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Désert de sel

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Le salar d'Uyuni en Bolivie, plus grand salar du monde.
Le Cono de Arita dans le Salar d'Arizaro, Salta (Argentine).

Un désert de sel ou désert salé (ou salar en Amérique du Sud) est un lac plus ou moins temporaire et aux rives changeantes dont les sédiments sont essentiellement constitués par des sels (chlorures, sulfates, nitrates, borates, etc.). Les sels précipitent sous l'effet d'une forte évaporation, laquelle est, sur une longue période, toujours plus importante que l'alimentation ou l'arrivée d'eau dans le bassin.

Terminologie

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Le terme espagnol de salar, également salina, est utilisé en Amérique du Sud, terme également employé en français pour désigner les déserts salés de cette région. Dans certaines parties du Mexique et des États-Unis, ce genre de formation est également nommé informellement playa (littéralement, « plage »).

Le terme anglophone correspondant est cependant salt pan et en Afrique du Sud il peut inclure les petits salars du Highveld, typique de la région de Chrissiesmeer comme les grands salars du Cap-Nord. Le terme est également utilisé en Australie. Lorsque le besoin s'en fait sentir, il est possible de distinguer les salt pans (« dépressions salées ») ou salt flats (« plaines salées ») des clay pans (« dépressions d'argile »).

Il existe diverses appellations pour désigner un salar ou désert de sel dans les langues autochtones d'Amérique. En quechua un salar ou désert de sel est appelé kachi chakra ou kachi pampa[1], kachi-kachi[2] ou littéralement kachi ch'in pacha (ch'in pacha signifiant désert[3]'[4]). En aymara un salar est dit jayu quta[5], appellation qui signifie aussi « lac salé », ou jayu wasara (wasara désignant le désert[6]'[7]). En nahuatl, il est appelé ixtapa, signifiant « là où il y a du sel »[8], « lieu sur le sel »[9], mot composé de iztatl, « sel » ou « blanc », atl « eau » et pan, « dans », qui peut se traduire littéralement par « dans l'eau blanche », c'est-à-dire salée[10] ou simplement « sur le sel »[11].

En Asie occidentale et en Afrique du Nord et de l'Est, l'équivalent arabe est le sebkha ou le chott. En Asie centrale, notamment en Iran, on utilise le terme persan kavir pour désigner les dépressions salées. En Asie centrale, le takir (autre terme des langues persanes) est un type de relief désertique, une dépression d'argile peu profonde submergée par des eaux saumâtres lors des pluies saisonnières. En Inde, il s'agit du rann.

La formation d'un salar est le résultat d'un long processus pendant lequel les sels (issus le plus souvent de volcanisme tertiaire qui génère des cendres riches en éléments[Lesquels ?]) vont s'accumuler parce qu'ils ne sont pas drainés vers l'extérieur du bassin (vers les mers et océans), c’est-à-dire par le caractère hydrologiquement fermé du lac (endoréisme).

Ce processus est généralement lié à :

  • la présence d'un climat aride avec des taux élevés d'évaporation. Les salars sont très fréquents dans des climats arides comme le sud-ouest de la Bolivie, le nord du Chili et le nord-ouest de l'Argentine[12]. On en rencontre aussi en bien d'autres lieux désertiques de la planète.
  • un contexte tectonique qui a favorisé la formation de dépressions fermées : extension , compression ou coulissement.

Utilisation

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Récolte du sel sur le salar d'Uyuni.

De ces salars on extrait principalement du salpêtre ou nitrate de potassium (KNO3) éventuellement mélangé à du nitrate de sodium (NaNO3), de l'iode, du lithium et du chlorure de sodium (NaCl) ou sel commun.

Certains salars (en particulier ceux du Chili, de la Bolivie et de l'Argentine) sont exploités en raison de leur richesse en lithium, métal indispensable à la réalisation des accumulateurs électriques destinés aux ordinateurs portables, téléphones mobiles…

La liste suivante recense quelques-uns des plus grands salars :

Notes et références

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  1. https://es.bab.la/diccionario/espanol-quechua/salar
  2. (es) « Kachi-kachi en español, traducción, quechua - español diccionario », sur glosbe.com (consulté le ).
  3. (es) « Ch'in pacha en español, traducción, quechua - español diccionario », sur glosbe.com (consulté le ).
  4. DICCIONARIO ILUSTRADO DE LA LENGUA QUECHUA, Julia Quispe, Miguel Urrelo, Agustina Morales, 2014 https://www.curriculumnacional.cl/614/articles-134497_recurso_pdf.pdf
  5. SEMILLERO DE PALABRAS, GLOSARIO PEDAGÓGICO AYMARA – CASTELLANO, 2020 - https://cemse.edu.bo/wp-content/uploads/cartillas/GLOSARIO_AYMARA_FIN.pdf
  6. (en) « Desierto in Aymara - Spanish-Aymara Dictionary », sur glosbe.com (consulté le ).
  7. PAYTANI ARUPIRWA, Diccionario bilingüe, Aymara - Castellano Teofilo Laime Ajacopa, Virginia Lucero Mamani, Mabel Arteaga Vino, 2020 https://aymaraclub.com/wp-content/uploads/2024/01/Diccionario-Aymara-Castellano-Teofilo-Laime-Virginia-Lucero-y-Mabel-Arteaga.pdf
  8. (es) « Lugares INAH », sur inah.gob.mx (consulté le ).
  9. (es) « AULEX - Diccionario Español », sur balsas-nahuatl.org (consulté le ).
  10. https://dialnet.unirioja.es/descarga/articulo/7826595.pdf
  11. El turismo y el agua como ejes de acumulación en Ixtapan de la Sal, México Alejandro Palafox-Muñoz, Elva Esther Vargas Martínez, 2020 https://www.academia.edu/44311642/El_turismo_y_el_agua_como_ejes_de_acumulaci%C3%B3n_en_Ixtapan_de_la_Sal_M%C3%A9xico
  12. Sophie Avril, « Le triangle du lithium : vers un nouvel Eldorado », sur L'expansion, .
  13. Exploring Africa - Botswana, Makgadikgadi Salt Ppans..
  14. Encyclopædia Britannica - Uyuni Salt Flat..
  15. UNESCO - World Heritage Centre - Etosha Pan..
  16. Encyclopædia Britannica - Etosha Pan..

Articles connexes

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Liens externes

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