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Cirque romain

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Un cirque, dans le monde romain, est un édifice public où étaient organisées des courses de chars et de chevaux attelés ou montés, voire des courses à pied, des combats de lutte ou de boxe, bien que ces spectacles d'athlétisme soient ordinairement réservés aux amphithéâtres. Sous l'Empire, il y a un véritable engouement pour les chevaux et les courses, 64 jours par an étant consacrés aux jeux du cirque, contre 17 sous la République, chaque journée comprenant 24 épreuves, voire plus[1].

Cirque Flaminius (Rome), par Bartoli, 1699 : vision raccourcie, mais explicite.

Architecture

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Plan du Circus Maximus (Rome).
Plan du Circus Vaticanus (Vatican).
L'oppidum du cirque de Maxence.

Plan d'un cirque romain

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  • la spina (mur central bas autour duquel tournaient les chars) est rarement dans l'axe, mais disposée un peu en biais, pour faciliter le départ des équipages et la prise du virage en bout de piste.
  • l’oppidum (bâtiment comprenant les écuries et les stalles de départ) n'est pas perpendiculaire à la piste, mais disposé en oblique, de manière à compenser les handicaps résultant des positions de départ plus ou moins avantageuses.

La piste et les gradins

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Le cirque romain était constitué d'une piste oblongue (de forme allongée) sablée tournant autour d'un mur bas central (spina), et de gradins (cavea) construits en maçonnerie, souvent sur arcades, ou plus simplement, en bois ou même adossés sur un talus. Les places d'honneur étaient en marbre.

Le mur : la spina

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Le mur central (spina, pluriel spinae), très peu élevé, mais large de plusieurs mètres, était orné de marbres, de statues et d'obélisques ou de fontaines plus ou moins prestigieuses. Les plus beaux obélisques égyptiens de Rome proviennent des spinae des différents cirques.

Les bornes : meta

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Les extrémités du mur étaient protégées par des bornes très solides (meta, pluriel metae), autour desquelles tournaient les équipages de chars, avec auriges (conducteurs de chars) et chevaux.

L'une des extrémités de la piste et des gradins était en demi-cercle (sphendonè), l'autre accueillait les stalles de départ (carceres), inscrites dans un bâtiment d'écuries appelé oppidum (« la place forte »).

La tribune d'honneur

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Une loge monumentale, aménagée au-dessus d'une tribune, accueillait l'empereur ou les responsables locaux, ainsi que les généreux commanditaires du spectacle. Elle surplombait cette tribune offrant une meilleure vue d'ensemble à ses occupants.

La tribune d'honneur communiquant directement au palais impérial était nommée pulvinar à Rome (dans le Circus Maximus) et Kathisma à Constantinople (dans l'hippodrome).

Quelques cirques romains

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Place du Circus Maximus, avec le Palatin à droite de la photo.
  • Cirque de Mérida (Mérida), excellemment conservé et dégagé sur toute sa surface, avec une spina en très bon état.

Cirques, stades, amphithéâtres et hippodromes

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Trèves possédait un cirque (pour les courses de chars), et un amphithéâtre (pour les jeux du cirque et combats de gladiateurs).

Il ne faut pas confondre les cirques, hippodromes destinés aux courses de chars et de chevaux, avec les stades de Rome (piazza Navona : stade de Domitien), et des pays de tradition hellénique (Grèce continentale, îles Égéennes, Asie Mineure), de forme à première vue similaire, mais destinés aux exercices d'athlétisme, et donc de dimensions plus modestes et dépourvus de mur central et de stalles.

Il ne faut pas non plus confondre les cirques avec les amphithéâtres (de forme elliptique, type Colisée ou arènes d'Arles, amphithéâtre de Capoue), destinés aux combats de gladiateurs, aux venationes (spectacles de combats avec des fauves) et naumachies, souvent considérées comme des appendices des Ludi circenses avant d'être annexées dans les combats de gladiateurs[2].

Mais il est vrai qu'en latin, on a toujours appelé circenses les jeux de l'amphithéâtre : l'expression latine Panem et circenses (« du pain et des jeux ») comprenait tous les jeux, ceux de l'amphithéâtre comme ceux du cirque. L'image du sport hippique utilisé comme un puissant moyen de dépolitisation des masses et d'aliénation de la population doit être nuancée car ces jeux qui attirent beaucoup de monde peuvent être source de trouble public et de manifestation politique envers l'organisateur des jeux[3].

Obélisque de l'hippodrome de Constantinople.

Les obélisques

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Des obélisques, égyptiens ou non, décoraient la spina des cirques romains : obélisque du Latran provenant du Circus Maximus, obélisque du Vatican du cirque de Caligula et de Néron, ou obélisque de Théodose encore en place au centre de l'Hippodrome de Constantinople.

L'orgue hydraulique

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L'orgue « hydraulique » de Ctésibios ou hydraule (hydraulos), dont le débit d'air est régulé par un réservoir d'eau, semble être l'instrument de musique par excellence des jeux du cirque[réf. nécessaire]. On peut en voir un ou deux exemplaires sur le piédestal de l'obélisque de Théodose.

Le cirque romain dans la littérature et l'art

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Course de chars, par Albert Kuhn (1913).

L'image du cirque romain a été popularisée par le roman Ben Hur, de Lew Wallace (1880), et plus encore par les différentes reprises cinématographiques et scénographiques :

Notes et références

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  1. Monique Jallet-Huant, Plaisirs, combats et jeux du cirque dans la Rome antique, Presses de Valmy, , p. 65.
  2. Georges Ville, La gladiature en Occident des origines à la mort de Domitien, École française de Rome, , p. 123-125
  3. Hervé Inglebert, Histoire de la civilisation romaine, Presses universitaires de France, , p. 65.

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Bibliographie

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  • Jean-Paul Thuillier, Allez les Rouges ! Les jeux du cirque en Étrurie et à Rome, Paris, Éditions Rue d'Ulm, 2018.

Articles connexes

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Liens externes

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