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Boeing E-6 Mercury

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Boeing E-6B Mercury
Vue de l'avion.
Un Boeing E-6 Mercury au roulage.

Constructeur Boeing
Rôle Poste de commandement aéroporté et relais de communication
Statut En service
Premier vol
Mise en service
Coût unitaire 144 millions de dollars[1]
Nombre construits 16 exemplaires
Dérivé de Boeing 707
Équipage
22 membres
Motorisation
Moteur CFM International F108-CF-100
Nombre 4
Type Turboréacteurs à double flux
Poussée unitaire 106,8 kN
Dimensions
Envergure 44,25 m
Longueur 46,61 m
Hauteur 12,93 m
Surface alaire 283,4 m2
Masses
À vide 78 378 kg
Carburant 70 307 kg
Maximale 155 129 kg
Performances
Vitesse de croisière 842 km/h
Vitesse maximale 982 km/h
Plafond 12 800 m
Rayon d'action 11 750 km
Autonomie 29 heures avec ravitaillement en vol[2]
Avionique
Système de détection AN/ALR-66, système de communication VLF et ELF, système de communication AN/ASV-33C[3], GPS différentiel, brouillage radar par éjecteur de paillettes

Le Boeing E-6 Mercury est un poste de commandement aéroporté destiné à l'US Navy dans le cadre d'une riposte nucléaire des États-Unis. Il est directement basé sur l'avion de ligne Boeing 707. Sa mission est dite « TACAMO » pour Take Charge And Move Out, ou en français « prendre en charge et s'en aller ».

En 1977, le Naval Air Development Center (NADC) commence à réfléchir au remplacement des relais de communication volants Lockheed EC-130Q en service au sein de deux unités de l'US Navy. Ces avions sont alors chargés de transmettre les ordres, notamment de tir nucléaire, aux sous-marins en plongée. Pour cela ils embarquent tout un arsenal électronique. Cependant ces avions, conçus au départ pour une tout autre mission commencent à sérieusement accuser leur âge. Trois appareils sont alors observés de près par les autorités navales américaines[4] : le Boeing 707, le Douglas DC-8, et le Lockheed C-130.

Finalement en avril 1983 le NADC annonce avoir sélectionné le Boeing 707-320B comme base de développement du nouvel avion désigné « E-6A ». D'abord baptisé Hermes il est finalement renommé Mercury.

Si le prototype vole assez rapidement, quatre ans plus tard, il faut tout de même attendre le mois d'août 1989 pour que l'avion commence ses survols océaniques[5]. Pour amortir ses coûts de développement l'US Navy fait appel à des systèmes éprouvés comme l'AN/ALR-66 déjà utilisés sur le P-3C Orion ou encore les systèmes de communication basses et très basses fréquences développés initialement pour le Boeing VC-25A. Les seize exemplaires de série sont livrés aux unités VQ-3 et VQ-4 entre 1989 et 1992.

Entre-temps les États-Unis sont entrés en guerre contre l'Irak de Saddam Hussein à la suite de l'annexion par les troupes de ce dernier du Koweït. Si l'Amérique n'y utilise pas d'arme nucléaire les Boeing E-6A sont utilisés comme poste de commandement aéroporté, notamment pour guider les frappes navales des missiles Tomahawk au plus près des cibles irakiennes. Ce que les médias nomment des « frappes chirurgicales ».

En 1994, le département de la Défense des États-Unis (US DoD) décide de rompre avec la tradition qui veut que ce soit aux avions de l'United States Air Force de remplir les missions stratégiques prioritaires au sein de l'arsenal nucléaire des États-Unis en confiant aux Mercury la mission de poste de commandement aéroporté en remplacement des Boeing EC-135 utilisés jusque-là, qui vieillissent eux aussi. Cela entraîne donc un bouleversement qui se traduit par la modification des E-6A en E-6B. Le chantier commence en 1997 et s'acheva en 2000. À compter de cette année-là le Boeing E-6B Mercury emporte des équipages mixtes US Air Force et US Navy à chaque mission[6].

En 2005, il est question de mettre à la retraite le Boeing E-4 NAOC au profit d'un futur E-6C, mais cela n'a finalement pas lieu, l'E-4 étant jugé encore fiable pour plusieurs années. Cependant l'idée de moderniser l'avion fait son chemin et en 2007 les E-6B sont équipés d'un cockpit directement issu de celui du Boeing 737-700. Début 2012 les Boeing E-6B Mercury sont basés à Patuxent-River dans le Maryland, à Travis en Californie, et à Tinker dans l'Oklahoma. Aucun appareil de ce genre n'a été exporté.

Aspects techniques

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Le Boeing E-6 Mercury est un monoplan à aile basse cantilever propulsé par quatre réacteurs à double flux franco-américains CFM International. Il est construit intégralement en métal, et fait appel à plusieurs équipements électroniques de haute technologie, tels un GPS différentiel, divers systèmes de communications à basse et très basse fréquences. Dans ce cas deux antennes filaires sont tractées et rangées dans des conteneurs spéciaux dans le fuselage de l'avion. La première à une longueur de 1 220 mètres et la seconde de 7 925 mètres. Elles permettent de communiquer avec les submersibles en plongée. Outre sa livrée blanche caractéristique l'E-6 Mercury se reconnait au premier coup d'œil par le bulbe d'extrados de fuselage qui renferme divers équipements électroniques dont le système radar AN/ALR-66. Au-dessus de son cockpit triplace l'avion dispose d'un réceptacle de ravitaillement en vol destiné à accroitre son rayon d'action. Le Boeing E-6 Mercury est le plus gros avion à avoir porté les couleurs de la marine américaine, loin devant le Boeing EB-47, le Boeing P-8 Poseidon, ou encore le Lockheed R6V Constitution.

Le cas du Boeing TC-18F

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En août 1995 le Naval Training Support Unit (NTUS) annonce son intention d'acquérir deux Boeing 707-382C afin de former au mieux les équipages de Mercury, mais aussi les pilotes. Ces avions sont rachetés sur le marché civil et transformés par Chrysler Technologies. Ils reçoivent la désignation de TC-18F[7] sans toutefois avoir de nom de baptême. Ces avions sont basés eux aussi à Travis-AFB[8]. En 2012, les TC-18F sont les plus gros avions d'entraînement en service aux États-Unis. À la différence des E-6, ils disposent de réacteurs d'ancienne génération, et ne sont pas aptes au ravitaillement en vol.

  • Boeing E-6A : Version d'origine, relais de communication.
  • Boeing E-6B : Version actuelle, incluant la mission de poste de commandement aéroporté.
  • Boeing TC-18F : Version d'entraînement destiné à la formation des pilotes et équipages.

Unités opérationnelles

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Boeing E-6B Mercury vu de derrière
  • Fleet Air Reconnaissance Squadron 3 VQ-3.
  • Fleet Air Reconnaissance Squadron 4 VQ-4.
  • Naval Training Support Unit.

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. « Avions de Combat E-6 Mercury TACAMO », sur cargolade.free.fr (consulté le )
  2. Pierre Gaillard, Avions et hélicoptères militaires d'aujourd'hui, Clichy, éditions Larivière, coll. « Docavia » (no 39), , 304 p. (ISBN 2-907051-24-5, EAN 978-2-907-05124-8)
  3. (en) « Navy Training System Plan for the E-6A/B TACAMO Aircraft », sur GlobalSecurity.org, (consulté le )
  4. (en) Tom Kaminsky et Mel Williams, The United States Military Aviation Directory, Norwalk, CT, Airtime Publishing, , 256 p. (ISBN 978-1-880-58829-1, OCLC 44890101)
  5. (en) « E-6 Mercury (TACAMO) », sur globalsecurity.org (consulté le )
  6. (en) Federation of American Scientists, « E-6 Mercury (TACAMO) », sur fas.org (consulté le )
  7. (en) Aric Thalman, « Photos: Boeing TC-18F (707-382B) Aircraft Pictures », sur airliners.net, (consulté le )
  8. (en)http://www.abpic.co.uk/photo/1041859/