Attentats d'Alfortville
Attentats d'Alfortville | |
Localisation | Alfortville, France |
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Cible | Mémorial du génocide arménien à Alfortville, visiteurs du mémorial |
Date | / |
Blessés | 13 |
Auteurs | Abdullah Çatlı |
Organisations | Loups Gris, Millî İstihbarat Teşkilatı, Turquie |
Mouvance | Nationalisme turc, Négationnisme |
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Les attentats d'Alfortville ou les attentats à la bombe contre le mémorial du génocide arménien d'Alfortville sont des attaques terroristes dirigées par une équipe de Loups gris[1] dont Abdullah Çatlı et commanditée par l'Organisation nationale turque du renseignement (services secrets turcs)[2],[3],[4]. Ils se sont produits le et le , dans un quartier fortement peuplé d'Arméniens à Alfortville, Val-de-Marne en Île-de-France[3].
Première attaque
[modifier | modifier le code]La cible choisie pour l'attaque est un mémorial consacré aux victimes du génocide arménien rue Étienne Dolet qui est inauguré le 24 avril 1984, jour du 69e anniversaire du génocide arménien[3]. La presse turque dénonce le monument comme un « monument de haine »[3],[5]. Environ une semaine après l'inauguration, trois bombes explosent, le 3 mai 1984, faisant treize blessés, dont deux graves[4],[6]. Le monument, fait de pierre de khatchkar, est gravement endommagé par les explosions. Le maire d'Alfortville de l'époque, Joseph Franceschi, qui est également secrétaire d'État à la Sécurité publique, condamne l'attentat[4]. Jean Poperen, qui est alors le secrétaire national du Parti socialiste de France, condamne également l'attaque et exprime sa solidarité avec les Arméniens de France[7] .
Une enquête est ouverte immédiatement après l'attaque. Il est ensuite rapporté par un journal que l'attaque a été menée par l'Organisation nationale turque du renseignement ou MİT. L'attentat du mémorial intervient après plusieurs attentats à la bombe contre des institutions et des monuments arméniens dans toute la France, comme l'attentat à la bombe contre le Centre culturel arménien d'Alfortville en 1983[2].
Deuxième attaque
[modifier | modifier le code]Une seconde attaque a lieu dans la soirée du 13 avril 2002 ; trois assaillants inconnus lancent trois cocktails molotov sur le monument, causant de graves dégâts. L'attaque se produit quelques jours avant le 87e anniversaire du génocide arménien. Une enquête est ouverte par la police municipale d'Alfortville mais les agresseurs n'ont jamais été arrêtés[2],[8],[9].
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Alfortville Armenian Genocide Memorial bombings » (voir la liste des auteurs).
- Stephen E. Atkins, Encyclopedia of modern worldwide extremists and extremist groups / äc Stephen E. Atkins, Westport, Conn. [u.a.], Greenwood Press, (ISBN 9780313324857, lire en ligne), 110
- Beau Grosscup, The new explosion of terrorism, Far Hills, NJ, New Horizon Pr., (ISBN 9780882820743, lire en ligne), p. 297
- the Permanent Peoples' Tribunal ; preface by Pierre Vidal-Naquet ; [edited by Gerard Libaridian, A Crime of silence : the Armenian genocide, London, Zed Books, (ISBN 9780862324230)
- British Broadcasting Corporation. Monitoring Service, Summary of World Broadcasts: Non-Arab Africa, Issues 7631-7657, (lire en ligne)
- compiled by David Davidian, Addressing Turkish genocide apologists : [on UNIX UseNet World Wide Computer Network, Cambridge, Massachusetts, Published by the Social Democratic Party of Armenia, (ISBN 9781877935015)
- The Middle East, Issues 111-122, IC Publications, (lire en ligne)
- United States. Foreign Broadcast Information Service, United States. Joint Publications Research Service, Near East/South Asia Report, Issue 84094
- Par Olivier Bureau Le 16 avril 2002 à 00h00, « Le monument du génocide arménien vandalisé », sur leparisien.fr, (consulté le )
- « Réactions après l’attentat d’Alfortville - Nouvelles d'Arménie en Ligne », sur www.armenews.com (consulté le )