Émile Grignard
Cartographe Émile Grignard 1846.
Nom de naissance | Antoine Gabriel Émile |
---|---|
Naissance |
Bar-le-Duc |
Décès |
(à 62 ans) Paris |
Nationalité | Français |
Profession | |
Autres activités |
Fondateur et directeur de la Compagnie du chemin de fer de Lyon (la Croix-Rousse) au camp de Sathonay |
Émile Grignard (1807-1870) est un géomètre du cadastre français. Il réalisa notamment une carte du département de la Haute-Vienne, un plan de Limoges et des études de tracés de chemins de fer.
Il fut aussi l'un des concessionnaire et fondateurs de la Compagnie du chemin de fer de Lyon (la Croix-Rousse) au camp de Sathonay, dont il assura également la direction.
Biographie
[modifier | modifier le code]Antoine Gabriel Émile Grignard est né le à Bar-le-Duc[1]. Son père est un ancien ingénieur constructeur de la Marine à Toulon qui en 1806 fut nommé ingénieur au cadastre du département de la Meuse avant de devenir ingénieur en chef du cadastre dans les départements de la Haute-Loire, du Cher et de la Haute-Vienne. Le jeune Émile fait ses études au Collège royal de Clermont-Ferrand[2]. Plus tard, son fils Albert (Marie Étienne), né à Limoges en 1846, émigre aux États-Unis en 1874, devient directeur du service du cadastre au Canada puis lithographe à New York. À 72 ans, Albert a un entretien, à Philadelphie avec Victor Grignard qui est en voyage et a voulu rencontrer cet homonyme sans lien de parenté certain[3].
Il devient géomètre de première classe[Note 1] chargé, le , de la topographie du département de la Haute-Loire. Le il est nommé géomètre en chef intérimaire du cadastre dans le département du Cher et de la Haute-Vienne[2].
De 1846 à 1852, il réalise sur le département de la Haute-Vienne : une carte géographique, archéologique et hydrographique ; un plan topographique détaillé de la ville de Limoges ; un tableau synoptique raisonné des distances dans le département ; et un dictionnaire géographique, statistique et historique du département, en cinq volumes avec mille trois cents cartes et planches. Son travail est reconnu par le Conseil général du département, lors de ses séances du et du , et par le conseil municipal de Limoges lors des assemblées du et du [2].
Il réalise également de nombreuses études sur les tracés des voies de chemin de fer[4].
Le il devient concessionnaire du chemin de fer de Lyon (Croix-Rousse) au camp de Sathonay[4],[5].
En 1870, Émile et son fils Albert, ont une entreprise qui fournit du macadam à la Ville de Paris, lorsqu'il meurt un mois avant le début de la guerre franco-allemande de 1870[3] (sans doute en juin 1870[Note 2]).
Lauréat
[modifier | modifier le code]En 1851 il présente un travail de recherche sur « la statistique agricole, industrielle et commerciale de la France » au concours de la Société nationale et centrale d'agriculture. Il reçoit le premier prix et la médaille d'or le , en séance publique à la Sorbonne[4].
Auteur
[modifier | modifier le code]Ouvrages
[modifier | modifier le code]- Notice sur l'établissement du chemin de fer de Lyon au camp de Sathonay, avec embranchement sur la Croix-Rousse de l'influence de ce chemin sur l'avenir de la Dombes, Impr. de H. Storck, , 18 p. (ASIN B001C82YSK).
Cartographie
[modifier | modifier le code]- Carte générale et détaillée du département de la Haute-Vienne (Gravée par les frères Avril), Paris, Lith. Kaeppelin, (lire en ligne)[6].
- Plan topographique de la ville de Limoges chef-lieu du département de la Haute-Vienne : dressé d’après les plans du cadastre et autres documents (Lithographie Gratia, graveur Regnier et Dourdet), Paris, [7],[8].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Le choix a été fait de n'utiliser que le terme « géomètre », alors que les sources anciennes indiquent « ingénieur » et que lui-même se présentait comme « ingénieur civil », du fait que les sources les plus récentes indiquent « géomètre ».
- Le doute provient du fait qu'il n'a pas été trouvé d'autres sources que la précédente pour indiquer la date de sa mort. Ce choix se porte sur l'hypothèse que l'indication début de la guerre de 1870 de la source prend comme origine le mois de juillet 1870.
Références
[modifier | modifier le code]- Vaucher (Annales historiques et biographiques), 1863, p. 228.
- Vaucher (Annales historiques et biographiques), 1863, p. 229.
- Roger Grignard, Centenaire de la naissance de Victor Grignard 1871 - 1971, CPE Lyon, , 2e éd. (1re éd. 1971) (lire en ligne [PDF]), p. 92-93.
- Vaucher (Annales historiques et biographiques), 1863, p. 230.
- « Actes officiels », La Presse, , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
- « Émile Guignard », sur data.bnf.fr, (consulté le ).
- Bibliographie de la France : ou Journal général de l'imprimerie et de la librairie, Paris, Pillet / Cercle de la librairie, (lire en ligne), p. 147.
- Didier Renout (référence 1 F1 243), Archives départementales de la Haute-Vienne : Série Fi (iconographie) - Documents isolés de format supérieur à 24 x 30 cm (XVII-XX) - Répertoire méthodique de la sous-série 1Fi, Limoges, 2006 (révisé le 04/05/2015) (lire en ligne), p. 28.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Vaucher et L. Tisseron (dir.), Annales historiques et biographiques : anciennes archives générales des hommes du jour, vol. 37, Paris, , 236 p. (lire en ligne), « M. Grignard : ancien ingénieur en chef du cadastre, directeur du chemin de fer de Lyon au camp de Sathonay, membre de plusieurs sociétés savantes », p. 228-231.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Compagnie du chemin de fer de Lyon (la Croix-Rousse) au camp de Sathonay
- Ligne de Lyon-Croix-Rousse à Trévoux (inclut l'ancienne ligne de la Croix-Rousse au camp de Sathonay)
Liens externes
[modifier | modifier le code]- « Émile Guignard », sur data.bnf.fr