Eustație Altini
Naissance | |
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Décès | |
Nom dans la langue maternelle |
Ευστάθιος Αλτίνης |
Pseudonymes |
Eustatie Altini, Eustache Altini |
Nationalités | |
Formation |
Académie des Beaux-Arts de Vienne (à partir de ) |
Activités |
Iconographe, professeur, peintre, sculpteur sur bois |
Mouvement | |
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Maîtres | |
Genre artistique |
Peintre d'icônes (d) |
Eustație Altini, né vers 1772 à Zagora en Grèce et mort en 1815 à Iași, en Moldavie, est un peintre spécialisé dans l'ornementation des iconostases.
Biographie
[modifier | modifier le code]Eustație Altini naît vers 1772 à Zagora, une petite ville grecque appartenant alors à l'Empire ottoman[1]. En 1780, afin d'échapper aux persécutions, sa famille émigre à Iași où il devient apprenti peintre auprès d'un artiste dénommé Nicolae.
Remarqué par son talent, il quitte Iași en 1789 pour étudier à l'Académie des beaux-arts de Vienne[2], auprès de Heinrich Friedrich Füger, Johann Baptist Lampi et Hubert Maurer (1738-1818)[1]. À Vienne, il apprend l'art de la peinture occidentale, et réussit à introduire progressivement les techniques de clair-obscur et de perspective dans la tradition de la peinture orthodoxe.
Le classicisme de ses études académiques est tempéré par l'influence de la culture picturale viennoise complexe[1]. Sa première réalisation connue dans le domaine de la peinture religieuse est l'iconostase (1802) de l'église de Banu à Iaşi, commandée par le Iacov Stamati (1748-1803), un prélat aux vues culturelles illuministes[1].
Il peint également l'iconostase (1805) de l'église épiscopale en romain et celle de l'église Saint-Spyridon (1813) à Iaşi, où son talent atteint sa pleine maturité[1]. Dans une composition dédiée à un épisode de la vie du métropolite Veniamin Costachi (1813), il dévoile sa sensibilité romantique[2].
Altini individualise parfois les visages des personnages sacrés, en particulier les prophètes, auxquels il donne des traits de portrait, tandis que dans ses compositions, il utilise des gravures occidentales[1]. Les figures de certaines de ses icônes royales sont représentées avec sensibilité sur un fond de paysage[1]. Par le biais de ses élèves et de ses imitateurs, Altini propagea le classicisme dans la peinture religieuse en Moldavie[1]. Longtemps après sa mort, les peintres de l'église ont été obligés par leurs contrats de reproduire ses icônes[1].
Eustație Altini meurt en 1815 à Iaşi[1].
Références
[modifier | modifier le code]- Niculescu 2003.
- Julien 2000, p. 888.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- [Julien 2000] Corinne Julien, Histoire de l'humanité, vol. 6, UNESCO, , 1519 p. (ISBN 9789232028150, lire en ligne), p. 888.
- [Niculescu 2003] (en) Remus Niculescu, « Altini, Eustatie », dans Oxford Art Online, Oxford University Press, (ISBN 9781884446054, lire en ligne).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives aux beaux-arts :