Jallouli Farès
Jallouli Farès جلولي فارس | |
Portrait de Jallouli Farès. | |
Fonctions | |
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Président de l'Assemblée nationale | |
– | |
Prédécesseur | Poste créé |
Successeur | Sadok Mokaddem |
Président de l'Assemblée constituante tunisienne | |
– (3 ans, 1 mois et 15 jours) |
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Élection | [1] |
Prédécesseur | Habib Bourguiba |
Successeur | Assemblée dissoute |
Ministre de l'Éducation tunisien | |
– (6 mois et 29 jours) |
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Monarque | Lamine Bey |
Premier ministre | Tahar Ben Ammar |
Prédécesseur | Poste créé |
Successeur | Lamine Chebbi |
Biographie | |
Nom de naissance | Jallouli Ben Ammar Ben Mohamed Farès |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | El Hamma (Tunisie) |
Date de décès | (à 92 ans) |
Lieu de décès | El Hamma (Tunisie) |
Nationalité | tunisienne |
Parti politique | Néo-Destour puis Parti socialiste destourien |
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Présidents de l'Assemblée nationale Présidents de l'Assemblée nationale constituante |
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Jallouli Farès (arabe : جلولي فارس), né le à El Hamma et décédé le dans la même ville, est un homme d'État tunisien.
Figure du mouvement national, il est nommé ministre dans le gouvernement de Tahar Ben Ammar avant d'être élu président de l'Assemblée constituante puis de l'Assemblée nationale après l'indépendance du pays[2].
Biographie
[modifier | modifier le code]Figure indépendantiste
[modifier | modifier le code]Jallouli Farès se lance tôt dans le combat politique pour l'indépendance de la Tunisie et devient vite l'une des figures du Néo-Destour : il fait partie de son bureau exécutif dès 1939[3].
Durant la Seconde Guerre mondiale, il fait partie du bureau politique du parti qui se focalise sur la résistance clandestine (1939-1941)[3]. Au lendemain du conflit, il relance la presse nationaliste après de longues années de censure[4] : il fait paraître un nouveau périodique en janvier 1947, La Tunisie vous parle, qui s'adresse aux politiques français et dont le but est de revendiquer l'indépendance[4].
Par la suite, il voyage au Caire, où se constitue une union des partis indépendantistes du Maghreb, puis se rend en France pour présenter le problème tunisien auprès des partis et des organisations de défense des droits de l'homme.
Le , il quitte Paris pour Le Caire, avec Salah Ben Youssef, pour rencontrer Habib Bourguiba, président du parti qui a fui la Tunisie, et le tenir informé de leurs contacts avec les autorités françaises[4]. Durant les années suivantes, il poursuit son rôle d'instructeur et de responsable au sein du Néo-Destour et pilote la révolte armée avec Farhat Hached.
Lors du désaccord violent opposant Bourguiba et Ben Youssef, Farès confirme son soutien à Bourguiba et à sa stratégie des étapes[réf. nécessaire].
Construction de l'État
[modifier | modifier le code]Le , Jallouli Farès est nommé ministre de l'Éducation. Le , il est élu dans la circonscription de Gabès-Djerba pour siéger à l'Assemblée constituante. Élu président de l'assemblée, Bourguiba démissionne pour être nommé Premier ministre le 11 avril. Farès lui succède le 17 et dirige les travaux de l'assemblée jusqu'à sa dissolution consécutive à la proclamation de la Constitution de 1959. C'est lui qui organise la destitution du bey de Tunis et la déclaration de la république[5].
Il devient ensuite le premier président de l'Assemblée nationale et siège au bureau exécutif du Néo-Destour.
Jallouli Farès soutient Zine el-Abidine Ben Ali lorsque celui-ci destitue le président Bourguiba[2]. Il préside dès lors le Conseil des résistants et des grands militants du Rassemblement constitutionnel démocratique, dont les membres sont désignés en « hommage à leur fidélité au parti et aux services rendus à la patrie »[6]. Il meurt dans sa ville natale d'El Hamma le .
Hommages
[modifier | modifier le code]Son nom figure de nos jours dans la liste des héros et militants de la guerre et celle des combattants d'El Hamma. C'est pourquoi l'État tunisien lui a rendu hommage lors des cérémonies du cinquantenaire de l'indépendance de la Tunisie, le [7].
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Grand cordon de l'Ordre de la République (Tunisie)[8].
Références
[modifier | modifier le code]- Foued Allani, « Genèse d'une institution souveraine et révolutionnaire »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur lapresse.tn, .
- « Cérémonie de recueillement au carré des martyrs à El-Hamma »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur archives.lapresse.tn, .
- « Résistance nationale clandestine »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur independence.tn.
- « Revendication de l'indépendance / Le Néo-Destour reprend les choses en main »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur independence.tn.
- Michel Camau et Vincent Geisser, Habib Bourguiba : la trace et l'héritage, Paris, Karthala, , 664 p. (ISBN 978-2-845-86506-8), p. 213.
- Samir Gharbi, « RCD, voyage à l'intérieur du parti-État », Jeune Afrique, , p. 36-39 (ISSN 1950-1285).
- « Programme des festivités nationales marquant le cinquantenaire de l'indépendance »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur independence.tn.
- « Décrets et arrêtés », Journal officiel de la République tunisienne, no 31, , p. 1063 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF], consulté le ).