Aller au contenu

Khlot

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est la version actuelle de cette page, en date du 11 novembre 2024 à 15:09 et modifiée en dernier par Vlaam (discuter | contributions). L'URL présente est un lien permanent vers cette version.
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Les Khlot , aussi orthographié Khlout ou encore Khult/Khlut, (en arabe : خلط/خلوط), sont une tribu arabe marocaine du Gharb.

(fr) Khlot
(ar) خلط
al-Khloti
Ethnie Arabes, Jochem
Langue(s) Arabe
Religion Islam
Villes principales Larache
Région d'origine Arabie, Nejd
Région actuelle Drapeau du Maroc Maroc

Il existe une divergence quant a l'origine des Khlot soit ils sont originaires de la tribu Jochem ibn Muawiya ibn Bakr ibn Hawazin[1],[2], ou soit de la tribu al-Muntafiq[3],[4],[5].

Les Khlot ont fait partie de la grande taghribah (immigration hilalienne), depuis leur région d'origine en Arabie, ayant stationné en Égypte, puis passé par la Tunisie[1],[2].

Ya'qub al-Mansur, les accueils au Maroc et les installes à Tamesna, dans l'actuelle Chaouïa au XIIe siècle[1],[3]. Ils ont ensuite migré dans la région d'al-Azghar[4],[2].

Le mode de vie des Khlot (et des al-Taliq) est bédouin, ces derniers vivants sous les tentes encore jusqu'au début de la colonisation française[6]. Ils sont d'ailleurs voisins et cousins avec la tribu Seffiane.

Elle était autrefois considéré comme une tribu makhzen-guish, ayant une armée régulière pour le sultan, mais elle obtenu le statut de "naïb", une tribu n'étant pas dans l'armée du Sultan, mais pouvant être obligé dans certains cas de formée une "harka", une armée formé sur le "coup"[6].

Colonisation

[modifier | modifier le code]

Tentative de Massacre a Larache

[modifier | modifier le code]

À la suite du massacre de Casablanca, perpétré par Hajj Hammou et les tribus de la Chaouïa (Oulad Hriz, Oulad Ziane, Mzab, etc...), les Khlot ce dirigèrent vers Larache, armées, prêt a commettre des actions similaires qu'à Casablanca, mais les portes de la ville sont fermées, ce qui les empêcha de rentrer[7].

Événements du 9 Novembre 1907 à Larache

[modifier | modifier le code]

Le Caïd d'Arzila envoya ses soldats pour récupérer les impôts des Khemmiz, ces derniers répondent qu'ils « vont payer a coup de fusil », alors un conflit commence entre le Caïd et les Khemmiz. À la suite d'une discussion entre deux frères de Ben Aïssa, 50 Khlotis sont venus pour trouver un arrangement de paix; un des deux frères n'accepte pas l'arbitrage des Khlotis, et un d'entre eux tire dans la tête du frère, les gens des douars alentours sont alarmé et une bataille commence entre les Khlot et les Ben Aissa, résultats des combats sanglants, deux morts côté Khlot, et une cinquantaine côté Ben Aissa[8],[9],[10],[11].

Les Khlotis auraient nommé des chefs de guerre, ce préparant a de nouveau combat contre les français[12].

Les Khlot ont reçu plusieurs fois des éloges par poème, tel que Lisan al-Din ibn al-Khatib dit a propos deux :

" [Les Arabes (Khlot)] ne s'honorent aucunement en amassant de l'or et des richesses, en bâtissant des palais, en récoltant des fruits; ils s'honorent en triomphant de leurs ennemis, en méritants la louange, en massacrant des victimes, par des actions mémorables, en secourant les déshérités du sort et par la bienveillance poussée aussi loin que possible. L'or pur a disparu, les nobles lignées se sont éteintes, les nobles vêtements sont en pièces, les chevaux de race ont péri; car tout est poussière sur cette terre de poussière, il ne reste que les belles actions qui se conservent et se transmettent, les réputations dont l'état se garde pur et sans tache."

Composition tribal

[modifier | modifier le code]

Les Khlot sont composés des clans suivant :

  • Awlad Jelloul[13]
  • Oulad El-Khachchan (descendants de Sidi Aissa ben Khachchan)[13]

Une tribu a rejoint les Khlot, nommé al-Taliq et ont une origine commune avec les Khlot, ce qui a favorisé leur intégration[14], même si d'autre récit affirme qu'ils seraient issue des Hamyan de Fès[15].

  • al-Taliq
    • Awlad Sidi Ali ben Ghouis
    • Awlad Ahmed al-Harti
    • Awlad Sidi Ali Boudjemaa

Khlot en dehors de leur territoire

[modifier | modifier le code]

Dans la Chaouïa, on y trouve une fraction de Khlot, aussi nommé "Lekhlot", resté avant leur déplacement dans leur territoire actuelle dans le Gharb[16].

Parmis les Khlot, beaucoup de "sidi" on existé, considéré comme "wali" (saint) dans le soufisme[4].

Personnalités

[modifier | modifier le code]

Oulémas et Savants

[modifier | modifier le code]

Plusieurs savants étaient issues de la tribu des Khlot (principalement soufie)[17]:

  • Antar Al-Khloti
  • Isa ibn al-Hassan al-Misbahi al-Khloti
  • Abu Yahya al-Khloti
  • Al-Majdhub
  • Yahya ibn Allal al-Umari al-Khloti
  • Cheikh Sidi Hajj Abd as-Salam[18]
  • Cheikh Sidi Larbi ben Zeroual[18]
  • Cheikh Sidi Mubarak ben Omrane[18]
  • Sidi Abd as-Salam ben Jilali al-Alaoui al-Khulti : Leader des Mujahid des Khlot et des Tliq (son nisba al-Alaoui n'a aucun rapport avec les Alaouites, mais avec le clan Awlad Ali)

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a b et c « LES TRIBUS DU MAROC », sur tribusdumaroc.free.fr (consulté le )
  2. a b et c (en) Muhammad Suwaed, Historical Dictionary of the Bedouins, Rowman & Littlefield, (ISBN 978-1-4422-5451-0, lire en ligne)
  3. a et b (ar) تاريخنا المنسي, « قبيلة الخلط او الخلوط من عرب بني المنتفق بمنطقة الغرب », sur المنصة العربية Alarabiya,‎ (consulté le )
  4. a b et c « أولياء و صلحاء قبيلتي الخلوط و الطليق - 1 - بقلم بدرالدين الخمالي », sur أولياء و صلحاء قبيلتي الخلوط و الطليق - 1 - بقلم بدرالدين الخمالي (consulté le )
  5. Mohamed Azli, « Larache Archives أرشيف العرائش: قبيلتي الخلوط والطليق بإقليم العرائش », sur Larache Archives أرشيف العرائش,‎ السبت، 2 مارس 2019 (consulté le )
  6. a et b « La Dépêche coloniale illustrée », sur Gallica, (consulté le )
  7. Union républicaine socialiste indépendante (Algérie) Auteur du texte, « Le Libéral : républicain indépendant », sur Gallica, (consulté le )
  8. « La Réplique : journal hebdomadaire ["puis" tri-hebdomadaire] d'Indre-et-Loire », sur Gallica, (consulté le )
  9. « L'Écho d'Oran : journal d'annonces légales, judiciaires, administratives et commerciales de la province d'Oran », sur Gallica, (consulté le )
  10. « Paris : ancienne Gazette des étrangers / Henry de Pène, rédacteur en chef [et directeur-gérant] », sur Gallica, (consulté le )
  11. Parti communiste français Auteur du texte, « L'Humanité : journal socialiste quotidien », sur Gallica, (consulté le )
  12. Action libérale populaire (France) Auteur du texte, « Le Petit Champenois : journal républicain quotidien de Reims, de la Marne, de la Haute-Marne et de l'Aisne », sur Gallica, (consulté le )
  13. a et b Mission scientifique du Maroc Auteur du texte et Maroc Résidence générale de la République française Auteur du texte, « Archives marocaines : publication de la Mission scientifique du Maroc », sur Gallica, (consulté le )
  14. Mohamed Zalmadi Mzali, « Tribus du Maroc - قبائل المغرب: قبيلة الخلوط », sur Tribus du Maroc - قبائل المغرب,‎ (consulté le )
  15. Alfred (1855-1929) Auteur du texte Le Chatelier, Notes sur les villes et tribus du Maroc en 1890 / par A. Le Chatelier, (lire en ligne)
  16. Edmond Getty Research Institute, Merrâkech, Paris : Comité du Maroc, (lire en ligne), Page 7
  17. Tribus Arabes du Maroc (@badyama), « Savants chez les Seffiane »
  18. a b et c « من تاريخ الخلط », sur www.arbaoua.ma (consulté le )