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=== La tariqa Maryamiyyah ===
=== La tariqa Maryamiyyah ===
C’est en 1969 que la tariqa de Schuon prend le nom de ''Maryamiyyah'', en l'honneur de la Vierge Marie dont Schuon dit avoir eu des visions<ref name=":2">{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Mark J. Sedgwick|titre=Contre le monde moderne|lieu=Paris|éditeur=Dervy|année=2008|pages totales=396|isbn=|lire en ligne=}}</ref>{{,}}<ref name=":7">{{Lien web|langue=anglais|titre=A Dance of Masks: The Esoteric Ethics of Frithjof Schuon|url=http://www.academia.edu/8979853/A_Dance_of_Masks_The_Esoteric_Ethics_of_Frithjof_Schuon|site=academia.edu|consulté le=29 avril 2017}}</ref>. Le groupe, qui eut son siège installé à partir de 1980 à [[Bloomington (Indiana)|Bloomington]], dans l'[[Indiana]] aux [[États-Unis|Etats-Unis]], s'éloigna de plus en plus de la tradition musulmane soufie pour pratiquer une forme d'universalisme<ref name=":7" />{{,}}<ref name=":1">{{Ouvrage|langue=français|titre=Diversité et unité des religions chez René Guénon et Frithjof Schuon|passage=|lieu=Paris|éditeur=L'Harmattan|année=2010|pages totales=384|isbn=|lire en ligne=|auteur=Patrick Ringgenberg}}</ref>{{,}}<ref name=":8">{{Article|langue=anglais|auteur1=Avis Little Eagle|titre=Naming honor returns to haunt area family|périodique=Lakota Times|date=29 juillet 1992}}</ref>. Des allégations, émanant d’un ancien disciple<ref name=":7" />{{,}}<ref name=":8" />, indiquant qu’avaient été introduites dans les pratiques de la tariqa des danses traditionnelles amérindiennes ainsi que des « assemblées primordiales » incluant la pratique de la nudité ainsi que la participation d'adolescentes, dont certaines mineures. Les questionnements autour du fonctionnement de la tariqa de Schuon, les témoignages de certains collèges ainsi que des photos sur ces pratiques, amenèrent l'universitaire et historien [[Mark J. Sedgwick]] à écrire ses doutes: {{citation bloc| Quelqu’un me parla d’Andrew Rawlinson, universitaire Anglais à la retraite, retiré en France, et de son livre à paraître <nowiki>''</nowiki>« Maîtres Occidentaux de traditions Orientales »<nowiki>''</nowiki>. Rawlinson m’envoya des copies des épreuves de son manuscrit d’où émergeait une image très différente de Schuon. Rawlinson ne considérait pas Schuon comme un pieux Soufi mais comme un charlatan, probablement auto-illusionné et illusionnant sûrement les autres.[...]Un matin, je trouvais une grosse enveloppe de Rawlinson dans ma boîte aux lettres qui contenait des copies de photographies. Je m’assis à mon bureau, et les regardais, les cachant rapidement sous d’autres papiers puis les regardant de nouveau alternativement, à la fois fasciné et horrifié. [...] Certains des plus fameux spécialistes de l’Islam étaient donc les disciples d’un homme se promenant vêtu d’une coiffe de plumes ou même pas vêtu du tout, et qui peignait des tableaux plutôt inhabituels. Du moins dus-je alors prendre au sérieux d’autres rapports qui m’étaient parvenus sur les irrégularités de l’ordre Maryamiyya, irrégularités au moins d’un point de vue Musulman.|[[Mark J. Sedgwick]]|Prologue de l'édition originale anglaise {{pourquoi|(non repris dans l'édition française)}} de son ouvrage ''Against the modern world. Traditionalism and the secret intellectual history of the twentieth century'' (Oxford-New York, Oxford University Press, 2004)}}.
C’est en 1969 que la tariqa de Schuon prend le nom de ''Maryamiyyah'', en l'honneur de la Vierge Marie dont Schuon dit avoir eu des visions<ref name=":2">{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Mark J. Sedgwick|titre=Contre le monde moderne|lieu=Paris|éditeur=Dervy|année=2008|pages totales=396|isbn=|lire en ligne=}}</ref>{{,}}<ref name=":7">{{Lien web|langue=anglais|titre=A Dance of Masks: The Esoteric Ethics of Frithjof Schuon|url=http://www.academia.edu/8979853/A_Dance_of_Masks_The_Esoteric_Ethics_of_Frithjof_Schuon|site=academia.edu|consulté le=29 avril 2017}}</ref>. Le groupe, qui eut son siège installé à partir de 1980 à [[Bloomington (Indiana)|Bloomington]], dans l'[[Indiana]] aux [[États-Unis|Etats-Unis]], s'éloigna de plus en plus de la tradition musulmane soufie pour pratiquer une forme d'universalisme<ref name=":7" />{{,}}<ref name=":1">{{Ouvrage|langue=français|titre=Diversité et unité des religions chez René Guénon et Frithjof Schuon|passage=|lieu=Paris|éditeur=L'Harmattan|année=2010|pages totales=384|isbn=|lire en ligne=|auteur=Patrick Ringgenberg}}</ref>{{,}}<ref name=":8">{{Article|langue=anglais|auteur1=Avis Little Eagle|titre=Naming honor returns to haunt area family|périodique=Lakota Times|date=29 juillet 1992}}</ref>. Des allégations, émanant d’un ancien disciple<ref name=":7" />{{,}}<ref name=":8" />, indiquant qu’avaient été introduites dans les pratiques de la tariqa des danses traditionnelles amérindiennes ainsi que des « assemblées primordiales » incluant la pratique de la nudité ainsi que la participation d'adolescentes, dont certaines mineures. Les questionnements autour du fonctionnement de la tariqa de Schuon, les témoignages de certains collèges ainsi que des photos sur ces pratiques, amenèrent l'universitaire et historien [[Mark J. Sedgwick]] à écrire ses doutes: {{citation bloc| Quelqu’un me parla d’Andrew Rawlinson, universitaire Anglais à la retraite, retiré en France, et de son livre à paraître <nowiki>''</nowiki>« Maîtres Occidentaux de traditions Orientales »<nowiki>''</nowiki>. Rawlinson m’envoya des copies des épreuves de son manuscrit d’où émergeait une image très différente de Schuon. Rawlinson ne considérait pas Schuon comme un pieux Soufi mais comme un charlatan, probablement auto-illusionné et illusionnant sûrement les autres.[...]Un matin, je trouvais une grosse enveloppe de Rawlinson dans ma boîte aux lettres qui contenait des copies de photographies. Je m’assis à mon bureau, et les regardais, les cachant rapidement sous d’autres papiers puis les regardant de nouveau alternativement, à la fois fasciné et horrifié. [...] Certains des plus fameux spécialistes de l’Islam étaient donc les disciples d’un homme se promenant vêtu d’une coiffe de plumes ou même pas vêtu du tout, et qui peignait des tableaux plutôt inhabituels. Du moins dus-je alors prendre au sérieux d’autres rapports qui m’étaient parvenus sur les irrégularités de l’ordre Maryamiyya, irrégularités au moins d’un point de vue Musulman.|[[Mark J. Sedgwick]]|Prologue de l'édition originale anglaise (non repris dans l'édition française) de son ouvrage ''Against the modern world. Traditionalism and the secret intellectual history of the twentieth century'' (Oxford-New York, Oxford University Press, 2004)}}.
En 1990 des accusations valurent à Schuon un procès pour [[affaire de mœurs]]<ref name=":2" /> mais il se solda par un [[Non-lieu (procédure pénale)|non-lieu]]<ref name=":7" />{{,}}<ref name=":1" />{{,}}<ref name=":2" />. Ces événements affectèrent Schuon et jetèrent un discrédit sur le groupe et son fondateur<ref name=":2" />{{,}}<ref name=":7" />.
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Version du 1 mai 2017 à 13:33

Frithjof Schuon
Frithjof Schuon vers 1980
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Conjoint
Catherine Schuon (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Mouvements
Influencé par
Site web
Œuvres principales
De l'Unité transcendante des religions (d), Logique et transcendance (d), Comprendre l'Islam (d), Forme et substance dans les religions (d), La Transfiguration de l’Homme (1995). (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Frithjof Schuon, (allemand : [ˈfʀiːtˌjoːf ˈʃuːˌɔn]), également connu sous le nom d'Isâ Nûr ad-Dîn, né le 18 juin 1907 à Bâle et mort le 5 mai 1998 à Bloomington (Indiana), États-Unis est un métaphysicien suisse inspiré par René Guénon et appartenant à l'école de pensée pérennialiste. Il est aussi poète et peintre.

Pour Schuon toute religion, outre son sens littéral, contient une dimension ésotérique, essentielle, primordiale et universelle. Cette « Unité transcendante des religions » renvoie, entre autres, au sanatana dharma - « religion éternelle » - hindou. Sa pensée est aussi influencée par les écrits de Maître Eckart et de Grégoire Palamas pour ce qui concerne la Chrétienté et de ceux d'Ibn Arabi et d'Ahmad al-Alawi pour l'Islam. Il s'intéresse également aux traditions amérindiennes.

Il est considéré par ses adeptes comme l'un des représentants de la Philosophia perennis. Il a rédigé la majeure partie de son œuvre en français. Dans les dernières années de sa vie, Schuon a composé des poésies dans sa langue maternelle, l'allemand. Ses articles en français ont été rassemblés en une vingtaine de titres et ont ensuite été traduits en anglais ainsi que dans plusieurs autres langues. Il est le fondateur de la Tarîqah Maryamiyyah.

Biographie

Enfance

Frithjof Schuon, né en 1907 à Bâle en Suisse[1], est le deuxième des deux fils de Paul Schuon, violoniste d’origine allemande et de tradition luthérienne[2] et de Margarete Bolaire, alsacienne de langue française. Enfant introverti, il est précoce, s’intéressant à l’art ainsi qu'aux religions, notamment celles du Proche-Orient et de l'Inde[3] comme l'Advaïta védanta[4]. Par son caractère et ses intérêts il attire l’attention et le respect de ses professeurs et camarades d’école[5].

Jeunesse

Son père décède en 1920, et avec sa mère et son frère, le jeune Schuon va habiter à Mulhouse, en France. Trois ans plus tard il commence à travailler comme dessinateur textile. C’est toujours cette profession qu’il exerce quand il gagne Paris à l’âge de 17 ans. Il découvre alors les écrits de René Guénon, qui sont pour lui une confirmation de son propre refus de la civilisation occidentale moderne[5].

Vie adulte

Le désir qu'a Schuon depuis son adolescence de trouver un maître spirituel et d’être initié dans une voie ésotérique, et ses recherches dans ce sens, aboutissent en 1932 à la décision de partir pour l'Inde. Pourtant, au début de ce voyage, lorsqu’il se trouve encore à Marseille, deux évènements imprévus le convainquent de se rendre à Mostaganem en Algérie, où réside un maître spirituel soufi renommé, Ahmad al-Alawi. Pour Schuon, ce qui importe c’est d’avoir un maître et d’être reçu dans une voie ésotérique traditionnelle – il reconnaît la validité de toutes les voies spirituelles révélées, et n’a pas d’attachement à une confession particulière. À son arrivée à Mostaganem, il devient musulman et reçoit, peu après, l’initiation de la part du Sheikh al-Alawî[6] avec le nom de 'Isâ Nûr ad-Dîn ; il passera quatre mois dans la zaouïa du Sheikh[6] avant de rentrer en Europe[5].

Lors d'un second voyage à Mostaganem, en 1935, Adda ben Tounès, le successeur du Sheikh al-Alawî, mort entretemps, lui remet une ijâzah (certificat) qui mentionne : « ... je l’ai autorisé à répandre l’exhortation islamique chez les hommes de son peuple, parmi les Européens, en transmettant la parole du tawhîd..."[7]. Bien que ce document ne mentionne pas le mot "moqaddem", Schuon prétend dans ses Mémoires que cette fonction lui fut attribuée[6], ce que certains contestent [8]. Fin 1936, à la suite d’un songe – qu'il estime confirmé par des songes similaires de plusieurs amis – Schuon se considère investi de la fonction de sheikh[9].

Au début de la Deuxième Guerre mondiale, il sert pendant dix mois dans l’armée française. Fait prisonnier par les Allemands, il réussit au bout d'un mois à s’évader pour gagner la Suisse, où il réside désormais. Il s’établit à Lausanne, puis, après son mariage avec Catherine Feer en 1949, à Pully[5].

Entre 1950 et 1975, Schuon se rend au Maroc à une dizaine de reprises, ainsi qu’en Angleterre, en Espagne, en Italie, en Turquie et en Grèce[1]. Son profond attachement pour la tradition des Indiens d’Amérique, dans laquelle, selon lui, « il s’est maintenu quelque chose de primordial et de pur »[10], motive deux longs séjours dans l’Ouest américain parmi différentes tribus[7]; il est adopté, lors de son premier voyage, par les Sioux Lakotas[11].

Il noue des liens d’amitié ou épistolaires avec des personnes de différentes traditions, comme René Guénon, Ananda Coomaraswamy, Titus Burckhardt, Martin Lings, Seyyed Hossein Nasr, William Stoddart, Léo Schaya, Jean Borella, Marco Pallis, Joseph E. Brown, Michel Vâlsan, Jean-Louis Michon[11].

C’est aussi dans cette période, et jusque dans les années 1990, qu’il écrit une grande partie de son œuvre philosophique, traitant principalement de métaphysique - avec ses ramifications cosmologiques et anthropologiques -, d’ésotérisme, de spiritualité, de tradition, de religions, d’art sacré...[11]. Un des fondements de son message s’appuie sur les notions de sophia perennis (la sagesse pérenne, c'est-à-dire intemporelle, essentielle, primordiale, universelle - la connaissance de la Réalité, de la Vérité), philosophia perennis (la science des principes métaphysiques) et religio perennis (l’ésotérisme doctrinal et méthodique sous-jacent à toute religion, impliquant les vertus intrinsèques)[11].

Frithjof Schuon décède à l’âge de 90 ans à Bloomington, Indiana.

La tariqa Maryamiyyah

C’est en 1969 que la tariqa de Schuon prend le nom de Maryamiyyah, en l'honneur de la Vierge Marie dont Schuon dit avoir eu des visions[8],[12]. Le groupe, qui eut son siège installé à partir de 1980 à Bloomington, dans l'Indiana aux Etats-Unis, s'éloigna de plus en plus de la tradition musulmane soufie pour pratiquer une forme d'universalisme[12],[13],[14]. Des allégations, émanant d’un ancien disciple[12],[14], indiquant qu’avaient été introduites dans les pratiques de la tariqa des danses traditionnelles amérindiennes ainsi que des « assemblées primordiales » incluant la pratique de la nudité ainsi que la participation d'adolescentes, dont certaines mineures. Les questionnements autour du fonctionnement de la tariqa de Schuon, les témoignages de certains collèges ainsi que des photos sur ces pratiques, amenèrent l'universitaire et historien Mark J. Sedgwick à écrire ses doutes:

« Quelqu’un me parla d’Andrew Rawlinson, universitaire Anglais à la retraite, retiré en France, et de son livre à paraître ''« Maîtres Occidentaux de traditions Orientales »''. Rawlinson m’envoya des copies des épreuves de son manuscrit d’où émergeait une image très différente de Schuon. Rawlinson ne considérait pas Schuon comme un pieux Soufi mais comme un charlatan, probablement auto-illusionné et illusionnant sûrement les autres.[...]Un matin, je trouvais une grosse enveloppe de Rawlinson dans ma boîte aux lettres qui contenait des copies de photographies. Je m’assis à mon bureau, et les regardais, les cachant rapidement sous d’autres papiers puis les regardant de nouveau alternativement, à la fois fasciné et horrifié. [...] Certains des plus fameux spécialistes de l’Islam étaient donc les disciples d’un homme se promenant vêtu d’une coiffe de plumes ou même pas vêtu du tout, et qui peignait des tableaux plutôt inhabituels. Du moins dus-je alors prendre au sérieux d’autres rapports qui m’étaient parvenus sur les irrégularités de l’ordre Maryamiyya, irrégularités au moins d’un point de vue Musulman. »

— Mark J. Sedgwick, Prologue de l'édition originale anglaise (non repris dans l'édition française) de son ouvrage Against the modern world. Traditionalism and the secret intellectual history of the twentieth century (Oxford-New York, Oxford University Press, 2004)

.

En 1990 des accusations valurent à Schuon un procès pour affaire de mœurs[8] mais il se solda par un non-lieu[12],[13],[8]. Ces événements affectèrent Schuon et jetèrent un discrédit sur le groupe et son fondateur[8],[12].

Disciples et influences

Frithjof Schuon a influencé Titus Burckhardt, auteur d'une Introduction aux doctrines ésotériques de l'islam, qui le cite en note de sa traduction de La Sagesse des Prophètes du soufi Ibn Arabi[15].

Ainsi que Martin Lings, Hossein Nasr, Marco Pallis, Huston Smith, Charles Le Gai Eaton, et William Chittick : « Schuon's work has had considerable influence on a number of scholars and academics writing in the West, such as his close friend Titus Burckhardt, Martin Lings, Seyyed Hossein Nasr, Marco Pallis, Huston Smith, Charles Le Gai Eaton, and William Chittick »[16].

Critiques

L'islamologue Mohammed Arkoun, défenseur d'une conception historiciste et rationaliste de l'islam reproche à Schuon d'avoir une conception romantique de l'islam et de négliger les problèmes sociaux et matériels qui se posent aux musulmans dans la vie quotidienne. Mais Arkoun précise qu'il exprime une « forte conviction personnelle » et non une analyse ou une discussion des thèses de l'ouvrage de Schuon, De l'unité transcendante des religions . Arkoun dénonce le « conservatisme épistémologique » qui n'est pas propre à Schuon selon lui mais à un certain nombre d'« apologètes chaleureux » de l'islam en Occident, qui sont écrivains, universitaires ou ésotéristes et propagent une vision mythologique de l'islam[17].

La pensée et les écrits de Frithjof Schuon sont généralement critiqués par les lecteurs adhérant aux développements de René Guénon, qui est considéré comme étant à l'origine de l'école de pensée pérénnialiste[8],[13].

Ouvrages

  • Leitgedanken zur Urbesinnung, Zürich, Orell Füssli Verlag, 1935, deuxième édition Urbesinnung - Das Denken des Eigentlichen (édition revue et corrigée), Aurum Verlag, 1989.
  • De quelques aspects de l'Islam, Paris, Chacornac, 1935.
  • Sulamith (poésies), Urs Graf Verlag, 1947.
  • Tage- und Nächtebuch (poésies), Urs Graf Verlag, 1947.
  • De l'unité transcendante des religions, Gallimard, 1948[18]; deuxième édition, Gallimard, 1958 ; troisième édition (revue et corrigée comportant un nouveau chapitre), Le Seuil, 1979 ; quatrième édition, Sulliver, 2000.
  • L'œil du cœur, Gallimard, 1950 ; seconde édition (revue et corrigée), Dervy-Livres, 1974 ; troisième édition, L'Âge d'Homme, 1995.
  • Perspectives spirituelles et faits humains, Cahiers du Sud, 1953 ; deuxième édition Maisonneuve & Larose, 1989.
  • Sentiers de gnose, La Colombe, 1957 ; seconde édition, La Place Royale, 1987 ; troisième édition revue et corrigée, La Place Royale, 1996.
  • Castes et races, Derain, 1957 ; seconde édition (revue et corrigée), Éditions Archè, 1979.
  • Les Stations de la sagesse, Buchet/Chastel-Corréa, 1958 ; deuxième édition, Maisonneuve & Larose, 1992.
  • Images de l'Esprit, Flammarion, 1961 ; deuxième édition, Le Courrier du Livre, 1982.
  • Comprendre l'Islam, Gallimard, 1961; seconde édition, Le Seuil, 1976, et rééditions ultérieures, Collection Point Sagesses.
  • Regards sur les mondes anciens, Éditions traditionnelles, 1968 ; deuxième édition, Nataraj, 1997
  • Logique et transcendance, Éditions Traditionnelles, 1970.
  • Forme et substance dans les religions, Dervy-Livres, 1975.
  • L'Ésotérisme comme principe et comme voie, Dervy-Livres, 1978.
  • Von der inneren Einheit der Religionen (traduction par l'auteur de De l'Unité transcendante des Religions), Ansala- Verlag, 1979.
  • Le Soufisme, voile et quintessence, Dervy-Livres, 1980.
  • Christianisme/Islam : visions d'œcuménisme ésotérique, Arché, 1981.
  • Du Divin à l'humain, Le Courrier du Livre, 1981.
  • Sur les traces de la religion pérenne, Le Courrier du Livre, 1982.
  • Approches du phénomène religieux, Le Courrier du Livre, 1984.
  • Résumé de métaphysique intégrale, Le Courrier du Livre, 1985.
  • Avoir un centre, Maisonneuve & Larose, 1988.
  • Racines de la condition humaine, La Table Ronde, 1990.
  • Les Perles du pèlerin, Le Seuil, 1991.
  • Images of Primordial and Mystic Beauty, Paintings by Frithjof Schuon, Abodes, 1992.
  • Le Jeu des Masques, L'Âge d'Homme, 1992.
  • La Transfiguration de l'Homme, Paris, L'Âge d'Homme, 1995.
  • Road to the Heart (poésies en anglais), World Wisdom Books, 1995.
  • Trésors du Bouddhisme, Nataraj, 1997.
  • Liebe, Verlag Herder, 1997.
  • Leben, Verlag Herder, 1997.
  • Glück, Verlag Herder, 1997.
  • Sinn, Verlag Herder, 1997.
  • Adastra & Stella Maris, Les Sept Flèches, 2001.
  • Feuilles d'automne & L'anneau, Les Sept Flèches, 2002.
  • Chants sans noms I-XII, Les Sept Flèches, 2002-2004.
  • La roue cosmique I-VII, Les Sept Flèches, 2004-2005.
  • Méditation primordiale, Les Sept Flèches, 2008.

Annexes

Bibliographie

  • Seyyed Hossein Nasr, The Essential Writings of Frithjof Schuon, Amity House, New-York, 1986
  • Jean-Baptiste Aymard, Frithjof Schuon, connaissance et voie d'intériorité, Revue Connaissance des religions, juillet 1999
  • Patrick Laude et Jean-Baptiste Aymard (dir.), Les Dossiers H: Frithjof Schuon, Lausanne, Ed. de l’Age d’Homme, 2002, 484 p.
  • Mark J. Sedgwick, Contre le monde moderne, Paris, Ed. Dervy, 2008, 396 p.
  • Michael O. Fitzgerald, Frithjof Schuon Messenger of the Perennial Philosophy, Bloomington/Indiana, World Wisdom, 2010, 256 p.
  • Patrick Ringgenberg, Diversité et unité des religions chez René Guénon et Frithjof Schuon, Paris, Ed. L'Harmattan, 2010, 384 p.
  • Jennifer Casey, Frithjof Schuon Messenger of the Perennial Philosophy, 2012 (biographie en vidéo) (ISBN 978-1-936-59704-8).
  • Frithjof Schuon et Thierry Béguelin (éd.), Vers l'Essentiel: Lettres d'un Maître spirituel, Lausanne, Ed. Les Sept Flèches, 2013, 235 p.
  • Frithjof Schuon et Thierry Béguelin (éd.), La conscience de l'Absolu, Lachapelle-sous-Aubenas, Ed. Hozhoni, 2016, 144 p.
  • Bernard Chevilliat, Frithjof Schuon ou le regard de l'aigle, in Revue Ultreïa n° 7, Aubenas, Ed. Hozhoni, 2016.

Liens externes

Notes et références

  1. a et b Patrick Laude et Jean-Baptiste Aymard (éd.), Les Dossiers H : Frithjof Schuon, Lausanne, L'Age d'Homme, 2002, p. 412, 476.
  2. (en)Muse.jdun,Jean-Baptiste Aymard, Patrick Laude, Seyyed Hossein Nasr in Frithjof Schuon Life and Teachings
  3. Gallica in La Vie spirituelle - 1956
  4. (en)Renaud Fabbri in ‘’FRITHJOF SCHUON: THE SHINING REALM OF THE PURE INTELLECT’’
  5. a b c et d Jennifer Casey, Frithjof Schuon: Messenger of the Perennial Philosophy, DVD, 2012.
  6. a b et c Bernard Chevilliat, « Frithjof Schuon ou le regard de l'aigle », Ultreïa n° 7,‎ , p. 32
  7. a et b Jean-Baptiste Aymard, « Frithjof Schuon , connaissance et voie d'intériorité », Connaissance des Religions,‎ , p. 21, 50
  8. a b c d e et f Mark J. Sedgwick, Contre le monde moderne, Paris, Dervy, , 396 p.
  9. (en) Michael O. Fitzgerald, Frithjof Schuon Messenger of the Perennial Philosophy, Bloomington-Indiana, World Wisdom, , 256 p., p. 39
  10. Frithjof Schuon, Regards sur les mondes anciens, Paris, L'Harmattan, , 152 p., p. 74
  11. a b c et d Frithjof Schuon, Vers l'Essentiel: lettres d'un maître spirituel, Lausanne, Editions Les Sept Flèches, , 235 p. (ISBN 9782970032588)
  12. a b c d et e (en) « A Dance of Masks: The Esoteric Ethics of Frithjof Schuon », sur academia.edu (consulté le )
  13. a b et c Patrick Ringgenberg, Diversité et unité des religions chez René Guénon et Frithjof Schuon, Paris, L'Harmattan, , 384 p.
  14. a et b (en) Avis Little Eagle, « Naming honor returns to haunt area family », Lakota Times,‎
  15. Ibn Arabi (trad. Titus Burckhardt, préf. Jean Herbert), La Sagesse des prophètes, Paris, Albin Michel, coll. « Spiritualités vivantes », (1re éd. 1974), 245 p. (ISBN 9782226172952), p. 86, 90, 96.
  16. (en)oxfordislamicstudies, article de Fuad S. Naeem, republié à partir de The Oxford Encyclopedia of the Islamic World [réf. incomplète]
  17. Mohammed Arkoun, « Schuon (Frithjof), De l'unité transcendante des religions [compte rendu] », Archives de sciences sociales des religions, vol. 48, no 2,‎ , p. 349 (lire en ligne, consulté le ).
  18. Archive.org, Texte intégral