Wikipédia:Sélection/Danemark
Georges Ier (roi des Hellènes)Georges Ier de Grèce (en grec moderne : Γεώργιος A' της Ελλάδας / Geórgios I tis Elládas), né Christian Guillaume Ferdinand Adolphe Georges de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg, prince de Danemark puis, par son élection, roi des Hellènes, est né le à Copenhague, au Danemark, et décédé le à Thessalonique, en Grèce. Second souverain de la Grèce moderne et fondateur de la dynastie royale hellène contemporaine, il règne presque cinquante ans, de 1863 à 1913. En 1863, le prince Guillaume de Danemark est élu roi des Hellènes sous le nom de Georges Ier. Désireux de ne pas commettre les mêmes erreurs que son prédécesseur, le roi Othon Ier de Grèce, le jeune monarque ne tarde pas à s’helléniser et à aller à la rencontre de ses nouveaux sujets. Encore jeune et inexpérimenté, Georges Ier est confronté à une situation intérieure très difficile. À son arrivée au pouvoir, la scène politique grecque est en effet divisée et de graves problèmes financiers secouent le pays. L’agitation nationaliste est par ailleurs très forte et la Grande Idée, autrement dit le désir de réunir tous les Grecs dans un seul et même pays, est au cœur de la politique nationale. Le règne de Georges Ier est donc largement marqué par les volontés expansionnistes de la population hellène et par l’annexion, tantôt pacifique, tantôt belliqueuse, de plusieurs provinces majoritairement peuplées de Grecs : les îles Ioniennes (1864), la Thessalie (1880) et surtout la Macédoine, l’Épire et la Crète (1913). Malgré tout, la politique de Georges et de ses gouvernements est loin d’être toujours couronnée de succès et des humiliations nationales (comme lorsque les grandes puissances organisent un blocus contre le pays en 1885) et de graves défaites militaires (comme lors de la guerre gréco-turque de 1897) ponctuent également son règne. Sur un plan plus personnel, Georges Ier donne naissance à une importante famille, dont plusieurs membres règnent encore sur des États européens. Le mariage du roi avec la grande-duchesse Olga Constantinovna de Russie donne en effet naissance à plusieurs enfants, avec lesquels le souverain entretient des relations étroites mais parfois orageuses. Georges Ier meurt assassiné à Thessalonique en 1913 et son fils Constantin Ier lui succède alors sur le trône de Grèce. |
HelhestUn Helhest ou Helhestr (« cheval des enfers » ou « cheval de la déesse des enfers ») est, dans le folklore du Danemark et du Schleswig, un cheval à trois jambes associé au royaume des morts, Hel, ainsi qu'à la déesse scandinave de ce royaume, qui porte également le nom de Hel. Ce cheval, mentionné par Jacob Grimm dans son étude de la mythologie teutonne, l'est ensuite durant tout le XIXe siècle où, selon la croyance populaire, le Helhest, cheval fantôme monté par la Mort, annonçait la maladie, les accidents et surtout les décès. Il pouvait aussi s'agir du fantôme d'un cheval enterré vivant sous les cimetières suivant une ancienne tradition, afin qu'il revienne guider les morts comme psychopompe. La légende veut que toute personne qui voit le Helhest soit sur le point de « fermer les yeux et de s'en aller », c'est-à-dire de mourir. La vision du cheval ou le simple fait d'entendre ses pas s'avèrent mortels, le son des pas du Helhest sur ses trois jambes étant clairement identifiable. |
Équipe cycliste TinkoffL'équipe cycliste Tinkoff est une formation russe de cyclisme professionnel sur route participant au World Tour. Elle courait sous une licence danoise de ses débuts jusqu'en 2013 inclus. L'équipe est dirigée par l'ancien vainqueur du Tour de France Bjarne Riis et est gérée par l'entreprise Tinkoff Sport qui fait suite au rachat de la structure initiale Riis Cycling par Oleg Tinkov en fin d'année 2013. Le sponsor principal, Tinkoff à partir de 2014, succède dans ce rôle à la banque danoise devenue sponsor secondaire Saxo Bank, qui a elle-même succédé à CSC, une entreprise américaine de services en technologie de l'information de 92 000 salariés. Fondée au début de la saison 1998 sous le nom de Team Home-Jack & Jones, l'équipe était engagée en seconde division professionnelle. Elle concourt en première division (devenu le Pro Tour) depuis l'année 2000. Depuis cette date, sous le nom de ses sponsors successifs, Team Memory Card-Jack & Jones puis CSC-World Online, CSC-Tiscali, Team CSC, Team CSC Saxo Bank, Team Saxo Bank, Team Saxo Bank-Sungard avant de redevenir Team Saxo Bank en 2012. L'équipe trouve un nouveau co-sponsor et prend le nom de Team Saxo Bank-Tinkoff Bank à partir du Tour de France 2012. Depuis la saison 2013, elle devient Saxo-Tinkoff, puis Tinkoff-Saxo pour la saison 2014. L'équipe participe notamment à chaque édition du Tour de France. Elle a remporté des étapes sur chacun des trois grands tours, ainsi que le classement général de quatre d'entre eux, le Tour d'Italie, en 2006, grâce à Ivan Basso, le Tour de France en 2008 grâce à Carlos Sastre et 2010 avec Andy Schleck ainsi que le Tour d'Espagne, en 2012, grâce à Alberto Contador. L'équipe a également remporté de nombreuses classiques, dont Milan-San Remo, Paris-Roubaix et Liège-Bastogne-Liège. En , Kim Andersen annonce son intention de créer une équipe luxembourgeoise (Luxembourg Pro Cycling Project devenu Leopard-Trek). Fränk et Andy Schleck, Jakob Fuglsang, Jens Voigt, Stuart O'Grady entre autres quittent l'équipe avec lui. Pour remplacer ces coureurs, Bjarne Riis recrute Alberto Contador, ainsi que ses lieutenants Daniel Navarro, Benjamín Noval et Jesus Hernandez. L'Espagnol Alberto Contador, le Slovaque Peter Sagan et le Polonais Rafał Majka sont les principaux coureurs en 2016 de la formation qui a terminé les saisons 2005, 2006 et 2007 à la première place du classement UCI ProTour et 2010 du Classement mondial UCI. |
Bataille de SvolderLa bataille de Svolder, ou bataille de Swold, est une bataille navale qui s'est déroulée en l'an 999 ou 1000 dans la mer Baltique, opposant le roi de Norvège Olaf Tryggvason à une alliance de ses ennemis. Les enjeux de la bataille concernent le processus d'unification de la Norvège en un État unique, la volonté de longue date des Danois de contrôler le pays et la diffusion du christianisme en Scandinavie. L'emplacement de la bataille n'est pas clairement établi, notamment du fait de la profonde modification des côtes de la Baltique au cours des siècles ; les historiens la situent généralement soit dans l'Øresund, soit près de l'île de Rügen. En expédition sur les côtes sud de la Baltique, Olaf, le roi de Novège, tombe dans une embuscade tendue par une alliance composée du roi de Danemark Sven à la Barbe Fourchue, du roi de Suède Olof Skötkonung et du Norvégien Éric Håkonsson, jarl de Lade. Pris par surprise, Olaf doit affronter une force largement supérieure d'au moins 70 navires avec seulement 11 navires. Arrimés les uns aux autres en une formation défensive, ses navires sont capturés l'un après l'autre jusqu'à la prise de son navire amiral, le Grand Serpent (Ormen Lange, en vieux norrois), par le jarl Éric. Olaf se jette alors à la mer, mettant fin aux combats. Après la bataille, la Norvège est confiée à la gestion des jarls de Lade, en tant que fief des rois de Danemark et de Suède. Les écrits les plus détaillés sur l'événement, les sagas royales, sont rédigés environ deux siècles après son déroulement. Historiquement peu fiables, elles offrent un récit littéraire détaillé de la bataille et des événements qui l'ont entraînée. Les sagas attribuent les causes de la bataille à la proposition malheureuse de mariage d'Olaf Tryggvason à Sigrid Storråda et à son mariage problématique avec Tyra, la sœur de Sven de Danemark. Au début de la bataille, Olaf est mis en scène injuriant les flottes danoises et suédoises à coup de bravades et d'insultes ethniques, tandis qu'il reconnaît qu'Éric Håkonsson et ses hommes sont dangereux, étant norvégiens comme lui. L'épisode le plus connu de la bataille est le bris de l'arc d'Einarr Þambarskelfir, qui annonce la défaite d'Olaf. Dans les siècles qui suivent, la description de la bataille faite par les sagas, notamment par la Heimskringla de Snorri Sturluson, inspire de nombreuses œuvres littéraires. Magnifié par ces récits, le roi Olaf devient un personnage mythique de la littérature nordique. |
Jungle JackJungle Jack (Jungledyret ou Jungledyret Hugo) est un film d'animation danois réalisé par Stefan Fjeldmark et Flemming Quist Møller, sorti en décembre 1993 au Danemark. Ce film est surtout connu pour être le premier de la société de production A. Film A/S, fondé en partie par le réalisateur Stefan Fjeldmark et le producteur Anders Mastrup en 1988. Tiré du livre pour enfants de Flemming Quist Møller, sorti en 1988, Jungle Jack a obtenu un grand succès dans son pays d'origine. Il est aussi le précurseur de l'arrivée du cinéma d'animation danois sur la scène internationale qui verra aussi des films comme Gloups ! je suis un poisson ou Astérix et les Vikings, eux aussi produits par A. Film A/S. D'autre part, le film est le premier volet d'une trilogie sur le personnage de Jungle Jack : le second volet sort trois ans plus tard, en 1996, et il faut attendre 2007 avant que le troisième volet ne sorte, ce dernier étant réalisé en image de synthèse contrairement aux deux premiers de la franchise. Le personnage a également connu une adaptation en série télévisée en 2003, qui a servi de transition entre les second et troisième volets. Le film est aussi l'occasion à certains membres de l'équipe du film de se faire connaître. Stefan Fjeldmark réalise son premier long métrage avec Jungle Jack ; de même, la jeune chanteuse Kaya Brüel se faire connaître du grand public à travers son rôle de Rita. Jungle Jack est considéré comme un film culte du paysage cinématographique danois. |
Pierre de GrècePierre de Grèce (en grec moderne : Πέτρος της Ελλάδας / Pétros tis Elládas ; et en danois : Peter af Grækenland og til Danmark), prince de Grèce et de Danemark, est né à Paris, en France, le et est mort à Londres, au Royaume-Uni, le . Membre de la Maison d’Oldenbourg, c’est un prince, un militaire et un anthropologue grec spécialiste du Tibet et de la polyandrie. Le prince Pierre passe l’essentiel de son enfance dans la région parisienne, et ne découvre la Grèce qu’après la restauration de son cousin, le roi Georges II, sur le trône, en 1935. Grâce à sa mère, la princesse Marie Bonaparte, il fréquente très jeune de nombreux intellectuels, et rencontre Aristide Briand, Rudolph Loewenstein, Sigmund Freud et Bronislaw Malinowski. Adulte, Pierre étudie le droit, qui ne le passionne guère, à la Sorbonne, et obtient son doctorat en 1934. Il part ensuite étudier l’anthropologie avec Malinowski à la London School of Economics, en 1935-1936. Dans le même temps, le prince noue une relation amoureuse avec une roturière divorcée du nom d’Irène Ovtchinnikova. En 1937, ils partent ensemble pour un long voyage en Asie. Pierre passe ainsi plusieurs mois en Inde, où il étudie différentes populations qui pratiquent la polyandrie avant de se marier avec Irène le . Le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale le conduit cependant à rentrer en Europe avec son épouse et à s’engager dans l’armée hellénique. Officier de liaison, il doit quitter la Grèce après l’invasion de celle-ci par les forces de l’Axe et trouver refuge en Égypte. Il y poursuit le combat aux côtés des Alliés. Il sert alors principalement en Libye et en Italie, mais effectue également plusieurs missions en Méditerranée occidentale, en Afrique noire, et même en Chine. À la Libération, les tensions politiques que connaît la Grèce et le refus de la famille royale d’accepter son mariage l’empêchent de rentrer à Athènes. Après un bref séjour à Copenhague, Pierre et son épouse repartent donc pour l’Asie, où ils participent à la branche tibétaine de la troisième expédition danoise en Asie centrale (1950). Ne pouvant pénétrer au Tibet du fait de l’intervention militaire chinoise qui se produit alors dans la région, le couple décide de s’installer près de la frontière, à Kalimpong, pour y étudier les réfugiés tibétains. Hormis quelques intermèdes européens et afghan, le séjour de Pierre et d’Irène dans la région dure jusqu’en 1957, année où le gouvernement indien les expulse à cause de leur soutien aux Tibétains... |
Danois sang chaudLe Danois sang-chaud (danois : Dansk Varmblod) est une race danoise de chevaux de sport. Son stud-book a été créé assez tardivement, en 1962, d'abord sous le nom de « cheval de sport danois », à partir de croisements entre des Oldenbourg, des Frederiksborg, des Holsteiner et des Pur-sangs. Cheval athlétique, sélectionné pour les sports équestres de haut niveau, il se fait connaître grâce à ses performances en dressage, notamment sous la selle de Anne Grethe Jensen-Törnblad en 1983, puis sous celle d'Andreas Helgstrand depuis 2006. Il est également représenté en saut d'obstacles et en concours complet d'équitation. Les tests d'approbation pour les reproducteurs sont très exigeants. Le Danois sang-chaud est proche du Selle suédois, avec lequel il partage ses capacités sportives et de nombreux ancêtres communs. Par ailleurs, le stud-book danois autorise de très larges croisements, si bien que les trois quarts des chevaux sont issus de reproducteurs appartenant à d'autres stud-books. Numériquement assez peu nombreuse, la race est exportée dans le monde entier. Elle entre aussi dans la formation du cheval letton. |
Anne-Marie de DanemarkAnne-Marie de Danemark (en danois : Anne Marie af Danmark ; en grec moderne : Άννα-Μαρία της Δανίας / Anna-María tis Danías), princesse de Danemark et, par son mariage, reine des Hellènes, est née le à Copenhague, au Danemark. Troisième fille du roi Frédéric IX de Danemark et épouse du roi Constantin II de Grèce, elle est reine des Hellènes de 1964 à 1973. Anne-Marie de Danemark grandit à Copenhague, au milieu d'une famille soudée et aimante. Formée à l'école Zahle et dans des internats suisses, elle étudie la puériculture avant d'épouser son cousin, le jeune roi Constantin II de Grèce, en 1964. Devenue reine des Hellènes à l'âge de dix-huit ans, elle prend la tête de différentes organisations de bienfaisance mais se révèle rapidement une souveraine timide et discrète. Tandis que la Grèce traverse une grave crise politique, due à la fois aux tensions entre son époux et le Premier ministre Geórgios Papandréou et à la crise chypriote, Anne-Marie se consacre à son foyer et donne le jour à la princesse Alexia (1965) et au diadoque Paul (1967). Le , une faction de l'armée organise un coup d'État et impose sa dictature à la Grèce. Pris au dépourvu, Constantin II reconnaît le nouveau régime mais organise un contre-coup d'État le . Sa tentative ayant échoué, il est chassé du pays avec le reste de la famille royale, sans que la république soit pour autant proclamée par les militaires. Réfugiée à Rome jusqu'en 1973, Anne-Marie reste officiellement reine des Hellènes durant cinq ans, ce qui lui vaut d'être invitée à de nombreux événements internationaux, mais ni elle ni son mari ne sont autorisés à rentrer dans leur pays. C'est d'ailleurs en exil que naissent leurs trois derniers enfants : Nikólaos (1969), Théodora (1983) et Phílippos (1986). Le début des années 1970 est une période difficile pour Anne-Marie. Son couple se distend et elle envisage un moment le divorce. La proclamation de la république en Grèce (1973) et le maintien des mesures d'exil par les nouvelles autorités démocrates (1974) mettent un terme aux espoirs de restauration. Par la suite, les relations de l'ancien couple royal avec sa patrie restent compliquées. L'ex-roi des Hellènes et sa parentèle sont autorisés à rentrer en Grèce le temps d'une journée en février 1981 puis plus longuement à l'été 1993, mais ce second séjour provoque de vives tensions avec les autorités républicaines. En 1994, le gouvernement confisque les biens de l'ex-dynastie et lui retire, en même temps, la nationalité grecque. Constantin II se lance alors dans une bataille juridique qui va jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme. Avec les indemnités obtenues, l'ex-roi crée la fondation Anne-Marie en l'honneur de son épouse (2003). Un an plus tard, Constantin et Anne-Marie sont officiellement autorisés à rentrer dans leur pays et s'installent définitivement à Porto Heli en 2013. Depuis lors, le couple mène une vie relativement discrète en Grèce et Anne-Marie y soutient différentes activités caritatives. |
Guerre de Trente AnsLa guerre de Trente Ans est une série de conflits armés qui a déchiré l’Europe de 1618 à 1648. Les causes en sont multiples mais son déclencheur est la révolte des sujets tchèques protestants de la maison de Habsbourg, la répression qui suivit et le désir des Habsbourg d’accroître leur hégémonie et celle de la religion catholique dans le Saint-Empire. Ces conflits ont opposé le camp des Habsbourg d’Espagne et du Saint-Empire, soutenus par la papauté, aux États allemands protestants du Saint-Empire, auxquels étaient alliées les puissances européennes voisines à majorité protestante, Provinces-Unies et pays scandinaves, ainsi que la France qui, bien que catholique et luttant contre les protestants chez elle, entendait réduire la puissance de la maison de Habsbourg sur le continent européen. Cette guerre a impliqué l'ensemble des puissances européennes selon qu'elles étaient pour ou contre le parti de l'Empereur, à l'exception de l'Angleterre et de la Russie – qui ont néanmoins indirectement œuvré contre le parti des Habsbourg. L'emploi de mercenaires était la règle. Les combats se déroulèrent surtout dans les territoires d’Europe centrale dépendant du Saint-Empire, puis se portèrent sur la plaine de Flandre, le nord de l'Italie ou encore dans la péninsule Ibérique. Les batailles, les famines, les massacres ont provoqué plusieurs millions de morts. Cette « guerre civile européenne » a lourdement pesé sur la démographie et l'économie des États allemands et du royaume d'Espagne, et assis l'hégémonie de la France, qui s'épanouira davantage encore sous Louis XIV. |