Jouy-en-Argonne
Jouy-en-Argonne | |
La mairie. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Verdun |
Intercommunalité | Communauté de communes Argonne-Meuse |
Maire Mandat |
Patricia Houckert 2020-2026 |
Code postal | 55120 |
Code commune | 55257 |
Démographie | |
Gentilé | Joviciens[1] |
Population municipale |
48 hab. (2021 ) |
Densité | 7,6 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 08′ 05″ nord, 5° 13′ 23″ est |
Altitude | Min. 217 m Max. 336 m |
Superficie | 6,30 km2 |
Type | Commune rurale à habitat très dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Verdun (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Clermont-en-Argonne |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Jouy-en-Argonne est une commune française située dans le département Meuse, en région Grand Est.
Les habitants de Jouy-en-Argonne se nomment les Joviciens, à cause de l'étymologie supposée de Jouy.
Géographie
[modifier | modifier le code]Situation
[modifier | modifier le code]Le village de Jouy-en-Argonne se situe à la frontière orientale de la forêt d'Argonne, dans une vallée encaissée entourée de toute part par des collines, excepté vers le sud-ouest. Dans cette direction se trouve un étang alimenté par un ruisseau prenant sa source sur la colline située au nord du village.
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est dans la région hydrographique « la Seine du confluent de l'Oise (inclus) à l'embouchure » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Vadelaincourt, le ruisseau de Jouy-en-Argonne, divers bras de la Vadelaincourt, le ruisseau de Saussoie et la Vadelaincourt[2],[Carte 1].
La Vadelaincourt, d'une longueur de 20 km, prend sa source dans la commune de Lemmes et se jette dans la Cousances à Clermont-en-Argonne, après avoir traversé huit communes[3].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 000 mm, avec 14,3 jours de précipitations en janvier et 9,9 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Aubréville_sapc », sur la commune d'Aubréville à 10 km à vol d'oiseau[6], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 854,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −15,7 °C, atteinte le [Note 2],[7],[8].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Jouy-en-Argonne est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Verdun, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[12]. Cette aire, qui regroupe 103 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (75,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (53,6 %), forêts (24,9 %), prairies (18,6 %), zones agricoles hétérogènes (2,9 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le village est mentionné sous les formes Mont Jouy, Mont Jovis (XIe siècle), Joei (1165). Ernest Nègre[16] se basant sur la forme tardive et isolée du XIe siècle, y voit un « Mons Jovis », sans tenir compte des autres formes. Phonétiquement c'est problématique, ce qui incite Albert Dauzat et Charles Rostaing[17] à poser un *Joviacum avec -acum, suffixe de localisation. Cependant, le nom ne semble pas différent des autres Jouy, tous issus de Gaudiacum, la propriété de Gaudius, nom d'homme chrétien. Ce nom ancien en -acum avait été associé postérieurement à un mons, mont, comme c'est souvent le cas (cf. Mont Magny devenu Montmagny).
Histoire
[modifier | modifier le code]On peut voir au sommet de la colline appelée « le Mont de Croix » située au sud du village, trois autels qui sont les vestiges d'un pèlerinage chrétien fondé vers l'an 900. Les trois autels servaient de reposoirs pour les reliques des saints de trois abbayes qui étaient amenés en ce lieu en procession au cours du pèlerinage. Non loin de cet autel, un peu plus au sud, une voie romaine s'étendait selon la direction est/ouest.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].
En 2021, la commune comptait 48 habitants[Note 4], en évolution de −5,88 % par rapport à 2015 (Meuse : −4,57 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Le recensement de 1901 faisait état de 160 habitants.
Aujourd'hui, il n'y a plus que 48 habitants, dont environ un tiers n'est installé dans le village que depuis moins d'une génération (environ 30 ans).
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Grégoire-le-Grand.
- Croix de chemin datant de 1875.
La commune, décorée de la croix de guerre 1914-1918, ne possède pas de monument aux morts.
-
Église Saint-Grégoire-le-Grand.
-
Croix de chemin.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | Parti : au 1er de gueules à un buste du dieu Mars d'or en chef et à une feuille de chêne du même posée en bande, en pointe, au 2d d'azur à une croix papale d'argent et à une croix tréflée de gueules brochant en cœur sur la précédente[23].
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Détails | Le buste de Mars rappelle que la localité était importante à l'époque romaine et que la voie romaine Reims-Metz passait au sommet du mont Jupiter, désormais mont des Croix. L'Argonne, qui tient son nom du celte argoat « pays des bois », est représentée par la feuille de chêne. La croix papale symbolise saint Grégoire le Grand, pape de 590 à 604 et patron de l'église locale, et la croix tréflée rappelle celle qui est peinte au plafond de celle-ci. Adopté le . |
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Jouy-en-Argonne » sur Géoportail (consulté le 9 juin 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Meuse », sur habitants.fr via Internet Archive (consulté le ).
- « Fiche communale de Jouy-en-Argonne », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- Sandre, « la Vadelaincourt »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Jouy-en-Argonne et Aubréville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Aubréville_sapc », sur la commune d'Aubréville - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Aubréville_sapc », sur la commune d'Aubréville - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Jouy-en-Argonne ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Verdun », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Toponymie générale de la France, Volume I.
- Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, éditions Larousse 1968.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « 55257 Jouy-en-Argonne (Meuse) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).