Bion (Manche)
Bion | |
L'église Saint-Pierre. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Commune | Mortain-Bocage |
Intercommunalité | Mont-Saint-Michel-Normandie |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Peggy Georgelin 2020-2026 |
Code postal | 50140 |
Code commune | 50056 |
Démographie | |
Gentilé | Bionnais |
Population | 374 hab. (2020) |
Densité | 30 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 37′ 11″ nord, 0° 55′ 09″ ouest |
Altitude | Min. 76 m Max. 305 m |
Superficie | 12,67 km2 |
Élections | |
Départementales | Le Mortainais |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Mortain-Bocage |
Localisation | |
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Bion est une ancienne commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Mortain-Bocage.
Elle est peuplée de 374 habitants[1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Description
[modifier | modifier le code]Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes ad Bium 1082[3], Bion entre 1106 et 1135[4], Bions en 1120, Biun en 1160[3], Ricardus de Bion en 1195[5], Radulfus de Bion en 1198[6], Byon vers 1200[3], Bion en 1235[7].
La première attestation ad Bium en 1082, finale en [-õ], notée -on, comme dans Manthelon (Eure) suggère l'élément -ó-magos. Dans cette hypothèse, on pourrait alors considérer également la solution qu'offre le gaulois °becos « abeille »[8], l'élément -ó-magos se combine en effet assez fréquemment avec un nom d'animal, et °Becó-magos pourrait éventuellement avoir le sens de « rucher; lieu où l'on élève des abeilles ».
Le gentilé est Bionnais.
Histoire
[modifier | modifier le code]Les forges de Bourberouge ont fonctionné de 1793 à 1901[9]. Elles furent rachetées par Athanase de Pracomtal (1793-1840), directeur de l'usine métallurgique[9].
Le , Bion intègre avec quatre autres communes la commune de Mortain-Bocage[10] créée sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du de réforme des collectivités territoriales. Les communes de Bion, Mortain, Notre-Dame-du-Touchet, Saint-Jean-du-Corail et Villechien deviennent des communes déléguées et Mortain est le chef-lieu de la commune nouvelle.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Rattachements administratifs et électoraux
[modifier | modifier le code]La commune se trouvait de 1926 jusqu'à la fusion de 2016 dans l'arrondissement d'Avranches du département de la Manche.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Mortain[11]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale. Depuis lors, pour les élections départementales,le territoire de Bion fait partie depuis 2014 du canton du Mortainais
Pour l'élection des députés, les habitants font partie de la deuxième circonscription de la Manche.
Intercommunalité
[modifier | modifier le code]Brion était membre de la communauté de communes de Mortain, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1991 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Conformément aux prescriptions de la loi de réforme des collectivités territoriales du 16 décembre 2010, qui a prévu le renforcement et la simplification des intercommunalités et la constitution de structures intercommunales de grande taille, cette intercommunalité fusionne une première fois le pour former la communauté de communes du Mortainais. Toutefois, dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunalité a fusionné à nouveau avec d'autres de ses voisines pour former, le , l'actuelle communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie où l'ancienne commune est représentée par les élus de Mortain-Bocage .
Administration municipale
[modifier | modifier le code]Compte tenu de la population de l'ancienne commune, son conseil municipal était composé de onze membres dont le maire et ses adjoints[12]. Ces conseillers intègrent au complet le conseil municipal de Mortain-Bocage le jusqu'en 2020 et Daniel Heuzé est élu maire délégué.
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[19],[Note 1].
En 2020, la commune comptait 374 habitants, en évolution de −1,06 % par rapport à 2015 (Manche : +0,44 %, France hors Mayotte : +2,49 %). Bion a compté jusqu'à 870 habitants en 1851.
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Pierre (XXe siècle). L'église est reconstruite en 1954 par l'architecte R. Baranton, avec une tour en style roman. Elle abrite les tableaux de la circoncision, un christ en croix, sacrifice d'Abraham, Adoration des bergers (XIXe), un chemin de croix grecques ainsi qu'une verrière de A. Robine et Boutzen (XXe)[9].
- Forêt de la Lande Pourrie, au nord-est du territoire communal.
- Chapelle de Bourberouge (XIXe siècle), en lisière de la forêt.
- Calvaire (XVIIe siècle), croix de cimetière (XIXe siècle), croix dites de la Mangeantière et la croix couverte (XXe siècle).
- Site des rochers en bordure de la forêt de Mortain : rocher à la Vierge, rochers du Balcon, de Moulinet, de Vieille Bruyère, de Bouillant et du Dolmen.
- Manoir de la Margeantière (XVIe siècle), avec échauguettes. C'est au manoir que le maréchal Von Kluge et le général Hausser préparèrent la contre-attaque de Mortain.
- Pour mémoire
- Maladrerie possession du prieuré du Rocher.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Robert de Mortain (1030-1090) donne, en 1083, l'église Saint-Pierre à la collégiale Saint-Évroult de Mortain, puis la reprend pour la redonner au prieuré du Rocher, fondé en 1088[9].
- Victor-Auguste-François Morel-Lavallée (1811 à Bion - 1865)[9], chirurgien, découvreur de l'épanchement dit de Morel-Lavallée.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 30.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 93.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- « Brion » sur Géoportail.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2020.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, pages 80 et 81.
- Jean Adigard des Gautries & Fernand Lechanteur, « Les noms de communes de Normandie », in Annales de Normandie XIII (juin 1963), § 329.
- Léchaudé D’Anisy, Grands Rôles des Échiquiers de Normandie, première partie, Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XV, 2e série, 5e volume, Paris, 1845, p. 84a.
- Léchaudé D’Anisy et Antoine Charma, Magni Rotuli Scaccariæ Normanniæ sub regibus Angliæ, pars secunda, Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XVI, 2e série, 6e volume, Paris, 1852, p. 27b.
- Léopold Delisle, Le cartulaire normand de Philippe-Auguste, Louis VIII, saint Louis et Philippe le Hardi, Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XVI (2e série, 6e vol.), Paris, 1852, p. 66a, § 412.
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Errance, Paris, 2001, p. 60. Le gaulois °becos est issu du celtique commun °bekos (cf. ancien irlandais bech « abeille »), et a survécu dans certains dialectes français et italiens (limousin bec « guêpe », creusois beco, italien dialectal bega, etc.).
- Gautier 2014, p. 93.
- « Recueil des actes administratifs de décembre 2015 », sur le site de la préfecture de la Manche (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Article L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance.
- Réélection 2014 : « Daniel Heuzé, maire sortant, réélu », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le ).
- « Bion : Daniel Heuzé nommé maire honoraire : Daniel Heuzé, ancien maire de Bion (Manche), a passé 31 ans de sa vie dans la politique. Il a brigué 5 mandats en tant qu'élu local. Durant ses années, il a œuvré pour la commune », La Gazette de la Manche, (lire en ligne, consulté le ) « De mars 1989 à 1998, il a été conseiller municipal. De 1998 à mars 2008, il devient maire adjoint. « Tu assureras aussi au cours de ces premières années de mandat une autre responsabilité : la présidence du Syndicat en charge du transport scolaire puis tu deviendras également un membre actif au sein de la Communauté de communes du Canton de Mortain ». De mars 2008 à décembre 2015, il est maire de Bion. « Puis maire délégué de la commune lors de la création de la commune nouvelle de Mortain-Bocage, dans laquelle tu t’es beaucoup investi, à partir de janvier 2016 jusqu’en mars 2020 », détaille la maire ».
- « Commune nouvelle, Mortain Bocage a élu son maire : Mortain Bocage? Une commune nouvelle qui réunit Mortain, Bion, Saint-Jean-du-Corail, Notre-Dame-du-Touchet et Villechien. Son maire est Hervé Desserouer », Ouest-France - Ma ville, (lire en ligne, consulté le ).
- Mauricette Guittard, « Municipales 2020. Daniel Heuzé ne se représente pas à Bion : Après deux mandats à la tête de la commune, Daniel Heuzé, maire de Bion, a décidé de ne pas se représenter en mars 2020 », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le ) « Élu conseiller municipal pour la première fois le 12 mars 1989, Daniel Heuzé, né le 16 novembre 1950 à Ger, 2e adjoint au maire de la commune en 1998 puis maire depuis 2008, a décidé de ne pas se représenter aux élections municipales ».
- « Bion. Passage de témoin à la mairie », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .