Annon II de Cologne
Annon de Cologne | ||||||||
Annon II (à droite), ordonne l'abbé du Michaelsberg Erpho à Siegburg (manuscrit fin XIIe siècle ; Bibliothèque de la Fondation Francke, Halle). | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | vers 1010 Steusslingen |
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Père | Walter von Steusslingen (d) | |||||||
Mère | Engela (d) | |||||||
Ordination sacerdotale | avant 1046 | |||||||
Décès | Cologne |
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Saint de l'Église catholique | ||||||||
Canonisation | ||||||||
Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Ordination épiscopale | ||||||||
Dernier titre ou fonction | archevêque de Cologne | |||||||
Archidiocèse de Cologne | ||||||||
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Autres fonctions | ||||||||
Fonction religieuse | ||||||||
professeur au séminaire cathédral de Bamberg, avoué de Goslar | ||||||||
Fonction laïque | ||||||||
chapelain impérial, puis chancelier d'Italie | ||||||||
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Annon II (en allemand : Anno), né vers 1010 à Steusslingen en Souabe et mort le à Cologne, fut archevêque de Cologne de 1056 à sa mort. Lors de l'adolescence du roi Henri IV, il a pris la position de régent du Saint-Empire romain de 1063 à 1065.
Il fut canonisé en 1183 et sa fête est le .
Biographie
[modifier | modifier le code]Annon naquit dans une noble (edelfrei) famille souabe ; il est l'oncle de l'évêque Buchard II d'Halberstadt. Tout d'abord, le jeune homme a été formé comme chevalier, mais assez vite il entama sa carrière ecclésiastique. Sur la recommandation d'un proche chanoine, il fut éduqué à l'école cathédrale de Bamberg où il a lui-même enseigné à partir de 1046. En tant que chapelain de la cour, il devint le confesseur de l'empereur Henri III qui le nomma prévôt au palais impérial de Goslar et finalement archevêque de Cologne, successeur de Hermann le Noble, en 1056.
Le coup d'État de Kaiserswerth
[modifier | modifier le code]Après le décès de l'empereur, Annon prit au début une part importante au gouvernement de l'Empire pendant la minorité de l'héritier du trône Henri IV ; mais bientôt le mécontentement né des initiatives de la régente Agnès d'Aquitaine pousse plusieurs princes à la conspiration : Annon, qui a pris la tête de ce soulèvement, s'empare du jeune roi en 1062 au palais impérial de Kaiserswerth. Il le cache dans ses bagages avec les insignes impériaux et s'enfuit à bord d'un bateau par le Rhin. Le jeune Henri (il a alors 12 ans) essaie sans succès de s'évader en sautant dans le Rhin. Il restera profondément blessé par le déshonneur qui lui a été fait[1] . Dans les mois qui suivent, l’empire est administré par Annon en parfait accord avec les ducs et les grands de Germanie. Déchue, Agnès renonce au pouvoir et se retire en 1062 dans un couvent.
Séjour en Italie
[modifier | modifier le code]La charge d'archichancelier pour l'Italie (Archicancellarius per Italiam) était à cette époque considérée comme faisant partie de l'apanage de l'archevêché de Cologne, et ce fut sans doute la raison pour laquelle Annon décida d'intervenir dans le règlement de la dispute sur l'autorité du pape en 1064. Il déclara au synode de Mantoue en qu'Alexandre II était le véritable pontife, et il prit toutes les mesures nécessaires pour assurer cette reconnaissance.
Retournant en Allemagne, il découvrit que le pouvoir était tombé aux mains d'Adalbert, l’archevêque de Brême, qui avait su gagner la confiance du jeune roi. Désormais simple précepteur (magister) d'Henri, Annon abandonne la Cour. Le , Henri est adoubé et accède ainsi à la majorité. Sa mère retient la vengeance du nouveau roi contre Annon. Adalbert de Brême, qui veut garder son ascendant sur Henri, le retient au nord des Alpes et l'empêche d'intervenir à son tour dans les affaires italiennes de l'empire.
Fin de règne
[modifier | modifier le code]Lors de la diète de Tribur de janvier 1066, Annon, aidé de Sigefroi Ier de Mayence, incite les princes germaniques à chasser Adalbert de la cour, mais ne parvient pas à retrouver sa place de conseiller : Henri, qui ne veut plus être la marionnette de son entourage, épouse Berthe de Turin le .
Annon réussit à contrecarrer un soulèvement contre son autorité à Cologne en 1074 (il avait été colporté qu'il s'était allié à Guillaume le Conquérant, roi d'Angleterre, contre l'Empereur). Lavé de ce soupçon, Annon abandonna tout rôle public et mourut le à l'abbaye de Siegburg où il fut enterré.
Son action d'évêque
[modifier | modifier le code]Il fonda des monastères et abbayes à Siegburg, Grafschaft et Saalfeld et fut un grand bâtisseur. Il était l’avocat du célibat des clercs et de l'introduction d'une discipline stricte dans nombre de monastères. Il fut un homme de grande énergie et très habile ; sa reconnaissance d'Alexandre II eut des conséquences majeures pour Henri IV et pour l'Allemagne.
Il fut canonisé en 1183 par le pape Lucius III.
Sa vie fit l'objet de deux importants ouvrages littéraires, en latin la Vita Annonis, et en moyen haut allemand l'Annolied.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Anno II » (voir la liste des auteurs).
- Cf. Francis Rapp, Le Saint Empire romain germanique, Tallandier, , p. 134
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Vita Annonis archiepiscopi Coloniensis, R. Koepke ed., MGH Scriptores 11 (Hanovre 1854) 462-518.
- Annon de Cologne, Epistola ad monachos Malmundarienses, Neues Archiv der Gesellschaft für altere deutsche Geschichtskunde, vol. XIV (rééd., Hanovre, 1876).
- Annolied, or Incerti poetae Teutonici rhythmus de S. Annone (écrit vers 1180), éd. Joseph Kehrein (Frankfort, 1865);
- T. Lindner, Anno II der Heilige, Erzbischof von Köln (1056-1075) (Leipzig 1869).
- G. Jenal, Erzbischof Anno II. von Köln (1056-75) und sein politisches Wirken. Ein Beitrag zur Geschichte der Reichs- und Territorialpolitik im 11. Jahrhundert. Monographien zur Geschichte des Mittelalters 8, 2 vol. (Stuttgart 1974-1975).
- R. Schieffer, Die Romreise deutscher Bischöfe im Frühjahr 1070. Anno von Köln, Siegfried von Mainz und Hermann von Bamberg bei Alexander II., Rheinische Vierteljahrsblätter 35 (1971) 152-174.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la religion :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :