Moustiers-Sainte-Marie
Moustiers-Sainte-Marie | |||||
Village de Moustiers-Sainte-Marie | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Alpes-de-Haute-Provence | ||||
Arrondissement | Digne-les-Bains | ||||
Intercommunalité | Provence-Alpes Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Marc Bondil 2020-2026 |
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Code postal | 04360 | ||||
Code commune | 04135 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Moustiérains | ||||
Population municipale |
706 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 8 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 50′ 54″ nord, 6° 13′ 19″ est | ||||
Altitude | Min. 474 m Max. 1 729 m |
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Superficie | 87,97 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Riez | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Alpes-de-Haute-Provence
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
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Liens | |||||
Site web | moustiers.fr | ||||
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Moustiers-Sainte-Marie (Mostiers Santa Maria en provençal selon la norme classique et Moustié-Santo-Mario selon la norme mistralienne) est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Blottie contre un escarpement rocheux, Moustiers est souvent comparée à une crèche avec son étoile suspendue dans le vide[1]. La commune a obtenu le label officiel Villages et cités de caractère. Elle fait partie du parc naturel régional du Verdon et est membre des associations Les Plus Beaux Villages de France et Ville et métiers d'art[2].
Géographie
[modifier | modifier le code]Les communes limitrophes de Moustiers-Sainte-Marie sont Saint-Jurs, Majastres, La Palud-sur-Verdon, Aiguines et Les Salles-sur-Verdon (dans le département du Var), Sainte-Croix-du-Verdon, Roumoules et Puimoisson.
Au point de rencontre des grandes routes touristiques du Verdon, en aval du fameux canyon, Moustiers-Sainte-Marie jouit d’une situation exceptionnelle. Le village est à environ 630 mètres d’altitude[3],[4].
Géologie et relief
[modifier | modifier le code]Le territoire de Moustiers-Sainte-Marie consiste en une vallée orientée nord-sud, encadrée[4] :
- à l'ouest par le plateau de Valensole, dont le rebord est à environ 760 m d'altitude ;
- à l'est par la crête du Montdenier, culminant au Pavillon à 1 625 m d'altitude au sud et au sommet du Montdenier, au nord, à 1 751 m d'altitude ;
- et au nord par une zone de plateau vallonné faisant la transition entre montagne et plateau.
Au sud, la vallée de Moustiers-Sainte-Marie débouche dans le lac de Sainte-Croix. À l'ouest, une partie du plateau appartient à la commune[4].
Le massif du Montdenier s’étend sur la partie est de la commune. La montagne, peu élevée, possède plusieurs parties très escarpées, notamment au sommet, qui forme une barre, et à l'endroit où la vallée s'élève brusquement vers la montagne. Le rebord du plateau de Valensole est lui aussi très escarpé par endroits[4].
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Le Riou[5] se jette dans la Maïre[6], qui est elle-même un affluent du Verdon, la confluence s'effectuant dans le lac de Sainte-Croix[4]. Le territoire communal est drainé par plusieurs torrents pérennes ou intermittents, qui forment des cascades parfois impressionnantes au franchissement des reliefs escarpés[4].
La rivière Le Colostre est également un affluent du Verdon. La source principale est la source du ravin d'Angouire[7]. Les eaux des torrents sont retenues par des barrages : outre celui de Sainte-Croix, on en compte plusieurs autres de taille plus ou moins étendue, comme celui sur le torrent de Vallonge, ou le Petit Lac sur la Maïre[4].
Voies de communication et transports
[modifier | modifier le code]Voies routières
[modifier | modifier le code]La commune est desservie par la route départementale RD 952 (ancienne route nationale 552), de direction générale est-ouest, qui relie Castellane à Gréoux-les-Bains en empruntant la vallée du Verdon et le plateau de Valensole[4].
Vers le sud, la RD 957 (ancienne route nationale 557) relie Moustiers à Aiguines : elle sort de la commune en empruntant le pont du Galetas[8]. La RD 352 dessert le plateau à partir du village[4].
Une ligne d’autocars relie Moustiers-Sainte-Marie à la gare routière de Marseille[9].
Services autocars
[modifier | modifier le code]Lignes régionales, réseau Zou !
[modifier | modifier le code]- Moustiers-Sainte-Marie est desservie par 1 ligne de PROXIMITÉ :
Ligne | Tracé |
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450 | Castellane ↔ Moustiers-Sainte-Marie ↔ Roumoules ↔ Riez |
Risques naturels et technologiques
[modifier | modifier le code]Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Moustiers-Sainte-Marie est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[10], et en zone 3 (risque modéré) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[11]. La commune de Moustiers-Sainte-Marie est également exposée à trois autres risques naturels[11] :
- feu de forêt ;
- inondation ;
- mouvement de terrain : la moitié de la commune est concernée par un aléa moyen à fort[12].
La commune est de plus exposée à deux risques d'origine technologique :
- celui de transport de matières dangereuses : la départementale RD 952 peut être empruntée par les transports routiers de marchandises dangereuses[13] ;
- celui de rupture de barrage : Moustiers-Sainte-Marie fait partie de la zone d'inondation spécifique en cas de rupture du barrage de Castillon[14],[15]. Si cette rupture advenait, l'onde de submersion passerait en crête au-dessus de celui de Chaudanne[16], et parcourrait les 45 kilomètres qui séparent le barrage de Castillon du pont du Galetas en un peu moins d'une heure[17]. L'onde arriverait déjà considérablement affaiblie, mais submergerait tout de même le pont du Galetas, les routes d'approche jusqu'à la cote 500 m (soit une montée des eaux du lac de vingt mètres)[17]. Les parties de la commune inondées seraient les rives du lac, la ferme Saint-Saturnin et le vallon situé entre le lac de Sainte-Croix et le Petit Lac, atteignant probablement le village de vacances[17]. L'onde continuerait sa course en atteignant le barrage de Sainte-Croix dix minutes après être entrée dans le lac[18]. Les prévisions estiment que le barrage contiendrait l'eau du lac de Castillon environ vingt-trois minutes, avant que l'onde le déborde et continue jusqu'à Quinson[18].
Le plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) de la commune a été approuvé en 2008 pour les risques de feu de forêt, d'inondation, de mouvement de terrain et de séisme[19] ; le dossier d'information communal sur les risques majeurs (Dicrim) n'existe pas[20].
La commune a été l'objet de quatre arrêtés de catastrophe naturelle : pour des inondations et des coulées de boue en 1994, et en 2003, 2016 et 2017 pour des mouvements de terrain[11]. Dans la liste qui suit, figurent les deux tremblements de terre fortement ressentis dans la commune (dépassant une intensité macro-sismique ressentie de V sur l'échelle MSK (dormeurs réveillés, chutes d'objets)) et dont la mémoire a été conservée. Les intensités indiquées sont celles ressenties dans la commune, l'intensité peut être plus forte à l'épicentre[21] :
- le séisme du , d'une intensité ressentie à Moustiers de VII et dont l'épicentre était situé à Bussana Vecchia, en Italie[22],
- le séisme du , avec une intensité ressentie de V et Chasteuil pour épicentre[23].
En 1994, l'incendie du quartier Tréguier a marqué la commune[24].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[25]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat de montagne et le climat méditerranéen et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Provence, Languedoc-Roussillon » et « Alpes du sud »[26].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 872 mm, avec 6,8 jours de précipitations en janvier et 4 jours en juillet[25]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « St Jurs », sur la commune de Saint-Jurs à 6 km à vol d'oiseau[27], est de 12,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 828,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16,5 °C, atteinte le [Note 1],[28],[29].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[30]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[31].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Moustiers-Sainte-Marie est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[32]. Elle est située hors unité urbaine[33] et hors attraction des villes[34],[35].
La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le lac de Serre-Ponçon, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[36]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[37].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est la suivante : végétation arbustive et herbacée (36,8 %), forêts (27,1 %), terres arables (17,7 %), espaces ouverts sans ou avec peu de végétation (8,2 %), zones agricoles hétérogènes (7,3 %), eaux intérieurs continentales (2,8 %), zones urbanisées (0,7 %). Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols détaillées de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de cette même base.
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
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Tissu urbain discontinu | 0,7 % | 62 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 17,7 % | 1604 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 4,3 % | 385 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 3,0 % | 274 |
Forêts de feuillus | 4,1 % | 372 |
Forêts de conifères | 18,6 % | 1682 |
Forêts mélangées | 4,4 % | 400 |
Pelouses et pâturages naturels | 14,1 % | 1278 |
Landes et broussailles | 17,2 % | 1552 |
Forêt et végétation arbustive en mutation | 5,0 % | 450 |
Roches nues | 1,6 % | 142 |
Végétation clairsemée | 6,6 % | 597 |
Plans d'eau | 2,8 % | 251 |
Source : Corine Land Cover[38] |
Morphologie urbaine
[modifier | modifier le code]Après l’incendie du quartier Tréguier, en 1994, la décision est prise de reconstituer l’oliveraie, afin de lui faire jouer le rôle de pare-feu. Les emplacements des plantations ont été choisis dans une perspective paysagère face au village, en complément des autres attraits touristiques de la commune (faïence, Verdon, site du village)[24].
Logements
[modifier | modifier le code]- La commune dispose d'un plan local d'urbanisme[39] définissant les zones et les conditions de constructibilité[40].
Projets d'aménagement et projets réalisés
[modifier | modifier le code]Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom du village, tel qu’il apparaît pour la première fois dans les textes (Ecclesia Sancte Marie in Monasterii) en 1009, désigne les deux prieurés présents à proximité du village, dont un fondé au VIe siècle. Sainte-Marie fait référence à l'église paroissiale[43],[44]. Il devient Moustiers-Sainte-Marie en 1848[45].
Le lieu-dit de l'Hert, au sud-ouest du village, est cité en 909 : il correspond à la villa (domaine) d'Ardas, donnée avec l'église Saint-Jean en sponsalitium, c'est-à-dire les biens données à l'épousée de Fouquier de Valensole[46].
La colline Manaysse, sur laquelle se trouve le hameau des Embourgues, tire son nom de Pons Manasse, propriétaire de biens situés sur cette colline, cité dans la charte authentifiant des dons de Guillaume de Riez à l'abbaye Saint-Victor de Marseille, vers 1090[47].
Histoire
[modifier | modifier le code]Préhistoire et Antiquité
[modifier | modifier le code]Les périodes préhistorique et antique ont laissé plusieurs sites importants, dont la tombe du Grand Segriès fouillée par André Muller à la fin des années 1980[48]. Un habitat se trouvait sur le dôme de la plaine de Quinson au deuxième Âge du Fer[49].
De la période de présence romaine datent de nombreux vestiges. Plusieurs sites indiquent une occupation humaine de cette époque[49].
Moyen Âge
[modifier | modifier le code]La petite ville de Moustiers est fondée au Ve siècle par une colonie de moines. Un chapitre de chanoines y est fondé en 1052, et perdure jusqu'au don de toutes les églises de Moustiers et de la vallée à l'abbaye de Lérins, en 1097[50]. Le monastère se partageait les droits seigneuriaux avec l'abbaye de Lérins aux XIe et XIIe siècles, avant que le bourg rejoigne le domaine des comtes de Provence[51].
Le lieu-dit Ourbès était déjà occupé à la période carolingienne : c’est la villa Orbesio, fondée au VIIIe siècle. Située sur un plateau à 1 000 m d’altitude, elle pouvait être à la tête d’un vaste domaine[50].
Le prieuré Saint-Jean, peut être cité en 909 parmi les biens de l'abbaye de Cluny, appartient ensuite à l’abbaye Saint-Victor de Marseille, qui le cède à l'abbaye de Lérins au début du XIIe siècle, qui le lui retourne ensuite[50]. Les autres églises, Saint-Saturnin, Saint-Michel, relèvent de Lérins[50].
Le comte de Provence accorde un consulat aux habitants au XIIIe siècle, et installe le siège d’une baillie à Moustiers en 1300[51]. En 1305, une petite communauté juive comptant neuf feux était établie à Moustiers (soit une cinquantaine d'habitants environ)[52]. La présence de cette communauté, d'un marché important, sont des indices montrant qu'à cette époque, Moustiers était une petite capitale régionale[53].
Guillaume de Moustiers-Gaubert fut seigneur de Ventavon. Il donna une procuration à son fils, le damoiseau Bertrand, en 1312, pour vendre sa part de Moustiers au roi Robert[54]. La famille des Moustiers-Gaubert était une des familles nobles les plus vieilles de Provence. J.-P. Poly signale qu'au XIe siècle, elle figure parmi les plus anciennes familles de propriétaires laïcs dont les possessions étaient situées dans la région du Verdon[55].
La mort de la reine Jeanne Ire ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l'Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre le duc Louis Ier d'Anjou. La communauté de Moustiers se rallie au parti angevin en , après la mort du duc et des négociations avec la régente Marie de Blois. Celle-ci accorde à la communauté le rattachement au domaine royal, ce qui signifiait relever d’un autre régime légal et fiscal[56].
Après la guerre de Cent Ans et une fois la sécurité revenue, de 1442 à 1471, plusieurs familles venues de Sausses s'installent à Moustiers afin de repeupler la communauté[57].
Les Temps modernes : du XVIe siècle au XVIIIe siècle
[modifier | modifier le code]La baillie est érigée en viguerie en 1540 en même temps que toutes celles de Provenc[58],[59],[50] ; elle est aussi d’une foire jusqu’à la Révolution[60].
La communauté est plusieurs fois en procès avec le prieur de la chapelle Saint-Jean qui n'assume pas ses fonctions : prieur commendataire, il résidait à Marseille et affermait les possessions de son prieuré. Le prieur est condamné une première fois en 1541, puis un second procès au XVIIe siècle n'aboutit pas. Enfin, il est à nouveau condamné au XVIIIe siècle[61].
Le bourg connaît une grande renommée aux XVIIe et XVIIIe siècles grâce à la « faïence de Moustiers »[51].
Selon la tradition, un religieux, venu de Faênza (Italie), aurait appris à un potier de la ville le secret du bel émail blanc laiteux qui devait assurer avec le bleu dit « de Moustiers » la réputation des faïences locales. À la fin du XVIIIe siècle douze ateliers fonctionnaient. Puis les fours s'éteignirent un à un, le dernier en 1873. Marcel Provence[62],[63] entreprit, en 1925, de faire renaître à Moustiers l'art de la faïence. Il construisit un four et, avec le concours d'artistes décorateurs et d'artisans qualifiés, en fit sortir une production originale, inspirée de la flore et des insectes du pays.
Moustiers est un des rares bourgs de Haute-Provence à accueillir une loge maçonnique avant la Révolution, nommée Les Indissolubles et affiliée à la Grande loge provinciale en 1788[64],[65].
Révolution française
[modifier | modifier le code]La nouvelle de la prise de la Bastille est accueillie favorablement, cet événement annonçant la fin de l’arbitraire royal et, peut-être, des changements plus profonds dans l’organisation de la France. Immédiatement après l’arrivée de la nouvelle, un grand phénomène de peur collective s’empare de la France. Des rumeurs de troupes de plusieurs milliers d’hommes en armes, soldés par les aristocrates et dévastant tout sur leur passage, se propagent à grande vitesse et provoquent la panique. On sonne le tocsin, on s’arme, on envoie des messages aux villages voisins pour se renseigner, ce qui propage la peur. Les solidarités se créent ainsi ; les milices formées à cette occasion constituent la base des bataillons de la garde nationale. Cette Grande Peur, venant de Digne et appartenant au courant de la « peur du Mâconnais », atteint Moustiers et sa région le avant de s’éteindre[66].
Le prieuré Saint-Jean, qui appartenait à l’abbaye Saint-Victor, est vendu comme bien national[50].
Une société patriotique y est rapidement créée : elle fait partie des 21 premières créées dans les Basses-Alpes, avant [67]. Le 5 frimaire an III (), le représentant en mission Gauthier épure la société[68].
La Révolution et le Premier Empire apportent nombre d’améliorations, dont une imposition foncière égale pour tous, et proportionnelle à la valeur des biens de chacun. Afin de la mettre en place sur des bases précises, la levée d’un cadastre est décidée. La loi de finances du précise ses modalités, mais sa réalisation est longue à mettre en œuvre, les fonctionnaires du cadastre traitant les communes par groupes géographiques successifs. Ce n’est qu’en 1836 que le cadastre napoléonien de Moustiers est achevé[69].
Époque contemporaine
[modifier | modifier le code]Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 14 habitants de Moustiers-Sainte-Marie sont traduits devant la commission mixte, la majorité étant condamnés à la déportation en Algérie[70].
Comme de nombreuses communes du département, Moustiers-Sainte-Marie se dote d’une école bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle en possède déjà une qui dispense une instruction primaire aux garçons et aux filles, au chef-lieu[71] : la loi Falloux (1851) impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants[72].
Jusqu’au milieu du XXe siècle, la vigne était cultivée à Moustiers-Sainte-Marie. Plusieurs dizaines d’hectares produisaient un vin destiné à l’autoconsommation et à la vente sur les marchés locaux. Cette culture a été ensuite abandonnée[73].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Intercommunalité
[modifier | modifier le code]Moustiers-Sainte-Marie était, en 2011, l'une des treize communes du département à n'être rattachée à aucun établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre. À la suite du schéma départemental de coopération intercommunale de 2011 établi par la préfecture, prévoyant « la couverture intégrale du territoire par des EPCI à fiscalité propre »[74], la commune faisait partie, de 2013 et à 2016, de la communauté de communes Asse Bléone Verdon ; depuis le , de la Provence-Alpes Agglomération.
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Budget et fiscalité 2020
[modifier | modifier le code]En 2020, le budget de la commune était constitué ainsi[82] :
- total des produits de fonctionnement : 1 307 000 €, soit 1 803 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 990 000 €, soit 1 366 € par habitant ;
- total des ressources d’investissement : 273 000 €, soit 376 € par habitant ;
- total des emplois d’investissement : 272 000 €, soit 375 € par habitant.
- endettement : 792 000 €, soit 1 032 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d’habitation : 4,00 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 17,44 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 69,23 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2018 : médiane en 2018 du revenu disponible, par unité de consommation : 19 450 €[83].
Politique environnementale
[modifier | modifier le code]Moustiers-Sainte-Marie est l'une des 46 communes du parc naturel régional du Verdon depuis le . Le caractère remarquable de ses patrimoines naturels, culturels et paysagers est ainsi reconnu nationalement.
La commune a obtenu le niveau « trois fleurs » au concours des villes et villages fleuris.
Administrations
[modifier | modifier le code]Une brigade de gendarmerie de proximité est implantée à Moustiers-Sainte-Marie. Elle dépend de celle de Riez[84].
Jumelages
[modifier | modifier le code]Au , Moustiers-Sainte-Marie est jumelée avec[85],[86] :
- Montelupo Fiorentino (Italie) depuis 1996.
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Les habitants sont appelés les Moustiérains[3].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[87]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[88].
En 2021, la commune comptait 706 habitants[Note 2], en évolution de +1,88 % par rapport à 2015 (Alpes-de-Haute-Provence : +2,64 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
L’histoire démographique de Moustiers-Sainte-Marie, après la saignée des XIVe et XVe siècles et le long mouvement de croissance jusqu’au début du XIXe siècle, est marquée par une période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure jusqu’au milieu du XIXe siècle. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique rapide et de longue durée. En 1901, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique[90]. Le mouvement de baisse ne s'interrompt définitivement que dans les années 1960. Depuis, la population a repris sa croissance lentement.
Enseignement
[modifier | modifier le code]Établissements d'enseignements[91] :
- La commune est dotée d’une école maternelle et primaire[92].
- Collège à Riez
Manifestations culturelles et festivités
[modifier | modifier le code]- Fête patronale de Notre-Dame-de-Beauvoir[93]
- Les rencontres de sculptures monumentales : 5e rencontre[94].
- Concert "Noël baroque"[95].
Santé
[modifier | modifier le code]Professionnels et établissements de santé[96] :
- Médecins à Moustiers-Sainte-Marie, Riez,
- Pharmacies à Moustiers-Sainte-Marie, Riez,
- Hôpitaux à Castellane, Oraison,
- Centre hospitalier de Digne-les-Bains.
Sports
[modifier | modifier le code]La commune offre une large palette d'activités sportives[97] :
- Nautisme.
- Sports Aériens.
- Sports équestres.
- Vélo électrique.
- Randonnée pédestre.
- Escalade, rafting, canyoning, randonnée aquatique, parcours aventure, parcours sur falaises.
Cultes
[modifier | modifier le code]- Culte catholique, Paroisse de Moustier[98], Diocèse de Digne.
Économie
[modifier | modifier le code]Aperçu général
[modifier | modifier le code]En 2009, la population active s'élevait à 379 personnes, dont 61 chômeurs[99] (76 fin 2011[100]). Ces travailleurs sont salariés à une courte majorité (59 %)[101] et travaillent majoritairement dans la commune (83 %), ce qui est assez rare[101]. Les différents tourismes (cures thermales, culturel, sportif, détente) représentant l'essentiel de l'activité économique relèvent de Moustiers-Sainte-Marie, même l'activité agricole servant, dans une certaine mesure, de support à l'activité touristique (paysage d'oliviers notamment). L'important flux de touristes fournit un débouché au commerce, à l'artisanat, à la production de la lavande (miel, distillerie...).
Agriculture
[modifier | modifier le code]Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait 30 établissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non-professionnels inclus) et un emploi salarié[102].
Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est de 32 en 2010. Il était de 35 en 2000[103], de 50 en 1988[104]. Actuellement[Quand ?], ces exploitants sont spécialisés dans les grandes cultures pour dix d’entre eux et les cultures permanentes (arboriculture, oléiculture) pour dix autres. Cinq exploitations sont des élevages ovins, les sept restantes pratiquant la polyculture[103]. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) avait légèrement baissé, de 2353 à 2 204 ha[104]. Elle a depuis 2000 augmenté pour parvenir à 2 740 ha[103].
L’oléiculture, avec dix exploitants et une oliveraie de 20 000 pieds, joue un rôle important dans la commune. L’huile d'olive produite bénéficie de l’AOP "Huile d'olive de Haute-Provence"[105]. La culture de l’olivier est pratiquée dans la commune depuis des siècles, tout en étant limitée à certains versants. Le terroir de la commune se situe en effet à la limite altitudinale de l’arbre, qui ne peut que difficilement être exploité au-delà des 650 mètres : à Moustiers-Sainte-Marie, il s’agit des versants bien exposés des vallons entaillant le plateau de Valensole. L’oliveraie de Moustiers-Sainte-Marie occupait plusieurs dizaines d’hectares au début du XIXe siècle[106]. Actuellement[Quand ?], elle a fortement régressé : on ne compte plus que 3 300 arbres, contre 20 500 il y a un siècle.
Elle est chargée d’un rôle patrimonial et paysager, en plus de son rôle productif[107].
Industrie
[modifier | modifier le code]Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait 33 établissements, employant 34 salariés[102].
Activités de service
[modifier | modifier le code]Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait 152 établissements (avec 117 emplois salariés), auxquels s’ajoutent les 12 établissements du secteur administratif (regroupé avec le secteur sanitaire et social et l’enseignement), salariant 66 personnes[102].
Les visiteurs sont au nombre de 600 000 en 1991 et de 900 000 en 1996[108]. D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est très importante pour la commune, avec plus de cinq touristes accueillis par habitant[109], l’essentiel de la capacité d'hébergement étant marchande[110]. Les structures d’hébergement à finalité touristique de Moustiers-Sainte-Marie sont importantes et couvrent une large gamme de confort :
- neuf hôtels[111], dont quatre classé deux étoiles[112], quatre classés trois-étoiles[113] et un classé quatre-étoiles[114] La capacité hôtelière correspondante est de 134 chambres[115] ;
- huit campings : deux aires naturelles de camping[116], trois campings classés deux étoiles[117] et trois classés trois-étoiles. Les campings classés ont une capacité totale de 763 emplacements[118] ;
- la commune compte aussi de nombreux meublés labellisés[119] et non-labellisés[120] ;
- des chambres d’hôtes[121] ;
- les hébergements collectifs sont aussi représentés, avec un village de vacances et un gîte[122].
Les résidences secondaires apportent un complément important à la capacité d’accueil[123] : au nombre de 239, elles représentent 37 % des logements. Parmi les résidences secondaires, 44 possèdent plus d’un logement[118],[115].
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]L'étoile de Moustiers
[modifier | modifier le code]L’étoile de Moustiers est accrochée à une chaîne, tendue entre deux montagnes, à plusieurs dizaines de mètres au-dessus du sol. Selon la légende rapportée par Frédéric Mistral, il s'agit d'un ex-voto : le chevalier de Blacas, qui fut fait prisonnier en croisade par les Mamelouks à Damiette en 1249, fit la promesse de consacrer un monument à la Vierge s'il revenait un jour en son fief. Revenu sain et sauf, il a tenu sa promesse et a fait suspendre une étoile à seize branches, emblème de sa famille. Une autre légende raconte que deux amoureux du village, issus de deux familles ennemies qui leur interdisaient de s’aimer, se sont suicidés ici, et que les deux familles ont ensuite fait suspendre cette chaîne[124]. On dit aussi qu’elle est due à un chevalier de Rhodes. Bref, personne n’en sait véritablement rien et il existe au total 17 versions sur l’origine de cette étoile[125],[126]. L’étoile est tombée au moins onze fois en tout. Une nouvelle, de 80 cm, avec une chaîne de 400 kg fut accrochée en 1882 et l'étoile que l'on peut admirer aujourd'hui n'est pas l'étoile originale mais celle reproduite en 1957 à la suite d'une chute. La chaîne actuelle, longue de 135 m, pèse environ 150 kg et l'étoile a un diamètre de 115 cm puis n'a maintenant que cinq branches. En 1995, l'étoile s'est décrochée et a été retrouvée au fond du ravin. Les habitants se sont cotisés et un mois après elle a été redorée et remise en place.
Le musée de la faïence
[modifier | modifier le code]Le musée de Moustiers est fondé en 1930[127]. Il est consacré à la faïence de Moustiers et présente des faïences des différentes époques fabriquées dans le village, parmi lesquelles de belles pièces décorées des XVIIe et XVIIIe siècles, œuvres des maîtres Clérissy, Olérys et Ferrat. En 2014, le musée a été rénové et ses collections enrichies grâce à la donation du collectionneur Pierre Jourdan-Barry[128].
L'église Notre-Dame de L’Assomption
[modifier | modifier le code]L'église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption[129] est classée monument historique. Sa construction est bien connue : elle est ordonnée par le cardinal Pierre de Pratis, entre 1336 et 1361. Seul le chœur est construit, et forme un angle prononcé avec la nef. Celle-ci est romane, et s’étend sur une longueur de cinq travées, voûtées en berceau brisé, avec deux bas-côtés. Les chapiteaux sont ornés de feuilles de chêne[130]. Le clocher, de style lombard, est ajouré d'arcades romanes soutenues par de fines colonnettes.
La chapelle Notre-Dame-de-Beauvoir
[modifier | modifier le code]La chapelle Notre-Dame-de-Beauvoir, ou d’Entremont, ou de la Roche, possède un porche roman, dominé par un petit clocher de même époque que l’église paroissiale. La porte de bois date de la Renaissance. À l'intérieur, les deux premières travées de la nef sont romanes et remontent au XIIe siècle[50], les deux autres gothiques ainsi que l'abside. C'était autrefois un "sanctuaire à répit". Un chemin de croix, ponctué d’oratoires ornés de plaques émaillées, y conduit[124]. Depuis la chapelle Notre-Dame-de-Beauvoir[131] située au sommet du village, on peut admirer un immense panorama sur la vallée de la Maire et le plateau de Valensole.
À proximité de la chapelle Notre-Dame-de-Beauvoir, la grotte (anfractuosité) Sainte Madeleine[132].
Autres éléments remarquables
[modifier | modifier le code]Une porte de l’enceinte du XVe siècle subsiste[51].
La chapelle du Clastre est gothique des XIIIe – XIVe siècles[51]>.
Une chapelle est aménagée dans une grotte, la chapelle de la Madeleine[50],[124]. La chapelle Sainte-Anne date du XVIIe siècle : elle est construite en style roman avec les pierres du mur d’enceinte de la ville[50].
L’ancienne chapelle du prieuré de Saint-Victor Saint-Jean-de-l’Aval a été utilisée comme grange depuis le XVIe siècle au moins[133]. Elle n’a plus son abside et sa voûte[50]. Les restes de la chapelle Saint-Saturnin, construite au début du XIIe siècle, sont reconvertis en ferme depuis le XIXe[50].
Le prieuré Saint-Martin-d’Ourbès, à 5 km au sud-est du village, est en ruines, au milieu de la forêt[50].
Monuments commémoratifs : Monument aux Morts[134], Plaque commémorative[135].
Cadrans solaires[136].
Patrimoine naturel
[modifier | modifier le code]La commune compte 1 797 ha de bois et forêts, soit 20 % de sa superficie[3].
Moustiers-Sainte-Marie est l'une des 46 communes du Parc naturel régional du Verdon depuis le . Le caractère remarquable de ses patrimoines naturels, culturels et paysagers est ainsi reconnu nationalement.
Le moustique tigre, probablement apporté involontairement par des touristes varois en voiture, est présent à Moustiers-Sainte-Marie. Il est susceptible de transmettre la dengue et le chikungunya[137].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Jean-François de Bertet de La Clue-Sabran, né à Moustiers en 1696. Officier de marine, il deviendra lieutenant général des armées navales.
- Marc-Antoine Taxil (1704-1783), poète.
- Joseph Antoine Thomas (1776-1839), né à Moustiers, député des Bouches-du-Rhône puis de l’Eure sous la Seconde Restauration.
- Victor Clappier (1804-1877), né à Moustiers, député du Var sous la monarchie de Juillet.
- Marcel Provence, à l'origine de la renaissance de la faïence de Moustiers et de la création du musée de Moustiers.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | D'azur à deux rochers d’argent mouvants des flancs sur une terrasse de sinople entre lesquels sont posées en fasce deux fleurs de lys d'or accompagnées en chef d'une chaîne d’argent reliant les cimes des deux rochers au milieu de laquelle est suspendue par un chaînon du même une étoile d'or[138]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559 p.
- Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017)
- Histoire de Moustiers-Sainte-Marie
- Coordination générale : René Dinkel, Élisabeth Decugnière, Hortensia Gauthier, Marie-Christine Oculi. Rédaction des notices : CRMH : Martine Audibert-Bringer, Odile de Pierrefeu, Sylvie Réol. Direction régionale des antiquités préhistoriques (DRAP) : Gérard Sauzade. Direction régionale des antiquités historiques (DRAH) : Jean-Paul Jacob directeur, Armelle Guilcher, Mireille Pagni, Anne Roth-Congés Institut de recherche sur l'architecture antique (Maison de l'Orient et de la Méditerranée-IRAA)-Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Suivez le guide : Monuments Historiques Provence Alpes Côte d’Azur, Marseille, Direction régionale des affaires culturelles et Conseil régional de Provence – Alpes - Côte d’Azur (Office Régional de la Culture), 1er trimestre 1986, 198 p. (ISBN 978-2-906035-00-3 et 2-906035-00-9)Guide présentant l'histoire des monuments historiques ouverts au public en Provence – Alpes – Côte - d'Azur, avec cartes thématiques : Moustiers-Sainte-Marie, p. 24
- Histoire des faïences à Moustiers
- Guide du Tourisme industriel et technique en Provence-Alpes-Côte d’Azur-Corse, Monuments, Étapes et Curiosités, Paris, Éditions Solar, , 152 p. (ISBN 2-263-01872-7)Collection EDF – La France contemporaine. p. 17 Musée de la faïence
- Les plus beaux villages de France, Paris, Bruxelles, Montréal, Zurich, Sélection du Reader’s Digest, , 152 p. (ISBN 2-7098-0655-X)Guide officiel de l’association Les Plus Beaux Villages de France, Moustier-Sainte-Marie, p. 88
- Moustiers-Sainte-Marie sur www.culture.eligis-web.com/
- Église Notre-Dame, prieuré Notre-Dame (ancien), sur Patrimages Drac Paca
- Moustiers-Sainte-Marie, sur dignois.fr/
- Moustiers-Sainte-Mari, sur www.archeoprovence.com/
- Sainte-Marie Patrimoine religieux, sur l'Observatoire du patrimoine religieux
- Chapelles à Moustier, sur provence.free.fr/
- Moustier-Sainte-Marie sur provence7.com/
- Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Inventaire et protections réglementaires de l'environnement des communes
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
- Cavités souterraines naturelles
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Faïence de Moustiers
- Liste des communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Liste des anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Huile d'olive de Provence AOC
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- (fr + en) Site de l'office de tourisme de Moustiers-Sainte-Marie
- Moustiers-Sainte-Marie sur le site de l'Institut géographique national
- Moustiers-Sainte-Marie, sur Archeoprovence
- Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]
- Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Inventaire et protections réglementaires de l'environnement des communes
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les records sont établis sur la période du au .
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
[modifier | modifier le code]- Collier 1986, p. 340.
- Commune labellisée "Ville et métiers d'art"
- Roger Brunet, « Canton de Moustiers-Sainte-Marie », sur Le Trésor des régions (consulté le ).
- « IGN, Carte topographique de Moustiers-Sainte-Marie » sur Géoportail (consulté le 26 octobre 2016)..
- Fiche de synthèse sous bassins (masses d'eau cours d'eau) : Verdon.
- Fiche signalétique : Maïre à Moustiers-Sainte-Marie (code station : 06155965).
- Canyoning dans le Val d'Angouire
- Le pont du galetas
- Moustier Sainte-Marie, cité de la faïence
- Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence, Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, (lire en ligne), p.39.
- « Les risques près de chez moi : Moustiers-Sainte-Marie », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
- Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM 2008, p. 37.
- Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM 2008, p. 80.
- Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM 2008, p. 88.
- Plan particulier d'intervention des barrages de Castillon et Chaudanne, Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, (lire en ligne), p.14.
- DREAL, « Cartographie de l’onde de submersion des grands barrages », Région PACA, consulté le 9 août 2012.
- PPI de Castillon-Chaudanne 2012, p. 23.
- PPI de Castillon-Chaudanne 2012, p. 26.
- Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM 2008, p. 97.
- Formulaire de recherche, base Dicrim, consultée le 5 août 2011.
- BRGM, « Épicentres de séismes lointains (supérieurs à 40 km) ressentis à Moustiers-Sainte-Marie », Sisfrance, mis à jour le 1er janvier 2010, consulté le 5 août 2012.
- BRGM, « fiche 1130045 », Sisfrance, consultée le 5 août 2012.
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- Claudine Durbiano, « L'oliveraie provençale, production de qualité et requalification territoriale », Méditerranée, vol. 95, nos 3-4, , p.25 (lire en ligne)
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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- De la fin du XVIIe jusqu’au milieu du XIXe siècle, Moustiers a été le siège d'un important artisanat faïencier
- L'Académie de Moustiers.
- Robert-Henri Bautier, « Les loges maçonniques (seconde moitié du XVIIIe siècle) » in Baratier, Duby et Hildesheimer 1969, 120 et 121 et commentaire.
- Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires, La Révolution dans les Basses-Alpe », Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, vol. 108, no 307, 1er trimestre 1989, p.292.
- Michel Vovelle, « Les troubles de Provence en 1789 » in Baratier, Duby et Hildesheimer 1969, carte 154 at commentaire.
- Alphand 1989, p. 296-297.
- Alphand 1989, p. 33.
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- Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations », 1851-Pour mémoire, Les Mées : Les Amis des Mées, 2001, p. 71.
- Jean-Christophe Labadie (dir.), Les Maisons d’école, Digne-les-Bains, Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, (ISBN 978-2-86-004-015-0), p.9.
- Labadie 2013, p. 16.
- André de Réparaz, « Terroirs perdus, terroirs constants, terroirs conquis : vigne et olivier en Haute-Provence XIXe – XXIe siècles », Méditerranée, no 109, , p. 56 et 59 (lire en ligne).
- « Schéma départemental de coopération intercommunale » [PDF], sur le site de la préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, (consulté le ).
- Christiane Derobert-Ratel, « Le président Victor Clappier », Chroniques de Haute-Provence, no 360, été 2008, p. 165.
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- Fred Single est l’un des 500 élus qui ont parrainé la candidature de Dominique Voynet (Les Verts) à l’élection présidentielle de 1995, cf Conseil constitutionnel, liste des citoyens ayant présenté les candidats à l’élection du Président de la République, Journal officiel de la République française du 12 avril 1995, page 5736, disponible en ligne, consulté le 29 juillet 2010.
- Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, De Montfuron à Puimichel (liste 5), consulté le 8 mars 2013.
- Alain Archiloque est l’un des 500 élus qui ont parrainé Philippe Poutou (NPA) à l’élection présidentielle de 2012, Conseil constitutionnel, « Listes des citoyens ayant présenté les candidats à l’élection du Président de la République », Journal officiel, 31 mars 2012.
- Répertoire national des élus (RNE) - version de juillet 2020, consulté le 3 juillet 2020
- « Répertoire national des élus (RNE) - version octobre 2021 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- Les comptes de la commune
- Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
- « Groupement de gendarmerie départementale des Alpes-de-Haute-Provence - Carte des brigades de gendarmerie » [PDF], sur le site de la préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, (consulté le ).
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- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Christiane Vidal, « Chronologie et rythmes du dépeuplement dans le département des Alpes-de-Haute-Provence depuis le début du XIXe siècle. », Provence historique, tome 21, no 85, 1971, p. 288.
- Établissements d'enseignements
- Inspection académique des Alpes-de-Haute-Provence, Liste des écoles de la circonscription de Manosque, publiée le 27 avril 2010, consultée le 31 octobre 2010.
- Fête patronale de Notre-Dame-de-Beauvoir
- Les rencontres de sculptures monumentales
- Concert "Noël Baroque"
- Professionnels et établissements de santé
- Activités sportives dans la commune
- paroisse de Moustier-Sainte-Marie
- Dossier local - Commune : Moustiers-Sainte-Marie, INSEE, (lire en ligne), p.5.
- Dossier local 2012, p. 8.
- Dossier local 2012, p. 7.
- Dossier local 2012, p. 16.
- Ministère de l'Agriculture, « Orientation technico-économique de l’exploitation », Recensements agricoles 2010 et 2000. (lien : attention, le fichier fait 4,4 Mio).
- Insee, « Exploitations agricoles en 1988 et 2000 », Insee, 2012 (fichier de 24,6 Mio).
- Huile d'olive de Haute-Provence
- Réparaz 2007, p. 58.
- Réparaz 2007, p. 61.
- Alain Monferrand et Jean-François Trichard, La fréquentation des lieux culturels et non culturels, en France métropolitaine, en 1991 et en 1996, FeniXX réédition numérique, Observatoire national du tourisme, , 208 p. (ISBN 9782307484400 et 230748440X, lire en ligne), p. 156.
- Atlas de l'hébergement touristique, Observatoire départemental du tourisme, (lire en ligne), p.6.
- Atlas de l'hébergement touristique 2008, p. 7.
- Atlas de l'hébergement touristique 2008, p. 11.
- Atlas de l'hébergement touristique 2008, p. 16.
- Atlas de l'hébergement touristique 2008, p. 17.
- Atlas de l'hébergement touristique 2008, p. 18.
- Insee, « Hébergements touristiques des communes, 2008, 2009 et 2012 », Insee, 2012 (fichier de 20,8 Mio).
- Atlas de l'hébergement touristique 2008, p. 22.
- Atlas de l'hébergement touristique 2008, p. 21-25.
- Dossier local 2012, p. 17.
- Atlas de l'hébergement touristique 2008, p. 32.
- Atlas de l'hébergement touristique 2008, p. 36.
- Atlas de l'hébergement touristique 2008, p. 38.
- Atlas de l'hébergement touristique 2008, p. 30.
- Atlas de l'hébergement touristique 2008, p. 44.
- Serge Panarotto, Chapelles de Provence : chapelles rurales et petits édifices religieux, Édisud, Aix-en-Provence, 2007, collection « Patrimoines », (ISBN 978-2-7449-0817-0), p. 142.
- L’étoile de Moustiers
- Site jaimemonpatrimoine.fr, page "L'étoile mystérieuse de Moustiers".
- Géraldine Bérard, Carte archéologique des Alpes-de-Haute-Provence, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, 1997, p. 58.
- Anne-Marie Fèvre, « Censure grotesque dans un musée de la faïence », publié sur le site de Libération le 27 juin 2014
- L’église Notre-Dame de L’Assomption
- Collier 1986, p. 173.
- Moustiers Sainte-Marie, Notre-Dame de Beauvoir, oratoires et chemin de croix ; L'oratoire de Blacas
- la grotte Sainte Madeleine
- Cru 2009, p. 38.
- Monument aux morts : Conflits commémorés 1914-18
- Monument aux Morts, Plaque commémorative
- Cadrans solaires
- Philippe Larue, « L'été du moustique tigre », La Provence, 16 juin 2013, p. 2.
- Louis de Bresc, Armorial des communes de Provence, Raphèle-lès-Arles, Marcel Petit CPM, (1re éd. 1866).
- Moustiers-Sainte-Marie
- Ancien chef-lieu de canton dans les Alpes-de-Haute-Provence
- Commune membre du parc naturel régional du Verdon
- Village perché dans les Alpes-de-Haute-Provence
- Localité dans les Alpes-de-Haute-Provence adhérant à l'association Les Plus Beaux Villages de France
- Villes et villages fleuris