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Jules Charles Henri de Clermont-Tonnerre

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Jules Charles Henri de Clermont-Tonnerre
Surnom duc de Tonnerre[1]
Naissance
Paris
Décès (à 74 ans)
Paris
Origine Français
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Arme Cavalerie
Grade Lieutenant-général des armées
Commandement Mestre de camp du Commissaire-général
Mestre de Camp du régiment de Clermont (1740)
Faits d'armes bataille de Dettingen
bataille de Fontenoy
Distinctions Ordre royal et militaire de Saint-Louis (1748)
Ordre du Saint-Esprit (1784)
Autres fonctions Pair de France (1782)
Lieutenant-général et commandant en chef du Dauphiné[2]
Gouverneur de Belfort(1765)
Gouverneur de Mézières (1788-1792)
Connétable et Grand-Maître héréditaire du Dauphiné
Famille Famille de Clermont-Tonnerre

Emblème

Jules Charles Henri de Clermont-Tonnerre, né le et mort guillotiné le à Paris, comte puis deuxième duc de Clermont-Tonnerre, marquis de Cruzy, de Vauvillers, comte d'Épinac, pair de France, est un militaire français du XVIIIe siècle. Lieutenant-général des armées du roi et commandant en chef de la province du Dauphiné, il a dû gérer la journée des Tuiles le à Grenoble.

Jules de Clermont-Tonnerre est issu de la famille de Clermont-Tonnerre. Il est le fils de Gaspard de Clermont-Tonnerre, premier duc de Clermont-Tonnerre, maréchal de France, et d'Antoinette Potier de Villers.

Il sert au camp du pays de Messin et obtient une compagnie dans le même régiment, par commission du . Il se trouve, la même année, au siège de Philisbourg, et combat à Clausen, en 1735.[réf. nécessaire]

Mestre de camp d'un régiment de cavalerie à son nom (régiment de Clermont-Tonnerre cavalerie), par commission du , Jules de Clermont-Tonnerre commande à la prise de Prague, en 1741, au bivouac de Piseck, à l'affaire de Sahai, au ravitaillement de Frawemberg, à la défense de Prague et à la sortie faite de cette ville, en 1742. Il rentre en France avec l'armée, au mois de , se trouve, cette même année, à la bataille de Dettingen et fait la campagne en Haute-Alsace, sous le maréchal de Coigny. Il sert, en 1744, à l'armée de Flandre commandée par le maréchal de Saxe, qui couvre les sièges de Menin, d'Ypres et de Furnes, et occupe le camp de Courtrai pendant le reste de la campagne, malgré la grande supériorité des ennemis.

En 1745, Jules de Clermont Tonnerre commande son régiment à la bataille de Fontenoy, au siège de la ville et citadelle de Tournai, à ceux de Termonde, d'Audenarde et d'Ath, au siège de la citadelle d'Anvers et à la bataille de Rocourt, en 1746. Créé brigadier des armées du roi, par brevet du , il commande la brigade du régiment du Roi-Cavalerie à la bataille de Lauffeld, le . Il se rend au siège de Berg-op-Zoom, le et y sert jusqu'à la prise de celte place. Il se trouve au siège de Maastricht, en 1748 et au camp d'Aimeries, en 1754. Employé à l'armée d'Allemagne, par lettres du , il combat à la bataille d'Hastembeck et concourt à la prise de plusieurs places de l'électorat de Hanovre.

Promu au grade de maréchal de camp, le , il est employé en cette qualité en Normandie, par lettres du suivant et y sert jusqu'à la paix sous les ordres du duc d'Harcourt[3].

Jules-Charles-Henri, comte de Clermont-Tonnerre est créé lieutenant-général des armées du roi, par pouvoir du et nommé commandant en Dauphiné en survivance de son père le maréchal de Clermont-Tonnerre[4].

Tableau représentant la journée des Tuiles de 1788.
La Journée des Tuiles du par Alexandre Debelle,
(musée de la Révolution française).

Il hérite du titre de duc et de pair de France en 1781, à l'âge de 61 ans. Il vit le plus souvent à Paris, où il possède un hôtel particulier quai de Tournelle. Le , dans la chapelle du château de Versailles, Jules Charles Henri de Clermont-Tonnerre est fait chevalier de l'ordre du Saint-Esprit, dans la treizième promotion du règne de Louis XVI. En 1788, au cours de la tentative de réforme du Garde des sceaux Lamoignon et du Premier ministre Loménie de Brienne, il doit affronter une émeute à Grenoble où il est gravement menacé par la foule durant la journée des Tuiles. Son refus de réunion des notables de la ville n'empêche pas la tenue de la Réunion des états généraux du Dauphiné quelques semaines plus tard, prémices de la Révolution française.

Son fils aîné, Charles Gaspard, natif de Paris, domicilié à Lyon, est condamné à mort à l'âge de 43 ans le 30 pluviôse an II (), par la commission révolutionnaire séante à Lyon. Puis, après s'être réfugié[réf. nécessaire] au couvent des Oiseaux, le 8 thermidor an II (), après avoir été jugé par Fouquier-Tinville, Jules de Clermont-Tonnerre, est à son tour exécuté, place du Trône, comme ex-duc et conspirateur[5]. Il est enterré au cimetière de Picpus.

Mariage et descendance

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Le , il épouse, à Paris, Anne Le Tonnelier de Breteuil (1716-1793), fille de François-Victor, ministre de la Guerre de Louis XV et d'Angélique Charpentier d'Ennery. Ils ont trois enfants :

Notes et références

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  1. Comme en témoignent les arrêts du Parlement de Dauphiné, où il est nommé duc de Tonnerre. Cf. Arrêt du Parlement de Dauphiné,
  2. Arrêt du Parlement de Dauphiné,
  3. Chronologie militaire, tome VI, page 30, mémoires du temps, Gazette de France
  4. La Lyrique française au Moyen Âge contribution à une typologie des genres…, page 300, de Pierre Bec, André Blanc, 1977
  5. Biographie universelle classique, Charles Théodore Beauvais de Préau, première partie, 1829

Bibliographie

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  • Histoire et généalogie de la Maison de Clermont-Tonnerre, Georges Martin, 2004
  • Le Grand Dictionnaire historique, Louis Moréri, tome III, 1759