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Église Saint-Léopold am Steinhof

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Église Saint-Léopold am Steinhof
Façade.
Façade.
Présentation
Nom local Kirche am Steinhof
Type Église
Architecte Otto Wagner
Style dominant Sécession viennoise
Géographie
Pays Drapeau de l'Autriche Autriche
Coordonnées 48° 12′ 38″ nord, 16° 16′ 44″ est

Carte

L'église Saint-Léopold am Steinhof (Kirche am Steinhof ou Anstaltskirche Heilig Leopold en allemand[1]) est une église de style Art nouveau caractéristique de la Sécession viennoise (Sezessionsstil ou Wiener Secession) édifiée par l'architecte Otto Wagner à Vienne en Autriche.

L'église Saint-Léopold est considérée comme une des églises les plus importantes du XXe siècle[2].

Localisation

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L'église Saint-Léopold, situé Am Steinhof, se dresse au centre d'un asile psychiatrique (Otto-Wagner-Spital) situé Sanatoriumstrasse, à Hütteldorf, dans la banlieue ouest de Vienne, à 9 km du centre de la ville.

Juchée au sommet de la colline du Galitzinberg, elle constitue un paradoxe car « elle est bien plus magnifique que n'importe quelle église paroissiale de la ville alors qu'elle n'est que la chapelle d'un hôpital »[1].

Un concours est organisé en 1902 pour la construction d'un hôpital psychiatrique à Hütteldorf : Otto Wagner emporte le premier prix mais il ne construira que l'église[3],[4].

La construction est effectuée entre 1904 et 1907[5].

Wagner est assisté par les architectes Otto Schönthal et Marcel Kammerer[3] et par de nombreux artistes[3] :

Vue intérieure.

Le dessin en perspective pour l'église du Steinhof réalisé en 1902 par Otto Wagner à la mine de plomb et à l'aquarelle est conservé au Wien Museum[8]. Il fut repris en 1985 pour illustrer l'affiche de l'exposition rétrospective intitulée « Traum und Wirklichkeit : Wien 1870 - 1930 ».

Le musée des arts appliqués (Museum für Angewandte Kunst) à Vienne conserve de son côté plusieurs projets réalisés par Koloman Moser vers 1905 : un projet de vitrail, une étude d'anges pour un vitrail et un projet de mosaïque non réalisé pour l'abside[9].

Architecture

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Sur un soubassement de moellons, l'église est construite en briques et recouverte d'un parement de plaques de marbre blanc de Carrare fixées par des boulons en cuivre[3],[4],[6]. Le marbre est ici « un placage, boulonné de la manière la plus évidente et la plus directe qui soit »[1]. Comme l'écrivent Giovanni Fanelli et Roberto Gargiani « Wagner attribue au principe de revêtement une valeur première et absolue en révélant sa nature de couche appliquée » alors que « Wright utilise le revêtement pour feindre ou pour souligner une consistance de la construction »[10].

Les anges de Schimkowitz.

La façade est précédée d'un portique constitué de quatre colonnes supportant un auvent en métal vert et or. Les colonnes sont surmontées par les quatre anges en bronze aux ailes dressées et dorées, et aux robes ornées de motifs géométriques typiques de la Sécession, réalisés par Othmar Schimkowitz.

La façade, ornée dans sa partie supérieure d'une alternance de croix dorées et d'ornements combinant une couronne et une guirlande de laurier stylisées (un motif récurrent chez Wagner, que l'on retrouve sur le pavillon de l'écluse de Kaiserbad et la caisse d'épargne de la poste), est sommée d'une puissante corniche en saillie, au-dessus de laquelle s'élancent deux tours carrées portant les statues en bronze de saint Léopold (saint patron de Vienne et de la Basse-Autriche) et de saint Séverin (saint protecteur de Linz) réalisées par Richard Luksch[3],[4].

La croisée du transept est surmontée d'un dôme recouvert de tôles de cuivre doré[3],[6].

Références

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  1. a b et c (en) Dennis J. De Witt et Elizabeth R. De Witt, Modern Architecture in Europe: A Guide to Buildings Since the Industrial Revolution, éditeur E.P. Dutton, 1987, p. 39.
  2. (es) Wikiarquitectura
  3. a b c d e f g h et i Exposés Art nouveau
  4. a b c d e f g et h Alexia Deneux
  5. Kirk Varnedoe, Vienne 1900 : l'art, l'architecture, les arts décoratifs, Éditions Taschen, Cologne, 1989, p. 28
  6. a b c et d (en) Bluffton.edu
  7. Kirk Varnedoe, op. cit., p. 54
  8. Kirk Varnedoe, op. cit., p. 53
  9. Kirk Varnedoe, op. cit., p. 55
  10. Giovanni Fanelli et Roberto Gargiani, Histoire de l'architecture moderne : structure et revêtement, Presses polytechniques et universitaires romandes, Lausanne, 2008, p. 90.