Aller au contenu

Bataille de Tskhinvali

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Bataille de Tskhinvali
Description de cette image, également commentée ci-après
Théâtre des opérations. La flèche bleue montre les mouvements géorgiens, la flèche rouge montre les mouvements russes.
Informations générales
Date 8
Lieu Tskhinvali, Ossétie du Sud
Issue Victoire Géorgienne[1], retrait géorgien
Belligérants
Drapeau de la Géorgie Georgie Drapeau de l'Ossétie du Sud-Alanie Ossétie du Sud
Drapeau de la Russie Russie
Commandants
Drapeau de la Géorgie Mikheil Saakachvili (Président)[2]
Drapeau de la Géorgie David Kézérachvili (Ministre de la défense)[2]
Drapeau de la Géorgie Zaza Gogava (en)
Drapeau de l'Ossétie du Sud-Alanie Anatoli Barankevitch[3],[4]
Drapeau de l'Ossétie du Sud-Alanie Vasili Lounev[5]
Drapeau de la Russie Anatoli Khroulyov (en) 58e armée
Forces en présence
Drapeau de la Géorgie 10 000–11 000 soldats[6] Drapeau de l'Ossétie du Sud-Alanie jusqu'à 3 500 hommes.
Drapeau de la Russie 1 000 soldats servent au maintien de la paix.
jusqu'à 10 000 soldats sont arrivés en renfort.
Pertes
Drapeau de la Géorgie moins de 161 tués, 9 disparus (total pour toute la guerre)[7] Drapeau de la Russie au moins 64 tués, 3 disparus (total pour toute la guerre) [8]
moins de 283 blessés (total pour toute la guerre)
Drapeau de l'Ossétie du Sud-Alanie moins de 150 tués (total pour toute la guerre)[9]

Batailles

Coordonnées 42° 14′ nord, 43° 58′ est
Géolocalisation sur la carte : Géorgie
(Voir situation sur carte : Géorgie)
Bataille de Tskhinvali
Géolocalisation sur la carte : Caucase
(Voir situation sur carte : Caucase)
Bataille de Tskhinvali
Géolocalisation sur la carte : Europe
(Voir situation sur carte : Europe)
Bataille de Tskhinvali

La bataille de Tskhinvali est livrée du 8 au , pendant la Deuxième Guerre d'Ossétie du Sud. Engagement militaire majeur du conflit, elle oppose les forces géorgiennes d'un côté aux Sud-Ossètes et aux Forces armées de la fédération de Russie.

Ordre de bataille

[modifier | modifier le code]
  • 4e brigade d'infanterie mécanisée.
  • 2e et 3e brigades d'infanterie mécanisée en soutien de la 4e brigade.
  • Bataillon de chars autonome de l'armée géorgienne.
  • Brigade d'artillerie de l'armée géorgienne.

Russie et Ossétie du Sud

[modifier | modifier le code]

Initialement, les Russes et les Ossétes disposent des unités suivantes :

  • 600 soldats chargés du maintien du cessez-le-feu du 135e régiment d'infanterie mécanisée de la 58e armée ;
  • Milice sud-osséte (environ 2 500 hommes avant la guerre).

Les renforts russes, arrivés le soir du , sont constitués des unités suivantes[10],[11] :

Déroulement

[modifier | modifier le code]

La bataille commence dans la nuit du 7 au alors que s'ouvrent les Jeux olympiques de Pékin par une attaque surprise de la 4e brigade d'infanterie mécanisée géorgienne, soutenue des 2e et 3e brigades. L'offensive est soutenue par des salves d'artillerie et de lance-roquettes multiples. Les Géorgiens progressent ainsi rapidement vers Tskhinvali.

Le bombardement de la ville détruit la caserne des soldats russes de la force de maintien de la paix et de nombreux bâtiments[12]. Les soldats russes subissent des pertes[13], mais résistent.

Le , les Géorgiens continuent leurs progression jusqu'à l'arrivée des renforts russes le soir. La position géorgienne devient rapidement intenable. Leurs forces, environ 12 000 hommes, doivent désormais faire face à presque autant de soldats russes et ossètes tout en subissant de violentes attaques aériennes sur leurs arrières depuis deux jours.

Après de violents combats dans le sud de la ville, le repli géorgien vers Gori se transforme vite en déroute avec abandon des armes et des munitions. Une centaine de blindés sera ainsi capturée intacte par les Russes qui ont également détruit une soixantaine de chars géorgiens[14].

Résultats de l'enquête indépendante sur le conflit

[modifier | modifier le code]

Une commission d’enquête indépendante et internationale, missionnée par l’Union européenne, sur les causes du conflit d’ a rendu son rapport final le [15]. Cette commission, dirigée par la diplomate suisse Heidi Tagliavini et composée d’une trentaine d’experts (diplomates, militaires, historiens et juristes), a jugé que Tbilissi avait déclenché le conflit, mais que Moscou avait répliqué de façon excessive[16].

Galerie de photos

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Georgia pulls out of Tskhinvali, Al Jazeera, 10 August 2008
  2. a et b (en) Peter Finn, « A Two-Sided Descent Into Full-Scale War », Washington Post,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Баранкевич, Анатолий » [« Barankevich, Anatoly »], sur lenta.ru (consulté le )
  4. « http://baltportal.ru/index.php?type=500&idNews=35458 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  5. http://www.nr2.ru/perm/190456.html
  6. IIFFMCG Vol II, p. 214
  7. « http://www.mod.gov.ge/2008/list/sia-E.html »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  8. (en) « Russia lost 64 troops in Georgia war, 283 wounded », Reuters,‎ (lire en ligne)
  9. Mikhail Barabanov, « The August War between Russia and Georgia »
  10. (ru) « На Цхинвали движется колонна российских танков » [« Une colonne de chars russes se déplace à Tskhinval »], sur lenta.ru,‎ (consulté le )
  11. (ru) « В Цхинвали вошли подразделения Воздушно-десантных войск »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), ministère russe de la Défense,‎
  12. (ru) « Хроника войны в Южной Осетии: день первый » [archive], Lenta, 8 août 2008.
  13. Voir l’article de la rédaction de Der Spiegel du 25 août 2008 qui confirme cette information, « The Chronicle of a Caucasian Tragedy, Part 3 : a disastrous décision », consultable sur [1] [archive].
  14. Jacques Sapir, Crise Osséto-Géorgienne : Qui a piégé qui ?
  15. Enquête indépendante missionnée par l’Union européenne sur les causes du conflit d’août 2008
  16. « Tbilissi responsable du déclenchement du conflit russo-géorgien, selon un rapport d'enquête commandé par l'UE »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ) iFrance.com Le 30 septembre 2009