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Nouvelle Armée populaire

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New People's Army
NPA
Image illustrative de l’article Nouvelle Armée populaire

Idéologie Marxisme-léninisme-maoïsme, Progressisme de gauche
Statut Actif
Fondation
Date de formation 29 mars 1969
Pays d'origine Drapeau des Philippines Philippines
Fondé par José María Sison
Actions
Période d'activité 1969-aujourd'hui
Organisation
Membres plusieurs dizaine de milliers
Branche politique Parti communiste des Philippines
Groupe relié Friends of the Filipino People in Struggle

https://ffps.info

Répression
Considéré comme terroriste par États-Unis, Canada, Union européenne

La New People's Army ou NPA (philippin : Bagong Hukbong Bayan ou BHB ; français : Nouvelle Armée populaire) est la branche armée du Communist Party of the Philippines-Marxist Leninist (Parti communiste des Philippines-marxiste-léniniste). De nombreuses altercations avec l'armée philippine, dégénérant souvent en affrontements armés, ont causé un nombre de victimes estimé à 40 000. L'organisation est placée sur la liste officielle des organisations terroristes des États-Unis[1], du Canada[2] et de l'Union européenne[3].

Le mouvement compte, en 2018, 110 fronts de guérilla répartis sur 73 des 81 régions des Philippines[4]. Selon l'organe chargé des négociations de paix, le National Democratic Front (NDF, Front National Démocratique), à compter d', 67 des 98 bataillons de l'armée philippine sont organisés contre la NPA, dont 44 uniquement sur l'île de Mindanao[5], qui est sous l'état de loi martiale[6].

Sources du conflit aujourd'hui

Les injustices économiques, couplées à des abus de pouvoirs prégnants dans un pays doté d'une démocratie très imparfaite sont les principaux maux qui alimentent ce mouvement révolutionnaire.

Dans certaines parties de Mindanao, un autre facteur vient s'ajouter à ceux précédemment cités : en effet, sur cette île, les ressources naturelles sont l'objet de convoitises de la part des multinationales. Les destructions et pollutions engendrées par leurs activités portant souvent préjudice aux populations Lumads, vivant dans les massifs forestiers. Ainsi, sur Mindanao, on retrouve une forte connivence entre les intérêts des populations Lumads (dites « indigènes ») et la NPA. Ce facteur peut expliquer pourquoi la guérilla est principalement présente sur Mindanao.

Il est a noté que le mouvement se bat également pour l'égalité homme femme ainsi que La Défense des homosexuels.

Présence de la NPA dans l'archipel des Philippines à compter du 28 mars 2018. La couleur rouge dénote la présence des unités permanentes de la NPA, des milices populaires, et des unités d'autodéfense des organisations de masse.

Historique

En 1948, une première rébellion communiste a démarré aux Philippines menée par le Hukbalahap qui a finalement déposé les armes au début des années 1960.

Le Communist Party of the Philippines-Marxist Leninist est fondé le par José Maria Sison, exclu du Partido Komunista ng Pilipinas (Parti communiste philippin) en 1967. La New People's Army est fondée comme sa branche armée le , placée sous le contrôle de la Commission militaire du parti. La guérilla progresse jusqu'au début des années 1980, rassemblant plusieurs centaines de combattants, jusqu'à entre 12 000 et 15 000 au milieu des années 1980 et 25 000 en 1988, et active dans l'ensemble des Philippines. Un cessez-le-feu est mis en place avec le gouvernement à la fin de l'année 1986, mais les combats reprennent à la suite de l'échec des négociations, compliquées par les tendances refusant le processus de paix au sein de l'organisation. À la fin des années 1980, la NPA connaît un déclin progressif, de nombreux combattants quittant l'organisation. Malgré le refus de José Maria Sison au mois de juillet, le Communist Party of the Philippines-Marxist Leninist est légalisé en et des négociations, sans cessez-le-feu préalable, sont amorcées avec le gouvernement aux Pays-Bas, entraînant des scissions et des exclusions dans l'organisation. Les négociations sont compliquées, et aucun cessez-le-feu n'est signé[7].

La police abat quatorze paysans en mars 2019 dans le centre du pays, qu'elle présente comme des membres ou des sympathisants de la rébellion communiste. Pourtant, selon des associations, il s'agissait de civils engagés dans des luttes sociales[8]. Neuf militants de gauche, faussement accusés d’être membre de la rébellion, sont exécutés par la police en mars 2021[9]. L'accusation de « communistes » est parfois utilisé par les autorités pour se débarrasser de militants syndicaux ou écologistes[10].

Le 31 octobre 2021, Jorge Madlos, alias Ka Oris, est abattu dans une embuscade à l'age de 74 ans. Très malade, il se rendait à moto se faire soigner avec un infirmier. Ils étaient désarmés. Ka Oris était le chef de la guérilla dans le sud-est du pays. Sa mort est considérée comme une grande victoire par les forces gouvernementales[11],[12],[13].

Règles de Base de la Nouvelle Armée Populaire

Jose Maria Sison 29 mars 1969

Préambule

  La Nouvelle Armée Populaire est sous la direction suprême du marxisme-léninisme-Pensée Mao Zedong et du Parti Communiste des Philippines. C’est l’armée révolutionnaire des larges masses du peuple philippin contre l’impérialisme américain, la grande bourgeoisie comprador, la classe des propriétaires terriens et les capitalistes bureaucrates[14].

  La Nouvelle Armée Populaire est la principale organisation du Parti Communiste des Philippines qui adopte la voie de la révolution armée suivant la Pensée Mao Zedong. C’est l’arme principale pour mener à bien la tâche centrale du parti qui est de saisir et de consolider le pouvoir politique. C’est l’instrument qui renversera le gouvernement fantoche réactionnaire bourgeois actuel et fera naître la victoire de la révolution démocratique populaire. C’est un outil important qui contribue de manière significative à la mise en œuvre du Programme pour une Révolution Démocratique Populaire du Parti communiste des Philippines.

  La Nouvelle Armée Populaire sert sans réserve les intérêts nationaux et démocratiques du peuple et constitue la colonne vertébrale de la dictature démocratique du peuple. Elle protège le peuple de l’oppression et de l’exploitation impérialistes et féodales démoniaque. Elle essaie constamment d’aider les masses dans leur vie quotidienne. Elle déteste les moindres dommages causés aux masses, inculquant à ses officiers et à ses hommes la discipline stricte qui les empêchera d’infliger des dommages au peuple.

  La Nouvelle Armée Populaire, armée de la pensée Mao Zedong, a émergé après avoir répudié les erreurs révisionnistes contre-révolutionnaires des Lavas et des Taruc, ainsi que celles préconisant le révisionnisme moderne et l’opportunisme, qu’il soit de « gauche » ou de droite. Au sein de ses rangs, elle lutte contre une perspective purement militaire, l’ultra-démocratie, la désobéissance à sa discipline organisationnelle, l’égalité absolue, le subjectivisme, l’individualisme, le putschisme et la mentalité de « hors-la-loi ».

  La Nouvelle Armée Populaire est actuellement composée des meilleurs combattants qui persévèrent dans la lutte armée et popularisent les enseignements de Mao Zedong. Elle continue d’appliquer la vérité universelle de la pensée Mao Zedong à la pratique de la guerre populaire prolongée aux Philippines.

  Tout en adhérant à la direction de la classe ouvrière et du Parti Communiste des Philippines, la Nouvelle Armée Populaire intègre principalement en elle-même les paysans armés qui mènent une révolution agraire qui constitue le principal aspect de la révolution démocratique populaire. Dans ce contexte, la révolution démocratique populaire est essentiellement une guerre paysanne dirigée par le prolétariat.

  Dans les campagnes, la Nouvelle Armée Populaire lutte avec acharnement pour changer les villages arriérés et les transformer en bastions politiques, militaires, économiques et culturels les plus développés de la révolution démocratique populaire. Pour accomplir cette tâche héroïque, la Nouvelle Armée Populaire s’appuie principalement sur les masses des paysans pauvres et des ouvriers agricoles, tout en encourageant les paysans moyens à neutraliser les paysans riches. C’est la ligne de classe révolutionnaire anti-féodale dans les campagnes.

  La Nouvelle Armée Populaire assure l’indépendance, l’initiative et la direction du Parti Communiste des Philippines et du prolétariat sur le front uni national. Ceci est réalisé en menant une lutte armée qui unit étroitement la paysannerie et la classe ouvrière, en tant que fondement véritable d’une vaste unité démocratique nationale.

  Tout le long de la guerre populaire prolongée, la Nouvelle Armée Populaire s’appuiera principalement sur l’alliance du prolétariat et de la paysannerie, bien qu’elle soit toujours prête à travailler avec d’autres classes, organisations et individus patriotiques et progressistes qui sympathisent avec la lutte armée contre l’impérialisme américain, le féodalisme et le capitalisme bureaucratique.

  Le principe stratégique principal de la Nouvelle Armée Populaire est la guerre populaire prolongée dans laquelle ses unités armées se renforcent continuellement dans les campagnes à partir de la guerre populaire, de la révolution agraire et de la construction de ses bases. Cela inclut la stratégie consistant à encercler les villes par les campagnes, en défaisant l’ennemi par portions jusqu’à épuisement de ses forces.

  L’armée populaire est déterminée à construire des bases et des organes stables du gouvernement local et d’avancer par vagues jusqu’à ce qu’elle ait effectivement écrasé les vestiges des forces ennemies concentrées dans les grandes villes et les camps militaires. Elle doit systématiquement créer et développer des zones de guérilla consolidées capables de gérer le gouvernement populaire local. Les bases consolidées serviront de base large pour l’expansion et la création de nouvelles zones de guérilla et pour le développement d’autres forces révolutionnaires démocratiques.

  La Nouvelle Armée Populaire passera par trois étapes stratégiques au cours de sa guerre populaire prolongée. La première étape est la défensive stratégique, qui consiste à maintenir l’initiative en offensive tactique contre l’avantage militaire stratégique de l’ennemi. La deuxième étape est l’équilibre stratégique lors de laquelle sa capacité de combat est plus ou moins égale à celle de l’ennemi. La troisième et dernière étape est l’offensive stratégique, dans laquelle les forces de la Nouvelle Armée Populaire ont développé une puissance capable d’attaquer les forces ennemies dans leurs propres fortifications dans les villes et dans les grands camps.

  Durant toute la période de guerre populaire prolongée, la Nouvelle Armée Populaire a l’initiative politique parce qu’elle unit la théorie révolutionnaire à la pratique révolutionnaire ; parce qu’elle est étroitement liée aux masses; et parce qu’elle pratique l’autocritique pour chaque erreur ou faiblesse qu’elle commet.

  La Nouvelle Armée Populaire crée et utilise différentes types d’unités de combat pour faire avancer la guerre populaire prolongée. Les forces de guérilla défendent les bases et les zones de guérilla, ouvrent la voie à la formation et au développement de forces mobiles régulières. Les unités d’autodéfense et les milices défendent les masses dans les localités mais ne sont pas détachées de leurs activités économiques quotidiennes. Les partisans armés dans les villes jouent un rôle particulier en sabotant l’ennemi et en punissant les traîtres dans les villes et les centres urbains. Toutes ces unités de combat de la Nouvelle Armée Populaire sont coordonnées et utilisent toutes les méthodes de guerre induites par le développement des masses et les conditions objectives.

  La Nouvelle Armée Populaire comprend parfaitement que, dans sa tâche révolutionnaire consistant à écraser l’impérialisme américain, la grande bourgeoisie comprador, la classe des propriétaires terriens et les capitalistes bureaucrates des Philippines, elle accomplit une tâche héroïque et honorable pour les larges masses ouvrières et les paysans, ainsi que pour les peuples opprimés du monde.

  La lutte pour la révolution démocratique populaire en tant qu’étape vers le socialisme est à la fois une tâche nationale et un acte internationaliste prolétarien de la Nouvelle Armée Populaire. La lutte armée philippine affaiblit et contribue à écraser l’impérialisme américain, le révisionnisme moderne et toutes les réactionnaires dans le monde entier. De même, les luttes armées menées par tous les autres peuples opprimés affaiblissent et contribuent à écraser l’ennemi aux Philippines.

  La Nouvelle Armée Populaire a la responsabilité internationaliste de lutter pour l’annihilation finale de l’impérialisme dirigé par l’impérialisme américain et pour la victoire mondiale du socialisme.

I. La Nouvelle Armée Populaire et le Parti Communiste des Philippines

  Point 1. La Nouvelle Armée Populaire doit toujours adhérer à la direction du Parti Communiste des Philippines et doit donc respecter toutes les décisions, ordonnances et directives du Congrès National, du Comité Central, du Bureau Politique et de la Commission Militaire du Parti.

  Point 2. La Commission Militaire est l’organe suprême du Comité Central. Elle reçoit des rapports réguliers et spéciaux du plus bas commandement au plus haut commandement militaire. Elle édicte les politiques, ordres et directives appropriés.

  Point 3. La Commission Militaire veille à ce que la direction, l’organisation et la vie du parti soient présents au sein de la Nouvelle Armée Populaire. Une section du Parti est située au niveau des compagnies et un groupe du Parti doit travailler au sein de chaque équipe.Toutes les unités armées non-régulières relèvent directement du comité local du Parti.

  Point 4. Les comités du Parti sont créés au niveau des sections jusqu’aux niveaux supérieurs successifs et sont responsables du maintien de la direction du Parti Communiste des Philippines. Ces comités veillent également au développement des bonnes relations entre l’armée et les masses, entre les officiers et les hommes, entre les combattants et entre l’armée dans son ensemble et les comités locaux du Parti.

  Point 5. La Nouvelle Armée Populaire a son propre département politique qui est responsable de l’éducation révolutionnaire prolétarienne de tous les officiers et hommes, de la formation de cadres révolutionnaires prolétariens de l’armée, de la construction du Parti et de la mobilisation des masses, notamment dans les domaines de travail militaires.

  Point 6. Un officier politique doit être déployé dans chaque unité de force mobile régulière, ainsi que dans les forces de guérilla, afin d’éduquer les combattants et de maintenir l’organisation et la vie du Parti.

  Point 7. Les commandants territoriaux et d’unités sont responsables de l’administration et des opérations militaires internes dans leurs zones et unités respectives, tout en étant guidés par le Parti aux niveaux correspondants. Le nombre et les tâches spéciales des commandants adjoints sont déterminés par la commission militaire.

  Point 8. Tous les commandants de district, les chefs de peloton et tous les hauts responsables qui suivent doivent avoir étudié à l’École Révolutionnaire de la Pensée Mao Zedong.

  Point 9. Toutes les unités de combat non-régulières telles que les partisans urbains de la guérilla, de la milice, d’autodéfense armées sont directement sous le comité du Parti local.Néanmoins, ils recevront des ordres directs de la Commission Militaire ou du commandement militaire qui les mettent en liaison avec les forces mobiles régulières.

II. Les Tâches de la Nouvelle Armée Populaire

  Point 1. À l’heure actuelle, la principale tâche de la Nouvelle Armée Populaire est de mener une guerre populaire prolongée afin d’écraser le pouvoir réactionnaire et les forces interventionnistes de l’impérialisme américain, de mobiliser et de défendre les masses et de promouvoir leurs intérêts nationaux et démocratiques.

  Point 2. La Nouvelle Armée Populaire doit aider à l’organisation des comités révolutionnaires de barrio et autres organes du gouvernement local.

  Point 3. La Nouvelle Armée Populaire doit servir le peuple par tous les moyens possibles autres que ses tâches militaires.

  Point 4. La Nouvelle Armée Populaire doit mener un travail de propagande révolutionnaire et mobiliser les masses.

  Point 5. La Nouvelle Armée Populaire doit aider à organiser les sections locales du Parti, les comités locaux du Parti et les organisations de masse révolutionnaires.

  Point 6. La Nouvelle Armée Populaire doit participer à la construction, à la production et au travail économique pour ses propres besoins, ainsi que pour les besoins du Parti et des masses.

  Point 7. La Nouvelle Armée Populaire doit contribuer au maintien de l’ordre public. Elle doit arrêter les mauvais éléments et les traduire en justice devant les tribunaux populaires.

  Point 8. Au sein de la Nouvelle Armée Populaire, différentes sections de travail seront créées pour le travail de bureau, la formation, le maintien de l’ordre, le renseignement et la surveillance, la logistique, les fournitures et l’entretien, les services médicaux, la communication et le transport, la construction, la production, etc.

  Point 9. Les forces de guérilla et les forces mobiles régulières sont autorisées à se reposer du travail de combat pendant une courte période, en particulier si cela doit servir à un entraînement idéologique, politique et au combat; la consolidation, le repos et rétablissement; et la conduite du travail politique local.

III. Adhésion à la Nouvelle Armée Populaire

  Point 1. Toute personne en bonne forme physique, sans distinction d’âge, de sexe, de race, de nationalité ou de religion, et capable de se battre et prête à participer à une lutte armée prolongée contre le pouvoir d’État réactionnaire, peut faire partie d’une unité combattante de la Nouvelle Armée Populaire.

  Point 2. Ceux qui sont intéressés à rejoindre la Nouvelle Armée Populaire doivent exprimer leur intention à une unité de l’armée, du quartier général, du comité du parti, à un membre du parti ou à une organisation de masse révolutionnaire.

  Point 3. Les comités locaux du Parti, les unités armées de la Nouvelle Armée Populaire et les organisations de masse révolutionnaires peuvent prendre l’initiative d’accepter des demandes individuelles et collectives d’adhésion à l’armée populaire ou recruter directement des combattants et construire de nouvelles unités de combat de la Nouvelle Armée Populaire.

  Point 4. Le commandement militaire et les comités locaux du Parti qui sont directement responsables dans la zone superviseront et administreront le recrutement des combattants rouges.

  Point 5. Un commandement militaire supérieur ou un comité de Parti a le droit de dissoudre ou de reconstruire toute unité armée sur la base de motifs raisonnables.

  Point 6. Les individus ou les groupes qui se sont échappés des rangs ennemis ou les troupes ennemies capturés peuvent rejoindre le NPA à condition de subir une réorganisation et une rééducation. Leur appartenance à l’armée sera confirmée après une enquête approfondie menée par le commandement militaire et le comité du Parti, au moins au niveau provincial.

  Point 7. La Nouvelle Armée Populaire doit procéder à une analyse régulière de l’origine de classe, des performances au travail et de l’aptitude à combattre de tous ses combattants afin de continuer à améliorer leurs qualités révolutionnaires prolétariennes.

  Point 8. La grande majorité des membres de la Nouvelle Armée Populaire sont des combattants armés en tout temps, bien que certains puissent être affectés à des travaux autres que le combat mais liés à la capacité de combat de l’armée.

IV. La Discipline

  Point 1. La discipline de tous les officiers et hommes de la Nouvelle Armée Populaire est une discipline consciemment guidée par le marxisme-léninisme-pensée Mao Zedong, le Parti Communiste des Philippines et le principe d’organisation du centralisme démocratique. Les comités du Parti dans l’armée veilleront à ce que la ligne, les politiques et les décisions du parti soient mises en œuvre par le commandement militaire à tous les niveaux.

  Point 2. La nouvelle armée populaire adhère à la discipline suivante :

a. Un individu est soumis à toute l’armée ;

b. La minorité est soumise à la majorité ;

c. Le niveau inférieur est soumis au niveau supérieur ; et

d. Tous les membres sont soumis à la Commission Militaire et au Comité Central.

  Point 3. Il est interdit à tous les officiers et tous les hommes de commettre le moindre dommage contre l’intérêt des masses et ils sont toujours soumis aux trois règles principales de la discipline et aux huit points d’attention du camarade Mao Zedong afin de toujours promouvoir leur intégrité révolutionnaire.

  a. Les Trois Grandes Règles de Discipline sont les suivantes :

1) Obéissez aux ordres dans tous vos actes.

2) Ne prenez pas aux masses une seule aiguille, un seul bout de fil.

3) Remettez tout butin aux autorités.

  b. Les Huit Recommandations sont les suivantes :

1) Parlez poliment.

2) Payer honnêtement ce que vous achetez.

3) Rendez tout ce que vous empruntez.

4) Payez tout ce que vous endommagez.

5) Ne frappez pas et n’injuriez pas les gens.

6) Ne causez pas de dommages aux récoltes.

7) Ne prenez pas de libertés avec les femmes.

8) Ne maltraitez pas les prisonniers.

  Point 4. Il est strictement interdit à tous les officiers d’utiliser des méthodes bourgeoises et féodales dans leurs rapports avec les combattants et les masses.

  Point 5. Il est formellement interdit à tous les officiers et à tous les hommes de jouer à des jeux d’argents et de s’enivrer.

  Point 6. Le comité du Parti au sein de l’armée au niveau approprié ou le tribunal militaire qui peut être créé par celui-ci est en charge de mener un procès et de statuer sur les affaires déposées contre des officiers et des hommes au niveau où l’erreur ou le crime a été commis. Les peines suivantes seront infligées en fonction de la gravité du crime:

  a. Sévère avertissement

b. Sévère avertissement et transfert dans un autre domaine de travail

c. Rétrogradation

d. Suspension

e. Expulsion

f. Expulsion et peine de mort

  Point 7. Dans toutes ces sanctions, à l’exception de l’expulsion et de l’expulsion et de la peine de mort, l’individu ou le groupe fautif doit être rééduqué pour une période définie et présenter ses excuses à la partie lésée en public.

  Point 8. La peine la plus sévère d’expulsion et de mort est infligée à ceux qui ont fait la preuve de trahison, capitulation, abandon de poste, espionnage, sabotage, mutinerie, incitation à la rébellion, meurtre, vol, viol, incendie criminel et malversation grave des fonds du peuple.

  Point 9. Tous les cas doivent faire l’objet d’une enquête approfondie et tous les accusés doivent bénéficier d’un procès équitable.

V. Démocratie

  Point 1. Afin de jouir de la démocratie tout en maintenant la discipline et d’éviter l’ultra-démocratie au sein de la Nouvelle Armée Populaire, tous les officiers, combattants et cadres du parti mèneront des discussions et des études sur la pensée Mao Zedong, le programme, les politiques et les décisions du Parti Communiste des Philippines.

  Point 2. Tous les officiers et tous les hommes doivent organiser ensemble des réunions régulières et spéciales de critique et d’autocritique afin de garantir leur efficacité en politique et en guerre. Les erreurs et faiblesses idéologiques, politiques et organisationnelles doivent être corrigées par la critique et l’autocritique.

  Point 3. Il doit y avoir une démocratie politique. Cela signifie que tant les officiers que les hommes doivent avoir la liberté de se réunir et de parler librement de la manière dont ils peuvent faire progresser leur conscience révolutionnaire prolétarienne; comment développer des relations plus étroites avec les masses; comment améliorer leur capacité de combat; comment accomplir leur travail non militaire; et comment améliorer leurs conditions matérielles.

  Point 4. Il doit y avoir une démocratie économique dans les rangs. Cela signifie que les officiers et les hommes doivent partager les périodes d’austérité et de prospérité, bénéficier de conditions matérielles égales, telles que des rations et un budget égale. Ils ont le droit de gérer collectivement leurs nourritures et leurs finances, les soldats devant élire leur représentant pour assister la direction de la compagnie. Toute personne a le droit de vérifier les enregistrements comptables et logistiques à tout moment.

  Point 5. Il doit y avoir une démocratie dans le domaine militaire. Cela signifie que les officiers et les hommes doivent tous deux se réunir avant et après les opérations et les campagnes militaires. Les officiers enseignent les combattants, les combattants enseignent les officiers et les combattants se renseignent mutuellement sur les plans opérationnels, les méthodes et les techniques de guerre et sur la façon de gagner des batailles.

VI. Conférences Militaires

  Point 1. La Commission Militaire convoquera une conférence nationale au moins une fois par an pour examiner les conditions politiques et militaires et les tâches correspondantes de la Nouvelle Armée Populaire. La Commission Militaire, le Commandement des Opérations Nationales et les Commandements des Opérations Régionales assisteront à la conférence. Le président de la Commission Militaire préside la conférence.

  Point 2. La Commission Militaire convoquera une conférence militaire régionale au moins une fois tous les six mois pour examiner les conditions politiques et militaires et les tâches correspondantes de la Nouvelle Armée Populaire dans la région. Y participeront les représentants de la Commission Militaire, du Commandement des Opérations Régionales, des Commandements des Opérations Provinciales et du comité régional du Parti. Le représentant en chef de la Commission Militaire présidera la conférence.

  Point 3. Le Commandement Régional doit convoquer une conférence militaire provinciale au moins une fois tous les quatre mois pour discuter des conditions politiques et militaires et des tâches correspondantes de la Nouvelle Armée Populaire dans la province. Y participeront les représentants du Commandement des Opérations Régionales, du Commandement des Opérations Provinciales, des Commandements des Opérations de Districts et du comité provincial du Parti. Le représentant en chef du Comité des Opérations Régionales dirigera la conférence.

  Point 4. Le Commandement des Opérations Provinciales doit convoquer une conférence militaire de district au moins une fois tous les trois mois pour discuter des conditions politiques et militaires et des tâches correspondantes de la Nouvelle Armée Populaire dans les districts. Y participeront les représentants du Commandement des Opérations Provinciales, du Commandement des Opérations de District, du comité de district du Parti, des secrétaires de sections du Parti, de tous les commandants des unités et de tous les secrétaires de Parti de l’Armée. Le représentant en chef du Commandement des Opérations Provinciales dirigera la conférence.

  Point 5. Toutes les conférences mentionnées peuvent soumettre des recommandations à la Commission Militaire du Comité central.

VII. Le système de Commandement Militaire

  Point 1. Le Commandement des Opérations Nationales est responsable de la mise en œuvre des politiques et des plans militaires nationaux et interrégionaux approuvés par la Commission Militaire. Le Bureau Politique et/ou le Comité Central dirigent toutes les formations des unités armées de la Nouvelle Armée Populaire, font des rapports réguliers et spéciaux et présentent des recommandations militaires à la Commission Militaire. Le Commandement National des Opérations est composé du commandant en chef, de ses adjoints, des commandants régionaux et de leurs adjoints.

  Point 2. Le Commandement des Opérations Régionales est responsable de la mise en œuvre des politiques et des plans militaires régionaux et inter-provinciaux, dirige toutes les formations d’unités armées de la Nouvelle Armée Populaire dans la région, établit des rapports réguliers et spéciaux et formule des recommandations militaires à la Commission Militaire et au Commandement des Opérations Nationales. Le Commandement des Opérations Régionales est composé du commandant régional, de ses adjoints, des commandants provinciaux et de leurs adjoints.

  Point 3. Le Commandement des Opérations Provinciales est responsable de la mise en œuvre des politiques et des plans militaires provinciaux et inter-districts, dirige toutes les formations des unités armées des provinces, établit des rapports réguliers et spéciaux et formule des recommandations militaires au Commandement des Opérations Régionales et au comité provincial du Parti. Le Commandement des Opérations Provinciales est composé du commandant provincial, de ses adjoints, des commandants de district et de leurs adjoints.

  Point 4. Le Commandement des Opérations de District est responsable de la mise en œuvre des politiques et des plans militaires du district, dirige toutes les formations des unités armées du district, fait des rapports réguliers et spéciaux et formule des recommandations militaires au Commandement des Opérations Provinciales et aux comité de district du Parti. Le Commandement des Opérations de District est composé du chef de district, de ses adjoints et des commandants des unités de force mobile régulière, des unités de guérilla et des unités de milice.

  Point 5. Le Commandement des Opérations Nationales est créé par la Commission militaire. Tous les commandants régionaux, provinciaux et de district, ainsi que leurs adjoints respectifs, sont nommés par la Commission Militaire, avec ou sans la recommandation du Commandement National des Opérations. Tous les commandants des compagnies stratégiques et des opérations spéciales d’importance nationale sont nommés par la Commission Militaire ou le Comité Central.

  Point 6. La nomination des commandants militaires sera déterminée sur la base de la perspective révolutionnaire prolétarienne et sur la capacité de combat. Cependant, les commandants des unités non-régulières peuvent être formés à partir des zones durant la lutte armée.

  Point 7. Les commandants territoriaux sont supérieurs aux commandants d’unité et leur commandement territorial régulier respectif est généralement déterminé par le commandement militaire supérieur.

  Point 8. La taille et les formations des forces armées populaires sous tout commandement d’opérations territoriales et à n’importe quel niveau seront déterminées par l’évolution de la guerre populaire en général. Le déploiement correspondant sera décidé en fonction de la nécessité d’assurer le succès des batailles,des campagnes, et de la guerre populaire dans son ensemble.

  Point 9. Les commandants des unités de bataillon et des échelons supérieurs sont nommés par la Commission Militaire sur recommandation du Commandement des Opérations Nationales. Tous les commandants de compagnie doivent être nommés par le Commandement des Opérations Nationales sur recommandation du comité de Parti. Tous les chefs de peloton et d’escouade sont nommés par le commandant de leur compagnie, sur recommandation du groupe du Parti au sein de l’escouade.

  Point 10. Dans toute les opérations coordonnées de toutes les formations d’unités armées, la force mobile régulière doit s’acquitter de la tâche principale qui consiste à écraser l’ennemi.

  Point 11. Le système de commandement ne doit pas empêcher l’exécution d’une action militaire immédiate d’une unité armée dans une zone donnée, à moins de prouver que cela peut affecter une opération militaire de plus grande envergure contre l’ennemi.

  Point 12. Le siège du Commandement des Opérations Nationales est décidé par le Comité Central ou la Commission Militaire, tandis que les sièges des commandements inférieurs sont décidé par le commandement supérieur.

VIII. Formations des Forces Armées Populaires

  Point 1. La Nouvelle Armée Populaire doit avoir les unités de combat suivantes :

a.  Forces mobiles régulières

b. Unités de guérilla

c. Milice et unités d’autodéfense

d. Partisans urbains armés

  Point 2. La force mobile régulière doit être formée de la manière suivante :

a. Escouade: cinq à dix combattants et un chef d’équipe.

b. Peloton : deux à trois escouades et un chef de peloton.

c. Compagnie : deux à trois pelotons avec un commandant de compagnie et ses adjoints.

d. Bataillon : deux à trois compagnies avec le commandant de bataillon et ses adjoints.

e. Régiment : deux à trois bataillons avec le commandant du régiment et ses adjoints.

f. Division : deux à trois régiments avec le commandant de division et ses adjoints.

g. Corps d’armée : deux à trois divisions avec le commandant du corps d’armée et ses adjoints.

h. Armée : deux à trois corps avec le commandant de l’armée et ses adjoints. Tous les commandants territoriaux et d’unités doivent toujours s’efforcer d’étendre les unités régulières à leur pleine taille.

  Point 3. La création d’unités de guérilla sera basée sur la situation politique et sur les armes disponibles dans une région. La fusion d’une unité de guérilla ou d’une partie avec la force mobile régulière est décidée par le Commandement des Opérations Régionales, le Commandement des Opérations Nationales ou la Commission Militaire. Néanmoins, les unités de guérilla doivent être constituées en permanence en tant que forces de soutien des forces mobiles régulières.

  Point 4. Les unités de milice et d’autodéfense sont composées de personnes qui maintiennent leurs activités économiques quotidiennes. Ils doivent jouer le rôle principal de défense tout en servant de vaste réserve et de forces de soutien auprès de la force mobile régulière et des unités de guérilla.

  Point 5. Chaque unité de partisans urbain armée doit être composée de trois membres au moins. Ils doivent développer leurs compétences, leurs tactiques et leurs techniques dans les opérations urbaines, le renseignement et la surveillance, sabotant l’ennemi et le gouvernement réactionnaire; élever le moral des ouvriers et de la petite bourgeoisie urbaine; et de se préparer de manière prolongée à une insurrection générale dans les villes, selon les instructions de la Commission Militaire.

  Point 6. Les commandants d’unité et leurs adjoints composent le commandement des opérations de l’unité.

  Point 7. La force mobile régulière distribuera des armes et des munitions aux combattants de la guérilla, aux milices, aux unités d’autodéfense et aux unités de partisans afin d’accroître leur capacité de combat ; de les inclure dans les troupes régulières ou de former de nouvelles unités de combat du même type. De même, les unités de guérilla doivent distribuer des armes et des munitions aux milices et aux unités d’autodéfense afin d’accroître leur capacité de combat et de créer de nouvelles unités de combat du même type ou de les développer à un niveau supérieur de formation au combat.

  Point 8. Les cadres du parti, les officiers et les hommes de la Nouvelle Armée Populaire peuvent être déployés dans des unités armées non-régulières, comme indiqué aux points 3, 4 et 5 ci-dessus.

IX. Logistique

  Point 1. La force mobile régulière et les unités de guérilla de la Nouvelle Armée Populaire disposent d’un budget spécial du gouvernement populaire local, des organisations locales du parti et/ou des organisations de masse révolutionnaires.

  Point 2. La Nouvelle Armée Populaire doit prendre l’initiative de créer des unités de production telles que des unités pour l’agriculture, le transport, la réparation et l’entretien, ainsi que d’autres entreprises pouvant servir le peuple et l’armée et pourvoir à ses besoins financiers et productifs.

  Point 3. Le gouvernement central populaire doit vendre des obligations de guerre ou allouer un pourcentage raisonnable de l’argent qu’il imprime pour soutenir la Nouvelle Armée Populaire.

  Point 4. La Nouvelle Armée Populaire doit aider le gouvernement populaire à percevoir les taxes provenant des entreprises et des agriculteurs, desquelles elle percevra directement un dédommagement.

  Point 5. Les unités de la Nouvelle Armée Populaire doivent aider les masses dans leur travail en échange d’un soutien matériel.

  Point 6. Les contributions financières et matérielles apportées par les alliés et sympathisants, en particulier pour la Nouvelle Armée Populaire, sont acceptées.

  Point 7. Un pourcentage défini des revenus confisqués des entreprises, des capitaux et des biens de l’impérialisme américain confisqués, de la grande bourgeoisie, des seigneurs féodaux, des capitalistes bureaucratiques et des traîtres sera attribué aux besoins de la Nouvelle Armée Populaire.

  Point 8. Un comité sera créé pour tenir les comptes de la logistique.

X. Amendements

  Point 1. Le Comité central, le Bureau Politique ou la Commission Militaire du Parti Communiste des Philippines peuvent prendre l’initiative de modifier les Règles et Principes de Base de la Nouvelle Armée Populaire.

  Point 2. Le Commandement des Opérations Nationales ou tout Commandement des Opérations Régionales peut recommander toute modification qu’il juge nécessaire.

  Point 3. La Commission Militaire et le Commandement des Opérations Nationales peuvent émettre des directives et des règlements en plus des présents Principes et Règles de Base.

 

  Publié par la Réunion des Commandants et Combattants Rouges, sous la Direction du Comité Central et de la Commission Militaire du Parti Communiste des Philippines, le 29 mars 1969

2e Congrès

Le second congrès a lieu en 2016. Il a pour objectif de passer de la "défensive stratégie" à "l'équilibre stratégie" comme décrit dans la théorie de la guerre populaire de Mao Zedong. Il débouchera sur le troisième grand mouvement de réctification qui viendra critiquer le conservatisme militaire.

Notes et références

  1. (en) « We apologize for the inconvenience... », sur United States Department of State (consulté le ).
  2. « DORS/2001-360 / Règlement d'application des résolutions des Nations Unies sur la lutte contre le terrorisme / CanLII », sur canlii.org, CanLII (consulté le ).
  3. [PDF]http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2009:023:0025:0029:FR:PDF
  4. (en-US) « Joma shows map of NPA presence in 73 provinces », Kodao Productions,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. (en-US) « Great achievements of the CPP in 50 years of waging revolution · », NDFP,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Euan McKirdy, CNN, « Philippines congress extends martial law in Mindanao », CNN,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. Jean-Marc Balencie et Arnaud de La Grange, Mondes rebelles : L'encyclopédie des acteurs, conflits & violences politiques, Paris, Éditions Michalon, , 1677 p. (ISBN 2-84186-142-2), p. 569-573.
  8. « Aux Philippines, la police accusée d'avoir «massacré» 14 paysans », sur www.20minutes.fr.
  9. « La mort de neuf militants dans des opérations policières provoque l’émoi aux Philippines », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  10. « Répression. Aux Philippines, l’accusation de “communiste” peut coûter la vie », sur Courrier international,
  11. editorxnumx, « CPI (maoïste) : Condamner le meurtre de Ka Oris | Site officiel de TKP-ML » (consulté le )
  12. Jim Gomez, Muere líder rebelde comunista en Filipinas, 1 Novembre 2021, sur AP News
  13. (en) « Top communist leader 'Ka Oris' killed in Bukidnon », sur cnn (consulté le )
  14. « Règles de Base de la Nouvelle Armée Populaire | Bibliothèque Marxiste » (consulté le )