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Football aux Jeux olympiques de 1908

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Football aux Jeux olympiques de 1908
Description de l'image Football pictogram.svg. Description de l'image Olympic rings.svg.
Généralités
Sport Football
Organisateur(s) BOA / FA / FIFA / CIO
Édition 5e édition mais 1re officielle pour la FIFA et 3e officielle pour le CIO[note 1].
Lieu(x) Londres
Date Du 19 au Modèle:Date sport
Participants 6 équipes (pour 8 inscrites)
Épreuves 1
Site(s) Stade olympique, Londres

Palmarès
Vainqueur Grande-Bretagne (Deuxième titre[note 2])
Deuxième Danemark
Troisième Pays-Bas
Buts 48 ou 49[note 3]
Meilleur(s) buteur(s) Sophus Nielsen (11 buts)

Navigation

Le football est un des vingt-deux sports officiels aux Jeux olympiques de 1908. La compétition se déroule par matchs à élimination directe (quarts de finale, demi-finales et finale) du 19 au Modèle:Date sport. Tous les matchs sont joués à Londres au stade olympique, d’une capacité de 66 288 spectateurs, construit spécialement pour les Jeux. Le tournoi est organisé par le Comité olympique britannique (British Olympic Association) ainsi que par la Fédération anglaise de football (The Football Association). Cinquième édition d’une épreuve de football lors de Jeux olympiques, il ne s’agit cependant que de la troisième à être reconnue par le CIO. Cette épreuve, réservée pour la première fois aux équipes nationales, est de ce fait la première à être reconnue par la FIFA.

Huit équipes sont initialement inscrites, mais avant même le début du tournoi, la crise bosniaque en réduit le nombre à six, les deux équipes de l’Empire austro-hongrois, la Hongrie et la Bohême, s’étant retirées. Durant la compétition, le Danois Sophus Nielsen inscrit dix buts dans un même match contre la France, la rencontre se terminant sur le score de dix-sept buts à un, la plus lourde défaite de l’équipe nationale française et la plus large victoire de celle du Danemark. La médaille d’or est remportée par la Grande-Bretagne, après une victoire en finale par deux buts à zéro, face aux Danois. Parmi les joueurs sélectionnés, se trouve le célèbre mathématicien danois Harald Bohr.

Préparation de l’événement

Comité d’organisation

Timbre commémorant l’expositition franco-britannique de 1908.

L’organisation des Jeux olympiques de 1908 est attribuée dans un premier temps à la ville de Rome au détriment de Milan et Berlin. Ce choix correspond au souhait de Pierre de Coubertin de privilégier la candidature de la capitale italienne par rapport à celle de l’Empire allemand. Toutefois, l’éruption du Vésuve le [1] remet en cause l’organisation des Jeux olympiques à Rome. En effet, les coûts de reconstruction consécutifs aux dégâts considérables causés par cette éruption, notamment dans la ville de Naples, obligent le gouvernement italien à revenir sur son engagement[2].

Le Modèle:Date sport, le comité national olympique britannique, le British Olympic Association (BOA), désigne Lord Desborough président du comité d’organisation des jeux de Londres. Le Modèle:Date sport, le CIO désigne finalement Londres ville hôte des jeux de 1908[3].

Ces jeux rentrent dans le cadre de l’exposition franco-britannique de 1908 qui a lieu entre mai et octobre 1908, célébrant les quatre années de l’Entente cordiale[3]. Le football fait partie des compétitions prévues en octobre (quatrième phase du programme) comme la boxe, le lacrosse, le hockey sur gazon, le patinage artistique et le rugby.

Stade retenu

Vue aérienne en noir et blanc d'un site sportif, un stade est visible à droite
Le site de l’exposition franco-britannique vu des airs. Le stade est situé à droite.
photographie en noir et blanc d'un stade entouré de tribunes, une piste d’athlétisme entoure la pelouse
Le stade olympique, utilisé pour les matchs de football.

Le stade olympique est retenu pour la compétition de football : ce stade est une énorme enceinte multifonctionnelle construite en dix mois dès 1907 dans le quartier de Shepherd’s Bush, dans l’ouest de Londres, et inauguré par le roi Édouard VII le Modèle:Date sport[3]. D’une capacité de 66 288 spectateurs, il dispose d’une piste cycliste en béton de 660 yards (soit 603,491 mètres), accueillant les épreuves de cyclisme, à l’intérieur de laquelle est inscrite une piste d’athlétisme d’un tiers de mile (soit environ 536 mètres), accueillant les épreuves d’athlétisme. Face à la tribune principale est creusée une piscine dotée d’un plongeoir pour les épreuves de plongeon.

Le stade olympique accueille par ailleurs les épreuves de tir à l’arc, de hockey sur gazon, de lacrosse, de lutte, de rugby, de gymnastique[4].

Acteurs des Jeux olympiques

Équipes qualifiées

Pour la première fois, le tournoi n’est disputé que par des sélections nationales et non des clubs, comme en 1900, où le tournoi avait été remportée par le club anglais d’Upton Park Football Club[5] ou en 1904 (victoire du club canadien de Galt Football Club)[6].

Pour cette édition, huit équipes provenant de sept délégations sont inscrites : la Bohême[note 4], le Danemark, deux équipes[note 5] pour la France, la Grande-Bretagne[note 6], la Hongrie[note 4], les Pays-Bas et la Suède.

Cependant la Hongrie et la Bohême[7] se sont retirées avant le début de la compétition, à cause de la crise bosniaque[8], qui a débuté le . De plus, la Bohême avait aussi perdu son statut de membre de la FIFA (obtenu en 1906) peu avant la compétition, lors du congrès de Vienne de juin 1908.

Pour cette première épreuve reconnue par la FIFA et contrairement à l’épreuve de hockey, une seule équipe britannique a participé sous la bannière de la Grande-Bretagne[note 6] même si elle n’était composée que de joueurs anglais. La raison en est que les fédérations écossaise, irlandaise et galloise ne sont pas encore membres de la FIFA[9], il faudra attendre 1910 et 1911 pour qu’elles le soient.

Pour la France, l’USFSA, membre fondatrice de la FIFA en 1904, est en rupture avec cette dernière depuis 1907[10] mais, étant une association fortement liée à Pierre de Coubertin (créateur du CIO), elle reste cependant responsable de la sélection olympique et aligne deux équipes[11],[note 5].

Joueurs

Les effectifs de chaque sélection présente sont composés de joueurs amateurs, tel que le stipule le règlement de la compétition[11],[note 7]. Ce même règlement stipule aussi que chaque équipe a le droit d’avoir en plus des joueurs titulaires des joueurs-réserves, qui doivent être inscrits avant le Modèle:Date sport[12].

Parmi les joueurs sélectionnés, on retrouve le célèbre mathématicien danois Harald Bohr[13], qui deviendra célèbre pour le théorème de Bohr-Mollerup en 1922 ou la compactification de Bohr (en).

Joueurs de chaque équipe[note 8]
Danemark[14] France A[15] France B[16] Grande-Bretagne[17],[note 9] Pays-Bas[18] Suède[19]
Sélectionneur : Charlie Williams
Peter Andersen
Harald Bohr
Charles Buchwald
Ludvig Drescher
Johannes Gandil
Harald Hansen
August Lindgren
Kristian Middelboe
Nils Middelboe
Sophus Nielsen
Oskar Nørland
Bjørn Rasmussen
Vilhelm Wolfhagen
Magnus Beck
Ødbert Bjarnholt
Knud Hansen
Einar Middelboe
Sélectionneur inconnu
Georges Albert
Georges Bayrou
Gaston Cyprès
Jean Dubly
René Fenouillère
André François
Charles Renaux
Émile Sartorius
Louis Schubart
Maurice Tilliette
Ursule Wibaut
O. Desaulty
Albert Dubly
Julien du Rhéart
Gabriel Hanot
Marius Royet
J. Signoret
J. Zimmermman
Sélectionneur inconnu
Charles Bilot
Sadi Dastarac
Fernand Desrousseaux
Adrien Filez
Raoul Gressier
Henri Holgard
Albert Jenicot
Paul Mathaux
Pierre Six
Joseph Verlet
Justin Vialaret
Victor Denis
René Eucher
Étienne Morillon
Georges Prouvost
Albert Schaff
Sélectionneur : Alfred Davis
Horace Bailey
Arthur Berry
Frederick Chapman
Walter Corbett
Harold Hardman
Robert Hawkes
Kenneth Hunt
Herbert Smith
Harold Stapley
Clyde Purnell
Vivian Woodward
George Barlow
Albert Bell
Ronald Brebner
W. Crabtree
Walter Daffern
Thomas Porter
Albert Scothern
Sélectionneur : Edgar Chadwick
Reinier Beeuwkes
Frans de Bruijn Kops
Karel Heijting
Jan Kok
Bok de Korver
Emil Mundt
Lou Otten
Jops Reeman
Edu Snethlage
Ed Sol
Jan Thomée
Caius Welcker
Jan van den Berg
Lo La Chapelle
Vic Gonsalves
John Heijning
Toine van Renterghem
Sélectionneur : Ludvig Kornerup[note 10]
Sune Almkvist
Nils Andersson
Karl Ansén
Oskar Bengtsson
Gustaf Bergström
Arvid Fagrell
Åke Fjästad
Karl Gustafsson
Valter Lidén
Hans Lindman
Theodor Malm
Sven Ohlsson
Olof Ohlsson
Sven Olsson
Erik Bergström
Thor Ericsson

Arbitres

Photographie d’une personne
Le britannique John Lewis, arbitre de la finale olympique de 1908.

Les arbitres officiant pour cette compétition ont été désignés par le Conseil de la Fédération anglaise de football (en)[11]. Ils sont tous Britanniques et même tous Anglais[20] : c’est la première et l’unique fois lors des épreuves de football des Jeux olympiques que tous les arbitres de la compétition sont de la même nationalité. Les régions d’origine indiquées dans le rapport officiel sont reportées ici entre parenthèses.

Certains arbitres sont déjà expérimentés : Lewis en 1895, en 1897 et en 1898 et Campbell en 1908 ont dirigé des finales de Coupe d’Angleterre.

Quant aux arbitres de touche, douze personnes sont désignés pour officier lors des matchs :

Déroulement de la phase finale

Le tirage au sort a lieu à Londres, le 2 octobre 1908[29].

Tableau récapitulatif

Quarts de finale Demi-finales Finale
 Modèle:Date sport - Londres      Modèle:Date sport - Londres      Modèle:Date sport - Londres
  Grande-Bretagne  12
  Suède  1  
  Grande-Bretagne  4
 Modèle:Date sport - Londres
    Pays-Bas  0  
  Pays-Bas  non
 Hongrie Hongrie  joué  
  Grande-Bretagne  2
 Modèle:Date sport - Londres
    Danemark  0
  France A  non
 Modèle:Date sport - Londres
 Bohême Bohême  joué  
  France A  1
 Modèle:Date sport - Londres Match pour la 3e place
    Danemark  17  
  France B  0  Modèle:Date sport - Londres
  Danemark  9     Pays-Bas  2
  Suède  0

Premier tour

Modèle:Feuille de match à dérouler La Hongrie, royaume de l’Empire austro-hongrois, déclare forfait avant le tournoi en raison de la crise bosniaque.


Modèle:Feuille de match à dérouler Le match a lieu l’après-midi du 19 octobre.

D’après le rapport officiel[8], la recontre est jouée sous un temps à la fois brumeux et inconfortable et sur un terrain dont le gazon dans sa partie centrale s’avère glissant. Nils Middelboe inscrit le premier but pour les Danois après une douzaine de minutes. Puis cinq minutes plus tard, Wolfhagen marque les second et troisième buts coup sur coup. Bohr marque le but du quatre à zéro, score à la mi-temps. Dès le début de la seconde période, Harald Bohr et Niels Middelboe inscrivent deux buts en l’espace de deux minutes. Les Danois continuent d’attaquer et gagnent la rencontre sur le score de neuf buts à zéro.

Les Français n’ont jamais été « capables de jouer leur meilleur jeu » et n’ont inquiété le gardien danois qu’à deux ou trois reprises de tout le match.


Modèle:Feuille de match à dérouler La Bohême, royaume de l’Empire austro-hongrois, déclare forfait avant le tournoi en raison de la crise bosniaque, la Bohême avait aussi perdu, quelques mois plus tôt en juin 1908, son statut de membre de la FIFA.


Modèle:Feuille de match à dérouler Le match a lieu l’après-midi du 20 octobre, le lendemain du match entre France B et le Danemark.

D’après le rapport officiel[30], les Suédois manque de marquer le premier but du match : à la suite d’une passe admirable d’Ansén, Bergström trouve le poteau. Ensuite, l’équipe suédoise semble s’effondrer, les buts s’enchaînent très rapidement (par Stapley, Woodward, Berry et Chapman, et peu avant la mi-temps, par Purnell à deux reprises et de nouveau Woodward). L’équipe britannique mène sept buts à zéro à la pause. Pendant la demi-heure qui suit la reprise, les Suédois jouent mieux et empêchent non seulement les Anglais de marquer mais ont également quelques belles occasions, ils sont enfin récompensés avec un but de Bergström. Ce but est la dernière action suédoise et les Britanniques reprennent le jeu à leur compte en marquant coup sur coup cinq nouveaux buts (deux buts de Purnell, deux de Hawkes et un de Stapley).

Les Suédois sont battus douze buts à un mais la différence aurait été loin d’être aussi grande si leurs attaquants « avaient pu conserver leur calme en face du but au lieu de tirer sauvagement ». Excepté en face du but adverse, les attaquants suédois ont réalisé un bon match mais la défense était faible et laissait sans protection le gardien Bengtsson peu fautif sur les buts anglais.

Demi-finales

Modèle:Feuille de match à dérouler D’après le rapport officiel[31], le gardien de but néerlandais Beeuwkes doit arrêter un certain nombre de frappes anglaises dès le début de la rencontre. Pour les Pays-Bas, Snethlage est assez remarquable mais « un peu trop altruiste », défaut de plus en plus marqué au fur et à mesure de la partie. Aucun but n’est marqué pendant trente-sept minutes mais avant la mi-temps, une talonnade un peu chanceuse de Stapley termine dans le but des Pays-Bas. En seconde période, une erreur de Corbett permet aux attaquants néerlandais d’être en possession du ballon près du but britannique mais Bailey réussit à arrêter le tir qui suit. Stapley marque un deuxième but après une course entre les défenseurs à la suite d’un coup franc et encore Stapley inscrit un troisième but quelques minutes plus tard avec l’aide de Hardman. Stapley, sur une passe en avant de Chapman dans le dos des défenseurs adverses, réussit un quadruplé. Welcker fait un certain nombre de bonnes courses pour les Pays-Bas mais il est insuffisamment aidé par ses camarades attaquants et les défenseurs ne sont pas très habiles à soutenir une attaque. Le jeu se termine en faveur du Royaume-Uni sur le score de quatre buts à zéro, tous les buts ont été marqués par Stapley.

Les Néerlandais ont fait bonne impression, ils ont été rapides et habiles ballon au pied et leurs attaquants ont été bien formés au jeu de passe, la défense était très forte, sereine et pleine de ressources. Avec un peu plus de confiance dans leurs propres forces et une meilleure frappe, l’équipe néerlandaise aurait pu jouer la victoire, d’autant plus que l’équipe anglaise n’était pas au niveau d’un match international à l’exception des ailiers.

Le journaliste et ancien footballeur écossais John Cameron donne un avis comparable au rapport officiel en se déclarant agréablement surpris du niveau des Néerlandais : les deux équipes présentent un niveau de jeu similaire en première mi-temps. La qualité du gardien et de la défense des Pays-Bas est louée et il affirme que l’équipe néerlandaise aurait probablement gagné si elle avait été aussi efficace face au but de la Grande-Bretagne que dans le milieu de milieu[32],[note 14].


Modèle:Feuille de match à dérouler D’après le rapport officiel[33], dès le début du match, le Danemark attaque et Nielsen inscrit trois buts en quatre minutes, soit un score de trois buts à zéro dès la sixième minute. La France devient ensuite plus offensive mais les attaquants français ne profitent pas d’une première erreur des deux défenseurs et du gardien du but mais sur une seconde erreur, Sartorius inscrit à la seizième minute le seul but français du match (après avoir pris la balle à Hansen, Sartorius tire entre les jambes de Drescher[34]). Avant la mi-temps, Lindgren (par deux fois) et Nielsen aggravent le score. À la mi-temps, le Danemark mène logiquement six buts à un.

En seconde mi-temps, les Français ne font que quelques incursions dans le camp danois et n’arrivent pas à s’offrir d’occasions, alors que les Danois inscrivent onze buts (un sextuplé de Nielsen, un quadruplé de Wolfhagen et un but de N. Middleboe) pour terminer le match sur le score de dix-sept buts à un. Ce match est encore la plus lourde défaite de l’équipe de France de football et la plus grosse victoire de celle du Danemark.

Le rapport officiel considère ce match comme une répétition de la rencontre Danemark-France B mais avec cette deuxième équipe de France encore plus faible que la première, en particulier le gardien de but. Les attaquants français ne sont pas mauvais individuellement mais ne savent pas jouer ensemble. Dans les deux matchs, les Français des deux équipes, et plus particulièrement la défense, étaient loin de s’attendre à un adversaire qui aurait la possession du ballon au lieu de l’avoir pour eux.

À la suite de ce match, les Français déclarent forfaits et retournent en France. John Cameron commente ainsi l’attitude des Français : « Ils [les Français] étaient trop polis et trop friands de fumer continuellement une cigarette. Ils fumaient jusqu’au début du match, fumaient une autre cigarette durant la mi-temps et finissaient la journée en répétant cette habitude »[35],[36],[note 15]. Le journaliste français Robert Desmarets explique après cette débâcle : « Il faut que, sans retard, nos dirigeants mettent sur pied une équipe nationale et fassent l’impossible pour lui procurer le moyen de s’entraîner, sans quoi nous ne pourrons arriver à venger notre échec des Jeux Olympiques 1908[note 16] ».

Match pour la troisième place

Modèle:Feuille de match à dérouler À la suite de la lourde défaite face aux Danois (1-17[37]), les Français déclarent forfaits. Les Suédois prennent alors la place de la France pour le match pour la médaille de bronze[38].

Le rapport officiel[39] indique que les Pays-Bas remportent le match sur le score de deux buts à un pour la Suède et que cette dernière est proche d’égaliser mais manque de chance[40],[note 17] mais la FIFA communique le score de deux buts à zéro sur son compte-rendu officiel.

Finale

Modèle:Feuille de match à dérouler D’après le rapport officiel[41], le premier but anglais est marqué en début de match[note 18] : Drescher glisse dans le filet de la cage danoise et ne peut arrêter Chapman. Les Danois empêchent ensuite un long moment le jeu anglais de se développer. Une action de Lindgreen est dangereuse pour l’équipe britannique mais peu après, c’est le gardien danois Drescher qui se doit d’effectuer un bel arrêt sur un tir de Stapley. Avant la pause, un but de l’Anglais Purnell est refusé pour un hors-jeu.

Au début de la seconde période, le Danemark a des opportunités de frapper au but mais c’est finalement[note 18] Woodward qui inscrit un second but pour la Grande-Bretagne avec un magnifique tir hors de la portée de Drescher. Les Danois attaquent sans cesse pour revenir dans la partie et Lindgreen, après une longue course, se présente face à Bailey qui sauve le ballon sur la ligne. Le match se poursuit sous une pression continue des Danois et au coup de sifflet final, le match est vu comme un match âprement disputé.

La Grande-Bretagne remporte la finale sur le score de deux buts à zéro face aux Danois. Le résultat est vu comme plutôt flatteur pour les Britanniques avec des Danois ayant beaucoup mieux joué ensemble que leurs vainqueurs et sur un rythme plus élevé que face aux Français. Le Danois Kristian Middelboe se distingue en ayant transmis de nombreux bons ballons à ses attaquants.

Médaillés

Medaille d’argent
Médaillé d’argent

Danemark
Danemark
Medaille d’or
Champion olympique

Royaume-Uni
Grande-Bretagne
1er titre
Medaille de bronze
Médaillé de bronze

Pays-Bas
Pays-Bas
Vue d’un trophée
Le Challenge Trophy pour les épreuves olympiques de football en 1908, 1912 et 1920.

Au terme du tournoi, la Grande-Bretagne, sous la direction du sélectionneur Alfred Davis[note 19], remporte sa deuxième médaille d’or au titre du football aux Jeux olympiques. Cette récompense est toutefois considérée par la FIFA comme la première ainsi obtenue, l’épreuve remportée par le club amateur anglais d’Upton Park Football Club en 1900 n’étant pas reconnue par la fédération internationale.

Les footballeurs britanniques, Horace Bailey, Arthur Berry, Frederick Chapman, Walter Corbett, Harold Hardman, Robert Hawkes, Kenneth Hunt, Herbert Smith, Harold Stapley, Clyde Purnell et le capitaine Vivian Woodward[42] reçoivent une médaille d’or[12]. Les remplaçants (George Barlow, Albert Bell, Ronald Brebner, W. Crabtree, Walter Daffern, Thomas Porter et Albert Scothern) ne sont pas honorés du titre de champion olympique[43].

La fédération anglaise de football fait don au CIO d’un trophée, le Challenge Trophy, spécifiquement destiné à récompenser le gagnant de l’épreuve de football. L’équipe nationale victorieuse, récipiendaire du trophée, doit le restituer au CIO avant le Modèle:Date sport[12]. L’équipe britannique ayant gagné la finale, le trophée reste donc quelques mois de plus en Grande-Bretagne, là-même où il a été créé. Ce trophée sera par la suite remis en jeu en 1912 et en 1920 avant d’être abandonné[44].

Statistiques

Buteurs

Photographie d’une personne
Le seul buteur français lors de cette olympiade, Émile Sartorius.

Les buteurs lors de cette olympiade sont présentés dans ce classement[45] : le Danois Sophus Nielsen termine meilleur buteur de la compétition avec onze buts, établissant un record qui ne sera battu qu’en 1964 par le Hongrois Ferenc Bene[46] avec douze buts[47]. Il est aussi le premier à inscrire dix buts dans le même match lors d’un match international, record seulement égalé en 1912 par l’Allemand Gottfried Fuchs[48],[note 20] et battu en 2001 par l’Australien Archie Thompson avec treize buts[49],[note 21]. Comme le buteur de l’éventuel[note 3] but inscrit par les Suédois lors de la petite finale est inconnu, celui-ci n’est pas comptabilisé.

Notes et références

Notes

  1. Les éditions 1896 et 1906 ne sont reconnues ni par la FIFA ni par le CIO et les éditions 1900 et 1904 sont reconnues par le CIO sans l’être par la FIFA.
  2. Ou premier titre olympique en tant que Grande-Bretagne, puisqu’en 1900 la Grande-Bretagne n’est représentée que par un club (Upton Park Football Club) et non une sélection nationale.
  3. a et b Le but de la Suède inscrit lors du match pour la troisième place est sujet à débat car, sur le rapport officiel du Comité olympique britannique, il est indiqué une victoire des Pays-Bas sur le score de deux buts à un alors que la FIFA crédite les Pays-Bas d’une victoire deux buts à zéro.
  4. a et b Bien que faisant partie du même pays (l’Empire austro-hongrois), l’Autriche, la Bohême et la Hongrie présentaient chacune une délégation olympique différente pour les Jeux olympiques de 1908.
  5. a et b Selon le point 3 du règlement du football aux Jeux de 1908 (p. 457 du rapport officiel), chaque pays pouvait envoyer jusqu’à quatre équipes mais seule la France a utilisé ce point de règlement pour en avoir plus d’une (Each country competing shall be entitled to enter four teams.).
  6. a et b Même si les athlètes britanniques concourent habituellement aux Jeux olympiques sous le nom « Grande-Bretagne », ils représentent en réalité tout le Royaume-Uni.
  7. L’article stipule : An Amateur player is one who does not receive remuneration or consideration of any sort above his necessary hotel and travelling expenses actually paid, or who is not registered as a Professional.
  8. Les joueurs figurant dans la deuxième section de leurs équipes sont les joueurs-réserves n’ayant joué aucun match.
  9. Tous les joueurs de l’équipe britannique sont Anglais.
  10. Kornerup est généralement désigné comme sélectionneur national mais le livre suédois 100 år: Svenska fotbollförbundets jubileumsbok 1904-2004, del 2: statistiken. donne le nom d’Anton Johanson.
  11. a b c et d Le rapport officiel n’indique aucune région d’origine.
  12. Le rapport officiel n’indique aucune région d’origine mais il est né à Crewe dans le Cheshire.
  13. Le rapport officiel indique comme région d’origine « Army » or il est lieutenant dans les Forces armées britanniques. Sa région d’origine n’est pas indiquée dans le rapport officiel.
  14. Extrait en anglais de l’article de Cameron : What, however, surprised everybody, was the excellent form shown by the Dutchmen against the United Kingdom, and it came as a distinct surprise. During the first half it looked a very open matter. The visitors had a splendid goalkeeper, and a very good half-back division, and had the Holland side been as good in front of goal as in the mid-field they would probably have won… It must be remembered that for forty minutes the Dutchmen kept out their opponents, and this in itself was an excellent performance.
  15. John Cameron précise ceci : They were too polite, and too fond of smoking the eternal cigarette. They puffed away right up to the start of the match, and in the interval had another smoke, finishing up the day by repeating the practice.
  16. Citation de Desmarets dans L’Auto du vendredi 23 octobre 1908, no 2929, p. 5.
  17. Le rapport indique : Holland and Sweden also played for the consolation stakes, and Holland scored two goals to one from Sweden, who were rather unlucky in not getting a second..
  18. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées 46e
  19. Alfred Davis est membre de la FA et fait partie du comité qui a sélectionné les joueurs.
  20. Lors du 16 à 0 contre la Russie des Jeux olympiques de 1912.
  21. Lors du 31 à 0 contre les Samoa américaines comptant pour les qualifications pour la coupe du monde de football.

Références

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  7. The Fourth Olympiad London, p. 385
  8. a b et c The Fourth Olympiad London, p. 173
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  11. a b et c The Fourth Olympiad London, p. 457 Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « la84 1908 p523/864 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
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Bibliographie

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Annexes

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