Aller au contenu

Enceinte d'Hesdin

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Enceinte d'Hesdin
Présentation
Destination initiale
Fortifications militaires défensives
Fondation
Architecte
Démolition
Localisation
Division administrative
Subdivision administrative
Commune
Coordonnées
Carte

L'enceinte d'Hesdin ou enceinte d'Hesdinfert est un ancien ensemble de fortifications qui protégeait la ville d'Hesdin, dans le département du Pas-de-Calais.

Origines et développement (1554-1639)

[modifier | modifier le code]
Plan en 1661 (centré sur la ville)
Idem (général)

Après la reconquête de la ville d'Hesdin (actuellement Vieil-Hesdin) par Charles Quint en 1553, celui en ordonne la destruction totale pour ensuite construire une ville nouvelle à proximité qui va prendre le nom d'Hesdinfert. Sébastien van Noyen dresse en 1554 les plans de l'enceinte de la ville nouvelle sous les ordres d'Emmanuel-Philibert de Savoie, la nouvelle enceinte comporte cinq bastions à l'origine auxquels se rajoute un sixième en 1593 ou 1607[note 1].

Lors du siège de la ville par la France en 1639, l'enceinte comporte six bastions à orillon dont cinq sont revêtus et l'un (n°5) est en partie en terre fraisé et palissadé, l'orillon de son flanc gauche semble cependant être revêtu[4],[5]. L'enceinte est complétée de demi-lunes et d'un glacis avec chemin couvert précédé d'un fossé et doublé par endroit d'un second glacis[note 2].

Hesdin française (1639-1842)

[modifier | modifier le code]
Plan en 1693 (centré sur la ville)
Idem (général)

Hesdin est occupée par la France à la suite du siège de 1639 puis finalement rattachée à celle-ci par le Traité des Pyrénées en 1659. Après la conquête française, les premiers travaux consistent aux réparations du rempart ordonnées par Louis XIII. Un ouvrage à cornes est par la suite ajouté devant la demi-lune 10[note 3]. Sous l'époque française, les bastions portent les noms suivants :

  1. de la Meilleraye, Charles de La Porte, duc de La Meilleraye, commandant du siège de 1639 ;
  2. Royal ;
  3. du Duc ;
  4. du Marquis ;
  5. du Prince ;
  6. de Richelieu, ministre de Louis XIII.

Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, la place subit diverses modifications, la disposition générale de son enceinte principale et de ses ouvrages extérieurs est conservée. Des traverses sont ajoutées sur certaines des demi-lunes (n°7, 8, 15) ainsi que sur les contre-gardes des bastions Royal et de la Meilleraye (n°9 et 13). Le glacis devant la demi-lune 15 est transformée en contre-garde, le second glacis (à l'extérieur) doublant par endroit le premier est supprimé, le tracé du premier est régularisé et son chemin couvert est renforcé de traverses placées aux saillants et rentrants[note 4]. Le fossé en avant du glacis est maintenu et son tracé également régularisé.

Déclassement

[modifier | modifier le code]

L'enceinte d'Hesdin est déclassée par ordonnance royale du , ce malgré diverses réclamations du conseil municipal demandant son maintien. Les fortifications sont alors peu à peu démantelées.

Il ne reste que très peu de vestiges de l'enceinte, dont :

  • la face gauche et le flanc du bastion de Richelieu (n°6) ;
  • la façade de la porte d'Arras, déplacée de sa place d'origine et érigée comme monument[6].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Certaines sources parlent cependant à l'origine d'un plan à quatre bastions, Stanislas Mondelot en 1823 décrit un plan à quatre bastions[1]. J. Houzel dans une version mise à jour de l'ouvrage de Mondelot reprend son propos d'un plan à quatre bastions et ajoute qu'un bastion est ajouté lors de l'agrandissement de 1593 et un second en 1607[2]. Cela est cependant discutable, le plan de Jacob van Deventer dressé avant 1575 (mort de l'auteur) et les deux agrandissements de 1593 et 1607 présente déjà cinq bastions, d'autres sources évoquent dès 1554 l'existence d'un plan à cinq bastions[3].
  2. Ce fossé en avant du glacis encercle la place sauf au sud-ouest.
  3. L'ouvrage à cornes 11 (et sa demi-lune 12) est absent du plan du siège d'Hesdin de 1639 mais présent sur celui de 1661.
  4. Par endroit renforcé d'un nombre plus important de traverses.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Monographies

[modifier | modifier le code]
  • J. Houzel, Recherches historiques sur le vieil et le nouvel Hesdin, Paris, Imprimerie Tolmer et Isidor Joseph, (lire en ligne), version augmentée de l'ouvrage de Mondelot de 1823.
  • Stanislas Mondelot, Le vieil et le nouvel Hesdin, ou histoire de ces deux villes, Abbeville, Imprimerie de H. Devérité, , 152 p. (lire en ligne)

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Mondelot 1823, p. 14
  2. Houzel 1877 p. 152
  3. Nathalie Dereymaeker, L’urbanisme d’Hesdin et de Charlemont, villes neuves du 16ème siècle. Mise en pratique de théories idéales [Mémoire], Louvain, 2010-2011, 107 p. (lire en ligne), p. 63-65
  4. Antoine de Ville, Le siège d'Hesdin, cité in. Mondelot 1823 p. 24
  5. Plan d'Hesdin en 1661
  6. « Hesdin:la porte d’Arras, un vestige des remparts de la ville qui intrigue », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne)

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

[modifier | modifier le code]