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Viande

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Différents types de viandes

La viande désigne l'ensemble des aliments constitués par les tissus musculaires associés à du gras, des nerfs et du sang, ainsi que la triperie et les abats. Cela peut-être une production agricole résultante de l'élevage ou une production résultante de la chasse. Les animaux producteurs de viande sont les animaux de boucherie, les animaux de basse-cour et les gibiers. La consommation de viande est controversée et, dans diverses cultures et religions, frappée de certains tabous.


Définitions

Définition historique

Selon le Trésor de la langue française :

Viande, Esca, Cibus, Cibaria. Il vient de Viuo Latin, ce que l'Itaþlien represente mieux, disant, Vivanda. et parce viande, c'est ce dont l'homme se paist pour vivre. L'Espagnol conformément à ce dit, Yo biþve con el Duque, pour dire, Je suis au service et desfray du Duc: Mais en la Cour il semble qu'on ait restraint ce mot viande à la chair qui est servie à table, car on n'appelle pas viande le dessert. et si à un jour de poisson quelqu'un mange de la chair, on dit qu'il mange de la viande[1].".

Selon le 4e et 8e édition du dictionnaire de l’Académie : Chair des animaux et des oiseaux dont on se nourrit.[2].

Définitions légales

Selon l'organisation mondiale de la santé animale[3], la viande désigne toutes les parties comestibles d'un animal. Selon la réglementation européenne, ce sont les parties comestibles des animaux, y compris le sang[4]. L'organisation mondiale de la santé animale considère que le mot « animal », dans ce contexte, désigne « tout mammifère ou oiseau, ainsi que les abeilles ».

La segmentation viande / abat, donc cinquième quartier, a été une segmentation fiscale en France, ce qui a d'ailleurs été un des facteurs de confusion, car par exemple l'onglet était un abat, donc, pas de la viande. Le cœur est un muscle et pourtant cela a longtemps été un abat et non de la viande.[réf. nécessaire]

Typologie

Viande de chien sur un marché vietnamien vers Hanoï

Les viandes sont également classées en :

D'autres animaux sont également consommés et constituent une source de protéines dans l'alimentation humaine (poissons, crustacés, mollusques, etc.), mais, d’un point de vue culinaire, leur chair n'est pas considérée traditionnellement comme de la viande.

Biologie

La couleur de la viande

Origine

Viande rouge, du bœuf

La myoglobine est le principal pigment qui colore la viande puisque l’hémoglobine résiduelle ne représente qu’environ 5 à 10% des pigments totaux dans des conditions correctes de saignée de l’animal. La myoglobine possède un groupement héminique, responsable de la fixation de l’oxygène, et la globine (considérée comme le support de la spécificité du pigment musculaire) qui est une protéine globulaire monomérique d’un poids moléculaire voisin de 17 000.

La couleur de la viande fraîche est définie par la quantité relative des 3 formes de pigment héminique : la myoglobine réduite, la myoglobine oxygénée ou oxymyoglobine et la myoglobine oxydée ou metmyoglobine. La myoglobine réduite (Mb-Fe++) est le pigment pourpre de la viande en profondeur et de la viande emballée sous vide. Exposée à l’air, la myoglobine se combine à l’oxygène pour former l’oxymyoglobine de couleur rouge vif (MbO2-Fe++) qui est synonyme de fraîcheur et attractive pour le consommateur de viande.

Au-delà d’un certain délai, influencé par les propriétés intrinsèques de la viande et les conditions de conservation de celle-ci, la couche d’oxymyoglobine en surface disparaît progressivement au profit de la couche de myoglobine oxydée ou metmyoglobine (MetMb-Fe +++), de couleur brune et souvent liée à une microbiologie indésirable. Quand le pigment en surface contient environ 20% de metmyoglobine, un consommateur sur deux n’achète plus cette viande[5].

Facteurs qui régulent la couleur

Si la couleur de la viande et des produits carnés dépend de la concentration en myoglobine et de son état physico-chimique, elle dépend aussi des caractéristiques physiques de la surface de la viande qui vont interférer sur les propriétés de réflexion et de diffusion de la lumière incidente (Renerre, 1990). Depuis l’abattage de l’animal jusqu’au stockage de la viande, le taux d’accumulation de metmyoglobine à la surface de la viande est fonction de nombreux facteurs intrinsèques, comme le pH (valeur du pH ultime et/ou vitesse de chute du pH), le type métabolique musculaire, l’animal (et/ou la génétique), l’âge, la race, le sexe, le mode alimentaire (surtout chez le veau), etc., et extrinsèques comme le mode d’élevage, le logement de l’animal (cas du veau), le traitement ante-mortem (manipulations par l’éleveur, les conditions de transport jusqu’à l’abattoir, etc.), la stimulation électrique et le mode de réfrigération des carcasses, le mode de désossage[6].

De plus, durant le stockage de la viande, de nombreux facteurs physico-chimiques comme la température, la disponibilité de l’oxygène, la croissance microbienne, le mode de stockage (à l’air, sous atmosphère modifiée, sous vide, ...), le type d’éclairage, etc., vont interférer sur le déterminisme de la couleur de la viande. Dans la viande fraîche, les mécanismes principaux qui régulent la stabilité de la couleur sont :

  • la vitesse d’autoxydation de la myoglobine (MbO2 MetMb), en relation avec l’oxydation des lipides
  • la capacité réductrice du muscle de nature enzymatique (MetMb MbO2)
  • la disponibilité de l’oxygène présent (fonction de la pression d’oxygène, de la diffusion de l’oxygène dans la viande et enfin de la consommation d’oxygène par les mitochondries et les microorganismes).


Aspects nutritionnels et santé

Propriétés nutritionnelles

La viande est un aliment de grande valeur nutritionnelle par sa richesse en protéines[7], (de 20 à 30 % selon les types de viandes[8] et elle apporte également des acides aminés essentiels (ceux que l'organisme humain est incapable de synthétiser). La viande rouge est également une source importante de fer[9] et de vitamines du groupe B, notamment la vitamine B12[8]. Elle apporte également des quantités notables de lipides (en moyenne 10,7 g/100 g) et de cholestérol (en moyenne 74,3 mg/100 g).[8]

Les apports nutritionnels de la viande peuvent varier selon l'espèce, l'alimentation de l'animal[10] et la pièce considérée. Le CIQUAL propose une table de composition nutritionnelles des aliments, et notamment des différentes viandes, régulièrement mise à jour.[11]

Pour une meilleure estimation des apports nutritionnels, il faudrait également prendre en compte l'assimilation de ces nutriments par le système digestif : celle-ci peut être plus ou moins importante selon la nature de l'aliment et sa préparation.

Santé

Une consommation importante de viande rouge et de charcuterie serait associée à un risque accru de cancer du côlon et de cancer du poumon, une consommation importante de viande rouge étant associée positivement au cancer de l’œsophage et du foie[12]. Parmi les causes possibles de ces liens, les chercheurs citent la présence de graisses saturées et de fer, tous deux présents dans la viande rouge et la charcuterie, et associés à la carcinogénèse par des études distinctes. Sont également mentionnés les composants mutagènes tels que les hydrocarbures aromatiques ou les hétérocycles générés par une cuisson importante ou à haute température. Enfin, la viande apporte des toxines, des purines et de l'acide urique qui sont des déchets du fonctionnement (neuro-)musculaire[13].

Les plus gros consommateurs de viandes rouges auraient également une mortalité accrue et un risque augmenté de survenue de maladies cardio-vasculaires[14]. Ces données ne sont pas retrouvées chez les consommateurs de viande blanche.

Pour limiter ces risques tout en assurant des apports nutritionnels suffisants, le Ministère de la Santé et des Sports, dans le cadre du PNNS[15], recommande de consommer « viande et volaille, produits de la pêche, œufs » une à deux fois par jour, « en quantités inférieures à l'accompagnement ». Il recommande également de consommer du poisson au moins deux fois par semaines, et de favoriser les morceaux les moins gras. Le Centre d'Information des Viandes (CIV)[16], quant à lui, recommande de ne pas consommer plus de 500 g de viande rouge cuite par semaine, soit environ 700 à 750 g de viande crue, afin de réduire les risques de cancers colorectaux.

Cependant, ces données se basent sur le second rapport[17] du Fonds mondial de recherche contre le cancer, qui désigne par « viande rouge » (« red meat »), ce qui se traduirait davantage en français par « viande de boucherie » ; il convient donc d'y inclure également la viande de porc, d'agneau et de chèvre[18]. Ce même rapport recommande de plus d'éviter la viande transformée (fumée, salée, ou contenant des additifs ou conservateurs), et présente comme objectif de santé publique une limite de 300 g par semaine[19]. Ces limites ne s'appliquent pas à volaille.

Par ailleurs, l'American Dietetic Association[20], indique que la consommation de viande n'est jamais indispensable à un régime alimentaire sain et équilibré, si celui-ci est bien conçu. Selon cette organisation, un régime végétarien peut être bénéfique au traitement et à la prévention de certaines maladies.

Aspects environnementaux

Voir aussi : Problèmes posés par l'industrialisation de l'élevage

Eau

Estimation des besoins en eau virtuelle pour diverses productions (en m³ d'eau par tonne), selon diverses sources[21]
Hoekstra
& Hung
(2003)
Chapagain
& Hoekstra
(2003)
Zimmer
& Renault
(2003)
Oki
et al.
(2003)
Moyenne
Bœuf 15977 13500 20700 16726
Porc 5906 4600 5900 5469
Fromage 5288 5288
Volaille 2828 4100 4500 3809
Oeufs 4657 2700 3200 3519
Riz 2656 1400 3600 2552
Soja 2300 2750 2500 2517
Blé 1150 1160 2000 1437
Maïs 450 710 1900 1020
Lait 865 790 560 738
Pommes de terre 160 105 133

Dans une famille moyenne, la quantité d'eau nécessaire pour l'alimentation peut être jusqu'à 10 fois supérieure à celle utilisée pour les besoins ménagers et la consommation directe[22],[23]. La production de viande, et surtout de bœuf, est ainsi nettement moins performante que la production de céréales, de légumes et de fruits, comme l'illustre le tableau ci-contre.

Selon une étude, à l'ouest des États-Unis, le pâturage du bétail a eu un impact négatif sur 80% des cours d'eau et des habitats des rivières. Cela se traduit par une augmentation de la température, de la turbidité, des concentrations en phosphates, en nitrates, et par une réduction de la quantité d'oxygène dissout et de la biodiversité (Belsky et al., 1999). Une autre étude indique qu'à l'est des États-Unis, la production de déchet des élevages porcins a également causé une eutrophisation de grande échelle, incluant le Mississipi et l'Océan Atlantique (Palmquist, et al., 1997)

Selon l'Institut bruxellois pour la gestion de l'environnement, la production d'un kilo de bœuf consomme autant d'eau que les douches d'un individu pendant un an[24].

Territoire

Bien que son impact direct soit faible, l'élevage industriel nécessite de grandes quantités de nourriture et ainsi de grandes étendues de territoire. L'élevage extensif requiert de grandes surfaces de pâturage, ce qui conduit à l'empiètement de territoires inexploités et à la déforestation . Cependant, l'agriculture sur brûlis, a au moins autant de responsabilités dans la déforestation[25]. Cette expansion a augmenté le taux d'extinctions d'espèces animales et végétales, et réduit les services offerts par la nature, tels que l'élimination naturelle des polluants[26].

Selon les Nations unies, « la déforestation induite par l'élevage est l'une des principales causes de la perte de certaines espèces animales et végétales uniques dans les forêts tropicales d'Amérique Centrale et d'Amérique du Sud, ainsi que de la libération de carbone dans l'atmosphère[27]. » La FAO confirme, en affirmant que « la production extensive de bétail est l'un des principaux agents de la destruction des forêts tropicales d'Amérique Latine, ce qui provoque des dégâts environnementaux considérables dans la région[28]. » Une étude antérieure de la FAO avait établi que 90% de la déforestation était due à des pratiques agricoles non durables[29].

Empreintes écologiques de différentes productions alimentaires (en m²/kg)[30]
Viande de bœuf 121,8
Poisson 94,6
Viande de porc 42,6
Autres viandes 42,6
Volailles 21,7
Légumes secs 18,6
Œufs 16,5
Produits laitiers 5,9
Fruits 4,6
Légumes 4,2
Pommes de terre 2,0

La production de viande qui n'est pas issue d'élevages, comme la chasse ou la pêche, ne constitue pas un poids supplémentaire pour l'environnement tant que ces prélèvements sont régulés de manière à maintenir des niveaux de population sains. Pratiquées correctement, ces productions peuvent constituer un moyen de gérer des populations locales qui ayant perdu leurs prédateurs naturels, pourraient autrement endommager leur écosystème par surpopulation. Ce mode de production est également une occasion de favoriser des espaces naturels fournissant un habitat de qualité pour les animaux sauvages. Dans la mesure où cette production remplace une partie de la production industrielle, elle diminue l'empreinte écologique des consommateurs.

Selon l'Institut bruxellois pour la gestion de l'environnement, la production d'un kilo de bœuf exige la même surface de terre que la production de 160 kilos de pommes de terre[31].

Énergie

Bien que les protéines animales soient 1,4 fois plus nourrissantes que les protéines végétales, la production de protéines animales nécessite huit fois plus d'énergie fossile que la production de la même quantité de protéines végétales.[32] Cependant, la différence est moins importante dans certains pays en voie de développement ou ayant une économie de subsistance, où l'industrie agricole est quasiment inexistante ; le gaspillage énergétique y est en conséquence nettement moindre.

Gaz à effet de serre

La FAO a estimé que les émissions de gaz à effet de serres directement liées à la production de viande comptaient pour environ 18 % du total des émissions mondiales. Ce chiffre englobe l'ensemble du cycle de production de viande, incluant la déforestation, la production et le transport d'engrais, la consommation de combustible fossile, et les émissions de gaz par les ovins et les bovins[33].

Selon l'Institut bruxellois pour la gestion de l'environnement, la production d'un kilo de bœuf engendre 80 fois plus de gaz à effet de serre qu'un kilo de blé[34].

L'association végétarienne belge EVA estime que ne pas manger de viande d'élevage un jour par semaine équivaut à une économie de 170 kg de CO2 par personne et par an (soit un trajet de 1 100 km en automobile)[35].

Tout ses rapports incluent aussi bien l'élevage industriel, l'élevage intensif basés sur la concentration du bétail, les monocultures, les énergies fossiles (machinisme, engrais chimiques, pesticides...) que l'élevage pastoral ou élevage traditionnel des pays en voie de développement ou ayant une économie de subsistance basé sur le sylvopastoralisme, les prairies naturelles et le faible chargement en bétail des territoirs. Il va de soit que le premier rassemble la majorité des nuisances liées à l'élevage. Egalement, le sylvopastoralisme, l'agroforesterie (quand elle produit des céréales pour le bétail) pratiqués aussi dans les pays développés comptent ce fait parmi leurs vertus.

Cependant, plusieurs éléments nuancent voire contredisent les données établies par les rapports entre l'élevage pour la viande et la consommation d'eau et de gaz à effets de serre liés à cet élevage, l'élevage étant également destiné à produire les produits laitiers. En 2008, la FAO[36] estime ainsi à plus de 1,5 milliards le nombre de bovins sur Terre, produisant environ 60 millions de tonnes de viande bovine, mais également près de 600 millions de tonnes de lait. Bon nombre d'animaux de boucherie sont des vaches de réforme ayant produit du lait avant d'être abbatues[réf. nécessaire].

JP Géné cite ainsi en 2010 (Le Monde Magazine n°16, janvier 2010) l'exemple de l'Inde : avec une moitié de la population végétarienne, ce pays possède le plus grand troupeau de bovins du monde, avec 190 millions de têtes. La vache étant sacrée pour les hindous, sa viande n'y est pas consommée. Le fait donc de manger moins de viande de vache ne réduirait donc en rien l'émission de gaz à effets de serre si l'on n'y associe pas celui de consommer moins de produits lactés. Les défenseurs de l'élevage estiment qu'il est plus facile, de mener campagne pour réduire la consommation de viande que de produits lactés.

Les études actuelles sont donc encore à lire avec prudence. Par exemple, en cas de réduction de l'élevage dans un pays, ne sont pas comptabilisées les transports de viande sur des milliers de kilomètres pour nourrir des populations de pays développées (exemple de viande d'ovins néo-zélandais toujours importée en France).

Culture et religion

La consommation de viande est soumise à un certain nombre de tabous et interdits culturels et religieux. Ainsi la consommation du porc est prohibée dans l'islam et le judaïsme. Le fait de tuer a préoccupé toutes les religions. Le respect des règles permet de passer du concept de crime à celui d'abattage. Des règles d'abattage existent pour deux religions, halal pour les musulmans et cacheroute pour les juifs.

Dans l'hindouisme tous les animaux sont sacrés, et dans le panthéon des animaux sacrés, la vache dépasse d'une tête tous les autres. Dénommée Gau Mata, la Mère Vache, ce bovin occupe une niche spéciale dans la psyché indienne[37]. En Inde on s'abstient donc d'en consommer, même si en règle générale la plupart des indiens sont végétariens[37]. Les jaïns sont tous strictement végétariens par respect pour le premier credo de leur foi : l'ahimsa (non-nuisance).

L'hippophagie a été interdite par l'Église catholique pendant des siècles sauf en période de guerre [réf. nécessaire]. Aujourd'hui, à nouveau, la consommation de viande de cheval est controversée par certains.

En dehors des religions, de nombreuses personnes, à travers le monde, sont végétariennes, par refus de consommer la chair des animaux pour des raisons éthiques. Il existe aussi un mouvement explicitement pour l'abolition de la viande ; nombre de personnes qui rejoignent ce mouvement adhèrent à la résolution suivante : « Parce que la production de viande implique de tuer les animaux que l'on mange, parce que nombre d'entre eux souffrent de leurs conditions de vie et de mise à mort, parce que la consommation de viande n'est pas une nécessité, parce que les êtres sensibles ne doivent pas être maltraités ou tués sans nécessité, l'élevage, la pêche et la chasse des animaux pour leur chair, ainsi que la vente et la consommation de chair animale, doivent être abolis. » [38].

Économie

Production

La production de viande dans le monde est estimée à 280 millions de tonnes (année 2008, source FAO), dont 36,9 % de viande porcine, 28,5 % de viande de volailles et 22,3 % de viande bovine.

Les principaux pays producteurs sont la Chine (26,6 %), les États-Unis (15,4 %), le Brésil (8,2 %), l'Allemagne (2,75 %), l'Inde (2,4 %), la Russie (2,2 %) et le Mexique (2,0 %). Cette statistique n'inclut pas les poissons et autres animaux aquatiques[39].

Les données de la FAO disponibles sur la production de viande permettent de suivre son évolution de 1961 à nos jours. Au niveau mondial, elle se caractérise par une progression régulière, de 1 à 6 % par an. Le taux moyen de croissance approche de 3 % (2,4 % pour la période 1998-2008). La Chine est le principal moteur de cette croissance. Sixième producteur mondial en 1961, ce pays est passé premier en 1990 ; sa production a augmenté en moyenne de 7,5 % sur la période 1961-2008, et a fourni en 2008 le quart de la production mondiale.

Sur le territoire de l'Union Européenne, la production a progressé régulièrement d'environ 2 % par an jusqu'à atteindre un plateau en 1999. Depuis cette date, le taux de croissance oscille autours de 0 %. La production française, quant à elle, a augmenté en moyenne de 1,7 % par an jusqu'en 1999. Depuis cette date, elle connaît une baisse irrégulière, en moyenne de 2 % par an ; seule l'année 2007 contredit cette tendance.

Production de viande en France en 2008[36]
Viande porcine Viande bovine Volaille Dinde Canard Ovins Lapin et lièvre Caprins Cheval Oie
Tonnes 2 028 500 1 479 300 931 800 427 300 248 600 90 300 51 400 7 100 4 600 2 400
Milliers de têtes 25 291,2 5 008,9 712 900 62 900 79 200 4 861,5 37 200 846,2 16,2 500

Consommation

En France, la consommation de viande baisse légèrement mais régulièrement depuis 2002[40]. l'année 2007 contredit cette tendance avec un pic à 96,5 kg/hab/an, poussé par une hausse régulière de la consommation de volaille[41]. Calculée à partir de quantités en tonnes équivalent-carcasse, elle correspondait en pratique à une consommation d'environ 74 kg de viande crue désossée par habitant et par an.

Estimation de la consommation de viande en France en 2008[40]
(en milliers de tonnes équivalent-carcasse)
Viande porcine Viande bovine Volaille Ovins Équidés Caprins Total
1 947,57 1 607,23 1 560,3 217,34 21,04 5,33 5 358,81


Notes et références

  1. Nicot, Thresor de la langue française (1606)
  2. Article viande des 4e et 8e édition
  3. Code sanitaire pour les animaux terrestres - 2007
  4. guichett - 32004R0853R(01) -
  5. Actes 2005, Réseau Méditerranée Elevage
  6. Actes 2005, Réseau Méditerranée Elevage
  7. Qualité nutritionnelle des protéines de la viande, Daniel TOME, 2008
  8. a b et c Source : Table de composition nutritionnelle Ciqual 2008, notamment Viande cuite (aliment moyen)
  9. Ministère de la Santé et des Services Sociaux du Québec
  10. Qualité nutritionnelle des lipides de viandes : écart liés à l'espèce, écarts liés à l'alimentation : quelques observations, G. Chesneau, B. Quemener, P. Weill
  11. Centre d'information sur la qualité des aliments (CIQUAL), table de composition nutritionnelle des aliments
  12. Cross, A. J.; Leitzmann, M. F.; Gail, M. H.; Hollenbeck, A. R.; Schatzkin, A. et al. (2007) A Prospective Study of Red and Processed Meat Intake in Relation to Cancer Risk. PLoS Med 4(12): e325. Voir le texte de leur rapport.
  13. Manger plus végétarien !
  14. Sinha R, Cross AJ, Graubard BI, Leitzmann MF, Schatzkin A, Meat intake and mortality, a prospective study of over half a million people, Arch Intern Med, 2009;169:562-571
  15. Source : La santé vient en mangeant - Le guide alimentaire pour tous
  16. Source : CIV : Nutrition : valeur et qualité nutritionnelles des viandes
  17. (en)Food, Nutrition, Physical Activity, and the prevention of Cancer: a Global Perspective, 2007
  18. «  "red meat" refers to beef, pork, lamb, and goat from domesticated animals including that contained in processed food. », dont une traduction pourrait être « viande rouge se réfère à la viande de bœuf, de porc, d'agneau et de chèvre, y compris celle contenue dans les aliments transformés. »
  19. (en) Chapter 12: Public health goals and personal recommendations, p.382
  20. (en) Position of the American Dietetic Association: Vegetarian Diets, résumé en français : APSARes
  21. Source de la comparaison : (en) Virtual Water Trade, 2003
  22. Water – More Nutrition per Drop, Stockholm International Water Institute
  23. (en) BBC News - Hungry world 'must eat less meat'
  24. IBGEBIM, cité par Libération, jeudi 28 mai 2009, page 16.
  25. (en)Forests and Forestry : 4. What is driving these losses in forest cover?
  26. (en)FAO - Cattle ranching is encroaching on forests in Latin America
  27. « Ranching-induced deforestation is one of the main causes of loss of some unique plant and animal species in the tropical rainforests of Central and South America as well as carbon release in the atmosphere. » FAO - Cattle ranching is encroaching on forests in Latin America
  28. « Expanding livestock production is one of the main drivers of the destruction of tropical rain forests in Latin America, which is causing serious environmental degradation in the region. » FAO - Cattle ranching is encroaching on forests in Latin America
  29. (en)World Rainforest Movement - What are underlying causes of deforestation?
  30. Source : Institut Bruxellois pour la Gestion de l'Environnement (page 10)
  31. IBGEBIM, cité par Libération, jeudi 28 mai 2009, page 16.
  32. (en) U.S. could feed 800 million people with grain that livestock eat, Cornell Science News
  33. (en)(en) Richard Black, « Shun meat, says UN climate chief », BBC,‎ 2008--09-03 (lire en ligne)
  34. IBGEBIM, cité par Libération, jeudi 28 mai 2009, page 16.
  35. EVA, cité par Libération, jeudi 28 mai 2009, page 16.
  36. a et b Source : FAOSTAT
  37. a et b La Vache Sacrée et autres histoires indiennes Taru Chopra, éditions Prakash Books ISBN 81-7234-041-9
  38. Mouvement mondial pour l'abolition de la viande
  39. Année 2008, source FAO.
  40. a et b Source : synthèse des données statistiques du Ministère de l'Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche : Rapports > Rapports Publics > Conjoncture agricole > Animaux de boucherie > Principales séries mensuelles - Animaux de boucherie et Rapports > Rapports Publics > Conjoncture agricole > Aviculture > Principales séries mensuelles - Aviculture.
  41. Source : conjonctures de la consommation de viande 2007, 2008 et 2009

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes


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