Discussion:Lycée Michel-Montaigne (Bordeaux)
Morts pour la France
[modifier le code]Pendant la Seconde guerre mondiale, lorsque les Juifs de France furent obligés de porter l'étoile de David, plusieurs élèves non-Juifs arrivèrent au lycée Montaigne avec l'étoile jaune cousue sur leur veste. Ils furent arrêtés et, ou fusillés, ou envoyés en camp de concentration: on ne les revit jamais. Il serait bon de pouvoir les honorer en ajoutant leurs noms à cet article. Frania Wisniewska (d) 24 mai 2008 à 15:27 (CEST)
- Mon commentaire ci-dessus étant resté sans suite, je viens d'écrire ce qui suit en fin d'article, sous le titre Morts pour la France:
- Dans le hall d'entrée du lycée Montaigne, une plaque commémorative est apposée sur laquelle sont inscrits les noms de lycéens de cet établissement, jeunes victimes de l'occupation allemande pendant la Seconde guerre mondiale. Un fait en particulier concerne plusieurs d'entre eux qui, un jour (en 1942 ou 1943), par solidarité envers leurs camarades juifs qui devaient porter l'étoile de David, arrivèrent au lycée avec l'étoile jaune cousue sur leur veston. Tous ces lycéens furent arrêtés le jour même et ou fusillés ou déportés. On ne les revit jamais.
- Avec l'espoir qu'un lecteur de cet article, ou un étudiant actuel du lycée Montaigne à Bordeaux voudra bien aller lire la plaque en question, en relever les noms, si possible la photographier. Il faudra sans doute l'autorisation de la direction du lycée, mais je pense que cela doit être fait. Je ne peux le faire moi-même car je ne vis pas en France. Un lecteur participant à Wikipedia et ancien élève du lycée Montaigne m'a fourni le renseignement sur la plaque.
- Merci à qui voudra bien prendra la suite. Cordialement, Frania Wisniewska (d) 7 septembre 2009 à 20:46 (CEST)
Lycéens et résistance
[modifier le code]Jibi, Je m'adresse à vous, car vous semblez bien connaître la région bordelaise. En mai 2008, j'ai laissé un commentaire à la page de discussion du Lycée Michel Montaigne,
car dans l'article on trouve la liste d'anciens élèves devenus des personnalités bien connues. Par contre, aucune mention n'est faite d'un fait qui s'est produit en 1942 (?) ou au plus tard en 1943: l'arrestation de plusieurs lycéens dont certains n'avaient même pas quinze ans, qui un matin sont arrivés au lycée portant "l'étoile jaune" cousue sur leur veste, en soutien à leurs camarades juifs qui devaient la porter. Le résultat ne s'est pas fait attendre: le jour-même, ces étudiants furent arrêtés et on ne les revit jamais. Vous serait-il possible de vérifier auprès de la direction du lycée Montaigne. Je me demande si les noms de ces jeunes gens ne sont pas inscrits sur une plaque. J'espère que le lycée Montaigne ne les a pas oubliés. Je vous remercie d'avance. Cordialement,
Frania Wisniewska (d) 5 septembre 2009 à 22:46 (CEST)
P.S. La raison pour laquelle je ne vais pas en personne au lycée Montaigne est parce que je ne suis pas en France. J'ai écrit à la direction du lycée et ma lettre est restée sans réponse. Frania Wisniewska (d) 6 septembre 2009 à 03:14 (CEST)
- Bonjour Frania, oui, j'ai bien vu votre mot en page de discussion lorsque je suis intervenu dernièrement sur l'article. Je connais le lycée Montaigne pour y avoir étudié en classe prépa au début des années 1990, et effectivement, je me souviens très bien de la plaque dressée dans le hall d'entrée en hommage aux lycéens morts consécutivement à leurs actes de résistance pendant la deuxième guerre mondiale. Concernant les faits que vous citez, il faudrait effectivement les mentionner dans l'article. Mais wp fonctionne avec des sources, et je n'en ai malheureusement aucune sur cette période de l'histoire du lycée. De plus, je n'habite plus Bordeaux depuis longtemps, ce qui rend la chose un peu plus compliquée. Je crois qu'il serait utile de mettre un mot en page de discussion des projets Bordeaux et Gironde, et/ou contacter des associations de Bordeaux et la municipalité pour avoir des faits sourcés. Cordialement, --J i b i--44 7 septembre 2009 à 09:03 (CEST)
Jibi, Je vous remercie de votre réponse et suis satisfaite d'apprendre qu'il y a une plaque au lycée Michel Montaigne. Je craignais que les faits aient été oubliés. Une photo de la plaque dans l'article avec les noms de tous ces petits gars, ne serait-elle pas source suffisante? Ne sachant quand je reviendrai en France, je ne peux m'en occuper personnellement, mais cette histoire me tient à cœur. Un des garçons faisait partie d'une famille amie de la mienne. Merci à nouveau de votre réponse et serait-ce trop vous demander, si un jour vous retournez à Bordeaux, d'aller voir cette plaque et de lire les noms? Quant à moi, ce sera la première chose que je ferai à mon prochain voyage, qui n'est pas projeté dans un futur proche. Cordialement, Frania Wisniewska (d) 7 septembre 2009 à 18:41 (CEST)
P.S. Votre photo de la lande fleurie est une splendeur et je me suis permis de la mettre en toile de fond de mon ordinateur.
- Bonjour, merci pour votre commentaire sur ma photo, ça fait plaisir . Les Landes ont malheureusement pâti de la tempête de janvier dernier, mais c'est une autre histoire. Oui, concernant les faits, je me souviens parfaitement de cette plaque, il y avait même des photos des étudiants en question, mais je n'avais pas le détail de cette histoire, je me demande si elle est évoquée quelque part. A l'occasion, si je passe par Bordeaux, je veux bien faire quelques photos, on aura ainsi une liste sourcée de noms, mais il faudra quand même sourcer les faits précis pour lesquels ces jeunes gens ont été arrêtés (de mémoire, la plaque indique "résistance" uniquement, sans rien dire de plus). Cordialement, --J i b i--44 8 septembre 2009 à 09:18 (CEST)
Jibi, Je n'ai que trop conscience que les faits en question doivent être sourcés, ce qui, à mon avis, sera difficile, car, imaginez la situation à l'époque! Des gamins d'à peine quinze ans arrêtés pour leur geste de solidarité envers leurs copains juifs, ça ne faisait pas la Une des journaux! Dans l'histoire de France moderne, cette époque-là n'a de comparable que la Terreur. À mon avis, il n'y a que la direction du lycée Montaigne qui peut nous aider, car dans les archives, il doit y avoir trace de cette tragédie, ne serait-ce que dans la liste des étudiants qui, entre 1942 et 1944, du jour au lendemain, ne sont plus retournés au lycée. Néanmoins, une photo de la plaque serait une source, pour ne pas dire un témoignage, même si seulement le mot "Résistants" est inscrit, ce serait mieux que rien. J'espère que la partie que vous avez soulignée sera conservée dans l'article, car elle peut attirer l'attention de personnes qui se souviendront de cette terrible histoire. Je vais essayer de trouver des mots à ajouter qui permettraient de la garder. D'anciens élèves de l'époque pourraient tomber sur l'article et indiquer une source officielle. Cordialement, Frania Wisniewska (d) 8 septembre 2009 à 19:18 (CEST)
P.S. Les tempêtes n'empêchent pas les fleurs de revenir, ce sont les arbres qui en prennent un coup. FW
- Les archives départementales pourraient peut-être vous renseigner, plus sûrement que le lycée, car je doute effectivement qu'un lycée soit habilité à le faire, même sur des faits qui se sont produits en son sein. Je crois que dans un article, c'est le genre de fait à sourcer absolument, d'où ma balise. Cordialement, --J i b i--44 9 septembre 2009 à 10:05 (CEST)
Jibi, Je ne suis pas tellement sûre au sujet des archives départementales à cause de l'époque où cet événement a eu lieu. Quel genre de trace trouverait-on aux archives? que des gamins sont arrivés au lycée portant l'étoile jaune et qu'ils ont été arrêtés? Non, il ne pouvait y avoir à l'époque de document officiel décrivant de tels faits. Il n'y a même pas le cimetière puisque ces jeunes gens ne sont jamais revenus. À mon avis, il n'y a qu'au lycée où l'on peut trouver qqch, c'est-à-dire, noms de ces élèves qui du jour au lendemain ne sont plus venus à leurs cours. De toute façon, la plaque avec les noms est bien apposée dans le hall d'entrée du lycée, ce qui signifie que le lycée a des renseignements qui ont permis la création de la plaque. Je crois que pour le moment nous n'avons aucun détail parce que personne ne s'est jamais posé la question et que je suis la première à le faire. Et je peux vous assurer que lorsque je ferai un voyage en France, une de mes premières destinations sera le lycée Montaigne à Bordeaux.
Je m'aperçois que j'utilise beaucoup d'espace dans votre page de discussion et, au cas où cela vous gênerait, je copie mes réponses et les mets sur ma propre page afin d'avoir toute notre conversation sans coupure.
Encore merci et bien cordialement à vous, Frania Wisniewska (d) 9 septembre 2009 à 16:02 (CEST)
- Je ne saurais vous dire avec précision comment ces faits étaient consignés à l'époque. Mais connaissant l'administration, même sous Vichy, ils ont dû l'être. Je doute sincèrement que le lycée communiquera en la matière, tout simplement parce qu'il n'est pas habilité à ça. Là encore, connaissant l'administration... Il est sans doute utile de commencer par là, mais sans trop chercher à insister. Je pense honnêtement que pour des faits de cette nature, vous aurez de meilleures chances aux archives (communales ou départementales) qui sauront sinon mieux vous orienter vers les bons contacts. La Mairie peut également être une piste, si les archives restent muettes. C'est un jeu de piste qui commence. Bon courage pour vos recherches. Cordialement, --J i b i--44 9 septembre 2009 à 16:11 (CEST) ps : j'archive régulièrement ma page de discussion, la place n'est pas un problème.
- Je reviens vers vous car ça galope dans mon cerveau . Il faudrait je pense arriver à déterminer plusieurs choses : par qui les lycéens ont-ils été arrêtés ? La gestapo, la police française ? Si l'arrestation s'est produite dans le lycée, l'administration du lycée a forcément consigné les faits. Depuis, ils ont été archivés. Il faut donc déterminer comment l'éducation nationale procède pour ce type d'archivage (ça part où ? Certainement pas dans la cave du lycée ou dans un vieux placard, mais dans des archives de l'administration. Il faut savoir lesquelles), et comment le public peut y avoir accès. De même pour la police française de Vichy ou la Gestapo, selon le cas. Je me répète, mais la p'tite dame à l'entrée du lycée ne pourra sans doute rien pour vous et fera sans doute barrage pour vous mettre en relation sur ce genre de requête. Il vaut sans doute mieux écrire à la direction du lycée préalablement à votre déplacement, évoquer vos recherches avec transparence, mais plutôt que lui demander la réponse toute faite, lui demander comment de tels faits ont pu être consignés à l'époque et vers quelles archives vous aurez le plus de chance de les retrouver. Là, votre demande ne restera pas sans réponse. Cordialement, --J i b i--44 9 septembre 2009 à 16:42 (CEST)
- Je ne saurais vous dire avec précision comment ces faits étaient consignés à l'époque. Mais connaissant l'administration, même sous Vichy, ils ont dû l'être. Je doute sincèrement que le lycée communiquera en la matière, tout simplement parce qu'il n'est pas habilité à ça. Là encore, connaissant l'administration... Il est sans doute utile de commencer par là, mais sans trop chercher à insister. Je pense honnêtement que pour des faits de cette nature, vous aurez de meilleures chances aux archives (communales ou départementales) qui sauront sinon mieux vous orienter vers les bons contacts. La Mairie peut également être une piste, si les archives restent muettes. C'est un jeu de piste qui commence. Bon courage pour vos recherches. Cordialement, --J i b i--44 9 septembre 2009 à 16:11 (CEST) ps : j'archive régulièrement ma page de discussion, la place n'est pas un problème.
Jibi,
Merci de laisser "galoper dans votre cerveau", c'est ainsi que l'on trouve les solutions aux problèmes.
J'ai eu l'occasion de faire des recherches (travail de fourmi) au cours de mon existence et j'ai toujours réussi à trouver ce que je cherchais. Surtout ne vous inquiétez pas, lorsque j'irai à Montaigne, je n'adresserai pas ma requête à "la p'tite dame à l'entrée du lycée" (c'est mignon!), car j'aurai contacté l'administration du lycée avant mon arrivée. Mon problème actuel est que je vis très loin hors de France, pour ne pas dire hors continent européen.
Ce que vous dites dans votre dernier commentaire est exactement ce que j'ai exprimé auparavant "Si l'arrestation s'est produite dans le lycée, l'administration du lycée a forcément consigné les faits." De ce que j'ai retenu des dires de ma famille, l'arrestation a dû avoir lieu au lycée même ou juste à l'entrée. Et que ce soit par la gestapo, la gendarmerie ou la police française, à l'époque, ces messieurs ne se gênaient pas pour entrer n'importe où. Tout ce que je peux vous assurer est que cette triste histoire est malheureusement vraie.
Quand vous archiverez cette discussion, n'hésitez pas d'en prendre la totalité chez moi. Éventuellement, il serait peut-être utile de tout publier à la page du lycée. Les anciens élèves de cette époque ont dans les 80 ans maintenant et je suis persuadée qu'il y en a qui se souviennent, et si eux ne lisent pas les articles de Wikipedia, de plus jeunes de leur famille les lisent.
Cordialement, Frania Wisniewska (d) 9 septembre 2009 à 18:40 (CEST)
Bonjour Frania et Jibi44,
Avez-vous trouvé, afin d'enrichir l'article Wiki, les infos que vous cherchiez sur ces jeunes "résistants à l'antisémitisme" du Lycée Montaigne de Bordeaux disparus en 1942 ? Sinon, je peux demander des pistes à mon père, Jean Gavard, qui y était lycéen à l'époque et résistant, avec 6 de ses camarades, dans le réseau C.N.D. Tous ont été arrêtés le 10 juin 1942 (sauf un : arrêté 1 an plus tard, parce qu'alors absent de son domicile), puis incarcérés et déportés au camp de concentration nazi de Mauthausen. 4 en sont revenus, 3 y sont morts, et une plaque au Lycée Montaigne honore la mémoire de ces 3 jeunes résistants assassinés.
Jean Gavard, rescapé donc, est devenu plus tard Inspecteur général d'administration de l'Education nationale, et Président du Concours National de la Résistance et de la Déportation, il a beaucoup oeuvré pour le travail de mémoire dans différentes instances, a témoigné auprès de nombreux élèves et professeurs, et notamment, une fois, au Lycée Montaigne de Bordeaux qui l'avait fait venir de Paris...
Bien cordialement --Isagavard (d) 13 juin 2011 à 00:01 (CEST)