme des Nations unies pour l'environnement]] estime qu'au cours de la prochaine décennie, les pays devront tripler les réductions auxquelles ils se sont engagés avec l'[[Accord de Paris sur le climat|accord de Paris]] ; un niveau de réduction encore plus élevé est nécessaire pour atteindre l'objectif de {{DTempérature|1.5|°C|||*}}{{sfn|Programme des Nations unies pour l'environnement|2019|p=XX}}. |
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Bien qu'il n'existe pas de voie unique pour limiter le réchauffement de la planète à {{DTempérature|1.5|°C|||*}} ou {{DTempérature|2.0|°C|||*}}{{sfn|GIEC SR15 Ch2 2018|p=109}}, la plupart des scénarios et des stratégies prévoient une augmentation importante de l'utilisation des énergies renouvelables associée à des mesures d'efficacité énergétique accrues pour générer les réductions de gaz à effet de serre nécessaires{{sfn|Teske (éditeur)|2019|p=xxiii}}. Pour réduire les pressions sur les écosystèmes et améliorer leurs capacités de séquestration du carbone, des changements seraient également nécessaires dans des secteurs tels que la foresterie et l'agriculture<ref name="Levin2019">{{Lien web |langue=en |prénom=Kelly |nom=Levin |titre=How Effective Is Land At Removing Carbon Pollution? The IPCC Weighs In |url=https://www.wri.org/blog/2019/08/how-effective-land-removing-carbon-pollution-ipcc-weighs |site=World Resources institute |date=08-08-2019 |consulté le=15 May 2020}}.</ref>. |
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=== Conséquences brusques ou irréversibles, et prospectives === |
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Le quatrième rapport d'évaluation du [[GIEC]] énonce que « le réchauffement anthropique de la planète pourrait entraîner certains effets qui sont brusques ou irréversibles, selon le rythme et l'ampleur des changements climatiques »<ref name=irreversible>{{Lien web |
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|url=http://www.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar4/syr/ar4_syr_fr.pdf |
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|titre=rapport 2007 du GIEC, p.24 |
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|éditeur=GIEC |
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|date=2007 |
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|consulté le=2008-08-06}} |
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</ref>. |
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D'autres approches de l'atténuation du changement climatique comportent un niveau de risque plus élevé. Les scénarios qui limitent le réchauffement de la planète à {{DTempérature|1.5|°C|||*}} prévoient généralement l'utilisation à grande échelle de méthodes d'élimination du dioxyde de carbone au cours du {{s-|XXI}}<ref name="buietall2018">{{Article |langue=en |prénom1=M. |nom1=Bui |prénom2=C. |nom2=Adjiman |prénom3=A. |nom3=Bardow |prénom4=Edward J. |nom4=Anthony |titre=Carbon capture and storage (CCS): the way forward |périodique=Energy & Environmental Science |volume=11 |numéro=5 |date=2018 |doi=10.1039/c7ee02342a |lire en ligne=https://pubs.rsc.org/en/content/articlelanding/2018/ee/c7ee02342a#!divAbstract |pages=1068}}.</ref>{{,}}{{sfn|GIEC RS15 Résumé à l’intention des décideurs, Résumé technique et Foire aux questions 2019|p=19}}, mais la dépendance excessive à l'égard de ces technologies, ainsi que leurs éventuelles répercussions sur l'environnement, suscitent des inquiétudes{{sfn|GIEC RS15 2018|p=34}}{{,}}{{sfn|GIEC RS15 Résumé à l’intention des décideurs, Résumé technique et Foire aux questions 2019|p=19}}. Les méthodes de [[Géoingénierie solaire|gestion du rayonnement solaire]] ont également été étudiées comme un complément possible aux réductions importantes des émissions. Cependant, cette technique soulèverait d'importantes questions éthiques et juridiques, et les risques sont mal compris{{sfn|GIEC SR15 Ch4 2018|p=347-352}}. |
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* La perte partielle des glaciers polaires pourrait impliquer plusieurs mètres d'élévation du niveau des mers, des changements majeurs dans les côtes et des inondations dans les zones basses, avec des effets plus grands dans les deltas et les îles de faible altitude. Ces phénomènes s'étendraient sur plusieurs millénaires mais il n'est pas exclu que le niveau de la mer s'élève plus rapidement que prévu, en quelques siècles<ref name=irreversible/>. |
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==== Énergie décarbonée ==== |
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* Environ {{unité|20 à 30|%}} des espèces évaluées à ce jour sont susceptibles d'être exposées à un risque accru d'extinction si l'augmentation du réchauffement mondial moyen dépasse {{unité|1.5 à 2.5|°C}} (par rapport à 1980 - 1999). Avec une augmentation de la température mondiale moyenne supérieure d'environ {{unité|3.5|°C}}, les projections des modèles indiquent des extinctions (de {{unité|40 à 70|%}} des espèces évaluées) dans le monde entier<ref name=irreversible/>. En juin 2008, les États-Unis ont inscrit l'[[ours polaire|ours blanc]] d'Alaska sur la liste des espèces menacées<ref>{{Lien web |
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{{Article principal|Électricité décarbonée|Énergie durable|Écomobilité}} |
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|url=http://www.lefigaro.fr/sciences/2008/05/16/01008-20080516ARTFIG00131-l-ours-polaire-sur-la-liste-des-especes-menacees.php |
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[[Fichier:Consommation mondiale d'énergie.svg|vignette|redresse=1.35|Le charbon, le pétrole et le gaz naturel restent les principales sources d'énergie mondiales, même si les énergies renouvelables ont commencé à augmenter rapidement<ref name="Friedlingstein 2019" />.|alt=Graphique de la consommation mondiale d'énergie entre les années 2000 et 2019, en fonction des sources d'énergie.]] |
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|titre=L'ours polaire sur la liste des espèces menacées |
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[[Fichier:Émissions de gaz à effet de serre par secteur économique.svg|vignette|redresse=1.35|Les secteurs économiques qui contribuent le plus aux émissions de gaz à effet de serre ont un plus grand intérêt dans les politiques de changement climatique.]] |
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|éditeur=Le Figaro |
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En 2019, les [[Combustible fossile|combustibles fossiles]] représentent encore 85 % de l'[[énergie primaire]] consommée au niveau mondial<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Global direct primary energy consumption |url=https://ourworldindata.org/grapher/global-primary-energy |site=Our World in Data |consulté le=2021-08-06}}.</ref>, tandis que la part restante est répartie entre l'[[énergie nucléaire]], la [[Biomasse (énergie)|biomasse]] traditionnelle et les [[énergies renouvelables]]. La proportion d'énergie fossile consommée n'a pas diminué au niveau mondial entre 2009 et 2021, même si cette proportion devrait changer de manière significative au cours des {{nobr|30 années}} suivantes<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur institutionnel=REN21 |titre=Renewables 2021 Global Status Report |passage=33|lieu=Paris|éditeur=REN21 Secretariat|année=2021|isbn=978-3-948393-03-8|lire en ligne=https://www.ren21.net/wp-content/uploads/2019/05/GSR2021_Full_Report.pdf |format=pdf}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur institutionnel=REN21|titre=Renewables 2020 Global Status Report|passage=32|lieu=Paris|éditeur=REN21 Secretariat |année=2020|isbn=978-3-948393-03-8|lire en ligne=https://www.ren21.net/wp-content/uploads/2019/05/GSR2021_Full_Report.pdf |format=pdf}}.</ref>{{,}}{{sfn|Teske (éditeur)|2019|p=xxiii}}. |
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|date=2008-05-15 |
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|consulté le=2008-08-08}}</ref>. |
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Les scénarios de [[Décarbonation|décarbonisation]] à long terme prévoient des investissements rapides et importants dans les [[Énergie renouvelable|énergies renouvelables]], qui comprennent l'[[énergie solaire]] et [[Énergie éolienne|éolienne]], la [[Biomasse (énergie)|bioénergie]], la [[géothermie]] et l'[[Énergie hydraulique|hydroélectricité]]<ref>{{harvsp|Teske|2019 |id=Teske2019 |loc={{Citation étrangère|langue=en|Renewable Energy Resource Assessment}} }}.</ref>. Le solaire et l'éolien ont connu une croissance et des progrès importants au cours des années 2000-2020 ; le [[Énergie solaire photovoltaïque|solaire photovoltaïque]] et l'éolien terrestre sont les formes les moins coûteuses d'ajout de nouvelles capacités de production d'électricité dans la plupart des pays<ref>{{Ouvrage |langue=en |titre=Renewables 2020 Analysis and forecast to 2025 |date=November 2020 |lire en ligne=https://www.iea.org/reports/renewables-2020 |éditeur=[[Agence internationale de l'énergie]] |consulté le=27 avril 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Hannah |nom=Ritchie |titre=Renewable Energy |url=https://ourworldindata.org/renewable-energy |site=Our World in Data |date=2019 |consulté le=31 juillet 2020}}.</ref>. Les énergies renouvelables représentent 80 % des projets de production d'électricité installés en 2020, le solaire et l'éolien constituant la quasi-totalité de cette quantité<ref>{{Article|langue=en|prénom1=David|nom1=Vetter|titre=2020 Set A New Record For Renewable Energy. What’s The Catch?|périodique=[[Forbes (magazine)|Forbes]]|date=7 avril 2021|lire en ligne=https://www.forbes.com/sites/davidrvetter/2021/04/07/2020-set-a-new-record-for-renewable-energy-whats-the-catch/|consulté le=2021-07-05}}.</ref>. Pendant ce temps, les coûts de l'énergie nucléaire ont augmenté, même si selon l'[[Agence internationale de l'énergie]] le [[LCOE|coût actualisé]] du nucléaire par [[Kilowatt-heure|mégawatt-heure]] produit est en 2020 du même ordre de grandeur que celui des énergies renouvelables<ref>{{Ouvrage |langue=en |auteur institutionnel=[[Agence internationale de l'énergie]] |titre=Projected Costs of Generating Electricity 2020 |passage=46 |lieu=Paris |année=2020 |lire en ligne=https://iea.blob.core.windows.net/assets/ae17da3d-e8a5-4163-a3ec-2e6fb0b5677d/Projected-Costs-of-Generating-Electricity-2020.pdf |format=pdf |consulté le=5 août 2021}}.</ref>. Le [[Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat|GIEC]] prévoit une augmentation de la part de l'énergie nucléaire dans l'énergie primaire mondiale dans ses quatre scénarios de décarbonation{{sfn|GIEC RS15 Résumé à l’intention des décideurs, Résumé technique et Foire aux questions 2019|p=15}}. |
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* Certains, comme le climatologue James Hansen, estiment que « la Terre pourrait avoir dépassé le seuil dangereux de {{CO2}}, et la sensibilité de la planète au dioxyde de carbone est bien plus importante que celle retenue dans les modèles<ref>{{en}}{{Lien web |
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|url=http://www.columbia.edu/~jeh1/2008/TargetCO2_20080407.pdf |
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|auteur=James Hansen et al. |
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|titre=Target Atmospheric CO2: Where should Humanity Aim? |
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|citation= Cité par Stéphane Foucart dans ''[[Le Monde]]'' du 11 avril 2008 |
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|éditeur=[[Université Columbia]] |
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|date=7 avril 2008}}{{pdf}}</ref> ». |
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Pour atteindre la [[neutralité carbone]] d'ici 2050, les énergies renouvelables devraient devenir la forme dominante de production d'électricité, atteignant 85 % ou plus dans certains scénarios. L'utilisation de l'électricité pour d'autres besoins, tels que le [[chauffage]], augmenterait au point que l'électricité deviendrait la plus grande forme d'approvisionnement énergétique global{{sfn|Programme des Nations unies pour l'environnement|2019|loc=Table ES.3|p=XXIII}}{{,}}{{sfn|Teske (éditeur)|2019|p=xxvii |loc=Fig.5}}. Les investissements dans le charbon seraient éliminés et son utilisation presque supprimée d'ici 2050{{sfn|GIEC SR15 Ch1 2018|p=131}}{{,}}<ref>{{harvsp |Teske |2019 |id=Teske2019 |p=403-411 : {{Citation étrangère|langue=en|Trajectories for a Just Transition of the Fossil Fuel Industry}} }}.</ref>. |
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Des visions prospectives optimistes et moins optimistes cohabitent en 2009 : certains insistent sur le fait que les solutions techniques existent, et qu'il ne reste qu'à les appliquer (les maisons pourraient être isolées, et produire plus d'électricité qu'elles n'en consomment, les transports maîtrisés, les villes pourraient être plus autonomes et dépolluer l'air<ref> Anne Gouyon et Maximilien Rouer, ''« Réparer la planète : la révolution dans l'économie positive : les solutions existent »'' ; Lattès et Becitizen - octobre 2007). </ref>). |
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Au contraire, d'autres — tout en invitant à appliquer au plus vite ces solutions voire une décroissance soutenable et conviviale — [[lanceur d'alerte|réalertent]], constatent que de [[1990]] à [[2009]], la tendance a été la réalisation des fourchettes hautes d'émission de gaz à effet de serre, conduisant aux scénarios-catastrophe du GIEC<ref>« ''Le plus noir des scénarios climatiques se profile ''» article du MONDE, 2009 03 13 [http://www.lemonde.fr/planete/article/2009/03/13/le-plus-noi Lire l'article]</ref>, et estiment qu' ''il est temps de cesser de parler de « changement » pour décrire une catastrophe'' <ref>George Monbiot [http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2585 Traduction d'un article du 12 mars dans The Guardian] (2009 03 09)</ref>. |
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Dans le domaine des transports, les scénarios envisagent une forte augmentation de la part de marché des [[Véhicule électrique|véhicules électriques]] et le remplacement des carburants à faible teneur en carbone par d'autres modes de transport comme le transport maritime{{sfn|GIEC SR15 Ch1 2018|p=142-144}}{{,}}{{sfn|Programme des Nations unies pour l'environnement|2019|loc=Table ES.3 |p=49}}. Le [[chauffage]] des bâtiments serait de plus en plus décarboné grâce à des technologies comme les [[Pompe à chaleur|pompes à chaleur]]<ref name="GIEC CC 2014 ch9">{{Chapitre |langue=en |prénom1=O. |nom1=Lucon |prénom2=D. |nom2=Ürge-Vorsatz |prénom3=A. |nom3=Ahmed |prénom4=H. |nom4=Akbari |titre chapitre=Chapter 9: Buildings |titre ouvrage=Climate Change 2014: Mitigation of Climate Change |éditeur=[[Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat|GIEC]] |année=2014 |pages totales=351-411 |lire en ligne=https://archive.ipcc.ch/pdf/assessment-report/RE5/wg3/ipcc_wg3_RE5_chapter9.pdf |format=pdf |passage=697 |prénom5=P. |nom5=Bertoldi |prénom6=L. |nom6=Cabeza |prénom7=N. |nom7=Eyre |prénom8=A. |nom8=Gadgil |prénom9=L. D. |nom9=Harvey |prénom10=Y. |nom10=Jiang |prénom11=E. |nom11=Liphoto |prénom12=S. |nom12=Mirasgedis |prénom13=S. |nom13=Murakami |prénom14=J. |nom14=Parikh |prénom15=C. |nom15=Pyke |prénom16=M. |nom16=Vilariño}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=D. |nom1=Steinberg |prénom2=D. |nom2=Bielen |prénom3=J. |nom3=Eichman |prénom4=K. |nom4=Eurek |titre=Electrification & Decarbonization: Exploring U.S. Energy Use and Greenhouse Gas Emissions in Scenarios with Widespread Electrification and Power Sector Decarbonization |passage=vi, 12 |lieu=[[Golden (Colorado)|Golden]] |éditeur=National Renewable Energy Laboratory |date=juillet 2017 |lire en ligne=https://www.nrel.gov/docs/fy17osti/68214.pdf |format=pdf |nom5=Logan |prénom5=J. |nom6=Mai |prénom6=T. |nom7=McMillan |prénom7=C. |nom8=Parker |prénom8=A.}}.</ref>. |
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=== Des phénomènes à très long terme === |
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La majorité des climatologues pensent que les phénomènes induits par l'émission des gaz à effet de serre vont se poursuivre et s'amplifier. |
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Le troisième rapport du [[GIEC]] insiste en particulier sur les points suivants : |
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* certains gaz à effet de serre, ont une espérance de vie longue, et influent donc sur l'effet de serre longtemps après leur émission (durée supérieure à {{unité|1000|ans}} pour le {{CO2}} selon le quatrième rapport) ; |
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* de par l'inertie du système climatique, le réchauffement planétaire se poursuivra après la stabilisation de la concentration des gaz à effet de serre. Ce réchauffement devrait cependant être plus lent ; |
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* l'inertie, plus grande encore, de la masse océanique fait que l'élévation du niveau des mers se poursuivra même après la stabilisation de la température moyenne du globe. La fonte de calottes glaciaires, comme celle du [[Groenland]], sont des phénomènes se déroulant sur des centaines voire des milliers d'années<ref name=CalottePolaire/>. |
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Les récentes observations dans la zone arctique menées sous l'égide du programme européen Damoclès (Developping Arctic Modelling and Observing Capabillities for Long-term Environmental Studies) ont créé une véritable surprise dans le monde scientifique. |
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En effet, celles-ci montrent une différence importante avec les prévisions issues des différents modèles et sur lesquelles sont basées les conclusions du [[GIEC]] : ceci se traduit par une nette accélération des effets dus à l'augmentation des [[gaz à effet de serre]] en [[Arctique]] (fonte totale de la banquise en été d'ici 2020) |
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<ref>{{Lien web |
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|url=http://www2.cnrs.fr/sites/communique/fichier/dossier_de_presse_api_23janv08.pdf |
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|titre=L'arctique : un monde en pleine évolution |
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|date=23 |
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|année=2008 |
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|mois=Janvier |
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|éditeur=CNRS / IPEV |
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|consulté le=2009-01-10 |
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</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |
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|url=http://recherchespolaires.veille.inist.fr/spip.php?rubrique15 |
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|titre=Zoom sur l’Espace Presse du CNRS |
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|date= |
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|année=2005-2008 |
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|mois= |
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|éditeur=CNRS / inist |
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|consulté le= |
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</ref>. |
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Le développement rapide et continu des énergies renouvelables bute sur des obstacles. Pour l'énergie solaire et l'énergie éolienne, un défi majeur est leur [[Source d'énergie intermittente|intermittence]] et leur variabilité saisonnière. Traditionnellement, les barrages hydroélectriques avec réservoirs et les [[Centrale électrique|centrales électriques]] classiques sont utilisés lorsque la production d'énergie variable est faible. L’intermittence pourrait être contrée par la [[Réponse à la demande|flexibilité de la demande]] et par le développement du [[Stockage de l'énergie|stockage]] en batterie et de la [[Transport d'énergie électrique|transmission]] sur de longues distances afin de lisser la variabilité de la production renouvelable sur des zones géographiques plus étendues{{sfn|Programme des Nations unies pour l'environnement|2019|p=46}}{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=D. |nom=Roberts |titre=Getting to 100% renewables requires cheap energy storage. But how cheap? |url=https://www.vox.com/energy-and-environment/2019/8/9/20767886/renewable-energy-storage-cost-electricity |site=Vox |date=20 September 2019 |consulté le=28 mai 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Nestor A. |nom1=Sepulveda |prénom2=Jesse D. |nom2=Jenkins |prénom3=Fernando J. |nom3=De Sisternes |prénom4=Richard K. |nom4=Lester |titre=The Role of Firm Low-Carbon Electricity Resources in Deep Decarbonization of Power Generation |périodique=Joule |volume=2 |numéro=11 |année=2018 |doi=10.1016/j.joule.2018.08.006 |lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2542435118303866 |pages=2403-2420}}.</ref>. Certains problèmes environnementaux et d'utilisation des terres ont été associés à de grands projets solaires et éoliens<ref>{{Article |langue=en |prénom1=P. |nom1=Berrill |prénom2=A. |nom2=Arvesen |prénom3=Y. |nom3=Scholz |prénom4=H. C. |nom4=Gils |titre=Environmental impacts of high penetration renewable energy scenarios for Europe |périodique=[[Environmental Research Letters]] |volume=11 |numéro=1 |date=2016 |doi=10.1088/1748-9326/11/1/014012 |bibcode=2016ERL....11a4012B |pages=014012 |nom5=Hertwich |prénom5=E.}}.</ref>, tandis que la bioénergie n'est souvent pas neutre en carbone et peut avoir des conséquences négatives sur la sécurité alimentaire{{sfn|GIEC SR15 Ch4 2018|p=324-325}}. La croissance de l'[[Énergie hydroélectrique|hydroélectricité]] ralentit et devrait continuer à décliner en raison des préoccupations relatives à ses effets sociaux et environnementaux<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Hydropower |url=https://www.iea.org/reports/hydropower |site=iea.org |éditeur=[[Agence internationale de l'énergie]] |consulté le=12 octobre 2020}}.</ref>. |
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=== Rétroactions === |
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Les scientifiques nomment ainsi des emballements du système climatique lorsqu'un seuil est dépassé. |
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On parle aussi de [[bombe à carbone]]. |
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De telles rétroactions ont déjà été observées lors de précédents réchauffements climatiques, à la fin d'une ère glaciaire ; le climat peut ainsi, en quelques années, se réchauffer de plusieurs degrés. |
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Un exemple concerne les hydrates de méthane. |
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Le [[méthane]] ({{Formule chimique|C||H||4}}, qui n'est autre que le gaz naturel, à quelques « impuretés » près), est un gaz à effet de serre 23 fois plus réchauffant que le {{CO2}}. |
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Il se forme lorsque la décomposition de la matière organique s'effectue avec un manque d'oxygène, et sous l'action de bactéries, un processus nommé [[méthanisation]]. |
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Les sols humides (marais) sont très propices à cette création de méthane, qui est alors libéré dans l'atmosphère (cela peut donner lieu à des inflammations spontanées et l'on peut observer des [[feu follet|feux follets]]). |
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Si le sol est gelé, le méthane reste piégé dans la glace sous la forme d'[[Hydrate de méthane|hydrates de méthane]]. |
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Le sol de [[Sibérie]] est ainsi un immense réservoir de méthane (sans doute trop diffus pour être exploité industriellement) : le département des études géologiques des États-Unis a évalué que ce réservoir pouvait être de la même ampleur que tout le gaz, le [[pétrole]] et le charbon réunis. |
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Cependant, le magazine ''Science & Vie'' d'avril 2006 donnait plutôt comme valeur {{Unité|1400|Gt}}, comparativement à {{Unité|5000|Gt}} pour l'ensemble des combustibles fossiles. |
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Si le sol se réchauffe, la glace fond et libère le méthane déjà présent initialement, ce qui a pour conséquence un effet de serre plus marqué, et par suite un emballement du réchauffement climatique, qui fait fondre la glace encore plus vite… D'où le nom de rétroaction. |
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Les [[Émission de gaz à effet de serre par source d'énergie électrique|énergies à faible émission de carbone]] améliorent la santé humaine en minimisant le changement climatique et ont l'avantage à court terme de réduire les décès dus à la pollution atmosphérique{{sfn|Watts|Amann|Arnell|Ayeb-Karlsson|2019|p=1854}}{{,}}<ref name="OMS 2018">{{Ouvrage |langue=en |auteur institutionnel=[[Organisation mondiale de la santé]] |titre=COP24 Special Report Health and Climate Change |passage=27 |lieu=Genève |année=2018 |isbn=978-92-4-151497-2 |lire en ligne=https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/276405/9789241514972-eng.pdf?ua=1 |format=pdf}}.</ref>, qui étaient estimés à sept millions par an en 2016{{sfn|Watts|Amann|Arnell|Ayeb-Karlsson|2019|p=1837}}{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=en |auteur institutionnel=Organisation mondiale de la santé |titre=Ambient air pollution: a global assessment of exposure and burden of disease |lieu=Genève |année=2016 |isbn=978-92-4-1511353 |lire en ligne=https://apps.who.int/iris/rest/bitstreams/1061179/retrieve}}.</ref>. Le respect des objectifs de l'Accord de Paris qui limitent le réchauffement à une augmentation de {{DTempérature|2|°C|||*}} pourrait sauver environ un million de ces vies par an d'ici 2050, tandis que la limitation du réchauffement à {{DTempérature|1.5|°C|||*}} pourrait en sauver des millions et simultanément accroître la sécurité énergétique et réduire la pauvreté<ref name="OMS 2018" />{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=T. |nom1=Vandyck |prénom2=K. |nom2=Keramidas |prénom3=A. |nom3=Kitous |prénom4=J. |nom4=Spadaro |titre=Air quality co-benefits for human health and agriculture counterbalance costs to meet Paris Agreement pledges |périodique=Nature Communications |volume=9 |numéro=4939 |date=2018 |pmid=30467311 |pmcid=6250710 |doi=10.1038/s41467-018-06885-9 |bibcode=2018NatCo...9.4939V |pages=4939 |nom5=Van DIngenen |prénom5=R. |nom6=Holland |prénom6=M. |nom7=Saveyn |prénom7=B. }}.</ref>{{,}}{{sfn|GIEC SR15 Ch2 2018|p=97}}. |
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Une autre rétroaction serait le ralentissement et la modification des courants océaniques. |
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L'océan capte aujourd'hui le tiers du {{CO2}} émis par les activités humaines. |
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Mais si les courants océaniques ralentissent, les couches d'eau superficielles peuvent se saturer en {{CO2}} et ne pourraient plus en capter comme aujourd'hui. |
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La quantité de {{CO2}} que peut absorber un litre d'eau diminue à mesure que l'eau se réchauffe. |
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Ainsi, de grandes quantités de {{CO2}} peuvent être relarguées si les courants océaniques sont modifiés. |
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En outre, l'accumulation de {{CO2}} dans les océans conduit à l'[[acidification de l’océan|acidification]] de ces derniers, ce qui affecte l'écosystème marin et peut induire à long terme un relargage de {{CO2}}. |
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==== Efficacité énergétique ==== |
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Les moteurs de la circulation océanique sont de deux types : l'eau en se rapprochant des pôles se refroidit et devient donc plus dense. |
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{{Article connexe|Efficacité énergétique (économie){{!}}Efficacité énergétique}} |
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De plus, l'eau de mer qui gèle rejette son sel dans l'eau liquide (la glace est constituée d'eau douce), devenant au voisinage des calottes glaciaires encore plus dense. |
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La réduction de la demande d'énergie est une autre caractéristique majeure des scénarios et des plans de décarbonisation{{sfn|GIEC SR15 Ch2 2018|p=97}}. Outre la réduction directe des émissions, les mesures de réduction de la demande d'énergie offrent une plus grande flexibilité pour le développement des énergies à faible teneur en carbone, facilitent la gestion du réseau électrique et minimisent le développement des infrastructures à forte intensité de carbone{{sfn|GIEC RSY RE5 2015|p=30}}{{,}}<ref name="IEA 2020b">{{Ouvrage |langue=en |auteur institutionnel=IEA |titre=Covid-19 and energy efficiency |lieu=Paris |date=décembre 2020 |lire en ligne=https://www.iea.org/reports/energy-efficiency-2020/covid-19-and-energy-efficiency#abstract |consulté le=6 April 2021}}.</ref>. Au cours des prochaines décennies, les investissements dans l'efficacité énergétique devront augmenter de manière significative pour réaliser ces réductions, comparables au niveau d'investissement prévu dans les énergies renouvelables{{sfn|GIEC SR15 Ch2 2018|p=155|loc=Fig. 2.27}}. Cependant, plusieurs changements liés à la [[pandémie de Covid-19]] rendent les prévisions dans les modèles d'utilisation de l'énergie, les investissements dans l'efficacité énergétique et le financement plus difficiles et incertaines<ref name="IEA 2020b" />. |
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Cette eau plonge donc et alimente la pompe : l'eau plus chaude de la surface est aspirée. |
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L'eau du fond (froide) remonte dans les zones des tropiques et / ou équatoriales et se réchauffe, ceci en un cycle de plus de {{formatnum:1000}} ans. |
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Les stratégies d'efficacité pour réduire la demande d'énergie varient selon les secteurs. Dans le secteur des transports, il est possible de réaliser des gains en faisant passer les passagers et les marchandises à des modes de transport plus efficaces, tels que les bus et les trains, et en augmentant l'utilisation de véhicules électriques{{sfn|GIEC SR15 Ch2 2018|p=142}}. Dans le secteur du bâtiment, l'accent est mis sur une meilleure conception des nouveaux bâtiments et sur l'intégration de niveaux plus élevés d'efficacité énergétique dans les techniques de modernisation des structures existantes{{sfn|GIEC SR15 Ch2 2018|p=138-140}}. Outre la décarbonisation de l'énergie, l'utilisation de technologies telles que les pompes à chaleur peut également accroître l'efficacité énergétique des bâtiments<ref name="GIEC CC 2014 ch9" />. |
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Si les calottes de glace fondent, la pompe se bloque : en effet, l'eau qui plonge provient de la calotte et non plus de l'eau refroidie en provenance des tropiques. |
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Un effet similaire est observé si les précipitations augmentent aux hautes latitudes (ce qui est prévu par les modèles) : l'eau qui plongera sera l'eau douce de pluie. |
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À terme, une forte perturbation du [[Gulf Stream]] est envisageable. |
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{{Article détaillé|Circulation thermohaline}} |
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==== Agriculture et industrie ==== |
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=== Conséquences du réchauffement climatique sur l'homme et la biosphère === |
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{{Article connexe|Agriculture durable}} |
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Au-delà des conséquences directes, physiques et climatiques, du réchauffement planétaire, celui-ci influera sur les [[écosystème]]s, en particulier en modifiant la [[biodiversité]]. |
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L'agriculture et la sylviculture sont confrontées à un triple défi : limiter les émissions de gaz à effet de serre, empêcher la poursuite de la conversion des forêts en terres agricoles et répondre à l'augmentation de la demande alimentaire mondiale<ref>{{Ouvrage |langue=en |auteur institutionnel=World Resources Institute |titre=Creating a Sustainable Food Future: A Menu of Solutions to Feed Nearly 10 Billion People by 2050 |passage=1 |lieu=Washington |date=December 2019 |isbn=978-1-56973-953-2 |lire en ligne=https://wrr-food.wri.org/sites/default/files/2019-07/creating-sustainable-food-future_2_5.pdf |format=pdf}}.</ref>. Un ensemble d'actions pourrait réduire les émissions de gaz à effet de serre liées à l'agriculture et à la sylviculture de 66 % par rapport aux niveaux de 2010 en réduisant la croissance de la demande de denrées alimentaires et d'autres produits agricoles, en augmentant la productivité des terres, en protégeant et en restaurant les forêts et en réduisant les émissions de gaz à effet de serre provenant de la production agricole{{sfn|World Resources Institute|2019|p=10}}. |
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D'après le [[GIEC]], la capacité de nombreux écosystèmes à s'adapter naturellement sera probablement dépassée par la combinaison<ref>{{Lien web |
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|url=http://www.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar4/wg2/ar4-wg2-ts.pdf |
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|titre=Assessment Report |
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|date= |
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|année=2007 |
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|mois= |
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|éditeur=GIEC groupe II, 4ième rapport, p. 37 |
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|consulté le= |
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}} |
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</ref> sans précédent des : |
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* bouleversements climatiques : [[inondations]], [[incendies de forêts]], [[sècheresse]]s, insectes, [[acidification des océans]] ; |
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* changements mondiaux : changements d'affectation des sols ([[déboisement]], [[barrages]], etc.), [[pollution]], surexploitation des ressources. |
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Outre les mesures de réduction de la demande industrielle, la production d'acier et de ciment, qui est responsable à elle seule d'environ 13 % des émissions industrielles de {{CO2}}, présentent des défis particuliers. Dans ces industries, les matériaux à forte intensité de carbone tels que le [[Coke (charbon)|coke]] et la [[Chaux (matière)|chaux]] jouent un rôle essentiel dans le processus de production. La réduction des émissions de {{CO2}} nécessite des efforts de recherche visant à décarboniser la chimie de ces processus<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Low and zero emissions in the steel and cement industries |url=https://www.oecd.org/greengrowth/GGSD2019_IssuePaper_CementSteel.pdf |format=pdf |page=11, 19-22}}.</ref>. |
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Le déséquilibre naturel qui s'en suivra pourrait entraîner la disparition de plusieurs espèces animales et végétales. |
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C'est une préoccupation dont les États, comme la France<ref>{{Lien web |
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|url=http://www.senat.fr/opecst/actes_biodiversite/actes_biodiversite0.html |
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|titre=Actes de l'audition publique ''La biodiversité : l'autre choc'' |
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|éditeur=Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques |
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|date=28 mars 2007 |
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|consulté le=2008-08-04 |
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|série=Les apports de la science et de la technologie au développement durable}} |
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</ref>, commencent à tenir compte. |
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Pour l'ensemble des populations humaines, ces effets « physiques » et « écologiques » auront de fortes répercussions. |
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La très grande complexité des systèmes écologiques, économiques et sociaux affectés par le réchauffement climatique ne permet pas de faire des prévisions chiffrées comme pour la modélisation physique de la Terre. |
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==== Séquestration du carbone ==== |
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Au niveau biologique et écologique, un consensus scientifique a été atteint sur les points suivants : |
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{{Article principal|Séquestration géologique du dioxyde de carbone|Séquestration du dioxyde de carbone}} |
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* certaines espèces biologiques verront peut-être leur aire de répartition augmenter, mais le bilan du réchauffement climatique en termes de biodiversité sera négatif selon un certain nombre d'études<ref>{{en}}{{article|langue=en |
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[[Fichier:Partitionnement du dioxyde de carbone.svg|vignette|redresse=1.35|La plupart des émissions de {{CO2}} ont été absorbées par les puits de carbone, notamment la croissance des plantes, l'absorption par les sols et l'absorption par les océans (bilan carbone mondial 2020).|alt=Graphique montrant la répartition des émissions de dioxyde de carbone entre l'atmosphère et les puits terrestre et océanique.]] |
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|texte=http://www.mnp.nl/bibliotheek/digitaaldepot/20040108nature.pdf |
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Les [[puits de carbone]] naturels peuvent être améliorés pour séquestrer des quantités de {{CO2}}<ref name="Levin2019" />{{,}}{{sfn|GIEC SRCCL Ch2 2019|p=189-193}}. Le [[reboisement]] et la [[Afforestation|plantation d'arbres sur des terres non forestières]] comptent parmi les techniques de piégeage les plus avancées, bien qu'elles soulèvent des problèmes de sécurité alimentaire. Le [[Agriculture régénératrice|piégeage du carbone dans le sol]] et [[Carbone bleu|dans les zones côtières]] sont des options moins bien comprises<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Tatyana |nom1=Ruseva |prénom2=Jamie |nom2=Hedrick |prénom3=Gregg |nom3=Marland |prénom4=Henning |nom4=Tovar |titre=Rethinking standards of permanence for terrestrial and coastal carbon: implications for governance and sustainability |périodique=Current Opinion in Environmental Sustainability |volume=45 |date=2020 |issn=1877-3435 |doi=10.1016/j.cosust.2020.09.009 |lire en ligne=http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S187734352030083X |pages=69-77 |nom5=Sabou |prénom5=Carina |nom6=Besombes |prénom6=Elia}}.</ref>. La faisabilité des méthodes d'atténuation des émissions négatives sur les terres est incertaine dans les modèles ; le GIEC a qualifié de risquées les stratégies d'atténuation basées sur ces méthodes<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Andreas |nom1=Krause |prénom2=Thomas A. M. |nom2=Pugh |prénom3=Anita D. |nom3=Bayer |prénom4=Wei |nom4=Li |titre=Large uncertainty in carbon uptake potential of land-based climate-change mitigation efforts |périodique=Global Change Biology |volume=24 |numéro=7 |date=2018 |issn=1365-2486 |pmid=29569788 |doi=10.1111/gcb.14144 |bibcode=2018GCBio..24.3025K |lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/gcb.14144 |pages=3025-3038 |nom5=Leung |prénom5=Felix |nom6=Bondeau |prénom6=Alberte |nom7=Doelman |prénom7=Jonathan C. |nom8=Humpenöder |prénom8=Florian |nom9=Anthoni |prénom9=Peter |nom10=Bodirsky |prénom10=Benjamin L. |nom11=Ciais |prénom11=Philippe |s2cid=4919937}}.</ref>. |
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|titre=Extinction risk from climate change which populations of a species currently persist in the face of |
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|prénom1=Chris D. |nom1=Thomas |nom2=al. |
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|lien péridique=Nature (journal)|périodique=Nature |
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|jour=8 |mois=janvier |année=2004 |
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|volume=427 |
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|consulté le=4 août 2008|format=pdf}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en |
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|résumé=http://www.blackwell-synergy.com/doi/abs/10.1046/j.1466-822X.2002.00307.x?cookieSet=1&journalCode=geb |
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|titre=Assessing the vulnerability of species richness to anthropogenic climate change in a biodiversity hotspot |
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|prénom1=G.F. |nom1=Midgley |prénom2=L. |nom2=Hannah |prénom3=D. |nom3=Millar |prénom4=M.C. |nom4=Rutherford |prénom5=L.W. |nom5=Powrie |
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|éditeur=Wiley |
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|périodique=Global Ecology and Biogeography |
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|volume=11 |
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|numéro=6 |
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|pages=445-451 |
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|jour=11 |mois=décembre |année=2002 |
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|consulté le=2008-08-04}}</ref>{{,}}<ref>{{article|langue=en |
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|résumé=http://www.blackwell-synergy.com/doi/abs/10.1111/j.1523-1739.2006.00364.x |
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|titre=Global Warming and Extinctions of Endemic Species from Biodiversity Hotspots |
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|prénom1=Jay R. |nom1=Malcolm |prénom2=Canran |nom2=Liu |prénom3=Ronald P. |nom3=Neilson |prénom4=Lara |nom4=Hansens |prénom5=Lee |nom5=Hannah |
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|périodique=Conservation Biology |
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|volume=20 |
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|numéro=2 |
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|pages= 538-548 |
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|jour=24 |mois=février |année=2006 |
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|consulté le=4 août 2008}}.</ref> et selon le consensus du 4{{e}} rapport du [[GIEC]] qui envisage la disparition de {{unité|40 à 70|%}} des espèces évaluées<ref name=irreversible/> ; |
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* certains systèmes naturels seront plus affectés que d'autres par le réchauffement planétaire. Les systèmes les plus sensibles seraient : les [[glacier]]s, les [[récifs coralliens]], les [[mangroves]], les [[forêt boréale|forêts boréales]] et tropicales, les écosystèmes polaires et alpins, les prairies humides. Le blanchissement des récifs coralliens a été observé pour la première fois dès 1979 dans les Antilles<ref>{{en}}{{Article |
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|résumé=http://www.sciencemag.org/cgi/content/abstract/240/4850/293 |
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|auteur=V. Ramanathan |
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|titre=The greenhouse theory of climate change: a test by an inadvertent global experiment |
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|journal= [[Science magazine|Science]] |
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|vol=240 |
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|no=4850 |
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|date= 15 avril 1988 |
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|pages=293-299}}</ref>. Ce phénomène s'est développé régulièrement dans l'espace et le temps à des échelles toujours plus grandes, par exemple à l'échelle de l'océan Indien en 1998{{refnec}}. Si le réchauffement continue au rythme actuel, on craint une extinction de masse des récifs coralliens à l'échelle planétaire à partir de 2015 / 2020 ; |
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* les dommages causés aux systèmes naturels, que ce soit par leur ampleur géographique ou leur intensité, seront proportionnels à l’intensité et à la rapidité du réchauffement planétaire. |
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Lorsque la production d'énergie ou les [[Industrie lourde|industries lourdes]] à forte émissions de {{CO2}} continuent de produire des gaz à effet de serre, ces derniers peuvent être capturés et stockés au lieu d'être rejeté dans l'atmosphère. Bien que son utilisation actuelle soit limitée en taille et coûteuse{{sfn|GIEC SR15 Ch4 2018|p=326-327}}{{,}}<ref name="Bednaretal 2019">{{Article |langue=en |prénom1=Johannes |nom1=Bednar |prénom2=Michael |nom2=Obersteiner |prénom3=Fabian |nom3=Wagner |titre=On the financial viability of negative emissions |périodique=Nature Communications |volume=10 |numéro=1 |date=2019 |issn=2041-1723 |pmid=30992434 |pmcid=6467865 |doi=10.1038/s41467-019-09782-x |bibcode=2019NatCo..10.1783B |pages=1783}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=en |auteur institutionnel=European Commission |titre=In-depth analysis accompanying the Commission Communication COM(2018) 773: A Clean Planet for all - A European strategic long-term vision for a prosperous, modern, competitive and climate neutral economy |passage=188 |lieu=Bruxelles |date=28 November 2018 |lire en ligne=https://ec.europa.eu/clima/sites/clima/files/docs/pages/com_2018_733_analysis_in_support_en_0.pdf |format=pdf}}.</ref>, le [[Séquestration géologique du dioxyde de carbone|captage et le stockage du carbone]] (CSC) pourraient jouer un rôle important dans la limitation des émissions de {{CO2}} d'ici le milieu du {{s-|XXI}}<ref name="buietall2018" />. La [[bioénergie avec captage et stockage de dioxyde de carbone]] (BECCS) utilise cette technique et peut donner lieu à des émissions nettes négatives, c'est-à-dire que la quantité de gaz à effet de serre libérée dans l'atmosphère est inférieure à la quantité séquestrée ou stockée dans le combustible bioénergétique cultivé{{sfn|GIEC RSY RE5 2015|p=136}}{{,}}<ref name="Bednaretal 2019" />. Il n'est pas certain que les techniques d'élimination du dioxyde de carbone, telles que le BECCS, puissent jouer un rôle important dans la limitation du réchauffement à {{DTempérature|1.5|°C}}, et les décisions politiques fondées sur l'élimination du dioxyde de carbone augmentent le risque que le réchauffement de la planète dépasse les objectifs internationaux{{sfn|GIEC RS15 2018|p=34}}. |
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;Conséquences négatives pour l'humanité |
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Le [[GIEC]] prévoit des conséquences négatives majeures pour l'humanité au {{s-|XXI|e}} : |
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* une baisse des rendements agricoles potentiels dans la plupart des zones tropicales et subtropicales ; |
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* une diminution des ressources en eau dans la plupart des régions sèches tropicales et subtropicales ; |
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* une diminution du débit des sources d'eau issues de la fonte des glaces et des neiges, suite à la disparition de ces glaces et de ces neiges. |
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* une augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes comme les pluies torrentielles, les [[tempête]]s et les [[sécheresse]]s, ainsi qu'une augmentation de l'impact de ces phénomènes sur l'agriculture ; |
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* une augmentation des [[Feu de forêt|feux de forêt]] durant des étés plus chauds ; |
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* l'extension des zones infestées par des maladies comme le [[choléra]] ou le [[paludisme]]. Ce risque est fortement minimisé par le professeur spécialiste Paul Reiter<ref>{{en}}{{Lien web |
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|url=http://www.iht.com/bin/print.php?id=4171294 |
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|auteur=Paul Reiter |
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|date=11 janvier 2007 |
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|titre=Dangers of disinformation |
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|journal=[[International Herald Tribune]] |
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|consulté le=2008-08-04}}</ref> mais le gouvernement du [[Royaume-Uni]] fait remarquer que ce professeur a choisi d'ignorer tous les rapports récents qui le contredisent<ref>{{en}}{{Lien web |
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|url=http://www.publications.parliament.uk/pa/ld200506/ldselect/ldeconaf/71/71.pdf |
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|auteur= [[House of Lords]] |
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|éditeur= [[Gouvernement britannique]] |
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|série=Select Committee on Economic Affairs |
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|titre=Government Response to the Economics of Climate Change |
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|date=novembre 2005 |
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|consulté le=2008-08-04}}{{pdf}}</ref> ; |
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* des risques d'inondation accrus, à la fois à cause de l'élévation du niveau de la mer et de modifications du climat ; |
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* une plus forte consommation d’énergie à des fins de climatisation ; |
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* une baisse des rendements agricoles potentiels aux latitudes moyennes et élevées (dans l'hypothèse d'un réchauffement fort). |
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=== Adaptation === |
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; Conséquences positives pour l'humanité |
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{{Article principal|Adaptation au changement climatique}} |
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Elles sont aussi associées au réchauffement prévu au {{s-|XXI|e}} : |
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L'adaptation est {{citation|le processus d'ajustement aux changements actuels ou prévus du climat et de ses effets}}{{sfn|GIEC SR15 Ch4 2018|pp=396-397}}. Les effets négatifs du changement climatique sur les sociétés humaines, les êtres vivants et leur environnement sont déjà observables. Même dans l'hypothèse d'une atténuation des émissions de gaz à effet de serre et du changement climatique, beaucoup vont inévitablement empirer pendant au moins quelques décennies, pour tous les scénarios modélisés. Pour en limiter les conséquences, il est nécessaire de s'y adapter. Sans mesures d'atténuation supplémentaires, le niveau actuel d'adaptation ne peut pas éviter le risque d'effets {{citation|graves, généralisés et irréversibles}}{{sfn|GIEC RSY RE5 2015|p=18}}. |
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* une plus faible mortalité hivernale aux moyennes et hautes latitudes (par opposition à une mortalité estivale plus élevée, comme par exemple la [[canicule de 2003]]) ; |
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* une augmentation éventuelle des ressources en eau dans certaines régions sèches tropicales et subtropicales mais une diminution des ressources dans les régions tempérées (notamment dans les régions de [[climat méditerranéen]]) ; |
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* une hausse des rendements agricoles potentiels dans certaines régions aux latitudes moyennes (dans l'hypothèse d'un réchauffement faible) ; |
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* l'ouverture de nouvelles voies maritimes dans l’[[arctique canadien]] suite à la fonte des glaces dans le [[passage du Nord-Ouest]]<ref>{{fr}}{{Lien web |
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|url=http://www.rfi.fr/actufr/articles/093/article_56506.asp |
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|éditeur=[[Radio-France Internationale|RFI]] |
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|titre=Le Passage du Nord-Ouest devient navigable |
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|date=15 septembre 2007 |
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|auteur= |
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|consulté le=2008-08-04}}</ref>. |
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Un changement climatique plus important nécessite une adaptation plus transformatrice, qui peut être d'un coût démesuré{{sfn|GIEC SR15 Ch4 2018|pp=396-397}} selon les [[Analyse coût-avantage|analyses coûts-bénéfices]] de [[Modélisation d'évaluation intégrée|modèles intégrés]]<ref group="N">Pour l'historique, le fonctionnement et les enjeux de ces modèles, voir {{Lien web|titre=Économie du climat : où en est-on depuis Nordhaus?|prénom=Emmanuel|nom=Pont|site=Medium|jour=24|mois=2|année=2021|url=https://medium.com/enquetes-ecosophiques/%C3%A9conomie-du-climat-o%C3%B9-en-est-on-depuis-nordhaus-d61b8ba317d0}}.</ref>{{secsou|date=décembre 2023}}. En 2006, le [[rapport Stern]], au Royaume-Uni, a évalué que le coût des conséquences du changement climatique, en cas d'inaction, serait 5 à {{nobr|20 fois}} supérieur au coût des investissements nécessaires à l'adaptation et à l'atténuation<ref>{{Lien web|auteur=Centre de ressources pour l’adaptation au changement climatique|url=https://www.adaptation-changement-climatique.gouv.fr/comprendre/enjeux/le-cout-de-l-adaptation-et-de-l-inaction|titre=S’adapter, ne rien faire… combien ça coûte ?|site=adaptation-changement-climatique.gouv.fr|jour=26|mois=6|année=2023}}.</ref>. En 2022, le [[Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat|GIEC]] confirme (avec un niveau de confiance « moyen ») que le coût global de la limitation du réchauffement à {{DTempérature|2|°C}} au cours du {{s-|XXI}} est inférieur aux bénéfices économiques globaux de la réduction du réchauffement, mais précise que ce ne serait pas le cas dans quelques modélisations parmi les moins probables (notamment pour les scénarios menant aux plus bas niveaux de dommages climatiques) et selon le [[Actualisation|taux d'actualisation]] utilisé, et que les éléments de preuve sont trop faibles dans le cas d'une limitation du réchauffement à {{DTempérature|1.5|°C}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|titre=Climate Change 2022 : Mitigation of Climate Change |sous-titre=Summary for Policymakers |éditeur=[[Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat|GIEC]] |date=avril 2022 |pages totales=48 |isbn= |lire en ligne=https://www.ipcc.ch/report/ar6/wg3/downloads/report/IPCC_AR6_WGIII_SummaryForPolicymakers.pdf |format=pdf |page=37 |chaître=C.12.3}}.</ref>. |
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=== Les conséquences en France === |
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En ce qui concerne la France, l'élévation de température risque d'augmenter le nombre de [[canicule]]s en 2100<ref name="MF">{{fr}}{{Lien web |
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|url=http://secours-meteo-fr.axime.com/FR/climat/img/fig9.pdf |
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|titre=Prévisions d’écart de température en France métropolitaine entre 2000 et 2100 |
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|éditeur=[[Météo-France]] |
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|consulté le=2008-08-05 |
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|date=2007}}{{pdf}}</ref>. |
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Alors que le nombre de jours de canicule est actuellement de 3 à 10 par an, il pourrait s'élever à une moyenne de 20 à 40 en 2100, rendant banale la canicule exceptionnelle de 2003<ref name="MF2">{{fr}}{{Lien web |
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|url=http://secours-meteo-fr.axime.com/FR/climat/img/fig12.pdf |
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|titre=Prévisions des canicules vers 2100 |
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|éditeur=[[Météo-France]] |
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|consulté le=2008-08-05 |
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|date=2007}}{{pdf}}</ref>{{,}}<ref>Jean-Marc Moisselin et Brigitte Dubuisson, ''Coup de chaud sur la France'', Dossier Pour la Science, Climat, comment éviter la surchauffe ?, janvier-mars 2007, p.30-33</ref>. |
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La [[Capacité d'adaptation|capacité et le potentiel d'adaptation de l'homme]] sont répartis de manière inégale entre les régions et populations, les pays en développement en ont généralement moins<ref>{{Chapitre |langue=en |prénom1=S. H. |nom1=Schneider |prénom2=S. |nom2=Semenov |prénom3=A. |nom3=Patwardhan |prénom4=I. |nom4=Burton |titre chapitre=Chapter 19: Assessing key vulnerabilities and the risk from climate change |titre ouvrage=Climate Change 2007: Impacts, Adaptation and Vulnerability |année=2007 |lire en ligne=https://archive.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar4/GT2/ar4-GT2-chapter19.pdf |format=pdf |passage=796 |prénom5=C. H. D. |nom5=Magadza |prénom6=M. |nom6=Oppenheimer |prénom7=A. B. |nom7=Pittock |prénom8=A. |nom8=Rahman |prénom9=J. B. |nom9=Smith |prénom10=A. |nom10=Suarez |prénom11=F. |nom11=Yamin |pages totales=779-810}}.</ref>. Les deux premières décennies du {{s-|21}} ont vu une augmentation de la capacité d'adaptation dans la plupart des pays à revenu faible et intermédiaire, avec un meilleur accès à l'[[assainissement]] de base et à l'électricité, mais les progrès sont lents. De nombreux pays ont mis en œuvre des politiques d'adaptation. Cependant, un écart considérable subsiste entre les financements nécessaires et les financements disponibles<ref>{{Ouvrage |langue=en |titre=The Adaptation Gap Report 2018 |lieu=[[Nairobi]] |éditeur=[[Programme des Nations unies pour l'environnement]] (UNEP) |année=2018 |isbn=978-92-807-3728-8 |lire en ligne=https://www.unenvironment.org/resources/adaptation-gap-report}}.</ref>. |
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Les précipitations seraient plus importantes en hiver, mais moindres en été. |
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Les régions connaissant des durées de plus de 25 jours consécutifs sans pluie, actuellement limitées au sud-est de la France, s'étendraient à la moitié ouest du territoire<ref name="Denhez">{{fr}}{{Ouvrage |
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|auteur=Frédéric Denhez |
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|titre=Atlas du réchauffement climatique |
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|présentation en ligne=http://www2.ademe.fr/servlet/getDoc?cid=96&m=3&id=43576&p1=6125&p2=&ref=17597 |
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|éditeur=Éditions Autrement |
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|isbn=274670997X |
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|consulté le=2008-08-05 |
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|date=mars 2007 |
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|volume=Supplément |
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|passage=II-III}}</ref>. |
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L'adaptation à l'[[élévation du niveau de la mer]] consiste à éviter les zones à risque, à apprendre à vivre avec une augmentation des inondations, à se protéger et, si nécessaire, à l'option plus transformatrice de la retraite contrôlée<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Scott A |nom1=Stephens |prénom2=Robert G |nom2=Bell |prénom3=Judy |nom3=Lawrence |titre=Developing signals to trigger adaptation to sea-level rise |périodique=Environmental Research Letters |volume=13 |numéro=10 |date=2018 |issn=1748-9326 |doi=10.1088/1748-9326/aadf96 |bibcode=2018ERL....13j4004S |pages=104004}}.</ref>. Des obstacles économiques s'opposent à la modération de l'impact dangereux de la chaleur : il n'est pas possible pour tout le monde d'éviter les travaux pénibles ou d'utiliser une [[climatisation]] privée{{sfn|Matthews|2018|p=402}}. Dans le domaine de l'agriculture, les options d'adaptation comprennent le passage à des régimes alimentaires plus durables, la diversification, la lutte contre l'érosion et les améliorations génétiques pour une meilleure tolérance au changement climatique{{sfn|GIEC SRCCL Ch5 2019|p=439}}. Une assurance permet de partager les risques, mais elle est souvent difficile à obtenir pour les personnes à faibles revenus<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Swenja |nom1=Surminski |prénom2=Laurens M. |nom2=Bouwer |prénom3=Joanne |nom3=Linnerooth-Bayer |titre=How insurance can support climate resilience |périodique=Nature Climate Change |volume=6 |numéro=4 |date=2016 |issn=1758-6798 |doi=10.1038/nclimate2979 |bibcode=2016NatCC...6..333S |lire en ligne=https://www.nature.com/articles/nclimate2979 |pages=333-334}}.</ref>. L'éducation, la migration et des systèmes d'alerte peuvent réduire la vulnérabilité au climat{{sfn|GIEC SR15 Ch4 2018|pp=336-337}}. |
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La végétation connaitrait une remontée vers le nord.<!--peu précis--> |
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L'[[épicéa]] risquerait de disparaitre du Massif Central et des Pyrénées. |
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Le [[chêne]], très répandu dans l'Est de la France, verrait son domaine réduit au Jura et aux Vosges, mais le [[pin maritime]], actuellement implanté sur la façade Ouest, s'étendrait sur la moitié ouest de la France et le [[chêne vert]] s'étendrait dans le tiers sud, marquant une étendue du climat méditerranéen<ref> cf. {{Guil|Atlas du réchauffement climatique}} p.IV-V</ref>{{,}}<ref>{{fr}}{{Lien web |
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|url=http://www.nancy.inra.fr/la_science_et_vous/dossiers_scientifiques/rechauffement_climatique_et_forets_francaises/modelisation_des_aires_de_repartition_des_groupes_chorologiques |
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|titre=Modélisation des aires de répartition des groupes chorologiques |
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|éditeur=[[Institut national de la recherche agronomique|INRA]] de Nancy |
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|consulté le=2008-08-05 |
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|date=30 mai 2008}} </ref>. |
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Les écosystèmes s'adaptent au changement climatique, un processus qui peut être soutenu par l'intervention humaine. Les réponses possibles comprennent l'augmentation de la connectivité entre les écosystèmes, permettant aux espèces de migrer vers des conditions climatiques plus favorables et la relocalisation des espèces. La protection et la restauration des zones naturelles et semi-naturelles contribuent à renforcer la résilience, ce qui facilite l'adaptation des écosystèmes. Bon nombre des actions qui favorisent l'adaptation des écosystèmes aident également les humains à s'adapter par le biais de l’[[adaptation fondée sur les écosystèmes]]. Par exemple, la restauration des régimes naturels d'incendie rend les incendies catastrophiques moins probables et réduit l'exposition humaine. Donner plus d'espace aux rivières permet de stocker davantage d'eau dans le système naturel, ce qui réduit les risques d'inondation. Les forêts restaurées agissent comme un puits de carbone, mais la plantation d'arbres dans des régions inadaptées peut exacerber les impacts climatiques<ref name=":52">{{Article |langue=en |prénom1=Michael D. |prénom2=Simon |nom2=Duffield |prénom3=Mike |nom3=Harley |prénom4=James W. |nom4=Pearce-Higgins |titre=Measuring the success of climate change adaptation and mitigation in terrestrial ecosystems |périodique=Science |volume=366 |numéro=6471 |date=2019 |issn=0036-8075 |pmid=31831643 |doi=10.1126/science.aaw9256 |pages=eaaw9256 |nom5=Stevens |prénom5=Nicola |nom6=Watts |prénom6=Olly |nom7=Whitaker |prénom7=Jeanette |s2cid=209339286 }}.</ref>. |
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Les cultures du midi méditerranéen, telles que celle de l'[[olivier (arbre)|olivier]], pourraient s'implanter dans la vallée du Rhône. |
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On peut désormais trouver des oliviers en tant qu'arbres d'ornement sur toute la façade sud-ouest de l'[[océan Atlantique]], et ce jusqu'en [[Vendée (département)|Vendée]]. |
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Par contre, faute d'eau suffisante, la culture du [[maïs]] serait limitée à la partie nord et nord-est du territoire. |
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Les céréales verraient leur rendement augmenter si l'élévation de température ne dépasse pas {{unité|2|°C}}. |
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Par contre, si elle était supérieure, les plantes cultivées auraient du mal à s'adapter et on pourrait craindre des difficultés agricoles<ref> cf. {{Guil|Atlas du réchauffement climatique}} p.VI</ref>{{,}}<ref>Bernard Seguin, ''L'agriculture en Europe sous un climat plus chaud'', Dossier Pour la Science, climat, comment éviter la surchauffe, janvier-mars 2007, p.52-55</ref>. |
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Il existe certaines [[synergie]]s et certains compromis entre l'adaptation et l'atténuation. Les mesures d'adaptation offrent souvent des avantages à court terme, tandis que l'atténuation présente des avantages à plus long terme<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Pam M. |nom1=Berry |prénom2=Sally |nom2=Brown |prénom3=Minpeng |nom3=Chen |prénom4=Areti |nom4=Kontogianni |titre=Cross-sectoral interactions of adaptation and mitigation measures |périodique=Climatic Change |volume=128 |numéro=3 |date=2015 |issn=1573-1480 |doi=10.1007/s10584-014-1214-0 |bibcode=2015ClCh..128..381B |pages=381-393 |nom5=Rowlands |prénom5=Olwen |nom6=Simpson |prénom6=Gillian |nom7=Skourtos |prénom7=Michalis |s2cid=153904466}}.</ref>. L'utilisation accrue de la climatisation permet aux gens de mieux faire face à la chaleur, mais augmente la demande d'énergie<ref>{{Article|auteur1=Pascaline Minet |titre=La climatisation, fléau pour l’environnement |périodique=Le Temps |date=2016-08-18 |issn=1423-3967 |lire en ligne=https://www.letemps.ch/sciences/climatisation-fleau-lenvironnement |consulté le=2021-07-05}}.</ref>. Le [[Urbanisme|développement urbain]] compact peut entraîner une réduction des émissions dues au transport et à la construction. Simultanément, il peut augmenter l'effet d'[[îlot de chaleur urbain]], entraînant des températures plus élevées et une exposition accrue<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Ayyoob |nom1=Sharifi |titre=Trade-offs and conflicts between urban climate change mitigation and adaptation measures: A literature review |périodique=Journal of Cleaner Production |volume=276 |date=2020 |issn=0959-6526 |doi=10.1016/j.jclepro.2020.122813 |lire en ligne=http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0959652620328584 |pages=122813}}.</ref>. |
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Les chutes de neige seront moins abondantes, entraînant un moindre approvisionnement en eau des fleuves, mais également des difficultés d'ordre économique pour l'économie de montagne. |
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Par exemple, les stations de ski situées à moins de {{unité|1500|m}} d'altitude seraient amenées à fermer leurs pistes et à se reconvertir<ref>cf. {{Guil|Atlas du réchauffement climatique}} |
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p. VII</ref>. |
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== Politiques et mesures politiques == |
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== Conséquences humaines du réchauffement climatique == |
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{{Article connexe| |
{{Article connexe|Politique climatique}} |
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[[Fichier:Climate Change Performance Index 2021.svg|vignette|redresse=1.35| {{lien|langue=en|Climate_Change_Performance_Index|texte=L'indice de performance en matière de changement climatique}} classe les pays en fonction des émissions de gaz à effet de serre (40 % du score), des énergies renouvelables (20 %), de la consommation d'énergie (20 %) et de la politique climatique (20 %). |
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{{Légende/Début|style=liste}}{{légende|lawngreen|Haut}} {{légende|yellow|Moyen}} {{légende|orange|Bas}} {{légende|darkred|Très bas}}{{Légende/Fin}}|alt=Carte classant les pays en fonction de leur indice de performance en matière de changement climatique.]] |
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Les pays les plus [[Vulnérabilité au réchauffement climatique|vulnérables au changement climatique]] sont généralement responsables d'une faible part des émissions mondiales, ce qui soulève des questions de justice et d'équité{{sfn|GIEC RSY RE5 2015|loc=3.1|p=17}}. Le changement climatique est fortement lié au [[développement durable]]. Limiter le réchauffement de la planète permet d'atteindre plus facilement les [[objectifs de développement durable]], tels que l'éradication de la pauvreté et la réduction des inégalités. Le lien entre les deux est reconnu dans l'[[Objectif de développement durable no 13 des Nations Unies|{{nobr|objectif 13}} du développement durable]], qui consiste à {{citation|prendre des mesures urgentes pour lutter contre le changement climatique et ses effets}}{{sfn|GIEC SR15 Ch5 2018|p=447}}. Les objectifs relatifs à l'alimentation, à l'eau potable et à la protection des écosystèmes présentent des synergies avec l'atténuation du changement climatique{{sfn|GIEC SR15 Ch5 2018|p=477}}. |
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La [[géopolitique]] du changement climatique est complexe et est souvent considérée comme souffrant du problème du [[passager clandestin (économie)|passager clandestin]], ce qui veut dire que tous les pays bénéficient des mesures d'atténuation prises par d'autres pays, mais les pays individuels seraient perdants s'ils investissaient eux-mêmes dans une transition vers une économie à faible émission de carbone. Ce point de vue a été contesté. Par exemple, les avantages sur le plan de la santé publique et des améliorations environnementales locales de l'[[Sortie des combustibles fossiles#Charbon|élimination progressive du charbon]] dépassent les coûts dans presque toutes les régions<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Sebastian |nom1=Rauner |prénom2=Nico |nom2=Bauer |prénom3=Alois |nom3=Dirnaichner |prénom4=Rita |nom4=Van Dingenen |titre=Coal-exit health and environmental damage reductions outweigh economic impacts |périodique=Nature Climate Change |volume=10 |numéro=4 |année=2020 |issn=1758-6798 |doi=10.1038/s41558-020-0728-x |bibcode=2020NatCC..10..308R |lire en ligne=https://www.nature.com/articles/s41558-020-0728-x |pages=308-312 |nom5=Mutel |prénom5=Chris |nom6=Luderer |prénom6=Gunnar}}.</ref>. Un autre argument contre ce cadre est que les importateurs nets de combustibles fossiles gagnent économiquement à la transition, ce qui fait que les exportateurs nets sont confrontés à des [[Actif irrécupérable|actifs irrécupérables]] : des combustibles fossiles qu'ils ne peuvent pas vendre<ref>{{Article |langue=en |prénom1=J.-F. |nom1=Mercure |prénom2=H. |nom2=Pollitt |prénom3=J. E. |nom3=Viñuales |prénom4=N. R. |nom4=Edwards |titre=Macroeconomic impact of stranded fossil fuel assets |périodique=Nature Climate Change |volume=8 |numéro=7 |date=2018 |issn=1758-6798 |doi=10.1038/s41558-018-0182-1 |bibcode=2018NatCC...8..588M |lire en ligne=http://oro.open.ac.uk/55387/1/mercure_StrandedAssets_v16_with_Methods.pdf |format=pdf |pages=588-593 |nom5=Holden |prénom5=P. B. |nom6=Chewpreecha |prénom6=U. |nom7=Salas |prénom7=P. |nom8=Sognnaes |prénom8=I. |nom9=Lam |prénom9=A. |nom10=Knobloch |prénom10=F.}}.</ref>. |
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Face au réchauffement climatique, l'Académie des Sciences américaine note, dans un rapport de 2002<ref>{{en}}{{Ouvrage |
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|texte=http://www.nap.edu/books/0309074347/html |
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|titre=Abrupt Climate Change: Inevitable Surprises |
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|date=2002 |
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|éditeur= The National Academies Press |
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|auteur=Committee on Abrupt Climate Change, National Research Council |
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|page=244 |
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|isbn= 0-309-07434-7 |
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|isbn2= 978-0-309-07434-6 |
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|consulté le=2008-08-07}}</ref> : « il est important de ne pas adopter d'attitude fataliste en face des menaces posées par le changement de climat. (…) Les sociétés ont dû faire face à des changements du climat graduels ou abrupts durant des millénaires et ont su s'adapter grâce à des réactions diverses, telles que s'abriter, développer l'irrigation ou migrer vers des régions plus hospitalières. Néanmoins, parce que le changement du climat est destiné à continuer dans les prochaines décennies, dénier la possibilité d'événements climatiques abrupts ou minimiser leur impact dans le passé pourrait s'avérer coûteux. ». |
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=== Options stratégiques === |
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Nombre de chercheurs prédisent des conséquences désastreuses en cas d'un réchauffement de {{unité|1.5 à 7|°C}}, mais la plupart estiment qu'en limitant le réchauffement global à {{unité|1|°C}}, les conséquences seraient de grande ampleur mais resteraient acceptables. |
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Un large éventail de politiques, de [[réglementation]]s et de [[Droit|lois]] sont utilisées pour réduire les gaz à effet de serre. Les mécanismes de [[Prix du carbone|tarification du carbone]] comprennent les [[Taxe carbone|taxes sur le carbone]] et les systèmes d'[[Marché des droits à polluer|échange de droits d'émission]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Carbon Pricing 101 |url=https://www.ucsusa.org/resources/carbon-pricing-101 |site=Union of Concerned Scientists |date=8 January 2017 |consulté le=15 May 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=David |nom1=Hagmann |prénom2=Emily H. |nom2=Ho |prénom3=George |nom3=Loewenstein |titre=Nudging out support for a carbon tax |périodique=Nature Climate Change |volume=9 |numéro=6 |année=2019 |doi=10.1038/s41558-019-0474-0 |bibcode=2019NatCC...9..484H |pages=484-489 |s2cid=182663891}}.</ref>. En 2021, la tarification du carbone couvre environ 21,5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre<ref>{{Ouvrage |langue=en |titre=State and Trends of Carbon Pricing 2021 |passage=21 |lieu=Washington |éditeur=World Bank |date=April 2021 |isbn=978-1-4648-1728-1 |doi=10.1596/978-1-4648-1435-8 |lire en ligne=https://openknowledge.worldbank.org/handle/10986/35620}}.</ref>. Les subventions directes aux combustibles fossiles dans le monde ont atteint {{nobr|319 milliards}} de dollars en 2017, et {{unité|5200 milliards}} de dollars si l'on tient compte des coûts indirects tels que la pollution atmosphérique{{Sfn|Watts|Amann|Arnell|Ayeb-Karlsson|2019|p=1866}}. Leur suppression peut entraîner une réduction de 28 % des émissions mondiales de dioxyde de carbone et une réduction de 46 % des décès dus à la pollution atmosphérique<ref>{{HDR|2020|passage=11}}</ref>. Les subventions pourraient également être réorientées pour soutenir la [[Transition énergétique|transition vers les énergies durables]]<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Richard |nom1=Bridle |prénom2=Shruti |nom2=Sharma |prénom3=Mostafa |nom3=Mostafa |prénom4=Anna |nom4=Geddes |titre=Fossil Fuel to Clean Energy Subsidy Swaps |passage=iv |date=juin 2019 |lire en ligne=https://www.iisd.org/sites/default/files/publications/fossil-fuel-clean-energy-subsidy-swap.pdf |format=pdf}}.</ref>. Les méthodes plus normatives qui peuvent réduire les gaz à effet de serre comprennent les normes d'efficacité des véhicules, les normes sur les carburants renouvelables et les réglementations sur la pollution atmosphérique pour l'industrie lourde<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=J. |nom1=Miller |prénom2=L. |nom2=Du |prénom3=D. |nom3=Kodjak |titre=Impacts of World-Class Vehicle Efficiency and Emissions Regulations in Select G20 Countries |passage=iv |lieu=Washington |éditeur=The International Council on Clean Transportation |année=2017 |lire en ligne=https://theicct.org/sites/default/files/publications/ICCT_G20-briefing-paper_Jan2017_vF.pdf |format=pdf}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=What Is the Clean Power Plan? |url=https://www.nrdc.org/stories/how-clean-power-plan-works-and-why-it-matters |site=Natural Resources Defense Council |date=29-09-2017 |consulté le=03-08-2020}}.</ref>. Les standards sur les taux d'énergies renouvelables ont été adoptées dans plusieurs pays, obligeant les services publics à augmenter le pourcentage d'électricité qu'ils produisent à partir de sources renouvelables<ref>{{Lien web |langue=en |titre=State Renewable Portfolio Standards and Goals |url=https://www.ncsl.org/research/energy/renewable-portfolio-standards.aspx |site=National Conference of State Legislators |date=17-04-2020 |consulté le=03-06-2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=M. |nom=Ciucci |titre=Renewable Energy |url=https://www.europarl.europa.eu/factsheets/en/sheet/70/renewable-energy |site=European Parliament |date=février 2020 |consulté le=3 June 2020}}.</ref>. |
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Au fur et à mesure que l'utilisation des combustibles fossiles est réduite, des considérations de [[transition juste]] impliquent les défis sociaux et économiques se présentant<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Sophie |nom=Yeo |titre=Clean energy: The challenge of achieving a 'just transition' for workers |url=https://www.carbonbrief.org/clean-energy-the-challenge-of-achieving-a-just-transition-for-workers |site=Carbon Brief |date=4 January 2017 |consulté le=18 May 2020}}.</ref>. Les considérations de [[justice climatique]], telles que celles auxquelles sont confrontées les [[Peuple autochtone|peuples autochtones]] de l'Arctique<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Dj |nom=Tyson |titre=This is What Climate Change Looks Like in Alaska - Right Now |url=https://www.pacificenvironment.org/this-is-what-climate-change-looks-like-in-alaska-right-now/ |site=Pacific Environment |date=3 10 2018 |consulté le=3 6 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=E. |nom1=Ristroph |titre=Fulfilling Climate Justice And Government Obligations To Alaska Native Villages: What Is The Government Role? |périodique=William & Mary Environmental Law and Policy Review |volume=43 |numéro=2 |date=2019 |lire en ligne=https://scholarship.law.wm.edu/wmelpr/vol43/iss2/4/}}.</ref>, constituent un autre aspect important des politiques d'atténuation<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=B. |nom1=Adams |prénom2=G. |nom2=Luchsinger |titre=Climate Justice for a Changing Planet: A Primer for Policy Makers and NGOs |éditeur=UN Non-Governmental Liaison Service (NGLS) |année=2009 |isbn=978-92-1-101208-8 |lire en ligne=https://unctad.org/en/Docs/ngls20092_en.pdf |format=pdf}}.</ref>. |
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=== Submersion === |
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La montée du niveau de la mer, due essentiellement à la dilatation thermique des océans, est évaluée entre 18 et {{Unité|59|cm}} d'ici 2100 par le [[quatrième rapport du GIEC|4{{e}} rapport]] du [[GIEC]]<ref name=monteemer/>. |
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Elle inquiète les populations de certaines îles de l'[[océan Pacifique]] ou de l'[[océan Indien]] qui pourraient se voir complètement submergées. |
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À ce phénomène de montée des eaux s'ajoute un phénomène encore plus important de subduction (enfoncement des terres dans l'Océan) (voir notamment l'article sur l'archipel des [[Tuvalu]] et les [[écoréfugié]]s). |
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=== Accords internationaux sur le climat === |
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Mais cette montée des eaux apparemment minime menace également les 20 % de la population mondiale vivant sur les littoraux. |
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[[Fichier:CO2 total par région.svg|vignette|redresse=1.35|Depuis 2000, l'augmentation des émissions de {{CO2}} en Chine et dans le reste du monde a dépassé la production des États-Unis et de l'Europe<ref name="Friedlingstein 2019">{{Article |langue=en |prénom1=Pierre |nom1=Friedlingstein |prénom2=Matthew W. |nom2=Jones |prénom3=Michael |nom3=O'Sullivan |prénom4=Robbie M. |nom4=Andrew |titre=Global Carbon Budget 2019 |périodique=Earth System Science Data |volume=11 |numéro=4 |date=2019 |issn=1866-3508 |doi=10.5194/essd-11-1783-2019 |bibcode=2019ESSD...11.1783F |pages=1783-1838 |nom5=Hauck |prénom5=Judith |nom6=Peters |prénom6=Glen P. |nom7=Peters |prénom7=Wouter |nom8=Pongratz |prénom8=Julia |nom9=Sitch |prénom9=Stephen |nom10=Quéré |prénom10=Corinne Le |nom11=Bakker |prénom11=Dorothee C. E.}}.</ref>.|alt=Graphique montrant les émissions de dioxyde de carbone totales par région entre les années 2000 et 2019.]] |
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[[Fichier:CO2 par habitant par région.svg|vignette|redresse=1.35|Par personne, les États-Unis génèrent du {{CO2}} à un rythme bien plus rapide que les autres régions<ref name="Friedlingstein 2019" />.|alt=Graphique montrant les émissions de dioxyde de carbone par habitants par régions entre les années 2000 et 2019.]] |
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La quasi-totalité des pays du monde ont participé à la [[convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques]] (CCNUCC) de 1994<ref>{{Lien web |langue=en |titre=What is the United Nations Framework Convention on Climate Change? |url=https://unfccc.int/process-and-meetings/the-convention/what-is-the-united-nations-framework-convention-on-climate-change |site=UNFCCC}}.</ref>. L'objectif de la CCNUCC est de prévenir toute interférence humaine dangereuse avec le système climatique<ref>{{Ouvrage |langue=en |auteur institutionnel= [[Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques|UNFCCC]] |titre=United Nations Framework Convention on Climate Change |passage=Article 2 |année=1992 |lire en ligne=https://unfccc.int/files/essential_background/background_publications_htmlpdf/application/pdf/conveng.pdf |format=pdf}}.</ref>. Comme indiqué dans la convention, il faut pour cela que les concentrations de gaz à effet de serre soient stabilisées dans l'atmosphère à un niveau permettant aux écosystèmes de s'adapter naturellement aux changements climatiques, que la production alimentaire ne soit pas menacée et que le développement économique puisse être soutenu<ref>{{Chapitre |langue=en |prénom1=H.-H. |nom1=Rogner |prénom2=D. |nom2=Zhou |prénom3=R. |nom3=Bradley |prénom4=P. |nom4=Crabbé |titre chapitre=Chapter 1: Introduction |titre ouvrage=Climate Change 2007: Mitigation of Climate Change |année=2007 |pages totales=95-116 |lire en ligne=https://archive.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar4/wg3/ar4-wg3-chapter1.pdf |format=pdf |prénom5=O. |nom5=Edenhofer |prénom6=B. |nom6=Hare |prénom7=L. |nom7=Kuijpers |prénom8=M. |nom8=Yamaguchi}}.</ref>. Les émissions mondiales ont augmenté depuis la signature de la CCNUCC, qui ne limite pas réellement les émissions mais fournit plutôt un cadre pour les protocoles qui le font<ref name="GGGED" />. Ses [[Conférences des Nations unies sur les changements climatiques|conférences annuelles]] sont le théâtre de négociations mondiales<ref>{{Lien web |langue=en |titre=What are United Nations Climate Change Conferences? |url=https://unfccc.int/process/conferences/what-are-united-nations-climate-change-conferences |site=UNFCCC |consulté le=12-05-2019}}.</ref>. |
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Le [[protocole de Kyoto]] de 1997 a étendu la CCNUCC et a inclus des engagements juridiquement contraignants pour la plupart des pays développés afin de limiter leurs émissions<ref>{{Lien web |langue=en |auteur institutionnel= [[Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques|UNFCCC]] |titre=Kyoto Protocol to the United Nations Framework Convention on Climate Change |url=https://unfccc.int/resource/docs/convkp/kpeng.html |éditeur=United Nations |date=1997}}.</ref>{{,}}<ref name="liverman2009">{{Article |langue=en |prénom1=Diana M. |nom1=Liverman |titre=Conventions of climate change: constructions of danger and the dispossession of the atmosphere |périodique=Journal of Historical Geography |volume=35 |numéro=2 |date=2009 |doi=10.1016/j.jhg.2008.08.008 |pages=290}}.</ref>. Au cours des négociations du protocole de Kyoto, le [[Groupe des 77]], ou G77 (représentant les [[pays en développement]]) a fait pression pour obtenir un mandat exigeant des [[pays développé]]s qu'ils {{citation|prennent les devants}} de la réduction de leurs émissions<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Suraje |nom=Dessai |titre=The climate regime from The Hague to Marrakech: Saving or sinking the Kyoto Protocol? |url=https://web.archive.org/web/20120610013556/http://www.tyndall.ac.uk/sites/default/files/wp12.pdf |format=pdf |série=Tyndall Centre Working Paper 12 |éditeur=Tyndall Centre |date=2001 |consulté le=5 May 2010}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=M. |nom1=Grubb |titre=The Economics of the Kyoto Protocol |périodique=World Economics |volume=4 |numéro=3 |date=2003 |lire en ligne=https://web.archive.org/web/20120904015424/http://ynccf.net/pdf/CDM/The_economic_of_Kyoto_protocol.pdf |format=pdf |pages=144-145}}.</ref>, étant donné que les pays développés contribuent le plus à l'accumulation de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, que les émissions par habitant sont encore relativement faibles dans les pays en développement et que les émissions de ces derniers augmenteront pour répondre à leurs besoins de développement<ref name="liverman2009"/>. |
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=== Agriculture et pêcheries === |
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L'accroissement de l'évaporation devrait augmenter localement la pluviosité, sauf dans les pays méditerranéens qui verraient la sècheresse s'accentuer<ref>c.f. {{Guil|Atlas du réchauffement climatique}}, p.52-53</ref>, dans un contexte où la violence et / ou la fréquence et gravité des aléas climatiques pourraient croître. |
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L'[[accord de Copenhague]] de 2009 a largement été décrit comme décevant en raison de la faiblesse de ses objectifs, et a été rejeté par les nations les plus pauvres, y compris le G77<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Benito |nom1=Müller |titre=Copenhagen 2009: Failure or final wake-up call for our leaders? EV 49 |passage=i |éditeur=Oxford Institute for Energy Studies |date=February 2010 |isbn=978-1-907555-04-6 |lire en ligne=https://www.oxfordenergy.org/wpcms/wp-content/uploads/2011/03/EV49-Copenhagen2009Failureorfinalwake-upcallforourleaders-BenitoMuller-2010.pdf |format=pdf |consulté le=18 mai 2010}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Kevin |nom=Rudd |titre=Paris Can't Be Another Copenhagen |url=https://www.nytimes.com/2015/05/26/opinion/kevin-rudd-paris-cant-be-another-copenhagen.html |périodique=[[The New York Times]] |date=25 mai 2015 |consulté le=26 mai 2015}}.</ref>{{,}}<ref name="RCPIFS">{{Ouvrage |langue=en |auteur institutionnel=CCNUCC |titre=Report of the Conference of the Parties on its fifteenth session, held in Copenhagen from 7 to {{nobr|19 December 2009}} |éditeur=United Nations Framework Convention on Climate Change |date=30 mars 2010 |consulté le=17 mai 2010 |titre chapitre=Decision 2/CP.15: Copenhagen Accord |lire en ligne=http://unfccc.int/documentation/documents/advanced_search/items/3594.php?rec=j&priref=600005735#beg}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Copenhagen failure 'disappointing', 'shameful' |url=https://euobserver.com/environment/29181 |site=euobserver.com |date=20 décembre 2009 |consulté le=12 avril 2019}}.</ref>. Les parties associées avaient pour objectif de limiter l'augmentation de la température moyenne mondiale à moins de {{DTempérature|2|°C|||*}}<ref name="RCPIFS" />. L'accord a fixé l'objectif d'envoyer {{nobr|100 milliards}} de dollars par an aux pays en développement sous forme d'aide à l'atténuation et à l'adaptation d'ici à 2020, et a proposé la création du [[Fonds vert pour le climat]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Conference of the Parties to the Framework Convention on Climate Change |url=http://unfccc.int/meetings/cop_15/items/5257.php |lieu=Copenhague |date=7-18 décembre 2009 |consulté le=24 octobre 2010}}.</ref>. En 2020, le fonds n'a pas atteint l'objectif prévu et risque de voir son financement diminuer<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Lianbiao |nom1=Cui |prénom2=Yi |nom2=Sun |prénom3=Malin |nom3=Song |prénom4=Lei |nom4=Zhu |titre=Co-financing in the green climate fund: lessons from the global environment facility |périodique=Climate Policy |volume=20 |numéro=1 |date=2020 |issn=1469-3062 |doi=10.1080/14693062.2019.1690968 |pages=95-108}}.</ref>. |
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En zone tempérée (hors des zones arides qui pourraient le devenir encore plus) et circumpolaire, dans un premier temps, la conjonction du réchauffement et de l'augmentation du taux de {{CO2}} dans l'air et les pluies pourrait accroître la productivité des écosystèmes. |
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L'agriculture du Nord des États-Unis, du Canada, de la Russie et des pays nordiques pourraient peut-être en profiter<ref>c.f. {{Guil|Atlas du réchauffement climatique}} p.60-61</ref>, mais des signes de dépérissement forestier semblent déjà visible dans ces zones. |
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En 2015, tous les pays de l'[[Organisation des Nations unies]] (ONU) ont négocié l'[[Accord de Paris sur le climat|accord de Paris]], qui vise à maintenir le réchauffement de la planète bien en deçà de {{DTempérature|2|°C|||*}} et propose un objectif ambitieux de maintien du réchauffement sous la barre des {{DTempérature|1.5|°C|||*}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur institutionnel= [[Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques|UNFCCC]] |titre=Paris Agreement |url=https://unfccc.int/files/essential_background/convention/application/pdf/english_paris_agreement.pdf |format=pdf |éditeur=United Nations Framework Convention on Climate Change |année=2015}}.</ref>. Contrairement à Kyoto, aucun objectif d'émission contraignant n'a été fixé dans l'accord de Paris. Au lieu de cela, la procédure consistant à fixer régulièrement des objectifs de plus en plus ambitieux et à réévaluer ces objectifs tous les cinq ans a été rendue obligatoire<ref name="ClimateFocus">{{Lien web |langue=en |auteur institutionnel=Climate Focus |titre=The Paris Agreement: Summary. Climate Focus Client Brief on the Paris Agreement III |url=https://climatefocus.com/sites/default/files/20151228%20COP%2021%20briefing%20FIN.pdf |format=pdf |date=décembre 2015 |consulté le=12 avril 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Zeke |nom=Hausfather |titre=Analysis: Why the IPCC 1.5C report expanded the carbon budget |url=https://www.carbonbrief.org/analysis-why-the-ipcc-1-5c-report-expanded-the-carbon-budget |site=Carbon Brief |date=8 octobre 2018 |consulté le=28 juillet 2020}}.</ref>. L'Accord de Paris a réaffirmé que les pays en développement doivent être soutenus financièrement<ref name="ClimateFocus" />. En {{date|février 2021}}, {{nobr|194 États}} et l'Union européenne ont signé le traité et 188 États et l'UE ont ratifié l'accord ou y ont adhéré<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Status of Treaties, United Nations Framework Convention on Climate Change |url=https://treaties.un.org/Pages/ViewDetails.aspx?src=TREATY&mtdsg_no=XXVII-7-d&chapter=27&clang=_en |site=United Nations Treaty Collection |consulté le=20 novembre 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Evelyn |nom=Leopold |titre=How leaders planned to avert climate catastrophe at the UN (while Trump hung out in the basement) |url=https://www.salon.com/2019/09/25/how-serious-people-planned-to-avert-climate-catastrophe-at-the-un-while-trump-hung-out-in-the-basement_partner/ |site=Salon |date=25 septembre 2019 |consulté le=20 novembre 2019}}.</ref>. |
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Les satellites montrent que la productivité de l'[[hémisphère Nord]] a augmenté depuis 1982, du fait de ce réchauffement et de l'enrichissement de l'atmosphère en {{CO2}}, mais aussi en partie à cause de l'[[eutrophisation]] des écosystèmes, les engrais d'origine humaine (phosphates et nitrates notamment) étant entrainés là où ces substances étaient beaucoup plus rares autrefois. |
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L'augmentation de la [[biomasse (écologie)|biomasse]] n'est par ailleurs pas nécessairement bénéfique et comporte le risque de s'accompagner d'une régression de la [[biodiversité]]. |
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Enfin, au-delà d'un certain seuil, les modèles du [[GIEC]] calés sur des tests en laboratoire et en extérieur, prédisent qu'un taux de {{CO2}} ne bénéficierait plus aux plantes, les effets négatifs pouvant alors l'emporter. |
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Le [[protocole de Montréal]] de 1987, un accord international visant à arrêter l'émission de gaz appauvrissant la couche d'ozone, a peut-être été plus efficace pour freiner les émissions de gaz à effet de serre que le protocole de Kyoto spécifiquement conçu à cet effet<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Rishav |nom1=Goyal |prénom2=Matthew H |nom2=England |prénom3=Alex |nom3=Sen Gupta |prénom4=Martin |nom4=Jucker |titre=Reduction in surface climate change achieved by the 1987 Montreal Protocol |périodique=Environmental Research Letters |volume=14 |numéro=12 |date=2019 |issn=1748-9326 |doi=10.1088/1748-9326/ab4874 |bibcode=2019ERL....14l4041G |pages=124041}}.</ref>. L'[[accord de Kigali]] de 2016, issu d'une des [[réunions des parties au protocole de Montréal]], vise à réduire les émissions d'[[hydrofluorocarbure]]s, un groupe de puissants gaz à effet de serre qui a servi à remplacer les gaz appauvrissant la couche d'ozone interdits. Cet amendement fait du Protocole de Montréal un accord plus solide contre le changement climatique<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Sophie |nom=Yeo |titre=Explainer: Why a UN climate deal on HFCs matters |url=https://www.carbonbrief.org/explainer-why-a-un-climate-deal-on-hfcs-matters |site=Carbon Brief |date=2016-10-10 |consulté le=2021-01-10}}.</ref>. |
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Dans le sud de l'Amérique du Nord, de la Chine, du Japon et de l'Europe, de longues sécheresses, avec des épisodes répétés de canicules pourraient induire des phénomènes d'aridification puis de désertification et salinisation empêchant l'agriculture, détruisant les récoltes ou les rendant très coûteuses. |
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=== Réponses nationales === |
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De graves incendies pourraient massivement détruire les cultures (en 2007, le feu a détruit en Grèce de vastes zones agricoles dont des [[oliveraie]]s). |
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En 2019, le [[parlement du Royaume-Uni]] est devenu le premier gouvernement national au monde à déclarer officiellement une urgence climatique<ref>{{Lien web |langue=en |titre=UK Parliament declares climate change emergency |url=https://www.bbc.com/news/uk-politics-48126677 |éditeur=BBC |date=1 mai 2019 |consulté le=30 juin 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Michael |nom=Segalov |titre=The UK Has Declared a Climate Emergency: What Now? |url=https://www.vice.com/en_uk/article/evyxyn/uk-climate-emergency-what-does-it-mean |site=Vice |date=2 mai 2019 |consulté le=30 juin 2019}}.</ref>. D'autres pays et [[Compétence (droit)|juridictions]] lui ont emboîté le pas<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Justine |nom=Calma |titre=2019 was the year of 'climate emergency' declarations |url=https://www.theverge.com/2019/12/27/21038949/climate-change-2019-emergency-declaration |site=The Verge |date=27 décembre 2019 |consulté le=28 mars 2020}}.</ref>. En {{date|novembre 2019}}, le [[Parlement européen]] a déclaré une {{citation|urgence climatique et environnementale}}<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Jennifer |nom=Rankin |titre='Our house is on fire': EU parliament declares climate emergency |url=https://www.theguardian.com/world/2019/nov/28/eu-parliament-declares-climate-emergency |série=The Guardian |date=28 novembre 2019 |issn=0261-3077 |consulté le=28 novembre 2019}}.</ref>, et la [[Commission européenne]] a présenté son [[Pacte vert pour l'Europe]] dans le but de rendre l'UE neutre en carbone d'ici 2050<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Paola |nom=Tamma |prénom2=Eline |nom2=Schaart |prénom3=Anca |nom3=Gurzu |titre=Europe's Green Deal plan unveiled |url=https://www.politico.eu/article/the-commissions-green-deal-plan-unveiled/ |site=Politico |date=11 décembre 2019 |consulté le=29 décembre 2019}}.</ref>. Les principaux pays d'Asie ont fait des promesses similaires : La Corée du Sud et le Japon se sont engagés à devenir neutres en carbone d'ici 2050, et la Chine d'ici 2060<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Justin |nom=McCurry |titre=South Korea vows to go carbon neutral by 2050 to fight climate emergency |url=http://www.theguardian.com/world/2020/oct/28/south-korea-vows-to-go-carbon-neutral-by-2050-to-fight-climate-emergency |série=The Guardian |date=2020-10-28 |consulté le=2020-12-06}}.</ref>. |
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Même sans incendies, l'augmentation de l'[[évapotranspiration]] en été, liée à une productivité dopée par le {{CO2}}, pourrait augmenter la sensibilité d'un milieu aux sécheresses et aggraver de ce fait le risque d'incendies de forêts et de stress et maladies des arbres et des plantes cultivées. |
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En 2021, la [[convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques]] prévoit, sur la base des informations fournies par {{unité|48|[[contributions déterminées au niveau national]]}} représentant 40 % des parties à l'accord de Paris, qu'à l'horizon 2030 les émissions totales de gaz à effet de serre seront inférieures de seulement 0,5 % à leurs niveaux de 2010, bien loin des objectifs de réduction de 45 % ou de 25 % qui permettraient de limiter le réchauffement climatique respectivement à {{DTempérature|1.5|°C|||*}} et à {{DTempérature|2|°C|||*}}<ref>{{Ouvrage |langue=en |auteur institutionnel=[[Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques]] |titre=Nationally determined contributions under the Paris Agreement Synthesis report by the secretariat |éditeur=United Nations Framework Convention on Climate Change |date=26 février 2021 |lire en ligne=https://unfccc.int/sites/default/files/resource/cma2021_02E.pdf |format=pdf}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur institutionnel=[[Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques]] |titre=Greater Climate Ambition Urged as Initial NDC Synthesis Report Is Published |url=https://unfccc.int/news/greater-climate-ambition-urged-as-initial-ndc-synthesis-report-is-published |date=26 février 2021 |consulté le=21 avril 2021}}.</ref>. |
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Une augmentation de la biomasse totale ne compenserait probablement pas un recul d'espèces cultivées, pêchées et chassées. |
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Le bilan global ne peut à ce jour être estimé, mais il pourrait être désavantageux, même dans les zones où les effets positifs se feraient le plus sentir. |
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Pour le [[GIEC]], mis en balance avec les effets négatifs, ces quelques aspects positifs ne permettent pas de considérer le réchauffement climatique comme globalement bénéfique. |
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=== Accords bilatéraux === |
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On ignore aussi à partir de quand les écosystèmes (marins notamment) réagiront négativement à l'[[acidification des eaux]] qu'entraîne la dissolution de quantités croissantes d'[[acide carbonique]]. |
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Le {{date|10 novembre 2023}}, le Premier ministre [[tuvalu]]an [[Kausea Natano]] signe avec le Premier ministre australien [[Anthony Albanese]] le [[traité de l'Union falepili]]. Par celui-ci, en réponse au réchauffement climatique, l'Australie permet à tout citoyen tuvaluan d'émigrer en Australie et d'y bénéficier pleinement de droits sociaux, avec un quota de {{Nobr|280 migrants}} par an. L'Australie s'engage à aider les Tuvalu à s'adapter au réchauffement climatique, notamment en construisant de nouvelles terres suffisamment au-dessus du niveau de la mer à [[Funafuti]]. Enfin, l'Australie se rend garante de la sécurité intérieure et de la défense des Tuvalu, les Tuvalu s'engageant en retour à ne signer aucun accord de sécurité et de défense avec un pays tiers sans l'accord de l'Australie<ref>{{en}} [https://www.afr.com/politics/federal/albanese-opens-borders-in-landmark-climate-refuge-deal-with-tuvalu-20231110-p5ej0i "Albanese opens borders in landmark ‘climate refuge’ deal with Tuvalu"], ''{{lang|en|[[The Australian Financial Review]]}}'', 10 novembre 2023.</ref>. |
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== Consensus scientifique et société == |
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Le [[Comité économique et social européen]] dans son avis<ref>[http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:C:2009:027:0059:0065:FR:PDF Avis du Comité économique et social européen sur les «Rapports entre changement climatique et agriculture à l'échelon européen» (2009/C 27/14), adopté dans la 446e session plénière des 9 et 10 juillet 2008, mais publié le 2009 02 03]</ref> du 3 février 2009 note que des études comparatives concluent à un bilan de l'[[agriculture bio]] en moyenne meilleur (au regard de la consommation de matières premières et d'énergie et au regard du carbone stocké ou des émissions de gaz à effet de serre) que celui de l'agriculture dite ''conventionnelle''<ref>Dossier thématique «Klimaschutz und Öko-Landbau» («Protection du climat et agriculture biologique»), in: Ökologie und Landbau, no 1/2008.</ref>, même si l'on tient compte des rendements moindres de l'agriculture bio, ce qui a justifié que le gouvernement allemand, l'intègre parmi les moyens de lutter contre le changement climatique<ref>Réponse du gouvernement fédéral à l'interpellation orale du groupe Alliance 90/Les Verts sur le thème «Agriculture et protection du climat», document 16/5346, point 13</ref>). |
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=== Consensus scientifique === |
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LE CESRE rappelle aussi qu'une agriculture réorientée et adaptée pourrait selon divers spécialistes et ONG aussi contribuer à tamponner ou freiner les effets du réchauffement (''Cool farming'')<ref> ''Cool farming'': Climate impacts of agriculture and mitigation potential (« Une agriculture rafraîchissante : les retombées de l'agriculture pour le climat et son potentiel d'atténuation du changement climatique »), étude de Greenpeace, décembre 2007</ref>). |
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{{Article détaillé|Consensus scientifique sur le réchauffement climatique}} |
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Le comité ne cite pas les [[agrocarburant]]s comme une solution, citant le climatologue Paul Crutzen selon qui les émissions de protoxyde d'azote induites par la culture et production de biodiesel, suffisent, dans certaines conditions à faire que le méthylester de colza puisse avoir des effets climatiques pires que ceux du diesel fait avec du pétrole fossile<ref>Paul Crutzen, N2O release from agro-biofuel production negates global warming reduction by replacing fossil fuels («Les émissions de N2O issues de la production de biodiesel annulent les effets climatiques positifs du remplacement des combustibles fossiles»), in: Atmospheric Chemestry and Physics Discussion, 7, 11191-11205, 2007.</ref>. Le comité<ref>paragraphe 3.30 de l'avis du CESR européen déjà cité</ref>, pose aussi la question des fumures traditionnelles et se demande ''« si l'utilisation intégrale des plantes, telle qu'elle est prévue dans le cadre des biocarburants de la deuxième génération, ne risque pas de porter atteinte aux objectifs fixés en matière de développement de la couche d'humus »'', c'est-à-dire de contribuer à encore épuiser la matière organique des sols. |
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[[Fichier:Études académiques sur le consensus scientifique.svg|vignette|redresse=1.25|alt=Graphique montrant le résultat de différentes études sur le consensus scientifique sur le réchauffement climatique d'origine anthropique. |Les {{lien|langue=en|Surveys of scientists' views on climate change|texte=enquêtes sur l'opinion des scientifiques sur le changement climatique}} parmi les experts du climat (2010-2015) reflètent que le niveau de consensus est en corrélation avec l'expertise en science du climat<ref name="cooketal2016">{{Article |langue=en |prénom1=John |nom1=Cook |prénom2=Naomi |nom2=Oreskes |prénom3=Peter T. |nom3=Doran |prénom4=William R. L. |nom4=Anderegg |titre=Consensus on consensus: a synthesis of consensus estimates on human-caused global warming |périodique=Environmental Research Letters |volume=11 |numéro=4 |date=2016 |doi=10.1088/1748-9326/11/4/048002 |bibcode=2016ERL....11d8002C |pages=048002 |nom5=Verheggen |prénom5=Bart}}.</ref>.]] |
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Le comité repose la question de l'écobilan des biocarburants en citant une étude comparative, de l'Empa<ref> |
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Il existe un très large [[consensus scientifique]] sur le fait que les températures à la surface du globe ont augmenté au cours des dernières décennies et que cette tendance est principalement [[Attribution du changement climatique récent|causée par les émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine]]. En 2016, 90 à 100 % des chercheurs en climatologie étant d'accord<ref name="cooketal2016" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Scientific Consensus: Earth's Climate is Warming |url=https://climate.nasa.gov/scientific-consensus/ |éditeur=NASA |date=21 décembre 2020}}.</ref>(selon la question exacte, le moment et la méthode d'échantillonnage). En 2019, Le consensus est passé à 100 % parmi les chercheurs en climatologie<ref name="Powell2019">{{Article |langue=en |prénom1=James |nom1=Powell |titre=Scientists Reach 100% Consensus on Anthropogenic Global Warming |périodique=Bulletin of Science, Technology & Society |volume=37 |numéro=4 |date=20 November 2019 |doi=10.1177/0270467619886266 |lire en ligne=https://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1177/0270467619886266?journalCode=bsta |consulté le=15 novembre 2020 |pages=183-184}}.</ref>. Aucun organisme scientifique national ou international n'est en désaccord avec cette affirmation<ref>{{Lien web |langue=en |auteur institutionnel=NRC |titre=Understanding and Responding to Climate Change |url=http://dels.nas.edu/resources/static-assets/materials-based-on-reports/booklets/climate_change_2008_final.pdf |format=pdf |éditeur=Board on Atmospheric Sciences and Climate, US National Academy of Sciences |année=2008 |consulté le=9 novembre 2010}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Naomi |nom1=Oreskes |titre=Climate Change: What It Means for Us, Our Children, and Our Grandchildren |éditeur=The MIT Press |année=2007 |isbn=978-0-262-54193-0 |titre chapitre=The scientific consensus on climate change: How do we know we're not wrong?}}.</ref>{{,}}<ref name="Gleick, 7 janvier 2017">{{Article |langue=en |prénom1=Peter |nom1=Gleick |titre=Statements on Climate Change from Major Scientific Academies, Societies, and Associations (January 2017 update) |périodique=ScienceBlogs |date=7 January 2017 |lire en ligne=https://scienceblogs.com/significantfigures/index.php/2017/01/07/statements-on-climate-change-from-major-scientific-academies-societies-and-associations-january-2017-update |consulté le=2 avril 2020}}.</ref>. |
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{{fr}}{{Lien web |
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|url=http://www.empa.ch/plugin/template/empa/*/72386/---/Empa-News%20No.%2021%202008 |
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|titre=Rouler «climatiquement neutre», n’est pas forcément écologique |
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|auteur=EMPA news, n°21 |
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|date=2008 |
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|consulté le=2009-04-03}} |
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L'Empa est le «Laboratoire fédéral d'essai des matériaux et de recherche» ; un institut suisse de recherche sur les matériaux et la technologie, à l'École polytechnique fédérale de Zurich (ETH).</ref> qui a conclu qu'une Volkswagen Golf nécessitait {{unité|5265|m|2}} de colza pour parcourir {{unité|10000|km}} avec du biodiesel, alors que {{Unité|37|m|2}} de panneaux solaires (1/140ème de la parcelle de colza précédente) suffirait à produire assez d'électricité pour parcourir la même distance. |
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La discussion scientifique a lieu dans des articles de journaux qui sont examinés par des pairs. Une synthèse des publications en climatologie est réalisée par le [[Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat]] (GIEC)<ref>{{Ouvrage |langue=en |auteur institutionnel=Royal Society |titre=Economic Affairs – Written Evidence |éditeur=UK Parliament |collection=The Economics of Climate Change, the Second Report of the 2005–2006 session, produced by the UK Parliament House of Lords Economics Affairs Select Committee |date=13 avril 2005 |lire en ligne=https://publications.parliament.uk/pa/ld200506/ldselect/ldeconaf/12/12we24.htm |consulté le=9 juillet 2011}}.</ref>, qui publie un rapport de synthèse environ tous les sept ans. En 2013, le cinquième rapport d'évaluation du GIEC déclare : {{citation|il est extrêmement probable que l'influence humaine a été la cause dominante du réchauffement observé depuis le milieu du {{s-|XX}}}}{{sfn|GIEC RE5 GT1 Résumé à l’intention des décideurs, Résumé technique et Foire aux questions 2013|loc= D.3|p=16}}. Leur rapport de 2018 exprime le consensus scientifique comme suit : {{citation|l'influence humaine sur le climat est la cause dominante du réchauffement observé depuis le milieu du {{s-|XX}}}}{{sfn|GIEC SR15 Ch1 2018|p=53}}. Le [[Sixième rapport d'évaluation du GIEC|rapport du GIEC de 2021]] conclut que : {{citation|Il est sans équivoque que l'influence humaine a réchauffé l'atmosphère, l’océan et les terres. Des changements généralisés et rapides se sont produits dans l'atmosphère, l’océan, la cryosphère et la biosphère<ref>{{Ouvrage |titre=Changement climatique 2021, les bases scientifiques physiques |sous-titre=Résumé à l'intention des décideurs |éditeur=[[GIEC]] |date=août 2021 |pages totales=40 |isbn=978-92-9169-258-3 |lire en ligne=https://www.ipcc.ch/report/ar6/wg1/downloads/report/IPCC_AR6_WG1_SPM_French.pdf |format=pdf |partie=A.1 |page=4}}.</ref>.}} |
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=== Forêt et sylviculture === |
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Selon une étude récente<ref>étude (a plus longue jamais mené sur de mêmes parcelles forestières de l'ouest sur les périodes 1955/1994 et 1998/2007) conduite par Thomas Veblen, professeur de géographie à l'Université du Colorado à Boulder, coauteur avec l'Institut de géophysique américain (USGS), parue dans la revue Science du 23 janvier 2009</ref>, en 30 ans, un réchauffement moyen de {{unité|0.5|°C}} a déjà doublé le taux de mortalité des arbres des grandes forêts de l'ouest américain, en favorisant les sècheresses et pullulations de ravageurs (dont [[scolyte]]s qui ont par exemple détruit environ 1,4 million d'hectares de pins dans le nord-ouest du Colorado). |
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Le manque de neige induit un déficit hydrique et un allongement des sècheresses estivales, avec multiplication des incendies, alertent les auteurs qui craignent des impacts en cascade sur la faune et les écosystèmes. |
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L'augmentation de la mortalité touche des arbres (feuillus et conifères) de toutes les tailles et différentes essences et à toutes les altitudes. Dans le nord-ouest américain et le sud de la Colombie britannique (Canada), le taux de mortalité dans les vieilles forêts de conifères a même doublé en 17 ans (c'est une fois et demie plus rapide que la progression du taux de mortalité des arbres des futaies californiennes où ce taux a été multiplié par deux en 25 ans). L'accélération de la mortalité a été moindre dans les forêts de l'ouest ne bordant pas le Pacifique (dans le Colorado et l'Arizona), mais |
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« ''un doublement de ce taux de mortalité finira par réduire de moitié l'âge moyen des arbres des futaies, entraînant une diminution de leur taille moyenne'' », estime T Veblen qui craint aussi une moindre fixation du {{CO2}} de l'atmosphère et qui appelle à « envisager de nouvelles politiques permettant de réduire la vulnérabilité des forêts et des populations », notamment en limitant l'urbanisation résidentielles dans les zones vulnérables. |
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Parmi les scientifiques, un consensus s'est également développé sur le fait qu'une certaine forme d'action devrait être prise pour protéger les populations contre les conséquences du changement climatique. Les [[Académie des sciences|académies nationales des sciences]] ont ainsi appelé les dirigeants mondiaux à réduire les émissions mondiales<ref name="Joint Statement">{{Lien web |langue=en |auteur1=Academia Brasileira de Ciéncias (Brésil) |auteur2=[[Société royale du Canada]] |auteur3=[[Académie chinoise des sciences]] |auteur4=[[Académie des sciences (France)|Académie des Sciences]] (France) |auteur5=[[Académie Léopoldine]] (Allemagne) |auteur6={{lien|trad=Indian National Science Academy|fr=Indian National Science Academy (INSA)|texte={{lang|en|Indian National Science Academy}}}} |auteur7=[[Académie des Lyncéens|Accademia Nazionale dei Lincei]] (Italie) |auteur8={{lien|Science Council of Japan}} |auteur9=Academia Mexicana de Ciencias |auteur10=[[Académie des sciences de Russie]] |auteur11=[[Académie des sciences d'Afrique du Sud]] |auteur12=[[Royal Society]] (Royaume-Uni) |auteur13=[[Académie nationale des sciences]] (États-Unis) |titre=G8+5 Academies' joint statement: Climate change and the transformation of energy technologies for a low carbon future |url=http://www.nationalacademies.org/includes/G8+5energy-climate09.pdf |format=pdf |éditeur={{lang|en|The National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine}} |date=mai 2009 |consulté le=5 mai 2010}}.</ref>. Les scientifiques ont émis deux [[World Scientists' Warning to Humanity|avertissements à l'humanité]], en 2017 et 2019, exprimant leur inquiétude quant à la trajectoire actuelle d'un changement climatique potentiellement catastrophique et aux souffrances humaines innombrables qui en découleraient<ref>{{Article |langue=en |titre=World Scientists' Warning to Humanity: A Second Notice |périodique=[[BioScience]] |volume=67 |numéro=12 |pages=1026-1028 |date=2017 |doi=10.1093/biosci/bix125 |prénom1=William J. |nom1=Ripple |prénom2=Christopher |nom2=Wolf |prénom3=Thomas M. |nom3=Newsome |prénom4=Mauro |nom4=Galetti|nom5=Alamgir |prénom5=Mohammed |nom6=Crist |prénom6=Eileen |nom7=Mahmoud |prénom7=Mahmoud I. |nom8=Laurance |prénom8=William F.}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en|prénom1=William J.|nom1=Ripple|lien auteur1=William J. Ripple|prénom2=Christopher|nom2=Wolf|prénom3=Thomas M.|nom3=Newsome|prénom4=Phoebe|nom4=Barnard|titre=World Scientists' Warning of a Climate Emergency|périodique=BioScience|date=2019|doi=10.1093/biosci/biz088|nom5=Moomaw|prénom5=William R.}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Charles |nom1=Fletcher |titre=Climate change : what the science tells us |passage=9 |lieu=[[Hoboken (New Jersey)|Hoboken]] |éditeur=[[John Wiley & Sons]] |année=2019 |isbn=978-1-118-79306-0 |oclc=1048028378}}.</ref>. |
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En France, selon les prévision de l'INRA, plusieurs essences ne survivront pas dans la moitié sud de la France et plusieurs ravageurs des arbres pourraient continuer remonter vers le nord. |
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=== Opinion publique === |
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{{Article connexe|Communication sur le climat|Couverture médiatique du réchauffement climatique|Aspects sociologiques du changement climatique }} |
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Une diminution des glaces polaires arctiques a ouvert de nouvelles routes commerciales pour les navires<ref>Erik Kirschbaum, ''Reuter : Le changement climatique ouvre une voie maritime en Arctique'', [[lexpress.fr]], 22/08/2009 {{Lire en ligne|lien=http://www.lexpress.fr/actualites/2/le-changement-climatique-ouvre-une-voie-maritime-en-arctique_781756.html}}</ref>, et rendrait accessibles des ressources sous-marines de [[Pétrole et gaz naturel en Arctique|pétrole]] ou de matières premières, mais avec des conséquences néfastes sur nombre d'espèces, comme le plancton ou les poissons à haute valeur commerciale. |
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[[Fichier:Marche pour le climat Paris 2018 11.jpg|vignette|alt=Photographie d'une enfant tenant une pancarte lors de la marche pour le climat à Paris le 8 septembre 2018.|Une enfant tenant une pancarte lors de la [[marche pour le climat]] à Paris, le {{date|8 septembre 2018}}.]] |
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Le changement climatique attire l'attention du public international dès la fin des années 1980<ref name="tpacc">{{Chapitre |langue=en |prénom1=Spencer |nom1=Weart |titre chapitre=The Public and Climate Change ({{nobr|cont. –}} since 1980) |titre ouvrage=The Discovery of Global warming |éditeur=American Institute of Physics |date=janvier 2020 |lire en ligne=https://history.aip.org/climate/public2.htm |consulté le=19 juin 2020}}.</ref>. En raison d'une couverture médiatique confuse au début des années 1990, la compréhension du réchauffement climatique a souvent été brouillée avec d'autres problèmes environnementaux comme la [[destruction de la couche d'ozone]]<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Peter |nom1=Newell |titre=Climate for Change: Non-State Actors and the Global Politics of the Greenhouse |passage=80 |éditeur=Cambridge University Press |date=14 December 2006 |isbn=978-0-521-02123-4 |lire en ligne=https://books.google.com/books?id=ing21MGmh5UC |consulté le=30 juillet 2018}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Sara |nom=Peach |titre=Yale Researcher Anthony Leiserowitz on Studying, Communicating with American Public |url=https://www.yaleclimateconnections.org/2010/11/communicating-with-american-public |éditeur=Yale Climate Connections |date=2 novembre 2010 |consulté le=30 juillet 2018}}.</ref>. {{lien|langue=en|Climate change in popular culture|texte=Dans la culture populaire}}, le premier film à toucher un public de masse sur le sujet a été ''[[Le Jour d'après (film, 2004)|Le jour d'après]]'' en 2004, suivi quelques années plus tard par le documentaire d'[[Al Gore]] ''[[Une vérité qui dérange]]''. Les livres, récits et films sur le changement climatique relèvent du genre de la ''{{langue|en|[[climate fiction]]}}''<ref name="tpacc" />. |
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Des différences régionales significatives existent à la fois dans la préoccupation du public et dans sa compréhension du changement climatique. En 2015, une [[Médiane (statistiques)|médiane]] de 54 % des personnes interrogées considéraient qu'il s'agissait d'un « problème très grave », mais les Américains et les Chinois (dont les économies sont responsables des [[Liste des pays par émissions de dioxyde de carbone|plus grandes émissions annuelles de {{CO2}}]]) étaient parmi les moins préoccupés<ref>{{Lien web |langue=en |auteur institutionnel=Pew Research Center |titre=Global Concern about Climate Change, Broad Support for Limiting Emissions |url=http://www.pewglobal.org/2015/11/05/global-concern-about-climate-change-broad-support-for-limiting-emissions/ |site=[[Pew Research Center]] |date=5 novembre 2015}}.</ref>. Une enquête de 2018 a relevé une préoccupation accrue à l'échelle mondiale sur la question par rapport à 2013 dans la plupart des pays. Les personnes plus instruites et, dans certains pays, les femmes et les jeunes seraient plus susceptibles de considérer le changement climatique comme une menace sérieuse<ref>{{Lien web |langue=en-US |prénom=Moira |nom=Fagan |prénom2=Christine |nom2=Huang |titre=A look at how people around the world view climate change |url=https://www.pewresearch.org/fact-tank/2019/04/18/a-look-at-how-people-around-the-world-view-climate-change/ |site=Pew Research Center |date=18 avril 2019 |consulté le=2020-12-19}}.</ref>. |
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L'accès à ces matières premières en des zones désormais accessibles risque d'être source de conflit entre pays côtiers de l'océan Arctique<ref>{{Article |
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|auteur=Jérôme Weiss |
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|titre=Recul des banquises et réchauffement climatique |
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|journal=[[Pour la Science]] |
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|sous-titre=Dossier : climat, comment éviter la surchauffe |
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|date=janvier-mars 2007 |
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|pages=26-27}}</ref>. Ainsi, les États-Unis et le Canada ont-ils protesté lorsque, le 2 août 2007, la Russie planta son drapeau au fond de l'océan sous le [[pôle Nord]]. |
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==== Déni et désinformation ==== |
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{{Article détaillé|Déni du réchauffement climatique|Controverses sur le réchauffement climatique|Greenwashing}} |
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Un [[Rapport Stern|rapport]] de {{unité|700|pages}} de sir [[Nicholas Stern]], économiste anglais, estime que le réchauffement climatique entrainerait un coût économique de {{unité|5500|milliards d'[[euro]]s}}<ref>{{fr}}{{Lien web |
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[[Fichier:20200327 Climate change deniers cherry picking time periods.gif|vignette|gauche|redresse=1.35|alt=GIF illustrant le {{lang|en|cherry picking}} à partir des données sur les températures moyennes mondiales.|Une approche trompeuse consiste à faire du ''{{langue|en|[[cherry picking]]}}'' de données sur de courtes périodes pour affirmer faussement que les températures moyennes mondiales n'augmentent pas. Les lignes de tendance bleues montrent les contre-tendances à court terme qui masquent les tendances au réchauffement à plus long terme (lignes de tendance rouges). Les points bleus indiquent ce que l'on appelle la [[pause du réchauffement climatique]]<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Dawn |nom1=Stover |titre=The global warming 'hiatus' |périodique=Bulletin of the Atomic Scientists |date=23 septembre 2014 |lire en ligne=https://thebulletin.org/2014/09/the-global-warming-hiatus/}}.</ref>.]] |
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|url=http://archquo.nouvelobs.com/cgi/articles?ad=economie/20061030.OBS7421.html&host=http://permanent.nouvelobs.com/ |
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Le débat public sur le sujet est fortement affecté par le [[déni du réchauffement climatique]] et la désinformation, qui ont pris naissance aux États-Unis et se sont depuis répandus dans d'autres pays, notamment au Canada et en Australie. Les acteurs à l'origine de ce déni forment une coalition bien financée et relativement coordonnée de sociétés de combustibles fossiles, de groupes industriels, de groupes de réflexion conservateurs et de scientifiques anticonformistes{{sfn|Dunlap|McCright|2011|p=144, [https://books.google.com/books?id=RRSY_iQUs6QC&pg=PA155 155]}}{{,}}{{sfn|Björnberg|Karlsson|Gilek|Hansson|2017}}. Comme {{Lien |langue=en |trad=Tobacco industry playbook |texte=l'industrie du tabac avant eux}}, la principale stratégie de ces groupes a été de semer le doute sur les données et les résultats scientifiques<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Naomi |nom1=Oreskes |lien auteur1=Naomi Oreskes |prénom2=Erik |nom2=Conway |titre=Merchants of Doubt: How a Handful of Scientists Obscured the Truth on Issues from Tobacco Smoke to Global Warming |date=2010 |isbn=978-1-59691-610-4}}.</ref>{{,}}{{sfn|Björnberg|Karlsson|Gilek|Hansson|2017}}. Beaucoup de ceux qui nient, rejettent ou ont des doutes injustifiés sur le consensus scientifique concernant le changement climatique anthropique sont étiquetés comme « sceptiques du changement climatique » ou « climatosceptiques », ce qui, selon plusieurs scientifiques, est une erreur d'appellation{{sfn|Björnberg|Karlsson|Gilek|Hansson|2017}}. |
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|titre=Réchauffement climatique : un rapport inquiétant |
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|éditeur=nouvelobs.com |
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|consulté le=24 novembre 2007}}</ref> en tenant compte de l'ensemble des générations (présente et futures) ayant à en subir les conséquences. |
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Il existe différentes variantes du déni climatique : certains nient tout réchauffement, d'autres reconnaissent le réchauffement mais l'attribuent à des influences naturelles, d'autres encore minimisent ses conséquences{{sfn|Björnberg|Karlsson|Gilek|Hansson|2017}}. La fabrication de l'incertitude sur la science s'est ensuite transformée en une [[controverse fabriquée]] : créer la croyance qu'il existe une incertitude significative sur le changement climatique au sein de la communauté scientifique afin de retarder les changements de politique<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Riley E. |nom1=Dunlap |prénom2=Aaron M. |nom2=McCright |titre=Climate Change and Society: Sociological Perspectives |éditeur=Oxford University Press |date=2015 |pages totales=300-332 |isbn=978-0199356119 |titre chapitre=Chapter 10: Challenging Climate Change: The Denial Countermovement}}.</ref>. Les stratégies visant à promouvoir ces idées se fait aussi par la critique des institutions scientifiques{{sfn|Dunlap|McCright|2011|p=146}} et la remise en question des motivations des scientifiques individuels{{sfn|Björnberg|Karlsson|Gilek|Hansson|2017}}. Une [[Chambre d'écho (médias)|chambre d'écho]] de blogs et de médias négationnistes renforce encore l'incompréhension du changement climatique<ref>{{Article |langue=en |titre=Internet Blogs, Polar Bears, and Climate-Change Denial by Proxy |périodique=[[BioScience]] |volume=68 |numéro=4 |date=2018 |issn=0006-3568 |pmid=29662248 |pmcid=5894087 |doi=10.1093/biosci/bix133 |pages=281-287 |prénom1=Jeffrey A. |nom1=Harvey |prénom2=Daphne |nom2=Van den Berg |prénom3=Jacintha |nom3=Ellers |prénom4=Remko |nom4=Kampen |nom5=Crowther |prénom5=Thomas W. |nom6=Roessingh |prénom6=Peter |nom7=Verheggen |prénom7=Bart |nom8=Nuijten |prénom8=Rascha J. M. |nom9=Post |prénom9=Eric |nom10=Lewandowsky |prénom10=Stephan |nom11=Stirling |prénom11=Ian}}.</ref>. |
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En 2007, pour la première fois, le ''World monuments fund'' ([[WMF]], ''Fonds mondial pour les monuments'') a introduit les modifications climatiques dans la liste des menaces pour 100 sites, monuments et chefs-d’œuvre de l’architecture menacés, les autres menaces principales étant les guerres et conflits politiques, et le développement industriel et urbain anarchique. |
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==== Protestations et litiges ==== |
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Les protestations contre le changement climatique ont gagné en popularité dans les années 2010 sous la forme de manifestations publiques<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Nicholas |nom1=Fandos |titre=Climate March Draws Thousands of Protesters Alarmed by Trump's Environmental Agenda |périodique=The New York Times |date=29 avril 2017 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/2017/04/29/us/politics/peoples-climate-march-trump.html |consulté le=12 avril 2019}}.</ref>, de [[désinvestissement des énergies fossiles]] et de poursuites judiciaires<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Neil |nom1=Gunningham |titre=Mobilising civil society: can the climate movement achieve transformational social change? |périodique=Interface: A Journal for and About Social Movements |volume=10 |date=2018 |lire en ligne=http://www.interfacejournal.net/wordpress/wp-content/uploads/2018/12/Interface-10-1-2-Gunningham.pdf |format=pdf |consulté le=12 avril 2019}}.</ref>. Dans le cadre de la [[grève étudiante pour le climat]], des jeunes du monde entier ont protesté en séchant les cours, inspirés par la Suédoise [[Greta Thunberg]], qui était alors adolescente<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Damian |nom1=Carrington |titre=School climate strikes: 1.4 million people took part, say campaigners |périodique=[[The Guardian]] |date=19 mars 2019 |lire en ligne=https://www.theguardian.com/environment/2019/mar/19/school-climate-strikes-more-than-1-million-took-part-say-campaigners-greta-thunberg |consulté le=12 avril 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Shelley |nom1=Boulianne |prénom2=Mireille |nom2=Lalancette |prénom3=David |nom3=Ilkiw |titre=« School Strike 4 Climate »: Social Media and the International Youth Protest on Climate Change |périodique=Media and Communication |volume=8 |numéro=2 |date=2020 |issn=2183-2439 |doi=10.17645/mac.v8i2.2768 |lire en ligne=https://www.cogitatiopress.com/mediaandcommunication/article/view/2768 |pages=208-218}}.</ref>. Des actions de [[désobéissance civile]] de masse menées par des groupes comme {{lang|en|[[Extinction Rebellion]]}} ont protesté en provoquant des perturbations<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Irene Banos |nom1=Ruiz |titre=Climate Action: Can We Change the Climate From the Grassroots Up? |périodique=Deutsche Welle |éditeur=Ecowatch |date=22 juin 2019 |lire en ligne=https://www.ecowatch.com/climate-action-grassroots-2638915946.html |consulté le=23 juin 2019}}.</ref>. Les [[Litiges relatifs au changement climatique|litiges]] sont de plus en plus utilisés comme outil pour renforcer l'action climatique, de nombreuses poursuites visant les gouvernements pour exiger qu'ils prennent des mesures ambitieuses ou qu'ils appliquent les lois existantes concernant le changement climatique<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Kate |nom=Connolly |titre='Historic' German ruling says climate goals not tough enough |url=http://www.theguardian.com/world/2021/apr/29/historic-german-ruling-says-climate-goals-not-tough-enough |site=The Guardian |date=2021-04-29 |consulté le=2021-05-01}}.</ref>. Les poursuites contre les entreprises de [[Combustible fossile|combustibles fossiles]], de la part de militants, d'actionnaires et d'investisseurs, visent généralement à obtenir une compensation pour les pertes et les dommages causés par le réchauffement climatique<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Joana |nom1=Setzer |prénom2=Rebecca |nom2=Byrnes |titre=Global trends in climate change litigation: 2019 snapshot |lieu=Londres |éditeur=Grantham Research Institute on Climate Change and the Environment et Centre for Climate Change Economics and Policy |date=juillet 2019 |lire en ligne=http://www.lse.ac.uk/GranthamInstitute/wp-content/uploads/2019/07/GRI_Global-trends-in-climate-change-litigation-2019-snapshot.pdf |format=pdf}}.</ref>. |
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Des conséquences des phénomènes climatiques sont redoutées, non seulement sur l'économie, mais également sur la santé publique : le quatrième rapport du GIEC met en avant certains effets sur la santé humaine, tels que « la mortalité associée à la chaleur en Europe, les vecteurs de maladies infectieuses dans diverses régions et les allergies aux pollens aux latitudes moyennes et élevées de l’hémisphère Nord »<ref>Le GIEC, quatrième rapport, ''Résumé destiné aux décideurs'' sur le site du [[GIEC]] : |
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{{fr}}[http://www.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar4/syr/ar4_syr_fr.pdf ''Changements climatiques 2007 Rapport de synthèse''], p.3 et p.5.</ref>. |
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== Découverte == |
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Les changements climatiques pourront modifier la distribution géographique de certaines maladies infectieuses<ref>{{fr}}{{Lien web |
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{{Article détaillé|Histoire de la recherche sur le changement climatique|Histoire du climat}} |
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|url=http://www.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar4/syr/ar4_syr_fr.pdf |
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[[Fichier:Installation de Tyndalls pour la mesure de l'absorption de chaleur radiante par des gaz annoté.svg|vignette|redresse=1.35|alt=Schéma d'une installation de spectrophotomètre. Du gaz est injecté dans un tube qui se situe entre deux récipients avec de l'eau bouillante. D'un côté, un des récipients et le tube sont séparés par un écran de calibrage et un comparateur de température.|Le [[spectrophotomètre]] de [[John Tyndall (physicien)|John Tyndall]] (dessin de 1861) mesure la quantité de rayonnement infrarouge absorbée et émise par différents gaz remplissant son tube central.]] |
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|titre=rapport 2007 du GIEC |
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Pour expliquer pourquoi la température de la Terre est plus élevée que prévu en ne considérant que le [[rayonnement solaire]] entrant, [[Joseph Fourier]] propose l'existence d'un [[effet de serre]]. L'[[énergie solaire]] atteint la surface car l'atmosphère est transparente au rayonnement solaire. La surface réchauffée émet un rayonnement [[infrarouge]], mais l'atmosphère est relativement opaque à celui-ci et ralentit l'émission d'énergie, ce qui réchauffe la planète{{sfn|Archer|Pierrehumbert|2013|p=10-14}}. En 1856, [[Eunice Newton Foote]] fait des expériences en utilisant des cylindres de verre remplis de différents gaz chauffés par la lumière du soleil, mais son appareil ne peut pas distinguer l'effet de serre infrarouge. Elle constate que l'air humide se réchauffe plus que l'air sec et que le {{CO2}} se réchauffe le plus. Elle en conclut donc que des niveaux plus élevés de ce gaz dans le passé auraient fait augmenter les températures<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Amara |nom=Huddleston |titre=Happy 200th birthday to Eunice Foote, hidden climate science pioneer |url=https://www.climate.gov/news-features/features/happy-200th-birthday-eunice-foote-hidden-climate-science-pioneer |site=NOAA Climate.gov |date=17 juillet 2019 |consulté le=8 octobre 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Manuel Peinado |nom=Lorca |titre=Eunice Foote, la première scientifique (et suffragette) à avoir théorisé le changement climatique |url=http://theconversation.com/eunice-foote-la-premiere-scientifique-et-suffragette-a-avoir-theorise-le-changement-climatique-195831 |date=21 décembre 2022 |site=[[The Conversation (média)|The Conversation]] |consulté le=8 janvier 2023}}.</ref>. Dès 1859<ref>{{Article |langue=en |prénom1=John |nom1=Tyndall |titre=On the Absorption and Radiation of Heat by Gases and Vapours, and on the Physical Connection of Radiation, Absorption, and Conduction |périodique=Philosophical Magazine |volume=22 |date=1861 |lire en ligne=http://rstl.royalsocietypublishing.org/content/151/1.full.pdf+html |pages=169-194, 273-285 }}.</ref>, [[John Tyndall (physicien)|John Tyndall]] établit que l'[[azote]] et l'[[oxygène]] (99 % de l'[[air]] sec) sont transparents aux infrarouges, mais que la [[vapeur d'eau]] et les traces de certains gaz (notamment le [[méthane]] et le [[dioxyde de carbone]]) absorbent les infrarouges et, lorsqu'ils sont réchauffés, émettent un rayonnement infrarouge. La modification des concentrations de ces gaz pourrait avoir provoqué {{citation|toutes les mutations du climat que les recherches des géologues révèlent}}, y compris les [[Glaciation|périodes glaciaires]]{{sfn|Archer|Pierrehumbert|2013|p=39-42}}{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=On the Absorption and Radiation of Heat by Gases and Vapours, and on the Physical Connection of Radiation, Absorption, and Conduction |url=http://nsdl.library.cornell.edu/websites/wiki/index.php/PALE_ClassicArticles/GlobalWarming/Article3.html |site=nsdl.library.cornell.edu |consulté le=2021-06-17}}.</ref> |
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|auteur=GIEC |
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|date=2007 |
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|consulté le=2008-08-08}}, p.48</ref>. |
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Des températures élevées dans les régions chaudes pourraient réduire l'extension du parasite responsable de la [[bilharziose]]. |
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Mais le [[paludisme]] fait sa réapparition au nord et au sud des tropiques. |
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Aux États-Unis, cette maladie était en général limitée à la Californie, mais depuis 1990, des épidémies sont apparues dans d'autres États, tels le Texas, la Floride, mais aussi New York. |
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Il est également réapparu dans des zones où il était peu fréquent, telles le sud de l'Europe et de la Russie ou le long de l'océan Indien. |
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On constate également que les moustiques et les maladies qu'ils transmettent ont gagné en altitude<ref name="Epstein1">Paul Epstein, « Les risques de prolifération des maladies », Dossier Pour la Science, ''Climat, comment éviter la surchauffe ?'', janvier-mars 2007, p. 40-45.</ref>. |
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[[Fichier:Rodney·and·Otamatea·Times•1912•Coal·consumption·affecting·climate.jpg|vignette|gauche|Article de journal néo-zélandais (publié le {{date|14 août 1912}}) décrivant les principes du réchauffement climatique.|alt=Article de journal néo-zélandais (publié le 14 août 1912) décrivant les principes du réchauffement climatique.]] |
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Sous les climats tempérés, le réchauffement climatique réduirait le nombre de décès induit par le froid ou les maladies respiratoires. |
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[[Svante August Arrhenius]] remarque que la vapeur d'eau dans l'air varie continuellement, mais que le taux de dioxyde de carbone ({{CO2}}) est déterminé par des processus géologiques sur le long terme. À la fin d'une période glaciaire, le réchauffement dû à l'augmentation du {{CO2}} augmenterait ainsi la quantité de vapeur d'eau, amplifiant son effet dans un processus rétroactif. En 1896, il publie le premier modèle climatique de ce type, montrant qu'une réduction de moitié du {{CO2}} aurait pu provoquer la chute de température à l'origine de la période glaciaire. Arrhenius a calculé que l'augmentation de température attendue d'un doublement du {{CO2}} d'environ {{DTempérature|5|6|°C||*}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Andrei G. |nom1=Lapenis |titre=Arrhenius and the Intergovernmental Panel on Climate Change |périodique=Eos |volume=79 |numéro=23 |année=1998 |doi=10.1029/98EO00206 |bibcode=1998EOSTr..79..271L |pages=271}}.</ref>. D'autres scientifiques sont initialement sceptiques et pensent que l'effet de serre était saturé et que l'ajout de {{CO2}} ne ferait aucune différence. Ils pensent alors que le climat s'autorégulerait<ref name="wtcdge1">{{Chapitre |langue=en |prénom1=Spencer |nom1=Weart |titre chapitre=The Carbon Dioxide Greenhouse Effect |titre ouvrage=The Discovery of Global Warming |éditeur=American Institute of Physics |date=January 2020<!-- "The Discovery of Global Warming" is an evolving website, date is not useful for SFNs. --> |lire en ligne=http://history.aip.org/climate/co2.htm |consulté le=19 juin 2020 |id=Weart : « The Carbon Dioxide Greenhouse Effect »}}.</ref>{{,}}<ref name="wtcdge2">{{Lien web |langue=en |titre=On the Influence of Carbonic Acid in the Air upon the Temperature of the Ground |url=http://nsdl.library.cornell.edu/websites/wiki/index.php/PALE_ClassicArticles/GlobalWarming/Article4.html |site=nsdl.library.cornell.edu |consulté le=2021-06-17}}.</ref>. À partir de 1938, [[Guy Stewart Callendar]] publie des preuves que le climat se réchauffe et que les niveaux de {{CO2}} augmentent<ref>{{Article |langue=en |prénom1=G. S. |nom1=Callendar |lien auteur1=Guy Stewart Callendar |titre=The artificial production of carbon dioxide and its influence on temperature |périodique=Quarterly Journal of the Royal Meteorological Society |volume=64 |numéro=275 |date=1938 |doi=10.1002/qj.49706427503 |bibcode=1938QJRMS..64..223C |pages=223-240}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=James Rodger |nom1=Fleming |titre=The Callendar Effect: the life and work of Guy Stewart Callendar (1898–1964) |lieu=Boston |éditeur=American Meteorological Society |année=2007 |isbn=978-1-878220-76-9}}.</ref>, mais ses calculs rencontrent les mêmes objections<ref name="wtcdge1"/>{{,}}<ref name="wtcdge2" />. |
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Cependant, l'augmentation de la fréquence des canicules estivales augmenterait le nombre de décès en été. |
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Il est difficile de savoir quel sera le bilan global, et si une diminution de l'espérance de vie en découlera<ref>Jean-Pierre Besancenot, ''Chaud devant, nos organismes soumis au réchauffement'', Dossier Pour la Science, ''Climat, comment éviter la surchauffe ?'', janvier-mars 2007, p. 46-47.</ref>. |
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Dans les années 1950, [[Gilbert Plass]] crée un modèle informatique détaillé qui inclut différentes couches atmosphériques et le spectre infrarouge et constate que l'augmentation des niveaux de {{CO2}} entraînerait un réchauffement. Au cours de la même décennie, [[Hans Suess]] trouve des preuves que les niveaux de {{CO2}} a augmenté, [[Roger Randall Dougan Revelle|Roger Revelle]] montre que les océans n'absorberaient pas cette augmentation et, ensemble, ils aident [[Charles David Keeling]] à établir un historique de l'augmentation continue, appelé la [[courbe de Keeling]]<ref name="wtcdge1"/>{{,}}<ref name="wtcdge2" />. Le public est dès lors alerté<ref>{{Chapitre |langue=en |prénom1=Spencer |nom1=Weart |titre chapitre=The Public and Climate Change: Suspicions of a Human-Caused Greenhouse (1956–1969) |titre ouvrage=The Discovery of Global Warming |éditeur=American Institute of Physics |date=janvier 2020 |lire en ligne=http://history.aip.org/climate/public.htm#S2 |consulté le=19 juin 2020}}.</ref>, et les dangers sont soulignés lors du témoignage de James Hansen au Congrès en 1988<ref>{{Chapitre |langue=en |prénom1=Spencer |nom1=Weart |titre chapitre=The Public and Climate Change: The Summer of 1988 |titre ouvrage=The Discovery of Global Warming |éditeur=American Institute of Physics |date=janvier 2020 |lire en ligne=http://history.aip.org/climate/public2.htm#S1988 |consulté le=19 juin 2020}}.</ref>. Le [[Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat]] est créé en 1988 pour fournir des conseils officiels aux gouvernements du monde entier et donner une impulsion à la [[Interdisciplinarité|recherche interdisciplinaire]]<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Spencer |nom1=Weart |titre=Rise of interdisciplinary research on climate |périodique=Proceedings of the National Academy of Sciences |volume=110 |année=2013 |pmid=22778431 |pmcid=3586608 |doi=10.1073/pnas.1107482109 |pages=3567}}.</ref>. |
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=== Une déstabilisation géopolitique mondiale === |
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Selon un rapport de 2003 commandé par le [[Pentagone (États-Unis)|Pentagone]] et selon un rapport de 2007 de l'[[Programme des Nations unies pour l'environnement|UNEP]], le réchauffement climatique pourrait entraîner des phénomènes de déstabilisation mondiale, avec des risques de guerre civile<ref>{{en}}{{pdf}}{{Lien web |
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|url=http://www.wbgu.de/wbgu_jg2007_engl.pdf |
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|titre=Climate Change as a Security Risk |
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|auteur=R. Schubert, H. J. Schellnhuber, N. Buchmann, A. Epiney, R. Grießhammer, M. Kulessa, D. Messner, S. Rahmstorf et J. Schmid |
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|année=2007 |
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|éditeur=www.wbgu.de |
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|consulté le=10 décembre}}</ref>. |
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====Interactions avec la crise de 2008-2009==== |
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En 2009, l'AIE constate<ref name="AIE">[http://www.iea.org/press/pressdetail.asp?PRESS_REL_ID=294 Communiqué de presse, lors du World Energy Outlook 2009], présenté à Londres le 10 nov 2009</ref> <ref>[http://www.worldenergyoutlook.org/ World Energy Outlook website] </ref> - en raison de la crise- une baisse de réduction de la consommation d'énergie, mais aussi une baisse des investissements en économies d'énergie (un cinquième en moins en 2009), L'AIE redoute une nouvelle hausse induite par une éventuelle reprise de l'économie. Il faudrait selon cette Agence investir 10 500 Milliards de dollars d'ici 2030 pour ''décarboner'' l'économie afin de limiter l'impact sur le climat (C'est le scénario 450 (pour 450 ppm de CO2 à ne pas dépasser pour ne pas que le réchauffement dépasse 2°C en 2100). Avec la poursuite du scénario tendanciel (+1,5 % par an de consommation d'énergie de 2007 à 2030, soit + 40 % au total), c'est une hausse moyenne de 6°C qui pourrait conclure le 21 ème siècle<ref name="AIE"/>. |
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== Annexes == |
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== Réponses des États, collectivités, entreprises, citoyens face à la menace climatique == |
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{{Autres projets |
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[[Image:Kohlekraftwerk Mehrum Windräder.jpg|thumb|[[Centrale thermique]] et [[éolienne]]s. [[Peine (Allemagne)|Peine]], [[Basse-Saxe]], [[Allemagne]].]] |
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| commons=Category:Global warming |
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| wiktionary = réchauffement climatique |
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La réalité du risque et du phénomène fait maintenant presque consensus. [[Nicholas Stern]], en 2006, reconnaissait lui-même avoir sous-estimé l’ampleur du problème<ref name="Stern">{{en}}{{Ouvrage |
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| wikiquote=Réchauffement climatique |
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|auteur=Sir Stern Nicolas |
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| wikinews=2005 est l'année la plus chaude jamais enregistrée en Australie |
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|titre=Review on the economics of climate change |
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| wikiversity=Réchauffement climatique |
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|date= novembre 2006 |
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| wikiversity titre=Réchauffement climatique |
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|lire en ligne=http://www.hm-treasury.gov.uk/independent_reviews/stern_review_economics_climate_change/stern_review_report.cfm |
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|éditeur=[[Gouvernement britannique]]}}</ref>{{,}}<ref>{{en}}{{Lien web |
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|url=http://www.planetark.com/dailynewsstory.cfm?newsid=48012&newsdate=17-Apr-2008 |
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|titre=Climate Expert Stern Says Underestimated Problem |
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|date=17 avril 2008 |
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|auteur=[[Reuters]] |
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|éditeur=Planetark.com |
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|consulté le=2008-08-12}}</ref> : {{citation|La croissance des émissions de CO2 est beaucoup plus forte que prévue, les capacités d’absorption de la Planète se réduisent et la vitesse des changements climatiques est plus rapide qu’envisagée.}} |
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Face au problème, trois approches se complètent : lutte contre les émissions de GES, [[puits de carbone]], et [[Adaptation aux changements climatiques|adaptation]]. |
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L'effort international a d'abord visé à réduire le {{CO2}} (gaz à longue durée de vie), alors qu'une action urgente sur les polluants à courte durée (dont le [[méthane]], l'[[ozone troposphérique]] et le « carbone noir ») pourrait mieux réduire le réchauffement de l'Arctique<ref>{{en}}{{Ouvrage |
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|lire en ligne=http://www.nilu.no |
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|titre=Atelier international de travail sur les polluants à courte durée de vie et le climat de l'Arctique |
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|éditeur=Institut norvégien de recherche sur l'air (NILU) |
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|date=5-7 novembre 2007 |
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|lieu=[[Oslo]] |
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|commentaire=Il est conclu que réduire les polluants à courte durée de vie ([[méthane]] en particulier) serait quasi-immédiatement efficace sur la fonte de l'arctique.}} </ref>. |
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La réduction du {{CO2}} est aussi importante, mais ses effets se feront sentir à plus long terme (après 2100). |
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* La [[prospective]] éclaire les gouvernements, entreprises et individus, qui grâce à la connaissance des tendances générales peuvent prendre des décisions politiques et stratégiques plus pertinentes pour limiter les impacts du changement climatique. |
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Les rapports du [[GIEC]] sont la principale base d'information et discussions, dont dans le cadre du protocole de Kyoto et de ses suites (''Bali'', décembre 2007, etc.). |
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L'augmentation prévue de {{unité|1.5 à 7|°C}} pour le siècle à venir, pourrait être moindre si des mesures environnementales sévères étaient prises ou qu'un réel compétiteur aux énergies fossiles émergeait. |
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En dépit des succès dans le secteur des [[énergies renouvelables]], du [[nucléaire]] et surtout d'un changement de mode de vie et de consommation, la recherche n'a pas encore offert d'alternative à court terme aux carburants fossiles. |
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[[Énergie éolienne]], [[énergie hydroélectrique]], [[énergie géothermique]], [[énergie solaire]], méthanisation, énergie [[hydrolienne]], [[pile à combustible]], [[énergie nucléaire]], [[stockage géologique du dioxyde de carbone]] sont néanmoins en rapide développement. |
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Le gisement d'économies d'énergie — les [[négawatt]]s — est encore considérable. |
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* La société civile propose aussi des réponses, notamment via les campagnes et actions de lobbying des [[organisation non gouvernementale|ONG]] et associations locales. |
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En France, les [[Organisation non gouvernementale|ONG]] de protection de l’environnement et les [[Association à but non lucratif|associations]] concernées se sont regroupées au sein du [[Réseau Action Climat]] (RAC). |
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Le réchauffement climatique devrait se traduire par un temps plus instable (vagues de chaleur ou de froid, [[inondations]] ou [[sécheresse]], [[tempête]]s et [[cyclone]]s)<ref>{{fr}}{{Lien web |
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|url=http://www.ipcc.ch/languages/french.htm |
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|titre=Synthesis Report |
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|date= |
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|année=2007 |
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|mois= |
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|éditeur=GIEC Climate Change 2007: the AR4 Synthesis Report, p8 |
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|consulté le= |
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</ref>. |
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De plus, d'après le [[GIEC]], la capacité à s'adapter naturellement de nombreux [[écosystèmes]] sera probablement dépassée, causant massivement l' [[extinction des espèces]], par la combinaison<ref>{{fr}}{{Lien web |
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|url=http://www.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar4/wg2/ar4-wg2-ts.pdf |
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|titre=Assessment Report |
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|date= |
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|année=2007 |
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|mois= |
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|éditeur=GIEC groupe II, 4ème rapport, p. 37 |
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|consulté le= |
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}} |
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</ref> sans précédent de : |
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* changements climatiques provoquant : [[incendies de forêts]], augmentation probable de l'intensité des [[cyclone]]s, [[acidification des océans]], déplacement des espèces, fonte des glaciers et calottes polaires, impacts économiques et géopolitiques majeurs. |
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* la pression humaine amplifiée par la [[surpopulation]] : [[régression et dégradation des sols]] ([[déforestation]], [[barrages]], nouvelles cultures et [[organismes génétiquement modifiés]]), [[pollution]], [[surexploitation]] des ressources. |
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Par conséquent, afin de contrer les effets et les menaces du réchauffement climatique les mesures à prendre devront concerner : |
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* la réduction des gaz à effets de serre par les gouvernements, les industriels, et les citoyens (réduction ou substitution de l'emploi des sources de carbone) ; |
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* la réduction de la pression sur les [[écosystèmes]] dont la survie de l'homme dépend car il se trouve au sommet de la [[chaîne alimentaire]] (pression due aux impacts spectaculaires & aux actions plus discrètes mais multipliées par un très grand nombre d'individus). Des mesures peuvent être prises en vertu du [[principe de précaution]] mais sont rendues difficiles à cause de l'action des [[groupes de pression]] et des différentes [[controverses sur le réchauffement climatique]]. On peut en outre se poser la question de l'avenir du [[capitalisme]], de sa course au profits continuelle, et de notre insatiable appétit de [[consommation]]<ref> {{fr}} {{Lien web |
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|url=http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=126366.html |
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|titre=La 11ème heure - Le dernier virage de Nadia Conners et Leila Conners Petersen |
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|date= |
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|année=2007 |
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|mois= |
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|éditeur=producteur : Leonardo di Caprio |
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|consulté le= |
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}}</ref>. |
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=== Le Protocole de Kyoto === |
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{{Article détaillé|Protocole de Kyoto}} |
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La Convention Cadre des Nations unies sur les changements climatiques a été signée en [[1992]] lors du [[sommet de la terre]] à Rio de Janeiro. Elle est entrée en vigueur le 21 mars [[1994]]. Elle a été ratifiée à ce jour par 192 États. |
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Les parties à la convention cadre sur les changements climatiques se sont fixés comme objectif de stabiliser la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère à « un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du climat ». |
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Les pays développés ont comme objectif de ramener leurs émissions de gaz à effet de serre en 2010 au niveau de 1990, cet objectif n'est pas légalement contraignant. |
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En 1997, les parties à la Convention cadre sur les changements climatiques des Nations unies (UNFCCC) ont adopté le protocole de Kyoto, dont la nouveauté consiste à établir des engagements de réduction contraignants pour les pays dits de l'annexe B (pays industrialisés et en transition) et à mettre en place des mécanismes dit « de flexibilité » (marché de permis, mise en œuvre conjointe et mécanisme de développement propre) pour remplir cet engagement. |
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Le protocole de Kyoto est entré en vigueur le 16 février 2005 suite à sa ratification par la Fédération de Russie. |
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En juillet 2006<ref>[http://unfccc.int/files/essential_background/kyoto_protocol/application/pdf/kpstats.pdf Kyoto Protocol, Status of ratification]</ref>, le protocole de Kyoto a été ratifié par 156 États. |
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Les États-Unis et l'Australie (voir infra) ne sont pas signataires. |
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Les [[États-Unis]] sont pourtant le deuxième émetteur<ref>{{fr}} {{lien web|url=http://www.greenunivers.com/2008/09/les-emissions-de-co2-ont-encore-augmente-de-3-en-2007010/|éditeur=Greenunivers|consulté le=24-11-2008|titre=Les émissions de {{CO2}} ont encore augmenté de 3 % en 2007}}</ref> (20 % des émissions de gaz à effet de serre). Les pays de l'annexe B se sont engagés à réduire leurs émissions de six gaz à effet de serre ({{CO2}}, {{Formule chimique|CH|4}}, {{Formule chimique|N|2|O}}, {{Formule chimique|SF|6}}, HFC, PFC) de 5,2 % en 2008-2012 par rapport au niveau de 1990. |
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Cet objectif représente en réalité une diminution d'environ 20 % par rapport au niveau d'émissions anticipé pour 2010 si aucune mesure de contrôle n'avait été adoptée. |
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Les objectifs de réduction par pays vont d'une réduction de 8 % pour l'[[Union européenne]] à une possibilité d'augmentation de 10 % pour l'[[Islande]]. |
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Après la victoire des travaillistes aux élections législatives australiennes du 24 novembre 2007, le nouveau premier ministre Kevin Rudd a annoncé avoir ratifié le protocole de Kyoto<ref>[http://www.lesechos.fr/info/inter/300223180.htm L'Australie ratifie le protocole de Kyoto]</ref>. |
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Des pays en voie de développement fortement contributeurs aux émissions comme l'[[Inde]], 5{{e}} émetteur mondial, et la [[Civilisation chinoise|Chine]], 1{{ère}} émettrice<ref>{{fr}} {{lien web|url=http://www.greenunivers.com/2008/09/les-emissions-de-co2-ont-encore-augmente-de-3-en-2007010/|éditeur=Greenunivers|consulté le=24-11-2008|titre=Les émissions de {{CO2}} ont encore augmenté de 3 % en 2007}}</ref>, n'ont pas d'objectifs de réduction car ils étaient considérés comme insuffisamment industrialisés et parce que leurs niveaux d'émissions ramenés au nombre d'habitants sont extrêmement faibles. |
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Le mécanisme dit « de développement propre » (MDP), instauré par le protocole de Kyoto, permet aux investisseurs, en contrepartie d'un investissement propre dans un pays en développement, de gagner des « crédits carbone ». |
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Ce mécanisme permet aux pays développés d’avoir accès aux réductions à bas coûts des pays en développement et donc de diminuer le coût de leur engagement. |
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Il permet aux pays en développement de bénéficier d’investissements propres. |
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Il encourage les transferts de technologie. Le MDP apparait cependant insuffisant pour infléchir profondément les trajectoires d’émissions de ces pays. |
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L’absence d’engagement de réduction des pays en développement est une des raisons avancées par les États-Unis pour justifier leur refus de ratifier le protocole. |
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C'est pourquoi un des enjeux majeurs pour la période après Kyōto est de définir des modalités d'association de ces pays à l’effort commun de réduction. |
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=== L’UE, pionnière dans la lutte contre les émissions de CO<sub>2</sub> === |
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L'[[Union européenne]] reste le 3{{e}} pollueur mondial après la [[République populaire de Chine|Chine]] et les États-Unis, mais dispose d'atouts pour lutter contre le réchauffement. |
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L'UE a lancé en 2005 le [[système communautaire d'échange de quotas d'émission]] (1er marché de ''permis contraignant'' au niveau mondial). La [[Commission européenne]] va en 2007-2008 activer son observatoire de l'énergie, restée embryonnaire, et publier (prévu en 2007) un « ''Livre vert'' » sur [[Adaptation aux changements climatiques|l'adaptation de l'UE au changement climatique]], support de débat avant une prise de décision en 2008. |
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La Directive sur le système européen d'échange de droits d'émission sera modifiée en 2008, pour inclure notamment les émissions de l'aviation. |
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La proposition sur les limites d'émission des voitures ({{Unité|120|g}} de {{CO2}} par km, soit {{Unité|12|kg}} de {{CO2}} pour {{Unité|100|km}}<ref>[http://www.7sur7.be/hlns/cache/fr/det/art_372294.html?wt.bron=hlnBottomArtikels ''L'UE entend plafonner les rejet de CO<sub>2</sub> des voitures dès 2012'', 7sur7, 7 février 2007]</ref>; rappelons que chaque automobile parcourt en moyenne {{Unité|15000|km par an}}) devrait être publiée au second semestre de 2007. |
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La DG Recherche doit proposer en novembre un plan européen, et des propositions de législation sur les piles à combustibles et les avions « propres ». Des appels d'offre sur l'énergie et le climat devraient être publiés avant mi 2007. |
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Le 29 juin 2007, la commission publie et met en consultation un ''Livre vert'' sur la question et sur les possibilités d'action de l'UECOM (2007) 354 final)<ref>[http://www.ecologie.gouv.fr/IMG/pdf/green_paper_fr.pdf Livre vert de la commission « Adaptation au changement climatique en Europe : les possibilités d’action de l’Union européenne] (EC(2007) 849)</ref>. |
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Il prône à la fois l'adaptation et l'atténuation, l'amélioration des connaissances (y compris sur les besoins et coûts d’adaptation - Cf. 7{{e}} programme-cadre de recherche de l’UE (2007-2013)), l’élaboration de stratégies et d’échanges de bonnes pratiques entre pays, de nouveaux produits assurantiels (« dérivés climatiques », « obligations catastrophe », l’adaptation des marchés européens des assurances (cf. directive « Solvabilité II ») et des fonds « catastrophes naturelles » ainsi que des politiques agriculture et pêche, avec le développement d’une solidarité interne à l’UE et avec les pays extérieurs touchés. 50 millions d'euros sont réservés par la Commission pour 2007-2010 pour favoriser le dialogue et l’aide à des mesures d’atténuation et d’adaptation ciblées, dans les pays pauvres. |
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La France a également (juillet 2007) ''publié une Stratégie nationale d’adaptation au changement climatique''<ref>Stratégie publiée par l’[[Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique]]</ref> et envisagerait une gouvernance adaptée<ref>[http://www.ecologie.gouv.fr/IMG/pdf/D4E_LettreEvaluation_HS06_mai2007v2.pdf Les enjeux du changement climatique. Quelle gouvernance pour le climat ? Mai 2007]</ref>, notamment dans le cadre du [[Grenelle de l'Environnement]]. |
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L'UE dispose de ressources en éolien terrestre et offshore (déjà 66 % de la puissance éolienne installée dans le monde en 2006, essentiellement au Danemark qui produit ainsi près de 40 % de sa puissance électrique) devant les États-Unis (16 %), l’Inde (8 %) et le Japon (2 %), en technologies solaires et d'un tiers<ref>Source : AIEA</ref> du parc nucléaire mondial. Cela la rend moins dépendante des énergies fossiles que la Chine et les États-Unis. La France, pays le plus ''nucléarisé'', reste cependant loin du record de 1961 quand 51 % de son énergie électrique venait du renouvelable (hydroélectrique)<ref>Source : livret d'accueil EDF.</ref>. |
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L'UE encourage aussi tous les acteurs à préparer leur [[adaptation au changement climatique]]<ref>[http://ec.europa.eu/environment/news/efe/climate/070717_climadapttn_fr.htm ''Le Changement climatique - S'adapter pour survivre'' EUROPE, 22/02/08]</ref>. |
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=== Les États-Unis, pour ou contre Kyoto === |
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{{Article détaillé|Protocole de Kyoto#Refus de l’administration Bush}} |
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Deuxième pays pollueur derrière la Chine<ref>{{fr}} {{lien web|url=http://www.greenunivers.com/2008/09/les-emissions-de-co2-ont-encore-augmente-de-3-en-2007010/|éditeur=Greenunivers|consulté le=24-11-2008|titre=Les émissions de CO<sub>2</sub> ont encore augmenté de 3 % en 2007}}</ref>, les [[États-Unis]] ''via'' l’administration de [[George W. Bush]] refusent de présenter de nouveau en juillet 2005 le traité pour ratification considèrant celui-ci comme un frein pour l’économie nationale et que le combat contre le réchauffement climatique doit se faire non pas avec une simple réduction des gaz à effet de serre, mais par une meilleure gestion de leur émission. |
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De nombreux États des [[États-Unis]] ont néanmoins pris des mesures de restriction sur les gaz à effet de serre. |
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==== Lutte contre le réchauffement climatique aux États-Unis ==== |
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{{Article détaillé |Politique environnementale des États-Unis d'Amérique}} |
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[[Image:USDA windmills.jpg|thumb|Éoliennes au [[Texas]].]] |
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Depuis [[2001]], les États du [[Texas]], de la [[Californie]], du [[New Hampshire]], ont instauré un dispositif de contrôle des émissions de gaz pour différents secteurs industriels et énergétiques. |
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Le dispositif adopté par la Californie, qui s'appliquera à partir de 2009, prévoit réduire les émissions de gaz polluants de {{unité|22|%}} en moyenne d'ici 2012 et de {{unité|30|%}} d'ici 2016. |
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En outre, le principe des marchés des [[bourse du carbone|permis d’émission]] consiste à accorder aux industriels « pollueurs » gratuitement, à prix fixe ou aux enchères, des quotas d'émissions de {{CO2}}, que ceux-ci peuvent ensuite s'échanger. |
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Chaque émetteur de {{CO2}} doit alors vérifier qu’il détient autant de permis d'émission que ce qu'il va émettre. |
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Dans le cas contraire, il se trouve contraint ou bien de diminuer ses émissions, ou bien d’acheter des permis. |
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Inversement, si ses efforts de maitrise des émissions lui permettent de posséder un excédent de permis, il peut les vendre. |
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De tels procédés ont été réalisés pour réduire les [[pluies acides]] aux États-Unis et ont connu des succès (programme « ''Acid rain'' »). |
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Ce système des marchés de permis d’émission fait partie du dispositif du [[Protocole de Kyoto]] qui à la date de juillet 2006<sup>[http://unfccc.int/files/essential_background/kyoto_protocol/application/pdf/kpstats.pdf]</sup> n'est toujours pas ratifié par les États-Unis. |
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En [[2004]], le sénateur républicain [[John McCain]] et le démocrate [[Joseph Lieberman]] déposent un projet de loi visant à limiter les rejets dans l’atmosphère ; soutenu par les grandes entreprises Alcoa, [[DuPont de Nemours]] et [[American Electric Power]], il n’est pourtant pas adopté. |
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Les États-Unis financent avec la Chine, le Japon, la Russie et l'UE, le projet ITER ([[International Thermonuclear Experimental Reactor]]), projet de recherche sur la fusion nucléaire contrôlée, mené à Cadarache (Sud de la France). |
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Toutefois la production nette d'énergie par fusion nucléaire chaude reste à l'état d'espoir lointain : les prévisions les plus optimistes des partisans du projet parlent de plusieurs dizaines d'années. |
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Certains voient plus d'espoir dans la production d'énergie par [[réactions nucléaires en matière condensée]]. |
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Le [[8 juillet]] 2008, [[George W. Bush|George Bush]] signe un texte engageant les États-Unis à réduire de moitié des émissions des [[Gaz à effet de serre|GES]] d'ici à [[2050]], à [[Toyako]] ([[Japon]]), dans le cadre d'une réunion du [[G8]]. |
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==== Exemples à l’échelle des États et de villes américains ==== |
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[[Image:Windaltamont-cr.jpg|thumb|Éoliennes en Californie.]] |
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Les décisions pour réduire les émissions de {{CO2}} sont prises par les états fédérés : en [[2005]], 18 de ces états obligeaient les producteurs d’électricité à utiliser en partie des sources d’énergie renouvelables<ref name="autogenerated2">Source : ''Libération'', 9 juin 2005, page 13</ref>. |
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En [[2005]], les maires de 136 villes américaines, ont pris l'engagement d'appliquer les normes du protocole de Kyoto et à réduire d'ici 2012 leurs émissions de gaz à effet de serre de {{unité|7|%}} par rapport à 1990<ref>Source : ''L’Express'', 4 juillet 2005.</ref>. |
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L'état du [[Nevada]] a pour objectif d'atteindre le seuil de {{unité|20|%}} de sa consommation en énergie renouvelable, d'ici 2015, notamment grâce aux centrales solaires installées dans le désert<ref name="Mulard">Claudine Mulard, « Une centrale solaire géante pour alimenter la Californie » dans ''[[Le Monde]]'' du 11/04/2006, {{Lire en ligne|lien=http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3504,36-759928@51-815122,0.html}}</ref>. |
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En outre, à l'initiative du maire de [[Seattle]], 166 grandes villes américaines, dont New-York et Boston, se sont engagées solennellement à respecter le protocole de Kyoto en mars [[2005]]. |
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===== Californie ===== |
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Alors que la population californienne représente {{unité|12|%}} de la population américaine, elle ne consomme que {{unité|7|%}} de l’électricité produite dans le pays ; ainsi, la [[Californie]] se trouve à la première place pour la rentabilité énergétique par personne. |
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L'État s'est engagé à limiter les émissions de gaz à effet de serre : les objectifs annoncés sont une diminution de {{unité|11|%}} avant 2010 et de {{unité|87|%}} avant 2050<ref name="autogenerated2" />. |
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Le 30 août 2006, le gouvernement et le Parlement de Californie signent un accord pour diminuer la production de [[gaz à effet de serre]], mettant l’État en conformité avec le [[protocole de Kyoto]]<ref>« La Californie s'engage à réduire les émissions de gaz à effet de serre », dépêche AFP dans ''[[Le Monde]]'', 31/08/2006, {{Lire en ligne|lien=http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-28015664@7-37,0.html}}</ref>. |
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La décision AB32 (''Global Warming Solutions Act'') a été prise de réduire d’un quart les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020<ref> « Landmark deal on greenhouse gas emissions » dans le ''[[San Francisco Chronicle]]'' du 30/08/2006, {{Lire en ligne|lien=http://sfgate.com/cgi-bin/article.cgi?f=/c/a/2006/08/30/MNGBMKS7733.DTL}}</ref>. |
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Des sanctions financières seront prises contre les industries qui ne respectent pas cet engagement. |
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Un marché de permis d’émissions sera créé et contrôlé par l’Air Resources Board<ref> Marc Lifsher, « Gov. Reaches Landmark Deal on Greenhouse Gas Emissions » dans le ''[[Los Angeles Times]]'', du 30/08/2006, {{Lire en ligne|lien=http://www.latimes.com/news/local/la-083006warming,0,5796943.story?coll=la-home-headlines}}</ref>. |
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La Californie s'est aussi engagée à respecter des règles plus strictes sur la consommation et les pots d'échappement de véhicules neufs ; cette politique est imitée par deux autres États de l'Ouest : [[Washington (État)|Washington]] et [[Oregon]]<ref>source : ''Le Figaro'', 5 juillet 2005</ref>. |
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Le 20 septembre 2006, {{Lien|Bill Lockyer}} le ministre de la Justice de Californie, lance des poursuites judiciaires contre trois constructeurs automobiles américains et trois japonais, et leur demande des dommages et intérêts pour la pollution qu'ils engendrent<ref>« Réchauffement climatique : la Californie poursuit six constructeurs automobiles » dans ''[[Le Monde]]'' du 20/09/2006, {{Lire en ligne|lien=http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3222,36-815121@51-815122,0.html}}</ref>. |
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Selon lui, les véhicules automobiles représentent {{unité|30|%}} des émissions de dioxyde de carbone de l'État. |
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En [[2005]], le gouverneur républicain [[Arnold Schwarzenegger]] proposait que le budget de l'État de Californie finance à hauteur de 6,5 millions de dollars la construction de stations pour les véhicules roulant à l’[[hydrogène]]. |
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Le code d'éducation de la Californie (chapitre IV, sections 8700 à 8784) insiste pour que les élèves soient sensibilisés aux problèmes de l'environnement<ref> Extrait du code de l'éducation de Californie ([http://www.aroundthecapitol.com/code/code.html?sec=edc&codesection=8700-8707 lire en anglais])</ref>. |
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'''Énergies renouvelables en Californie''' |
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Grâce à son bon ensoleillement, la Californie développe l’énergie solaire : l’État abrite des collecteurs cylindro-paraboliques dont la puissance atteint {{unité|80|MW}}, la plus grande centrale à tour comme Solar one puis Solar 2 ne dépasse pas {{unité|10|MW}}. |
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Un projet de loi oblige les promoteurs immobiliers à installer un système d’énergie solaire sur {{unité|15|%}} des nouvelles maisons construites en Californie à partir de 2006. |
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Le projet de loi prévoit que, d’ici 2010, {{unité|55|%}} des maisons seront équipées en panneaux solaires. |
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Le gouverneur [[Arnold Schwarzenegger]] avait fait campagne pour inciter à installer des systèmes solaires dans la moitié des maisons de l’État à partir de 2005. |
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La centrale thermo-solaire [[Nevada Solar One]] est en construction depuis le 11 février 2006 à [[Boulder City]]. |
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À terme, elle développera une puissance de {{unité|64|MW}} et sera la troisième du monde<ref name="Mulard"/>. |
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Selon ses concepteurs, la centrale devrait permettre d'éliminer un volume de pollution équivalent à la suppression d'un million de voitures en circulation sur le territoire des États-Unis. |
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La Californie a adopté une loi qui contraint les grands groupes automobiles à vendre des véhicules respectant des normes strictes de rejets de {{CO2}}. |
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La Californie est l’État où l’énergie éolienne est la plus développée avec une capacité de production de plus de {{unité|2040|MW}} installés en 2004, loin devant le [[Texas]] ({{unité|1293|MW}})<ref>[http://www.awea.org/projects/index.html/ Source web AWEA]</ref>. |
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La principale région de production se trouve au nord de l'État, à l'est de [[San Francisco]]. |
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À {{Unité|150|km}} au nord de [[San Francisco]], 19 centrales géothermiques (350 puits) sont contrôlées par la société [[Calpine]] dans les [[Comté de Lake (Californie)|comtés de Lake]] et de [[Comté de Sonoma|Sonoma]]. Elles produisent environ {{unité|850|mégawatts}}, presqu'autant qu'une petite [[centrale nucléaire]]. |
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=== Nouveaux pays industrialisés contre États-Unis === |
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[[File:10 pays emissions C02 2006.svg|thumb|Les dix premiers pays émetteurs de {{CO2}} dans le monde en 2006]] |
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Un point de débat est à quel degré les [[nouveaux pays industrialisés]] tel que l'[[Inde]] et la [[République populaire de Chine|Chine]] devraient restreindre leurs émissions de {{CO2}}. Les [[Liste des pays par émissions de dioxyde de carbone|émissions de CO<sub>2</sub> de la Chine]] ont dépassé celles des États-Unis en 2007<ref>http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20080926trib000174928/la-chine-premier-pollueur-mondial-devant-les-etats-unis.html</ref>{{,}}<ref>{{fr}} {{lien web|url=http://www.greenunivers.com/2008/09/les-emissions-de-co2-ont-encore-augmente-de-3-en-2007010/|éditeur=Greenunivers|consulté le=24-11-2008|titre=Les émissions de {{CO2}} ont encore augmenté de {{unité|3|%}} en 2007}}</ref> alors qu'elle ne produit que 5,4 fois moins de richesses que l'UE ou les États-Unis<ref>Total PIB 2006, Banque mondiale</ref>, et elle n'aurait dû, en théorie, atteindre ce niveau qu'aux alentours de 2020. |
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En 2007, la Chine est le premier producteur et consommateur de [[charbon]], sa première source d'énergie, qui est extrêmement polluante. |
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De plus, l'augmentation du niveau de vie accroît la demande de produits « énergivores » tels que les [[pollution automobile|automobiles]] ou les climatisations. |
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La Chine a répondu qu'elle avait moins d'obligations à réduire [[Liste des pays par émissions de dioxyde de carbone par habitant|ses émissions de {{CO2}} par habitant]] puisqu'elles représentent un sixième de celle des États-Unis<ref>{{en}} China: US should take lead on climate, by Michael Casey, Associated Press, 12/7/07.</ref>. |
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L'Inde, également l'un des plus gros pollueur de la planète a présenté les mêmes affirmations, ses émissions de {{CO2}} par habitants étant près de vingt fois inférieures à celle des États-Unis<ref>{{en}}[http://www.oregonlive.com/science/oregonian/index.ssf?/base/science/1184718333231440.xml&coll=7 India's glaciers give grim message on warming], by Somni Sengupta, 7/17/07, New York Times via oregonlive.com.</ref>. |
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Cependant les États-Unis ont répliqués que s'ils devaient supporter le coût des réductions de {{CO2}}, la Chine devrait faire de même<ref>{{en}} [http://news.bbc.co.uk/2/hi/science/nature/6610653.stm Chinese object to climate draft], BBC, 5/1/07; [http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2007/06/05/AR2007060502546_2.html?hpid=topnews In Battle for U.S. Carbon Caps, Eyes and Efforts Focus on China],by Steven Mufson, ''Washington Post'', 6/6/07.</ref> |
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=== Mesures individuelles de lutte contre le réchauffement climatique === |
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[[File:Emissions CO2 par hab 2006.svg|thumb|Classement des 15 premiers pays émetteurs de CO<sub>2</sub> dans le monde en 2006, par habitant]] |
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[[Fichier:Protect earth.png|thumb|L'humanité prend des mesures pour protéger la planète.]] |
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L'humanité rejette actuellement {{unité|6|Gt}} (gigatonne = milliard de tonnes) d'[[Gaz à effet de serre#Le potentiel de réchauffement global|équivalent carbone]] par an dans l'atmosphère, soit environ une tonne par habitant. |
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On estime que les océans en absorbent {{unité|3|Gt}} et qu'il faudrait donc abaisser les émissions de gaz à effet de serre de moitié pour arrêter d'enrichir l'atmosphère, ce qui représente une émission moyenne de {{Unité|500|kg}} d'équivalent carbone par habitant. |
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Chaque Français en émet environ deux tonnes, soit quatre fois plus qu'il ne faudrait<ref>[http://www.manicore.com/documentation/serre/quota_GES.html Que pouvons-nous émettre comme {{CO2}} si nous voulons lutter efficacement contre le réchauffement climatique ?]</ref>. |
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En dehors de mesures collectives, des personnalités ont esquissé les gestes quotidiens à mettre en œuvre, dès aujourd'hui, pour limiter le réchauffement climatique comme Jean-Marc Jancovici<ref> [http://www.manicore.com/documentation/sobriete.html À quoi ressemblerait un monde « énergétiquement vertueux » ?]</ref> ou Al Gore<ref> ''[[Une vérité qui dérange]]'', [[film documentaire]] basé sur une conférence d'Al Gore ([http://www.criseclimatique.fr/ site]).</ref>. |
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Quelques mesures relèvent des économies d'énergie, en particulier des énergies fossiles : |
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* éviter de prendre l'avion<ref>''L’Allemagne, les vacances et le CO<sub>2</sub>'', Cécile Calla, [http://www.lemonde.fr/ Le Monde] du 10 mars 2007, citant [http://www.pik-potsdam.de/~stock/ Manfred Stock]</ref>. Un kilomètre en avion long courrier émet {{Unité|60|g}} d'équivalent carbone par personne<ref>[http://www.manicore.com/documentation/aeroport.html Faut-il souhaiter la croissance du trafic aérien ?]</ref> ; un voyage intercontinental représente près des {{Unité|500|kg}} d'équivalent carbone. ''A fortiori'', pour les voyages court-courrier ({{Unité|100|g}} d'équivalent carbone par kilomètre et par personne), préférer le train ; |
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* utiliser le moins possible les véhicules automobiles (préférer la bicyclette ou les transports en commun chaque fois que possible). Une voiture émet entre 100 et {{Unité|250|g}} d'équivalent {{CO2}} par km parcouru, soit entre {{Unité|30 et 70|g}} d'équivalent carbone. {{unité|20000|km par an}} représentent entre {{Unité|600 et 1400|kg}} d'équivalent carbone. Si une automobile est nécessaire, choisir le modèle le moins polluant et le plus efficace possible (par exemple, certains constructeurs ont annoncé des véhicules consommant moins de {{Unité|1.5|l}} pour {{unité|100|km}}<ref>[http://generationsfutures.chez-alice.fr/vertueux/hypervoitures.htm Les hypervoitures : petit panorama des voitures les plus économes de notre civilisation.]</ref>{{,}}<ref>[http://www.loremo.com/ Une automobile sobre : Loremo.]</ref>) ; |
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* atteindre une isolation optimale des bâtiments, au mieux par le recours à l'[[architecture bioclimatique]] qui réduit au maximum les besoins de chauffage ({{unité|15|kWh||m|-2}} par an, les anciennes maisons étant à {{unité|450|kWh||m|-2}} par an) et supprime le besoin de climatisation active, tout en améliorant le confort de vie. |
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== Voir aussi == |
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n=2005 est l'année la plus chaude jamais enregistrée en Australie| |
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=== Articles connexes === |
=== Articles connexes === |
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==== Notions générales ==== |
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* [[Effets du réchauffement climatique]], aspects géopolitique et économique |
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* [[Accord de Paris sur le climat]] (2015) |
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* [[Adaptation aux changements climatiques]] |
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* [[Adaptation au changement climatique]] |
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* [[Bilan Carbone Personnel]] |
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* [[ |
* [[Anthropocène]] |
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* [[ |
* [[Appels pour le Climat]] |
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* [[Atténuation du changement climatique]] |
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* [[Attribution du changement climatique récent]] |
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* [[Bilan carbone]], [[Bilan carbone personnel]] |
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* [[Bilan des émissions de gaz à effet de serre]] |
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* [[Bilan radiatif de la Terre]] |
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* [[Biosphère]] |
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* [[Variabilité et changements climatiques]] |
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* [[Changement climatique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord]] |
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* [[Climat]] |
* [[Climat]] |
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* [[Climatologie]] |
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* [[Conférence de Paris de 2015 sur les changements climatiques]] |
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* [[Consensus scientifique sur le réchauffement climatique]] |
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* [[Controverses sur le réchauffement climatique]] |
* [[Controverses sur le réchauffement climatique]] |
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* [[Crise écologique]] |
* [[Crise écologique]] |
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* [[Cycle du carbone]] |
* [[Cycle du carbone]] |
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* [[Décroissance]] |
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* [[Déni du réchauffement climatique]] |
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* [[Développement durable]] |
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* [[Écosystème]] |
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* [[Effets du réchauffement climatique sur les océans]] |
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* [[Empreinte carbone]] |
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* [[Énergie et effet de serre]] |
* [[Énergie et effet de serre]] |
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* [[Énergie renouvelable]] |
* [[Énergie renouvelable]] |
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* [[Enjeux du réchauffement climatique]] |
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* [[Environnement]] |
* [[Environnement]] |
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* [[Évolution en réponse aux changements climatiques]] |
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* [[Forçage radiatif]] |
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* [[Gaz à effet de serre]] |
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* [[Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat]] (GIEC) |
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* [[Horloge de la fin du monde]] |
* [[Horloge de la fin du monde]] |
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* [[Insolation]] |
* [[Ensoleillement|Insolation]] |
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* [[Limites planétaires]] |
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* [[Niveau de la mer]] (accompagné d'une ''frise chronologique'') |
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* [[Niveau de la mer]] |
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* [[Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique]] |
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* [[Projet Carbone Mondial]] |
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* [[Projet Deep Earth Carbon Degassing]] |
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* [[Protection de l'environnement]] |
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* [[Protocole de Kyoto]] |
* [[Protocole de Kyoto]] |
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* [[Réchauffement climatique dans l'Arctique]] |
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* [[Réchauffement climatique et droits de l'homme]] |
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* [[Réchauffement climatique et genre]] |
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* [[Réchauffement climatique en France]] |
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* [[Relargage du méthane de l'Arctique]] |
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* [[Risque naturel]] |
* [[Risque naturel]] |
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* [[Risques d'effondrements environnementaux et sociétaux]] |
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* [[Taxe carbone]] |
* [[Taxe carbone]] |
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* [[Traînée de condensation]] |
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* [[Transgression marine]] |
* [[Transgression marine]] |
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* [[ |
* [[Transition écologique]] |
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* [[Transition énergétique]] |
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* [[Ville en transition]] |
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==== Événements liés au changement climatique ==== |
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=== Liens externes === |
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==== Institutions ou organisations internationales ==== |
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* [[Canicule]] |
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* {{fr}} Le [http://www.ipcc.ch/languages/french.htm#2 site du GIEC] (IPCC en anglais). |
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* [[Crue]] |
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* {{en}} [http://reports.eea.europa.eu/eea_report_2008_4/en L'impact du changement climatique en Europe], par l'Agence européenne de l'environnement. |
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* [[Dôme de chaleur]] |
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* [[Hypercyclone]] |
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* [[Incendie#Mise en cause du réchauffement climatique|Incendie]] |
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* [[Pollution]] |
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* [[Tempête]] |
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}} |
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==== Éducation à l'environnement et au développement durable ==== |
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==== Institutions ou organisations françaises ==== |
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* [[Éducation à l'environnement et au développement durable]] |
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* Le rapport du Sénat sur [http://www.senat.fr/rap/r01-224-1/r01-224-1.html L'ampleur des changements climatiques, de leurs causes et de leur impact possible sur la géographie de la France à l'horizon 2005, 2050 et 2100]. |
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* [[La fresque du climat]] |
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* Le site du [http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosclim/index.htm CNRS sur le climat]. |
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* Le site de la [http://www.effet-de-serre.gouv.fr/accueil Mission interministérielle sur l'effet de serre]. |
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==== Listes ==== |
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{{colonnes|taille=50| |
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* {{fr}} [http://www.greenfacts.org/fr/changement-climatique-re4/index.htm Dossier Greenpeace pour les non-spécialistes] |
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* [[Liste des centrales thermiques européennes par émissions de CO2]] |
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* {{fr}} [http://www.mediaterre.org/climat/ ''Médiaterre Climat'', portail d'actualité francophone sur le climat] |
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* [[Liste des pays par émissions de dioxyde de carbone liées à l'énergie]] |
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* [[Liste des pays par émissions de dioxyde de carbone par habitant]] |
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=== Bibliographie === |
=== Bibliographie === |
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{{légende plume}} |
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* {{fr}} Frédéric Denhez, (2007), ''Atlas du réchauffement climatique'', ''Autrement'', ISBN 978-2-7467-0997-3 |
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* {{fr}} W. Collins, R. Colman, J. Haywood, M. Manning et Ph. Mote, ''Réchauffement climatique, le temps des certitudes'', (octobre 2007), [[Pour la Science]], n°360, p.68-75 |
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* {{fr}} Dossier [[Pour la Science]], (janvier-mars 2007), ''Climat, comment éviter la surchauffe''. |
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* {{fr}} [[Václav Klaus]], (2007), ''Une planète bleue, pas verte'', (ouvrage remettant en cause l'origine humaine du réchauffement climatique) |
|||
* {{fr}} Mark Lynas (2005) ''Marée montante. Enquête sur le réchauffement de la planète'' - éd. Au diable vauvert (traduit de l'anglais : ''High tide, news from a warming world''). |
|||
* {{fr}} Hervé Le Treut, (2004), Jean-Marc Jancovici, ''L'effet de serre, allons-nous changer le climat ?'', Flammarion, ISBN 2-08-080081-7 |
|||
* {{fr}} [http://www.insu.cnrs.fr/f911pdf,recherches-francaises-changement-climatique-2007.pdf Les recherches françaises sur le changement climatique] (2007, INSU / CNRS, 20 pages) |
|||
* {{fr}} [[Jean-Marc Jancovici]] (2002) ''L’Avenir climatique. Quel temps ferons-nous ?'', Science ouverte, Seuil, ISBN 2-02-051235-1 |
|||
* {{en}} Spencer R. Weart, ''The Discovery of the Risk of Global Warming'', Physics Today 50 (1): 34-40 (janvier 1997). À propos de l'histoire de la prise de conscience du réchauffement |
|||
* Jean Jouzel, Claude Lorius, Dominique Reynaud : "Planète blanche. Les glaces, le climat et l'environnement"(O. Jacob, 2008,ISBN 978-2-7381-1400-6) |
|||
* Frédéric Durand : Le réchauffement climatique en débats (Ellipses, 2007, ISBN 978-2-7298-3153-0) |
|||
* Caroline De Malet : Climat en débats, pour en finir avec les idées reçues (Lignes de repères, 2008, ISBN 978-2-915752-35-9) |
|||
* Bernard Francou et Christian Vincent : Les glaciers à l'épreuve du climat (IRD / Belin, 2007, ISBN 978-2-7011-4641-6) |
|||
* Frédérique Rémy : Histoire de la Glaciologie (Vuibert, 2007, ISBN 978-2-7117-4016-1) |
|||
* Jean-François Deconinck : Paléoclimats (SGF / Vuibert, 2007, ISBN 2 7117 5395 6) |
|||
* Pascal Acot : Histoire du climat ( Perrin, 2009, ISBN 978 2262 0302 85) |
|||
* Edouard Bard ( sous la direction d') : L'Homme face au climat ( O. Jacob, 2006, ISBN 2-7381-1660-4) |
|||
* Jean-Louis Fellous et Catherine Gautier : Comprendre le changement climatique ( O. Jacob, 2007, ISBN 978-2-7381-1845-5) |
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==== Rapports du GIEC ==== |
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Depuis quelques années, plusieurs écrivains de science fiction ou même d'autres genres (comme Doris Lessing, [[prix Nobel de Littérature]] 2007) ont mis le changement climatique au coeur de leur intrigue romanesque, souvent en s'appuyant sur des données scientifiques pour imaginer des futurs possibles. On citera notamment: |
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===== Cinquième rapport d'évaluation du GIEC ===== |
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* [[Doris Lessing]], "Mara et Dann", Flammarion, 2001. |
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{{Article détaillé|Cinquième rapport d'évaluation du GIEC}} |
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* [[Norman Spinrad]], "Bleue comme une orange", Flammarion, 2001. |
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* {{Ouvrage |langue=en |auteur institutionnel=GIEC |titre=Climate Change 2013: The Physical Science Basis |lieu=Cambridge et New York |éditeur=Cambridge University Press |collection=Contribution of Working Group I to the [[Cinquième rapport d'évaluation du GIEC|Fifth Assessment Report]] of the Intergovernmental Panel on Climate Change |année=2013 |isbn=978-1-107-05799-9 <!-- ISBN in printed source is incorrect. --> |lire en ligne=http://www.climatechange2013.org/images/report/GT1RE5_ALL_FINAL.pdf <!-- Same file, new url per IPCC. --> |format=pdf |id=GIEC RE5 GT1 2013 }} : |
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* [[Yann Quero]], "Le procès de l'Homme blanc", Arkuiris, 2005. |
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** {{Chapitre |auteur institutionnel=GIEC |titre chapitre=Résumé à l’intention des décideurs, Résumé technique et Foire aux questions |titre ouvrage=Changement climatique 2013 : Les éléments scientifiques |lieu=Genève |collection=Contribution du groupe de travail I au cinquième rapport d'évaluation du groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat |année=2013 |pages totales=204 |isbn=978-92-9169-238-5 |lire en ligne=https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/2018/03/GT1RE5_SummaryVolume_FINAL_FRENCH.pdf |format=pdf |id=GIEC RE5 GT1 Résumé à l’intention des décideurs, Résumé technique et Foire aux questions 2013 |plume=oui}} |
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* [[Jean-Marc Ligny]], "Aqua TM", L'Atalante, 2006. |
|||
** {{Chapitre |langue=en |prénom1=D. L. |nom1=Hartmann |prénom2=A. M. G. |nom2=Klein Tank |prénom3=M. |nom3=Rusticucci |prénom4=L. V. |nom4=Alexander |titre chapitre=Chapter 2: Observations: Atmosphere and Surface |titre ouvrage=Climate Change 2013: The Physical Science Basis |année=2013 |pages totales=159-254 |lire en ligne=https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/2017/09/GT1RE5_Chapter02_FINAL.pdf |format=pdf |prénom5=S. |nom5=Brönnimann |prénom6=Y. |nom6=Charabi |prénom7=F. J. |nom7=Dentener |prénom8=E. J. |nom8=Dlugokencky |prénom9=D. R. |nom9=Easterling |prénom10=A. |nom10=Kaplan |prénom11=B. J. |nom11=Soden |prénom12=P. W. |nom12=Thorne |prénom13=M. |nom13=Wild |prénom14=P. M. |nom14=Zhai |id=GIEC RE5 GT1 Ch2 2013 |plume=oui}} |
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* [[Michael Crichton]], "Etat d'urgence", Robert Laffont, 2006. |
|||
** {{Chapitre |langue=en |prénom1=M. |nom1=Rhein |prénom2=S. R. |nom2=Rintoul |prénom3=S. |nom3=Aoki |prénom4=E. |nom4=Campos |titre chapitre=Chapter 3: Observations: Ocean |titre ouvrage=Climate Change 2013: The Physical Science Basis |année=2013 |pages totales=255-315 |présentation en ligne=https://www.ipcc.ch/report/ar5/wg1/observations-ocean/ |lire en ligne=https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/2018/02/WG1AR5_Chapter03_FINAL.pdf |format=pdf |prénom5=D. |nom5=Chambers |prénom6=R. A. |nom6=Feely |prénom7=S. |nom7=Gulev |prénom8=G. C. |nom8=Johnson |prénom9=S. A. |nom9=Josey |prénom10=A. |nom10=Kostianoy |prénom11=C. |nom11=Mauritzen |prénom12=D. |nom12=Roemmich |prénom13=L. D. |nom13=Talley |prénom14=F. |nom14=Wang |id=GIEC RE5 GT1 Ch3 2013 |plume=oui}} |
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* [[Kim Stanley Robinson]], "Les quarante signes de la pluie" (2006), "50° au dessous de zéro" (2007), "60 jours et après", Presses de la Cité, 2008. |
|||
** {{Chapitre |langue=en |prénom1=V. |nom1=Masson-Delmotte |prénom2=M. |nom2=Schulz |prénom3=A. |nom3=Abe-Ouchi |prénom4=J. |nom4=Beer |titre chapitre=Chapter 5: Information from Paleoclimate Archives |titre ouvrage=Climate Change 2013: The Physical Science Basis |année=2013 |pages totales=383-464 |lire en ligne=https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/2018/02/GT1RE5_Chapter05_FINAL.pdf |format=pdf |prénom5=A. |nom5=Ganopolski |prénom6=J. F. |nom6=González Rouco |prénom7=E. |nom7=Jansen |prénom8=K. |nom8=Lambeck |prénom9=J. |nom9=Luterbacher |prénom10=T. |nom10=Naish |prénom11=T. |nom11=Osborn |prénom12=B. |nom12=Otto-Bliesner |prénom13=T. |nom13=Quinn |prénom14=R. |nom14=Ramesh |prénom15=M. |nom15=Rojas |prénom16=X. |nom16=Shao |prénom17=A. |nom17=Timmermann |id=GIEC RE5 GT1 Ch5 2013 |plume=oui}} |
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** {{Chapitre |langue=en |prénom1=N. L. |nom1=Bindoff |prénom2=P. A. |nom2=Stott |prénom3=K. M. |nom3=AchutaRao |prénom4=M. R. |nom4=Allen |titre chapitre=Chapter 10: Detection and Attribution of Climate Change: from Global to Regional |titre ouvrage=Climate Change 2013: The Physical Science Basis |année=2013 |pages totales=867-952 |lire en ligne=https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/2018/02/GT1RE5_Chapter10_FINAL.pdf |format=pdf |prénom5=N. |nom5=Gillett |prénom6=D. |nom6=Gutzler |prénom7=K. |nom7=Hansingo |prénom8=G. |nom8=Hegerl |prénom9=Y. |nom9=Hu |prénom10=S. |nom10=Jain |prénom11=I. I. |nom11=Mokhov |prénom12=J. |nom12=Overland |prénom13=J. |nom13=Perlwitz |prénom14=R. |nom14=Sebbari |prénom15=X. |nom15=Zhang |id=GIEC RE5 GT1 Ch10 2013 |plume=oui}} |
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** {{Chapitre |langue=en |prénom1=M. |nom1=Collins |prénom2=R. |nom2=Knutti |prénom3=J. M. |nom3=Arbnomer |prénom4=J.-L. |nom4=Dufresne |titre chapitre=Chapter 12: Long-term Climate Change: Projections, Commitments and Irreversibility |titre ouvrage=Climate Change 2013: The Physical Science Basis |année=2013 |pages totales=1029-1136 |lire en ligne=https://archive.ipcc.ch/pdf/assessment-report/RE5/GT1/GT1RE5_Chapter12_FINAL.pdf |format=pdf |prénom5=T. |nom5=Fichefet |prénom6=P. |nom6=Friedlingstein |prénom7=X. |nom7=Gao |prénom8=W. J. |nom8=Gutowski |prénom9=T. |nom9=Johns |prénom10=G. |nom10=Krinner |prénom11=M. |nom11=Shongwe |prénom12=C. |nom12=Tebaldi |prénom13=A. J. |nom13=Weaver |prénom14=M. |nom14=Wehner |id=GIEC RE5 GT1 Ch12 2013 |plume=oui}} |
|||
* {{Ouvrage|auteur institutionnel=GIEC |titre=Changement climatique 2014 : Rapport de synthèse |lieu=Genève |collection=Contribution des Groupes de travail I, II et III au cinquième Rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat |année=2015 |pages totales=161 |isbn=978-92-9169-243-9 |lire en ligne=https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/2018/02/RSY_RE5_FINAL_full_fr.pdf |id=GIEC RSY RE5 2015 |plume=oui}} |
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* {{Ouvrage |langue=en |auteur institutionnel=GIEC |titre=Climate Change 2014: Impacts, Adaptation, and Vulnerability. Part A: Global and Sectoral Aspects |éditeur=Cambridge University Press |collection=Contribution of Working Group II to the [[Cinquième rapport d'évaluation du GIEC|Fifth Assessment Report]] of the Intergovernmental Panel on Climate Change |année=2014 |isbn=978-1-107-05807-1}} : |
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** {{Chapitre |langue=en |prénom1=K. R. |nom1=Smith |prénom2=A. |nom2=Woodward |prénom3=D. |nom3=Campbell-Lendrum |prénom4=D. D. |nom4=Chadee |titre chapitre=Chapter 11: Human Health: Impacts, Adaptation, and Co-Benefits |titre ouvrage=Climate Change 2014: Impacts, Adaptation, and Vulnerability. Part A: Global and Sectoral Aspects |année=2014 |pages totales=709-754 |lire en ligne=https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/2018/02/WGIIRE5-Chap11_FINAL.pdf |format=pdf |id=GIEC RE5 GT2 Ch11 2014 |plume=oui |prénom5=Y. |nom5=Honda |prénom6=Q. |nom6=Lui |prénom7=J. M. |nom7=Olwoch |prénom8=B. |nom8=Revich |prénom9=R. |nom9=Sauerborn}} |
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===== Rapport spécial : Réchauffement planétaire de {{DTempérature|1.5|°C|||*}} ===== |
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=== Filmographie === |
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{{Article détaillé|Rapport spécial du GIEC sur les conséquences d'un réchauffement planétaire de 1,5 °C}} |
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* ''[[Une vérité qui dérange]]'', [[film documentaire|documentaire]] de Davis Guggenheim, commenté par [[Al Gore]] sur le réchauffement climatique. Ce film a valu à Al Gore (et au GIEC qui lui a fourni les données scientifiques) le prix Nobel de la Paix le 12 octobre 2007. Cependant, un juge de la haute cour de Londres a jugé que le film comporte « 9 erreurs »<ref> http://business.timesonline.co.uk/tol/business/law/corporate_law/article2633838.ece</ref> qui participent à un « climat d'alarmisme et d'exagération » et que « la science est utilisée par un homme politique et un orateur de talent pour faire une déclaration politique et soutenir un programme politique »<ref>L'une de ces erreurs consiste à faire croire à une élévation rapide du niveau de la mer de plusieurs mètres, alors que celle-ci s'étendra sur plusieurs siècles. Par ailleurs, certains faits ne peuvent être attribués de manière certaine au réchauffement climatique, tels l'assèchement du lac Tchad, l'ouragan Katrina, ou la fonte des neiges du Kilimandjaro</ref>, tout en reconnaissant la validité des arguments rendant les gaz à effet de serre d'origine humaine responsable du réchauffement climatique. Il l'a autorisé à être diffusé dans les écoles britanniques à la condition d'être accompagné d'un document évoquant les différentes thèses en débat sur les neuf erreurs pointées. |
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* {{Ouvrage |auteur institutionnel=GIEC |titre=Global Warming of 1.5°C. An IPCC Special Report on the impacts of global warming of 1.5°C above pre-industrial levels and related global greenhouse gas emission pathways, in the context of strengthening the global response to the threat of climate change, sustainable development, and efforts to eradicate poverty |année=2018 |lire en ligne=https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/sites/2/2019/06/SR15_Full_Report_High_Res.pdf |format=pdf |id=GIEC RS15 2018}} : |
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* ''[[Climat en crise]]''<ref>[http://video.google.fr/videoplay?docid=254492943347187162&q=Climat+en+crise&total=10&start=0&num=10&so=0&type=search&plindex=0 Vidéo de ''Climat en crise]</ref>, [[film documentaire|documentaire]] diffusé sur France5, libre de tous droits. Ce reportage présente des prédictions climatiques faites par un super-calculateur (Japon) pour les années à venir (année 2100 max). Durée 50min. |
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** {{Ouvrage|auteur institutionnel=GIEC |titre=Rapport spécial : Réchauffement planétaire de {{DTempérature|1.5|°C|||*}} |année=2019 |isbn=978-92-9169-251-4 |lire en ligne=https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/sites/2/2019/09/SR15_Summary_Volume_french.pdf |format=pdf |titre chapitre=Résumé à l’intention des décideurs, Résumé technique et Foire aux questions |id=GIEC RS15 Résumé à l’intention des décideurs, Résumé technique et Foire aux questions 2019 |plume=oui |pages totales=94}} |
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* [[La 11e heure, le dernier virage|''La 11ème Heure, le dernier virage'']] (''The 11th hour'') produit par [[Leonardo DiCaprio]] et réalisé par Nadia Conners et Leila Conners Petersen<ref>{{fr}} [http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=126366.html]</ref>. Ce documentaire jette un regard sur l'état de l'environnement et donne des solutions pour tenter de restaurer l'écosystème planétaire, à travers des rencontres avec une cinquantaine de scientifiques, intellectuels et leaders politiques. Initialement prévu pour une diffusion en salles, le documentaire de Nadia Conners et Leila Conners Petersen avait en effet été rayé du planning des sorties de la Warner, au profit d'une exploitation en [[VOD]] (Video On Demand), jugée plus en adéquation avec les aspirations écologiques du film. Sortie en [[VOD]], le {{1er}} avril. |
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** {{Chapitre |langue=en |prénom1=M. R. |nom1=Allen |prénom2=O. P. |nom2=Dube |prénom3=W. |nom3=Solecki |prénom4=F. |nom4=Aragón-Durand |titre chapitre=Chapter 1: Framing and Context |titre ouvrage=Global Warming of 1.5°C |année=2018 |pages totales=49-91 |lire en ligne=https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/sites/2/2019/05/SR15_Chapter1_High_Res.pdf |format=pdf |id=GIEC SR15 Ch1 2018 |plume=oui |prénom5=W. |nom5=Cramer |prénom6=S. |nom6=Humphreys |prénom7=M. |nom7=Kainuma |prénom8=J. |nom8=Kala |prénom9=N. |nom9=Mahowald |lien auteur9=Natalie Mahowald |prénom10=Y. |nom10=Mulugetta |prénom11=R. |nom11=Perez |prénom12=M. |nom12=Wairiu |prénom13=K. |nom13=Zickfeld}} |
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* Enfin, une vingtaine de scientifiques de haut niveau contestent les principaux résultats du GIEC dans le film ''[[The Great Global Warming Swindle]] (La Grande Arnaque du réchauffement climatique''). Ce film entraîna une vive réaction de la [[Royal Society]] et du [[Met Office]], et l'un des scientifiques cités par le film, C. Wunsch, protesta vivement contre la façon dont ses propos étaient utilisés. |
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**{{Chapitre |langue=en |prénom1=J. |nom1=Rogelj |prénom2=D. |nom2=Shindell |prénom3=K. |nom3=Jiang |prénom4=S. |nom4=Fifta |titre chapitre=Chapter 2: Mitigation Pathways Compatible with 1.5°C in the Context of Sustainable Development |titre ouvrage=Global Warming of 1.5°C |année=2018 |pages totales=93-174 |lire en ligne=https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/sites/2/2019/05/SR15_Chapter2_High_Res.pdf |format=pdf |id=GIEC SR15 Ch2 2018 |plume=oui |prénom5=P. |nom5=Forster |prénom6=V. |nom6=Ginzburg |prénom7=C. |nom7=Handa |prénom8=H. |nom8=Kheshgi |prénom9=S. |nom9=Kobayashi |prénom10=E. |nom10=Kriegler |prénom11=L. |nom11=Mundaca |prénom12=R. |nom12=Séférian |prénom13=M. V. |nom13=Vilariño}} |
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* Le Museum de paris et le GIS Climat-Environnement-Société ont produit de [http://www.gisclimat.fr/Doc/Page_spe/Climat_biodiversite.html courtes vidéo pédagoqiques] sur le thème « ''Changement climatique et biodiversité'' » |
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**{{Chapitre |langue=en |prénom1=O. |nom1=Hoegh-Guldberg |prénom2=D. |nom2=Jacob |prénom3=M. |nom3=Taylor |prénom4=M. |nom4=Bindi |titre chapitre=Chapter 3: Impacts of 1.5°C Global Warming on Natural and Human Systems |titre ouvrage=Global Warming of 1.5°C |année=2018 |pages totales=175-311 |lire en ligne=https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/sites/2/2019/05/SR15_Chapter3_High_Res.pdf |format=pdf |id=GIEC SR15 Ch3 2018 |plume=oui |prénom5=S. |nom5=Brown |prénom6=I. |nom6=Camilloni |prénom7=A. |nom7=Diedhiou |prénom8=R. |nom8=Djalante |prénom9=K. L. |nom9=Ebi |prénom10=F. |nom10=Engelbrecht |prénom11=J. |nom11=Guiot |prénom12=Y. |nom12=Hijioka |prénom13=S. |nom13=Mehrotra |prénom14=A. |nom14=Payne |prénom15=S. I. |nom15=Seneviratne |prénom16=A. |nom16=Thomas |prénom17=R. |nom17=Warren |prénom18=G. |nom18=Zhou}} |
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**{{Chapitre |langue=en |prénom1=H. |nom1=de Coninck |prénom2=A. |nom2=Revi |prénom3=M. |nom3=Babiker |prénom4=P. |nom4=Bertoldi |titre chapitre=Chapter 4: Strengthening and Implementing the Global Response |titre ouvrage=Global Warming of 1.5°C |année=2018 |pages totales=313-443 |lire en ligne=https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/sites/2/2019/05/SR15_Chapter4_High_Res.pdf |format=pdf |id=GIEC SR15 Ch4 2018 |plume=oui |prénom5=M. |nom5=Buckeridge |prénom6=A. |nom6=Cartwright |prénom7=W. |nom7=Dong |prénom8=J. |nom8=Ford |prénom9=S. |nom9=Fuss |prénom10=J.-C. |nom10=Hourcade |prénom11=D. |nom11=Ley |prénom12=R. |nom12=Mechler |prénom13=P. |nom13=Newman |prénom14=A. |nom14=Revokatova |prénom15=S. |nom15=Schultz |prénom16=L. |nom16=Steg |prénom17=T. |nom17=Sugiyama}} |
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**{{Chapitre |langue=en |prénom1=J. |nom1=Roy |prénom2=P. |nom2=Tschakert |prénom3=H. |nom3=Waisman |prénom4=S. |nom4=Abdul Halim |titre chapitre=Chapter 5: Sustainable Development, Poverty Eradication and Reducing Inequalities |titre ouvrage=Global Warming of 1.5°C |année=2018 |pages totales=445-538 |lire en ligne=https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/sites/2/2019/05/SR15_Chapter5_High_Res.pdf |format=pdf |id=GIEC SR15 Ch5 2018 |plume=oui |prénom5=P. |nom5=Antwi-Agyei |prénom6=P. |nom6=Dasgupta |prénom7=B. |nom7=Hayward |prénom8=M. |nom8=Kanninen |prénom9=D. |nom9=Liverman |prénom10=C. |nom10=Okereke |prénom11=P. F. |nom11=Pinho |prénom12=K. |nom12=Riahi |prénom13=A. G. |nom13=Suarez Rodriguez}} |
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===== Rapport spécial : Changement climatique et terres émergées ===== |
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== Notes et références == |
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{{Article détaillé|Rapport spécial du GIEC sur le changement climatique et les terres émergées}} |
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{{references|colonnes=2}} |
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* {{Ouvrage |langue=en |auteur institutionnel=GIEC |titre=IPCC Special Report on Climate Change, Desertification, Land Degradation, Sustainable Land Management, Food Security, and Greenhouse gas fluxes in Terrestrial Ecosystems |éditeur=In press |année=2019 |lire en ligne=https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/2019/11/SRCCL-Full-Report-Compiled-191128.pdf |format=pdf}} : |
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** {{Chapitre |auteur institutionnel=GIEC |titre chapitre=Résumé à l’intention des décideurs |titre ouvrage=Rapport spécial : Changement climatique et terres émergées |année=2020 |isbn=978-92-9169-254-5 |lire en ligne=https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/sites/4/2020/06/SRCCL_SPM_fr.pdf |format=pdf |passage=3-36 |id=GIEC RSCCTE Résumé à l’intention des décideurs 2019 |plume=oui}} |
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** {{Chapitre |langue=en |prénom1=G. |nom1=Jia |prénom2=E. |nom2=Shevliakova |prénom3=P. E. |nom3=Artaxo<!-- 'Artaxo-Netto'? --> |prénom4=N. |nom4=De Noblet-Ducoudré |titre chapitre=Chapter 2: Land-Climate Interactions |titre ouvrage=IPCC Special Report on Climate Change, Desertification, Land Degradation, Sustainable Land Management, Food Security, and Greenhouse gas fluxes in Terrestrial Ecosystems |année=2019 |pages totales=131-247 |id=GIEC SRCCL Ch2 2019 |plume=oui |lire en ligne=https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/2019/11/05_Chapter-2.pdf |format=pdf |prénom5=R. |nom5=Houghton |prénom6=J. |nom6=House |prénom7=K. |nom7=Kitajima |prénom8=C. |nom8=Lennard |prénom9=A. |nom9=Popp |prénom10=A. |nom10=Sirin |prénom11=R. |nom11=Sukumar |prénom12=L. |nom12=Verchot}} |
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** {{Chapitre |langue=en |prénom1=C. |nom1=Mbow |prénom2=C. |nom2=Rosenzweig |prénom3=L. G. |nom3=Barioni |prénom4=T. |nom4=Benton |titre chapitre=Chapter 5: Food Security |titre ouvrage=IPCC Special Report on Climate Change, Desertification, Land Degradation, Sustainable Land Management, Food Security, and Greenhouse gas fluxes in Terrestrial Ecosystems |année=2019 |pages totales=437-550 |lire en ligne=https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/2019/11/08_Chapter-5.pdf |format=pdf |id=GIEC SRCCL Ch5 2019 |plume=oui |prénom5=M. |nom5=Herrero |prénom6=M. V. |nom6=Krishnapillai |prénom7=E. |nom7=Liwenga |prénom8=P. |nom8=Pradhan |prénom9=M. G. |nom9=Rivera-Ferre |prénom10=T. |nom10=Sapkota |prénom11=F. N. |nom11=Tubiello |prénom12=Y. |nom12=Xu}} |
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===== Rapport spécial : L'océan et la cryosphère dans le contexte du changement climatique ===== |
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{{Bon article|vote=BA|oldid=32408064|date=14 août 2008}} |
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{{Article détaillé|Rapport spécial du GIEC sur les océans et la cryosphère dans un monde dont le climat change}} |
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* {{Ouvrage |langue=en |auteur institutionnel=GIEC |titre=IPCC Special Report on the Ocean and Cryosphere in a Changing Climate |éditeur=In press |année=2019 |isbn=<!-- Not yet assigned --> |lire en ligne=https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/sites/3/2019/12/SROCC_FullReport_FINAL.pdf |format=pdf}} : |
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** {{Chapitre|auteur institutionnel=GIEC |titre chapitre=Résumé à l’intention des décideurs |titre ouvrage=Rapport spécial : L’océan et la cryosphère dans le contexte du changement climatique |année=2020 |isbn=978-92-9169-255-2 |lire en ligne=https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/sites/3/2020/07/SROCC_SPM_fr.pdf |format=pdf |passage=1-33 |id=GIEC RSOCC Résumé à l’intention des décideurs 2019 |plume=oui}} |
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** {{Chapitre |langue=en |prénom1=G. |nom1=Jia |prénom2=E. |nom2=Shevliakova |prénom3=P. E. |nom3=Artaxo<!-- 'Artaxo-Netto'? --> |prénom4=N. |nom4=De Noblet-Ducoudré |titre chapitre=Chapter 2: Land-Climate Interactions |titre ouvrage=IPCC Special Report on the Ocean and Cryosphere in a Changing Climate |année=2019 |lire en ligne=https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/2019/11/05_Chapter-2.pdf |format=pdf |passage=131-247 |id=GIEC SRCCL Ch2 2019 |plume=oui |prénom5=R. |nom5=Houghton |prénom6=J. |nom6=House |prénom7=K. |nom7=Kitajima |prénom8=C. |nom8=Lennard |prénom9=A. |nom9=Popp |prénom10=A. |nom10=Sirin |prénom11=R. |nom11=Sukumar |prénom12=L. |nom12=Verchot}} |
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** {{Chapitre |langue=en |prénom1=M. |nom1=Oppenheimer |prénom2=B. |nom2=Glavovic |prénom3=J. |nom3=Hinkel |prénom4=R. |nom4=van de Wal |titre chapitre=Chapter 4: Sea Level Rise and Implications for Low Lying Islands, Coasts and Communities |titre ouvrage=IPCC Special Report on the Ocean and Cryosphere in a Changing Climate |année=2019 |pages totales=321-445 |lire en ligne=https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/sites/3/2019/11/08_SROCC_Ch04_FINAL.pdf |format=pdf |id=GIEC SROCC Ch4 2019 |plume=oui |prénom5=A. K. |nom5=Magnan |prénom6=A. |nom6=Abd-Elgawad |prénom7=R. |nom7=Cai |prénom8=M. |nom8=Cifuentes-Jara |prénom9=R. M. |nom9=Deconto |prénom10=T. |nom10=Ghosh |prénom11=J. |nom11=Hay |prénom12=F. |nom12=Isla |prénom13=B. |nom13=Marzeion |prénom14=B. |nom14=Meyssignac |prénom15=Z. |nom15=Sebesvari}} |
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** {{Chapitre |langue=en |prénom1=N. L. |nom1=Bindoff |prénom2=W. W. L. |nom2=Cheung |prénom3=J. G. |nom3=Kairo |prénom4=J. |nom4=Arístegui |titre chapitre=Chapter 5: Changing Ocean, Marine Ecosystems, and Dependent Communities |titre ouvrage=IPCC Special Report on the Ocean and Cryosphere in a Changing Climate |année=2019 |pages totales=447-587 |lire en ligne=https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/sites/3/2019/11/09_SROCC_Ch05_FINAL.pdf |format=pdf |id=GIEC SROCC Ch5 2019 |plume=oui |prénom5=V. A. |nom5=Guinder |prénom6=R. |nom6=Hallberg |prénom7=N. J. M. |nom7=Hilmi |prénom8=N. |nom8=Jiao |prénom9=Md S. |nom9=Karim |prénom10=L. |nom10=Levin |prénom11=S. |nom11=O'Donoghue |prénom12=S. R. |nom12=Purca Cuicapusa |prénom13=B. |nom13=Rinkevich |prénom14=T. |nom14=Suga |prénom15=A. |nom15=Tagliabue |prénom16=P. |nom16=Williamson}} |
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===== Sixième rapport d'évaluation du GIEC ===== |
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{{Portail|environnement|sciences de la Terre et de l'Univers|météorologie}} |
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{{Article détaillé|Sixième rapport d'évaluation du GIEC}} |
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* {{Ouvrage |langue=en |auteur institutionnel=GIEC |titre=Climate Change 2021: The Physical Science Basis |lieu=Cambridge et New York |éditeur=Cambridge University Press (In Press) |collection=Contribution of Working Group I to the Sixth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change |année=2021 |lire en ligne=https://www.ipcc.ch/report/ar6/wg1/downloads/report/IPCC_AR6_WGI_Full_Report.pdf |format=pdf |id=GIEC RE6 GT1 2021}}. |
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** {{Chapitre |langue=en |auteur institutionnel=GIEC |titre chapitre=Summary for Policymakers |titre ouvrage=Climate Change 2021: The Physical Science Basis |année=2021 |lire en ligne=https://www.ipcc.ch/report/ar6/wg1/downloads/report/IPCC_AR6_WGI_SPM_final.pdf |format=pdf |plume=oui |id=GIEC RE6 GT1 Summary for Policymakers 2021}} |
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** {{Chapitre |langue=en |prénom1=Paola A. |nom1=Arias |prénom2=Nicolas |nom2=Bellouin |prénom3=Erika |nom3=Coppola |prénom4=Richard G. |nom4=Jones |titre chapitre=Technical Summary |titre ouvrage=Climate Change 2021: The Physical Science Basis |année=2021 |lire en ligne=https://www.ipcc.ch/report/ar6/wg1/downloads/report/IPCC_AR6_WGI_TS.pdf |format=pdf |plume=oui |nom5=Krinner |prénom5=Gerhard |id=GIEC RE6 GT1 Technical Summary 2021}} |
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==== En français ==== |
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[[Catégorie:Thermodynamique atmosphérique]] |
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* {{Ouvrage|prénom1=Brigitte van |nom1=Vliet-Lanoë |titre=La planète des glaces : histoire et environnements de notre ère glaciaire |éditeur=Vuibert |date=2005 |isbn=978-2-7117-5377-2}}. |
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[[Catégorie:Changement climatique]] |
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* {{Ouvrage|auteur1=Frédéric Denhez |titre=Atlas du réchauffement climatique |sous-titre=un risque majeur pour la planète |lieu=Paris |éditeur=[[Autrement|Éditions Autrement]] |année=2007 |pages totales=79 |isbn=978-2-7467-0997-3 |id=ref_atlas}}. |
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[[Catégorie:Effet de serre]] |
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* {{Ouvrage |auteur1=[[Pascal Acot]] |titre=Histoire du climat |sous-titre=du Big Bang aux catastrophes climatiques |éditeur=Perrin |année=2009 |isbn=9782262030285}}. |
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[[Catégorie:Catastrophe écologique]] |
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* {{Ouvrage|prénom1=Jean-François |nom1=Mouhot |titre=Des esclaves énergétiques : réflexions sur le changement climatique |éditeur=Champ Vallon |collection=Des esclaves énergétiques |date=2011 |isbn=978-2-87673-554-5}}. |
|||
* {{Ouvrage|prénom1=Gérard |nom1=Borvon |titre=Histoire du carbone et du {{CO2}} |éditeur=Vuibert |date=2013 |isbn=978-2-311-01191-3}}. |
|||
* {{Ouvrage|auteur1=[[Clive Hamilton]] |titre=[[Requiem pour l'espèce humaine]] |sous-titre=Faire face à la réalité du changement climatique |éditeur=Presses de Sciences Po |année=2013 |isbn=978-2724614015}}. |
|||
* {{Ouvrage|auteur1=[[Naomi Klein]] |titre=[[Tout peut changer]] |sous-titre=Capitalisme et changement climatique |éditeur=Actes Sud |année=2015 |isbn=978-2-330-04784-9}}. |
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* {{ouvrage| auteur1=[[Frédéric Durand (géographe)|Frédéric Durand]]| titre=Le réchauffement climatique : enjeu crucial du {{s-|XXI}}| lieu=Paris| éditeur=Éditions Ellipses| date=2020| isbn=978-2-340036-18-5}} |
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==== En anglais ==== |
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{{Lien BA|lt}} |
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===== Sources évaluées par les pairs ===== |
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{{Lien BA|zh}} |
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* {{Article |langue=en |prénom1=Karin Edvardsson |nom1=Björnberg |prénom2=Mikael |nom2=Karlsson |prénom3=Michael |nom3=Gilek |prénom4=Sven Ove |nom4=Hansson |titre=Climate and environmental science denial: A review of the scientific literature published in 1990–2015 |périodique=Journal of Cleaner Production |volume=167 |date=2017 |issn=0959-6526 |doi=10.1016/j.jclepro.2017.08.066 |lire en ligne=http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0959652617317821 |pages=229-241 |plume=oui}} |
|||
* {{Article |langue=en |prénom1=A. |nom1=Haines |prénom2=K. |nom2=Ebi |titre=The Imperative for Climate Action to Protect Health |périodique=New England Journal of Medicine |volume=380 |numéro=3 |année=2019 |pmid=30650330 |doi=10.1056/NEJMra1807873 |lire en ligne=https://www.nejm.org/doi/10.1056/NEJMra1807873?url_ver=Z39.88-2003&rfr_id=ori:rid:crossref.org&rfr_dat=cr_pub%3dpubmed |pages=263-273 |plume=oui |s2cid=58662802}} |
|||
* {{Article |langue=en |prénom1=J. J. |nom1=Kennedy |prénom2=W. P. |nom2=Thorne |prénom3=T. C. |nom3=Peterson |prénom4=R. A. |nom4=Ruedy |titre=How do we know the world has warmed? |périodique=[[Bulletin of the American Meteorological Society]] |volume=91 |numéro=7 |date=2010 |doi=10.1175/BAMS-91-7-StateoftheClimate |plume=oui |nom5=Stott |prénom5=P. A. |nom6=Parker |prénom6=D. E. |nom7=Good |prénom7=S. A. |nom8=Titchner |prénom8=H. A. |nom9=Willett |prénom9=K. M.}} |
|||
* {{Article |langue=en |prénom1=Tom |nom1=Matthews |titre=Humid heat and climate change |périodique=Progress in Physical Geography: Earth and Environment |volume=42 |numéro=3 |année=2018 |doi=10.1177/0309133318776490 |lire en ligne=https://journals.sagepub.com/doi/10.1177/0309133318776490 |pages=391-405 |plume=oui}} |
|||
* {{Ouvrage |langue=en |auteur institutionnel=U.S. Global Change Research Program |titre=Climate Science Special Report: Fourth National Climate Assessment, Volume I |lieu=Washington |année=2017 |doi=10.7930/J0J964J6 |lire en ligne=https://science2017.globalchange.gov/}}. |
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** {{Chapitre |langue=en |prénom1=D. W. |nom1=Fahey |prénom2=S. J. |nom2=Doherty |prénom3=K. A. |nom3=Hibbard |prénom4=A. |nom4=Romanou |titre chapitre=Chapter 2: Physical Drivers of Climate Change |titre ouvrage=Climate Science Special Report: Fourth National Climate Assessment, Volume I |année=2017 |id=USGCRP Chapter 2 2017 |plume=oui |lire en ligne=https://science2017.globalchange.gov/downloads/CSSR_Ch2_Physical_Drivers.pdf |format=pdf |prénom5=P. C. |nom5=Taylor}} |
|||
** {{Chapitre |langue=en |prénom1=R. E. |nom1=Kopp |prénom2=K. |nom2=Hayhoe |prénom3=D. R. |nom3=Easterling |prénom4=T. |nom4=Hall |titre chapitre=Chapter 15: Potential Surprises: Compound Extremes and Tipping Elements |titre ouvrage=Climate Science Special Report: Fourth National Climate Assessment, Volume I |année=2017 |lire en ligne=https://science2017.globalchange.gov/chapter/15/ |id=USGCRP Chapter 15 2017 |plume=oui |nom5=Horton |prénom5=R. |prénom6=K. E. |nom6=Kunkel |prénom7=A. N. |nom7=LeGrande}} |
|||
* {{Article |langue=en |prénom1=Nick |nom1=Watts |prénom2=Markus |nom2=Amann |prénom3=Nigel |nom3=Arnell |prénom4=Sonja |nom4=Ayeb-Karlsson |titre=The 2019 report of The Lancet Countdown on health and climate change: ensuring that the health of a child born today is not defined by a changing climate |périodique=The Lancet |volume=394 |numéro=10211 |date=2019 |issn=0140-6736 |pmid=31733928 |doi=10.1016/S0140-6736(19)32596-6 |lire en ligne=https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(19)32596-6/abstract |pages=1836-1878 |plume=oui |nom5=Belesova |prénom5=Kristine |nom6=Boykoff |prénom6=Maxwell |nom7=Byass |prénom7=Peter |nom8=Cai |prénom8=Wenjia |nom9=Campbell-Lendrum |prénom9=Diarmid |nom10=Capstick |prénom10=Stuart |nom11=Chambers |prénom11=Jonathan}} |
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===== Livres, rapports et documents juridiques ===== |
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{{Lien AdQ|de}} |
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* {{Ouvrage |langue=en |prénom1=David |nom1=Archer |prénom2=Raymond |nom2=Pierrehumbert |titre=The Warming Papers: The Scientific Foundation for the Climate Change Forecast |éditeur=John Wiley & Sons |date=2013 |isbn=978-1-118-68733-8 |lire en ligne=https://books.google.com/books?id=sPY9HOfnuS0C&pg=PT10 |plume=oui}} |
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{{Lien AdQ|en}} |
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Le changement climatique, également nommé « réchauffement climatique » ou plus rarement « dérèglement climatique », est l'augmentation rapide de la température moyenne de la surface terrestre en cours aux XXe et XXIe siècles ainsi que, plus généralement, la modification des régimes météorologiques à grande échelle qui en résulte. L'une comme l'autre sont attribuées aux émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine : bien qu'il y ait eu précédemment des périodes de variabilité du climat, celui en cours depuis le milieu du XXe siècle et provoqué par les activités humaines a des conséquences sans précédent sur le système climatique de la Terre.
Le dioxyde de carbone (CO2) et le méthane (CH4) représentent 90 % des émissions de gaz à effet de serre dues aux activités humaines. La combustion de combustibles fossiles comme le charbon, le pétrole et le gaz naturel pour la production d'énergie est la principale source de ces émissions, à laquelle s'ajoutent des contributions de l'agriculture, de la déforestation et de l'industrie. La cause humaine du changement climatique fait l'objet d'un consensus scientifique. L'augmentation de la température est accélérée ou tempérée par les rétroactions climatiques, telles que la perte de couverture de neige et de glace réfléchissant la lumière du soleil, l'augmentation de la vapeur d'eau (un gaz à effet de serre lui-même) et les modifications des puits de carbone terrestres et océaniques.
L'augmentation de la température sur les terres émergées est environ le double de l'augmentation moyenne mondiale et entraîne l'expansion des déserts ainsi que des vagues de chaleur et des feux de forêt plus fréquents. La hausse des températures est également amplifiée dans l'Arctique, où elle contribue à la fonte du pergélisol, au recul des glaciers et à la perte de glace de mer. Les températures plus chaudes augmentent les taux d'évaporation, ce qui provoque des tempêtes plus intenses et des conditions météorologiques extrêmes. Les conséquences sur les écosystèmes comprennent la migration ou l'extinction de nombreuses espèces à mesure que leur environnement change, en particulier dans les récifs coralliens, les montagnes et l'Arctique. Le changement climatique menace les populations d'insécurité alimentaire, de pénurie d'eau, d'inondations, de maladies infectieuses, de chaleur extrême, de pertes économiques, voire de la nécessité de migrer. Ces répercussions ont conduit l'Organisation mondiale de la santé à désigner le changement climatique comme « la plus grande menace pour la santé mondiale » au XXIe siècle.
Même si les efforts visant à minimiser le réchauffement futur aboutissaient, certains effets se poursuivront pendant des siècles, notamment l'élévation du niveau de la mer, la hausse des températures des océans et l'acidification des océans.
Nombre de ces conséquences se font déjà sentir au niveau actuel de réchauffement, qui est de plus de 1,2 °C en moyenne au niveau mondial, par rapport au niveau de 1890. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a publié une série de rapports qui prévoient une augmentation significative de ces effets quand le réchauffement mondial dépassera 1,5 °C et encore bien plus importante s'il atteint 2 °C. Un réchauffement supplémentaire augmente également le risque de déclencher des seuils critiques appelés points de basculement.
Répondre au changement climatique implique l'atténuation et l'adaptation. L'atténuation — limiter le changement climatique — consiste à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à les éliminer de l'atmosphère ; cela suppose notamment l'élimination progressive du charbon, du pétrole et du gaz, l'amélioration de l'efficacité énergétique, le reboisement et la préservation des forêts, ainsi que le développement et le déploiement de sources d'énergie à faible émission de carbone telles que les énergies renouvelables et le nucléaire. L'adaptation consiste à s'adapter au climat réel ou prévu, par exemple par une meilleure protection du littoral, une meilleure gestion des catastrophes et le développement de cultures adaptées et plus résistantes. L'adaptation ne peut à elle seule éviter le risque d'effets « graves, étendus et irréversibles », selon le GIEC.
En vertu de l'accord de Paris sur le climat de 2015, les États signataires sont collectivement convenus de maintenir le réchauffement « bien en dessous de 2 °C » grâce aux efforts d'atténuation. Limiter le réchauffement à 1,5 °C nécessiterait de réduire de moitié les émissions d'ici 2030 et d'atteindre des émissions proches de zéro d'ici 2050.
Terminologie
Avant les années 1980, alors qu'il n'était pas encore clair que le réchauffement dû aux gaz à effet de serre dominerait le refroidissement causé par les aérosols, les scientifiques utilisaient souvent le terme de « modification climatique involontaire » pour désigner l'effet de l'homme sur le climat.
Dans les années 1980, les termes de « réchauffement climatique » et de « changement climatique » ont été popularisés, le premier se référant uniquement à l'augmentation de la température moyenne à la surface de la Terre, tandis que le second décrit les variations du climat dues à des facteurs naturels ou humains[3],[4],[5]. Dans ses rapports, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) fait cette distinction en utilisant les termes « changements climatiques » ou « changement climatique » d'une part, et « réchauffement du système climatique » ou « réchauffement planétaire » d'autre part[4],[6]. Toutefois, « réchauffement climatique » et « changement climatique » sont souvent utilisés de manière interchangeable[7],[8],[9].
Plusieurs[évasif] scientifiques, politiciens et personnalités médiatiques ont adopté les termes « urgence climatique » ou « crise climatique » pour parler du changement climatique[10],[11].
Le terme « dérèglement climatique » est également utilisé dans les médias[12],[13],[14],[15],[16],[17].
Hausse de température observée
De multiples bases de données instrumentales montrent que le système climatique se réchauffe[N 1],[20]. La décennie 2011-2020 a été plus chaude de 0,95 à 1,2 °C que la référence préindustrielle (1850-1900)[21]. Les températures de surface augmentent d'environ 0,2 °C par décennie[22], l'année 2020 atteignant une température de 1,2 °C au-dessus de l'ère préindustrielle[23]. Depuis 1950, le nombre de jours et de nuits froids a diminué, et le nombre de jours et de nuits chauds a augmenté[24].
Il y a eu peu de réchauffement net entre le XVIIIe siècle et le milieu du XIXe siècle. Les sources d'informations climatiques proviennent de proxys climatiques, des archives naturelles telles que les cernes des arbres, les coraux et les carottes de glace. Elles montrent que des variations naturelles ont compensé les premiers effets de la révolution industrielle[25],[26]. Les enregistrements thermométriques fournissent une couverture mondiale depuis les années 1850[27]. Les réchauffements et refroidissements historiques, tels que le réchauffement climatique de l'an mil et le petit âge glaciaire, ne se sont pas produits au même moment dans les différentes régions affectées, mais les températures ont pu atteindre des niveaux aussi élevés que ceux de la fin du XXe siècle dans un ensemble limité de régions[28],[29].
Il y a eu des épisodes préhistoriques de réchauffement climatique, tels que le maximum thermique du passage Paléocène-Éocène[30]. Cependant, l'augmentation moderne observée de la température et des concentrations de CO2 a été si rapide que même les événements géophysiques abrupts qui ont eu lieu dans l'histoire de la Terre ne s'approchent pas des taux actuels[31].
Les preuves de réchauffement fournies par les mesures de la température de l'air sont renforcées par un large éventail d'autres observations[32] : l'augmentation de la fréquence et de l'intensité des fortes précipitations, la fonte de la neige et de la glace terrestre, et l'augmentation de l'humidité atmosphérique[33],[34]. La flore et la faune ont également un comportement compatible avec le réchauffement ; par exemple, les plantes fleurissent plus tôt au printemps[35]. Un autre indicateur clé est le refroidissement de la haute atmosphère, qui démontre que les gaz à effet de serre piègent la chaleur près de la surface de la Terre et l'empêchent de rayonner dans l'espace[36],[37].
Le réchauffement varie selon les endroits. Les tendances sont indépendantes de l'endroit où les gaz à effet de serre sont émis, car les gaz persistent suffisamment longtemps pour se diffuser autour de la planète. Depuis la période préindustrielle, les températures terrestres moyennes mondiales ont augmenté presque deux fois plus vite que les températures de surface moyennes mondiales[38]. Cela s'explique par la plus grande capacité thermique des océans[39] et par le fait que les océans perdent davantage de chaleur par évaporation[40]. Plus de 90 % du surplus d'énergie du système climatique a été stocké dans l'océan au cours des cinquante dernières années ; le reste réchauffe l'atmosphère, fait fondre la glace et réchauffe les continents[41],[42].
L'hémisphère nord et l'Arctique se sont réchauffés bien plus vite que l'hémisphère sud et l'Antarctique. L'hémisphère nord possède non seulement beaucoup plus de terres, mais aussi plus de couverture neigeuse saisonnière et de banquise, en raison de la manière dont les masses terrestres sont disposées autour de l'océan Arctique. Comme ces surfaces passent de la réflexion d'une grande quantité de lumière à l'obscurité après la fonte de la glace, elles commencent à absorber plus de chaleur[43]. Les dépôts localisés de carbone noir sur la neige et la glace contribuent également au réchauffement de l'Arctique[44]. Les températures de l'Arctique ont augmenté et devraient continuer à augmenter au cours du XXIe siècle à un rythme plus de deux fois supérieur à celui du reste du monde[45]. La fonte des glaciers et des couches de glace dans l'Arctique perturbe la circulation océanique, affaiblissant notamment le Gulf Stream, ce qui modifie davantage le climat[46]. La fonte des glaces arctiques semble aussi perturber le courant-jet de l'hémisphère nord[47].
Le rapport annuel 2024 de Copernicus constate que 2023 a été l'année la plus chaude (avec 2020) jamais enregistrée en Europe, le continent qui se réchauffe le plus vite (+ 2,6 °C par rapport à l'ère préindustrielle)[48].
Facteurs de l'augmentation récente de la température
Le système climatique connaît de lui-même des cycles qui peuvent durer des années (comme l'El Niño – Oscillation australe), des décennies, voire des siècles[49],[50]. Les autres changements sont causés par un déséquilibre d'énergie externe au système climatique, mais pas toujours externe à la Terre[51]. Parmi les exemples de forçages externes figurent les changements de composition de l'atmosphère (par exemple, l'augmentation des concentrations de gaz à effet de serre), la luminosité solaire, les éruptions volcaniques et la variation de l’orbite de la Terre autour du Soleil[52].
Pour déterminer la contribution humaine au changement climatique, il faut exclure la variabilité climatique interne connue et les forçages externes naturels. Une approche clé consiste à déterminer des « empreintes » uniques pour toutes les causes potentielles, puis à comparer ces empreintes avec les modèles de changement climatique observés[53],[54]. Par exemple, le forçage solaire peut être exclu en tant que cause majeure car son empreinte concerne le réchauffement de l'ensemble de l'atmosphère, et seule la basse atmosphère s'est réchauffée ; un tel changement est attendu de l'augmentation des gaz à effet de serre, qui piègent l'énergie thermique rayonnant de la surface[55]. L'attribution du réchauffement climatique actuel montre que le principal facteur est l'augmentation des gaz à effet de serre, mais que les aérosols jouent également un rôle important[56].
Gaz à effet de serre
La Terre absorbe de l'énergie solaire, ce qui la réchauffe, et elle émet cette chaleur sous forme de rayonnement thermique, principalement infrarouge. Les gaz à effet de serre présents dans l'atmosphère absorbent et réémettent le rayonnement infrarouge, ce qui ralentit la vitesse à laquelle il peut traverser l'atmosphère et s'échapper dans l'espace[57]. Avant la révolution industrielle, les quantités de gaz à effet de serre présentes à l'état naturel faisaient que l'air près de la surface était environ 33 °C plus chaud qu'il ne l'aurait été en leur absence[58],[59]. Si les principaux contributeurs à l'effet de serre sont la vapeur d'eau (environ 50 %) et les nuages (environ 25 %), ils sont considérés comme des rétroactions car ils varient en fonction de la température. En revanche, la concentration de gaz tels que le CO2 (contribuant à l'effet de serre pour environ 20 %), l'ozone troposphérique[N 2],[60], les chlorofluorocarbures et le protoxyde d'azote est considérée comme du forçage externe car elle ne dépend pas de la température[61],[62].
L'activité humaine depuis la révolution industrielle — principalement l'extraction et la combustion de combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz naturel)[63] — a augmenté la quantité de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, entraînant un déséquilibre radiatif. En 2019, les taux de CO2 et de méthane dans l'atmosphère ont augmenté respectivement d'environ 48 % et 160 % depuis 1750[64]. La concentration de CO2 est beaucoup plus élevée qu'au cours des 2 000 000 dernières années. Les concentrations de méthane sont bien plus élevées qu'elles ne l'étaient au cours des 800 000 dernières années[65].
En 2018, les émissions mondiales de gaz à effet de serre d'origine anthropique, à l'exclusion de celles liées au changement d'affectation des terres, équivalent à 52 milliards de tonnes de CO2. Parmi ces émissions, 72 % sont du CO2, 19 % du méthane, 6 % du protoxyde d'azote et 3 % des gaz fluorés[66]. Les émissions de CO2 proviennent principalement de la combustion de combustibles fossiles pour fournir de l'énergie pour le transport, l'industrie, le chauffage des bâtiments et ainsi que la production d'électricité[67]. Le reste des émissions de CO2 provient de la déforestation et des industries, comprenant le CO2 libéré par les réactions chimiques pour la fabrication du ciment, de l’acier, de l'aluminium et des engrais[68],[67],[69],[N 3],[70],[71]. Les émissions de méthane proviennent du bétail, du fumier, de la culture du riz, des décharges, des eaux usées, de l'extraction du charbon, ainsi que de l'extraction du pétrole et du gaz naturel[69],[72],[N 4]. Les émissions de protoxyde d'azote proviennent en grande partie de la décomposition microbienne des engrais inorganiques et organiques[N 5],[73],[N 6],[74],[N 7],[75]. Du point de vue de la production, les principales sources d'émissions de gaz à effet de serre dans le monde sont estimées comme suit : électricité et chauffage (25 %), agriculture et sylviculture (24 %), industrie et fabrication (21 %), transport (14 %) et bâtiment (6 %)[74].
Malgré la contribution de la déforestation aux émissions de gaz à effet de serre, la surface émergée de la Terre, en particulier ses forêts, reste un puits de carbone important pour le CO2. Les processus naturels, tels que la fixation du carbone dans le sol et la photosynthèse, font plus que compenser la contribution de la déforestation aux gaz à effet de serre. Il est estimé que les puits de carbone à la surface terrestre éliminent environ 29 % des émissions mondiales annuelles de CO2[76]. L'océan constitue également un puits de carbone important grâce à un processus en deux étapes. Tout d'abord, le CO2 se dissout dans les eaux de surface. Ensuite, la circulation thermohaline le distribue dans les profondeurs de l'océan, où il s'accumule au fil du temps dans le cadre du cycle du carbone. Au cours des deux dernières décennies, les océans du monde ont absorbé 20 à 30 % des émissions de CO2[77].
Aérosols et nuages
La pollution atmosphérique, sous forme d'aérosols, n'affecte pas seulement la santé, mais également le climat à grande échelle[78],[79],[80]. De 1961 à 1990, une réduction progressive de la quantité de lumière solaire atteignant la surface de la Terre a été observée. Ce phénomène est connu sous le nom d'« assombrissement global »[81], et il est généralement attribué aux aérosols provenant de la combustion de biocarburants et de combustibles fossiles[82],[83]. Les précipitations éliminent les aérosols, donnant aux aérosols troposphériques une durée de vie atmosphérique d'environ une semaine, tandis que les aérosols stratosphériques peuvent persister pendant quelques années[84]. À l'échelle mondiale, les émanations d'aérosols ont diminué depuis 1990, ce qui signifie qu'ils ne masquent plus autant le réchauffement dû aux gaz à effet de serre[85],[83],[80].
En plus de leurs effets directs (diffusion et absorption du rayonnement solaire), les aérosols ont des effets indirects sur le bilan radiatif de la Terre. Les aérosols de sulfate agissent comme noyaux de condensation pour certains nuages et conduisent ainsi à des nuages dont les gouttelettes sont plus nombreuses et plus petites. Ces nuages réfléchissent ainsi plus efficacement le rayonnement solaire que la normale[86]. Cet effet entraîne également une plus grande uniformité de la taille des gouttelettes, ce qui réduit la croissance des gouttes de pluie et rend les nuages plus réfléchissants pour la lumière solaire entrante[87]. Les effets indirects des aérosols constituent la plus grande incertitude en matière de forçage radiatif[88].
Alors que les aérosols limitent généralement le réchauffement climatique en réfléchissant la lumière du soleil[89], le carbone noir contenu dans la suie peut contribuer au réchauffement climatique s'il tombe sur de la neige ou de la glace. Il augmente leur taux d'absorption de la lumière solaire et accélère ainsi leur fonte[90],[91]. Limiter les nouveaux dépôts de carbone noir dans l'Arctique pourrait réduire le réchauffement climatique de 0,2 °C d'ici 2050[92].
Modifications de la surface terrestre
L'homme modifie la surface de la Terre principalement pour créer davantage de terres agricoles. Aujourd'hui, l'agriculture occupe 34 % de la surface terrestre, tandis que 26 % sont des forêts et 30 % sont inhabitables (glaciers, déserts, etc.)[95]. La quantité de terres boisées continue de diminuer, en grande partie à cause de la conversion en terres cultivables dans les tropiques[96]. Cette déforestation est l'aspect le plus significatif de la modification de la surface terrestre qui affecte le réchauffement de la planète. Les principales causes de la déforestation sont les suivantes : changement permanent d'affectation des terres de la forêt vers des terres agricoles pour l'élevage bovin et la production d'huile de palme (27 %), exploitation forestière pour des produits forestiers (26 %), culture itinérante à court terme (24 %) et incendies de forêt (23 %)[97].
En plus d'influer sur les concentrations de gaz à effet de serre, les changements d'affectation des sols ont une incidence sur le réchauffement climatique par le biais de divers autres mécanismes chimiques et physiques. Le changement du type de végétation dans une région affecte la température locale, en modifiant la quantité de lumière solaire réfléchie dans l'espace (albédo) et la quantité de chaleur perdue par évaporation. Par exemple, le passage d'une forêt sombre à une prairie rend la surface plus claire, ce qui lui permet de réfléchir davantage la lumière du soleil. La déforestation peut également contribuer au changement des températures en affectant la libération d'aérosols et d'autres composés chimiques qui influencent les nuages, et en modifiant la configuration des vents. Dans les zones tropicales et tempérées, l'effet net est de produire un réchauffement significatif, tandis qu'aux latitudes plus proches des pôles, un gain d'albédo (la forêt étant remplacée par une couverture neigeuse) entraîne un effet de refroidissement global[98]. À l'échelle mondiale, il est estimé que ces effets ont entraîné un léger refroidissement, dominé par une augmentation de l'albédo de surface[99].
Activité solaire et volcanique
Les modèles climatiques physiques sont incapables de reproduire le réchauffement rapide observé au cours des dernières décennies lorsqu'ils ne prennent en compte que les variations de la production solaire et de l'activité volcanique[100],[101]. Le Soleil étant la principale source d'énergie de la Terre, les changements de la lumière solaire entrante affectent directement le système climatique[88]. L'irradiance solaire a été mesurée directement par des satellites[102] et des mesures indirectes sont disponibles depuis le début des années 1600[88]. Il n'y a pas eu de tendance à la hausse de la quantité d'énergie solaire atteignant la Terre[103]. D'autres preuves que les gaz à effet de serre sont à l'origine du récent changement climatique proviennent de mesures montrant le réchauffement de la basse atmosphère (la troposphère), associé au refroidissement de la haute atmosphère (la stratosphère)[104]. Si les variations solaires étaient responsables du réchauffement observé, on s'attendrait à un réchauffement de la troposphère et de la stratosphère, mais ce n'est pas le cas[55].
Les éruptions volcaniques explosives représentent le plus grand forçage naturel de l'ère industrielle. Lorsque l'éruption est suffisamment forte (le dioxyde de soufre atteignant la stratosphère), la lumière du soleil peut être partiellement bloquée pendant quelques années, le signal de température dure environ deux fois plus longtemps. Au cours de l'ère industrielle, l'activité volcanique a eu des effets négligeables sur les tendances de la température globale[105]. Actuellement, les émissions de CO2 volcaniques sont équivalentes à moins de 1 % des émissions de CO2 anthropiques[106].
Rétroaction climatique
La réponse du système climatique à un forçage initial est modifiée par des rétroactions : elle est augmentée par des rétroactions d'auto-renforcement et réduite par des rétroactions d'équilibrage[108]. Les principales rétroactions de renforcement sont la rétroaction de la vapeur d'eau, la rétroaction glace-albédo, le relargage du méthane de l'Arctique et probablement l'effet net des nuages[109]. La principale rétroaction d'équilibrage du changement de température globale est le refroidissement radiatif vers l'espace sous forme de rayonnement infrarouge en réponse à l'augmentation de la température de surface[110]. L'incertitude sur les rétroactions est la principale raison pour laquelle les différents modèles climatiques prévoient différentes magnitudes de réchauffement pour une quantité donnée d'émissions[111].
Lorsque l'air se réchauffe, il peut retenir davantage d'humidité. Après un réchauffement initial dû aux émissions de gaz à effet de serre, l'atmosphère retiendra davantage d'eau. Comme la vapeur d'eau est un puissant gaz à effet de serre, cela réchauffe encore plus l'atmosphère[109]. Si la couverture nuageuse augmente, davantage de lumière solaire sera réfléchie dans l'espace, ce qui refroidira la planète. Si les nuages deviennent plus hauts et plus fins, ils agissent comme un isolant, renvoyant la chaleur du dessous vers le bas et réchauffant la planète[112]. Dans l'ensemble, la rétroaction nette des nuages au cours de l'ère industrielle a probablement contribué à l'augmentation de la température[113]. La réduction de la couverture neigeuse et de la glace de mer dans l'Arctique réduit l'albédo de la surface de la Terre[114]. Une plus grande partie de l'énergie du Soleil est maintenant absorbée dans ces régions, contribuant à l'amplification des changements de température dans l'Arctique[115]. L'amplification de l'Arctique fait également fondre le pergélisol, ce qui libère du méthane et du CO2 dans l'atmosphère[116].
Environ la moitié des émissions de CO2 dues à l'homme ont été absorbées par les plantes terrestres et par les océans[117]. Sur terre, l'élévation du CO2 et l'allongement de la saison de croissance ont stimulé la croissance des plantes. Le changement climatique accroît les sécheresses et les vagues de chaleur qui inhibent la croissance des plantes, de sorte qu'il n'est pas certain que ce puits de carbone continue de croître à l'avenir[118]. Les sols contiennent de grandes quantités de carbone et peuvent en libérer lorsqu'ils se réchauffent[119]. À mesure que davantage de CO2 et de chaleur sont absorbés par l'océan, celui-ci s'acidifie, sa circulation change et le phytoplancton absorbe moins de carbone, ce qui diminue le taux d'absorption du carbone atmosphérique par l'océan[120]. Le changement climatique peut accroître les émissions de méthane provenant des zones humides, des systèmes marins et d'eau douce et du pergélisol[121].
Réchauffement futur et budget carbone
Le réchauffement futur dépend de la force des réactions climatiques et des émissions de gaz à effet de serre[111]. Les réactions climatiques sont souvent estimées à l'aide de divers modèles climatiques, développés par de multiples institutions scientifiques[122]. Un modèle climatique est une représentation des processus physiques, chimiques et biologiques qui affectent le système climatique[123]. Les modèles incluent les changements de l'orbite de la Terre, les changements historiques de l'activité du Soleil et les forçages volcaniques[122]. Les modèles informatiques tentent de reproduire et de prévoir la circulation des océans, le cycle annuel des saisons et les flux de carbone entre la surface terrestre et l'atmosphère[122]. Les modèles prévoient des augmentations de température futures différentes pour des émissions données de gaz à effet de serre ; ils ne sont pas non plus tout à fait d'accord sur la force des différentes réactions de la sensibilité du climat et l'ampleur de l'inertie du système climatique[124].
Le réalisme physique des modèles est testé en examinant leur capacité à simuler les climats contemporains ou passés[125]. Les modèles passés ont sous-estimé le taux de rétrécissement de l'Arctique (en)[126],[127] et le taux d'augmentation des précipitations[128]. L'élévation du niveau de la mer depuis 1990 a été sous-estimée dans les anciens modèles, mais les modèles plus récents concordent bien avec les observations[129],[130]. L'évaluation nationale du climat publiée par les États-Unis en 2017 note que « les modèles climatiques peuvent encore sous-estimer ou manquer des processus de réaction pertinents »[131].
Divers scénarios Representative Concentration Pathway (RCP) peuvent être utilisées comme entrée pour les modèles climatiques : « un scénario strict d’atténuation (RCP2,6), deux scénarios intermédiaires (RCP4,5 et RCP6,0) et un scénario prévoyant des émissions [de gaz à effet de serre] très élevées (RCP8,5) »[132]. Les RCP ne prennent en compte que les concentrations de gaz à effet de serre et n'incluent donc pas la réponse du cycle du carbone. Les projections des modèles climatiques résumées dans le cinquième rapport d'évaluation du GIEC indiquent qu'au cours du 21e siècle, la température à la surface du globe devrait encore augmenter de 0,3 à 1,7 °C dans un scénario modéré, ou de 2,6 à 4,8 °C dans un scénario extrême, en fonction des futures émissions de gaz à effet de serre et de la réaction climatique[133].
Un sous-ensemble de modèles climatiques ajoute des facteurs sociétaux à un modèle climatique physique simple. Ces modèles simulent la façon dont la population, la croissance économique et la consommation d'énergie affectent le climat physique et interagissent avec lui. Grâce à ces informations, ces modèles peuvent produire des scénarios sur la façon dont les émissions de gaz à effet de serre peuvent varier à l'avenir. Ces résultats sont ensuite utilisés comme données d'entrée pour les modèles climatiques physiques afin de générer des projections de changement climatique[122]. Dans certains scénarios, les émissions continuent d'augmenter au cours du siècle, tandis que dans d'autres, elles diminuent[134],[135]. Les ressources en combustibles fossiles sont trop abondantes pour que l'on puisse compter sur une pénurie pour limiter les émissions de carbone au 21e siècle[136]. Les scénarios d'émissions peuvent être combinés avec la modélisation du cycle du carbone pour prédire comment les concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre pourraient évoluer à l'avenir[137]. Selon ces modèles combinés, d'ici 2100, la concentration atmosphérique de CO2 pourrait être de 380 comme de 1 400 ppm, selon le scénario socio-économique et le scénario d'atténuation[135],[138].
Le budget restant pour les émissions de carbone est déterminé par la modélisation du cycle du carbone et de la sensibilité du climat face aux gaz à effet de serre[139]. Selon le GIEC, le réchauffement de la planète peut être maintenu en dessous de 1,5 °C si les émissions après 2018 ne dépassent pas 420 ou 570 gigatonnes de CO2, dépendant de la définition exacte de la température mondiale. Cette quantité correspond à 10 à 13 ans d'émissions actuelles. De grandes incertitudes pèsent sur le budget carbone ; par exemple, il pourrait être inférieur de 100 gigatonnes de CO2 en raison de la libération de méthane par le pergélisol et les zones humides[140].
Le premier volet du sixième rapport d'évaluation du GIEC précise qu'en conséquence de l'élévation des températures mondiales, les phénomènes « de l’acidification et de la désoxygénation des océans, de la fonte des glaciers de montagne, du Groenland et peut-être de l’Antarctique » vont continuer[141],[142].
Impact
Environnemental
Les effets environnementaux du changement climatique sont vastes et profonds, et touchent les océans, la glace et les conditions météorologiques. Les changements peuvent se produire progressivement ou rapidement. Les preuves de ces effets proviennent de l'étude du changement climatique dans le passé, de la modélisation et des observations modernes[144],[145]. Depuis les années 1950, des sécheresses et des canicules sont apparues simultanément avec une fréquence croissante[146],[147]. Les événements extrêmement humides ou secs au cours de la période de mousson ont augmenté en Inde et en Asie de l'Est. Les précipitations maximales et la vitesse du vent des ouragans et des typhons sont probablement en augmentation[148].
Le niveau mondial de la mer s'élève en raison de la fonte des glaciers, de la fonte des calottes glaciaires du Groenland et de l'Antarctique, et de l'expansion thermique. Entre 1993 et 2017, le niveau de la mer a augmenté au fil du temps, avec une moyenne de 3,1 ± 0,3 mm/an[149]. Au cours du XXIe siècle, le GIEC prévoit que dans un scénario d'émissions très élevées, le niveau de la mer pourrait s'élever de 61 à 110 cm[150]. L'augmentation de la température des océans fragilise et menace de libérer les glaciers de l'Antarctique, ce qui risque d'entraîner une fonte importante de la calotte glaciaire[151] et rend possible une élévation du niveau de la mer de deux mètres d'ici 2100 en cas d'émissions élevées[152].
Le changement climatique a entraîné des décennies de rétrécissement et d'amincissement de la glace de mer arctique (en), ce qui la rend vulnérable aux anomalies atmosphériques[153]. Alors que les étés sans glace devraient être rares à un niveau de réchauffement de 1,5 °C, ils devraient se produire une fois tous les trois à dix ans à un niveau de réchauffement de 2,0 °C[154]. Les concentrations atmosphériques plus élevées de CO2 atmosphérique ont entraîné des changements dans la chimie des océans. Une augmentation du CO2 dissous entraîne l'acidification des océans[155]. En outre, les niveaux d'oxygène diminuent car l'oxygène est moins soluble dans l'eau plus chaude[156], les zones mortes s'étendant en raison de la prolifération d'algues stimulée par des températures et des niveaux de CO2 plus élevés, par la désoxygénation des océans et par l'eutrophisation[157],[158].
Plus le réchauffement de la planète est important, plus le risque de franchir des points de basculement augmente[N 8],[159]. L'effondrement des calottes glaciaires de l'Antarctique occidental et du Groenland en est un exemple. Une augmentation de la température de 1,5 à 2,0 °C pourrait entraîner la fonte des calottes glaciaires, bien que l'échelle de temps de la fonte soit incertaine et dépende du réchauffement futur[160],[161]. Certains changements à grande échelle pourraient se produire sur une courte période, comme l'arrêt de la circulation thermohaline[162], qui déclencherait des changements climatiques majeurs dans l'Atlantique Nord, en Europe et en Amérique du Nord[163].
Les effets à long terme du changement climatique comprennent la poursuite de la fonte des glaces, le réchauffement des océans, l'élévation du niveau de la mer et l'acidification des océans. À l'échelle des siècles ou des millénaires, l'ampleur du changement climatique sera principalement déterminée par les émissions anthropiques de CO2. Cela est dû à la longue durée de vie du CO2 dans l'atmosphère[164],[165]. L'absorption du CO2 par les océans est suffisamment lente pour que l'acidification des océans se poursuive pendant des centaines ou des milliers d'années[166]. On estime que ces émissions ont prolongé la période interglaciaire actuelle d'au moins 100 000 ans[167]. L'élévation du niveau de la mer se poursuivra pendant de nombreux siècles, avec une augmentation estimée à 2,3 mètres par degré Celsius après 2 000 ans[168],[169].
Les écosystèmes côtiers subissent un stress particulier, près de la moitié des zones humides ayant disparu en raison du changement climatique et d'autres perturbations humaines[170].
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Faune et flore
Le réchauffement récent a poussé de nombreuses espèces terrestres et d'eau douce vers les pôles et vers des altitudes plus élevées[175]. L'augmentation du taux de CO2 dans l'atmosphère et l'allongement de la période de végétation ont entraîné un verdissement de la planète, tandis que les vagues de chaleur et la sécheresse ont réduit la productivité des écosystèmes dans certaines régions. L'équilibre futur de ces effets opposés n'est pas clair[176]. Le réchauffement climatique a contribué à l'expansion des zones climatiques plus sèches, comme l'expansion des déserts dans les régions subtropicales[38],[177]. L'ampleur et la vitesse du réchauffement climatique rendent plus probables les changements abrupts dans les écosystèmes[178]. Globalement, on s'attend à ce que le changement climatique entraîne l'extinction de nombreuses espèces[179]. Le réchauffement climatique, qui est une des causes de la perte de la biodiversité, bouleverse aussi la migration des espèces. La défaunation (en) des insectes, des oiseaux et des mammifères réduit la capacité des plantes à suivre le changement climatique de 60 % à l'échelle mondiale, du fait de baisse de la pollinisation et de la zoochorie, qui sont les modes principaux de dissémination des graines ou des diaspores des végétaux[180],[181].
Les océans se sont réchauffés plus lentement que la terre, mais les plantes et les animaux de l'océan ont migré vers les pôles plus froids plus rapidement que les espèces terrestres[182],[183]. Tout comme sur la terre, les vagues de chaleur dans l'océan sont plus fréquentes en raison du changement climatique, avec des effets néfastes sur un large éventail d'organismes tels que les coraux, les Laminariales et les oiseaux de mer[184]. L'acidification des océans (autre limite planétaire) a un impact sur les organismes qui produisent des coquilles et des squelettes, tels que les moules et les balanes, ainsi que sur les récifs coralliens ; ces derniers ont connu un blanchiment important après des vagues de chaleur[185]. L'efflorescence d'algues nuisibles favorisée par le changement climatique et l'eutrophisation provoque l'anoxie, la perturbation des réseaux alimentaires et la mortalité massive à grande échelle de la vie marine[157].
En 2023, une étude portant sur un million de kilomètres de ligne d’arbres dans 243 régions montagneuses conclut que, sous l'influence du réchauffement climatique, les forêts poussent plus haut dans les montagnes de 1,2 mètre par an en moyenne[186].
Humain
Les effets du changement climatique sur l'homme, principalement dus au réchauffement et à la modification des précipitations, ont été détectés dans le monde entier. Les effets régionaux du changement climatique sont désormais observables sur tous les continents et dans toutes les régions océaniques[187], les régions moins développées et de faible latitude étant les plus exposées[188]. La production continue de gaz à effet de serre entraînera un réchauffement supplémentaire et des modifications durables du système climatique, qui auront des effets potentiellement « graves, généralisés et irréversibles » pour les populations et les écosystèmes[189]. Les risques liés au changement climatique sont inégalement répartis, mais sont généralement plus importants pour les personnes défavorisées des pays en développement et des pays développés[190].
En 2023, l'Organisation des Nations unies (ONU) alerte sur des risques peu évoqués, comme l'épuisement des eaux souterraines ou l'effet de l'augmentation des catastrophes naturelles sur les systèmes d'assurances[191],[192]. Une étude de 2023 de l'Institut national des sciences de l'Univers indique qu'en 2100 le changement climatique sera à l'origine de modifications du niveau des nappes phréatiques qui pourraient affecter 31 % à 43 % de la population mondiale[193]. Par ailleurs, selon un expert de la Caisse centrale de réassurance, le coût de l'assurance contre les aléas climatiques pourrait doubler sur les trente prochaines années, par rapport aux trente dernières années[194].
Effets sur la santé
Les effets sur la santé comprennent à la fois les effets directs des conditions météorologiques extrêmes, qui entraînent des blessures et des pertes de vie[195], et les effets indirects, tels que la malnutrition provoquée par les mauvaises récoltes[196],[197],[198]. Diverses maladies infectieuses se transmettent plus facilement dans un climat plus chaud, comme la dengue, qui affecte le plus gravement les enfants, et le paludisme[199]. Les jeunes enfants sont les plus vulnérables aux pénuries alimentaires et, avec les personnes âgées, aux chaleurs extrêmes[200]. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a estimé qu'entre 2030 et 2050, le changement climatique devrait provoquer environ 250 000 décès supplémentaires par an dus à l'exposition à la chaleur des personnes âgées, à l'augmentation des maladies diarrhéiques, du paludisme, de la dengue, des inondations côtières et de la dénutrition infantile[201]. Plus de 500 000 décès supplémentaires d'adultes sont prévus chaque année d'ici à 2050 en raison de la réduction de la disponibilité et de la qualité des aliments[202],[203]. D'autres risques sanitaires majeurs associés au changement climatique concernent la qualité de l'air et de l'eau[204],[205]. L'OMS a classé les conséquences humaines du changement climatique comme la plus grande menace pour la santé mondiale au XXIe siècle[206].
Pendant les vagues de chaleur, les répercussions cliniques sont principalement d’ordre cardiovasculaire, qui consiste en une augmentation jusqu’à 40 % des accidents vasculaires cérébraux, des cardiopathies ischémiques aiguës et des arrêts cardiaques. Les épisodes d’insuffisance rénale aiguë, de déséquilibres électrolytiques et de calculs rénaux augmentent également[207]. Selon une étude scientifique publiée en 2021 dans la revue Nature Climate Change, 37 % des décès dans le monde dus aux vagues de chaleur chaque année sont attribuables au réchauffement climatique, soit un bilan de 100 000 décès par an[208]. Cette proportion s'élève au-dessus de 40 % dans des pays comme le Mexique, l’Afrique du Sud, la Thaïlande ou le Chili, et dépasse 60 % au Brésil, aux Philippines, au Koweït ou au Guatemala[208]. Selon une étude du chercheur Daniel Bressler, l'émission de 4 434 tonnes de carbone (soit l'équivalent des émissions totales de 3,5 Américains durant leur vie) entraînerait le décès additionnel d'une personne d'ici la fin du XXIe siècle, selon le scénario d'un réchauffement de 4,1 °C au-dessus des niveaux pré-industriels[209],[210]. Il estime que « d'ici la fin du siècle, le changement climatique entraînera la mort de 4,6 millions de personnes par an, soit plus que la pollution (3,4 millions) et pratiquement autant que l’obésité (4,7 millions) » — pour un total de 83 millions de morts[209]. L'essentiel de ces morts concernerait des régions les plus chaudes et les plus pauvres, à savoir l'Afrique, le Moyen-Orient et l'Asie du Sud[210].
De nombreuses études scientifiques montrent que la pollution chimique et le réchauffement climatique affectent les femmes de manière disproportionnée, sur les plans social comme biologique. Les populations précaires, parmi lesquelles les femmes sont surreprésentées, subissent les impacts sociaux les plus graves. De plus, certaines expositions domestiques et professionnelles aux polluants sont spécifiques au sexe, affectant souvent davantage les femmes que les hommes. Enfin, bien que les données genrées en santé environnementale soient rares, il existe des vulnérabilités physiologiques liées au sexe, notamment dans le métabolisme des polluants et la capacité d'adaptation à la chaleur[211].
Moyens de subsistance
Le changement climatique affecte la sécurité alimentaire et a entraîné une réduction des rendements moyens mondiaux de maïs, de blé et de soja entre 1981 et 2010[212]. Le réchauffement futur pourrait réduire davantage les rendements mondiaux des principales cultures[213],[214]. La production agricole sera probablement affectée négativement dans les pays à faible latitude, tandis que les effets aux latitudes nord peuvent être positifs ou négatifs[215]. Jusqu'à 183 millions de personnes supplémentaires dans le monde, en particulier les personnes à faible revenu, risquent de souffrir de la faim en raison de ces effets[216]. Les effets du réchauffement sur les océans se répercutent sur les stocks de poissons, avec un déclin mondial du potentiel maximal de capture. Seuls les stocks polaires présentent un potentiel accru[217]. Les régions qui dépendent de l'eau des glaciers, les régions déjà sèches et les petites îles courent un risque accru de stress hydrique en raison du changement climatique[218],[219].
Les dommages économiques dus au changement climatique ont été sous-estimés et pourraient être graves, la probabilité d'événements désastreux n'étant pas négligeable[220],[221]. Le changement climatique a probablement déjà accru les inégalités économiques mondiales et devrait continuer à le faire[222],[223],[224]. La plupart des répercussions graves sont attendues en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud-Est, où la pauvreté est déjà très forte[225]. La Banque mondiale estime que le changement climatique pourrait plonger plus de 120 millions de personnes dans la pauvreté d'ici 2030[226]. Il a été observé que les inégalités actuelles entre les hommes et les femmes, entre les riches et les pauvres et entre les différentes ethnies s'aggravaient en raison de la variabilité et du changement climatiques[225]. Une consultation d'experts a conclu que le rôle du changement climatique dans les conflits armés était faible par rapport à des facteurs tels que les inégalités socio-économiques et les ressources des États, mais que le réchauffement futur entraînera des risques accrus[227].
Les îles de faible altitude et les communautés côtières sont menacées par les dangers posés par l'élévation du niveau de la mer, tels que les inondations et les submersions permanentes[228]. Cela pourrait conduire à l'apatridie pour les populations des nations insulaires, telles que les Maldives et Tuvalu[229]. Dans certaines régions, l'élévation de la température et de l'humidité pourrait être trop importante pour que les humains puissent s'y adapter[230]. Dans le pire des cas, les modèles prévoient que près d'un tiers de l'humanité pourrait vivre dans des climats extrêmement chauds et inhabitables, semblables au climat actuel que l'on trouve principalement dans le Sahara[231]. Ces facteurs, auxquels s'ajoutent des conditions météorologiques extrêmes, peuvent entraîner des migrations environnementales, tant à l'intérieur des pays qu'entre eux[232]. On s'attend à ce que les déplacements de population augmentent en raison de la fréquence accrue des conditions météorologiques extrêmes, de l'élévation du niveau de la mer et des conflits découlant d'une concurrence accrue pour les ressources naturelles. Le changement climatique peut également accroître les vulnérabilités, conduisant à des populations piégées dans certaines régions qui ne sont pas en mesure de se déplacer en raison d'un manque de ressources[233],[234].
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Émetteurs
Selon un rapport de l'organisation non gouvernementale britannique Oxfam publié en , en considérant les émissions polluantes engendrées par les biens consommés (prenant en compte les importations), et non celles liées à la fabrication, plus de 50 % des émissions de CO2 sont produites par 10 % des personnes les plus riches dans le monde ; en revanche, la moitié la moins riche de l'humanité ne produit que 10 % des rejets polluants[240],[241]. Une personne qui fait partie des 1 % les plus riches au monde « génère en moyenne 175 fois plus de CO2 qu'une personne se situant dans les 10 % les plus pauvres »[240]. Les plus favorisés aggravent ainsi le réchauffement climatique dont les plus pauvres subissent les conséquences les plus dramatiques[240].
Selon une étude publiée en par les économistes Lucas Chancel et Thomas Piketty, un habitant de l'Amérique du Nord « émet en moyenne 22,5 tonnes d'équivalent CO2 par an, quand ce chiffre est de 2,2 pour un Africain »[240]. Selon le Hot or Cool Institute, en 2021, un Canadien émet en moyenne 14,2 tonnes de CO2 par an, et un Britannique, 8,5 tonnes par an[241].
Dario Kenner, auteur de Carbon Inequality : The Role of the Richest in Climate Change (« Le Rôle des plus riches dans le réchauffement climatique »), a forgé l'expression « élite des pollueurs » pour désigner les personnes les plus favorisées dont le mode de consommation entraîne un niveau élevé d'émissions polluantes. Un autre problème est lié au fait que ces personnes riches définissent les normes sociales et que leur mode de vie apparaît à beaucoup comme un modèle à imiter. Les voyages en avion constituent un exemple de ces comportement, dans la mesure où 90 % de la population mondiale n'a jamais pris l'avion ; 1 % de l'humanité produit la moitié des émissions de CO2 provoquées par les transports aériens. Les voitures et les grandes maisons, plus gourmandes en énergie, sont d'autres exemples de biens souvent convoités mais ayant un impact négatif sur le climat[241].
La Commission européenne reconnaît en 2023 que le CO2 produit par les hommes est la principale cause du réchauffement climatique et qu'« en 2020, sa concentration dans l’atmosphère était de 48 % au-dessus de son niveau préindustriel (avant 1750). »[242],[243]
Réponses : atténuation et adaptation
Atténuation
Il est possible d'atténuer les effets du changement climatique en réduisant les émissions de gaz à effet de serre et en renforçant les puits de carbone qui absorbent les gaz à effet de serre dans l'atmosphère[244]. Pour limiter le réchauffement climatique à moins de 1,5 °C avec une forte probabilité de réussite, les émissions mondiales de gaz à effet de serre doivent être nulles d'ici 2050, ou d'ici 2070 avec un objectif de 2 °C[140]. Cela nécessite des changements profonds et systémiques d'une ampleur sans précédent dans les domaines de l'énergie, des sols, des villes, des transports, des bâtiments et de l'industrie[245]. Les scénarios qui limitent le réchauffement de la planète à 1,5 °C décrivent souvent l'atteinte d'émissions nettes négatives à un moment donné[246]. Pour progresser vers un objectif de limitation du réchauffement à 2 °C, le Programme des Nations unies pour l'environnement estime qu'au cours de la prochaine décennie, les pays devront tripler les réductions auxquelles ils se sont engagés avec l'accord de Paris ; un niveau de réduction encore plus élevé est nécessaire pour atteindre l'objectif de 1,5 °C[247].
Bien qu'il n'existe pas de voie unique pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C ou 2,0 °C[248], la plupart des scénarios et des stratégies prévoient une augmentation importante de l'utilisation des énergies renouvelables associée à des mesures d'efficacité énergétique accrues pour générer les réductions de gaz à effet de serre nécessaires[249]. Pour réduire les pressions sur les écosystèmes et améliorer leurs capacités de séquestration du carbone, des changements seraient également nécessaires dans des secteurs tels que la foresterie et l'agriculture[250].
D'autres approches de l'atténuation du changement climatique comportent un niveau de risque plus élevé. Les scénarios qui limitent le réchauffement de la planète à 1,5 °C prévoient généralement l'utilisation à grande échelle de méthodes d'élimination du dioxyde de carbone au cours du XXIe siècle[251],[246], mais la dépendance excessive à l'égard de ces technologies, ainsi que leurs éventuelles répercussions sur l'environnement, suscitent des inquiétudes[252],[246]. Les méthodes de gestion du rayonnement solaire ont également été étudiées comme un complément possible aux réductions importantes des émissions. Cependant, cette technique soulèverait d'importantes questions éthiques et juridiques, et les risques sont mal compris[253].
Énergie décarbonée
En 2019, les combustibles fossiles représentent encore 85 % de l'énergie primaire consommée au niveau mondial[255], tandis que la part restante est répartie entre l'énergie nucléaire, la biomasse traditionnelle et les énergies renouvelables. La proportion d'énergie fossile consommée n'a pas diminué au niveau mondial entre 2009 et 2021, même si cette proportion devrait changer de manière significative au cours des 30 années suivantes[256],[257],[249].
Les scénarios de décarbonisation à long terme prévoient des investissements rapides et importants dans les énergies renouvelables, qui comprennent l'énergie solaire et éolienne, la bioénergie, la géothermie et l'hydroélectricité[258]. Le solaire et l'éolien ont connu une croissance et des progrès importants au cours des années 2000-2020 ; le solaire photovoltaïque et l'éolien terrestre sont les formes les moins coûteuses d'ajout de nouvelles capacités de production d'électricité dans la plupart des pays[259],[260]. Les énergies renouvelables représentent 80 % des projets de production d'électricité installés en 2020, le solaire et l'éolien constituant la quasi-totalité de cette quantité[261]. Pendant ce temps, les coûts de l'énergie nucléaire ont augmenté, même si selon l'Agence internationale de l'énergie le coût actualisé du nucléaire par mégawatt-heure produit est en 2020 du même ordre de grandeur que celui des énergies renouvelables[262]. Le GIEC prévoit une augmentation de la part de l'énergie nucléaire dans l'énergie primaire mondiale dans ses quatre scénarios de décarbonation[263].
Pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, les énergies renouvelables devraient devenir la forme dominante de production d'électricité, atteignant 85 % ou plus dans certains scénarios. L'utilisation de l'électricité pour d'autres besoins, tels que le chauffage, augmenterait au point que l'électricité deviendrait la plus grande forme d'approvisionnement énergétique global[264],[265]. Les investissements dans le charbon seraient éliminés et son utilisation presque supprimée d'ici 2050[266],[267].
Dans le domaine des transports, les scénarios envisagent une forte augmentation de la part de marché des véhicules électriques et le remplacement des carburants à faible teneur en carbone par d'autres modes de transport comme le transport maritime[268],[269]. Le chauffage des bâtiments serait de plus en plus décarboné grâce à des technologies comme les pompes à chaleur[270],[271].
Le développement rapide et continu des énergies renouvelables bute sur des obstacles. Pour l'énergie solaire et l'énergie éolienne, un défi majeur est leur intermittence et leur variabilité saisonnière. Traditionnellement, les barrages hydroélectriques avec réservoirs et les centrales électriques classiques sont utilisés lorsque la production d'énergie variable est faible. L’intermittence pourrait être contrée par la flexibilité de la demande et par le développement du stockage en batterie et de la transmission sur de longues distances afin de lisser la variabilité de la production renouvelable sur des zones géographiques plus étendues[272],[273],[274]. Certains problèmes environnementaux et d'utilisation des terres ont été associés à de grands projets solaires et éoliens[275], tandis que la bioénergie n'est souvent pas neutre en carbone et peut avoir des conséquences négatives sur la sécurité alimentaire[276]. La croissance de l'hydroélectricité ralentit et devrait continuer à décliner en raison des préoccupations relatives à ses effets sociaux et environnementaux[277].
Les énergies à faible émission de carbone améliorent la santé humaine en minimisant le changement climatique et ont l'avantage à court terme de réduire les décès dus à la pollution atmosphérique[278],[279], qui étaient estimés à sept millions par an en 2016[280],[281]. Le respect des objectifs de l'Accord de Paris qui limitent le réchauffement à une augmentation de 2 °C pourrait sauver environ un million de ces vies par an d'ici 2050, tandis que la limitation du réchauffement à 1,5 °C pourrait en sauver des millions et simultanément accroître la sécurité énergétique et réduire la pauvreté[279],[282],[283].
Efficacité énergétique
La réduction de la demande d'énergie est une autre caractéristique majeure des scénarios et des plans de décarbonisation[283]. Outre la réduction directe des émissions, les mesures de réduction de la demande d'énergie offrent une plus grande flexibilité pour le développement des énergies à faible teneur en carbone, facilitent la gestion du réseau électrique et minimisent le développement des infrastructures à forte intensité de carbone[284],[285]. Au cours des prochaines décennies, les investissements dans l'efficacité énergétique devront augmenter de manière significative pour réaliser ces réductions, comparables au niveau d'investissement prévu dans les énergies renouvelables[286]. Cependant, plusieurs changements liés à la pandémie de Covid-19 rendent les prévisions dans les modèles d'utilisation de l'énergie, les investissements dans l'efficacité énergétique et le financement plus difficiles et incertaines[285].
Les stratégies d'efficacité pour réduire la demande d'énergie varient selon les secteurs. Dans le secteur des transports, il est possible de réaliser des gains en faisant passer les passagers et les marchandises à des modes de transport plus efficaces, tels que les bus et les trains, et en augmentant l'utilisation de véhicules électriques[287]. Dans le secteur du bâtiment, l'accent est mis sur une meilleure conception des nouveaux bâtiments et sur l'intégration de niveaux plus élevés d'efficacité énergétique dans les techniques de modernisation des structures existantes[288]. Outre la décarbonisation de l'énergie, l'utilisation de technologies telles que les pompes à chaleur peut également accroître l'efficacité énergétique des bâtiments[270].
Agriculture et industrie
L'agriculture et la sylviculture sont confrontées à un triple défi : limiter les émissions de gaz à effet de serre, empêcher la poursuite de la conversion des forêts en terres agricoles et répondre à l'augmentation de la demande alimentaire mondiale[289]. Un ensemble d'actions pourrait réduire les émissions de gaz à effet de serre liées à l'agriculture et à la sylviculture de 66 % par rapport aux niveaux de 2010 en réduisant la croissance de la demande de denrées alimentaires et d'autres produits agricoles, en augmentant la productivité des terres, en protégeant et en restaurant les forêts et en réduisant les émissions de gaz à effet de serre provenant de la production agricole[290].
Outre les mesures de réduction de la demande industrielle, la production d'acier et de ciment, qui est responsable à elle seule d'environ 13 % des émissions industrielles de CO2, présentent des défis particuliers. Dans ces industries, les matériaux à forte intensité de carbone tels que le coke et la chaux jouent un rôle essentiel dans le processus de production. La réduction des émissions de CO2 nécessite des efforts de recherche visant à décarboniser la chimie de ces processus[291].
Séquestration du carbone
Les puits de carbone naturels peuvent être améliorés pour séquestrer des quantités de CO2[250],[292]. Le reboisement et la plantation d'arbres sur des terres non forestières comptent parmi les techniques de piégeage les plus avancées, bien qu'elles soulèvent des problèmes de sécurité alimentaire. Le piégeage du carbone dans le sol et dans les zones côtières sont des options moins bien comprises[293]. La faisabilité des méthodes d'atténuation des émissions négatives sur les terres est incertaine dans les modèles ; le GIEC a qualifié de risquées les stratégies d'atténuation basées sur ces méthodes[294].
Lorsque la production d'énergie ou les industries lourdes à forte émissions de CO2 continuent de produire des gaz à effet de serre, ces derniers peuvent être capturés et stockés au lieu d'être rejeté dans l'atmosphère. Bien que son utilisation actuelle soit limitée en taille et coûteuse[295],[296],[297], le captage et le stockage du carbone (CSC) pourraient jouer un rôle important dans la limitation des émissions de CO2 d'ici le milieu du XXIe siècle[251]. La bioénergie avec captage et stockage de dioxyde de carbone (BECCS) utilise cette technique et peut donner lieu à des émissions nettes négatives, c'est-à-dire que la quantité de gaz à effet de serre libérée dans l'atmosphère est inférieure à la quantité séquestrée ou stockée dans le combustible bioénergétique cultivé[298],[296]. Il n'est pas certain que les techniques d'élimination du dioxyde de carbone, telles que le BECCS, puissent jouer un rôle important dans la limitation du réchauffement à +1,5 °C, et les décisions politiques fondées sur l'élimination du dioxyde de carbone augmentent le risque que le réchauffement de la planète dépasse les objectifs internationaux[252].
Adaptation
L'adaptation est « le processus d'ajustement aux changements actuels ou prévus du climat et de ses effets »[299]. Les effets négatifs du changement climatique sur les sociétés humaines, les êtres vivants et leur environnement sont déjà observables. Même dans l'hypothèse d'une atténuation des émissions de gaz à effet de serre et du changement climatique, beaucoup vont inévitablement empirer pendant au moins quelques décennies, pour tous les scénarios modélisés. Pour en limiter les conséquences, il est nécessaire de s'y adapter. Sans mesures d'atténuation supplémentaires, le niveau actuel d'adaptation ne peut pas éviter le risque d'effets « graves, généralisés et irréversibles »[300].
Un changement climatique plus important nécessite une adaptation plus transformatrice, qui peut être d'un coût démesuré[299] selon les analyses coûts-bénéfices de modèles intégrés[N 9][source secondaire souhaitée]. En 2006, le rapport Stern, au Royaume-Uni, a évalué que le coût des conséquences du changement climatique, en cas d'inaction, serait 5 à 20 fois supérieur au coût des investissements nécessaires à l'adaptation et à l'atténuation[301]. En 2022, le GIEC confirme (avec un niveau de confiance « moyen ») que le coût global de la limitation du réchauffement à +2 °C au cours du XXIe siècle est inférieur aux bénéfices économiques globaux de la réduction du réchauffement, mais précise que ce ne serait pas le cas dans quelques modélisations parmi les moins probables (notamment pour les scénarios menant aux plus bas niveaux de dommages climatiques) et selon le taux d'actualisation utilisé, et que les éléments de preuve sont trop faibles dans le cas d'une limitation du réchauffement à +1,5 °C[302].
La capacité et le potentiel d'adaptation de l'homme sont répartis de manière inégale entre les régions et populations, les pays en développement en ont généralement moins[303]. Les deux premières décennies du 21e siècle ont vu une augmentation de la capacité d'adaptation dans la plupart des pays à revenu faible et intermédiaire, avec un meilleur accès à l'assainissement de base et à l'électricité, mais les progrès sont lents. De nombreux pays ont mis en œuvre des politiques d'adaptation. Cependant, un écart considérable subsiste entre les financements nécessaires et les financements disponibles[304].
L'adaptation à l'élévation du niveau de la mer consiste à éviter les zones à risque, à apprendre à vivre avec une augmentation des inondations, à se protéger et, si nécessaire, à l'option plus transformatrice de la retraite contrôlée[305]. Des obstacles économiques s'opposent à la modération de l'impact dangereux de la chaleur : il n'est pas possible pour tout le monde d'éviter les travaux pénibles ou d'utiliser une climatisation privée[306]. Dans le domaine de l'agriculture, les options d'adaptation comprennent le passage à des régimes alimentaires plus durables, la diversification, la lutte contre l'érosion et les améliorations génétiques pour une meilleure tolérance au changement climatique[214]. Une assurance permet de partager les risques, mais elle est souvent difficile à obtenir pour les personnes à faibles revenus[307]. L'éducation, la migration et des systèmes d'alerte peuvent réduire la vulnérabilité au climat[308].
Les écosystèmes s'adaptent au changement climatique, un processus qui peut être soutenu par l'intervention humaine. Les réponses possibles comprennent l'augmentation de la connectivité entre les écosystèmes, permettant aux espèces de migrer vers des conditions climatiques plus favorables et la relocalisation des espèces. La protection et la restauration des zones naturelles et semi-naturelles contribuent à renforcer la résilience, ce qui facilite l'adaptation des écosystèmes. Bon nombre des actions qui favorisent l'adaptation des écosystèmes aident également les humains à s'adapter par le biais de l’adaptation fondée sur les écosystèmes. Par exemple, la restauration des régimes naturels d'incendie rend les incendies catastrophiques moins probables et réduit l'exposition humaine. Donner plus d'espace aux rivières permet de stocker davantage d'eau dans le système naturel, ce qui réduit les risques d'inondation. Les forêts restaurées agissent comme un puits de carbone, mais la plantation d'arbres dans des régions inadaptées peut exacerber les impacts climatiques[309].
Il existe certaines synergies et certains compromis entre l'adaptation et l'atténuation. Les mesures d'adaptation offrent souvent des avantages à court terme, tandis que l'atténuation présente des avantages à plus long terme[310]. L'utilisation accrue de la climatisation permet aux gens de mieux faire face à la chaleur, mais augmente la demande d'énergie[311]. Le développement urbain compact peut entraîner une réduction des émissions dues au transport et à la construction. Simultanément, il peut augmenter l'effet d'îlot de chaleur urbain, entraînant des températures plus élevées et une exposition accrue[312].
Politiques et mesures politiques
Les pays les plus vulnérables au changement climatique sont généralement responsables d'une faible part des émissions mondiales, ce qui soulève des questions de justice et d'équité[313]. Le changement climatique est fortement lié au développement durable. Limiter le réchauffement de la planète permet d'atteindre plus facilement les objectifs de développement durable, tels que l'éradication de la pauvreté et la réduction des inégalités. Le lien entre les deux est reconnu dans l'objectif 13 du développement durable, qui consiste à « prendre des mesures urgentes pour lutter contre le changement climatique et ses effets »[314]. Les objectifs relatifs à l'alimentation, à l'eau potable et à la protection des écosystèmes présentent des synergies avec l'atténuation du changement climatique[315].
La géopolitique du changement climatique est complexe et est souvent considérée comme souffrant du problème du passager clandestin, ce qui veut dire que tous les pays bénéficient des mesures d'atténuation prises par d'autres pays, mais les pays individuels seraient perdants s'ils investissaient eux-mêmes dans une transition vers une économie à faible émission de carbone. Ce point de vue a été contesté. Par exemple, les avantages sur le plan de la santé publique et des améliorations environnementales locales de l'élimination progressive du charbon dépassent les coûts dans presque toutes les régions[316]. Un autre argument contre ce cadre est que les importateurs nets de combustibles fossiles gagnent économiquement à la transition, ce qui fait que les exportateurs nets sont confrontés à des actifs irrécupérables : des combustibles fossiles qu'ils ne peuvent pas vendre[317].
Options stratégiques
Un large éventail de politiques, de réglementations et de lois sont utilisées pour réduire les gaz à effet de serre. Les mécanismes de tarification du carbone comprennent les taxes sur le carbone et les systèmes d'échange de droits d'émission[318],[319]. En 2021, la tarification du carbone couvre environ 21,5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre[320]. Les subventions directes aux combustibles fossiles dans le monde ont atteint 319 milliards de dollars en 2017, et 5 200 milliards de dollars si l'on tient compte des coûts indirects tels que la pollution atmosphérique[321]. Leur suppression peut entraîner une réduction de 28 % des émissions mondiales de dioxyde de carbone et une réduction de 46 % des décès dus à la pollution atmosphérique[322]. Les subventions pourraient également être réorientées pour soutenir la transition vers les énergies durables[323]. Les méthodes plus normatives qui peuvent réduire les gaz à effet de serre comprennent les normes d'efficacité des véhicules, les normes sur les carburants renouvelables et les réglementations sur la pollution atmosphérique pour l'industrie lourde[324],[325]. Les standards sur les taux d'énergies renouvelables ont été adoptées dans plusieurs pays, obligeant les services publics à augmenter le pourcentage d'électricité qu'ils produisent à partir de sources renouvelables[326],[327].
Au fur et à mesure que l'utilisation des combustibles fossiles est réduite, des considérations de transition juste impliquent les défis sociaux et économiques se présentant[328]. Les considérations de justice climatique, telles que celles auxquelles sont confrontées les peuples autochtones de l'Arctique[329],[330], constituent un autre aspect important des politiques d'atténuation[331].
Accords internationaux sur le climat
La quasi-totalité des pays du monde ont participé à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) de 1994[332]. L'objectif de la CCNUCC est de prévenir toute interférence humaine dangereuse avec le système climatique[333]. Comme indiqué dans la convention, il faut pour cela que les concentrations de gaz à effet de serre soient stabilisées dans l'atmosphère à un niveau permettant aux écosystèmes de s'adapter naturellement aux changements climatiques, que la production alimentaire ne soit pas menacée et que le développement économique puisse être soutenu[334]. Les émissions mondiales ont augmenté depuis la signature de la CCNUCC, qui ne limite pas réellement les émissions mais fournit plutôt un cadre pour les protocoles qui le font[74]. Ses conférences annuelles sont le théâtre de négociations mondiales[335].
Le protocole de Kyoto de 1997 a étendu la CCNUCC et a inclus des engagements juridiquement contraignants pour la plupart des pays développés afin de limiter leurs émissions[336],[337]. Au cours des négociations du protocole de Kyoto, le Groupe des 77, ou G77 (représentant les pays en développement) a fait pression pour obtenir un mandat exigeant des pays développés qu'ils « prennent les devants » de la réduction de leurs émissions[338],[339], étant donné que les pays développés contribuent le plus à l'accumulation de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, que les émissions par habitant sont encore relativement faibles dans les pays en développement et que les émissions de ces derniers augmenteront pour répondre à leurs besoins de développement[337].
L'accord de Copenhague de 2009 a largement été décrit comme décevant en raison de la faiblesse de ses objectifs, et a été rejeté par les nations les plus pauvres, y compris le G77[340],[341],[342],[343]. Les parties associées avaient pour objectif de limiter l'augmentation de la température moyenne mondiale à moins de 2 °C[342]. L'accord a fixé l'objectif d'envoyer 100 milliards de dollars par an aux pays en développement sous forme d'aide à l'atténuation et à l'adaptation d'ici à 2020, et a proposé la création du Fonds vert pour le climat[344]. En 2020, le fonds n'a pas atteint l'objectif prévu et risque de voir son financement diminuer[345].
En 2015, tous les pays de l'Organisation des Nations unies (ONU) ont négocié l'accord de Paris, qui vise à maintenir le réchauffement de la planète bien en deçà de 2 °C et propose un objectif ambitieux de maintien du réchauffement sous la barre des 1,5 °C[346]. Contrairement à Kyoto, aucun objectif d'émission contraignant n'a été fixé dans l'accord de Paris. Au lieu de cela, la procédure consistant à fixer régulièrement des objectifs de plus en plus ambitieux et à réévaluer ces objectifs tous les cinq ans a été rendue obligatoire[347],[348]. L'Accord de Paris a réaffirmé que les pays en développement doivent être soutenus financièrement[347]. En , 194 États et l'Union européenne ont signé le traité et 188 États et l'UE ont ratifié l'accord ou y ont adhéré[349],[350].
Le protocole de Montréal de 1987, un accord international visant à arrêter l'émission de gaz appauvrissant la couche d'ozone, a peut-être été plus efficace pour freiner les émissions de gaz à effet de serre que le protocole de Kyoto spécifiquement conçu à cet effet[351]. L'accord de Kigali de 2016, issu d'une des réunions des parties au protocole de Montréal, vise à réduire les émissions d'hydrofluorocarbures, un groupe de puissants gaz à effet de serre qui a servi à remplacer les gaz appauvrissant la couche d'ozone interdits. Cet amendement fait du Protocole de Montréal un accord plus solide contre le changement climatique[352].
Réponses nationales
En 2019, le parlement du Royaume-Uni est devenu le premier gouvernement national au monde à déclarer officiellement une urgence climatique[353],[354]. D'autres pays et juridictions lui ont emboîté le pas[355]. En , le Parlement européen a déclaré une « urgence climatique et environnementale »[356], et la Commission européenne a présenté son Pacte vert pour l'Europe dans le but de rendre l'UE neutre en carbone d'ici 2050[357]. Les principaux pays d'Asie ont fait des promesses similaires : La Corée du Sud et le Japon se sont engagés à devenir neutres en carbone d'ici 2050, et la Chine d'ici 2060[358].
En 2021, la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques prévoit, sur la base des informations fournies par 48 contributions déterminées au niveau national représentant 40 % des parties à l'accord de Paris, qu'à l'horizon 2030 les émissions totales de gaz à effet de serre seront inférieures de seulement 0,5 % à leurs niveaux de 2010, bien loin des objectifs de réduction de 45 % ou de 25 % qui permettraient de limiter le réchauffement climatique respectivement à 1,5 °C et à 2 °C[359],[360].
Accords bilatéraux
Le , le Premier ministre tuvaluan Kausea Natano signe avec le Premier ministre australien Anthony Albanese le traité de l'Union falepili. Par celui-ci, en réponse au réchauffement climatique, l'Australie permet à tout citoyen tuvaluan d'émigrer en Australie et d'y bénéficier pleinement de droits sociaux, avec un quota de 280 migrants par an. L'Australie s'engage à aider les Tuvalu à s'adapter au réchauffement climatique, notamment en construisant de nouvelles terres suffisamment au-dessus du niveau de la mer à Funafuti. Enfin, l'Australie se rend garante de la sécurité intérieure et de la défense des Tuvalu, les Tuvalu s'engageant en retour à ne signer aucun accord de sécurité et de défense avec un pays tiers sans l'accord de l'Australie[361].
Consensus scientifique et société
Consensus scientifique
Il existe un très large consensus scientifique sur le fait que les températures à la surface du globe ont augmenté au cours des dernières décennies et que cette tendance est principalement causée par les émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine. En 2016, 90 à 100 % des chercheurs en climatologie étant d'accord[362],[363](selon la question exacte, le moment et la méthode d'échantillonnage). En 2019, Le consensus est passé à 100 % parmi les chercheurs en climatologie[364]. Aucun organisme scientifique national ou international n'est en désaccord avec cette affirmation[365],[366],[367].
La discussion scientifique a lieu dans des articles de journaux qui sont examinés par des pairs. Une synthèse des publications en climatologie est réalisée par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC)[368], qui publie un rapport de synthèse environ tous les sept ans. En 2013, le cinquième rapport d'évaluation du GIEC déclare : « il est extrêmement probable que l'influence humaine a été la cause dominante du réchauffement observé depuis le milieu du XXe siècle »[369]. Leur rapport de 2018 exprime le consensus scientifique comme suit : « l'influence humaine sur le climat est la cause dominante du réchauffement observé depuis le milieu du XXe siècle »[370]. Le rapport du GIEC de 2021 conclut que : « Il est sans équivoque que l'influence humaine a réchauffé l'atmosphère, l’océan et les terres. Des changements généralisés et rapides se sont produits dans l'atmosphère, l’océan, la cryosphère et la biosphère[371]. »
Parmi les scientifiques, un consensus s'est également développé sur le fait qu'une certaine forme d'action devrait être prise pour protéger les populations contre les conséquences du changement climatique. Les académies nationales des sciences ont ainsi appelé les dirigeants mondiaux à réduire les émissions mondiales[372]. Les scientifiques ont émis deux avertissements à l'humanité, en 2017 et 2019, exprimant leur inquiétude quant à la trajectoire actuelle d'un changement climatique potentiellement catastrophique et aux souffrances humaines innombrables qui en découleraient[373],[374],[375].
Opinion publique
Le changement climatique attire l'attention du public international dès la fin des années 1980[376]. En raison d'une couverture médiatique confuse au début des années 1990, la compréhension du réchauffement climatique a souvent été brouillée avec d'autres problèmes environnementaux comme la destruction de la couche d'ozone[377],[378]. Dans la culture populaire (en), le premier film à toucher un public de masse sur le sujet a été Le jour d'après en 2004, suivi quelques années plus tard par le documentaire d'Al Gore Une vérité qui dérange. Les livres, récits et films sur le changement climatique relèvent du genre de la climate fiction[376].
Des différences régionales significatives existent à la fois dans la préoccupation du public et dans sa compréhension du changement climatique. En 2015, une médiane de 54 % des personnes interrogées considéraient qu'il s'agissait d'un « problème très grave », mais les Américains et les Chinois (dont les économies sont responsables des plus grandes émissions annuelles de CO2) étaient parmi les moins préoccupés[379]. Une enquête de 2018 a relevé une préoccupation accrue à l'échelle mondiale sur la question par rapport à 2013 dans la plupart des pays. Les personnes plus instruites et, dans certains pays, les femmes et les jeunes seraient plus susceptibles de considérer le changement climatique comme une menace sérieuse[380].
Déni et désinformation
Le débat public sur le sujet est fortement affecté par le déni du réchauffement climatique et la désinformation, qui ont pris naissance aux États-Unis et se sont depuis répandus dans d'autres pays, notamment au Canada et en Australie. Les acteurs à l'origine de ce déni forment une coalition bien financée et relativement coordonnée de sociétés de combustibles fossiles, de groupes industriels, de groupes de réflexion conservateurs et de scientifiques anticonformistes[382],[383]. Comme l'industrie du tabac avant eux (en), la principale stratégie de ces groupes a été de semer le doute sur les données et les résultats scientifiques[384],[383]. Beaucoup de ceux qui nient, rejettent ou ont des doutes injustifiés sur le consensus scientifique concernant le changement climatique anthropique sont étiquetés comme « sceptiques du changement climatique » ou « climatosceptiques », ce qui, selon plusieurs scientifiques, est une erreur d'appellation[383].
Il existe différentes variantes du déni climatique : certains nient tout réchauffement, d'autres reconnaissent le réchauffement mais l'attribuent à des influences naturelles, d'autres encore minimisent ses conséquences[383]. La fabrication de l'incertitude sur la science s'est ensuite transformée en une controverse fabriquée : créer la croyance qu'il existe une incertitude significative sur le changement climatique au sein de la communauté scientifique afin de retarder les changements de politique[385]. Les stratégies visant à promouvoir ces idées se fait aussi par la critique des institutions scientifiques[386] et la remise en question des motivations des scientifiques individuels[383]. Une chambre d'écho de blogs et de médias négationnistes renforce encore l'incompréhension du changement climatique[387].
Protestations et litiges
Les protestations contre le changement climatique ont gagné en popularité dans les années 2010 sous la forme de manifestations publiques[388], de désinvestissement des énergies fossiles et de poursuites judiciaires[389]. Dans le cadre de la grève étudiante pour le climat, des jeunes du monde entier ont protesté en séchant les cours, inspirés par la Suédoise Greta Thunberg, qui était alors adolescente[390],[391]. Des actions de désobéissance civile de masse menées par des groupes comme Extinction Rebellion ont protesté en provoquant des perturbations[392]. Les litiges sont de plus en plus utilisés comme outil pour renforcer l'action climatique, de nombreuses poursuites visant les gouvernements pour exiger qu'ils prennent des mesures ambitieuses ou qu'ils appliquent les lois existantes concernant le changement climatique[393]. Les poursuites contre les entreprises de combustibles fossiles, de la part de militants, d'actionnaires et d'investisseurs, visent généralement à obtenir une compensation pour les pertes et les dommages causés par le réchauffement climatique[394].
Découverte
Pour expliquer pourquoi la température de la Terre est plus élevée que prévu en ne considérant que le rayonnement solaire entrant, Joseph Fourier propose l'existence d'un effet de serre. L'énergie solaire atteint la surface car l'atmosphère est transparente au rayonnement solaire. La surface réchauffée émet un rayonnement infrarouge, mais l'atmosphère est relativement opaque à celui-ci et ralentit l'émission d'énergie, ce qui réchauffe la planète[395]. En 1856, Eunice Newton Foote fait des expériences en utilisant des cylindres de verre remplis de différents gaz chauffés par la lumière du soleil, mais son appareil ne peut pas distinguer l'effet de serre infrarouge. Elle constate que l'air humide se réchauffe plus que l'air sec et que le CO2 se réchauffe le plus. Elle en conclut donc que des niveaux plus élevés de ce gaz dans le passé auraient fait augmenter les températures[396],[397]. Dès 1859[398], John Tyndall établit que l'azote et l'oxygène (99 % de l'air sec) sont transparents aux infrarouges, mais que la vapeur d'eau et les traces de certains gaz (notamment le méthane et le dioxyde de carbone) absorbent les infrarouges et, lorsqu'ils sont réchauffés, émettent un rayonnement infrarouge. La modification des concentrations de ces gaz pourrait avoir provoqué « toutes les mutations du climat que les recherches des géologues révèlent », y compris les périodes glaciaires[399],[400]
Svante August Arrhenius remarque que la vapeur d'eau dans l'air varie continuellement, mais que le taux de dioxyde de carbone (CO2) est déterminé par des processus géologiques sur le long terme. À la fin d'une période glaciaire, le réchauffement dû à l'augmentation du CO2 augmenterait ainsi la quantité de vapeur d'eau, amplifiant son effet dans un processus rétroactif. En 1896, il publie le premier modèle climatique de ce type, montrant qu'une réduction de moitié du CO2 aurait pu provoquer la chute de température à l'origine de la période glaciaire. Arrhenius a calculé que l'augmentation de température attendue d'un doublement du CO2 d'environ 5 à 6 °C[401]. D'autres scientifiques sont initialement sceptiques et pensent que l'effet de serre était saturé et que l'ajout de CO2 ne ferait aucune différence. Ils pensent alors que le climat s'autorégulerait[402],[403]. À partir de 1938, Guy Stewart Callendar publie des preuves que le climat se réchauffe et que les niveaux de CO2 augmentent[404],[405], mais ses calculs rencontrent les mêmes objections[402],[403].
Dans les années 1950, Gilbert Plass crée un modèle informatique détaillé qui inclut différentes couches atmosphériques et le spectre infrarouge et constate que l'augmentation des niveaux de CO2 entraînerait un réchauffement. Au cours de la même décennie, Hans Suess trouve des preuves que les niveaux de CO2 a augmenté, Roger Revelle montre que les océans n'absorberaient pas cette augmentation et, ensemble, ils aident Charles David Keeling à établir un historique de l'augmentation continue, appelé la courbe de Keeling[402],[403]. Le public est dès lors alerté[406], et les dangers sont soulignés lors du témoignage de James Hansen au Congrès en 1988[407]. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat est créé en 1988 pour fournir des conseils officiels aux gouvernements du monde entier et donner une impulsion à la recherche interdisciplinaire[408].
Annexes
Articles connexes
Notions générales
- Accord de Paris sur le climat (2015)
- Adaptation au changement climatique
- Anthropocène
- Appels pour le Climat
- Atténuation du changement climatique
- Attribution du changement climatique récent
- Bilan carbone, Bilan carbone personnel
- Bilan des émissions de gaz à effet de serre
- Bilan radiatif de la Terre
- Biosphère
- Variabilité et changements climatiques
- Changement climatique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord
- Climat
- Climatologie
- Conférence de Paris de 2015 sur les changements climatiques
- Consensus scientifique sur le réchauffement climatique
- Controverses sur le réchauffement climatique
- Crise écologique
- Cycle du carbone
- Décroissance
- Déni du réchauffement climatique
- Développement durable
- Écosystème
- Effets du réchauffement climatique sur les océans
- Empreinte carbone
- Énergie et effet de serre
- Énergie renouvelable
- Enjeux du réchauffement climatique
- Environnement
- Évolution en réponse aux changements climatiques
- Forçage radiatif
- Gaz à effet de serre
- Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC)
- Horloge de la fin du monde
- Insolation
- Limites planétaires
- Niveau de la mer
- Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique
- Projet Carbone Mondial
- Projet Deep Earth Carbon Degassing
- Protection de l'environnement
- Protocole de Kyoto
- Réchauffement climatique dans l'Arctique
- Réchauffement climatique et droits de l'homme
- Réchauffement climatique et genre
- Réchauffement climatique en France
- Relargage du méthane de l'Arctique
- Risque naturel
- Risques d'effondrements environnementaux et sociétaux
- Taxe carbone
- Transgression marine
- Transition écologique
- Transition énergétique
- Ville en transition
Événements liés au changement climatique
Éducation à l'environnement et au développement durable
Listes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Rapports du GIEC
Cinquième rapport d'évaluation du GIEC
- (en) GIEC, Climate Change 2013: The Physical Science Basis, Cambridge et New York, Cambridge University Press, coll. « Contribution of Working Group I to the Fifth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change », (ISBN 978-1-107-05799-9, lire en ligne [PDF]) :
- GIEC, « Résumé à l’intention des décideurs, Résumé technique et Foire aux questions », dans Changement climatique 2013 : Les éléments scientifiques, Genève, coll. « Contribution du groupe de travail I au cinquième rapport d'évaluation du groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat », , 204 p. (ISBN 978-92-9169-238-5, lire en ligne [PDF]).
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Liens externes
- Site officiel du GIEC
- Site officiel de l'Agence européenne pour l'environnement
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Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Climate change » (voir la liste des auteurs).
Notes
- L’U.S. Global Change Research Program, l'Académie nationale des sciences et le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) ont tous conclu indépendamment que le réchauffement du système climatique au cours des dernières décennies est « sans équivoque ». Cette conclusion repose sur de multiples sources de preuves, notamment trois ensembles de données sur les températures mondiales montrant des tendances au réchauffement presque identiques, ainsi que de nombreux autres indicateurs indépendants du réchauffement climatique (par exemple, l'élévation du niveau de la mer ou la diminution de la glace de mer arctique).
- L'ozone agit comme un gaz à effet de serre dans la couche la plus basse de l'atmosphère, la troposphère (par opposition à la couche d'ozone stratosphérique).
- Les émissions de gaz à effet de serre de l'industrie proviennent principalement de la combustion de combustibles fossiles pour produire de l'énergie, ainsi que des émissions de gaz à effet de serre résultant de certaines réactions chimiques nécessaires à la production de biens à partir de matières premières[69].
- Estimation des émissions mondiales de méthane anthropique par source, 2020 : Fermentation entérique (27 %), gestion du fumier (3 %), exploitation du charbon (9 %), déchets solides municipaux (11 %), pétrole et gaz (24 %), eaux usées (7 %), riziculture (7 %)[72].
- Le protoxyde d'azote est produit par des microbes dans presque tous les sols. En agriculture, le N2O est principalement émis par les sols fertilisés et les déchets animaux, partout où l'azote (N) est facilement disponible[73].
- Les activités agricoles, telles que l'utilisation d'engrais, sont la principale source d'émissions de N2O[74].
- 2,0 % de l'azote du fumier et 2,5 % de l'azote des engrais ont été convertis en protoxyde d'azote entre 1860 et 2005 ; ces pourcentages expliquent l'ensemble de l'augmentation des concentrations de protoxyde d'azote au cours de cette période[75].
- Les points de basculement représentent des seuils au-delà desquels certaines conséquences ne peuvent plus être évitées même si les températures sont réduites
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