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Arnold Pressburger

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Arnold Pressburger
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Naissance
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HambourgVoir et modifier les données sur Wikidata
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Arnold Pressburger (1885-1951) est un producteur de cinéma autrichien. Avec Gregor Rabinovitch et la société Cine-Allianz, ils furent parmi les producteurs indépendants les plus importants de l'entre-deux-guerres, à l'origine de près d'une centaine de films.

Arnold Pressburger (écrit parfois « Preßburger ») est né le à Pressburg en Autriche-Hongrie, (aujourd'hui Bratislava en Slovaquie), dans une famille juive assimilée ; il est le fils d'Ignacz Presßburger et de Rozalia Kohn.

Il s'installe à Vienne avant 1910, se marie en à Stefanie Hannak, et fonde en décembre, avec Sigmund Philipp (1860-1929), une société de distribution de films et de location de matériels de tournage, Philipp & Pressburger Allgemeine Kinematographen- und Film-Gesellschaft qui devient, très vite, la première de sa catégorie dans l'empire austro-hongrois[1]. Installés en plein centre de la capitale, sur la Neubaugasse, Philipp et Pressburger s'étaient rencontrés au sein de Rády Maller K. F. G., une entreprise qui fut la première à se lancer dans la distribution de films dans ce pays[2],[3].

Durant la guerre, le duo produit quatre films du genre comédie, dont Charly, der Wunderaffe (1916) de Joe May. Ils détiennent par ailleurs le monopole de la distribution sur tout le territoire[4].

En , du fait de la crise économique et de la guerre, Philipp et Pressburger s'associent au comte Alexander Kolowrat, pionnier de l'industrie cinématographique, et fusionnent avec la Sascha-Film. Les deux hommes sont respectivement vice-président et directeur général, Kolowrat étant président[5].

Pressburger reste directeur général des productions Sascha-Film jusqu'en 1925, s'impliquant dans près d'une centaine de films, avec par exemple Sodome et Gomorrhe (1922) de Michael Curtiz (Mihali Kertész), disposant d'un budget record pour l'époque et dans le contexte de la crise ; les premiers films d'Alexander Korda ; ou encore travaillant avec l'auteur Karl Vollmöller[6].

En 1926, il s'installe à Berlin et fondent avec Hermann Fellner (en) et Josef Somlo (en) une structure de production, la P.F.G. Film-Produktions-Gemeinschaft, au sein de la Felsom-Film (en), dédiée aux productions internationales, avec des réalisateurs comme Georg Wilhelm Pabst et son film On ne badine pas avec l'amour (1926).

En 1930, la P.F.G. et Felsom ayant fait faillite, il part fonder, toujours à Berlin, une maison de production de films parlants, Allianz, qui va lancer dix projets importants. Pressburger travaille également en partenariat avec l'UFA sur certains projets et croise le chemin de Gregor Rabinovitch.

En , Pressburger et Rabinovitch fondent, à Berlin une nouvelle maison de production cinématographique, Cine-Allianz (en), qui est la fusion d'Allianz et de Ciné-Alliance, cette dernière ayant été fondée à Paris en 1926 par Rabinovitch.

Les nazis l'obligent à vendre ses biens dès 1935 dans le cadre de l'aryanisation. Exproprié en 1937, Pressburger part vivre à Londres où Korda travaillait déjà. En 1941, il réussit à partir pour les États-Unis et y développer des projets sous le nom d'une nouvelle société, Arnold Pressburger Films, tandis que les actifs de Cine-Allianz sont fusionnés avec ceux de l'UFA. Arnold Pressburger Films va produire quatre films magistraux.

De retour en Europe, son dernier film produit, L'Homme perdu (1951) de Peter Lorre a pu être réalisé en Allemagne grâce aux compensations financières reçues dans le cadre de la dénazification.

Il est mort subitement en à Hambourg d'un accident vasculaire cérébral, durant le tournage du film de Lorre.

Il a eu deux enfants, le producteur Fred Pressburger (Vienne, 1915 – Nice, 1998), qui travailla aux côtés de son père sur ses films américains, et Nelly Pressburger, qui fut étudiante en philosophie à l'université de Vienne en 1937-1938 et rejoignit son père à Londres au moment de l'Anschluss.

Filmographie

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En quarante ans d'une carrière internationale, il a produit 79 films, en Autriche, Allemagne, France, Grande-Bretagne et États-Unis.

Références

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  1. (de) Joachim Riedl (direction), Wien, Stadt der Juden. Die Welt der Tante Jolesch, Vienne, Paul Zsolnay Verlag, 2004, p. 395, (ISBN 3-552-05315-8).
  2. (de) Die Schwalbe, no 197, 17 décembre 1911, p. 8 — sur Austrian Newspapers Online, Bibliothèque nationale d'Autriche.
  3. (de) Kurs:Krieg und Propaganda: bis zum 1. Weltkrieg (WS 2015)/Philipp und Pressburger (Kinematographen- und Filmgesellschaft), sur wikiversity.org.
  4. (de) Anton Thaller, Österreichische Filmografie. Tome 1 : Spielfilme 1906 - 1918, Vienne, Verlag Filmarchiv Austria, 2010, (ISBN 978-3-902531-70-4).
  5. (de) « 30 Jahre Sascha-Film », Eine Festschrift der Sascha-Film Verleih u. Vertriebs G.m.b.H, Vienne, septembre 1948.
  6. Bruno de Seguins Pazzis, Quand le christianisme fait son cinéma, Paris, Éditions du Cerf, 2018, chapitre 18.

Liens externes

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