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Made in Italy

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Trois exemples d'indication du « Made in Italy ».

« Made in Italy » est une indication de provenance qui signale l’origine italienne d’un bien. Il s'agit d'une expression en langue anglaise apposée par les producteurs italiens, surtout à partir des années 1980, dans le cadre d'un processus de revalorisation et de défense de l'italianité du produit.

Évolution commerciale

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Le label « Made in Italy » est conçu pour faire obstacle à la falsification de la production artisanale et industrielle italienne, notamment dans ses quatre secteurs traditionnels : la mode, la nourriture, l'ameublement et la mécanique (automobiles, dessin technique, machines et navires)[Notes 1]. Les produits italiens étaient renommés à l’étranger et la qualité d'origine italienne pouvait être inconnue du consommateur final[1].

Selon Robert Howard publié dans le Harvard Business Review, le label Made in Italy a été fortement publicisé dans les années 1980 par le groupe vestimentaire GFT (Gruppo Finanziario Tessile) qui regroupait les licences pour Giorgio Armani, Emmanuel Ungaro, Valentino, et qui aurait créé la mode des stylistes italiens aux États-Unis. Le groupe aurait aussi fait face aux premiers problèmes liés à l'apposition de ce label, car il fabriquait les produits de nombreuses marques italiennes, mais dans d'autres pays comme aux États-Unis, et faisait intervenir des designers d'autres nationalités dans la conception des produits[2],[3]. En 1986, Nike sort la Nike Air Jordan II, un modèle de baskets qui a la particularité d'être Made in Italy, et le premier modèle de Air Jordan à passer le cap des $100 la pair en raison de son design haut-de-gamme (ainsi que le premier modèle de la marque Nike à ne pas porter le logo Swoosh)[4]. En 1993, l'industrie italienne du textile et du vêtement génère à elle seule, grâce au succès de ses exportations, un excédent commercial positif de $18 milliards pour le pays, l'équivalent de l'intégralité de son excédent commercial négatif sur les biens alimentaires et le pétrole[3].

Développement légal

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Les premières bases des normes du « Made in Italy » ont été jetées par l’Arrangement de Madrid du , transposé et ratifié en Italie par la loi no 676 de 1967, qui établissait que l’apposition du « Made in… » permettait de localiser le lieu exact de fabrication d’un produit donné. Il était donc possible de faire remonter ce marquage à la constatation de l’origine du même produit.

La loi de finances 2004 (loi no 350 de 2003), publiée sur le supplément ordinaire no 196/L à la Gazzetta Ufficiale (le Journal officiel en Italie) du établit que celui qui écrit « Made in Italy » sur une quelconque marchandise qui n’aurait pas été fabriquée en Italie risque jusqu’à une année de prison. En particulier, en cas d’aliments ou de boissons, la peine est augmentée. En effet, la loi no 350 de 2003, qui a pratiquement réécrit la réglementation de l’étiquetage sur l’origine des marchandises, établit que l’importation et l’exportation à des fins de commercialisation, c’est-à-dire la commercialisation de produits ayant de fausses ou fallacieuses indications de provenance, constitue une infraction et est punie conformément à l’article 517 du code pénal[5].

En réalité, il est possible d’apposer le drapeau italien, la mention « Italy » ou « Made in Italy » sur un produit, pour se référer à la partie entrepreneuriale du producteur, tandis que la partie de la véritable production (manufacturière, ceux qui travaillent physiquement le produit) peut se trouver n’importe où. Il suffit donc que le produit soit «  pensé ou dessiné », bien que non entièrement géré par un entrepreneur italien, pour pouvoir tranquillement se prévaloir de cette marque, même si ce produit manufacturé est construit dans tout autre lieu.

En 2009, une loi pour la protection du « Made in Italy » a été promulguée : le décret-loi no 135 du contient l’article 16 intitulé « Made in Italy e prodotti interamenti italiani » (c’est-à-dire « Made in Italy et produits entièrement italiens »).

Au mois de janvier 2014, le Google Cultural Institute, en collaboration avec le gouvernement italien et avec la Chambre de commerce italienne, a lancé un projet sur Internet pour promouvoir le « Made in Italy » qui permettait de montrer beaucoup de produits italiens célèbres, à travers la technologie du showroom virtuel[6].

Le , le nouveau Code des douanes de l’Union (CDU) est entré en vigueur et, de même, ses dispositions (DCU), qui ont remplacé le vieux Code des douanes communautaire (CDC). La nouvelle réglementation a apporté certaines nouveautés en matière d’origine. L’identification de l’origine exacte de la marchandise est indispensable du point de vue des douanes, du moment qu’elle sert à l’application des mesures de politique commerciale, qui concernent seulement les marchandises originaires de certains pays. Ce que l’on appelle « marquage d’origine » ou bien « Made in du produit » est également lié à la notion d’origine. Bien que ce marquage n’ait aucune portée fiscale, il est évident qu’il a un effet sensible dans la phase de commercialisation, parce qu’il peut orienter les choix d’achat des consommateurs, vu qu’il agit sur la qualité perçue du produit. La définition du pays d’origine d’un bien repose sur les dispositions communautaires en matière d’origine non préférentielle de la marchandise. Ces dispositions se trouvent dans le règlement (UE) no 952/2013 du Parlement européen et du Conseil[7], qui établit le nouveau Code des Douanes de l’Union (dorénavant appelé CDU ou tout simplement Code), entré en vigueur le . Dans le texte, la section 1 du chapitre 2 (Titre II), dans les articles 59 à 63, identifie le cadre réglementaire concernant l’origine non préférentielle. En particulier, les articles 31 et 32 du Règlement délégué (UE) 2446/2015[8], en application de l’article 60 du CDU, respectivement dans les paragraphes 1 et 2, identifient les deux critères de référence pour définir l’origine non préférentielle, à l’image de ce que le vieux Code des douanes communautaire avait précédemment disposé[9],[10].

Conformément aux dispositions de l’article 16 de la loi 166 de 2009 (décret-loi 135, – Parlement italien[11]), seuls les produits entièrement faits en Italie (c’est-à-dire projetés, fabriqués et confectionnés en Italie) peuvent se prévaloir des marques « Made in Italy », « 100% Made in Italy », « 100% Italia » (100 % Italie), « Tutto italiano » (Tout italien), quelle que soit la langue dans laquelle elles sont exprimées, avec ou sans le drapeau italien. Tout abus est puni par la loi[12].

La loi Reguzzoni-Versace avait introduit des dispositions en matière de commercialisation de produits textiles, de maroquinerie et de chaussures. En particulier, dans ces secteurs, la loi établit un système d’étiquetage obligatoire des produits, qui met en évidence le lieu d’origine de chacune des phases de transformation, de façon à assurer la traçabilité des produits eux-mêmes. De plus, l’emploi de l’indication « Made in Italy » est autorisé seulement pour les produits dont les phases de transformation ont eu lieu principalement sur le territoire italien.

Organismes de promotion

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Depuis 1999, la marque « Made in Italy » a commencé à être promue par différents organismes et associations, comme :

  • l’« Istituto per la Tutela dei Produttori Italiani[13] » (Institut pour la protection des producteurs italiens – un institut pour la protection, la valorisation, la promotion et la certification du Made in Italy) ;
  • l’« Associazione Made in Italy[14] » (Association Made in Italy – une association qui promeut la connaissance et la diffusion du cinéma italien) ;
  • le « Comitato Made in Italy[15] » (Comité Made in Italy – Un comité pour la défense et la protection du Made in Italy) ;
  • l'« Associazione Italian Sounding[16] » (Association Italian Sounding – une association pour la protection des produits italiens sur le marché allemand) ;
  • l'« Associazione Nazionale per la Tutela della Finestra Made in Italy[17] » (Association nationale pour la protection de la fenêtre Made in Italy – une association qui veut promouvoir les fenêtres de qualité entièrement projetées, pensées et fabriquées en Italie par des entreprises italiennes) ;
  • « Food Italy Certification[18] » (Certification Food Italy – un service de certification de la nourriture Made in Italy) ;
  • « ItalCheck[19] » (l’un des principaux systèmes pour la certification, l’authentification, la protection et la valorisation des produits Made in Italy).

À cette liste, il faut ajouter toutes les organisations professionnelles des entreprises de différents secteurs, les groupements de protection et de garantie et notamment les organes gouvernementaux, qui sont intervenus pour réglementer son emploi sur la base de lois spécifiques de l’État, qui a attribué aux autorités compétentes les activités de vérification et de protection[20].

Secteurs de production

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Les secteurs de produits où l’expression « Made in Italy » a une valeur significative sont :

La marque « Ferrari » mérite une mention spéciale : elle est considérée non seulement comme la marque la plus influente et la plus forte du monde, mais également comme l’ambassadeur du « Made in Italy »[21].

Les économistes et les analystes d’affaires ont identifié cinq entreprises en particulier, dont les noms sont strictement associés au « Made in Italy » :

Autres marques célèbres

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Mode et accessoires

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Parmi les accessoires, on trouve la cravate, la maroquinerie, la chaussure, la ceinture, le chapeau, les gants, le sac, les lunettes, les produits cosmétiques, les parfums, les bijoux, les montresetc.

Amaro Averna.

Articles d'ameublement et électroménager

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Ingénierie mécanique et construction navale

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Références législatives

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  • Loi 350/2003 :
    •  modifiée par la loi no 99 du (article 4 alinéa 49, article 17 alinéa 4) ;
    • modifiée par le décret-loi no 135 du (article 16)[23], ensuite converti en loi no 166 du [24].
  • Loi no 55 du [25].

Notes et références

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  1. En italien, ces derniers sont connus également sous le nom de « le quattro A » (les quatre A) parce que leur lettre initiale est toujours le A (Abbigliamento, Agroalimentare, Arredamento e Automobili : Habillement, Agroalimentaire, Ameublement et Automobiles).

Références

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  1. Lire en ligne [PDF], sur concorsotempimoderni.it, p. 2 (consulté le 3 avril 2016).
  2. Robert Howard, « The Designer Organization: Italy’s GFT Goes Global », Harvard Business Review,‎ (ISSN 0017-8012, lire en ligne, consulté le )
  3. a et b (en-US) John Tagliabue, « Italy's Fashion Industry Turned on Its Head, Again », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  4. (en-US) John Kim, « Air Jordan II - OG 'Made In Italy' Pair on eBay », sur Sneaker News, (consulté le )
  5. Lire en ligne, sur rivista.ssef.it (consulté le 13 septembre 2017).
  6. Lire en ligne, sur wired.it, 22 janvier 2014 (consulté le 3 avril 2016).
  7. (it) « Dettaglio intervento », sur esteri.it (consulté le ).
  8. « Règlement délégué (UE) 2015/2446 de la Commission du 28 juillet 2015 complétant le règlement (UE) no 952/2013 du Parlement européen et du Conseil au sujet des modalités de certaines dispositions du code des douanes de l’Union », sur eur-lex.europa.eu (consulté le ).
  9. « Nuova Guida all’Origine Non Preferenziale della Merce » [PDF].
  10. « GUIDA ALL'ORIGINE PREFERENZIALE AGG. MAGGIO 2016 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  11. « NORMATTIVA », sur normattiva.it (consulté le ).
  12. Lire en ligne, sur leg16.camera.it (consulté le 3 avril 2016).
  13. (it) « Istituto Tutela Produttori Italiani », sur itpi.it (consulté le ).
  14. (it) Super User, « Home », sur associazionemadeinitaly.org (consulté le ).
  15. (it) « Il Comitato », sur comitatomadeinitaly.com (consulté le ).
  16. (de) « Über Uns – Chi Siamo »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Italian Sounding (consulté le ).
  17. (it) « ANFIT - Associazione Nazionale per la Tutela della Finestra Made in Italy », sur ANFIT (consulté le ).
  18. (it) « Food Italy Certification », sur fooditalycertification.it (consulté le ).
  19. (it) « Italcheck la Certificazione Made in Italy », sur italcheck.it (consulté le ).
  20. Lire en ligne, dans Dizionario di economia e finanza, Istituto dell'Enciclopedia Italiana, 2012 (consulté le 3 avril 2016).
  21. Lire en ligne, Corriere della Sera, 18 février 2014 (consulté le 3 avril 2016).
  22. Lire en ligne [PDF], Ministero delle Attività Produttive (consulté le 3 avril 2016) (archivé depuis le lien original le 24 mars 2014).
  23. Lire en ligne, sur camera.it, 25 septembre 2009 (consulté le 3 avril 2016).
  24. Lire en ligne, sur parlamento.it (consulté le 3 avril 2016).
  25. Lire en ligne, sur normattiva.it (consulté le 3 avril 2016).

Articles connexes

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Liens externes

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