Houffalize
Houffalize | |||||
La cité avec son ancien prieuré et l’église Sainte-Catherine (XIIe et XIIIe siècles). | |||||
Héraldique |
Drapeau |
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Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
Région | Région wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Luxembourg | ||||
Arrondissement | Bastogne | ||||
Bourgmestre | Marc Caprasse (Les Engagés) Gestion & Service (G&S) |
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Majorité | G&S | ||||
Sièges L'ESSENTIEL G&S |
17 8 9 |
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Section | Code postal | ||||
Houffalize Mabompré Mont Nadrin Tailles Tavigny Wibrin |
6660 6663 6661 6660 6661 6662 6666 | ||||
Code INS | 82014 | ||||
Zone téléphonique | 061 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Houffalois(e) | ||||
Population – Hommes – Femmes Densité |
5 307 () 51,52 % 48,48 % 31,70 hab./km2 |
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Pyramide des âges – 0–17 ans – 18–64 ans – 65 ans et + |
() 20,86 % 59,94 % 19,20 % | ||||
Étrangers | 6,43 % () | ||||
Taux de chômage | 11,13 % (2022) | ||||
Revenu annuel moyen | 18 785 €/hab. (2021) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 07′ 55″ nord, 5° 47′ 22″ est | ||||
Superficie – Terr. non-bâtis – Terrains bâtis – Divers |
167,41 km2 (2021) 92,56 % 1,87 % 5,56 % |
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Localisation | |||||
Situation de la ville dans l’arrondissement de Bastogne et la province de Luxembourg | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Géolocalisation sur la carte : province de Luxembourg
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Liens | |||||
Site officiel | houffalize.be | ||||
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Houffalize (en wallon Oufalijhe, allemand Hohenfels[1], luxembourgeois Hauflescht[2]/Haufelëscht) est une ville francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Luxembourg.
Géographie
[modifier | modifier le code]La ville se situe au cœur de l’Ardenne, dans des méandres de l’Ourthe orientale, un affluent de la Meuse.
La ville est traversée par la route nationale 30 reliant Bastogne à Liège et est bordée au nord-ouest par l’A26/E25.
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Le territoire de la commune est délimité au sud-est par la frontière luxembourgeoise.
Localités
[modifier | modifier le code]La commune de Houffalize compte sept sections, dont quelques-unes comportent des petits villages ou hameaux :
Sections
[modifier | modifier le code]# | Nom | Superf. (km2)[3] |
Habitants (2020)[3] |
Habitants par km2 |
Code INS |
---|---|---|---|---|---|
1 | Houffalize | 4,99 | 1.255 | 251 | 82014A |
2 | Mont | 27,66 | 680 | 25 | 82014B |
3 | Tailles | 12,83 | 576 | 45 | 82014C |
4 | Wibrin | 23,45 | 510 | 22 | 82014D |
5 | Mabompré | 22,41 | 260 | 12 | 82014E |
6 | Nadrin | 32,96 | 980 | 30 | 82014F |
7 | Tavigny | 42,96 | 933 | 22 | 82014G |
Villages et hameaux
[modifier | modifier le code]- Houffalize
- Mabompré : Bonnerue, Engreux, Vellereux
- Mont : Dinez, Fontenaille, Sommerain, Taverneux, Wilogne
- Nadrin : Filly, Ollomont
- Tailles : Chabrehez, Pisserotte
- Tavigny : Alhoumont, Bernistap, Boeur, Buret, Cetturu, Cowan, Vissoule, Wandebourcy
- Wibrin : Achouffe, Mormont
Toponymie
[modifier | modifier le code]La forme latinisée Atla Falisia, cacographie probable pour *Alta Falisia « Haute Falaise » est citée au XIIe siècle[réf. nécessaire]. Le nom est attesté sous différentes formes Hufalize, Hufalizia, Hufalise, Houfalize, Houffalise, Houffalize[réf. nécessaire].
Il n'est cependant pas sûr que cette latinisation soit correcte, l'origine du premier élément Hou- reste donc obscure. Cependant, il s'explique peut-être par le vieux bas francique *hauh ou *hôh « haut » (en admettant une évolution en [u]) qui est aussi traditionnellement considéré comme la source du français haut, croisé avec le latin altus.
Ce type de formation toponymique est comparable à Pinchefalise, hameau de Boismont en Picardie.
La terme falise est une variante dialectale wallonne et picarde du mot falaise, emprunté par le français au normand (Wace, faleise XIIe siècle). Ce terme remonterait au germanique *falisa « rocher » (cf. vieux haut allemand felisa > allemand Fels « rocher ») avec déplacement de l'accent tonique.
Histoire
[modifier | modifier le code]Origines
[modifier | modifier le code]En , le prince-évêque de Liège, Jean de Hornes, confie le commandement de ses troupes à son vassal, Richard de Merode, baron de Houffalize et fils de Marguerite d’Argenteau[4]. Le peintre Giusto Sustermans, (1597-1681) a peint les portraits de Charles-Philippe I de Merode-Houffalize et de son épouse Jeanne de Montmorency[5].
Période française
[modifier | modifier le code]Après l'annexion française, Houffalize est rattachée au département des Forêts et le canton d'Houffalize comprend les communes de Biliain, Cherain, Cowan, Gouvy, Houffalize, Limerlé, Mont, Montleban, Ollomont, Ottré, Rettigny, Sommerain, Tailles, Taverneux, Tavigny et Wibrin.
Période luxembourgeoise
[modifier | modifier le code]Après la fin du Premier Empire de Napoléon Bonaparte, le congrès de Vienne crée le Grand-duché de Luxembourg duquel dépend alors Houffalize. Ce territoire est ocroyé à titre privé à Guillaume Ier d'Orange-Nassau, premier grand-duc de Luxembourg et qui est alors également le roi du Royaume uni des Pays-Bas. Afin de permettre l'acheminement de marchandises vers son royaume, le roi grand-duc décide de relier les bassins de la Meuse et de la Moselle, par le creusement d’un canal entre leurs affluents : l’Ourthe et la Woltz. Les travaux du tunnel de Bernistap commencent en 1828 mais sont interrompus par l'indépendance de la Belgique le .
Avec la participation luxembourgeoise à la Révolution belge de 1830 on voit flotter des drapeaux belges à Houffalize dès le 14 septembre. Peu après, la Belgique annexe et administre le territoire jusqu'à la scission du Grand-duché de Luxembourg par le traité des XXIV articles du , qui voit Houffalize être rattachée au nouveau royaume belge et se situer dans la province de Luxembourg.
Période belge
[modifier | modifier le code]Le , la ligne de tramway 504 est mise en service, reliant Houffalize à la gare de Bourcy, sur la ligne de chemin de fer 163.
Seconde guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Lors de l'invasion de la Belgique au début de la Seconde Guerre mondiale, les Chasseurs Ardennais font sauter les ponts sur l'Ourthe pour ralentir l'avance de la Wehrmacht en [6]. Cela n'empêche pas Houffalize d'être occupée quelques jours plus tard par le Troisième Reich. Elle est libérée le .
Lors de la bataille des Ardennes, les troupes de Gerd von Rundstedt reviennent à Houffalize dès le , ce qui provoque des bombardements massifs de leurs positions par les alliés. Ceux-ci commencent dès le 25 décembre[7] et les dommages collatéraux détruisent la ville à 99%, faisant plus de 200 morts sur les 500 habitants qui étaient encore sur place[8]. La commune bruxelloise de Schaerbeek et ses habitants décident alors d'intervenir dans la reconstruction de la ville et lui envoie du ravitaillement au moyen de récolte de fonds. Des orphelins houffalois sont également accueillis à Schaerbeek. On note aussi l'envoi d'ouvriers flamands afin de déblayer les décombres et de participer à la reconstruction.
Le , une cérémonie commémorative à lieu à Houffalize. De nombreuses personnalités sont présentes, dont le ministre de la Défense, Étienne Eugène De Greef, qui donne à la ville la Croix de Guerre, accordée par le Roi Baudouin. Le bourgmestre de Schaerbeek, Fernand Blum, est également invité ainsi que son prédécésseur, Arthur Dejase, qui avait présidé à l’adoption d’Houffalize[9].
Période moderne
[modifier | modifier le code]Le , lors de la fusion de communes en Belgique, la commune d'Houffalize actuelle prend forme en fusionnant avec celles de Mabompré, Mont, Nadrin, Tailles, Tavigny et Wibrin. La nouvelle entité garde le titre de ville octroyé à Houffalize depuis 1825.
En 1991, Houffalize rejoint l'association européenne du Douzelage.
Le , Houffalize et Schaerbeek sont officiellement jumelées[10].
Héraldique
[modifier | modifier le code]La ville possède des armoiries.
Blasonnement : De gueules à une fleur de lis d’argent ; l’écu sommé d’une couronne d’or à cinq fleurons et orné extérieurement du bijou de la croix de guerre 1940-45 avec palmes.
Source du blasonnement : Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 1 : Communes wallonnes A-L, Bruxelles, Dexia, .
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Démographie
[modifier | modifier le code]Évolution démographique avant la fusion de 1977
[modifier | modifier le code]- Source : DGS, 1831 à 1970=recensements population, 1976= habitants au 31 décembre
Évolution démographique de la commune fusionnée
[modifier | modifier le code]En tenant compte des anciennes communes entraînées dans la fusion de communes de 1977, on peut dresser l'évolution suivante :
Les chiffres des années 1831 à 1970 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.
- Source : DGS, de 1831 à 1981 = recensements population; à partir de 1990 = nombre d'habitants chaque 1er janvier[11]
Année | Population | Évolution 1992=index 100 |
---|---|---|
1992 | 4 294 | 100,0 |
1993 | 4 304 | 100,2 |
1994 | 4 337 | 101,0 |
1995 | 4 399 | 102,4 |
1996 | 4 461 | 103,9 |
1997 | 4 405 | 102,6 |
1998 | 4 501 | 104,8 |
1999 | 4 494 | 104,7 |
2000 | 4 501 | 104,8 |
2001 | 4 528 | 105,4 |
2002 | 4 565 | 106,3 |
2003 | 4 582 | 106,7 |
2004 | 4 624 | 107,7 |
2005 | 4 688 | 109,2 |
2006 | 4 749 | 110,5 |
2007 | 4 802 | 111,8 |
2008 | 4 825 | 112,4 |
2009 | 4 900 | 114,1 |
2010 | 4 988 | 116,2 |
2011 | 5 008 | 116,6 |
2012 | 5 044 | 117,5 |
2013 | 5 090 | 118,5 |
2014 | 5 134 | 119,6 |
2015 | 5 176 | 120,5 |
2016 | 5 177 | 120,6 |
2017 | 5 232 | 121,6 |
2018 | 5 222 | 121,6 |
2019 | 5 193 | 120,9 |
2020 | 5 207 | 121,3 |
2021 | 5 236 | 121,9 |
2022 | 5 233 | 121,9 |
2023 | 5 292 | 123,2 |
2024 | 5 307 | 123,6 |
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Les vestiges du projet de canal Meuse et Moselle avec le tunnel de Bernistap à Tavigny
- L’église Sainte-Catherine d'Alexandrie et le gisant de Thierry II de Houffalize en calcaire noirâtre (XIIIe siècle)
- La chapelle Saint-Jacques de Fontenaille (1700) et la chapelle Notre-Dame de Forêt (1755) à Taverneux
- La tour de Dinez (1755), vestige de l'ancienne église
- Houtopia, parc thématique consacré à l'enfance
- Le site naturel du Hérou
- Le barrage de Nisramont
- Le patrimoine immobilier classé
Économie
[modifier | modifier le code]Houffalize est reliée en transports en commun à Arlon (bus E69), Bastogne (bus 17, 18, 89, 163c, E69), Gouvy (bus 89, 163c), Liège (bus E69), Vielsalm (bus 89), et Wibrin (bus 15/3).
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Conseil et collège communal 2024-2030
[modifier | modifier le code]Jumelages
[modifier | modifier le code]Houffalize est jumelée avec :
- Saint-Pair-sur-Mer (France) depuis 1981, commune de la Manche (Normandie)
- Schaerbeek (Belgique) depuis 2023, commune de la Région bruxelloise
- les nombreuses villes du douzelage[12]
Folklore
[modifier | modifier le code]- Le Carnaval du Soleil d'Houffalize se déroule sur trois jours, le 1er week-end d’août[13].
- La « foire Sainte-Catherine » se déroule traditionnellement en novembre.
- Au centre de la ville, sur l'éperon rocheux du point de vue du vieux château se dresse une imposante échelle symbolique conduisant aux portes du rêve.
Patrimoine et curiosités
[modifier | modifier le code]- Un char Panther Panzerkampfwagen V Ausf G immatriculé 111 de la 116e Panzerdivision est exposé au Square Saint-Pair, du nom de la commune française avec la quelle Houffalize est jumelée.
Sports
[modifier | modifier le code]Houffalize est réputée pour avoir organisé de 1992 à 2012 une manche de la Coupe du Monde de Cross-Country. De plus, de nombreuses épreuves telles que la Chouffe Marathon, le Houffamarathon et bien d'autres viennent compléter le tableau.
Sécurité et secours
[modifier | modifier le code]La ville fait partie de la zone de police Famenne-Ardenne pour les services de police, ainsi que de la zone de secours Luxembourg pour les services de pompiers. Le numéro d'appel unique pour ces services est le 112.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- (nl) Sven Vrielinck, De territoriale indeling van België 1795-1963, Volume 1, Universitaire Pers Leuven, 2000, p. 48.
- Zesummegestallt vum Henri Leyder-Lëtzebuerger Marienkalender 1997-iwwerschaft 3/2011.
- https://statbel.fgov.be/fr/open-data/population-par-secteur-statistique-10
- Olivier de Trazegnies, Le Lis et le Sanglier, Éditions de l’Arbre, .
- Arts libres, no 34 du 4 septembre 2019, page 19
- (cliquer 'description complète')
- The Winter Counteroffensives, p. 385, 393, 396
- « Hiver 44-45. Houffalize détruit par les bombardements. », sur TVLux.be
- « Archive : Houffalize. », sur 1030.be
- « Quand Schaerbeek volait au secours de Houffalize : un jumelage près de 80 ans après la bataille des Ardennes », sur rtbf.be
- https://view.officeapps.live.com/op/view.aspx?src=https%3A%2F%2Fbackend.710302.xyz%3A443%2Fhttps%2Fstatbel.fgov.be%2Fsites%2Fdefault%2Ffiles%2Ffiles%2Fdocuments%2Fbevolking%2F5.1%2520Structuur%2520van%2520de%2520bevolking%2FPopulation_par_commune.xlsx&wdOrigin=BROWSELINK
- « Douzelage » (consulté le ) depuis 2011.
- [1]
Liens externes
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- Site officiel
- Ressource relative à la musique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Houffalize-Tourisme